Auteur/autrice : Boubacar Kante

  • SENEGAL-AFRIQUE-SOCIETE / Le PM ivoirien réaffirme son soutien à la campagne « Carton rouge » » de l’ARDN

    SENEGAL-AFRIQUE-SOCIETE / Le PM ivoirien réaffirme son soutien à la campagne « Carton rouge » » de l’ARDN

    Dakar, 5 fév (APS) – Le Premier ministre ivoirien, Robert Beugré Mambé, a réaffirmé le soutien de son pays à la campagne « Carton rouge contre toutes les formes de discrimination et de violence à l’égard des femmes et des filles », déroulée en Côte d’Ivoire depuis décembre dernier, sous l’égide du Réseau de la Renaissance africaine et de la diaspora (ARDN), a-t-on appris du promoteur de cette initiative.

    Cette campagne contre les discriminations et de violence à l’égard des femmes et des filles a été lancée par l’ARDN en avril 2019, en partenariat avec la FIFA et le système des Nations unies, à l’occasion de la Coupe du monde de football féminin à Paris.

    Elle vise principalement à « utiliser le pouvoir fédérateur du sport et des cultures » pour « renforcer le mouvement mondial de lutte contre toutes les formes de discrimination et de violence à l’égard des femmes et des filles ».

    L’ARDN, à travers cette campagne, cherche également à « promouvoir un changement de comportement à travers » notamment « une masculinité positive, qui fait des hommes des alliés dans cette lutte », selon le président directeur général de l’ARDN, le Sénégalais Djibril Diallo.

    Dans le cadre de la mise en œuvre de cette campagne, M. Diallo, ancien directeur de la communication du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), dit avoir été reçu en audience par le Premier ministre de Côte d’Ivoire, Robert Beugré Mambé, en présence de la ministre ivoirienne de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, Nasseneba Touré.

    « Les discussions ont porté sur le suivi du lancement de la campagne Carton rouge contre toutes les formes de discrimination et de violence à l’égard des femmes et des filles, le 12 décembre 2023, en Côte d’Ivoire et la signature, le 15 décembre 2023, d’une convention cadre de partenariat entre le ministère ivoirien de la Femme, de la Famille et de l’Enfant et le Réseau de la renaissance africaine et de la diaspora […] », indique le président de l’ARDN dans un communiqué.

    À cette occasion, ajoute-t-il, le chef du gouvernement ivoirien « a réaffirmé tout le soutien du président de la République de Côte d’Ivoire [Alassane Dramane Ouattara], tout son soutien personnel et tout le soutien de l’ensemble du gouvernement ivoirien à la campagne Carton rouge contre toutes les formes de discrimination et de violence à l’égard des femmes et des filles ». 

    « Cet appui institutionnel, combiné au soutien remarquable du système des Nations unies, sous la houlette du coordonnateur résident des Nations unies en Côte d’Ivoire, M. Philippe Poinsot, permettra de renforcer la mobilisation sociale sur le Carton Rouge et d’obtenir 1 million de signatures de l’engagement contre les formes de discrimination et de violence à l’égard des femmes et des filles d’ici décembre 2024 », peut-on encore dans le communiqué signé de M. Diallo.

    Il rappelle qu’en Côte d’Ivoire, le système national de collecte de données sur les violences basées sur le genre « révèle qu’en 2022, 7 919 cas ont été signalés et traités par la Justice, dont près de 79% perpétrés contre des enfants de moins de 18 ans ».

    BK/AKS

  • SENEGAL-PRESIDENTIELLE-MESSAGE / Macky Sall annonce l’abrogation du décret convoquant le corps électoral

    SENEGAL-PRESIDENTIELLE-MESSAGE / Macky Sall annonce l’abrogation du décret convoquant le corps électoral

    Dakar, 3 fév (APS) – Le président de la République, Macky Sall, réaffirmant sa décision de ne pas se présenter à la prochaine présidentielle, a annoncé samedi avoir abrogé le décret convoquant le corps électoral le 25 février prochain, en attendant les résultats de la commission d’enquête parlementaire visant à clarifier les conditions dans lesquelles certaines candidatures ont été déclarées irrecevables.

    Cette annonce équivaut de facto à un report de cette élection.

    Le Parti démocratique sénégalais (PDS) avait demandé et obtenu la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire après l’invalidation de la candidature de Karim Wade à l’élection présidentielle pour cause de double nationalité.

    Le PDS a émis des accusations de corruption présumée à l’encontre de certains membres du Conseil constitutionnel, chargé de l’examen des candidatures à ce scrutin.

    Dans un message radiotélévisé à la nation, le chef de l’Etat a évoqué ce « conflit ouvert », ce « différend » entre l’Assemblée nationale et le Conseil constitutionnel,  »sur fond d’une supposée affaire de corruption de juges ».

    Il note toutefois que le Conseil constitutionnel, dans son communiqué du 29 janvier 2024 signé par tous ses membres, « a réfuté les allégations portées contre lui, tout en prenant la mesure de la gravité des accusations, et en tenant à ce que toute la lumière soit faite dans le respect des procédures constitutionnelles et légales régissant les relations entre les institutions, notamment la séparation des pouvoirs et le statut de ses membres ».

    « A cette situation suffisamment grave et confuse, est venue s’ajouter la polémique sur une candidate dont la binationalité a été découverte après la publication de la liste définitive des candidats par le Conseil constitutionnel ». Ce qui, dit-il, « constitue une violation de l’article 28 de la Constitution qui dispose que « tout candidat à la Présidence de la République doit être exclusivement de nationalité sénégalaise » ».

    Selon le président de la République, ces « conditions troubles pourraient gravement nuire à la crédibilité du scrutin en installant les germes d’un contentieux pré et postélectoral ».

    « Alors qu’il porte encore les stigmates des violentes manifestations de mars 2021 et de juin 2023, notre pays ne peut pas se permettre une nouvelle crise », sans compter « qu’en ma qualité de président de la République, garant du fonctionnement régulier des institutions, et respectueux de la séparation des pouvoirs, je ne saurais intervenir dans le conflit opposant le pouvoir législatif et le pouvoir judiciaire », a ajouté Macky Sall.

    Il a signalé que l’Assemblée nationale, « agissant en vertu de ses prérogatives », l’a saisi, pour avis, conformément à son règlement intérieur, d’une proposition de loi constitutionnelle en procédure d’urgence portant dérogation aux dispositions de l’article 31 de la Constitution ».

    Le président Sall dit avoir pris acte de « cette saisine après avoir consulté le président de l’Assemblée nationale, le Premier ministre, le président du Haut Conseil des collectivités territoriales, le président du Conseil économique, social et environnemental et le président du Conseil constitutionnel ».

    « En conséquence, compte tenu des délibérations en cours à l’Assemblée nationale réunie en procédure d’urgence, et sans préjuger du vote des députés, j’ai signé le décret n° 2024-106 du 3 février 2024 abrogeant le décret n° 2023-2283 du 29 novembre 2023 portant convocation du corps électoral », a annoncé le président de la République.

    Il a conclu son adresse en réitérant son « engagement solennel » à ne pas se présenter à l’élection présidentielle, tout en faisant part de sa décision d’engager « un dialogue national ouvert, afin de réunir les conditions d’une élection libre, transparente et inclusive dans un Sénégal apaisé et réconcilié ».

    BK/AKS

  • SENEGAL-PRESIDENTIELLE / Le décret convoquant le corps électoral le 25 février prochain abrogé

    SENEGAL-PRESIDENTIELLE / Le décret convoquant le corps électoral le 25 février prochain abrogé

    Dakar, 3 fév (APS) – Le chef de l’Etat,  Macky Sall, a annoncé samedi avoir abrogé le décret convoquant le corps électoral le 25 février prochain, ce qui implique que la présidentielle ne devrait plus se tenir à cette date.

     

    BK/AKS

     

  • SENEGAL-PRESIDENTIELLE-CAMPAGNE / Amadou Ba souhaite voir les Sénégalais construire ensemble leur pays

    SENEGAL-PRESIDENTIELLE-CAMPAGNE / Amadou Ba souhaite voir les Sénégalais construire ensemble leur pays

    Dakar, 3 fév (APS) – Le candidat de la coalition Benno Bokk Yaakaar (BBY) à la présidentielle du 25 février, Amadou Ba, a fait part de son souhait « le plus ardent » de voir les citoyens sénégalais œuvrer ensemble pour la construction de leur pays.

    Le chef du gouvernement sénégalais a fait cette déclaration dans les locaux de la Radiotélévision sénégalaise (RTS), vendredi soir, peu après avoir enregistré son premier message de campagne devant être diffusé sur les antennes de la chaîne publique.

    « Je pense qu’il faut d’abord consolider les acquis du Sénégal », a déclaré M. Ba, dont le souhait « le plus ardent » est de voir les citoyens sénégalais œuvrer ensemble pour la construction de leur pays.

    Le candidat de la coalition Benno Bokk Yaakaar promet de revenir plus tard sur ces questions « avec des propositions très concrètes ».

    « Nous ne partons pas du néant, nous allons poursuivre dans la paix et dans la sérénité, je pense que c’est l’aspect le plus important », a-t-il conclu.

    NSS/BK

  • SENEGAL-PRESIDENTIELLE-CALENDRIER / Des candidats contre un report de l’élection

    SENEGAL-PRESIDENTIELLE-CALENDRIER / Des candidats contre un report de l’élection

    Dakar, 3 fév (APS) – Des candidats à la présidentielle du 25 février prochain, parmi lesquels le professeur Daouda Ndiaye, ont fait part de leur opposition à tout report de cette élection.

    Ils ont exprimé ce point de vue vendredi soir, dans les locaux de la Radiotélévision sénégalaise (RTS), en marge de l’enregistrement des premiers messages de campagne devant être diffusés dimanche sur les antennes de la chaîne publique.

    « Par rapport au report de l’élection, ce que je regrette, c’est que nous ne soyons pas impliqués dans ce débat. Tous ceux qui sont impliqués ou interpellés ne sont pas nous qui sommes les acteurs clés, qui se sont engagés et qui avons validé nos parrainages », a avancé Daouda Ndiaye.

    Il estime qu’il serait « judicieux » que les candidats directement concernés soient impliqués dans ce débat, d’autant que « jusqu’à présent », il n’existe pas, à ses yeux, « d’éléments factuels, solides, sur lesquels on peut se baser pour reporter des élections », même si, en définitive, « l’intérêt du Sénégal est plus important que chacun d’entre nous ».

    « S’il faut laisser notre vie pour le Sénégal, moi je le ferais », assure le professeur Daouda Ndiaye, ajoutant : « Si les enjeux sont réels et que le report de l’élection sauverait le Sénégal, nous serions les premiers à le faire, mais jusqu’à présent, nous n’avons pas vu des menaces ou quelque chose d’autre pour qu’on puisse reporter les élections ».

    Une position que partage le candidat Serigne Mboup, maire de Kaolack (centre). « C’est honteux et dommage qu’on pose ce débat. Le Sénégal n’a jamais reporté une élection présidentielle. On ne doit pas jouer avec nos institutions », a dit l’homme d’affaires.

    Anta Babacar Ngom, elle aussi opposée à tout report, dit réitérer une position qu’elle avait déjà exprimée à ce sujet. « Je pense que j’ai été claire sur ce sujet, nous devons respecter le calendrier électoral, pas un jour de plus. Non au report ».

    « Nous sommes prêts à démarrer la campagne et tenir une élection présidentielle le 25 février », ajoute cette candidate. Il s’agit d’un « engagement » et d’une « promesse » faite aux Sénégalais, selon Mme Ngom.

    NSS/BK

  • SÉNÉGAL-PRESIDENTIELLE-CAMPAGNE / Mame Boye Diao et Mamadou Lamine Diallo pour une réconciliation des citoyens avec les institutions

    SÉNÉGAL-PRESIDENTIELLE-CAMPAGNE / Mame Boye Diao et Mamadou Lamine Diallo pour une réconciliation des citoyens avec les institutions

    Dakar, 3 fév (APS) – Mamadou Lamine Diallo et El Hadji Mamadou Diao, dit Mame Boye, deux candidats à la présidentielle du 25 février prochain, comptent travailler à réconcilier les citoyens sénégalais avec les institutions.

    Ils s’entretenaient avec des journalistes, vendredi soir, dans les locaux de la Radiotélévision sénégalaise (RTS), en marge de l’enregistrement des premiers messages de campagne devant être diffusés dimanche sur les antennes de la chaîne publique.

    « Nous avons pensé que le pays est divisé. Il s’agit du résultat d’une crise qui nécessite que nous réconcilions notre pays. Il s’agit d’un axe sur lequel nous nous appuyons beaucoup », a déclaré El Hadj Mamadou Diao.

    Il a par ailleurs souligné la nécessité de « rétablir une relation de confiance entre les Sénégalais et les institutions, afin que nous puissions avoir cette équipe gagnante qui peut nous mener vers l’avenir que nous voulons tous ».

    Le leader du mouvement Tekki, Mamadou Lamine Diallo, s’inscrit dans la même perspective. « Nous devons réconcilier les Sénégalais avec nos institutions, la justice, l’Etat de droit, la présidence de la République, l’Assemblée nationale, les collectivités territoriales », a-t-il dit.

    Pour ce faire, a ajouté le leader du mouvement Tekki, « les ruptures sont nécessaires et inévitables. Il nous faut restaurer nos valeurs cardinales, le courage patriotique, le respect de la parole donnée ».

    Il préconise également une réforme du fonctionnement de l’économie sénégalaise, « une évidence » à ses yeux.

    NSS/BK

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les quotidiens dans l’attente de l’adresse à la nation du chef de l’Etat

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les quotidiens dans l’attente de l’adresse à la nation du chef de l’Etat

    Dakar, 3 fév (APS) – L’adresse que le président de la République va faire à la nation, ce samedi à 12 heures, est le sujet le plus en vue dans la livraison du week-end des quotidiens, sur fond de rumeurs portant sur un éventuel report de la présidentielle du 25 février prochain.

    Le Soleil, citant le site de la Radiotélévision sénégalaise (RTS), rapporte que le chef de l’Etat, Macky Sall,  »va s’adresser à la nation, aujourd’hui, à 12 heures ». Le journal ajoute que le motif de cette allocution du président de la République « n’est cependant pas précisé […] ».

    Le Quotidien, dans un style plus direct, affiche : « Le Président parle à 12 H ». « Que va dire le président de la République aujourd’hui en s’adressant à la nation ? Au moment où le pays bruit de rumeurs faisant état d’un report de l’élection présidentielle du 25 février 2024, l’adresse du président Macky Sall est très attendue, à 24 heures du démarrage de la campagne électorale », écrit ce journal.

    « Tout le monde retient son souffle », ajoute Le Quotidien. « Report ou pas report : Macky démêlera-t-il l’imbroglio politico-électoral ? », se demande Vox Populi, selon lequel, l’opposition dite radicale, vent debout contre tout report, est désormais « sur le pied de guerre ».

    « Tout s’emballe », indique le quotidien Enquête. « De retour d’un voyage qui l’a conduit en Italie puis à la Barbade », le président Sall « a trouvé une situation politique bouleversée par la commission d’enquête parlementaire mise sur pied pour examiner les accusations de corruption émanant du Parti démocratique sénégalais à l’endroit de deux juges du Conseil constitutionnel ».

    « En attendant de s’adresser aux Sénégalais, ajoute Enquête, le président de la République s’est entretenu avec différents hommes politiques dont le candidat de la coalition Benno Bokk Yaakaar, Amadou Ba, la secrétaire générale du Parti socialiste, Aminata Mbengue Ndiaye, le président de Rewmi, Idrissa Seck ». 

    Selon ce journal, le président de la République « a quasiment reçu ses alliés les plus significatifs dans la journée d’hier. L’objectif serait de convaincre de la nécessité de discuter sérieusement pour aller à une élection présidentielle inclusive ».

    Source A énonce « trois axes possibles » de l’adresse à la nation du président de la République. « Pour bétonner son discours, écrit-il, Macky Sall pourrait invoquer quatre arguments de droit et de fait qui étayent ces décisions cruciales », dont celui relatif à une « menace grave et immédiate avec les accusations de corruption présumée à l’encontre des juges constitutionnels ».

    Il peut faire faire valoir d’autres arguments relatifs aux « pouvoirs exceptionnels [du président de la République] pour rétablir la confiance », sans compter la nécessité d’un « dialogue politique inclusif » et d’une reprise du processus électoral pour une élection inclusive, détaille Source A.

    « Alors que les 19 candidats en lice pour la présidentielle de 2024 s’affairent à mettre en boite leurs enregistrements de premier jour de campagne électorale », le président de la République « annonce brusquement qu’il va s’adresser à la nation ce samedi à 12 heures », relève Walfquotidien, avant d’ajouter : « Et comme l’annonçait le ministre Thérèse Faye, hier [vendredi], il risque d’annoncer un report de la présidentielle de six mois ».

    Le quotidien Les Echos, d’un ton affirmatif, affiche que le report de la présidentielle est « inévitable », alors même que le bureau de l’Assemblée nationale se réunit ce samedi pour examiner la proposition de loi du Parti démocratique sénégalais demandant « un report de 6 mois » de l’élection.

    L’Assemblée nationale « en selle », indique le quotidien L’As au sujet de cette proposition de loi qui fait suite à la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire sur le processus de sélection des candidats à la présidentielle. Le journal note que les députés du PDS « sont plus que jamais déterminés à faire intégrer leur candidat », Karim Wade.

    « La cadence s’accélère », indique Sud Quotidien. « La campagne électorale sera ouverte, sauf tsunami, ce dimanche 4 février », écrit le même journal. Et d’ajouter : « Jusqu’au 23 février prochain, les candidats à l’élection présidentielle tenteront de convaincre les électeurs ».

     

    BK

  • SENEGAL-PRESIDENTIELLE-MEDIAS / Couverture de la campagne électorale : les reporters invités à rester « très vigilants »

    SENEGAL-PRESIDENTIELLE-MEDIAS / Couverture de la campagne électorale : les reporters invités à rester « très vigilants »

    Dakar, 1er fév (APS) – Le président du Conseil pour l’observation des règles d’éthique et de déontologie dans les médias (CORED), Mamadou Thior, invite les journalistes devant couvrir la campagne pour la présidentielle du 25 février à rester ‘’très vigilants’’, pour ne pas se faire manipuler.

    ‘’J’invite les journalistes à être très vigilants par rapport à ce que nous véhiculons en termes d’information et à aller au fond des choses. Nous ne devons pas nous contenter des éléments de langages des candidats parce que c’est là où la manipulation n’est pas loin’’, a-t-il déclaré.

    Mamadou Thior intervenait mercredi lors du ‘’cas d’école’’ organisé par le CORED sur le thème ‘’Couverture d’une campagne électorale : de la responsabilité des principaux acteurs’’.

    ‘’Nous avons voulu organiser ce cas d’école en partant des expériences antérieures. C’est-à-dire de 1993 jusqu’en 2019, avec les différentes campagnes [électorales organisées au cours de cette période]’’.

    L’information en temps de campagne électorale se caractérise par ‘’beaucoup de manipulation parce que tous les candidats voudront être présentés sous leur meilleur jour. Donc, ils auront tendance à vouloir nous manipuler pour arriver à leur fin’’, a relevé Mamadou Thior.

    Il s’y ajoute que la campagne électorale de cette année ‘’est inédite, déjà par le nombre de candidats qui sont au total 20. Ce qui fait que ce sera très difficile d’assurer une couverture totale’’.  

    ‘’Quand je vois un peu la taille de nos rédactions qui comptent en moyenne entre 15 et 20 journalistes maximum’’, cela donne une idée des difficultés attendus, puisque ‘’je n’imagine pas une rédaction mettre tous ses reporters pour couvrir la campagne électorale’’, a-t-il soutenu.

    Surtout que ‘’quand vous décidez de couvrir une élection, obligation vous est faite de la couvrir d’une manière équitable. Ce qui fait que ce sera très difficile, car il n’y a jamais eu autant de candidats’’, note Mamadou Thior.

    Pour Diatou Cissé, anicienne présidente du Synpics, le Syndicat des professionnels de l’information et de la communication du Sénégal, l’Etat doit aider la presse privée à assurer une bonne campagne électorale.

    ‘’Nous sommes face à une élection à 20 candidats, et nous sommes tous d’accord que les élections constituent un moment un peu de vulnérabilité pour la démocratie, autrement dit des moments de tensions’’, a-t-elle fait valoir, estimant que la presse privée, comme celle publique, ont toutes les deux ‘’une mission de service public’’.

    Or, ajoute-t-elle, ‘’une couverture médiatique professionnelle et équitable contribue à bâtir la confiance entre les acteurs mais également à apaiser la tension parce que le scrutin aura été couvert de façon professionnelle, transparente et équitable’’.

    L’ancien maire de Saint Louis, Cheikh Bamba Dièye, candidat recalé pour la présidentielle du 25 février prochain, est revenu sur son expérience en matière de campagne, insistant sur la relation qui doit lier le journaliste au candidat.

    Il estime que cette relation ‘’doit être une relation de complicité dans laquelle chacun doit comprendre ses limites pour que tout se passe bien’’. 

    Pour ce faire, ‘’il est important dès le début de la campagne pour le candidat de tenir une séance de travail avec les équipes qui lui ont été affectées, pour au moins savoir dans quelles conditions ils vont pouvoir travailler ensemble’’.

    ‘’Il s’agit également de garder la distance et de ne pas trop s’impliquer pour éviter d’être aspiré mais [en même temps] d’être assez ouvert pour ne pas tomber dans les clichés parce que c’est très important pour une bonne relation entre la presse et les candidats’’, a souligné Cheikh Bamba Dièye. 

    CN/BK/AKS

  • SENEGAL-POLITIQUE-POSITION / Des acteurs de la société civile contre tout report de la présidentielle du 25 février

    SENEGAL-POLITIQUE-POSITION / Des acteurs de la société civile contre tout report de la présidentielle du 25 février

    Dakar, 30 jan (APS) – La Synergie des organisations de la société civile pour la paix (SOS/Paix) se dit opposée à tout report de la présidentielle prévue le 25 février prochain, en dépit de certains « manquements » constatés dans la gestion du processus électoral.

    Dans une déclaration rendue publique lundi, à Dakar, ces acteurs de la société civile ont évoqué des « manquements » dans la conduite du processus électoral, déplorant par exemple « la confusion des rôles entre l’administration et le Conseil constitutionnel, l’incapacité de la justice de faire respecter les décisions prises par ses propres juridictions, le manque de transparence dans la gestion du fichier électoral, etc. ».

    Mais ces « manquements », disent-ils, ne peuvent justifier à leurs yeux un report de la prochaine présidentielle.

    « En dépit des manquements notés, peut-on lire dans cette déclaration, force est de reconnaitre que le calendrier électoral et les délais légaux ont jusqu’ici été respectés ». « La DGE [direction générale des élections], voire l’administration, n’a pas exprimé son incapacité à l’organisation matérielle du scrutin », font-ils valoir.

    Ils se disent par ailleurs « surpris » qu’un parti dont le candidat a vu son dossier de candidature rejeté, initier une enquête parlementaire contre deux membres du Conseil constitutionnel « soupçonnés d’avoir été corrompus ».

    « Ces agissements pourraient, si l’on n’y prend garde, déboucher sur la perte de crédibilité du Conseil constitutionnel, des contestations postélectorales, le recul de la démocratie et de l’État de droit », préviennent-ils.

    Les 23 organisations regroupées au sein de la Synergie des organisations de la société civile pour la sauvegarde de la paix (SOS/Paix) ont en outre formulé des recommandations en six points, pour une meilleure gestion du processus électoral.

    Elles demandent aux autorités concernées de rendre publique la carte électorale, d’assurer la sécurité des candidats et de respecter les dispositions de l’article LO130 du Code électoral.

    Les organisations concernées insistent également sur le respect de la séparation des pouvoirs, l’accès équitable aux médias publics et le respect du droit des citoyens à l’information et à l’accès à l’Internet.

    MYK/BK

     

  • COTEDIVOIRE-AFRIQUE-FOOTBALL / Les Lions mènent devant les Eléphants à la mi-temps, 1-0

    COTEDIVOIRE-AFRIQUE-FOOTBALL / Les Lions mènent devant les Eléphants à la mi-temps, 1-0

    Dakar, 29 jan (APS) – Le Sénégal mène devant la Côte d’ivoire, 1-0, en match comptant pour les huitièmes de finale de la 34e Coupe d’Afrique des nations.

    Le but sénégalais a été marqué par Habib Diallo, sur un service de Sadio Mané, dans les premières minutes de cette rencontre jouée à Yamoussoukro.

    BK