Auteur/autrice : Boubacar Kante

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / L’indemnisation des victimes des manifestations politiques, sujet de débat

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / L’indemnisation des victimes des manifestations politiques, sujet de débat

    Dakar, 3 fév (APS) – Le débat suscité par la décision des autorités d’accorder des compensations financières à des citoyens considérés comme des victimes des violences politiques enregistrées au Sénégal entre 2021 et 2024 fait partie des sujets les plus en vue dans la livraison de lundi de la presse quotidienne.

    « De chèques et des questions », titre bien à propos le journal Le Quotidien, qui relaie l’opinion selon laquelle l’Etat devrait passer par la voie judiciaire « pour procéder à l’indemnisation des victimes des violences politiques de mars 2021 à février 2024 ».

    L’ancien juge Ibrahima Hamidou Dème par exemple, dont les propos sont repris par Le Quotidien, fait partie des personnalités qui défendent cette position. Il observe que « le soutien à un homme politique ne doit pas faire bénéficier des privilèges de nature à rompre l’égalité des citoyens devant la loi ».

    Le député Abdou Mbow de l’opposition, cité par le même journal, pose une question qui peut fâcher : « Pourquoi n’indemniser que ceux qui ont soutenu [Ousmane Sonko, l’actuel Premier ministre alors leader de l’opposition], avec l’argent de tous les Sénégalais ? ».

    « Les casseurs indemnisés, les FDS zappées »

    Le député Amadou Ba du parti Pastef au pouvoir répond, par le même canal, à toutes ces interrogations. « Les familles endeuillées [suite aux violences politiques de 2021-2024] vont recevoir une assistance, pas une indemnisation », tient-il à préciser.

    Mais rien n’y fait, « tous râlent », constate Source A. « Le Sénégal pays des paradoxes », titre Tribune avec de l’ironie, avant de préciser sa pensée : « Les casseurs indemnisés, les FDS blessés lors [de ces violences politiques] zappées, les investisseurs oubliés », mentionne le journal.

    Le quotidien L’info note que « aussi bien dans la forme que dans le fond, les mesures du gouvernement sont contestées [sur cette question], par des victimes, notamment des ex-détenus, ainsi que des acteurs politiques et de la société civile ».

    « Les FDS, les parents pauvres », affiche le quotidien Enquête avec une petite pensée pour la situation des forces de défense et de sécurité. « Souvent présentées comme les mauvais et les méchants, les hommes de main de politiciens sans foi ni loi », policiers et gendarmes « prennent de plus en plus la parole et laissent apparaître leur galère et leur amertume », écrit le journal.

    Dans ce contexte, Vox Populi pointe un « défi titanesque » que l’opposition est appelée à surmonter, à savoir « fédérer ses différentes sensibilités au sein d’un front pour faire face au régime Pastef », le parti au pouvoir. Source A évoque sur cette question la position du dernier Premier ministre de l’ancien président Macky Sall. « Le ‘oui, mais’ de Amadou Ba et Cie », lit-on à sa une.

    « Le vol de bétail nourrit la criminalité »

    Le Soleil et Walfquotidien reviennent sur la décision du chef de l’Etat d’observer une pause dans l’organisation de la Journée nationale de nettoiement « Setal Sunu Rew », qui se déroule le premier samedi de chaque mois.

    Bassirou Diomaye Faye, présidant la 9e édition ce samedi à Guédiawaye, dans la grande banlieue dakaroise, « a annoncé qu’une réflexion est en cours pour avoir un nouveau format dans l’organisation de cette initiative », rapporte Le Soleil.

    « Diomaye range son balai », titre Walfquotidien. « Pause des journées Setal Sunu Rew. Après neuf mois, les nouvelles autorités, flairant sans doute l’enthousiasme décroissant des populations, ont décidé de suspendre ces coups de balai présidentiels qui cherchaient à prêcher par l’exemplarité », peut-on lire dans les colonnes de cette publication.

    Le quotidien Les Echos révèle, concernant le départ des troupes françaises présentes au Sénégal, que « trois emprises ont déjà été vidées », sachant que tous les militaires français doivent quitter le pays « en septembre au plus tard ».

    Sud quotidien ouvre sur « le cercle vicieux » du vol de bétail, un phénomène « à l’origine de pertes annuelles estimées à 2 milliards de FCFA », qui « alimente la commercialisation incontrôlée de la viande destinée à la consommation ». Il « nourrit également la criminalité dans la sous-région minée par une insécurité grandissante », informe le journal.

    BK/SMD

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / La mobilisation des soutiens du député Farba Ngom en exergue

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / La mobilisation des soutiens du député Farba Ngom en exergue

    Dakar, 24 jan (APS) – La mobilisation organisée dans la commune de Agnam (nord), en soutien au député Mouhamadou Ngom dit Farba, cité dans une affaire de blanchiment de capitaux, fait le menu de plusieurs quotidiens parvenus vendredi à l’APS.

    « Farba retient son souffle et mobilise le Fouta », jeudi, alors que la plénière de l’Assemblée nationale devant statuer sur la levée de son immunité parlementaire doit se tenir ce vendredi, rapporte Sud Quotidien.

    « +Touche pas à Farba+ ! C’est le slogan répété hier, jeudi 23 janvier, par plusieurs personnes qui s’étaient mobilisées à Agnam (département de Matam) pour soutenir le député Mouhamadou Ngom dit Farba », écrit le journal.

    Il note que des responsables politiques et militants de l’Alliance pour la République (APR), le parti de l’ancien président Macky Sall, ainsi que des populations de la région de Matam « se sont érigés en boucliers du maire de Agnam dont […] l’immunité parlementaire est en passe d’être levée par ce que visé par une enquête ».

    « L’APR bande les muscles », affiche le quotidien L’As. « Devant les populations du Fouta, écrit le journal, les responsables de l’Alliance pour la République se sont montrés virulents, lors de la manifestation de soutien d’hier à Agnam, à l’égard du régime qui, pour eux, instrumentalise la justice ».

    Farba Ngom « dopé » par la mobilisation de Agnam

    Ces responsables de l’ancien parti au pouvoir et de la coalition Takku Wallu, dont plusieurs anciens ministres, ont tiré « à boulets rouges sur le régime et adoubant Farba », constate le quotidien L’info. « Agnam, rouge de colère, s’érige en bouclier autour de son fils », renchérit Les Echos.

    Il s’est agi d’une « démonstration de force en attendant le face-à-face avec le juge », souligne L’Observateur. Un « baroud d’honneur » surtout, estime Vox Populi, car pour Farba Ngom, c’est « le début des ennuis », selon Walfquotidien.

    « Au regard de la démarche de la commission ad hoc de l’Assemblée nationale qui a enclenché la procédure, on peut dire que le maire des Agnam est dans la ligne droite en direction du Pool judiciaire financier (PJF) », soutient le journal Le Quotidien.

    Source A repend à sa une des déclarations de Farba Ngom, dont il dit qu’il a été « dopé » par cette mobilisation populaire dans son fief. « Cette procédure ne m’ébranle pas, a déclaré le député, c’est Sonko qui est derrière, mais je suis déterminé à rester dans l’arène politique ».

    Mais le garde des Sceaux, cité par plusieurs quotidiens dont Tribune, assure que l’autorité politique « n’a absolument rien à voir avec l’affaire Farba Ngom ». Le procureur, qui reçoit directement les rapports de la cellule nationale de traitement des informations financières (CENTIF), « a l’obligation légale de saisir le juge d’instruction », précise Ousmane Diagne dont les propos sont rapportés par Libération.

    La surpopulation carcérale, « un défi humain et structurel »

    « Le ministre de la Justice se blanchit », relève Vox Populi, reprenant à son tour les propos du garde des Sceaux selon lesquels l’affaire visant Farba Ngom n’a rien de politique. « Accusé d’être derrière la procédure enclenchée pour traduire le député Farba Ngom devant le Pool judiciaire financier, le ministre de la Justice a nié ces allégations », fait observer Le Quotidien.

    Enquête se demande à sa une si la réforme de la Fonction publique va sonner la fin des privilèges. « Face à une administration gangrenée par la corruption et l’inefficacité, rappelle le journal, le gouvernement a initié une vaste réforme de la Fonction publique ».

    Selon Enquête, « cette initiative vise à moderniser les services de l’Etat, renforcer la transparence et instaurer une gestion plus rigoureuse des ressources humaines ». Sauf que « cette ambition se heurte à des obstacles structurels majeurs : le clientélisme politique, la lourdeur bureaucratique et la résistance au changement au sein de l’administration », constate la même publication.

    Le Soleil s’intéresse à la surpopulation carcérale, en renseignant que les 37 prisons du pays regroupent 14 147 détenus pour une capacité de 4 924 places, selon des statistiques datant d’août 2024. « Nous sommes face à un défi humain et structurel », reconnait à ce propos, le garde des Sceaux, ministre de la Justice.

    BK

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les quotidiens toujours plus tournés vers les affaires

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les quotidiens toujours plus tournés vers les affaires

    Dakar, 23 jan (APS) – Les enquêtes ouvertes par la justice dans plusieurs affaires liées à des infractions financières continuent de tenir en haleine les quotidiens parvenus jeudi à l’APS.

    Sud quotidien annonce que l’Assemblée nationale va statuer demain, vendredi 24 janvier, sur la demande de levée de l’immunité parlementaire du député Mouhamadou Ngom dit Farba, cité dans une affaire de blanchiment de capitaux s’élevant à 125 milliards de francs CFA.

    « Vingt-quatre heures après son face-à-face raté avec le député de Takku Wallu [opposition parlementaire] qui a boycotté son audition, la commission ad hoc chargée de statuer sur la demande de levée de son immunité parlementaire a saisi hier, mercredi 22 janvier, le président de l’Assemblée nationale qui, dans la foulée, a convoqué la conférence des présidents pour arrêter la date de la plénière », rapporte le journal, évoquant un « bras de der » en perspective.

    Vox populi note que d’ores et déjà, « les avocats politiques de Farba Ngom fustigent la procédure choisie », à l’image de Me El Hadj Amadou Sall, qui affirme, dans des propos rapportés par le même journal, que par « Farba Ngom n’a pas eu accès à son dossier pour se défendre ».

    « Rien d’autre qu’une chasse aux sorcières »

    La coalition Takku Wallu Sénégal à laquelle appartient le député, dénonce de son côté « une tentative du gouvernement de déchoir Mouhamadou Nom dit Farba de son immunité parlementaire », rapporte L’Observateur.

    Elle considère que la demande dont il fait l’objet « n’est rien d’autre qu’une chasse aux sorcières politiquement motivée, dénuée de tout élément concret », avant de signaler que trois société de Farba Ngom sont sous enquête fiscale.

    Le quotidien l’As note que cette affaire peut se lire comme « le baromètre d’un rapport de forces », en allusion à la « grande mobilisation de soutien » convoquée par l’Alliance pour la République, ce jeudi, dans le fief du député, à Agnam, dans le nord du pays.

    Selon l’As, le succès de cette mobilisation « sera déterminant dans le rapport de forces que la formation marron-beige veut imposer au pouvoir en place, qu’elle qualifie de ‘revanchard’ et ‘d’inexpert’ ».

    Si M. Ngom est « en passe de perdre son immunité parlementaire », sur la base de « soupçons financières de nature encore indéterminée, le dernier rapport de la Centif [Cellule nationale de traitement des informations financières] montre qu’il n’est pas le seul à être visé », relève L’Observateur.

    Il ajoute que « les infractions les plus notables relevées par cet organisme portent sur les délits de corruption, de détournement de fonds publics, ou même de trafic de devises et autres », étant entendu  que l’année dernière, « 43 dossiers avaient été transmis à la Justice ».

    Libération, par exemple, révèle que le parquet financier « piste des retraits de 1,051 milliard de francs CFA » à la Société de construction et d’aménagement (SECAM), filiale de la Caisse des dépôts et consignations. Il s’agit de retraits « sans justificatifs ni contrepartie », intervenus après le rachat, en septembre 2023, de 60% du capital de la SECAM par la CDC, fait observer le journal.

    « Ça sent la diète »

    Le quotidien Les Echos, dans le même esprit, s’intéresse aux poursuites judiciaires contre Tabaski Ngom, ex-agent comptable particulier de la Commission de régulation du secteur de l’électricité, dans le cadre d’un détournement présumé de plus de 700 millions de francs CFA.

    « D’autres affaires apparaissent dans l’affaire », renseigne le journal, selon lequel de nouvelles têtes risquent de tomber dans cette affaire.  « Le parquet financier vient de poser un acte fort allant dans la diligence des dossiers impliquant Tabaski Ngom, Mor Guète et Momath Ba », renseigne L’Observateur, sur le même sujet.

    « Cette juridiction qui a ordonné la jonction des trois procédures, eu égard à leur ‘lien de connexité’, a également désigné un juge, lequel pourrait inculper aujourd’hui [jeudi 23 décembre] le trio », annonce la même publication.  

    Walfquotidien évoque un tout autre sujet, lié à la « réduction de l’aide au développement de la France » et à « la suspension des financements de l’USAID et du FMI ». « Ça sent la diète », affiche le journal. Et de faire remarquer que pendant que les finances publiques sont tendues, écrit le journal, « les sources de financement se raréfient. Ce qui risque de compliquer la situation économique du Sénégal déjà tendue ».

    « Diomaye-Sonko sous pression », lit-on à la une du quotidien Enquête, dont l’intérêt porte sur l’état du front social. « Face aux menaces sur l’emploi dans le public et le privé, les défenseurs des droits des travailleurs se mobilisent », indique le journal.

    Le Soleil pointe les conséquences de l’attaque, ce week-end, d’un réceptif hôtelier sur la petite-côte sénégalaise. Ce braquage n’a pas fait de victime, mais son écho « pourrait faire du mal au tourisme sénégalais », qui se trouve soumis « à rude épreuve », selon le journal.

    BK

      

         

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / L’état de l’administration et des finances publiques en exergue

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / L’état de l’administration et des finances publiques en exergue

    Dakar, 21 jan (APS) – Les quotidiens parvenus, mardi, à l’APS reviennent largement sur la conférence des administrateurs et managers publics tenue la veille et au cours de laquelle le président de la République a dressé un diagnostic jugé alarmant de l’état des finances publiques et du fonctionnement de l’administration sénégalaise.

    Bassirou Diomaye Faye, qui présidait cette rencontre au centre international de conférences Abdou Diouf de Diamniadio (CICAD), « a rappelé la nécessité de mettre sur pied une administration de rupture, plus efficiente et mieux à même de répondre aux exigences des citoyens », rapporte le quotidien Le Soleil.

    « Dans cette optique, il demande au gouvernement la mise en place d’une politique de réformes innovantes et transparentes visant à faire de l’administration publique un élément central de la stratégie de développement Sénégal 2050 », ajoute Le Soleil.

    Selon Sud Quotidien, Bassirou Diomaye Faye a livré, à l’occasion de cette conférence, « les grandes orientations de son mandat en matière de gouvernance publique », parmi lesquelles « la création prochaine de l’Agence de centralisation de la commande publique ».

    « Le tableau de bord pour un renouveau de l’administration a été affichée […] par le président de la République [lors de cette rencontre]. Plus d’efficacité et d’orthodoxie, de la rigueur et un contrôle strict des ressources, une revitalisation de la décentralisation et de la déconcentration…Bassirou Diomaye Faye s’engage », résume Le Quotidien.

    La situation des finances publiques « alarmante »

    Le chef de l’Etat « a insisté sur la nécessité de renforcer l’efficacité de l’action des pouvoirs publics, de lutter contre la mauvaise gouvernance », jugeant qu’il est impératif de « recentrer l’administration en évitant les doublons entre le secteur public et parapublic », lit-on dans les colonnes de L’As.

    L’Info revient à son tour sur les points soulignés par le président de la République, évoquant des « constats alarmants sur la gouvernance du pays, mais aussi sur la nécessité d’inverser les tendances, avec une réforme et une modernisation de l’administration publique tournée uniquement vers son devoir de servir les populations, le pays et son développement, dans la rigueur, la transparence, l’éthique… ».

    Après le chef de l’Etat, c’est le vérificateur général, Lamine Diom, qui « a mis le doigt sur les nombreux manquements et irrégularités constatés lors des nombreuses missions des inspecteurs généraux d’Etat », dont « la plupart ont été constatés à l’occasion des dernières passations de service et des missions de vérification en cours dans les différentes administrations », rapporte le quotidien Enquête.

    Le chef de l’Etat a aussi exposé « ses craintes » concernant l’état des finances publiques, une « situation alarmante » qui « est partie pour créer un avenir sombre du fonctionnement de l’administration », si l’on croit Walfquotidien. Des prédictions renforcées par le quotidien L’Observateur, sur la base de déclarations du chef de l’Etat : « Nous sommes dans un Etat contraint dont les marges de manœuvres budgétaire et financière n’existent quasiment plus ».

    Le Premier ministre Ousmane Sonko « avait annoncé un pays en ruines ». Le président [de la République] est venu en rajouter une couche en parlant d’un  »Etat contraint » sans presque de  »marge de manœuvre », écrit le billettiste du Quotidien.

    « Détournements de deniers publics et soupçons de collusions politiques »

     »Ceux qui ont écouté le discours hier du président de la République n’ont sans doute pas dormi à poings fermés, surtout dans un contexte d’inflation avec les prix des denrées qui ont pris l’ascenseur. Le panier de la ménagère sonne creux, les entreprises sont devenues moribondes », ajoute-t-il.   

    Comme un cas pratique, Libération ouvre sur « une mafia au cœur des services fiscaux de Grand-Dakar », où le Trésor public a été « délesté de plusieurs millions de FCFA avec la confection de fausses quittances ».

    L’agent judiciaire de l’Etat a porté plainte et un agent d’assiette a déjà été arrêté, signale le journal, selon lequel « des scandales similaires [ont été] étouffées en 2009 puis en 2014 ».

    Et puis il y a l’affaire du moment, liée à une enquête de la Division des investigations criminelles portant sur un détournement présumé de deniers publics et de blanchiment de capitaux impliquant l’inspectrice du Trésor Tabaski Ngom, ex-agent comptable particulier (ACP) de la Commission de régulation du secteur de l’électricité (CRSE).

    Dans le cadre de cette affaire, l’ancien directeur général de l’APROSI, agence d’aménagement et de promotion des sites industriels, Momath Bâ a été placé en garde-à-vue, hier, lundi.  »Ce scandale présumé, qui éclabousse également l’ancien ministre Moustapha Diop, révèle un vaste réseau de transactions financières douteuses ».

     »Tabaski Ngom fait tomber Momath Bâ », titre le quotidien Les Echos.  »Des audios et documents compromettants entre les mains des autorités judiciaires pourraient être confrontés aux mis en cause dans les prochaines étapes de l’enquête », renseigne L’Observateur. Le journal précise que cette affaire porte sur un  »vaste réseau de transactions financières douteuses, mêlant détournements de deniers publics, prêts non remboursés et soupçons de collusions politiques ».

    BK/FKS

      

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les quotidiens médusés par l’attaque contre un hôtel de la Petite-Côte

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les quotidiens médusés par l’attaque contre un hôtel de la Petite-Côte

    Dakar, 20 jan (APS) – Le braquage d’un établissement hôtelier situé sur la Petite-Côte, à Pointe Sarène, dans le département de Mbour, est le sujet le plus en vue dans la livraison de lundi de la presse quotidienne.

    De nombreux journaux, dont Walfquotidien, rapportent que des malfaiteurs armés ont attaqué dans la nuit de samedi l’hôtel Riu Baobab, installé dans une zone considérée comme une place forte du tourisme balnéaire au Sénégal.

    « Ce gang, constitué d’une trentaine d’individus, n’a pu emporter beaucoup d’argent, grâce à l’intervention rapide des éléments de la brigade de gendarmerie de Mbour assistés d’un renfort des unités d’intervention des localités environnantes », rapporte Walfquotidien.

    Vox Populi évoque une scène « digne d’un film d’Hollywood », avec comme acteurs « une vingtaine de bandits armés », parvenus à maîtriser le personnel et la sécurité de l’hôtel avant d’emporter dans leur retraite un butin de 12 millions de francs CFA, selon le journal.

    « Ils ont pu prendre la fuite après des échanges de tir avec les gendarmes », souligne Le Quotidien, qui évoque à son tour un butin de 12 millions emportés par les assaillants.

    « Elan de solidarité autour de Farba Ngom »

    « Ce fut un samedi mouvementé et de tensions », commente Le Quotidien. Il signale que les assaillants « ont échangé des tirs avec les gendarmes avant de se fondre dans la nature en déchirant la clôture grillagée de l’établissement hôtelier. Comme dans un film ».

    Les responsables et clients de cet établissement hôtelier « ont vécu un week-end mouvementé, marqué par de violents affrontements entre les forces de l’ordre de la localité et des malfaiteurs », renchérit L’Observateur.

    Les malfaiteurs, « une vingtaine, se sont introduits dans ledit hôtel, ont neutralisés les vigiles trouvés sur place et échangé des armes à feu avec les pandores », avant de prendre la fuite « avec plus de 12 millions de francs CFA », ajoute la même publication. « Scène de guerre à l’hôtel Riu Baobab », affiche L’Observateur, le même titre se retrouvant à la une du quotidien L’As, à quelques mots près.

    Pour le reste, Les Echos parlent d’un « élan de solidarité » autour du député Mouhamadou Ngom dit Farba, cité dans une enquête portant sur une affaire de blanchiment de capitaux. Il annonce une « grande marche pour la résistance » prévue ce jeudi, à l’initiative de ses amis, pendant que le collectif de avocats constitués pour la défense du député « s’étoffe ».

    « Le député-maire de Agnam dont la levée de l’immunité parlementaire est enclenchée par l’Assemblée nationale vendra cher sa peau. Alors que sa première audition est prévue mardi par la commission ad hoc, Farba Ngom reçoit des manifestations [de sympathie] de partout au niveau de la diaspora et au Sénégal », écrit L’As.

    Sud Quotidien, un peu dans le sens de la problématique de la gouvernance, fait le bilan du Pool judiciaire financier, dont le démarrage des activités signe « la seconde mort de la CREI », la Cour de répression de l’enrichissement illicite.

    Le Plan Diomaye, pour tourner la page du conflit en Casamance

    « Avec 91 dossiers ouverts dont 87 transmis aux juges d’instruction financiers ayant conduit à l’arrestation de 162 personnes et permis à l’Etat de saisir 2 milliards 500 millions, le Pool judiciaire financier semble sceller le deuxième enterrement ou la seconde mort de son devancier qui affiche un bilan moins élogieux après sa réactivation », lit-on dans les colonne de cette publication.

    Le quotidien Enquête s’intéresse à la première édition de la Conférence des administrateurs et managers publics (CAMP), qui se tient ce lundi, sous la présidence du chef de l’Etat, Bassirou Diomaye Faye. « Cette rencontre va réunir tous les décideurs du secteur public et parapublic, pour leur inculquer les rudiments et autres principes qui régissent le service public », précise le journal.

    Le Soleil ouvre sur le Plan Diomaye pour la Casamance (PDC), qui annonce, selon le journal,  »le temps des investissements en Casamance », la partie méridionale du Sénégal meurtrie par les conséquences d’u conflit armé de plus de 30 ans, lié aux revendications des séparatistes du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC).

     »Doté d’une enveloppe de plus de 53 milliards de FCFA, dont 30,9 milliards de FCFA pour l’année 2025, le PDC permettra à Ziguinchor, Sédhiou et Kolda de tourner définitivement la page du conflit », avec une priorité donnée au déminage et au retour des villages déplacés, indique Le Soleil.

    BK/ADL

      

  • SENEGAL-ADMINISTRATION-NECROLOGIE / Deux agents du ministère de l’Energie en mission trouvent la mort dans un accident

    SENEGAL-ADMINISTRATION-NECROLOGIE / Deux agents du ministère de l’Energie en mission trouvent la mort dans un accident

    Dakar, 18 jan (APS)- Le ministère de l’Énergie, du Pétrole et des Mines annonce le décès de deux de ses agents, dans « un accident tragique survenu entre Kidira et Goudiry », dans la région de Tambacounda (est), suite à une collision avec un camion.

    « Le ministère de l’Énergie, du Pétrole et des Mines annonce, avec regret, un accident tragique survenu entre Kidira et Goudiry, impliquant quatre agents en mission », dont deux « ont malheureusement perdu la vie dans cette collision avec un camion », lit-on dans un communiqué rendu public par ce département ministériel, samedi.

    Les dépouilles des victimes – un ingénieur topographe et un chauffeur – « sont en train d’être acheminées à Dakar pour être remises aux familles respectives », ajoute le communiqué.

    Les blessés (un ingénieur topographe et un environnementaliste) ont été évacués à l’hôpital régional de Tambacounda, « où ils sont entièrement pris en charge. Les diligences entreprises ont permis de stabiliser leur situation après les interventions rapides et efficaces des autorités administratives et médicales de la région », selon le communiqué.

    Le ministre de l’Énergie, du Pétrole et des Mines « tient à magnifier le professionnalisme et le sens des responsabilités de ces agents qui étaient en mission de contrôle des activités minières, au bord du fleuve Falémé, pour le compte de la République ».

    Au nom du président de la République et du Premier ministre, Birame Soulèye Diop a présenté ses « condoléances attristées aux familles des victimes et à tous les agents du ministère de l’Énergie, du Pétrole et des Mines », indique le communiqué.

    BK/SBS

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les affaires liées à la reddition des comptes en exergue

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les affaires liées à la reddition des comptes en exergue

    Dakar, 18 jan (APS)- La livraison du week-end de la presse quotidienne traite principalement des enquêtes ouvertes par le Pool judiciaire financier dans plusieurs affaires liées à la reddition des comptes.

    Le parquet national financier « est en train d’abattre un énorme travail, parfois dans l’ombre », commente à ce sujet le quotidien L’As, avant de révéler, citant El Hadj Alioune Abdoulaye Sylla, procureur de la République financier, qu’à ce jour, 87 dossiers ont été transmis aux juges d’instruction ».

    « A l’heure où je vous parle, dit-il, en termes de saisies et de cautionnements, nous sommes à un montant de 2,5 milliards de francs CFA en plus des moyens roulants saisis et confiés à l’ONRAC », l’Office national de recouvrement des avoirs criminels.

    « Sans tambours ni trompettes, le Pool judiciaire financier (PJF) est en train d’abattre un travail de titan. Les magistrats installés récemment ont mis la pédale sur l’accélérateur afin d’éplucher les nombreux dossiers qui les attendaient », peut-on lire également dans les colonnes du quotidien L’As.

    Le journal cite à son tour le procureur de la République financier, selon lequel « déjà 91 dossiers ont été traités avec célérité dans le cadre de la gestion des finances », dont 87 ont été transmis aux juges d’instruction du PJF « pour poursuivre les investigations ».

    La machine judiciaire en marche contre les infractions économiques

    Le magistrat a dans le même temps « balayé d’un revers de main », tout idée de règlement de comptes politiques. « Des personnes convoqués qui ont cautionné ont bénéficié d’une liberté provisoire, a-t-il confié dans des propos rapportés par l’AS. Lorsqu’on est convoqué au Pool judiciaire financier, ce n’est pas forcément en qualité d’inculpé. On peut vous entendre pour N raisons ».

    « La machine judiciaire est désormais en marche contre les personnes impliquées dans les infractions économiques et financières, notamment le blanchiment de capitaux. Avec l’enquête annoncée par le parquet du Pool judiciaire financier suite au rapport de la Cellule nationale de traitement des informations financières (Centif), les choses semblent évoluer avec l’arrivée du nouveau régime », souligne L’Observateur.

    L’As revient sur un cas précis, qui concerne le député Mouhamadou Ngom dit Farba. « Un pas de plus a été posé hier [vendredi] vers la levée de l’immunité parlementaire » de ce député de l’opposition, renseigne le journal. « Le compte à rebours [a été] déclenché », fait savoir Sud Quotidien à sa une. « Le sort de Farba Ngom désormais entre les mains de la commission ad hoc [de l’Assemblée nationale] composée de 11 membres dont 9 de Pastef, 1 du groupe Takku-Wallu et un non-inscrit », écrit-t-il.

    « Farba sur un terrain glissant », titre le journal Le Quotidien. « Il n’a pas été entendu. Mais il a appris. Il ne sait pas ce qu’on lui reproche, mais la procédure pour la levée de son immunité parlementaire est enclenchée par l’Assemblée nationale sur demande du ministre de la Justice », constate le journal.

    « Vers un bras de fer judiciaire »

    « Alors, deux précautions valent mieux qu’une. Farba Ngom entend se défendre jusqu’au bout », il a donc « déjà constitué un pool d’avocats de quatre ténors du barreau. Il s’agit de Mes Doudou Ndoye, Baboucar Cissé, Alassane Cissé et Jacques Pascal Gomis, qui ignorent aussi tout du dossier ouvert contre leur client », ajoute Le Quotidien.

    Walfquotidien signale que d’ores et déjà, les avocats de Farba Ngom « pointent un vice de procédure » et déplorent la « précipitation de l’Etat » dans cette affaire. Ils disent avoir « relevé plusieurs irrégularités » dans ce dossier, renchérit le quotidien Enquête, qui affiche : « Vers un bras de fer judiciaire ».

    « Alors que l’Assemblée nationale examine la levée de l’immunité parlementaire du député Mouhamadou Ngom, alias Farba, accusé de blanchiment d’argent à hauteur de 125 milliards de francs CFA, le collectif de ses avocats est monté au créneau ce vendredi », pour « faire part de leurs inquiétudes face à ce qu’ils considèrent comme une procédure comportant de nombreuses zones d’ombre », écrit Enquête.

    D’après ses avocats, Farba Ngom « n’a jamais été entendu par la Centif ni épinglé. Me Doudou Ndoye [en particulier] se désole du fait que son client n’a reçu aucune notification officielle de ce qu’on lui reproche, alors que la procédure de levée de son immunité parlementaire est enclenchée », rapporte le quotidien L’As.

    Il y a aussi le cas de Tabaski Ngom, ancienne agent comptable de la Commission de régulation du secteur de l’énergie, qui a été entendue par la Division des investigations criminelles (DIC), pour des soupçons de rétro. L’Observateur affirme que lors de son interrogatoire, cette inspectrice du Trésor a  »révélé le stratagème qui lui a permis de retirer 766.740.000 francs CFA des comptes de la BGFI et de la CBAO ».

    Le Soleil, un peu éloigné de ce sujet, s’intéresse à la « recrudescence de chavirements mortels » au niveau de la brèche de Saint-Louis, où 11 décès ont été enregistrés en une semaine, rapporte le journal. « Gouffre à pêcheurs », titre le journal, selon lequel lequel entre 500 et 650 morts y ont été déplorés depuis 2003.

    BK/SBS

  • SENEGAL-FRANCE-SOCIETE / ‘’Sentiment antifrançais’’ : Bakary Sambe parle plutôt d’‘’incompréhensions persistantes’’

    SENEGAL-FRANCE-SOCIETE / ‘’Sentiment antifrançais’’ : Bakary Sambe parle plutôt d’‘’incompréhensions persistantes’’

    Dakar, 16 jan (APS) – Le rejet de la politique française en Afrique est davantage lié à des ‘’incompréhensions persistantes’’ entre la jeunesse africaine et un mode de partenariat et de coopération jugé éculé qu’à un ‘’sentiment antifrançais’’, estime le directeur régional de Timbuktu Institute, Bakary Sambe.

    Le rejet suscité par la politique française en Afrique, contrairement à ce qu’en disent certains analystes, ne résulte pas d’un ‘’sentiment antifrançais’’, a laissé entendre l’universitaire sénégalais.

    Il faut plutôt parler d’‘’incompréhensions persistantes entre cette jeunesse africaine de plus en plus éduquée et informée et un mode de partenariat et de coopération qui ne correspond plus aux exigences de l’époque actuelle’’, a-t-il déclaré.

    ‘’C’est pourquoi cette jeunesse appelle à revoir les partenariats et les formes de coopération afin d’instaurer un partenariat gagnant-gagnant, comme le prônent certaines autorités, mais aussi pour obtenir une meilleure prise en considération des relations entre le Nord et le Sud’’, a souligné M. Sambe.

    Il intervenait à la présentation d’une étude intitulée ‘’Sahel-Afrique de l’Ouest : les coopérations sécuritaires et de développement à l’épreuve des perceptions locales’’.

    Ce rapport élaboré par 48 enquêteurs couvre le Niger, le Sénégal et le Togo.

    Le directeur régional de Timbuktu Institute a insisté, par ailleurs, sur la nécessité pour les pays africains de réinventer leurs stratégies sécuritaires en renforçant la coopération régionale.

    Pour garantir une stabilité sécuritaire sur le continent, les pays africains se doivent d’adopter ‘’une stratégie adaptée, tout en consolidant la coopération régionale’’, affirme-t-il.

    ‘’Des controverses’’

    Concernant la volonté du Burkina Faso, du Mali et du Niger de sortir de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest, Bakary Sambe préconise la mise en place d’accords bilatéraux.

    Le Sénégal, propose-t-il, ‘’peut jouer un rôle très important en devenant un hub en matière de coopération sécuritaire, grâce à ses écoles de formation, ses programmes de renforcement de capacités et les milliers d’officiers africains formés dans le pays’’.

    Il a signalé, s’agissant de la perception des présences militaires étrangères, que les tendances les plus négatives sont relevées au Niger et au Togo.

    En revanche, au Sénégal et en Côte d’Ivoire, les jugements sont plus modérés, selon Bakary Sambe.

    ‘’Au Sénégal, la question des présences militaires étrangères n’est pas un sujet de débat public majeur, contrairement à des pays comme le Niger, où le sujet suscite des controverses’’, a ajouté M. Sambe, fondateur de l’Observatoire des radicalismes et conflits religieux en Afrique et enseignant-chercheur au Centre d’études des religions de l’université Gaston-Berger de Saint-Louis (nord).

    Ses recherches portent sur les réseaux transnationaux, l’islam dans les relations arabo-africaines, ainsi que la radicalisation et le militantisme islamique au Sahel.

    Expert des Nations unies, de l’Union européenne et de l’Union africaine, Bakary Sambe a participé à la création de la Cellule régionale de la lutte contre l’extrémisme du G5 au Sahel.

    BB/BK/ADL/ESF

  • SENEGAL-ECONOMIE-STATISTIQUES / Un officiel souligne la part de données fiables dans l’élaboration des politiques publiques

    SENEGAL-ECONOMIE-STATISTIQUES / Un officiel souligne la part de données fiables dans l’élaboration des politiques publiques

    Dakar, 14 jan (APS) – Le secrétaire d’État aux Coopératives et à l’Encadrement paysan, Alpha Ba, a magnifié, mardi, à Dakar, l’importance de ‘’données probantes’’ dans l’élaboration des politiques publiques et la création d’emplois, en particulier dans le secteur agricole.

    « Nous savons tous que l’une des faiblesses des politiques publiques en Afrique, c’est qu’elles n’ont pas souvent été alimentées par des données probantes. Nous ne prenons pas l’ampleur et la significativité de toutes les données pour éclairer les politiques publiques que nous édifions », a-t-il déclaré.

    Il lançait les travaux d’un séminaire international sur le futur du travail et de l’emploi dans le secteur agricole en Afrique de l’Ouest.

    Cette rencontre est initiée conjointement par le Bureau d’analyses macro-économiques de l’Institut sénégalais de recherches agricoles (Isra-Bame), le Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad) et l’Institut national de la recherche agronomique (Inrae).

    Selon Alpha Ba, le secteur primaire, notamment l’agriculture, offre des « opportunités énormes », et il suffit de former les jeunes pour en faire un vivier d’emplois afin de pallier le manque d’opportunités dans ce domaine.

    « Nous sommes dans un contexte dans lequel s’il y a un défi à relever principalement, c’est le défi de l’emploi des jeunes. C’est un défi énorme face à des moyens limités, face à des opportunités limitées », a souligné le secrétaire d’État.

    Abordant les liens entre agriculture et transformation, l’économiste Ahmadou Aly Mbaye a déploré la précarité des emplois agricoles et la faiblesse des industries africaines.

    « Quand vous additionnez le taux de chômage et le taux d’emplois vulnérables dans nos pays, vous êtes à 80% », a indiqué l’ancien recteur de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, selon qui « pratiquement tous les emplois agricoles sont des emplois précaires ».

    Ahmadou Aly Mbaye, citant des données de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD), a signalé qu’il y a à peu près 470.000 travailleurs affiliés à l’Institution de prévoyance retraites du Sénégal (IPRES), contre environ 150.000 fonctionnaires, sur une population en âge de travailler de 9 millions.

    En Afrique, « l’agriculture perd des ressources productives, il y a des emplois agricoles qui se perdent d’année en année, et le secteur manufacturier peine à prendre le relais », a-t-il fait observer.

    Prévu pour deux jours, ce séminaire international a comme objectif d’ouvrir un espace de réflexion, de collaboration scientifique entre différentes institutions, mais également différents acteurs, a expliqué Astou Diao Camara.

    « Nous pensons qu’à partir d’aujourd’hui, la communauté qui réfléchit sur l’emploi va s’élargir davantage à d’autres scientifiques et qu’à partir d’ici également, on pourra davantage redessiner les questions et les problématiques qui permettront de bien caractériser ces questions d’emploi et de travail », a ajouté la directrice d’Isra-Bame.

    MYK/BK/ASG

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les quotidiens se préoccupent de la réorganisation deux-roues

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les quotidiens se préoccupent de la réorganisation deux-roues

    Dakar, 9 jan (APS) – Les quotidiens parvenus jeudi à l’APS traitent de la rationalisation des dépenses de l’État et des protestations consécutives à l’annonce de la réorganisation du sous-secteur des motos-taxis.

    ‘’La révolte des ‘jakartamen’‘’, titre le quotidien L’As, se faisant l’écho, comme d’autres journaux, des manifestations organisées par les conducteurs de motos-taxis en guise de protestation contre les mesures de réorganisation de leur secteur d’activité.

    Il note que ces nouvelles mesures, dont ‘’l’immatriculation obligatoire des motos ayant un cylindre de plus de 49 centimètres cubes, d’ici au 13 mars prochain, fâchent les conducteurs des mots ‘Jakarta’‘’.

    À Ziguinchor comme à Sédhiou (sud) et Tambacounda (est), ils veulent que l’État renonce à cette mesure qui, à leurs yeux, risque de les conduire au chômage, rapporte L’As.

    Quatre conducteurs de motos-taxis ‘’Jakarta’’ ont été écroués à Ziguinchor, annonce Libération.

    À Kaolack (centre) également, selon le même journal, les conducteurs de deux-roues ‘’se révoltent’’ contre les mesures prises en vue d’une bonne organisation de ce secteur d’activité.

    Les conducteurs de deux-roues ‘’face [aux] difficultés’’

    Selon le journal Le Quotidien, les conducteurs de motos-taxis entendent ‘’dénoncer’’ la décision. ‘’Ça gronde de partout’’ contre l’immatriculation des deux-roues, fait observer WalfQuotidien.  

    ‘’Trois jours après le démarrage des opérations d’immatriculation des deux-roues, note WalfQuotidien, les [motos-taxis] font face déjà à des difficultés. Lesquelles sont liées à l’accessibilité des centres d’immatriculation, à l’addition de certains frais…’’

    De manière générale, le secteur des transports ‘’est à l’agonie’’, pense le quotidien Tribune.

    Des taximen membres du Mouvement Dolel Transport ‘’s’insurgent contre l’inaction des autorités face aux plateformes de transport telles que Yango, Heetch et Yassir, qu’ils accusent de [les] concurrencer de manière déloyale’’, lit-on dans le même journal.

    D’autres journaux s’intéressent aux mesures de ‘’rationalisation’’ des ressources publiques pour plus d’efficience.

    Le journal Les Échos affirme que le Premier ministre, Ousmane Sonko, ‘’centralise’’ désormais ‘’toutes les dépenses d’investissement’’.

    ‘’Toutes les dépenses d’investissement seront validées’’ par Ousmane Sonko, rapporte le journal Les Échos en citant le Premier ministre.

    Il ajoute qu’un tableau prévisionnel des opérations financières sera soumis au chef gouvernement une fois tous les quinze jours.

    ‘’Faut-il autoriser les sondages ?’’

    Le Premier ministre ‘’veut valider toutes les dépenses d’investissement. C’est une mission qui revenait au ministre des Finances, ordonnateur principal des dépenses et des recettes de l’Etat’’, souligne le journal Le Quotidien.

    Or, le ministre des Finances ‘’est sous l’autorité directe du chef de l’État, tout comme les ministres des Affaires étrangères et de la Justice. Tout ce monde a vu le Premier ministre empiéter sur ses prérogatives’’, note Le Quotidien.

    ‘’Sonko centralise toutes les dépenses’’, résume Sud Quotidien.

    EnQuête se penche sur la situation des prisons au Sénégal. ‘’Nos prisons, des morgues’’, titre le journal, selon lequel trois personnes ont récemment perdu la vie en détention à Thiès (ouest), Saint-Louis (nord) et Mbacké (centre).

    Un autre détenu a rendu l’âme à Tambacounda, il y a quelques jours, rappelle le journal.

    Le Soleil se demande s’il faut autoriser les sondages au Sénégal.

    Certains professionnels des sondages jugent ‘’obsolète’’ la loi interdisant la publication des sondages pendant les campagnes électorales, une mesure visant à ‘’protéger l’opinion contre la manipulation’’.

    BK/ESF