Auteur/autrice : Boubacar Kante

  • SENEGAL-AMENAGEMENT / Vers un nouveau statut administratif pour le Pôle urbain de Diamniadio

    SENEGAL-AMENAGEMENT / Vers un nouveau statut administratif pour le Pôle urbain de Diamniadio

    Dakar, 14 mars (APS) – Le chef de l’Etat a demandé que soit finalisé un nouveau statut administratif du Pôle urbain de Diamniadio et un livre-bilan des projets publics et privés réalisés durant ces dix années au niveau dudit pôle, a-t-on appris de source officielle.

    Selon le communiqué du Conseil des ministres tenu mercredi, le président de la République a demandé au ministre, secrétaire général de la présidence de la République et au Délégué général à la promotion des Pôles urbains de Diamniadio et du Lac Rose, « de finaliser un livre-bilan des projets publics et privés réalisés durant ces dix (10) années au niveau du Pôle urbain de Diamniadio ».

    Il a également rappelé au ministre des Collectivités territoriales, au ministre de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique et au ministre, Secrétaire général de la présidence de la République et au Délégué général à la promotion des Pôles urbains de Diamniadio et du Lac Rose, « de finaliser le nouveau statut administratif du Pôle urbain de Diamniadio ».

    Il a évoqué « l’émergence du pôle urbain de Diamniadio et la maîtrise stratégique de son aménagement et de son habitat », pour se féliciter du lancement, le jeudi 7 mars, des travaux du projet « Diamond Green City », lesquels « vont consolider la vocation de Diamniadio dans la transformation de l’espace urbain et le déploiement du programme 100.000 logements ».

    BK/ASG

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / La date de démarrage de la campagne à la présidentielle, un des sujets en exergue

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / La date de démarrage de la campagne à la présidentielle, un des sujets en exergue

    Dakar, 8 mars (APS) – L’intérêt des quotidiens parvenus vendredi à l’APS se trouve partagé à part presque égale entre l’annonce officielle du démarrage de la campagne pour la présidentielle prévue le 24 mars et la commémoration de la Journée internationale de la femme.

    Le Conseil constitutionnel s’étant accordé avec le président de la République pour la tenue du scrutin le 24 mars, la campagne électorale démarre samedi à zéro heure, annonce Le Soleil.

    Le journal relève que le Conseil constitutionnel, qui avait fixé la date de la présidentielle au 31 mars, finalement « s’aligne sur le président de la République pour l’organisation du scrutin à la date du 24 mars 2024″.

    « De la confusion à la délivrance », affiche L’Observateur en allusion à la crise politique suscitée au Sénégal par le report de la présidentielle initialement prévue le 25 février dernier.

    « Du 20 janvier, date de la publication de la liste des candidats retenus pour la présidentielle au mercredi 6 mars où le président Macky Sall a choisi une nouvelle date pour l’élection, il y a eu plusieurs décisions ou initiatives qui ont fait craindre le pire », écrit le journal.

    Dans cet intervalle de quelques semaines, « l’on est passé par plusieurs émotions. Plusieurs réactions. 4 morts », rappelle L’Observateur, en revenant dans le détail sur les évènements ayant conduit à cette crise politique.

    Le chef de l’État avait annoncé le 3 février dernier l’abrogation du décret convoquant les électeurs aux urnes, le 25 février, à moins de 24 heures du démarrage de la campagne électorale.

    Macky Sall avait invoqué des suspicions de corruption agitées par le Parti démocratique sénégalais à l’encontre de deux membres du Conseil constitutionnel, après le rejet du dossier de candidature de Karim Wade – le candidat du PDS – pour double nationalité.

    Cette annonce a été suivie, deux jours plus tard, du vote d’une loi reportant au 15 décembre prochain l’élection présidentielle.

    « Quinze jours pour convaincre »

    Dans une décision rendue le 15 février, le Conseil constitutionnel a jugé cette loi contraire à la Constitution.

    Il a annulé en même temps le décret avec lequel Macky Sall a renoncé à la convocation des électeurs aux urnes pour l’élection d’un nouveau président de la République.

    Le 16 février, dans un communiqué, le chef de l’Etat s’est engagé à pleinement exécuter la décision du Conseil constitutionnel invitant les autorités concernées à fixer la date de l’élection présidentielle.

    Il a ensuite organisé un dialogue national en prélude au choix de la date du scrutin.

    Les participants à cette concertation ont proposé que le chef de l’État convoque par décret les électeurs aux urnes, le 2 juin prochain, pour la tenue de l’élection présidentielle initialement fixée au 25 février dernier, avant d’être reportée sine die.

    Ils proposent également que le président de la République sortant, dont le mandat prend fin le 2 avril, continue à diriger le pays jusqu’à l’élection de son successeur.

    Mais toutes ces préconisations ont été rejetées par le Conseil constitutionnel qui a maintenu sa dernière liste de candidats – arrêtée à 19 – et fixé la date de l’élection au 31 mars, avant de se rallier à celle choisie par le chef de l’Etat.

    Les quotidiens notent que le Conseil constitutionnel s’est aligné sur la date du 24 mars et annonce dans le même temps que la campagne électorale débute le 9 mars, avec « 3 mn par jour pour chaque candidat », comme précisé par Le Quotidien.

    « 15 jours pour convaincre », affiche à ce sujet le même journal, pendant que Vox Populi titre : « La présidentielle en 16 jours chrono ! ». Et le dernier quotidien nommé de signaler que le Conseil national de régulation de l’audiovisuel a réactualisé « sa décision du 31 janvier, fixant le temps d’antenne des candidats à l’élection présidentielle ».

    « Le pouvoir change de camp »

    « Le Conseil constitutionnel s’est rangé derrière la date du 24 mars. La campagne électorale débute le samedi 9 mars 2024 à 00 heure pour se terminer le vendredi 22 mars 2024 à minuit », précise le quotidien Libération.

    Mais à moins de 20 jours du scrutin, « il n’y a aucune lisibilité dans les agendas des candidats », estime le quotidien Enquête, avant d’ajouter : « En sus de l’effet de surprise, les candidats sont confrontés au défi des moyens et du temps ».

    Walfquotidien pointe lui la fin de mandat « difficile de Macky Sall ». « Les Sénégalais pensaient qu’il allait finir en beauté [avec sa décision de ne pas briguer un troisième mandat]. Mais ses derniers mois au pouvoir sont mouvementés. Macky Sall vit actuellement une fin de mandat difficile à cause de ses manœuvres visant à interrompre le processus électoral », résume ce journal.

    Malgré le poids de l’actualité politique, les quotidiens n’oublient pas de célébrer la gent féminine, en cette Journée internationale de la femme, à l’image de Sud Quotidien, qui titre : « Le pouvoir change de camp ». « Fabuleux destins des héroïnes de l’ombre », renchérit L’Observateur, lequel quotidien dresse le portrait de différents profils de femmes qui, à force de volonté, sont parvenues à arracher leur autonomie.

    Le Quotidien L’As ouvre sur la ministre de la Santé et de l’Action sociale, Marie Khémesse Ndiaye Ngom, décrite comme « un modèle de résilience et de performance ».

    Bés Bi Le jour fait focus sur les femmes de médias. « Voix précieuses », indique le journal à sa une, en revenant sur le parcours de Maïmouna Ndour, Absa Hane, Aminatou Diop, Annette Mbaye D’Eerneville, Nafissatou Diouf.

    L’Info donne la parole à Zahra Iyane Thiam, une femme politique fort remarquée au sein du parti au pouvoir, l’Alliance pour la République, là où Kritik’ revient sur la condition des femmes dans les zones minières.

    Selon ce journal, dans le cadre du programme pour la transparence et la redevabilité dans le secteur extractif (TRACES), le Forum civil organise, ce 8 mars, un atelier de renforcement de capacités sur le contenu local et l’autonomisation des femmes dans le secteur extractif.

    « Un prétexte » pour interpeller le coordonnateur du Forum civil « sur la situation des femmes dans les collectivités minières. Plaidant pour moins de festivités et davantage d’actions, Birahim Seck n’y est pas allé avec le dos de la cuillère pour décrire, lamentablement, les conditions des femmes dans les zones minières », selon le journal.  

     

    BK 

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les quotidiens reviennent sur les derniers rebondissements du processus électoral

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les quotidiens reviennent sur les derniers rebondissements du processus électoral

    Dakar, 7 mars (APS) – La livraison de jeudi de la presse quotidienne traite notamment des derniers « rebondissements » du processus électoral, le Conseil constitutionnel ayant imposé la tenue de la présidentielle avant le 2 avril prochain, date coïncidant avec la fin de mandat du président Macky Sall.

    Les juges constitutionnels, saisis par le président sortant pour avis, « n’ont pas donné une suite favorable aux conclusions du Dialogue national tenu les 26 et 27 février derniers ».

    Cette concertation devait notamment fixer une nouvelle date pour la présidentielle initialement prévue le 25 février dernier avant d’être reportée sine die, une décision du président Sall qui a plongé le pays dans une crise politique.

    Les participants au Dialogue national avaient proposé au chef de l’État de convoquer par décret les électeurs aux urnes, le 2 juin prochain, pour la tenue de l’élection présidentielle.

    Ils ont également proposé que le président sortant, dont le mandat prend fin le 2 avril, puisse rester en fonction jusqu’à l’élection de son successeur.

    Les sept « sages » ont donc rendu leur avis sur ces propositions en rejetant « en bloc la date du 2 juin retenue ainsi que le réexamen de la liste des candidats de même que l’avis concernant l’alinéa 2 de l’article 36 sur la continuité de l’Etat », rapporte Le Soleil.

    Le Conseil constitutionnel « va se ranger sur la date du 24 mars »

    « Le Conseil constitutionnel est resté droit dans ses bottes, rejetant les principales conclusions du Dialogue national », constate L’info. « Les 7 intransigeants », affiche Bés Bi Le Jour en parlant des juges constitutionnels et de leurs dernières décisions.

    Selon le journal Le Quotidien, la présidentielle devrait finalement se tenir le 24 mars prochain, suivant la nouvelle date fixée par Macky Sall.  »Le président de la République veut par-là se conformer aux décisions du Conseil constitutionnel. Qui lui impose la tenue du scrutin avant le 2 avril », écrit ce journal.

    « Alors que Macky Sall propose le 24 mars », le Conseil constitutionnel « a fixé la date du 1er tour au 31 mars », note le quotidien Enquête, selon lequel les sept  »sages », finalement, pourraient « se ranger sur la date du 24 mars ».

    Il reste que ce mercredi 6 mars 2024  »sera une date gravée dans la mémoire des Sénégalais, avec l’adoption de la loi d’amnistie, le rejet des propositions du Dialogue national par le Conseil constitutionnel et la fixation de deux dates pour le scrutin présidentiel : les 24 et 31 mars 2024″, ajoute Enquête.

    « Le Conseil consacre la crise », souligne d’abord le quotidien L’As à sa une, avant d’ajouter que les sept  »sages » ont « finalement pris acte de la décision du président Macky Sall d’organiser le scrutin » le 24 mars prochain. 

    « C’est fini ! », affiche Walfquotidien. « Game over ! » (La partie est terminée), renchérit Sud Quotidien, pour dire que le Conseil constitutionnel « siffle la fin de la récréation ».

    Un « grand chamboule-tout »

    L’Observateur précise qu’une décision du Conseil constitutionnel est « attendue aujourd’hui pour se conformer au 24 mars », la date fixée par le président Macky Sall pour la tenue de la présidentielle. « Le Conseil s’aligne sur le 24 mars […] », relève à son tour Bés Bi Le Jour.

    « Aux urnes le 24 mars en plein carême et en plein ramadan », indique Les Echos, pendant que Vox Populi évoque un « grand chamboule-tout », au sujet la date de la présidentielle, de la dissolution du gouvernement et du vote de la loi d’amnistie.

    « Remue-ménage au sommet », note Libération, avant de signaler que le président Sall  »prend acte » des dernières décisions du Conseil constitutionnel et dissout le gouvernement.

    Le vote de la loi d’amnistie portant sur les soubresauts politiques survenus entre février 2021 et février 2024 est l’autre sujet majeur traité par la livraison du jour des quotidiens.

    Avec cette loi, les délits présumés d’hier sont « effacés », « les geôles vidées de leurs détenus politiques », « une indemnisation brandie comme sucette pour les victimes et leurs familles », détaille Source A.

    « Malgré la pertinence de l’exposé des motifs qui renseigne [sur] des attentes nourries par l’initiative présidentielle de tourner une page sombre de la vie récente de notre nation, l’urgence n’est pas pour les populations de sécher les larmes », avance le quotidien Kritik’. 

    Et d’ajouter : « Les victimes, les familles éplorées, les Sénégalais en masse demandent que justice soit faite sur trois années de folie meurtrière d’une classe politique qui a touché le fond. Les députés n’auraient jamais dû tremper dans la +mare de sang+ ».

    « C’est parce qu’il y a eu des faits extrêmement graves qu’on demande une amnistie », répond le garde des Sceaux, ministre de la Justice, qui a défendu cette loi au nom du gouvernement. Le quotidien Tribune ne semble pas plus convaincu que cela, qui titre : « 86 morts entre 2021 et 2024, Macky s’offre une amnistie ». 

    BK/SMD

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / La plénière de l’Assemblée nationale sur la loi d’amnistie à la une

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / La plénière de l’Assemblée nationale sur la loi d’amnistie à la une

    Dakar, 6 mars (APS) – L’édition de mercredi de la presse quotidienne constate les suspicions et l’absence de consensus entourant le débat sur le projet de loi d’amnistie, jusqu’au sein des députés appelés à voter ce texte portant sur des faits commis entre le 1er février 2021 et le 25 février 2024, au Sénégal comme à l’étranger, en lien avec des manifestations ou ayant des motivations politiques.

    « Vote aujourd’hui du projet d’amnistie : polémiques, tensions et calculs », résume Vox Populi. « Le pays est divisé, les députés de l’ex-Pastef dos au mur », souligne Les Echos, en allusion au fait que ce projet, s’il est voté, devrait bénéficier à l’opposant Ousmane Sonko, en détention depuis juillet dernier et empêtré dans des affaires judiciaires qui assombrissent son horizon politique.

    De fait, s’ils disent n’avoir pas été demandeurs d’une amnistie pour leur leader, les députés de l’ex-Pastef se sont abstenus lors de l’examen du texte en commission parlementaire, alors que les députés membres de Taxawu, l’autre pôle de l’opposition, ont voté non à ce projet.

    « De la radicalité à la neutralité », relève Walfquotidien en revenant sur la situation de l’ex-Pastef, dont les députés  »se sont abstenus à la surprise générale », lors de l’examen du texte par la commission des lois de l’Assemblée nationale.

    Walfquotidien ne se fait pas prier pour enfoncer le clou : « Neutralité suspecte de Pastef », alors même que les députés sont mis « face à leurs responsabilités », selon Sud Quotidien. Cette loi proposée par le chef de l’Etat « est fortement décriée par des familles des victimes des manifestations politiques de mars 2021 à nos jours qui parlent de stratagèmes pour soustraire de la justice des personnes qui ont tué ou commis des bavures », écrit le journal.

    « Un vote sur fond de suspicion », note le quotidien L’As, Source A faisant remarquer que le  »paradoxe » des députés de l’ex-Pastef peut s’expliquer « raisons inavouées ». Le journal ajoute que le vote de ce projet de loi « est une aubaine pour les détenus politiques qui ont assez souffert dans les prisons ».

    Il n’empêche que le président Macky Sall, à l’initiative de ce projet de loi dans une perspective de « réconciliation » et de « pacification » de l’espace politique sénégalais, se retrouve « seul contre tous », selon le journal Le Quotidien.

     »Un rejet du projet de loi d’amnistie par l’Assemblée. Un tel cas de figure pourrait se produire aujourd’hui, si les députés du PDS s’alignent sur une proposition de rejet du texte par leurs collègues de Yewwi Askan Wi et de Taxawu, en plus de l’absence d’un bloc soudé et favorable à la loi au sein du groupe BBY » regroupant le pouvoir et ses alliés, écrit Le Quotidien.

     »La séance plénière de ce mercredi clarifiera les positions », note L’Observateur, tablant sur des « heurts de vérité » à l’Assemblée nationale. Les députés, censés représenter le peuple,  »brillent pour leur positionnement politique, et cette législature en cours n’échappe pas à la logique du vote de la majorité mécanique », analyse Tribune.

    « Naguère applaudisseurs et obligés de porter à l’aveuglette les instructions politiques du palais [de la République], les parlementaires sont désormais réduits aux tâches sombres, à la sale besogne quand il s’agit de poser des actes contre la volonté populaire », ajoute le même journal.

    BK

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les quotidiens mettent en exergue le projet de loi d’amnistie

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les quotidiens mettent en exergue le projet de loi d’amnistie

    Dakar, 5 mars (APS) – La mise en branle de la procédure parlementaire pour l’examen d’un projet de loi d’amnistie est le sujet le plus en vue dans la livraison de mardi de la presse quotidienne.

    Le chef de l’Etat,  »par décret signé le 1er mars », a  »ordonné la présentation à l’Assemblée nationale du projet de loi portant amnistie. Dans la foulée, la commission des lois va se réunir ce matin, à la suite de la réunion d’hier de la conférence des présidents [des groupes parlementaires] pour se pencher sur le texte qui va atterrir prochainement en séance plénière », écrit L’As.

     »L’Assemblée nationale saisie en procédure d’urgence » pour l’examen d’un projet de loi d’amnistie, annonce Libération.

    Le Quotidien précise que cette loi d’amnistie, si elle est votée, va couvrir « la période février 2021-février 2024 ».

    Sud Quotidien revient sur le contenu de ce texte, selon lequel « sont amnistiés, de plein droit, tous les faits susceptibles de revêtir la qualification d’infraction criminelle ou correctionnelle commis entre le 1er février 2021 et le 25 février 2024, tant au Sénégal qu’à l’étranger, se rapportant à des manifestations ou ayant des motivations politiques, y compris celles faites par tous supports de communication, que les auteurs aient été jugés ou non ».

    Vox Populi, d’un ton caustique, renchérit : « La blanchisserie va nettoyer à sec ‘tous les faits susceptibles de revêtir la qualification d’infraction criminelle ou correctionnelle, commis entre le 1er février 2021 et le 25 février 2024, tant au Sénégal qu’à l’étranger, se rapportant à des manifestations ou ayant des motivations politiques… »

     »Quelle honte ! » s’exclame Tribune en parlant à ce sujet d’une  »immunité pour les politiciens ».  »Macky Sall chercherait-il à couvrir ses proches cités dans le recrutement de nervis armés ? » s’interroge le journal.

    Selon le quotidien Kritik’, ce projet de loi « vise l’apaisement du climat politique et social, le renforcement de la cohésion nationale, la consolidation du dialogue national mais aussi la réhabilitation de certains acteurs politiques en maille avec la justice ».

    « A qui profite le projet de loi d’amnistie ? »

    « Si elle est votée par l’Assemblée nationale, qui est saisie en procédure d’urgence, ajoute le journal, la loi de l’Etat s’appliquera sans égard de la plainte populaire sur les droits des victimes. » Ce qui va « enterrer les droits des victimes en effaçant des faits indélébiles dans la mémoire collective ».

    Bés Bi Le Jour s’interroge : « A qui profite le projet ? »

    Il évoque ensuite « une fenêtre de sortie pour l’éligibilité d’[Ousmane] Sonko », le principal opposant de Macky Sall, incarcéré depuis juillet dernier.

    « Ousmane Sonko pourra retrouver son éligibilité, si les députés adoptent le projet de loi portant amnistie des faits commis entre le 1er février 2021 et le 25 février 2024″, note Le Quotidien.

     »Macky rend à Sonko son éligibilité », affiche le quotidien EnQuête, selon lequel « l’affaire Sonko contre Mame Mbaye Niang », qui a valu à l’opposant la perte de son éligibilité,  »n’échappe pas au champ du projet de loi d’amnistie ».

    En mai dernier, un tribunal condamnait l’opposant à six mois de prison avec sursis, au terme d’un procès en appel pour diffamation. Il était accusé par le ministre du Tourisme, Mame Mbaye Niang, de « diffamation, injures et faux ».

    De l’aveu même de ses avocats à l’époque, cette peine rendait inéligible Ousmane Sonko, qui a ensuite été condamné en juin 2023 pour « corruption de la jeunesse » par une chambre criminelle. Cette dernière l’avait acquitté des accusations de viols et menaces de mort.

    « Macky Sall lave à l’eau de Javel Sonko et Cie », reprend Les Echos, concernant le projet de loi d’amnistie soumis à l’Assemblée nationale, un texte de « tous les dangers », selon L’Observateur, dans la mesure où il contribue à affaiblir « la norme pénale ». Le journal cite un spécialiste du droit pénal.

    Il reste la Cour pénale internationale,  »l’autre obstacle », souligne WalfQuotidien. Des juristes interrogés par ce journal affirment que l’adoption du projet de loi d’amnistie des délits et crimes commis lors des évènements survenus entre 2021 et 2024  »ne peut [être un] blocage [pour] la Cour pénale internationale », si cette juridiction décide de plancher sur les violences politiques commises au Sénégal entre 2021 et 2024.

    « Macky Sall s’en remet aux sept ‘sages’ »

    Le Soleil, sur un tout autre sujet, annonce que le président de la République va demander au Conseil constitutionnel son avis sur les conclusions du dialogue national, dont le rapport lui a été remis lundi.

    Les participants au dialogue national ont proposé que le chef de l’État convoque par décret les électeurs aux urnes, le 2 juin prochain, pour la tenue de l’élection présidentielle initialement fixée au 25 février dernier, avant d’être reportée sine die.

    Ils proposent également que le président de la République sortant, dont le mandat prend fin le 2 avril, continue à diriger le pays jusqu’à l’élection de son successeur.

    Le Sénégal est en proie à une crise politique après que le chef de l’État a annoncé le 3 février l’abrogation du décret convoquant les électeurs aux urnes, le 25 février.

    Macky Sall a invoqué des suspicions de corruption agitées par le Parti démocratique sénégalais à l’encontre de deux membres du Conseil constitutionnel, après le rejet du dossier de candidature de Karim Wade – le candidat du PDS – pour double nationalité.

    Cette annonce a été suivie, deux jours plus tard, du vote d’une loi reportant au 15 décembre prochain l’élection présidentielle.

    Dans une décision rendue le 15 février, le Conseil constitutionnel a jugé cette loi contraire à la Constitution.

    Il a annulé en même temps le décret avec lequel Macky Sall a renoncé à la convocation des électeurs aux urnes pour l’élection d’un nouveau président de la République.

    Le 16 février, dans un communiqué, le chef de l’Etat s’est engagé à pleinement exécuter la décision du Conseil constitutionnel invitant les autorités concernées à fixer la date de l’élection présidentielle.

    Il a organisé un dialogue national en prélude au choix de la date du scrutin.

    « Le président transfère le dossier aux sept ‘sages’ », note Le quotidien, concernant la décision du chef de l’Etat de saisir le Conseil constitutionnel pour recueillir son avis sur la date du 2 juin proposée pour l’élection présidentielle.

    Il demande aussi l’avis de cette juridiction sur l’après-2 avril, la date marquant la fin de son mandat.

    « Macky Sall s’en remet à la sagesse des sept », écrit Bés Bi Le Jour. D’autres journaux abordent ce sujet, EnQuête parlant d’une  »saisine imminente du Conseil constitutionnel ».

    BK/ESF

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les quotidiens dans l’attente de la suite à donner au processus électoral

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les quotidiens dans l’attente de la suite à donner au processus électoral

    Dakar, 4 mars (APS) – Les sujets politiques semblent définitivement installés dans les quotidiens, en lien avec les attentes, développements et contradictions nés de la non-tenue de l’élection présidentielle initialement prévue le 25 février dernier.

    ‘’Une semaine décisive’’, affiche à ce sujet le quotidien EnQuête en annonçant que le président sortant va recevoir ce lundi les conclusions du dialogue national qu’il a organisé pour déterminer la nouvelle date de la présidentielle et discuter des voies et moyens d’organiser une élection inclusive.

    ‘’Dans la foulée [de la réception des conclusions du dialogue national, Macky Sall] va saisir le Conseil constitutionnel des propositions’’ faites par les participants à cette concertation tenue les 26 et 27 février, annonce le quotidien EnQuête.

    Les participants ont proposé que le chef de l’État convoque par décret les électeurs aux urnes, le 2 juin prochain, pour la tenue de l’élection présidentielle initialement fixée au 25 février dernier.

    Ils ont également proposé que le président sortant, dont le mandat prend fin le 2 avril, puisse rester en fonction jusqu’à l’élection de son successeur.

    Selon le quotidien EnQuête, la volonté de Macky Sall de quitter son poste le 2 avril, date de la fin de son mandat, ‘’risque de poser un vide juridique, car la Constitution n’a rien prévu concernant ‘l’absence définitive du titulaire du mandat présidentiel en cours, sans que son successeur soit élu’’’.

    ‘’Une semaine décisive pour la suite du processus électoral’’

    ‘’Une grande bataille juridico-politique risque d’éclater sur la notion de ‘vacance du pouvoir’ et la possible reprise du processus électoral’’, indique le même journal, pendant que Kritik’ s’attend à une ‘’bataille épistolaire entre le palais et le Conseil constitutionnel’’, pour déterminer ‘’la date et les modalités de la passation du pouvoir’’.

    ‘’Une semaine décisive qui pourra voir l’organe suprême retenir ou récuser les propositions [qui lui seront faites]. Dans tous les cas, ajoute le quotidien Kritik’, c’est le flou total et la décision [des juges constitutionnels] aura son pesant d’or sur la suite du processus électoral.’’

    Le Sénégal est en proie à une crise politique après que le chef de l’État a annoncé le 3 février l’abrogation du décret convoquant le corps électoral aux urnes, le 25 février.

    Macky Sall a invoqué des suspicions de corruption agitées par le Parti démocratique sénégalais à l’encontre de deux juges membres du Conseil constitutionnel, au sujet du rejet du dossier de candidature de son leader à l’élection présidentielle, Karim Wade, pour double nationalité.

    Cette annonce a été suivie, deux jours plus tard, du vote d’une loi reportant au 15 décembre prochain l’élection présidentielle.

    Dans une décision rendue le 15 février, le Conseil constitutionnel a jugé cette loi contraire à la Constitution.

    Il a annulé en même temps le décret avec lequel Macky Sall a renoncé à la convocation des électeurs aux urnes pour l’élection d’un nouveau président de la République.

    Le 16 février, dans un communiqué, le chef de l’État s’est notamment engagé à pleinement exécuter une décision du Conseil constitutionnel invitant les autorités compétentes à fixer la date de l’élection présidentielle.

    Il a organisé un dialogue national, préalablement au choix de la date du scrutin.

    ‘’Pro-Sonko et pro-Khalifa s’étripent violemment’’

    Selon le journal Le Quotidien, le président sortant se trouve désormais ‘’soumis à des pressions par une partie de ses proches qui le pousseraient à la démission afin de provoquer l’installation rapide du président de l’Assemblée nationale’’.

    ‘’C’est la meilleure stratégie pour provoquer la reprise intégrale du processus électoral et permettre de nouvelles candidatures’’ au sein de son parti, l’Alliance pour la République, rapporte le même journal en citant des proches de Macky Sall.

    Dans une interview publiée par Sud Quotidien, l’ancienne Première ministre Aminata Touré, une ex-alliée politique de Macky Sall, a fait part de son intime conviction que ‘’le président Macky Sall n’a pas envie de fixer la date de l’élection parce qu’il ne veut pas faire une passation de service avec son successeur’’.

    De nombreux quotidiens, dont L’As, reviennent sur le rassemblement tenu ce week-end à Dakar par le Front pour la défense de la démocratie, en vue de la tenue de la présidentielle avant le 2 avril prochain.

    Les organisateurs étaient bien partis ‘’pour réussir une belle manifestation. Sauf qu’une scène de pugilat est venue émailler [ce rassemblement]’’, écrit L’As, selon lequel les partisans des opposants Ousmane Sonko et Khalifa Sall ‘’s’étripent violemment’’.

    Une ‘’rude rivalité […] qui risque de disloquer la dynamique de l’opposition, qui cherche à réunir toutes ses forces pour faire face au pouvoir finissant de Macky Sall’’, souligne L’Observateur, Vox Populi rapportant, concernant le même sujet, que les altercations entre les deux camps ‘’ont poussé les forces de défense et de sécurité à disperser la foule par des tirs de gaz lacrymogènes’’.

    ‘’Les sauvageons de l’opposition gâchent la manif’’, titre L’Info, Tribune notant : ‘’Une opposition qui se déchire face à Macky Sall, qui consolide son jeu’’. ‘’Des mots aux projectiles’’, ‘’Taxawu et Pastef ravivent le feu de la violence’’, écrit WalfQuotidien en parlant de la rivalité entre partisans de Khalifa Sall (Taxawu) et ceux d’Ousmane Sonko (Pastef).

    Le Soleil, loin de tous ces sujets, revient sur le Forum des pays exportateurs de gaz, auquel Macky Sall a participé à Alger. ‘’Le Sénégal explicite sa stratégie’’, affiche le journal, avant de citer des déclarations du chef de l’État lors de cette rencontre au cours de laquelle il a plaidé ‘’pour une juste rémunération du gaz et une transition énergétique juste et équitable’’.

    BK/ESF

  • SENEGAL-MEDIAS-MOBILISATION / Agression de Maïmouna Ndour Faye : la CAP dénonce et exige la lumière

    SENEGAL-MEDIAS-MOBILISATION / Agression de Maïmouna Ndour Faye : la CAP dénonce et exige la lumière

    Dakar, 1er mars (APS) – La Coordination des associations de presse du Sénégal (CAP) a organisé, vendredi, une mobilisation devant les locaux de la chaîne privée dakaroise 7TV, pour dénoncer l’agression dont a été victime sa directrice générale, Maïmouna Ndour Faye, et exiger que la lumière soit faite sur cette affaire.

    Faye a été victime d’une agression, ce vendredi, vers 4 heures.

    Malgré de graves blessures causées par l’agression, sa vie n’est pas en danger, affirment plusieurs médias en citant des sources hospitalières.

    ‘’Nous demandons à la police et à la gendarmerie de retrouver l’agresseur et les commanditaires. Nous avons une police très qualifiée. Si elle le veut, nous pourrons être édifiés sur cette affaire, dès demain’’, a déclaré Sambou Biagui, l’un des responsables de la CAP.

    Il a appelé les acteurs de la presse à s’unir pour faire face aux ‘’intimidations, attaques et injures’’ dont les journalistes et techniciens des médias sont les victimes, selon lui.

    ‘’La liberté de presse a régressé au Sénégal, notre pays a perdu 17 places dans le classement’’, a-t-il déploré.

    Selon le président de la Convention des jeunes reporters du Sénégal, Migui Marame Ndiaye, l’impunité est à la base des agressions dont sont victimes les journalistes.

    ‘’Absa Hanne a été violentée par la police, il y a quelques semaines. Nous avons pu identifier l’auteur [de son agression] mais jusqu’à présent, rien n’a été fait, malgré les preuves’’, a-t-il dénoncé.

    Mamadou Diop, s’exprimant au nom des personnalités politiques présentes à cette mobilisation, estime que si le journalisme échoue, la démocratie, le pluralisme et la diversité feront de même.

    ‘’La presse doit avoir plus de pouvoir aujourd’hui pour garantir la diversité et le pluralisme’’, a-t-il plaidé.

    Ousseynou Dieng, représentant du ministre de la Communication, des Télécommunications et du Numérique, assure que la justice va prévaloir dans cette affaire.

    ‘’L’État a enclenché tous les processus pour que la lumière soit faite sur affaire’’, a assuré M. Dieng, également directeur de la Communication auprès du même ministère.

    MYK/ALT/BK/ESF

  • SENEGAL-SECURITE / Macky Sall demande la poursuite de « l’accélération » de la mise en œuvre de la Stratégie nationale de la protection civile

    SENEGAL-SECURITE / Macky Sall demande la poursuite de « l’accélération » de la mise en œuvre de la Stratégie nationale de la protection civile

    Dakar, 28 fév (APS) – Le chef de l’Etat a demandé mercredi la poursuite de « l’accélération de la mise en œuvre territoriale de la Stratégie nationale de la Protection civile », en liaison avec les entités concernées, dont les collectivités territoriales, les autorités administratives déconcentrées et les communautés.

    Macky Sall, présidant la réunion du Conseil des ministres, « a rappelé les réalisations notables constatées, pour renforcer la transformation et la montée en puissance de la Brigade nationale des Sapeurs-pompiers (BNSP), dont la présence territoriale, les équipements, les ressources humaines et la doctrine d’intervention ont été améliorés de façon significative depuis 2012 ».

    « Dans cet élan, le président de la République a demandé au ministre de l’Intérieur et au ministre, auprès du ministre de l’Intérieur en charge de la Protection civile et de la Sécurité de proximité de poursuivre l’accélération de la mise en œuvre territoriale de la Stratégie nationale de la Protection civile en liaison avec les collectivités territoriales, les autorités administratives déconcentrées, les acteurs privés et les communautés », indique le communiqué du Conseil des ministres.

    Le chef de l’Etat a signalé, à ce sujet, « l’importance de veiller à la sécurité civile des établissements recevant du public, des marchés, espaces commerciaux et édifices publics notamment, mais également à l’audit et aux contrôles systématiques des bâtiments menaçant ruine, ainsi que des établissements et infrastructures classés ».

    Selon la même source, le président de la République est par ailleurs « revenu sur le désenclavement de la région naturelle de Casamance et de la liaison maritime Dakar- Ziguinchor ».

    Il a demandé « au Premier ministre de prendre avec les ministres concernés toutes les dispositions urgentes et adéquates en vue d’accélérer le développement des systèmes de transport terrestres, maritimes et aériens desservant les régions de Kolda, Sédhiou et Ziguinchor ».

    BK/AKS

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les journaux à fond sur les dernières déclarations du président Sall sur la situation politique nationale

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les journaux à fond sur les dernières déclarations du président Sall sur la situation politique nationale

    Dakar, 23 fév (APS) – Les quotidiens reviennent largement, vendredi, sur l’entretien accordé la veille par le chef de l’Etat à plusieurs médias sénégalais, un face-à-face très attendu au cours duquel Macky Sall s’est exprimé sur plusieurs sujets relatifs à la situation politique du pays résultant principalement du report de la présidentielle initialement prévue le 25 février. 

    « Cette sortie était très attendue depuis sa décision de repousser l’élection présidentielle du 25 février », indique le quotidien L’Observateur, selon lequel « Macky Sall a fait d’importantes précisions sur la fin de son mandat, la nouvelle date de l’élection présidentielle et les conditions de la concertation nationale qui démarre ce lundi ».

    « Le président [de la République] rassure le pays », titre Le Soleil à ce sujet, illustrant sa Une d’une photo montrant Macky Sall visiblement détendu. « A partir de lundi, il entamera un dialogue national porteur de larges concertations pour trouver une date consensuelle de tenue de la présidentielle », confirme le journal en évoquant les déclarations du chef de l’Etat.

    Le Conseil constitutionnel, dans une décision rendue publique le jeudi 15 février 2024, a annulé le décret par lequel le chef de l’Etat a renoncé à la convocation des électeurs pour l’élection présidentielle initialement prévue le 25 février.

    La haute juridiction a, dans le même temps, jugé « contraire à la Constitution », une loi récemment adoptée par l’Assemblée nationale portant sur le report au 15 décembre du scrutin du 25 février.

    Sur fond de soupçons de corruption de juges du Conseil constitutionnel, le président avait justifié le report de la convocation des électeurs le 25 février par des divergences sur le processus préélectoral qui laissaient, selon lui, craindre des contestations post-électorales.

    Macky Sall « dans le clair-obscur »

    Les juges du Conseil constitutionnel, en invalidant le report de la présidentielle, avaient demandé aux autorités de prendre les mesures nécessaires pour la tenue du scrutin « dans les meilleurs délais » possibles.

    L’entretien du président Macky Sall avec les médias étaient donc attendu autour de cette question. Walfquotidien estime qu’il reste « toujours dans la dilatoire ». « Attendu […] sur la date précise de la tenue de l’élection présidentielle », le président de la République […] verse dans le clair-obscur […] », écrit ce journal.

    Il annonce par exemple le démarrage de concertations, lundi 26 février, « un dialogue forcé pour ne pas organiser l’élection », estime Walfquotidien. Enquête précise que la date de l’élection, un éventuel intérim après la fin de son mandat, le 2 avril, ainsi que la liste des candidats sont les sujets au menu de ce dialogue.

    Le chef de l’Etat est revenu, au cours de cet entretien, « sur les questions brûlantes de l’heure. Si certaines ont trouvé des réponses claires, nettes et précises, d’autres n’ont pu trouver que quelques débuts de réponse », ajoute le quotidien Enquête.

    Il a par exemple tranché, selon Vox Populi, la question de la fin de son mandat, en assurant : « Le 2 avril 2024, je vais quitter mes fonctions, ma mission se termine à la tête du Sénégal ».

    Le journal Le Quotidien rebondit sur cette assurance donnée par Macky Sall, non sans relever qu’il « laisse le dialogue décider de la date de l’élection et du nombre de candidats ».

    « Saut vers l’inconnu ! »

    « La date du scrutin suspendue au dialogue de Macky [Sall] », souligne Tribune à sa Une. « Macky entretient le flou », renchérit Bès Bi Le jour, Kritik’ résumant la question en affichant : « Ni date, ni délai ! »

    Le point de vue du quotidien L’info est que le président Sall « souffle le chaud et le froid ». Le chroniqueur du journal note que le chef de l’Etat « maîtrise à merveille l’art de maintenir le suspense, souffler le chaud et le froid, jouer à se faire peur et à faire peur à ses concitoyens ».

    « Après avoir érigé le dilatoire en mode de gestion machiavélique […], il a finalement rejoint ce train de l’Histoire qui roule actuellement à la vitesse grand V », écrit le chroniqueur de l’Info, qui semble plutôt rassuré par la sortie du président Sall.

    Le point de Sud quotidien est tout autre, qui affiche « Saut vers l’inconnu ! ».

    Selon l’As, l’actuel locataire du palais de la République considère qu’il « appartiendra aux parties prenantes du dialogue de trouver un consensus pour déterminer ce qui se passera au-delà du 2 avril si un nouveau président n’est pas élu avant cette date ».

    « A défaut de quoi », poursuit le journal, « il reviendra au Conseil constitutionnel de statuer sur la question », le Sénégal ne pouvant ‘’pas rester sans président de la République ».

    Plusieurs titres, dont Le Quotidien, signalent par ailleurs que le président a remis sur la table la question de l’amnistie pour effacer des infractions liées aux troubles politiques de ces derniers mois au Sénégal.

    « Si nous devons passer par une loi d’amnistie, nous prendrons nos responsabilités », a-t-il dit dans des propos relayés par Enquête.

    BK/FKS

      

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les attentes autour de la présidentielle toujours au menu

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les attentes autour de la présidentielle toujours au menu

    Dakar, 22 fév (APS) – La livraison de jeudi de la presse quotidienne s’intéresse principalement à la « prise de parole » très attendue du président de la République, qui doit s’entretenir avec des médias nationaux, à 19 heures, dans un contexte politique caractérisé par un « flou » autour de la présidentielle dont la nouvelle date n’est pas encore connue.

    « Une prise de parole qui intervient après [que le chef de l’Etat] a pris acte de la décision du Conseil constitutionnel annulant le report de l’élection présidentielle », indique Le Soleil.

    Le Conseil constitutionnel, dans une décision rendue publique le jeudi 15 février 2024, a annulé le décret par lequel le chef de l’Etat a renoncé à la convocation des électeurs pour l’élection présidentielle initialement prévue le 25 février.

    La haute juridiction a, dans le même temps, jugé « contraire à la Constitution », une loi récemment adoptée par l’Assemblée nationale portant sur le report au 15 décembre du scrutin du 25 février.

    Bès Bi Le jour, revenant sur le face-face annoncé entre le président Sall et des médias nationaux, précise qu’il s’agira d’un entretien, « en direct, avec la RTS, iTv, Seneweb et Le Soleil », et non d’une adresse à la nation « comme il l’avait fait le 3 février dernier ». « Pendant une heure, écrit ce quotidien, Macky Sall répondra aux questions des journalistes ».

    « Va-t-il organiser l’élection avant le 2 avril, date de l’expiration de son mandat ? Va-t-il grignoter quelques semaines ? Va-t-il concéder aux dates du 3 mars ou 10 mars proposées par l’opposition et la société civile ? Va-t-il démissionner ? Dans quelques heures, l’on saura +les meilleurs délais+ pour le président de la République, comme l’y invite le Conseil constitutionnel », ajoute le journal.

    La date de la présidentielle fixée « très prochainement »

    « Vers une reprise du processus électoral », affiche à ce sujet Tribune, anticipant sur d’éventuelles annonces du président de la République. Vox Populi revient sur des « mesures » prises par le président Sall « avant sa prise de parole », tout en soulignant que la sortie médiatique « cruciale du chef de l’Etat […] va déterminer le climat socio-politique ».

    Selon le même journal, le chef de l’Etat a instruit le ministre de l’Intérieur, hier mercredi en Conseil des ministres, de « prendre toutes les dispositions pour une bonne organisation de l’élection à une date qui sera fixée très prochainement ».

    Libération retient également ce point, quand Le Quotidien affiche : « Macky dans le brouillard », « se donne le temps », constate ce journal, avant d’ajouter : « Le chef de l’Etat tient à organiser d’abord un processus inclusif de dialogue et de concertation avant de déterminer une date pour la présidentielle ».

    « Certains le critiquent, d’autres l’adulent. La constante est que tout le monde est à son écoute pour la tenue de l’élection présidentielle. Le président Macky Sall est au cœur du jeu et de la manœuvre politique », commente L’Observateur.

    « Macky Sall n’est pas dans l’urgence de la promulgation du décret convoquant le corps électoral, le président sortant semble vouloir s’entourer de toutes les garanties avant de jeter les dés pour sa succession », analyse le quotidien Kritik’.

    « Stratégie de terreur »

    Sud Quotidien interroge à ce sujet le professeur Kader Boye, agrégé de droit et ancien recteur de l’université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar. La conviction de cet universitaire et observateur de la scène politique sénégalaise est que le Sénégal « risque de faire un saut vers l’inconnu si l’élection présidentielle n’est pas tenue avant l’expiration du mandat du président de la République, le 2 avril prochain ».

    Pendant ce temps, Amadou Ba, candidat à la présidentielle pour le compte de la coalition de la majorité Benno Bokk Yaakaar « remobilise ses troupes », selon le quotidien L’As. « Toutes les conditions sont réunies pour une campagne électorale victorieuse », dit-il dans des propos relayés à sa Une par L’Info.

    Walfquotidien, sur le même sujet, évoque la dispersion des caravanes des candidats de l’opposition à la présidentielle. « Stratégie de terreur », soutient le journal, selon lequel l’Etat « souffle le chaud et le froid ».

    Le même journal s’intéresse à « la guerre, longtemps larvée, mais désormais ouverte » entre deux tendances du mouvement national des femmes de l’Alliance pour la République (APR, le parti au pouvoir). « Vers une scission », affiche à ce propos le quotidien L’Info.

    BK/FKS