Auteur/autrice : Boubacar Kante

  • SENEGAL-POLITIQUE / Conclusions du dialogue national : les députés saisis  »cette semaine » (Macky Sall)

    SENEGAL-POLITIQUE / Conclusions du dialogue national : les députés saisis  »cette semaine » (Macky Sall)

    Dakar, 3 juil (APS) — La mise en œuvre des conclusions du dialogue national va débuter « cette semaine » avec la saisine de l’Assemblée nationale, pour l’examen de certains points relatifs notamment à la modification du Code électoral, a annoncé, lundi, le chef de l’État, Macky Sall, en renouvelant sa  »main tendue » pour continuer à bâtir le Sénégal, « asseoir une paix durable » et organiser  »des élections apaisées ».

    Dans une adresse radiotélévisée à la nation, au cours de laquelle il a annoncé sa décision de ne pas se porter candidat à la présidentielle de 2024, Macky Sall a déclaré que la mise en œuvre des conclusions du dialogue national va débuter  »cette semaine » avec la saisine de l’Assemblée nationale pour que les députés puissent examiner les points de consensus sur lesquels se sont accordés les participants à ces concertations.

    « Je salue les conclusions très positives du dialogue national dont la mise en œuvre débutera cette semaine par la saisine de l’Assemblée nationale pour la modification de certaines dispositions de la constitution et du Code électoral, entre autres », a-t-il dit.

    Le dialogue national a été lancé le 31 mai dernier par le président de la République en vue notamment de permettre aux « forces vives » de la nation de trouver des points de consensus autour de nombreux points de crispation de la vie politique.

    Ces discussions se sont achevées le 24 juin dernier avec à la clé douze points accords sur les 16 soumis à discussion.

    Macky Sall s’est félicité des conclusions du dialogue national, »des recommandations fort stratégiques, sur les différentes dimensions de la vie sociale, politique, économique et culturelle de notre pays. »

    Il a invité la classe politique à  »regarder ensemble vers l’avenir » et à  »abandonner les postures populistes, nihilistes, extrémistes qui tentent de présenter notre pays comme un désert sans loi ».

    Le président de la République, faisant allusion aux violences de début juin, nées de la condamnation de l’opposant Ousmane Sonko à deux ans de prison pour « corruption de la jeunesse », a indiqué que lorsque la paix et la stabilité  »sont aussi menacées, point d’indifférence et de neutralité possible. »

    Ousmane Sonko était jugé pour viol et menaces de mort sur la demoiselle Adji Sarr.

     

    BK/OID

     

     

     

     

  • SENEGAL-ARABIE-PELERINAGE / Des milliers de pèlerins entament le rituel du Mont Arafat

    SENEGAL-ARABIE-PELERINAGE / Des milliers de pèlerins entament le rituel du Mont Arafat

    De l’envoyé spécial de l’APS : El Hadj Thierno Ahmadou Sy

    Mont Arafat (Arabie Saoudite), 27 juin (APS) – Des milliers de pèlerins ont entamé mardi, au lever du soleil, l’ascension du Mont Arafat, un des moments forts du Hajj, le pèlerinage aux lieux saints de l’islam, a constaté l’envoyé spécial de l’APS.

    Lundi, les pèlerins avaient convergé toute la journée vers le mont Arafat, certains à pied, d’autres par le moyen de bus climatisés. Ils ont passé la nuit sur place, avant le rite principal prévu à cet endroit symbolique. Selon la tradition, le prophète Mouhammad (PSL) avait prononcé son dernier sermon dans cet endroit connu aussi sous le nom de « Jabal ar-Raḥma » (montagne de la miséricorde, en arabe).

    Comme les pèlerins sénégalais, les fidèles musulmans venus de plus 160 pays ont fait le trajet du mont Arafat, avec l’encadrement des services saoudiens. Ils ont dormi sous des tentes aménagées et sécurisées par les autorités saoudiennes.

    Durant toute la journée de ce mardi, les pèlerins musulmans vont multiplier les invocations, prières et réciter le Saint Coran sur le mont Arafat.

    À la fin de la journée, au coucher du soleil, ils se rendront à Mouzdalifah, à mi-chemin entre Arafat et Mina, où ils dormiront à la belle étoile, avant d’effectuer mercredi le rituel de la lapidation des stèles représentant Satan à Mina et de célébrer la fête du Sacrifice, l’Aïd-el-Adha (Tabaski).

    Le Hajj, qui est l’un des cinq piliers de l’Islam, doit prendre fin vers le 1ᵉʳ juillet.

     

    Pour l’édition 2023, le Royaume d’Arabie Saoudite a accordé un quota de 12 860 pèlerins au Sénégal, dont les 11 000 seront convoyés par les voyagistes privés, la Délégation générale au pèlerinage à la Mecque étant appelée à prendre en charge le reste, c’est-à-dire 1 860 pèlerins.

    Trois décès ont été enregistrés parmi les pèlerins sénégalais, a fait savoir lundi la Délégation générale au pèlerinage à la Mecque.

    Le président Macky Sall qui est sur les lieux pour effectuer le Hajj, a exprimé sa tristesse après l’annonce du décès de ces pèlerins.

    TAS/BHC/BK

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les quotidiens tournés vers la suite du dialogue national

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les quotidiens tournés vers la suite du dialogue national

    Dakar, 24 juin (APS) – Les quotidiens parvenus samedi à l’APS s’intéressent principalement à la fin du dialogue national lancé le 31 mai dernier par le chef de l’État Macky Sall dont il guette le discours attendu à la nation, adresse qui devrait dessiner de nouvelles orientations sur des questions à l’origine de troubles politiques convulsifs.

     »Le Sénégal retient son souffle », affiche Sud Quotidien, selon lequel le président de la République va présider ce samedi après-midi la cérémonie de clôture du dialogue national qu’il avait lancé fin mai pour amener la classe politique à discuter de points de désaccords qui entravent depuis quelques mois la bonne marche de la démocratie sénégalaise.

     »Outre la réception des rapports des huit commissions [du dialogue national], le chef de l’État qui a prévu de parler aux Sénégalais est vivement attendu sur plusieurs questions-clés dont celle de la 3ᵉ candidature, sa réponse à l’équation Sonko et les 4 points de désaccords notés lors [des discussions] », écrit le journal.

    Walfquotidien craint le pire.  »Le Sénégal risque de renouer avec la violence demain dimanche. C’est ce jour, en effet, que le président de la République, Macky Sall, a choisi pour s’adresser aux Sénégalais », écrit ce journal, avant d’ajouter :  »Une déclaration de candidature risque de plonger encore le pays dans la tourmente, d’autant plus que c’est ce jour que les militants de Pastef ont également choisi pour lever le blocus du domicile d’Ousmane Sonko ».

    Vox Populi revient sur le dialogue national, pour faire état des avis  »mitigés des Sénégalais » sur cette concertation et ses résultats. Ils se trouvent  »partagés [à son sujet] entre déception, espoir et désintérêt », estime le journal. Il recueille aussi l’avis d’un responsable de la société civile, en l’occurrence Amadou Kanouté, directeur exécutif de Cicodev, l’Institut panafricain pour la citoyenneté, les consommateurs et le développement.

    Les combats du M23 « toujours d’actualité »

     »Mon sentiment est que les résultats de ce dialogue ne favorisent pas le renforcement de la paix », dit Kanouté, pendant que L’As met en exergue le diagnostic du F24, la plateforme « de lutte des forces vives de la nation », regroupant des partis d’opposition et organisations de la société civile opposés notamment à une éventuelle candidature du chef de l’État sortant à la présidentielle de 2024.

     »Combat contre une éventuelle troisième candidature du président Macky Sall, manifestations tous azimuts contre la mal gouvernance, emprisonnements d’opposants politiques et de journalistes…Les combats du Mouvement du 23 juin (M23) restent toujours d’actualité, 12 ans après qu’il s’est dressé contre le régime de [Abdoulaye] Wade », au pouvoir de 2000 à 2012.

     »Aujourd’hui, ajoute le quotidien L’As, le F 24 porte les mêmes revendications que le M23 sous le régime du président Abdoulaye Wade ». Au point que cette plateforme a lancé son propre dialogue national, en parallèle de celui du chef de l’État. Le journal Le Quotidien, justement, rend compte de ce dialogue national du F 24, en titrant :  »Les notes au +peuple+ ».

    Selon Le Quotidien, le F 24, à son tour, a  »dévoilé les premières conclusions du +Dialogue du peuple+ qu’il a initié. Sans surprise, écrit-il, il appelle à la résistance pour invalider une troisième candidature, à la réforme de la Justice, à la mise en place d’une charte qui sera signée par tous les participants ».

    La « remontada » à faire par Karim Wade

    L’Observateur surfe sur la situation nationale et évoque les  »sorties intempestives et maladroites » des responsables étatiques sénégalais contre leurs adversaires.  »Dans la sphère politique, analyse le journal, le constat est que l’État du Sénégal est trop souvent dans la réaction. Parfois, pour porter la réplique à un adversaire, c’est tout le gouvernement qui est sur le qui-vive ».  »Un procédé parfois contre-productif »’, conclut L’Observateur, dont l’analyse vise à démontrer  »comment l’État crée les monstres qui hantent son sommeil ».

    La présidentielle de 2024 semblant être l’horizon le plus immédiat de la classe politique, le quotidien Enquête titre sur ce sujet et le retour dans le jeu politique de Karim Wade, le fils de l’ancien chef de l’État sénégalais Abdoulaye Wade. Le journal pointe  »les chantiers de la remontada » pour Karim Wade, en exil depuis sept ans et qui  »part loin derrière ses adversaires politiques ».

     »Avant la chute des libéraux, il symbolisait la dérive affairiste des années Wade. Le vent a tourné et Karim surfe désormais sur le sentiment d’injustice auquel son procès [pour enrichissement illicite] a donné lieu », souligne le journal. Mais, en plus du pouvoir en place qui n’est pas prêt à se laisser faire,  »Karim devra également faire ses preuves devant Ousmane Sonko, qui a occupé le vide qu’il a laissé pendant sept ans », écrit notamment Enquête.

    Il faudra faire aussi avec Alioune Sarr, également candidat à la présidentielle, bien que sa décision de briguer la magistrature suprême n’est pas validée par tout le monde au sein de son parti dont il se réclame, à savoir l’Alliance des forces de progrès (AFP), une des formations les plus importantes de la coalition Benno Bokk Yaakaar (BBY) regroupant le pouvoir et ses alliés.

    Signe d’une absence de consensus et de divergences actuelles et futures, Alioune Sarr, qui a été siégé pendant neuf ans dans le gouvernement sous Macky Sall, a eu cette déclaration, dans des propos rapportés par Bès Bi Le Jour :  »Dire au président de faire un 3ᵉ mandat, c’est aussi de la violence ». Une allusion limpide à un point de discorde et de crispation entre l’opposition et le pouvoir.

    Le Soleil, pour sa part, s’intéresse à la clôture à Paris du sommet pour un nouveau pacte financier mondial.  »Consensus », affiche le journal.  »Au sortir de cette rencontre de haut niveau de deux jours, des actes concrets ont été posés et des engagements fermes pris dans la lutte contre la pauvreté et pour la préservation de la planète », écrit le journal.

     

    BK

     

     

     

     

     

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / Le démarrage du dialogue national et le verdict attendu du procès Sonko en exergue

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / Le démarrage du dialogue national et le verdict attendu du procès Sonko en exergue

    Dakar, 1er juin (APS) – Le démarrage du dialogue national initié par le président Macky Sall est au menu des quotidiens parvenus jeudi à l’APS, alors que le pays est dans l’attente du verdict du procès pour « viols et menaces de mort » présumés de l’opposant Ousmane Sonko.

    Le quotidien Enquête rapporte que ce dialogue auquel plusieurs partis de l’opposition ont décidé de ne pas participer, s’est ouvert la veille au palais de la République, dans une salle des banquets bien remplie par des représentants des partis politiques, des autorités coutumières et religieuses, des acteurs économiques.

    Selon L’As, « toutes les forces vives de la nation ont répondu à l’appel du chef de l’Etat de discuter, autour d’une table, du devenir de notre pays ». « Un nouveau départ ! », titre à ce sujet ce journal, enthousiasmé. Le quotidien Yoor-Yoor résume sa vision de ce dialogue à travers une manchette qui a l’avantage d’être tranchée : « Macky Sall et +le système+ pactisent pour liquider [Ousmane] Sonko ».

    Des figures politiques bien connues, « anciens ténors du PDS et du PS encore vivants, se sont retrouvés […] à la salle des banquets du palais de la République, en toute complicité, pour parler de +dialogue+ et de l’avenir d’un pays pourtant très jeune et terriblement pauvre et endetté », relève ce journal, avant d’ajouter que « la grande majorité des partisans du deal ne rêve que [de] l’exclusion définitive du leader de Pastef-Les Patriotes du jeu politique sénégalais ».

    Le quotidien Le Soleil conteste cette vision des choses en citant le président Macky Sall, selon lequel « tous les sujets seront abordés, sans question tabou », mais il assure dans le même temps que ces concertations ne seront pas « un lieu pour faire des deals ».

    « Macky 100 concessions », selon le journal Le Quotidien. « Tous les sujets peuvent être débattus lors du dialogue, mais le président Macky Sall ne compte pas rester zen face aux tentatives de déstabilisation du pays et de ses institutions », écrit le journal. Le chef de l’Etat « s’est dit ouvert à la discussion sur son mandat, sujet qu’il avait jusque-là interdit d’évoquer », indique le journal.

    « Mais il ne veut pas non plus faire l’objet de pression, assurant que l’Etat ne va pas +démissionner devant sa mission régalienne de protéger la nation », ajoute Le Quotidien. « Un dialogue sans tabou ! », donc, s’exclame le quotidien Enquête, selon lequel le président Macky Sall « est prêt à renoncer au 3e mandat, si on le lui demande +gentiment+ ».

    « Macky Sall dégage les grands axes »d’un dialogue démarré « sans les représentants de la plateforme F 24 et de la coalition Yewwi Askan Wi » de l’opposition, note Sud Quotidien, en référence aux partis politiques et structures de la société civile qui sont vent debout contre un éventuel troisième mandat du président sortant.

    Bès Bi Le Jour fait observer que la question du troisième mandat « était sur toutes les lèvres », au lancement de ce dialogue « dans une ambiance de retrouvailles […] ». Vox Populi et Le Témoin quotidien insistent pour dire que ce dialogue promet des discussions sans tabou, y compris sur la question du troisième mandat. Le premier de ces deux quotidiens donne confirmation de cela en rapportant les déclarations du président Sall : « Le mandat, si vous le voulez, demandez-le et je vous dis, prenez-le si vous voulez. Mais dans le respect ».

    Concernant les violences et les contestations principalement liées aux affaires politico-judiciaires, « Macky Sall jure que l’Etat restera debout », affiche le quotidien Kritik’. « L’Etat est et restera debout, pour protéger la nation, la République et ses institutions », assène-t-il dans des propos rapportés à sa une par le quotidien Le Mandat.

    Le verdict très attendu du procès de l’opposant Ousmane Sonko, accusé de  »viols et de menaces de mort » par une ancienne masseuse, est l’autre sujet dominant de l’actualité. « Jour de vérité pour Ousmane Sonko », affiche par exemple Les Echos. « Sonko, sweet et fin ? », se demande L’Observateur, lequel signale que la chambre criminelle de Dakar va rendre sa décision ce jeudi 1er juin dans cette affaire.

    Il rappelle que lors du procès tenu le 23 mai dernier, le procureur « avait requis 10 ans de réclusion criminelle contre Ousmane Sonko, accusé de viol par Adji Sarr. Mais il avait aussi demandé, à titre subsidiaire, une requalification en corruption de la jeunesse, avant de réclamer cinq ans ». Walfquotidien fait observer que le maire de Ziguinchor « risque gros au cas où il serait reconnu coupable » de ces chefs d’accusations, jusqu’à une peine de prison comprise entre 10 et 20 ans, précise Walfadjri. Sans compter que sa participation à la prochaine présidentielle pourrait être hypothéquée.

    BK/MTN/ASG

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les quotidiens à l’heure des concertations nationales

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les quotidiens à l’heure des concertations nationales

    Dakar, 31 mai (APS) – La livraison de mercredi de la presse quotidienne s’intéresse au dialogue national qui démarre le même jour à l’initiative du chef de l’Etat, Macky Sall, dont l’appel à discuter des affaires du pays est rejeté par de nombreux partis de l’opposition qui ont décidé de tenir des assises concurrentes appelées « Pencuum Senegaal ».

    « À chacun son dialogue », affiche à ce sujet Walfquotidien.  « Au moment où le pouvoir tiendra son dialogue politique au palais de la République, écrit-il, le F24, qui regroupe les partis de l’opposition et de la société civile opposés au 3e mandat, démarrera ses concertations aux jardins de la mairie des Parcelles assainies, à la même heure », à Dakar.

    « Macky dialogue au palais [de la République] … le F 24 aux Parcelles assainies », affiche Le Témoin quotidien. « En parallèle [au dialogue national], et comme un marquage à la culotte, un autre rassemblement dénommé +dialogue avec le peuple+ et initié par la plateforme F24, initialement programmé ce 30 mai, a, lui aussi, été repoussé au 31 mai 2023, pour se tenir le même jour que celui initié par le président Macky Sall ». L’Observateur titre opportunément : « Dialogues de sourds ».

    Le Mandat, sur le même sujet, titre : « Le jeu du chat et des souris ». « Simulacre de dialogue ou instance de décision politique pour faire baisser la tension à travers le pays ? », s’interroge le journal, avant de donner un début de réponse à ses propres interrogations : « Rien n’est moins sûr devant un dialogue où les acteurs, sans fard, ne se font plus confiance ».

    Un contexte de tension peu propice au dialogue

    Sud Quotidien note qu’à travers ces concertations qui vont s’étaler « sur presque deux semaines », le chef de l’Etat est « mis au défi de la paix civile et de la stabilité politique du Sénégal ». Même « non inclusives » ou « fragmentaires », « ces concertations sont parties pour être un véritable défi pour le président sortant Macky Sall […] obligé de lâcher du lest sur les principaux points de désaccord avec l’opposition […] », analyse Sud Quotidien.

    Ce dialogue national est présenté par Kritik’ comme « un vrai disque rayé », « un jeu de dupes des hommes politiques », qui, « voguant au gré de leurs intérêts […], n’ont de cesse de rouler le peuple dans la farine ». « Ennemis d’hier, acolytes aujourd’hui, ils sont prompts à monter leurs troupes contre leurs adversaires, mais quand il ne reste que le combat de terrain, ajoute le journal, les plus téméraires sur les plateaux de télévision se transforment en poules mouillées face à la puanteur éprouvante des grenades lacrymogènes ».

    Le contexte « s’y prête mal », estime le quotidien Enquête, qui fait observer que le président de la République procède au lancement du dialogue national « au moment où la tension politique est à son paroxysme, avec le leader de l’opposition assigné à résidence depuis dimanche dernier ». Le Soleil, lui, table sur le fait que « des consensus durables » sortiraient de ces discussions.

    Selon le quotidien L’As, étant donné que Taxawu Sénégal et le Parti démocratique sénégalais (PDS) sont partants pour le dialogue national, « il faut s’attendre à ce que la participation de Khalifa Sall et de Karim Wade à la prochaine élection présidentielle soit au cœur des débats ». Le maire de Dakar, Barthélémy Dias, « décline finalement l’invitation de Macky [Sall] », relève Rewmi quotidien, lequel constate que le PDS « reste aphone », alors que Khalifa Sall, ex-édile de la capitale sénégalaise et leader de Taxawu Sénégal se trouve « dans un état de nécessité ».

    Les arrestations au sein de Pastef se multiplient pendant ce temps

    Le journal fait allusion à sa condamnation, pour « escroquerie portant sur les deniers publics », qui normalement le rend inéligible, à moins qu’il bénéficie d’une amnistie, perspective que pourrait faciliter sa participation au dialogue national, comme le laisse entendre le journal à demi-mots.

    Pendant ce temps, les arrestations se multiplient au sein du parti Pastef de l’opposant Ousmane Sonko, maintenu coupé du monde et de son entourage dans son domicile dakarois, après avoir été interpellé dimanche dans le centre du pays à la tête d’une caravane de son parti qui devait le conduire de Ziguinchor à Dakar.

    Les autorités, invoquant des troubles et menaces à l’ordre public, font valoir que cette activité n’a pas été déclarée par l’opposant, qui a maille à partir avec la justice via plusieurs affaires, dont celle concernant les accusations de viol le visant. Cette affaire a été jugée en son absence et le verdict devrait être connu demain, premier juin.

    « Les arrestations s’intensifient » (L’As), suite à l’interpellation du leader de Pastef, au point que la Sûreté urbaine « fait le plein », selon Source A. « Le Sénégal [est] au bord du chaos », constate le quotidien Yoor-Yoor, pendant que l’activiste Alioune Tine, expert des droits de l’homme et fondateur du think tank Afrikajom Center, lance un appel poignant à la une de l’Info : « Sortir de cette guerre civile larvée ».

    Sur un autre volet de toutes ces affaires, le journal Le Quotidien rapporte que les enquêteurs qui ont décodé le téléphone du leader de Pastef « ont mis à jour ses relations avec des très proches du pouvoir, ainsi qu’avec des figures respectables dans les médias. Et ce n’est pas encore fini… « .

    BK/ASG

  • AFRIQUE-FRANCE-FOOTBALL / Chancel Mbemba : « Je veux que tous les bons joueurs sénégalais viennent à l’OM »

    AFRIQUE-FRANCE-FOOTBALL / Chancel Mbemba : « Je veux que tous les bons joueurs sénégalais viennent à l’OM »

    Dakar, 30 mai (APS) – Le vainqueur de l’édition 2023 du prix Marc-Vivien Foé, le défenseur congolais Chancel Mbemba, qui revendique sa proximité avec plusieurs joueurs sénégalais évoluant dans les championnats européens, a émis le souhait de voir ‘’tous les bons joueurs sénégalais’’ signer à l’Olympique de Marseille (OM), club de Ligue 1 française dont il est sociétaire.

    « Moi, je veux que tous les bons joueurs sénégalais viennent à l’OM. Je ne vais pas citer de noms, sinon mon téléphone ne va pas arrêter de sonner [rire]. En tout cas, je dis aux joueurs sénégalais : s’ils ont l’opportunité de venir jouer pour Marseille et sentir la chaleur, c’est un top club’’, a déclaré le lauréat du prix récompensant le meilleur joueur africain en Ligue 1, décerné par RFI et France 24.

    À la question de savoir quel joueur il rêverait de voir à l’OM prochainement, il a répondu dans un entretien publié mardi sur le site Internet de RFI :  « Ah ! J’ai déjà parlé de mon gars [Iliman Ndiaye, attaquant qui joue à Sheffield United, NDLR] dans une interview récente et cela a fait beaucoup de bruit. Je ne vais rien dire cette fois [rire]’’.

    « Mais je pense que pour la majorité des Sénégalais qui jouent au foot, leur premier rêve, c’est de jouer à l’OM’’, ajoute Mbemba, qui ne cache pas sa ‘’relation particulière’’ avec les Sénégalais : Cheikhou Kouyaté à Anderlecht, Mamadou Ndiaye Loum à Porto, Bamba Dieng et Pape Guèye à l’OM.

    Surnommé ‘’demi-dieu’’ par les supporteurs de son pays, la République démocratique du Congo, Mbemba dit d’ailleurs que pour le titre de meilleur joueur africain de Ligue 1, il aurait voté pour Bamba Dieng, qui l’a côtoyé à l’OM avant de rejoindre le FC Lorient en janvier dernier.

    « Ma belle-mère est Sénégalaise, j’ai des cousins au Sénégal qui me disent que l’OM est unique là-bas, c’est comme le Real Madrid’’, a relevé Chancel Mbemba.

    L’OM est l’un des clubs français comptant le plus d’audience au Sénégal, sinon le plus populaire et dans lequel plusieurs Sénégalais ont évolué.

    La popularité du club phocéen au Sénégal tient aussi au seul président noir à ce jour d’un club professionnel français, à savoir Pape Diouf, décédé le 31 mars 2020 au Sénégal, à l’âge de 68 ans.

    Le défunt Pape Diouf, reporter sportif à ses débuts, devient agent de joueurs dans les années 1990, avant d’intégrer l’OM en 2004 en tant que manager général puis président du directoire. Il en devient le président en 2005, devenant le premier, et depuis le seul président noir d’un club professionnel français.

    Il est resté à la tête de l’OM jusqu’en 2009, année de son départ à la suite de désaccords internes.

    Pape Diouf n’a pas remporté de trophée en tant que président de l’OM, mais il permet au club phocéen de jouer les premiers rôles et de retrouver une stabilité malgré une période financièrement difficile.

    BK/ASG/MTN

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les quotidiens troublés par le contexte de tension et de violence

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les quotidiens troublés par le contexte de tension et de violence

    Dakar, 30 mai (APS) – Les quotidiens parvenus mardi à l’APS partagent les inquiétudes relatives à l’éruption de violences notées la veille, en lien avec la situation de l’opposant Ousmane Sonko, conduit de force à son domicile par les forces de l’ordre qui l’y maintiennent coupé de son entourage et du monde, certains journaux parlant même de blocus.

    Le Leader du parti Pastef – Patriotes du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité – avait lancé une caravane à partir de Ziguinchor (sud), vendredi, avec l’ambition de sillonner plusieurs villes pour rallier Dakar, la capitale. Son initiative a été annihilée par les forces de l’ordre qui l’ont arrêté et  »encadré » jusqu’à son domicile où il est surveillé et coupé du monde, de son entourage et de ses partisans.

    « Sonko ramené à Dakar et isolé dans son domicile », relève Libération, quotidien selon lequel le véhicule du leader de Pastef a été intercepté dimanche, vers 13 heures, à hauteur de Tiaco, dans le département de Koungheul (centre), par une équipe mixte du GIGN et de la BIP, des gendarmes et policiers d’élite.

     »Ousmane Sonko a été acheminé dans son domicile complètement barricadé, ses visiteurs éconduits [et ceux qui étaient avec lui au moment de son interpellation], placés en garde-à-vue à la BR de Kaolack », écrit Libération.  »Sonko enfermé chez lui à la cité Keur Gorgui », renchérit le quotidien Le Peuple.

     »Couvre-feu pour Sonko », souligne le journal Le Quotidien. Il renseigne que les leaders du F24, la nouvelle plateforme mise en place pour contester une éventuelle candidature du président Sall pour un troisième mandat, ainsi que les avocats de Ousmane Sonko ont été  »empêchés d’accéder à son domicile ».

    Plusieurs journaux signalent qu’en raison de cette situation, des affrontements ont éclaté à la Cité Keur Gorgui avant de se propager dans d’autres quartiers de Dakar.  »Blocus chez Sonko, feu à Dakar », titre Rewmi quotidien.  »Entre échauffourées et escarmouches opposant Forces de l’ordre et partisans de l’opposition, Dakar a vécu au rythme de la tension, particulièrement à la Cité Keur Gorgui et alentours », rapporte Sud Quotidien.

    Le Témoin quotidien, de son côté, fait observer :  »Dakar renoue avec la violence ». Le journal détaille ensuite les dégâts enregistrés : les maisons des ministres Serigne Mbaye Thiam, Latif Coulibaly et Matar Ba incendiées, deux bus de Dakar Dem Dikk « brûlés à Liberté 6 », des installations du BRT « vandalisés », les quartiers Liberté VI, Sacré-Cœur 3 et VDN  »subissent la furie des manifestants ».

     »Les partisans de Sonko brûlent partout » (L’As).  »Dakar en folie », renchérit Bès Bi Le Jour, avant de lister d’autres domiciles et de proches du pouvoir incendiés. Il signale aussi plusieurs arrestations dont celle de Aliou Sané du F 24, la plate-forme dite « de lutte des forces vives de la nation », regroupant des partis politiques d’opposition, organisations de la société civile, syndicats ou personnalités indépendantes opposés à une éventuelle candidature du président Macky Sall pour un 3e mandat.

     »Venus apporter leur soutien et leur solidarité à Sonko, des leaders de Yewwi, du F 24 et des députés ont été dispersés à coups de gaz lacrymogènes et contraints de rebrousser chemin », rapporte l’info. Kritik’ de se demander :  »Va-t-on vers le chaos ? ». Le journal laisse ainsi entendre que le Sénégal est à 48 heures d’un  »chaos imprévisible », en allusion au 1er juin, jour au cours duquel devrait être connu le verdict du procès de l’opposant Ousmane Sonko, accusé de viols répétés et menaces de mort par une masseuse.

     »Si la tension et la violence sont à l’ordre du jour depuis la tenue du procès, c’est dans 48 heures que les Sénégalais seront édifiés sur le sort du principal leader de l’opposition », ajoute la même publication, pendant que le quotidien Enquête avertit contre une montée des périls. D’où cet appel du quotidien 24 Heures :  »Il faut siffler l’accalmie ! »

    Le Soleil, loin de cette atmosphère troublée, ouvre son édition sur la 135e édition du pèlerinage marial de Popenguine, qui a pris fin lundi dans cette cité religieuse de la région de Thiès (ouest).  »Popenguine étrenne son sanctuaire neuf », affiche le journal, au sujet de ce  »bijou d’un coût de 2,926 milliards de FCFA réalisé dans le cadre du +Programme spécial pour les sites et cités religieuses initié par le président de la République+ ».

    BK/MTN/ASG

  • SENEGAL-UNIVERSITES-EQUIPEMENT / Vers l’accélération de la mise en service de nouvelles infrastructures dans les universités publiques

    SENEGAL-UNIVERSITES-EQUIPEMENT / Vers l’accélération de la mise en service de nouvelles infrastructures dans les universités publiques

    Dakar, 24 mai (APS) – Le président de la République, Macky Sall, a demandé mercredi que soient engagées  »sans délais » des concertations en vue « d’accélérer la réalisation et la mise en service des nouvelles infrastructures académiques et sociales programmées » dans les universités publiques.

    Le chef de l’Etat a surtout insisté sur « l’amélioration du cadre de vie dans les campus et à la stabilité sociale dans les universités publiques ».

    Selon le communiqué du Conseil des ministres, Macky Sall, présidant la réunion hebdomadaire du gouvernement, a évoqué « la situation dans les universités publiques, en demandant au Premier ministre et au ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, d’engager sans délais des concertations avec les recteurs et les directeurs des CROUS [centres régionaux des œuvres universitaires et scolaires].

    Ces concertyations, d’après le texte, permettront « d’accélérer la réalisation et la mise en service des nouvelles infrastructures académiques et sociales programmées ».

    Le document ajoute que le chef de l’État « a en outre invité le gouvernement à veiller à l’amélioration du cadre de vie dans les campus et à la stabilité sociale dans les universités publiques ».

    Il a de même donné des instructions pour « le suivi du projet des classes préparatoires aux grandes écoles, en demandant au ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, d’initier un plan national de développement des classes préparatoires, tenant compte de l’actualisation de nos programmes de formation, de l’installation fonctionnelle des lycées d’excellence, de la montée en puissance de nos écoles d’ingénieurs et d’autres projets de classes préparatoires accompagnés par l’État à travers un cadre de partenariat public-privé juridiquement maitrisé ».

    BK/MTN

  • SENEGAL-POLITIQUE-CONCERTATIONS / Le président Sall lance le dialogue national le 30 mai prochain

    SENEGAL-POLITIQUE-CONCERTATIONS / Le président Sall lance le dialogue national le 30 mai prochain

    Dakar, 24 mai (APS) – Le chef de l’Etat a annoncé mercredi avoir décidé d’organiser le lancement du dialogue avec les différentes composantes de la nation, le 30 mai prochain, au palais de la République, afin de « bâtir des consensus durables » sur des questions relatives à la vie nationale et à l’avenir du pays.

    Macky Sall, présidant le même jour la réunion du Conseil des ministres, est revenu « sur le Dialogue national, [rappelant] au gouvernement son engagement permanent, depuis 2012, à consolider le dialogue avec toutes les forces vives de la Nation, afin d’asseoir la paix et la stabilité sociale dans le cadre de notre marche résolue vers un Sénégal émergent à l’horizon 2035 ».

    « Dans l’esprit de la journée du dialogue national, instaurée en 2016 – et des acquis des travaux du Comité de pilotage du dialogue national, freinés par la pandémie de COVID-19 – le président de la République a décidé d’organiser, le mardi 30 mai 2023 au palais de la République, le lancement du dialogue avec les représentants des acteurs politiques, économiques, sociaux, culturels, des chefs religieux et coutumiers, des jeunes et des femmes, afin d’échanger et de bâtir des consensus durables sur des questions majeures relatives à la vie nationale, et à l’avenir du pays », rapporte le communiqué du Conseil des ministres.

    L’opposition se trouve partagée sur la question du dialogue nationale, certains de ses leaders étant farouchement opposés à l’idée d’aller répondre à l’invite du chef de l’Etat, quand d’autres sont plus disposés et favorables à cette idée mais posent des conditions à leur participation éventuelle.

    BKMTN

  • SENEGAL-MEDIAS-PROFIL / Babacar Diagne, une autorité naturelle sur le secteur audiovisuel

    SENEGAL-MEDIAS-PROFIL / Babacar Diagne, une autorité naturelle sur le secteur audiovisuel

    Dakar, 19 mai (APS) – Le président du Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA) Babacar Diagne, parrain du prix télévision du gala 2023 de la Convention des jeunes reporters du Sénégal (CJRS), jouit d’une autorité naturelle dans le domaine de l’audiovisuel où son expertise ne souffre d’aucune contestation.

    Des années après la fin de sa carrière active de journaliste, l’ancien directeur général de la radiotélévision sénégalaise (RTS, publique), entre 2006 et 2012, continue de fructifier son capital-compétence, en misant sur l’écoute et le dialogue. Des qualités qui l’ont conduit à occuper des postes parmi les plus prestigieux de la diplomatie sénégalaise.

    Diagne a été ambassadeur en Gambie (2012-2014), dont il a presque réussi à normaliser les relations avec le Sénégal, sous le règne de Yahya Jammeh. Une prouesse diplomatique s’agissant de ce dirigeant tout ce qu’il y a de plus autoritaire. Un voisin peu commode en raison de son hostilité supposée ou réelle au voisin sénégalais.

    Il y a surtout qu’il fallait faire avec Jammeh, le ménager pour tous les efforts visant le retour d’une paix définitive en Casamance, région frontalière de la Gambie où opérait une rébellion armée.

    Babacar Diagne a su faire le travail comme il faut, contribuant à contenir les effets pas toujours attendus du tempérament survolté du dirigeant gambien de l’époque, considéré comme une des pièces maitresses du retour à la normale en Casamance dont certains groupes rebelles seraient des protégés de Jammeh qui les accueillerait sur son territoire.

    Le brillant manager des médias, comme peut-être personne avant lui, a su tirer comme personne son épingle de ce jeu relevant à la fois de la vraie diplomatie et du bon voisinage. Et d’une certaine manière, son action a préparé et fortement contribué à la bonne entente qui caractérise depuis quelques années les relations entre les voisins sénégalais et gambien.

    Il n’était donc pas étonnant de le voir représenter le Sénégal à Washington, au cœur supposé du pouvoir mondial, quelques années plus tard (2014-2018). Une transition bien naturelle pour celui qui a commencé comme professeur d’anglais au lycée Gaston Berger de Kaolack, devenu lycée Valdiodio Ndiaye (1977-1978). Sauf que la langue ne peut seule suffire pour faire de la bonne diplomatie. Il faut de toutes autres aptitudes

    De fait Babacar Diagne, au-delà de ses compétences professionnelles, peut se targuer d’avoir réussi à prendre la bonne mesure de la culture sénégalaise, d’une certaine éducation, faite de courtoisie, de tolérance, de capacité de dialogue. Toutes choses que certains ‘’extrémistes’’ des médias détestent dans l’action de Babacar Diagne à la tête du CNRA où son sens du compromis donne toute sa force à l’art de la régulation.

    Pour ceux qui ne le savent pas, l’ancien directeur de la Télévision nationale était la personne indiquée après Bacacar Touré pour présider aux destinées du CNRA. L’ancien directeur du goupe Sud Communication ne s’y est pas trompé. Il a presque contraint M. Diagne à lui succéder à la tête de l’organe de régulation.

    Son cursus l’y préparait, malgré toutes les critiques et les cris d’orfraie, mais peu savent que Babacar Daigne n’était pas emballé. Tout jute considère-t-il cette mission comme un service patriotique. Dans le vrai esprit de la mission de service public qu’il s’est évertué à accomplir toute sa carrière durant au sein de la Radiotélévision sénégalaise. Comme journaliste et chef de desk d’abord (1981-1984), rédacteur en chef du journal télévisé (1984-1990), directeur de la Télévision nationale (1990-2000).

    Il n’est pas dit que son action n’a pas d’impair. Mais il faut, pour faire bonne mesure, convoquer le contexte médiatique de l’époque, caractérisé par un cadre institutionnel pas franchement favorable au pluralisme audiovisuel. Il reste que d’avoir évolué dans un contexte aussi peu favorable, donne à Babacar Diagne une pleine conscience des enjeux de l’audiovisuel, dans un contexte où les réseaux sociaux ou autres médias ont tendance à induire une déréglementation généralisée.

    Tenir la barre contre cette bourrasque n’est pas le moindre des mérites qu’on peut trouver à Babacar Diagne, considéré par beaucoup comme un as de l’audiovisuel, comme diraient certains qui l’ont côtoyé intimement.

    S’il faut vraiment arbitrer, apaiser dans les moments difficiles et montrer la bonne voie, il est à parier que la plupart des contempteurs de l’actuel président du CNRA peuvent volontiers se contenter de sa clairvoyance et de son ancrage traditionnel, sans qu’ils le disent ouvertement.

    Surtout dans le cas de celui dont le savoir-faire a été démontré. De même que son sens de l’humain et sa finesse d’esprit que lui reconnaissent même ses adversaires. Tout le monde ne peut pas se tromper. Il n’a pas occupé pour rien autant de postes les uns plus stratégiques que les autres.

    BK/ASG/MTN