Auteur/autrice : Boubacar Kante

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les derniers développements de l’affaire Sonko au menu

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les derniers développements de l’affaire Sonko au menu

    Dakar, 19 mai (APS) – Les quotidiens parvenus vendredi à l’APS continuent de s’intéresser au procès pour viols présumés de l’opposant Ousmane Sonko, dont le renvoi au 23 mai prochain conditionne presque les journaux à rester sur ce sujet qu’ils traitent par exemple en épiant les faits et gestes du leader du parti Pastef.

    « Introuvable dans la ville de Ziguinchor il y a quelques jours, le président du parti Pastef s’est offert un bain de foule, ce mercredi, dans les rues et artères de la ville de Ziguinchor, avant de retourner chez lui sans faire de déclaration », rapporte le journal Le Quotidien, qui ouvre son édition sur les « Sweet des évènements » liés à l’affaire portant sur les accusations de viol visant l’opposant Ousmane Sonko.

     »Alors que son procès contre Adji Sarr était enfin en cours avec des scènes de violence un peu partout, Ousmane Sonko était introuvable. Retranché à Ziguinchor, il ne s’est pas montré en public, contrairement à ses habitudes. Une attitude suspecte pour beaucoup », avance le quotidien L’Observateur, selon lequel l’opposant s’est finalement montré mercredi, « aux environs de 19 heures 30, dans sa maison où il avait trouvé refuge ».

    « C’était une belle communion entre les femmes et leur fils », souligne Yoor-Yoor. Le quotidien souligne qu’à cette occasion, « la popularité de l’opposant de Macky Sall s’est encore démontrée, car très vite les manifestants qui étaient en veille se sont vite retrouvés autour de leur leader politique pour une promenade dans le quartier de Néma ».

    « Il a été accueilli par une foule immense qui a érigé des barrières tout autour de son domicile […]. Une sorte de revue des troupes, surtout les derniers remparts lui servant de bouclier humain », ajoute L’Observateur. « Ousmane Sonko s’offre un bain de foule et fait un pied de nez au régime », note le quotidien L’As. Rewmi quotidien croit savoir que le leader de Pastef va revenir à Dakar, « au plus tard mardi 23 mai, jour du procès ».

     

    Une délégation du khalife général des mourides auprès du président Sall

     

    Le souhait de ses avocats est de le voir se présenter lors de son procès, mais l’opposant « pose ses conditions » et exige « une liberté totale de mouvement » et « un procès juste et équitable, tenu par des magistrats impartiaux », indique le même journal. Il reste que Ousmane Sonko a failli être capturé et conduit devant la chambre criminelle pour répondre des accusations le visant, si l’on en croit Walfquotidien.

    « En dépit du grabuge et des morts regrettables enregistrés dans le pays, le Sénégal a bien échappé à une catastrophe le 16 mai dernier. Face à la désobéissance civile décrétée par Ousmane Sonko, qui a refusé de répondre à la justice pour son procès à la chambre criminelle, l’Etat avait sorti la grosse artillerie pour aller le chercher là où il se trouverait », écrit le journal.

    Et d’ajouter : « N’eût été la médiation du khalife général des mourides, qui a dépêché dare-dare une délégation au palais pour dissuader Macky Sall d’entamer ce Mortal Kombat de jusqu’au-boutistes, les choses auraient été pires ». Une information que le quotidien Kritik’ traduit comme suit à travers sa manchette : « Touba sermonne Macky ». À en croire le journal, le khalife général des mourides « a fait des recommandations au président de la République pour la préservation de la cohésion nationale ».

    L’ancien procureur Alioune Ndao pointe une « illégalité » dans « la tentative de prise de corps de l’opposant » à Ziguinchor. « l’Etat a mis en branle l’article 138 du code de procédure pénale, datant de 1965, et qui n’existe plus », dit-il dans des propos rapportés par le quotidien 24 Heures. Il ajoute que cet article « a été remplacé par l’article 238 qui stipule qu’aucun citoyen n’est obligé de se constituer prisonnier ».

     

    Un ‘’profond malaise’’ à Yewwi Askan wi

     

    « Le cours magistral d’Alioune Ndao », affiche à ce sujet L’info. Selon ce journal, l’ancien magistrat, devenu chef de parti et opposant, a donné  »un véritable cours magistral de procédures », lors de la dernière conférence de presse du F24, la nouvelle plate-forme dite « de lutte des forces vives de la nation » contre un troisième mandat du président Sall.

    Tribune, justement, affirme que l’ancien président américain Barack Obama « déconseille à Macky Sall une troisième candidature ». Le journal, citant Africa Intelligence, affirme que Obama « a été +l’envoyé très spécial+ du président des Etats-Unis pour dissuader » le président Sall de briguer un troisième mandat. Les deux hommes se sont entretenus dans ce sens, selon le journal.

    Sur un tout autre sujet, Sud Quotidien note que le maire de Dakar, Barthélémy Dias, « est en passe de sceller le sort de son mouvement au sein de la coalition Yewwi Askan Wi. Pour cause, l’éclatement de l’affaire relative à ses négociations en solo avec le pouvoir en place a plongé dans un profond malaise […] » ladite coalition, « tout en indisposant son mentor Khalifa Sall ».

    Le Soleil, très loin de ces sujets, s’intéresse au rappel à Dieu du khalife de Ndiassane, Cheikh Bécaye El Bécaye Kounta. « Ndiassane dit sa reconnaissance au président [Macky Sall] », titre le journal, qui illustre son propos par une poignée de main entre le chef de l’Etat et le nouveau khalife de cette cité religieuse de la région de Thiès, fondée par les Kountiyou.

    BK/MTN

     

     

     

     

     

     

  • SENEGAL-POLITIQUE / Le PIT veut ‘’un dialogue national constructif et inclusif’’

    SENEGAL-POLITIQUE / Le PIT veut ‘’un dialogue national constructif et inclusif’’

    Dakar, 17 mai (APS) – Le Parti de l’indépendance et du travail (PIT), s’inquiétant de ‘’la gravité de la situation politique et sociale nationale’’, appelle ‘’l’ensemble des forces éprises de paix et de justice du pays’’ à s’engager dans ‘’la voie d’un dialogue national constructif et inclusif’’ impliquant les acteurs politiques, syndicaux, de la société civile et des secteurs économiques, ainsi que les autorités religieuses et coutumières.

    Dans un communiqué, le secrétariat du comité central du PIT dit relever ‘’la gravité de la situation politique et sociale nationale, caractérisée par des manifestations violentes de plus en plus fréquentes et aux conséquences tragiques’’.

    ‘’Ces manifestations, disséminées dans différentes localités, débouchent, outre sur de nombreuses dégradations de biens, sur des actes de rapine, et surtout sur des pertes en vies humaines, particulièrement chez les jeunes’’, lit-on dans le communiqué.

    Le secrétariat du comité central du PIT ‘’condamne avec la plus grande énergie ces actes d’une extrême barbarie et demande leur cessation immédiate’’. Il met en cause des ‘’forces organisées, dont les traits dominants sont, en plus de la propension à la violence, le recours à la stigmatisation tous azimuts, à la manipulation et au refus de l’Etat de droit’’, avec le risque de détruire les fondements de la société sénégalaise.

    Pour empêcher cela, le secrétariat du comité central du PIT ‘’en appelle ainsi à l’ensemble des forces éprises de paix et de justice du pays pour nous engager dans la voie d’un dialogue national constructif et inclusif de tous les acteurs politiques, syndicaux, de la société civile, des secteurs économiques, ainsi que de toutes les autorités religieuses et traditionnelles’’.

    Aussi le PIT se dit-il ‘’disposé à prendre toutes les initiatives nécessaires, dans le respect de l’Etat de droit et des principes de justice, pour agir avec tous ceux qui partagent ses idéaux de paix, de progrès social pour un Sénégal uni et toujours inscrit dans une véritable perspective de développement’’.

    BK/ASG/ESF

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les quotidiens à fond sur le procès Sonko

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les quotidiens à fond sur le procès Sonko

    Dakar, 16 mai (APS) – L’ouverture du procès pour viols présumés de l’opposant Ousmane Sonko est le sujet le plus en vue dans la livraison de mardi de la presse quotidienne, dans un contexte marqué la veille par des violences ayant éclaté dans plusieurs localités sénégalaises.

    « Procès de tous les possibles », affiche Sud Quotidien en faisant remarquer que le Sénégal « retient son souffle sur fond de fortes tensions », en lien avec cette affaire politico-judiciaire partie des accusations de « viols répétés » d’une masseuse dakroise à l’encontre de M. Sonko, maire de Ziguinchor (sud) et leader du parti PASTEF – Patriotes du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité.

    Sud Quotidien note que la décision de l’opposant « de ne plus déférer à la convocation de la justice au nom de la désobéissance civile renforce le spectre de nouvelles tensions autour de cette affaire qui a déjà provoqué beaucoup de dégâts depuis mars 2021 ».

    Le journal rappelle les manifestations organisées cette année-là (3-8 mars), lesquelles ont fini en émeutes et conduit à la mort de 14 personnes, selon un bilan officiel, dans le cadre de cette procédure judiciaire pour « viols répétés » et « menaces de mort » ouverte contre Ousmane Sonko.

    L’opposant, reclus depuis quelques jours à Ziguinchor, ville dont il est le maire, a déclaré, le 7 mai, avoir pris la décision de ‘’ne plus coopérer’’ avec la justice sénégalaise. Il risque donc d’être absent à l’ouverture de son procès. « À défaut de l’exécution de l’ordonnance de prise de corps prévue par l’article 240 du code de procédure pénale, il sera jugé par contumace », souligne Walfquotidien,

    « Il n’y a eu aucune convocation. C’est la force brutale et aveugle qui est en train de suppléer à une convocation par voie administrative prévue par la loi », affirme un de ses avocats, Me Ciré Clédor Ly, dont les propos sont rapportés par le quotidien Enquête, lequel affiche à sa une : « Vers le round final ».

    « Après plus de 2 ans de marathon judiciaire, les choses avancent à grandes enjambées. Le dossier +Sweet Beauté+ sera jugé aujourd’hui, sauf renvoi, devant la chambre criminelle de Dakar », écrit L’Observateur, parlant d’un « dossier à rebondissement » avec plusieurs protagonistes. Le journal cite « Mamour Diallo, MC Niasse, capitaine Touré, Dr Gaye… », qui font partie d’une « liste de 15 témoins convoqués au procès ».

    L’Observateur également « les visages connus et cachés du +complot+ », selon la thèse défendue par Ousmane Sonko. Le journal revient aussi sur « le cortège de morts, les dégâts matériels, les ramifications politiques…  » de cette affaire. Le journal Le Quotidien pointe lui les « risques » encourus par l’opposant dans le cadre d’un jugement par contumace.

    Il écrit : « La défiance du leader du parti PASTEF envers la justice et sa volonté de ne pas se présenter à son procès, le condamneraient plus sûrement à la perte de tous ses droits politiques qu’un compromis lui permettant de faire valoir ses arguments ». Et de poursuivre : « Mais il semble que la peur de Adji Sarr et de ses révélations est plus forte que tout ce que Ousmane Sonko pourrait perdre par ailleurs ».

    « Terrifiant ! », s’exclame Bés Bi Le jour à sa une. Ce journal, comme plusieurs autres quotidiens, revient largement sur les violences de la veille en lien avec l’annonce de l’ouverture de ce procès. « Un policier tué par un char, son père aussi décédé après un malaise, 2 autres morts annoncés », précise Bés Bi Le jour.

    « Ziguinchor a été, hier, le théâtre de violents affrontements entre forces de l’ordre et manifestants qui refusent que Sonko soit transporté par la force à Dakar. D’autres villes ont pris le relais » après la capitale, écrit le même journal, « Un retour des tensions au pire moment », fait observer Enquête.

    Il fait remarquer que les violences éclatées à Ziguinchor sont « loin des préoccupations visant le retour définitif de la paix dans une région en proie à un conflit armé […] », alors même que « des résultats probants ont été enregistrés] » pour un retour à la normale dans cette région méridionale.

    BK

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

  • SENEGAL-SOCIETE / Le président Sall demande  »la mise en oeuvre optimale » de la Stratégie nationale de modernisation de l’état civil

    SENEGAL-SOCIETE / Le président Sall demande  »la mise en oeuvre optimale » de la Stratégie nationale de modernisation de l’état civil

    Dakar, 10 mai (APS) – Le président de la République a demandé mercredi au ministre des Collectivités territoriales de prendre les mesures pour accélérer  »la mise en œuvre optimale de la Stratégie nationale de modernisation de l’état civil », rapporte le communiqué du Conseil des ministres.

    Le chef de l’Etat, présidant le même jour cette réunion hebdomadaire du gouvernement, est notamment revenu sur « la consolidation des efforts de modernisation de l’état civil », avant de rappeler « le rôle important joué par l’état civil dans le renforcement de la citoyenneté et l’efficacité des politiques publiques ».

    Macky Sall « s’est également félicité des avancées notables réalisées par le gouvernement, avec le concours de ses partenaires, pour moderniser et améliorer la gestion de l’état civil au Sénégal », indique le communiqué du Conseil des ministres.

    Il ajoute que le chef de l’Etat « a salué la création de l’Agence nationale de l’état civil (ANEC) et demande au ministre des Collectivités territoriales de prendre toutes les mesures requises, en relation avec les communes, afin d’accélérer la mise en œuvre optimale de la Stratégie nationale de modernisation de l’état civil, en veillant à la digitalisation intégrale des procédures et documents, à la sensibilisation des populations, ainsi qu’à la formation permanente des élus et administrations concernés ».

    BK/ASG

  • SENEGAL-SPORTS-PERSPECTIVES / Macky Sall donne des orientations pour  »une véritable économie autour de la lutte »

    SENEGAL-SPORTS-PERSPECTIVES / Macky Sall donne des orientations pour  »une véritable économie autour de la lutte »

    Dakar, 10 mai (APS) – Le chef de l’Etat, Macky Sall, a souligné mercredi la nécessité « d’asseoir l’émergence d’une véritable économie autour de la lutte », en vue de rappeler le statut de sport national populaire de cette discipline et « son rôle primordial ».

    Macky Sall, présidant le même jour la réunion du Conseil des ministres, a évoqué « le soutien de l’Etat et du secteur privé au développement de la lutte », en lien avec l’audience qu’il a accordée lundi dernier à « la grande famille des acteurs de la lutte, […] pour rappeler […] le statut de sport national populaire par excellence de la lutte et son rôle primordial dans la valorisation de notre culture et l’épanouissement des populations ».

    « À ce sujet, le président de la République a demandé au Premier ministre de finaliser, en liaison avec le CNG [Comité national de gestion de la lutte], le statut de l’Arène nationale et son mode de gestion devant assurer la maintenance durable de l’infrastructure sportive », rapporte le communiqué du Conseil des ministres.

    Le chef de l’Etat a de même « invité le Premier ministre à accentuer l’assistance et l’accompagnement aux acteurs de la lutte via le développement du sponsoring des manifestations par des sociétés privées et certaines entreprises et structures publiques ».

    « Dans cet élan, ajoute la même source, le président de la République a indiqué au gouvernement, au ministre chargé des Finances notamment, l’urgence de la mise en place d’un Fonds de promotion de la lutte pour impulser le développement de la discipline ».

    « Dans la même dynamique, le président de la République a demandé au ministre chargé de l’Économie d’assurer la mise en place au niveau du [Fonds de garantie des investissements prioritaires] de lignes de garantie, d’un montant de 500 millions de FCFA pour favoriser, à l’initiative des promoteurs, l’organisation régulière des combats, dans une optique d’asseoir l’émergence d’une véritable économie autour de la lutte », peut-on lire dans le communiqué du Conseil des ministres.

    Selon le texte, le chef de l’Etat a par ailleurs « demandé, au ministre chargé du Développement communautaire, de la Solidarité nationale et de l’Équité sociale et territoriale de soutenir, la mise en place, avant fin juin 2023, d’une Mutuelle de santé pour les acteurs de la lutte ».

    « Le président de la République a demandé, également, aux ministres en charge de l’Agriculture et de l’Urbanisme, d’accélérer la constitution de la coopérative d’habitat des acteurs de la lutte en vue de faciliter l’accès à la propriété foncière et immobilière des sociétaires », poursuit-il.

    « Au demeurant, le chef de l’Etat a souligné l’importance qu’il accorde à l’appui aux écoles et écuries de lutte qui sont estimés au nombre de 152 actuellement et regroupant plus de 10. 000 jeunes, à travers les dispositifs adaptés de formation professionnelle avec le 3 FPT [Fonds de financement de la formation professionnelle], d’apprentissage, de financement de projets et d’activités génératrices de revenus avec la DER/FJ », la Délégation générale à l’entrepreneuriat des femmes et des jeunes.

    À en croire le communiqué du Conseil des ministres, le Chef de l’Etat a enfin « demandé au Premier ministre et ministre des Sports de veiller au suivi de l’application effective de ces décisions ».

    BK/ASG

  • SENEGAL-COMMERCE  / Des exposants sénégalais satisfaits de leur participation au Macfrut 2023 

    SENEGAL-COMMERCE / Des exposants sénégalais satisfaits de leur participation au Macfrut 2023 

    De l’envoyée spéciale de l’APS, Sokhna Bator Sall

    Rimini (Italie), 5 mai (APS) – Des exposants sénégalais au Salon international de fruits et légumes de Rimini (Italie), également appelé Macfrut, ont fait part à l’APS de leur satisfaction d’avoir participé à cette rencontre.

    Cette rencontre commerciale a pris fin ce vendredi. Elle se tenait depuis mercredi, dans cette commune d’Emilie-Romagne.

    Amacodou Diouf, exportateur de fruits et légumes vers l’Europe, fait partie de ces exposants ayant participé au Macfrut 2023, sous l’égide du Conseil sénégalais des chargeurs (COSEC).

    ‘’Cela s’est bien passé, nous avons eu beaucoup de promesses. Espérons qu’elles se réalisent’’, a dit M. Diouf, gérant de la société BuurSine International, qui produit et exporte des mangues, des papayes, des pamplemousses, des citrons, des citrouilles, etc.

    Salamba Diène est directrice générale de la société Biosène, spécialisée dans la transformation de produits à base de mil, de ‘’bissap’’ (oseille), de moringa, de baobab, etc.

    ‘’Nous exportons vers l’Europe. C’est la première fois que nous venons en Italie pour [le Macfrut]. Nous remercions le COSEC pour cette invitation’’, a déclaré Mme Diène.

    Seynabou Diouf Mboup, représentante de la coopérative des producteurs de fruits et légumes de Keur Mbir Ndao, dans la zone des Niayes (ouest), salue également l’opportunité qui lui a été offerte d’exposer au Salon international des fruits et légumes de Rimini, une ville du nord de l’Italie, sur la côte adriatique.

    ‘’Nous sommes, en tant que visiteurs professionnels, autorisés à exposer. Nous remercions le COSEC de notre participation. Les deux premiers jours ont montré tout l’intérêt pour nous de participer à ce salon. Même si nos produits phares n’y sont pas, nous nous réjouissons de l’accompagnement adéquat du COSEC’’, s’est réjouie Mme Mboup.

    Mamour Guèye, exportateur de fruits et légumes et directeur de la société Ngueya SARL, a également bénéficié de l’assistance du COSEC. Il affirme avoir fait cette année une bien meilleure participation en comparaison des années précédentes.

    La satisfaction exprimée par M. Guèye tient notamment à la qualité du stand qui lui a été octroyé et au flux de visiteurs. Ils lui ont permis de prendre date. ‘’Nous comptons booster nos exportations pour un meilleur avenir’’, a-t-il dit.

    La société Sepam est déjà présente sur le marché italien. Elle exporte des haricots verts, la mangue Kent, le melon et l’oignon. ‘’Nous sommes sur le marché italien […] et nous espérons trouver des clients avec d’autres spéculations’’, a dit Anna Seck Tabou, responsable qualité de cette structure.

    Rokhaya Mbengue, membre du groupement d’intérêt économique Mbengue et fils, expose au Macfrut 2023 des produits d’origine sénégalaise, dont la papaye, le citron et la patate douce.

    ‘’Nous avons cette opportunité, grâce au COSEC, de rencontrer des clients et de faire valoir les produits sénégalais’’, a réagi Mme Mbengue en remerciant le Conseil sénégalais des chargeurs pour son assistance.

    SBS/BK/ASG/ESF

  • SENEGAL-RELIGIONS-PATRIMOINE  / Le musée du mouridisme parlera à toute l’humanité (architecte)

    SENEGAL-RELIGIONS-PATRIMOINE / Le musée du mouridisme parlera à toute l’humanité (architecte)

    Dakar, 5 mai (APS) – Le musée du mouridisme, baptisé Musée islamique Al Khadimi par le khalife général des mourides, sera érigé au sein de l’université Khadimou Rassoul de Touba (centre), et sera appelé à ‘’parler à toute l’humanité, pas seulement aux mourides’’, a déclaré l’architecte du projet, Malick Mbow.

    ‘’Ce futur lieu conservateur du patrimoine n’est pas que pour les mourides, c’est pour l’humanité. C’est pour tout le monde. C’est comme cela qu’il faudrait développer notre communication sur le musée. C’est pour connaître l’histoire. Nous devons tous contribuer à la faire connaître à travers ce musée’’, a-t-il dans un entretien accordé jeudi à l’APS.

    ‘’Quand on parle d’un musée, c’est le moment de réfléchir sur son importance. Ce n’est pas un espace d’exposition comme les gens ont l’habitude le penser et de le voir. C’est un espace pour symboliser quelque chose’’, a dit M. Mbow, révélant avoir tiré son inspiration du départ en exil du fondateur du mouridisme, Cheikh Ahmadou Bamba (1853-1927), pour ensuite évoquer son retour, en 1902, à bord du bateau ‘’Ville de Macéao’’.

    L’architecte appelé à parler du musée Serigne Touba (nom désignant aussi Cheikh Ahmadou Bamba) doit se référer à ‘’cet instant chargé historiquement pour le mouridisme’’, a souligné Malick Mbow, ajoutant : ‘’Nous avons toujours dans notre esprit vu que Serigne Touba était en train de prier à côté du bateau […] En tant qu’architecte, ça m’a posé beaucoup de questions. Mais en tant que croyant, je me suis référé à la dimension de Serigne Touba.’’

    ‘’L’occasion m’est donnée aujourd’hui de pouvoir figer éternellement cet instant, ce qui fait que le musée Serigne Touba part de deux édifices : le premier évoque le bateau qui part, le second symbolise le retour, a poursuivi Malick Mbow. Le premier rassemble tout ce qui est descendant de Serigne Touba. Quand vous y entrez, vous aurez un parcours qui va vous indiquer l’itinéraire de Serigne Touba et on verra tout ce que les fils et petits-fils ont laissé comme patrimoine.’’

    Le second bâtiment est ‘’uniquement consacré à Serigne Touba’’, a-t-il dit, rappelant qu’il n’existe pas encore d’endroit pour mettre des objets se rapportant à lui ou lui ayant appartenu. ‘’Il faut donc, dans ce musée, un espace qui [lui] est exclusivement dédié’’, a poursuivi M. Mbow, insistant sur ‘’la dimension internationale’’ qu’il veut apporter à l’établissement.

    En ce qui concerne l’organisation de l’espace au sein du musée, M. Mbow signale qu’il est envisagé d’y construire des galeries individuelles pour permettre aux familles détentrices de patrimoine d’être intégrées à l’organisation et à l’alimentation du contenu du musée.

    ‘’On est en train de retracer un parcours historique’’

    Selon l’architecte, le travail fait sur le projet du musée a commencé ‘’depuis très longtemps’’, avant la présentation, en avril dernier, de photos de Cheikh Ahmadou Bamba prises lors de la cérémonie de pose de la première pierre de la grande mosquée de Diourbel (centre) en 1918.

    Il affirme que sa maquette a coûté 7.000 dollars US, soit 4.163.000 francs CFA (selon le cours actuel du dollar).

    ‘’Environ 400 millions de francs CFA ont été payés pour des études. On avait déjà reçu en septembre 2021 le ‘ndigël’ (la consigne) de Serigne Chérif Fantamady Mbacké, le coordinateur du projet, pour nous lancer.’’

    Les deux bâtiments du musée seront aménagés sur une surface de 2.500 mètres carrés.

    S’agissant du budget de la construction de l’établissement, il a dit : ‘’Si nous évaluons le projet, nous en sommes à 3,6 milliards de francs CFA. Mais ce qui est important, c’est le contenu. C’est ça qui va donner de la valeur au musée. Le symbole est là. Il faudra aller chercher le budget de fonctionnement qui va lui permettre de mener des recherches.’’

    La commission scientifique chargée de la mise en œuvre du projet est dirigée par l’ex-recteur de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, l’historien Ibrahima Thioub.

    ‘’Nous, architectes, avons créé le symbole mais au sein de la commission, des gens travaillent à la définition du parcours, a repris Malick Mbow. Donc, c’est un travail assez important. On est en train de retracer un parcours historique.’’

    L’architecte salue le geste du président de la République, ‘’qui s’est engagé et a engagé l’Etat, à travers le ministère de la Culture et du Patrimoine historique’’.

    Malick Mbow espère qu’au bout de ‘’huit à neuf mois, l’édifice va être érigé’’.

    Il partage sa satisfaction d’avoir pu faire passer le mot ‘’musée’’ dans l’esprit d’une communauté qui n’en avait pas la conception ‘’moderne’’ proposée.

    ADC/BK/ESF

  • SENEGAL-ITALIE-ENTREPRENARIAT / Le PCA du COSEC souhaite que la jeunesse sénégalaise profite du savoir-faire du salon Macfrut

    SENEGAL-ITALIE-ENTREPRENARIAT / Le PCA du COSEC souhaite que la jeunesse sénégalaise profite du savoir-faire du salon Macfrut

    De l’envoyée spéciale de l’APS : Sokhna Bator Sall

    Rimini (Italie), 4 mai (APS) – Le président du conseil d’administration du Conseil sénégalais des chargeurs (COSEC)), Souhaibou Guèye, préconise que le savoir-faire des professionnels du salon Macfrut 2023 soit intégré par les participants sénégalais, de manière à en faire profiter à la jeunesse sénégalaise

    « J’exhorte à intégrer l’ensemble des savoir-faire qui, demain, une fois de retour au Sénégal, nous permettrait de faire jouer à l’agriculture le rôle qui doit être le sien dans l’absorption du chômage dans le pays », a-t-il déclaré.

    L’agriculture est appelée à jouer ce rôle, a dit M. Guèye, jeudi, lors d’un panel organisé à Rimini, où se poursuit le Salon international des fruits et légumes, dénommé Macfrut (2-5 mai).

    Il intervenait lors d’un panel sur l’agriculture urbaine, l’infrastructure verte pour une résilience face aux changements climatiques et une souveraineté alimentaire au Sénégal.

    L’Afrique doit selon lui s’arranger à devenir le grenier du monde. « Je suis persuadé que c’est possible », a insisté Serigne Souhaibou Guèye, par ailleurs président de la Fondation Origine Sénégal/ Fruits & Légumes (FOS/FL).

    Selon lui, la crise russo-ukrainienne a révélé les « faiblesses » de chaque pays « du point de vue de la quête d’une souveraineté alimentaire ».

    Aussi a-t-il appelé à « consommer ce que nous produisons [et à] produire ce que nous consommons ». Cela constitue, à ses yeux, « un acte de souveraineté ».

    Le président du conseil d’administration du COSEC estime par ailleurs que le Sénégal gagnerait à ce que sa participation au Salon international des fruits et légumes soit chaque année encore plus importante.

    Pour cela, il a invité à « une quête accrue de professionnalisme dans ce que nous faisons pour chaque année, pour améliorer la participation de notre pays à cette rencontre qui est un rendez-vous du donner et du recevoir’’.

    « Du donner de ceux qui produisent et du recevoir de ceux qui élaborent et permettent une production en quantité et en qualité. Ce sont des questions intéressantes », a indiqué le PCA du COSEC.

    SBS/BK/ASG

  • L’Afrique a les capacités de nourrir le monde, selon le président de Macfrut 

    L’Afrique a les capacités de nourrir le monde, selon le président de Macfrut 

    De l’envoyée spéciale de l’APS, Sokhna Bator Sall

    Rimini (Italie), 4 mai (APS) – L’Afrique a les capacités de nourrir le monde avec ses ressources en matière d’agriculture, a souligné, jeudi, le président du Salon international des fruits et légumes de Rimini (Italie), Renzo Piraccini.

    ‘’Le potentiel pour une agriculture durable est en Afrique. Les opportunités se trouvent en Afrique’’, a-t-il dit dans cette ville d’Emilie Romagne, où se tient cette rencontre (3-5 mai) dont la troisième journée est dédiée au Sénégal.

    Le président de Macfrut intervenait à un panel sur ‘’l’agriculture urbaine et l’infrastructure verte, pour une résilience verte face aux changements climatiques et la souveraineté alimentaire au Sénégal’’.

    Il s’est réjoui de sa coopération avec des Sénégalais. ‘’Une mission d’entrepreneurs se rendra à Dakar’’, dans le but de contribuer au renforcement des relations du Sénégal avec Macfrut, a annoncé son président.

    ‘’Je pense que nous allons développer ultérieurement cette relation entre Macfrut et le Sénégal, par l’entremise de l’Institut commercial pour le commerce italien à l’étranger, que nous allons installer en juillet prochain à Dakar’’, a dit Renzo Piraccini.

    Selon lui, cette perspective devrait permettre d’améliorer les relations entre le Sénégal et le Salon international des fruits et légumes Macfrut, dont l’édition 2023 prendra fin vendredi à Rimini, une commune située sur la côte adriatique, dans le nord de l’Italie, en Emilia-Romagna.

    SBS/BK/ESF

  • SENEGAL-ITALIE-SOCIETE / L’émigration irrégulière « n’est pas une solution pour la jeunesse », selon un élu local sénégalais 

    SENEGAL-ITALIE-SOCIETE / L’émigration irrégulière « n’est pas une solution pour la jeunesse », selon un élu local sénégalais 

    De l’envoyée spéciale de l’APS : Sokhna Bator Sall

    Rimini, 3 mai (APS) – Makhtar Diop, un élu local sénégalais résidant à Rimini, une commune d’Emilie-Romagne (Italie), demande aux jeunes tentés par l’émigration irrégulière de cultiver l’esprit d’entrepreneuriat et de faire les efforts qu’il faut pour réussir au Sénégal plutôt que s’exposer aux dangers de l’aventure en Europe.

    ‘’Je demande à tous les jeunes restés au pays de cultiver en eux un esprit d’entrepreneur et de ne pas braver la mer pour rejoindre l’Europe. Ce n’est qu’un mirage’’, a déclaré M. Diop, premier adjoint au maire de Thiolom Fall, dans le département de Kébémer (nord-ouest).

    ‘’Ce qu’ils [les jeunes] croient pouvoir faire à l’étranger, avec un peu d’effort, ils pourront le réaliser chez eux sans s’exposer dans des pirogues au prix de leur vie. Je ne le conseille à personne’’, a dit cet élu local sénégalais résidant.

    Il s’entretenait avec l’envoyée spéciale de l’APS dans cette ville italienne où se déroule le Salon des fruits et légumes Macfrut, ouvert mercredi et prévu pour trois jours.

    ‘’Ce n’est pas une solution’’, a-t-il assené en parlant de l’émigration irrégulière dans une interview accordée aux envoyés spéciaux de l’APS à Rimini dans le cadre du Salon Macfrut (fruits et légumes) de Rimini, ouvert ce mercredi pour une durée de trois jours.

    Les jeunes émigrés peuvent ‘’rester longtemps sans trouver du travail’’ à leur arrivée en Europe. Cela fait que leurs espoirs d’une vie meilleure sont très souvent déçus, a-t-il indiqué.

    ‘’Nous devons nous valoriser et non nous sacrifier’’, a insisté ce ressortissant sénégalais établi à Rimini depuis 24 ans. Il dit se sentir bien dans cette ville qui compte parmi l’une des plus grandes stations balnéaires d’Europe.

    ‘’Je fais la navette entre le Sénégal et Rimini où je travaille également, même si ce n’est pas facile. Nous sommes aussi là pour récolter des aides ou nouer des partenariats au profit de notre commune de Thiolom’’, a expliqué Makhtar Diop, qui habite précisément à Riccione, une commune proche de Rimini.

    Les Sénégalais résidant à Rimini sont regroupés au sein d’une association en vue de faciliter leur intégration, qui ‘’n’est pas toujours chose facile, sans la famille laissée au pays’’, a-t-il relevé, avant d’appeler ses pairs élus locaux à toujours se conformer à la loi et aux usages du pays d’accueil, en vue d’être en paix, ‘’comme un bon Sénégalais issu du pays de la Téranga’’.

    SBS/BK/ASG