Auteur/autrice : Boubacar Kante

  • SENEGAL-AFRIQUE-SOCIETE-GENRE / La campagne « Carton rouge » de l’ARDN lancée mardi en Côte d’Ivoire

    SENEGAL-AFRIQUE-SOCIETE-GENRE / La campagne « Carton rouge » de l’ARDN lancée mardi en Côte d’Ivoire

    Dakar, 11 déc (APS) – La campagne « Carton rouge » contre les discriminations et les violences visant les filles et les femmes va être lancée mardi en Côte d’Ivoire, dans le sillage de plusieurs pays d’Afrique et de la diaspora ayant engagé une initiative similaire sous l’égide du Réseau de la Renaissance africaine et de la diaspora (ARDN), dirigé par le Sénégalais Djibril Diallo, ancien directeur de la communication du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD).

    « Le ministère ivoirien de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, en collaboration avec le Fonds des Nations unies pour la population et le Réseau de la Renaissance africaine et de la diaspora (ARDN), s’apprête à lancer la campagne +Carton rouge+ à Abidjan, marquant une position décisive contre la discrimination et la violence visant les femmes et les filles en Afrique de l’Ouest », apprend-on d’un communiqué reçu du représentant de l’ARDN au Sénégal.

    « Prévue le 12 décembre 2023, la campagne, intitulée +Engagement et actions pour la mise en œuvre d’une stratégie régionale de tolérance zéro à l’égard des violences basées sur le genre (VBG) d’ici 2030+, vise à obtenir un engagement de haut niveau dans la lutte contre les VBG en Côte d’Ivoire et en Afrique de l’Ouest », explique le communiqué.

    Il ajoute que cette initiative, déjà lancée au Sénégal et au Kenya notamment, ainsi que dans d’autres pays de la diaspora africaine, « sollicite la participation active des gouvernements, du monde universitaire, du secteur privé, de la société civile, des autorités locales, des organisations de femmes et de jeunes ».

    Dans des propos rapportés par le communiqué de l’ARDN, son président-directeur général, Djibril Diallo, a exprimé « son enthousiasme pour l’initiative du gouvernement ivoirien, renforçant les lancements de la campagne Carton rouge en Afrique de l’Ouest, en Afrique, dans les Caraïbes, en Amérique, en Amérique latine et aux États-Unis d’Amérique ».

    « La lutte contre la discrimination et la violence exige un engagement et une action ; la neutralité n’est pas une option », a ajouté M. Diallo, avant d’insister sur « l’urgence de la cause » de la lutte contre les violences et les discriminations visant les filles et les femmes.

    Le communiqué affirme que « des études mondiales révèlent des statistiques alarmantes », selon lesquelles « 35 % des femmes dans le monde déclarent avoir été exposées à des violences physiques ou sexuelles ».

    « En Côte d’Ivoire, les données de l’enquête MICS 2016 indiquent que 36 % des femmes ont subi des violences physiques depuis l’âge de 15 ans, et 31 % ont subi des violences sexuelles de la part de leur partenaire », peut-on lire.

    Aussi, la campagne « Carton Rouge » vise-t-elle « à positionner Abidjan comme une plaque tournante internationale dans la lutte contre les VBG, en tirant parti de l’importance stratégique de la Côte d’Ivoire en Afrique de l’Ouest et en Afrique dans son ensemble ».

    « La campagne Carton rouge devrait s’étendre sur douze mois, au cours desquels un plan d’action sera élaboré pour contrôler les engagements, impliquant toutes les parties prenantes. Cet effort global sera évalué à la fin de la période de douze mois », renseigne la même source.

    Le Réseau de la Renaissance africaine et de la diaspora (ARDN), dont le siège est à New York, est une ONG internationale dotée du statut d’organisme de bienfaisance public et qui a des conventions de partenariat avec plusieurs organes des Nations unies.

    Il opère dans plus de 80 pays à travers le monde, et « se consacre à accélérer la réalisation de la Renaissance africaine en soutenant les programmes et priorités des Nations unies ».

    BK/ASG/OID

  • SENEGAL-SOCIETE-ANALYSE / Un islamologue dénonce ‘’l’accroissement effrayant de la violence’’

    SENEGAL-SOCIETE-ANALYSE / Un islamologue dénonce ‘’l’accroissement effrayant de la violence’’

    Tivaouane, 31 oct (APS) – L’universitaire et islamologue sénégalais Abdoul Azize Kébé, analysant l’affaire défrayant la chronique à Kaolack (centre) où le corps d’un présumé homosexuel a été exhumé et brûlé, attire l’attention sur ‘’l’accroissement effrayant de la violence’’ dans la société sénégalaise, qui s’est départie de son humanité à force de relativiser et de se détourner de la lumière de la foi et de la raison.

    ‘’Les derniers événements qui ont défrayé la chronique, l’acte barbare consistant à déterrer la dépouille d’un concitoyen pour la brûler autour d’un feu de joie, interpellent notre conscience’’, écrit M. Kébé dans une contribution, ajoutant : ‘’Que sommes-nous devenus ? Pourquoi désormais jouer avec le feu nous est si banal au risque d’y consumer notre humanité et notre héritage ?’’

    ‘’Avec ce que le Sénégal a vécu, nous savons maintenant que nous, Sénégalais, sommes capables de monstruosité. Et cela doit nous effrayer et nous alerter sur notre rapport à la violence et les limites que nous avons semblé franchir’’, analyse-t-il.

    Abdoul Azize Kébé semble regretter l’éloignement du ‘’temps du foyer ardent où, à la lumière des flammes et au reflet de leur danse, le talibé déchiffrait le secret des lettres et mémorisait le solfège des versets’’. ‘’Ce feu est éteint dans notre pays, laissant la place à celui des violences urbaines, qui se sont développées au fil des revendications démocratiques ou subversives.’’

    ‘’Dans un premier temps, relève l’universitaire, le feu des revendications urbaines s’alimentait des pneus et autres matériaux usés, allumés dans les rues pour faire barrage aux forces de défense et de sécurité. Et subitement, on ne sait par quelle fascination ce feu a commencé à se propager aux propriétés et bien privés appartenant à des adversaires politiques, la plupart du temps aux personnalités de premier plan de l’Etat.’’

    Il a ensuite ‘’consumé les commerces de simples entrepreneurs qui tirent leur subsistance de l’exploitation d’une licence française’’, a constaté Abdoul Azize Kébé.

    ‘’Nous sommes des témoins distraits de l’accroissement effrayant de la violence’’

    ‘’Jusque-là, les Sénégalais observaient plus ou moins amusés, spectateurs d’un mauvais spectacle qu’ils croyaient être temporaire puisque lié au calendrier électoral. Mais voilà qu’avec une force irrésistible, avec la rapidité de la langue des flammes, le feu a surpris les temples et leurs gardiens. Les temples de foi et de savoir, les sanctuaires des lumières de la raison et de l’âme, les mosquées et universités exhalent encore le souffre des autodafés’’, a observé M. Kébé.

    À partir de ce moment, ‘’nous avons été témoins, peut-être distraits, de l’accroissement effrayant de la violence dans notre société et des limites que nous avons franchies allègrement. Mais nous n’avons pas mesuré à sa juste valeur le danger qui se profilait à l’horizon’’, a-t-il signalé.

    M. Kébé renchérit : ‘’Nous n’avons pas perçu que symboliquement on a tenté de brûler le Sénégal en offrant à l’appétit vorace des flammes les sanctuaires de la mémoire, les bibliothèques et les archives des universités et des services d’état civil, mais aussi nos représentations consulaires et diplomatique à l’étranger. Nous avons encore considéré qu’il s’agissait de simples débordements politiques. Or, tout cela cumulé aurait dû nous réveiller et nous amener à nous poser la question : où allons-nous ? Est-ce donc que le Sénégal n’est plus Sunugaal ?’’

    L’islamologue estime que par ‘’crainte d’être jugés ou classés dans un camp ou dans l’autre, nous avons simplement gesticulé’’, et pour faire ‘’bonne figure, nous avons tenté une explication contextuelle, et nous avons cru exorciser le mal’’.

    ‘’Et voilà que le feu nous a encore surpris, en déployant ses flammes sur les voitures de transport public, prenant au piège de vieilles personnes qui garderont, jusqu’à la tombe, sa signature sur leurs corps’’, a-t-il écrit.

    ‘’La gravité des choses nous rattrape aujoud’hui’’

    D’après Abdoul Azize Kébé, devant de telles situations, l’attitude générale adoptée par la communauté nationale a été de manifester ‘’timidement notre malaise, car nous ne nous reconnaissions plus face à de telles cruautés’’, ou de relativiser les choses.

    ‘’Hélas, aujourd’hui, la gravité des choses nous rattrape, de plein fouet elle nous assène un coup foudroyant, puisque le feu, cette fois-ci, est descendu dans le couloir de l’au-delà pour disputer à Dieu ce qui Lui est exclusif, le châtiment infernal’’, fait observer l’ancien délégué général au pèlerinage aux lieux saints de l’islam.

    ‘’Nous avons osé ! Nous avons mal agi ! Trop mal agi ! Refuser une sépulture à un concitoyen en supposant qu’il fût un homosexuel, puis s’en aller hardiment déterrer sa dépouille et la brûler ! Nous avons dépassé les bornes, or au-delà des bornes, disait l’autre, il n’y a plus de limites. Et c’est cela qui est effrayant. Il est clair qu’avec cet acte innommable, la violence et l’intolérance ont franchi un seuil que nous étions loin d’imaginer’’, a remarqué l’universitaire, actuellement ministre conseiller auprès du chef de l’État, chargé des Affaires religieuses.

    Il est d’avis que ‘’les ‘comportements énergumènes’ […] sont désormais considérés comme héroïques dans notre pays, et cela conduit à stimuler la montée aux extrêmes dans l’usage de la violence’’. ‘’Nous y voilà ! Nous avons gravi le sommet lorsque nous nous sommes départis de notre humanité, lorsque nous ne sommes plus éclairés par la lumière de la foi ni, par celle de la raison. Que sommes-nous devenus ? Le risque est grand que ce soit des monstres’’, a analysé Abdoul Azize Kébé.

    ‘’L’acte de déterrer une dépouille pour y mettre le feu est ignoble, il est innommable. Je n’invoquerai aucun verset du Coran, ni de la Bible pour exprimer ma rage devant cette folie, je laisse cette partition aux théologiens de l’islam et du christianisme. J’invoque seulement l’esprit d’humanité, qui est supposé nous animer et nous distinguer des autres créatures. Et je m’interroge : au nom de quoi ? Parce que ce n’est pas au nom d’Allah, Le Miséricordieux’’, a-t-il écrit.

    Le 28 octobre dernier, les vidéos d’une dépouille exhumée, sortie d’un cimetière puis brûlée devant une foule ont choqué le Sénégal.

    Le procureur de la République a ordonné l’ouverture d’une enquête. Le défunt, supposément homosexuel, avait été enterré le même jour à Kaolack (centre).

    MKB/BK/ESF

  • SENEGAL-ENTREPRENEURIAT / Remise d’autorisations de fabrication et de mise en vente aux bénéficiaires du PROMEFI, lundi

    SENEGAL-ENTREPRENEURIAT / Remise d’autorisations de fabrication et de mise en vente aux bénéficiaires du PROMEFI, lundi

    Dakar, 28 oct (APS) – Le Bureau international du Travail (BIT) va remettre lundi, à Dakar, des autorisations de fabrication et de mise en vente de codes-barres, d’étiquettes et d’équipements aux bénéficiaires du projet pour la promotion de l’entrepreneuriat formel et innovant au Sénégal et en Gambie (PROMEFI), annonce un communiqué.

    Cette cérémonie, prévue à partir de 9 heures, à l’hôtel Radisson, se déroulera en présence notamment des ministres Abdou Karim Fofana (Commerce, Consommation et PME), Birame Faye (Artisanat et Transformation du secteur informel) et Victorine Ndèye (Microfinance et Économie sociale et solidaire), selon le communiqué.

    Le projet pour la promotion de l’entrepreneuriat formel et innovant au Sénégal et en Gambie est financé par l’Agence italienne pour la coopération au développement (AICS) et exécuté par le BIT. Il vise à appuyer « le gouvernement du Sénégal dans sa politique d’autonomisation des couches vulnérables en milieu périurbain, promoteurs d’initiatives économiques à travers l’amélioration de leur productivité et un meilleur accès aux marchés et à la protection sociale », indique la même source.

    « Après avoir, dans un premier temps, renforcé le portefeuille de services des structures d’appui aux PME et coopératives à travers la formation de formateurs, ajoute-t-elle, le projet a appuyé la création de plusieurs entreprises et sociétés coopératives [et] outillé et renforcé les compétences techniques de jeunes exploitants agricoles, femmes et hommes cibles, en transformation et valorisation de produits agroécologiques prioritaires sélectionnés, notamment le piment et le bissap ».

    La troisième étape du projet « a consisté à appuyer les entreprises vers l’obtention d’autorisation de mise sur le marché (FRA) de codes-barres, de logos et d’étiquettes afin de donner plus de crédibilité à leurs entreprises, leurs produits et ainsi élargir leur clientèle ».

    Ainsi, « plus de 1 000 hommes, femmes ont bénéficié directement ou indirectement de l’appui du projet qui a impacté sur la structuration de leur activité, l’amélioration de leur compétence technique et en gestion, la qualité de leurs produits et l’augmentation de leurs revenus », signale le communiqué.

    Il relève qu’au Sénégal, « l’incapacité du marché du travail formel à fournir des emplois conduit l’essentiel de la population active à rechercher des opportunités dans le secteur informel », lequel « constitue 97 % des entreprises et 44,6 % de la valeur ajoutée du pays ».

    Or, il se trouve que les sous-secteurs agricoles se trouvent « confrontés à des défis majeurs tels que des réseaux de commercialisation inefficaces en raison d’un manque d’informations et de publicité, la non-normalisation des produits et une grande vulnérabilité face aux fluctuations des prix ».

    « En outre, de nombreuses micro, petites et moyennes entreprises ne disposent pas des qualifications nécessaires pour satisfaire aux normes de qualité, de calibrage, d’emballage, de stockage et de commercialisation des produits », alors que les systèmes de développement des compétences, dans le même temps, se révèlent « souvent inaccessibles et ne répondent pas aux besoins des créneaux recelant un potentiel de transformation économique et de création d’emplois décents pour les jeunes hommes et femmes », conclut le communiqué.

    BK/ASG

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les fiches de parrainage refusés à Ousmane Sonko au menu

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les fiches de parrainage refusés à Ousmane Sonko au menu

    Dakar, 21 oct (APS) – Les quotidiens parvenus samedi à l’APS traitent principalement de la non-réintégration de l’opposant Ousmane Sonko dans les listes électorales, un sujet qui provoque une levée de boucliers des avocats du leader de l’ex-parti Pastef contre la Direction générale des élections (DGE).

    Le président du tribunal d’instance de Ziguinchor (sud) avait ordonné, le 12 octobre dernier, à la DGE de réinscrire M. Ousmane Sonko sur les listes électorales, ce qui lui permettrait de disposer de fiches de parraines pour la présidentielle de février prochain.

    L’opposant avait été radié des listes électorales suite à sa condamnation à deux ans de prison ferme et à son incarcération depuis le 31 juillet pour plusieurs chefs d’accusation, dont « appel à insurrection ».

    Ses avocats ont contesté cette décision du ministère de l’Intérieur devant un tribunal de Ziguinchor, ville dont il est maire et où il était inscrit sur les listes. Ils ont obtenu cause, le juge ayant déclaré « nulle » la radiation de M. Sonko et ordonné son rétablissement, avec « effet immédiat », selon ses conseils.

    Sur la base de ce jugement, la Direction générale des élections devrait remettre des fiches de parrainage au mandataire de M. Sonko pour la préparation de sa candidature, mais les fonctionnaires du ministère de l’Intérieur lui ont jusque-là opposé une fin de non-recevoir.

    « Il n’y a pas de décision définitive » de la part de la justice, fait valoir le directeur général des élections, Tanor Thiendella Fall, dans des propos rapportés par le journal Le Quotidien. Les conseils du maire de Ziguinchor lui répondent par le même canal : « La délivrance des fiches [de parrainage] doit être immédiate » après la décision du tribunal de Ziguinchor.

    La DGE  »dit rester à l’écoute de la Cour suprême, à propos du pourvoi en cassation annoncé par l’Etat dans le dossier relatif à l’annulation de la radiation de Sonko des listes électorales. Elle estime qu’il n’y a pas encore de décision définitive dans cette affaire », écrit Le Quotidien.

    Selon Vox Populi, la DGE « s’accroche au recours des avocats de l’Etat » et promet que « l’Etat du Sénégal se conformera à la décision rendue comme il l’a toujours fait », au terme de ce processus. Walfquotidien note que le maire de Ziguinchor va devoir « prendre son mal en patience ».

    « Pour motiver son refus [de lui remettre des fiches de parrainage], la Direction générale des élections affirme que l’Etat du Sénégal a décidé d’exercer les voies de recours qui s’offrent à lui », arguant que par conséquent, « il n’y a pas encore de décision de justice définitive sur cette affaire de radiation », ajoute le même journal.

    Sauf que les arguments de la Direction générale des élections peinent à convaincre, selon les quotidiens, à l’image de L’As, qui affiche : « Tirs groupés sur la DGE ». « Les avocats de Sonko menacent de porter l’affaire devant les hautes juridictions », souligne L’As, qui évoque surtout les réactions de figures reconnues de la société civile, dont Alioune Tine, fondateur du think tank Afrikajom Center.

    « Tanor Thiendella Fall devrait être limogé », dit M. Tine, pendant que d’autres « recadrent » le directeur général des élections, comme Birahim Seck et Cheikh Tidiane Dièye, également des figures de la Société civile, le dernier nommé étant en plus un partisan de Ousmane Sonko. Ce qui corrobore l’affirmation de Source A selon laquelle « Pastef et la Société civile enragent ».

    « Haro sur la DGE », renchérit Sud quotidien, selon lequel la coalition de l’opposition Yewwi Askan Wi récuse désormais Tanor Thiendella Sidy Fall, alors que Seydi Gassama de la section sénégalaise de Amnesty International « déplore ‘l’instrumentalisation flagrante et sans limite de l’Etat’ ».

    Le Premier ministre Amadou Ba, candidat de la coalition Benno Bokk Yaakaar (BBY) au pouvoir, poursuit pendant ce temps sa « tournée économique » dans le nord du pays, loin de toute cette polémique. « D’énormes potentialités à exploiter » dans cette partie du pays, constate le quotidien Le Soleil.

    Amadou Ba « sur les chantiers du nord », indique Enquête. « Le CRD spécial sur la situation économique de Saint-Louis a mis l’accent sur l’éducation et la santé’, rapporte le journal, selon lequel l’état de délabrement des écoles de Saint-Louis « inquiète acteurs et autorités ».

    BK

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / La rupture au sein de Yewwi Askan Wi au menu

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / La rupture au sein de Yewwi Askan Wi au menu

    Dakar, 16 oct (APS) – La livraison de lundi de la presse quotidienne constate que la rupture est désormais consommée au sein de Yewwi Askan Wi, la principale coalition de l’opposition dont les scènes de ménage font grand bruit dans les journaux.

    Cette rupture a été actée à l’ouverture de la session ordinaire unique 2023-2024 de l’Assemblée nationale, marquée par « la réorganisation du bureau de l’hémicycle […] dans des circonstances compliquées, en raison des divergences des partisans de Khalifa Sall et ceux de [Ousmane] Sonko », les deux principaux leaders de cette coalition, rapporte Enquête.

    Le journal signale qu’avec le départ de Taxawu Ndakaru de Khalifa Sall, la coalition Yewwi Askan Wi « a perdu quatre postes clés du bureau de l’Assemblée nationale ». En conséquence, ajoute L’Observateur, le nouveau bureau « voit la coalition au pouvoir, Benno Bokk Yaakaar (BBY) se renforcer avec trois postes qui étaient attribués à l’opposition […] ».

    Source A note que « [… après avoir refusé toute discussion avec eux depuis la fermeture de la première session ordinaire de l’Assemblée nationale, le groupe parlementaire Yewwi Askan Wi a décidé [d’écarter les députés Taxawu Senegaal] du bureau de l’institution ».

    En réaction, les députés membres de Taxawu Sénégal « ont décidé de quitter simplement et purement le groupe parlementaire » formé par la principale coalition de l’opposition, dont le président du groupe parlementaire, Birame Souley Diop, « est resté droit dans ses bottes, et sans concession », malgré les critiques, relève L’info.

    Les députés de Taxawu Sénégal ont beau dénoncer « une trahison des députés de Yewwi Askan Wi qui ont pris la décision inélégante et stupide d’exclure leurs collègues de Taxawu Senegaal », M. Diop a rétorqué que  »quand les conseillers de Pastef ont été évincés du bureau de la ville de Dakar, ils étaient restés dignes. Une manière de dire à Abba Mbaye et Cie d’accepter leur sort », selon L’info.

    Vox Populi pointe aussi ce point, en guise d’éclairage : « A l’origine de ce « Sall » coup politique : les ouailles de Sonko qui voulaient laver l’affront à la mairie de Dakar avec l’éviction du député Abbas Fall de son poste de premier adjoint ».

    Pour conclure, « Benno Bokk Yaakaar n’a pas la majorité absolue à l’Assemblée nationale. Encore moins dans le bureau sortant. Mais [avec cette rupture], au moins le groupe de la coalition présidentielle […] a raflé les postes perdus par Yewwi Askan Wi après son divorce avec Taxawu Senegaal », écrit Bès Bi Le Jour.

    Pour le reste, la prochaine présidentielle est au menu des quotidiens, avec L’Observateur qui s’intéresse à la « rupture bruyante » entre Macky Sall et son ancien Premier ministre Mahammed Boun Abdallah Dionne, lequel a décidé de solliciter les suffrages de ses compatriotes, contre l’avis du président sortant.

    Le journal retrace la manière dont  »le plus fidèle des fidèles a pris le …Macky » et fait sa « métamorphose ». « D’habitude pondéré, Mahammed Boun Abdallah Dionne est devenu depuis sa rupture avec la coalition [de la majorité] agressif politiquement […] ». Ce qui suggère que « derrière le masque [se cache] de profondes frustrations ».

    Tribune revient un peu sur ce sujet, en soulignant que le candidat de la coalition Benno Bokk Yaakaar (BBY, au pouvoir), l’actuel Premier ministre Amadou Ba, va devoir batailler « contre les candidats bannis », dont justement Boun Abdallah Dionne, alors que Yewwi Askan Wi (opposition) se retrouve également « avec plusieurs candidats ».

    BK/MTN

     

     

  • SENEGAL-AFRIQUE-SOCIETE-GENRE / La campagne ‘’Carton rouge’’ de l’ARDN lancée au Kenya

    SENEGAL-AFRIQUE-SOCIETE-GENRE / La campagne ‘’Carton rouge’’ de l’ARDN lancée au Kenya

    Dakar, 13 oct (APS) – Le comté de Kilifi, ‘’confronté à des défis de longue date liés à la violence sexiste et aux grossesses adolescentes’’, est le premier des 47 circonscriptions administratives du Kenya à avoir accueilli la campagne ‘’Carton rouge’’ du Réseau de la renaissance africaine et de la diaspora (ARDN), dirigé par le Sénégalais Djibril Diallo, ancien directeur de la communication du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD).

    ‘’L’ARDN, sous la direction de Sharon OKubo, sa championne mondiale, et le comté de Kilifi se sont réunis dans une remarquable démonstration d’unité, vendredi 6 octobre 2023, et ont lancé avec succès le défilé de mode de la campagne Carton rouge’’, annonce cette organisation non gouvernementale (ONG) internationale dans un communiqué parvenu vendredi à l’APS.

    ‘’Je suis très heureux de constater que Kilifi est le premier des 47 comtés du Kenya à lancer la campagne Carton rouge de l’ARDN à travers le défilé de mode, réaffirmant ainsi l’engagement indéfectible du gouverneur Gideon Mung’aro à éliminer toutes les formes de discrimination et de violence contre les femmes et les filles dans les communautés’’, a déclaré Djibril Diallo.

    Selon le communiqué, cet événement ‘’a rencontré un soutien et un enthousiasme massifs’’, en plus d’avoir ‘’accomplir sa mission d’amplifier la sensibilisation à la violence basée sur le genre et de mettre en valeur les talents et la force des survivants’’.

    Le défilé de mode organisé à cette occasion ‘’a atteint ses trois objectifs fondamentaux’’, dont l’un est d’augmenter la sensibilisation en mettant en lumière ‘’la question cruciale de la violence basée sur le genre’’.

    Il a aussi ‘’mobilisé avec succès l’industrie de la mode et a obtenu le soutien d’un réseau d’alliés du secteur privé engagés dans la lutte contre la violence sexiste’’, ajoute le communiqué.

    Il affirme que les survivants des violences basées sur le genre du comté de Kilifi ‘’ont reçu [à cette occasion] une plateforme puissante pour mettre en valeur leurs talents et leurs compétences’’, ce renforce ‘’leur confiance et leur sentiment d’autonomisation’’.

    Une campagne de douze mois

    La campagne ‘’Carton rouge’’ contre les discriminations et les violences à l’égard des femmes et des filles a été lancée par l’ARDN dans plusieurs pays d’Afrique, des Caraïbes, d’Amérique latine et aux États-Unis par l’ARDN, avec la collaboration de l’UNFPA, de l’ONU Femmes, du PNUD/Afrique, de l’ONU-Habitat, du Conseil présidentiel de la France pour l’Afrique, du gouvernement de Costa Rica et de la FIFA.

    ‘’La campagne Carton rouge sera accélérée pendant douze mois’’, avec l’‘’étroite consultation [de] tous les partenaires, au cours desquels d’autres composantes de l’initiative ARDN de vulgarisation des objectifs de développement durable en Afrique et dans la diaspora seront mises en œuvre’’, indique l’ONG dirigée par Djibril Diallo.

    Il cite notamment la mobilisation de la jeunesse de Kilifi et de ses homologues de la diaspora des États-Unis, la promotion d’accords de jumelage entre les maires américains et le comté de Kilifi pour renforcer le financement des projets de développement économique et communautaire entre les municipalités.

    Il y a aussi l’élaboration de partenariats entre les présidents de 100 universités américaines et les établissements d’enseignement supérieur du comté de Kilifi pour renforcer et faciliter les échanges de connaissances, de même que la promotion des investissements grâce aux partenariats existants de l’ARDN avec l’export-import.

    BK/ESF

  • MONDE-PROCHEORIENT-CRISE / Conflit israélo-palestinien : le PIT appelle à “plus de retenue’’ et au cessez-le-feu

    MONDE-PROCHEORIENT-CRISE / Conflit israélo-palestinien : le PIT appelle à “plus de retenue’’ et au cessez-le-feu

    Dakar, 13 oct (APS) – Le Parti de l’indépendance et du travail (PIT) appelle dans une déclaration les protagonistes du conflit israélo-palestinien à “plus de retenue’’ et “à la recherche constructive d’un cessez-le-feu immédiat’’, réitérant qu’il n’y a “pas d’alternative viable à la solution de deux états, Israël et la Palestine, demeurant côte à côte, dans des frontières internationalement reconnues, avec Jérusalem comme capitale partagée’’.

    “Une tragédie se joue – ou plutôt continue à se jouer – en terre de Palestine et d’Israël. En effet, la situation qui prévaut actuellement en Israël et dans la bande de Gaza est, pour dire le moins, particulièrement préoccupante quand les plus extrêmes des deux camps mettent le feu aux poudres’’, lit-on dans une déclaration rendue publique par le comité central de cette formation politique.

    Le PIT se dit “révulsé face aux événements indicibles dans cette partie du monde, particulièrement autour de la bande de Gaza : en quelques jours, des milliers de morts et de blessés prouvant, s’il le fallait encore, l’urgence d’une solution négociée et équitable ramenant la paix dans cette partie du monde qui en est sevrée depuis bien trop longtemps !’’.

    Il fait référence à l’attaque perpétrée par le Hamas contre Israël, le 7 octobre dernier, date à laquelle des centaines de combattants de ce groupe armé palestinien ont pris d’assaut le territoire israélien à bord de véhicules, par les airs et la mer. Une opération soldée par la mort de plus de 1 300 morts et 3 200 blessés côté Israël. Au moins 1 799 personnes ont trouvé la mort dans la bande de Gaza, victimes de bombardements continues depuis cette attaque.

    Selon le Parti de l’indépendance et du travail, l’escalade de la violence en Cisjordanie, dans la bande de Gaza et à Jérusalem, les pertes en vies humaines, dont une écrasante majorité de civils, “sont inacceptables’’.

    “Le PIT appelle en conséquence à plus de retenue, au respect du droit international humanitaire, à la recherche constructive d’un cessez-le-feu immédiat. Encore une fois, il n’y a pas d’alternative viable à la solution de deux états, Israël et la Palestine, demeurant côte à côte, dans des frontières internationalement reconnues, avec Jérusalem comme capitale partagée’’, peut-on lire.

    “Pour le PIT, il est impératif de mettre fin à l’occupation et à la colonisation des territoires palestiniens, c’est-à-dire d’admettre la création d’un État palestinien viable et indépendant’’.

    “Or, ajoute-t-il dans sa déclaration, manifestement, la poursuite de la construction de colonies israéliennes en territoire palestinien n’entrave pas que ce projet : elle obstrue toute perspective de paix durable entre les peuples palestiniens et israéliens’’.

    Il soutient que “sans une solution politique équilibrée et volontaire’’, il est impossible d’envisager une “sécurité durable’’ dans cette région.

    Aussi invite-t-il “toutes les parties concernées à un dialogue inclusif et à des négociations de bonne foi, sous l’égide de la communauté internationale, pour parvenir à une solution équitable et durable’’.

    “Encore une fois, il est impératif que les droits fondamentaux des Palestiniens, tels que le droit à l’autodétermination, soient respectés. En attendant, ajoute la même source, le PIT condamne toutes les mesures consistant à sévir plus durement contre les habitants de la bande de Gaza par des embargos, des blocus ou des suspensions d’aides au détriment de populations déjà très durement éprouvées’’.

    Il appelle la communauté internationale à “redoubler d’efforts pour aider à résoudre ce conflit de longue date et mettre fin à la souffrance sans nom des civils innocents des deux côtés, et notamment ceux de Palestine, victimes de politiques d’extrême droite de plus en plus violentes, n’ayant aucun respect pour les droits humains même les plus élémentaires’’.

    BK/MTN

  • SENEGAL-SOCIETE-PLAIDOYER / Recrudescence de l’émigration irrégulière : Pape Malick Ndour appelle les jeunes à « plus de responsabilité »

    SENEGAL-SOCIETE-PLAIDOYER / Recrudescence de l’émigration irrégulière : Pape Malick Ndour appelle les jeunes à « plus de responsabilité »

    Dakar, 13 oct (APS) – Le ministre de la Jeunesse, de l’Entrepreneuriat et de l’Emploi, Pape Malick Ndour, a appelé, vendredi, à Dakar, ses compatriotes jeunes à « plus de conscience et de responsabilité face à la recrudescence du phénomène de l’émigration irrégulière », leur demandant de ne pas partir à l’aventure « avec indignité » et à préférer la migration circulaire à « celle irrégulière qui nous rabaisse et nous dévalue ».

    M. Ndour, procédant au lancement officiel du programme Satomi Project pour l’émigration circulaire des jeunes sénégalais vers le Japon, il a lancé dans ce sens un appel vibrant aux jeunes sénégalais.

    Il les a appelés « à plus de conscience et de responsabilité face à la recrudescence du phénomène de l’émigration irrégulière qui, ces derniers temps, prend des proportions inquiétantes avec son cortège de morts et de désolation ».

    « La nation toute entière vous tend la main, ne la refusez pas. Prenez cette main tendue puisque c’est à vous seul qu’on la tend. N’abandonnez pas, n’abdiquez point et ne démissionnez jamais. Vous avez un grand rôle à jouer dans la construction de notre pays, alors ne le quittez pas. Engageons-nous à ne plus risquer notre vie dans l’océan, mobilisons-nous à ne plus affronter les montagnes du Nicaragua en quête d’un eldorado perdu d’avance », a-t-il dit.

    Il estime que « les perspectives sont reluisantes et les opportunités sont plus que jamais à notre portée », avec l’exploitation pétrolière et gazière en ligne de mire.

    Selon lui, la première richesse d’un pays, c’est la jeunesse de sa population, « le monde entier nous l’envie, vous avez été bien formés, le monde l’a compris et c’est pourquoi il nous tend la main en nous facilitant l’accès sans en donner l’air, le Japon aujourd’hui a besoin de vous mais il est venu jusqu’à Dakar, […] pour vous parler et vous charmer puisqu’il sait qu’il peut tirer profit de la qualité de nos ressources humaines ».

    Il fait ainsi allusion au programme Satomi Project, dont le but est d’encadrer, d’accompagner et de permettre aux jeunes diplômés d’intégrer le monde professionnel en leur permettant d’obtenir un travail au Japon à la fin de leur formation.

    Le programme Satomi Project s’inscrit dans le cadre de l’émigration circulaire et concerne des domaines tels que l’informatique, l’hôtellerie, l’agro-alimentaire, le bâtiment, la transformation alimentaire, entre autres.

    « Après le Japon, les États-Unis, l’Espagne, l’Europe, etc., viendront et discuteront avec nous. Alors si vous aimez bien voyager et que l’envie d’aider le monde vous tente, ne partez pas avec indignité mais restons ici avec fierté et préférons la migration circulaire et non celle irrégulière qui nous rabaisse et nous dévalue », a déclaré Pape Malick Ndour.

    « C’est une question de dignité humaine et de croyance en soi, restons chez nous et construisons notre pays, à défaut attendons ici l’appel du monde, qui, vous le savez, a besoin de notre jeunesse, pour aller le construire », a-t-il insisté.

    Près de cinq-cents jeunes ont soumis leurs dossiers pour seulement quatre-vingt places disponibles, a signalé le ministre de la Jeunesse, en demandant « à ceux qui n’auront pas la chance de faire partie de cette première cohorte, de faire preuve de patience et de rester confiants, car d’autres recrutements auront lieu bientôt et à cette occasion, ils pourront bénéficier d’un traitement préférentiel par rapport aux nouveaux candidats ».

    De même a-t-il invité « les candidats qui auront le privilège d’être sélectionnés à faire montre de beaucoup d’engagement et de sérieux pour suivre avec assiduité les cours de langue, afin de se donner de réelles chances de passer avec succès le test de niveau en langue japonaise qui sera organisé au terme de la session d’apprentissage » et qui constitue « une condition à remplir absolument pour obtenir le visa et se rendre au Japon ».

    D’après Pape Malick Ndour, l’entrée du programme Satomi Project dans sa phase opérationnelle « ouvre une nouvelle ère non seulement pour les jeunes bénéficiaires, mais aussi pour la coopération sénégalo-nippone à laquelle elle apporte sans doute une touche toute particulière ».

    BK/MTN

     

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / La présidentielle 2024 et les ambitions contrariées d’Abdoulaye Daouda Diallo en exergue

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / La présidentielle 2024 et les ambitions contrariées d’Abdoulaye Daouda Diallo en exergue

    Dakar, 18 sept (APS) – La décision du président du Conseil économique, social et environnemental (CESE), Abdoulaye Daouda Diallo, de renoncer à sa candidature à l’élection présidentielle de 2024 est le sujet le plus commenté dans la livraison de lundi de la presse quotidienne.

    La décision de M. Diallo était très attendue depuis la désignation du Premier ministre, Amadou Ba, comme candidat de la coalition de la majorité, Benno Bokk Yaakaar (BBY), le 9 septembre dernier.

    Abdoulaye Daouda Diallo, qui ne faisait pas mystère de son ambition de se porter candidat, a finalement renoncé à ce dessein, soulignant ‘’avoir pris sa décision après des échanges avec le président de la République, Macky Sall, ses camarades et sympathisants’’.

    M. Diallo ‘’semble avoir été contraint de freiner des quatre fers pour n’avoir pas évoqué, une seule fois, le nom d’Amadou Ba…’’ lors de la conférence de presse qu’il animait pour annoncer sa décision de renoncer à sa candidature, commente le quotidien Kritik’.

    ‘’Nous avons mesuré les conséquences des candidatures multiples au sein de notre coalition […] Il ne faut donner aucune chance aux entrepreneurs du chaos’’, affirme Vox populi en citant le président du CESE.

    ‘’ADD rend les armes’’, signale Sud Quotidien en le désignant par ses initiales. Et ce journal de relever qu’avec le renoncement d’Abdoulaye Daouda Diallo, Amadou Ba part désormais ‘’en roue libre au sein de l’APR et de Benno’’, malgré le maintien des candidatures d’Aly Ngouille Ndiaye, de Mahammed Dionne et de Mame Boye Diao. ‘’Pour l’instant !’’ tient à préciser Sud Quotidien.

    WalfQuotidien fait observer qu’Abdoulaye Daouda Diallo va cependant ‘’vendre cher sa peau’’. Il s’est rangé, ‘’malgré lui, derrière Amadou Ba’’, qu’il a zappé dans son discours, selon Bès Bi Le Jour.

    ‘’Après moult tractations, signale la même publication, Abdoulaye Daouda Diallo s’est finalement résigné face au choix porté par Macky Sall sur Amadou Ba comme candidat de Benno Bokk Yaakaar, la coalition de la majorité.’’

    ‘’Amadou Ba et Abdoulaye Daouda Diallo font la paix’’

    Mais en annonçant sa décision aux journalistes, poursuit Bès Bi Le Jour, il n’a pas manqué de ‘’rappeler la légitimité de sa candidature devant son challenger qu’il n’a même pas daigné nommer’’.

    ‘’ADD n’a-t-il pas été contraint par la réalité politique de renoncer à sa candidature, si l’on sait qu’en cas de participation à la présidentielle, il risque d’être mis en minorité jusque dans son fief de Podor ?’’ se demande L’info, qui affiche : ‘’Un drôle de soutien’’. Une allusion faite à la décision du président du CESE de se ranger derrière Amadou Ba.

    M. Diallo ‘’sans choix’’, commente le journal Le Quotidien sur sa manchette. ‘’Fort de son titre de membre fondateur de l’Alliance pour la République, écrit-il, [M. Diallo] se voyait en successeur légitime de Macky Sall. Porté par une partie du son parti, [il] semblait décidé à s’opposer à la volonté de son président de la République d’ami, Macky Sall, et à barrer la route à Amadou Ba sur la voie de l’élection présidentielle de février 2024.’’

    ‘’Derrière la décision du président du Conseil économique, social et environnemental, Abdoulaye Daouda Diallo, de renoncer à sa candidature à la présidentielle de 2024 et de soutenir le choix du président Sall, il y a, d’une part, un jeu politique, et d’autre part, un ‘je’ d’égo’’, analyse L’Observateur, lequel relève que dans son discours, ‘’le maire de Boké Dialloubé s’est gardé de prononcer le nom du candidat Amadou Ba, même s’il a fait allusion à lui à plusieurs reprises’’.

    ‘’BBY limite la casse’’, note le quotidien EnQuête, qui s’appuie sur des propos d’Abdoulaye Daouda Diallo : ‘’La division est le plus grand ennemi d’un parti politique.’’

    Malgré toutes ces considérations, ‘’Amadou Ba et Abdoulaye Daouda Diallo font la paix’’, observe Le Soleil.

    L’As élargit la perspective de la candidature d’Amadou Ba en signalant que les états-majors de Benno Bokk Yaakaar ‘’assurent le SAV (service après-vente)’’.

    Tribune parle moins du candidat que du Premier ministre dont il fait le bilan, un an après son arrivée à la Primature. ‘’Une année d’échec !’’ tranche le journal.

    BK/ESF

  • SENEGAL-RELIGION-FORMATION / Des imams et prédicateurs armés pour mieux assurer leur mission

    SENEGAL-RELIGION-FORMATION / Des imams et prédicateurs armés pour mieux assurer leur mission

    Dakar, 10 sept (APS) – Deux-cent cinquante imams et prédicateurs viennent de bénéficier d’un renforcement de capacités portant sur les aspects idéologiques de leur mission, en vue de les amener à vivifier le discours islamique pour favoriser la paix au Sénégal.

    Dans ce cadre, ils ont participé à un séminaire de deux jours, à Dakar, à l’initiative du ministère des Affaires islamiques de l’Arabie Saoudite, en collaboration avec la représentation diplomatique saoudienne.

    Ce séminaire, démarré samedi, est organisé de concert avec la Faculté africaine pour les études islamiques, dans le but de permettre aux participants de s’imprégner des méthodes les plus adaptées pour transmettre comme il faut les messages des sermons aux fidèles.

    « Le but de la formation était de renforcer les capacités des imams, prêcheurs et prédicateurs, pour leur permettre de mieux assurer leur fonction de prédication, surtout ces temps-ci où nous notons des discours radicaux, du fait de l’ignorance des textes religieux », a déclaré Wahid Mouhamed Madjriby, chargé des affaires religieuses à l’ambassade d’Arabie saoudite.

    « Nous sommes dans un monde de mutations et les choses évoluent. Donc, les imams aussi doivent bénéficier de renforcement de capacités, parce qu’il ne suffit pas d’avoir la connaissance religieuse, ou bien d’avoir les outils qui vous permettent de divulguer les enseignements de l’islam », a souligné imam Cheikh Omar Diallo, membre de la Faculté africaine pour les études islamiques.

    Selon lui, il est tout aussi « important de maitriser les techniques de communication, c’est-à-dire comment parler aux populations sur les différents thèmes » que les imams « seront amenés à traiter, parce que souvent les sujets sont sensibles ».

    Il a invité l’État à accompagner les imams, en organisant des séminaires de formation pour renforcer leurs capacités, « parce qu’au Sénégal, il y a un manque de formation concernant les imams. »

    CN/BK