Auteur/autrice : Boubacar Kante

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / Le débat sur les bases militaires françaises en force dans les quotidiens

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / Le débat sur les bases militaires françaises en force dans les quotidiens

    Dakar, 7 jan (APS) – Plusieurs quotidiens se font l’écho, ce mardi, de la réplique du Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko, à Emmanuel Macron, selon lequel il y aurait eu des négociations entre la France et les pays africains sur le départ des soldats français présents en Afrique.

    Les propos du dirigeant français, après l’annonce du retrait des principales bases militaires françaises, ont ‘’suscité une levée de boucliers au Sénégal et au Tchad’’, souligne Le Soleil en rappelant que ces deux pays ‘’avaient mobilisé des troupes [appelées tirailleurs sénégalais] pour sauver la France’’.

    ‘’Les États africains n’ont jamais négocié le départ des soldats français sur leur sol. C’est la précision faite, hier, par le Sénégal […] et le Tchad. Ces deux pays annoncent avoir pris cette décision en toute souveraineté’’, écrit le journal.

    WalfQuotidien signale que le retrait des militaires français en Afrique a été l’un des thèmes du discours du président Macron devant les ambassadeurs de son pays réunis lundi à Paris.

    Selon le même journal, Emmanuel Macron a banalisé le retrait des bases militaires françaises installées en Afrique ‘’en soulignant ‘l’ingratitude’ des pays qui ont rompu les accords militaires’’ les liant jusque-là à la France.

    ‘’Aucune discussion ou négociation n’a eu lieu’’

    La réplique du chef du gouvernement sénégalais ne s’est pas fait attendre. ‘’Sonko renverse la table de Macron’’, titre WalfQuotidien.

    ‘’Guerre des mots entre le président français et le Premier ministre sénégalais’’, renchérit Vox Populi, lequel fait remarquer que ‘’Macron narre l’histoire à sa façon’’.

    ‘’On a choisi de bouger en Afrique […] parce qu’il fallait bouger […] Comme on est très polis, on leur a laissé la primauté de l’annonce’’, écrit Vox Populi en citant le dirigeant français.

    Ousmane Sonko ‘’dément’’ Emmanuel Macron en soutenant que, concernant le Sénégal, cette affirmation du président français ‘’est totalement erronée’’. ‘’Aucune discussion ou négociation n’a eu lieu. La décision prise par le Sénégal découle de sa seule volonté’’, affirme le même journal en citant M. Sonko.

    ‘’Sonko recadre Macron’’ et réagit ‘’fermement’’ à ses propos selon lesquels il y aurait eu ‘’un supposé retrait ‘poliment consenti’ des bases militaires françaises’’ installées en Afrique, lit-on dans les colonnes de L’Observateur. Ce dernier considère que ce ‘’face-à-face diplomatique’’ entre Ousmane Sonko et Emmanuel Macron met surtout en lumière ‘’une fracture croissante entre le Sénégal et la France, et une lutte acharnée pour affirmer la souveraineté africaine’’.

    Le président français ‘’s’est déchaîné pour solder ses comptes avec des dirigeants africains de l’espace francophone où la France a une assise enfouie dans les profondeurs de l’histoire’’, note Le Quotidien.

    ‘’Macron sans codes diplomatiques’’, titre le même journal.

    L’As note que ‘’Macron crie à l’ingratitude, Sonko lui rabat le caquet’’.

    L’As enfonce le clou en citant le Premier ministre sénégalais : ‘’La France n’a ni la capacité ni la légitimité pour assurer à l’Afrique sa sécurité et sa souveraineté.’’

    ‘’Alors qu’on n’a pas fini de commenter le départ des militaires français d’Afrique francophone et des perspectives de la coopération militaire entre lesdits partenaires, une sortie de Macron vient compliquer la tâche’’, fait observer le quotidien EnQuête.

    ‘’La main lourde’’ de la justice

    Pour le reste, les quotidiens reviennent sur les ‘’turbulences’’ notées au sein du Pastef (pouvoir), en lien avec le tollé engendré par la nomination de la sociologue Aoua Bocar Ly-Tall au poste de membre du Conseil national de régulation de l’audiovisuel.

    ‘’Malgré l’appel au calme du ‘chef’, [Ousmane Sonko en l’occurrence], le feu couve [sous la cendre]’’ au Pastef, où Fadilou Keïta, le directeur général de la Caisse des dépôts et consignation, ‘’dirige la ‘rébellion’ contre Bassirou Diomaye Faye’’, écrit Tribune.

    ‘’La sortie d’Ousmane Sonko avait réussi à calmer les ardeurs des [militants de Pastef] qui s’en étaient pris violemment au président Bassirou Diomaye Faye à cause de la nomination d’Aoua Bocar Ly-Tall au poste de membre du CNRA. Mais Fadilou Keïta, qui s’était plus tôt attiré les foudres de ses camarades de parti, trouve injuste que ces derniers ne veuillent accorder du crédit qu’aux [propos] d’Ousmane Sonko’’, résume le quotidien Les Échos.

    Les quotidiens se sont également intéressés au verdict du procès des membres de la garde rapprochée de la coalition ‘’Samm Sa Kaddu’’, en lien avec les violences notées lors de la campagne en vue des élections législatives du 17 novembre dernier.

    Cinquante-cinq prévenus sur 80 ont bénéficié d’une relaxe pure et simple, trois autres ont été condamnés à trois ans de prison ferme, quatre autres encore à deux ans, dont six mois ferme.

    Treize prévenus ont écopé d’une peine de trois mois de prison ferme. Huit autres ont été condamnés à six mois avec sursis, 35 autres encore à trois mois avec sursis, ce qui fait au total 24 personnes condamnées à la prison ferme, 12 prévenus ayant été relaxés, les autres bénéficiant d’un sursis.

    La justice a eu ‘’la main lourde’’ dans cette affaire, commentent Sud Quotidien et Le Quotidien.

    BK/ESF

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / La polémique Aoua Bocar Ly et d’autres sujets en exergue

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / La polémique Aoua Bocar Ly et d’autres sujets en exergue

    Dakar, 6 jan (APS) – La polémique suscitée dans certains cercles par la nomination de la sociologue Aoua Bocar Ly-Tall au sein du collège des nouveaux membres du Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA) fait partie des sujets en vue dans la livraison de lundi de la presse quotidienne.

    La nomination de cette sociologue, est une « tâche noire » qui a mis « en ébullition » le parti Pastef (pouvoir), écrit le quotidien Yoor-Yoor. « Après la nomination très controversée de Samba Ndiaye au poste de président du conseil d’administration de la SN-HLM, note le même journal, une nouvelle promotion d’une personnalité très hostile au Pastef et à son leader Ousmane Sonko crée un tollé général ».

    L’info constate que cette nomination « n’est pas du goût de beaucoup de responsables et militants de Pastef », qui « ont vigoureusement protesté contre la décision du chef de l’Etat ». « Une nouvelle défiance ouverte de ses camarades de parti, à laquelle fait face le chef de l’Etat dont la réaction est guettée. Sera-t-il sans concession comme dans le cas Samba Ndiaye ? », se demande cette publication.

    « Le Pastef en ébullition », affiche le quotidien L’As, selon lequel plusieurs militants de Pastef peinent à contenir leur colère après la nomination de Aoua Bocar Ly-Tall parmi les 8 nouveaux membres du CNRA. L’As souligne que du fait de cette situation, « l’Etat se retrouve au cœur d’une autre furie des militants de Pastef qui fait trembler la République ».

    Chroniqueurs et activistes « pro-Pastef déchaînés »

    « Alors qu’il n’a fait que 10 mois à la tête de la magistrature suprême, le président Bassirou Diomaye Faye fait déjà face à des contestations au sein de son propre parti », en raison de « certaines décisions notamment sur les appels à candidatures mais aussi et surtout de ses nominations », écrit Walfquotidien, affichant : « Bronca contre Diomaye ».

    Les Echos rapporte que c’est finalement le président du parti Pastef, Ousmane Sonko, qui est monté au créneau pour calmer les activistes et chroniqueurs pro-Pastef déchainés, selon le journal. « Ce n’est pas parce qu’on est militant de Pastef qu’on peut menacer ou exercer des pressions sur le chef de l’Etat ou le Premier ministre », a réagi le leader du parti au pouvoir, cité par L’Observateur.

     »Suite à la polémique après la nomination de Mme Aoua Bocar Ly-Tall au CNRA, le président du parti Pastef a réagi, dans le soirée de dimanche, pour apporter des précisions et dédouaner le chef de l’Etat de toute mauvaise appréciation », lit-on dans les colonnes du Soleil. Le journal ajoute que Ousmane Sonko  »a également appelé les militants de sa formation politique à comprendre les enjeux autour de la gestion du pouvoir ».

    « Sonko se dresse en bouclier du président Diomaye Faye. Il coupe le flux de critiques pastéfiennes vers le chef de l’Etat et recadre leurs auteurs », relève aussi Vox Populi. Si le leader de Pastef a admis « une erreur de casting, il a recadré les militants et les personnes qui ont tenu des propos démesurés sur cette affaire », indique le quotidien Enquête.

    La sortie des PMA,  »un cadeau empoisonné »

    « On peut commettre des erreurs mais pas des fautes », assure Ousmane Sonko dans des propos rapportés par le quotidien Libération, qui reproduit à sa une une autre déclaration du leader du parti Pastef : « Il faut que les menaces cessent ». « On ne menace pas un président », insiste-t-il à la une du journal Le Quotidien.

    Les quotidiens reviennent également sur l’annonce du retrait  du Sénégal de la liste des pays les moins avancés, « une avancée significative » pour le pays, mais qui  »s’accompagne de pertes d’avantages commerciaux et financiers », explique L’Observateur, pointant  »un cadeau empoisonné ».

    Le journal considère qu’une  »transition stratégique s’impose pour préserver et renforcer les acquis du développement économique et social », alors que  »les débats et rivalités s’intensifient pour s’attribuer le mérite de cette réussite ». Tribune, par exemple, fait le même constat en soulignant que l’Alliance pour la République (APR), parti de Macky Sall,   »attribue la paternité » de cette avancée à l’ancien président.

    Le pouvoir, de son côté,  »tempère » par la voix de la ministre de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères. La patronne de la diplomatie sénégalaise « parle d’amorce d’un processus et demande à éviter toute confusion », rapporte Rewmi quotidien.

    « L’annonce du retrait du Sénégal de la catégorie des pays les moins avancés (PMA) a suscité une réaction de l’Alliance pour la République (APR), qui s’en réjouit comme d’un aboutissement des politiques  publiques initiées par l’ancien chef de l’Etat Macky Sall. Cependant, résume Le Soleil, le ministère des Affaires étrangères a précisé qu’il s’agit juste de l’amorce d’un processus pouvant durer cinq ans ».

    BK

  • SENEGAL-ENVIRONNEMENT-REPORTAGE / « Challenge du quartier le plus propre » : au cœur d’une aventure citoyenne à Tambacounda

    SENEGAL-ENVIRONNEMENT-REPORTAGE / « Challenge du quartier le plus propre » : au cœur d’une aventure citoyenne à Tambacounda

    Tambacounda, 3 jan (APS) – Le challenge du quartier le plus propre, lancé récemment par le ministère de l’Urbanisme et des Collectivités territoriales du Sénégal, suscite un grand engouement au quartier Liberté de Tambacounda (est) où des initiatives visant à aménager des espaces verts émergent pour un meilleur cadre de vie.

    Pour participer ainsi à ce challenge, les responsables du quartier Liberté ont décidé de miser sur l’aménagement d’un dépotoir d’ordures et un espace vert au profit des résidents.

    En cette période de fraîcheur, les premiers rayons du soleil qui tombent sur Tambacounda, est la meilleure des nouvelles pour les agents de la SONAGED, la Société nationale de gestion intégrée des déchets solides.

    Pelles et râteaux à la main, ils sont à pied d’œuvre pour débarrasser le quartier Liberté de ses ordures, relifter son visage et doter sa place publique d’espaces verts et paysagers.

    Demba Diallo, membre du conseil de développement du quartier (CDQ), un des initiateurs de cette opération, ne quitte pas des yeux le bulldozer réquisitionné pour balayer et terrasser les bosses de terrain accidentogènes du site qui servait jusque-là comme dépotoir d’ordures sauvages.

    Le délégué de quartier Adama Sy et le chargé de l’environnement du conseil de développement du quartier Liberté sont aussi présents pour superviser les travaux.

    Des pneus usés pour décorer le site

    « Ce site était un dépotoir d’ordures clandestin. Pour freiner cela, nous avons décidé de l’aménager pour en faire une place publique avec des espaces verts et paysagers », explique Demba Diallo à l’équipe de l’APS qui vient de débarquer pour ouvrir cette initiative.

    « C’était un site délabré et accidenté, les populations déversaient ici toutes sortes d’ordures, y compris les déchets solides et sachets plastiques », dit-il.

    Pour mettre fin à ce désordre urbain qui impacte négativement le cadre de vie des résidents, les responsables du quartier, en l’occurrence Demba Diallo et ses collègues, comptent utiliser des pneus usés, des fleurs et arbres fruitiers pour orner la place.

    Ils ont aussi retenu de disposer des pneus peints en différentes couleurs le long des rues, une manière, disent ils, de faire un meilleur usage de certains objets encombrants.

    « On va l’aménager avec des pneus, ce qui est encore intéressant, car les pneus étaient des objets qui encombraient et polluaient le cadre de vie des populations.  Maintenant, nous allons rendre ces mêmes pneus utiles pour ce même cadre de vie », a relevé Demba Diallo.

    Pour faciliter le ramassage des ordures, les responsables du quartier Liberté ont donc sollicité l’appui de la SONAGED pour mettre en place un dépôt d’ordures-relais.

    ‘ »Nous avons décidé également, grâce au soutien de la SONAGED, de créer une caisse relais de dépotoir d’ordures, où les habitants du quartier Liberté peuvent déverser les ordures. Et une fois que la caisse sera pleine, un camion-grue viendra ramasser toutes les ordures pour les acheminer au niveau des principaux dépotoirs de la ville », renseigne M. Diallo.

    Selon le délégué de quartier Adama Sy, ce site ne sera pas aménagé uniquement pour les habitants du quartier Liberté. Il est aussi appelé à devenir un lieu de rencontres et de détente pour toutes les populations de la commune de Tambacounda.

    « Nous allons gagner ce challenge parce que depuis dix ans, nous faisons de l’assainissement au quartier Liberté. Nous voulons créer un espace où toute la population de Tambacounda pourra se sentir à l’aise », promet M. Sy, enthousiaste.

    Plaidoyer pour le raccordement du site au réseau électrique

    « L’idée d’aménager ce site est venu quand on nous a désignés pour participer au challenge national du quartier le plus propre, mais cela nécessite des moyens. Nous demandons donc un soutien de l’autorité parce que ce sont des initiatives qui nécessitent beaucoup de moyens », a plaidé le délégué de quartier.

    Il a aussi réclamé le raccordement du site au réseau électrique, soulignant que certaines initiatives communautaires nécessitent à la fois un engagement citoyen et des moyens logistiques.

    « Il faut que le site soit raccordé au réseau électrique afin de rendre le lieu agréable à fréquenter, il faut bien aménager cet espace et faire le nécessaire pour attirer les visiteurs, car si les populations ne l’occupent pas, il sera occupé par des tiers qui peuvent ne pas être de bons exemples », a-t-il fait observer.

    Al Ouseynou Aw, plus connu sous le nom de Vieux Aw, est le chargé des questions d’environnement au sein du comité de développement du quartier Liberté.

    Passionné de nature, teint noir et stature imposante, Vieux Aw se donne à fond pour la préservation du cadre de vie du quartier Liberté.

    Il s’investit tout aussi intensément depuis l’annonce du challenge pour faire du quartier Liberté parmi les endroits les plus propres et les plus accueillants.

    La non-implication des jeunes déplorée

    « Depuis l’annonce du challenge, on s’est mobilisé pour relever ce défi. Il est important de préciser que les habitants du quartier Liberté étaient déjà engagés pour le développement de notre zone, bien avant cette initiative. Nous sommes un CDQ [comité de quartier] de référence, donc ce challenge, venu à point nommé, nous a trouvés sur la bonne voie », affirme-t-il.

    Il confie cependant ne pas comprendre la non-implication des jeunes de son quartier dans cette initiative communautaire visant à améliorer le cadre de vie des populations.

    « Nous déplorons le manque d’adhésion de la population, la jeunesse surtout. Elle ne croit pas trop au civisme et ça, c’est un véritable frein pour nous. Je lance un appel aux jeunes du quartier. Ils doivent sortir et s’investir pour rendre notre cadre de vie accueillant », ajoute-t-il..

    Il invite par ailleurs la population locale « à adopter les bons comportements. Nous ne devons pas déverser les ordures partout, n’importe où et n’importe comment, car si on le fait, ces mêmes ordures vont se retrouver dans nos maisons », souligne Vieux Aw.

    « Nous avons la chance d’avoir des dépotoirs relais, donc les populations doivent y déverser leurs ordures, de cette manière chacun va contribuer à la réussite de notre objectif, celui de créer un bon cadre de vie avec un microclimat où les populations peuvent s’épanouir », conclut Al Ouseynou Aw.

    ABD/ASB/BK/MTN/ASG

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les quotidiens en force sur la déclaration de politique générale

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les quotidiens en force sur la déclaration de politique générale

    Dakar, 27 déc (APS) – La déclaration de politique générale (DPG) que le Premier ministre va faire ce vendredi à l’Assemblée nationale est le sujet le plus en exergue dans la presse quotidienne.

    Comme on pouvait s’y attendre, la plupart des quotidiens ont abordé ce sujet en priorité, certains journaux établissant un lien entre la DPG et l’examen de la loi de finances initiale (LFI) 2025.

    Le Soleil note que le ‘’grand oral’’ auquel Ousmane Sonko va se soumettre ‘’revêt […] une grande dimension politique’’, mais l’Assemblée nationale étant dominée par le Pastef (le parti au pouvoir), dont les députés occupent 130 des 165 sièges, ‘’cet exercice ne comporte aucun risque pour le Premier ministre’’.

    ‘’Aujourd’hui, tous les regards seront tournés vers l’Assemblée nationale’’, le face-à-face du Premier ministre avec les députés étant ‘’très attendu depuis sa nomination en avril dernier’’, souligne L’Observateur.

    ‘’Dans un contexte économique morose, marqué par des attentes sociales particulièrement complexes, le Premier ministre détaillera sa feuille de route et expliquera concrètement aux Sénégalais ce que son gouvernement compte faire à court et long terme’’, ajoute L’Observateur.

    Une opportunité unique de présenter le programme du gouvernement

    Ousmane Sonko ‘’fera face aux députés de la 15e législature, après un refus opposé à ceux de la 14e législature’’, fait remarquer le journal Le Quotidien.

    Il signale que la déclaration de politique générale de M. Sonko va se tenir ‘’dans un contexte inédit’’, puisque l’examen de la LFI aura lieu ‘’à quelques heures de la fin de l’année’’.

    L’As observe que la déclaration de politique générale du Premier ministre va mettre Ousmane Sonko ‘’face à ses promesses’’ relatives notamment à la bonne gouvernance, à la souveraineté économique et à la lutte contre le chômage.

    ‘’Vendredi de mise en scène’’, titre Source A, un quotidien selon lequel le chef du gouvernement, outre certains sujets relevant de ‘’l’actualité brûlante’’, sera amené à ‘’faire […] l’état des lieux des finances publiques’’ et à évoquer ‘’les scandales financiers et fonciers présumés’’.

    Le Premier ministre aura aussi ‘’l’opportunité unique de présenter, devant [les députés], la vision stratégique du gouvernement, les réformes à venir, ainsi que les actions prioritaires à mettre en œuvre’’, lit-on sur la une du quotidien 24 heures.

    ‘’Sonko se dévoile…’’ titre cette publication.

    ‘’Sonko au révélateur des représentants du peuple’’, écrit Le Mandat en reprenant une dépêche de l’Agence de presse sénégalaise.

    L’exercice auquel va se soumettre le Premier ministre est ‘’censé donner les indications, orientations et priorités des actions appelées à être mises en œuvre pour le développement socioéconomique du pays’’, lit-on lire dans les colonnes du quotidien Le Mandat.

    Un ‘’passage en force’’ pour le vote du budget

    Le Premier ministre, à la suite de son ‘’grand oral’’, va revenir à l’Assemblée nationale, samedi, ‘’pour faire passer un budget sans débat’’, selon Le Quotidien.

    ‘’Il est sûr que le Premier ministre va demander le vote de confiance pour l’adoption du budget, demain’’, ajoute-t-il, se demandant qu’elle serait l’attitude des députés de l’opposition, ceux de Takku Wallu Sénégal surtout, le groupe des élus de la liste dirigée par Macky Sall lors des élections législatives.

    Le Soleil, citant le ministre du Travail, de l’Emploi et des Relations avec les institutions, annonce que ‘’le gouvernement va demander à l’Assemblée nationale d’adopter la loi de finances initiale sans passer par la plénière, comme l’autorise l’article 86, alinéa 6 de la Constitution’’.

    ‘’Le gouvernement accélère la cadence’’, note le quotidien Libération, annonçant que le Premier ministre, après la déclaration de politique générale, reviendra à l’Assemblée nationale pour demander ‘’l’adoption sans débat de la loi de finances, afin qu’elle puisse être adoptée avant la fin de l’année’’.

    ‘’Le même jour, poursuit Libération, l’Assemblée [nationale] devrait désigner et installer les membres de la Haute Cour de justice, qui ont déjà plusieurs dossiers en attente.’’

    Un ‘’passage en force’’, juge WalfQuotidien, concernant l’adoption du projet de loi de finances sans débat, le Premier ministre devant ‘’engager la responsabilité du gouvernement’’, une procédure qui permettra d’adopter le texte sans débat.

    BK/ESF

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / La loi de finances rectificative et d’autres sujets au menu

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / La loi de finances rectificative et d’autres sujets au menu

    Dakar, 26 fév (APS) – Le processus d’élaboration du budget de l’Etat continue de faire partie des sujets privilégiés par les quotidiens dont plusieurs titres de la livraison de jeudi reviennent sur la loi de finances rectificative 2024 adoptée mardi par l’Assemblée nationale.

    Le projet de loi de finances rectificative (LFR) 2024 a été adopté par une large majorité de députés, rapporte le journal Le Quotidien. Il note que par rapport aux prévisions de la loi de finances initiale (LFI), « les recettes sont réajustées à 4075 milliards de francs CFA, soit une baisse de 840, 2 milliards de francs CFA ».

    « Quant aux dépenses, elles sont réévaluées à 6437,2 milliards de francs CFA, soit une augmentation de 681,8 milliards de francs CFA, précise Le Quotidien. « Les recettes en deçà, un sur-effort pour finir », résume à sa manière le quotidien 24 Heures, selon lequel l’exécutif « a souffert pour terminer l’année 2024 ».

    Vox Populi pointe la part de la dette publique et de la masse salariale dans les difficultés budgétaires du pays, le journal évoquant à ce sujet des « boulets +trop lourds+ pour les finances ». Il ajoute qu’aux yeux du ministre du Budget, Cheikh Diba, la solution passe par un « rééchelonnement d’une partie de la dette » publique.

    Le journal revient en détail sur le niveau de la dette publique, arrêtée à « 16000 milliards de francs CFA » au total, « dont 14.000 milliards de francs CFA pour l’Etat central », le service de la dette représentant 3000 milliards FCFA selon le journal.

    « Un mix de nouveaux financements à l’horizon 2027 »

    Le Soleil fait observer que la loi de finances rectificative 2024 « intègre de nouvelles dépenses liées au soutien au secteur agricole, à la prise en charge des inondations, à l’organisation des élections et surtout à la baisse de 800 milliards de FCFA de recettes par rapport aux prévisions initiales ».

    Le journal renseigne que le Sénégal « vise, à l’horizon 2027, un mix de nouveaux financements extérieurs et domestiques à hauteur de 41 et 59% respectivement », dans le cadre de la diversification de ses sources de financement.

    Libération signale que le ministre du Budget « annonce une enveloppe de 5 milliards de FCFA » pour l’indemnisation des victimes des manifestations politiques préélectorales enregistrées depuis mars 2021, avant d’évoquer des « dépenses troublantes » de l’ambassade du Sénégal à Ottawa, pour le compte de la gestion 2019-2023.

    Le journal dénonce une « bamboula » en évoquant en particulier une prime de « 25,468 millions offerte au jardinier » de cette ambassade, ajoutant qu’une enquête a été ouverte « sur tous les faits en cause », y compris « des opérations financières opaques » que la représentation diplomatique a engagées avec une société dénommée Ace Building.

    Pour ne rien arranger, L’Observateur revient sur la situation de la compagnie nationale Air Sénégal, confrontée à une « crise financière colossale », se traduisant par « une dette abyssale de 100 milliards FCFA » qui rend « incertaine » la relance de cette société.

    « Tirs rageurs sur Cheikh Oumar Diagne »

    Les journaux traitent aussi de la dernière sortie polémique du directeur des moyens généraux de la présidence sénégalaise, Cheikh Oumar Diagne, dont les propos sur les tirailleurs sénégalais continuent de susciter la controverse.

    « Alors que le chef de l’Etat a adoubé les tirailleurs sénégalais le 1er décembre dernier, son collaborateur au palais les a qualifiés de ‘traitres’ le 22 décembre » dernier, relève le quotidien L’info. Cette sortie a suscité contre lui une levée de boucliers, selon le quotidien L’As.

    « Tirs rageurs sur Cheikh Oumar Diagne », affiche cette publication sur cette question. Il fait savoir que M. Diagne fait aussi l’objet d’une plainte de la Fédération africaine des descendants de tirailleurs sénégalais, sans compter qu’une pétition a été lancée contre lui.

    « La nation sénégalaise sous le choc », souligne le quotidien Tribune, pendant que Walfquotidien ratisse large pour parler des « sorties polémiques », « attaques improductives » et autres « déclarations intempestives » notées dans l’entourage du nouveau régime.

    « Les bourdes s’accumulent », estime le journal, selon lequel la dernière sortie polémique de Cheikh Oumar Diagne sur les tirailleurs sénégalais « n’est que la goutte de trop ». Et si le directeur des moyens généraux de la présidence de la République est « devenu coutumier des faits », il « n’est pas seul dans cette entreprise ».

    « Depuis l’installation du nouveau régime, souligne le journal, les bourdes et gaffes s’accumulent au point de frétiller les oreilles ».

    Sud Quotidien s’intéresse à la dernière décision du Conseil constitutionnel, qui s’est déclaré incompétent au sujet de la requête de Barthélémy Dias visant à annuler sa radiation de l’Assemblée nationale.  

    « Le Conseil constitutionnel déclare son incompétence, il [Barthélémy Dias] va saisir la Cour suprême », annonce le quotidien Vox Populi.

    BK/SMD

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les comptes publics et d’autres sujets en exergue

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les comptes publics et d’autres sujets en exergue

    Dakar, 24 déc (APS) – La situation des comptes publics fait le menu de plusieurs quotidiens parvenus mardi à l’APS, en même temps que d’autres sujets comme les promesses de modernisation de l’administration et « l’offensive judiciaire » de l’ancien président Macky Sall.

    « Réveillon avec la vérité ! », s’exclame le journal Le Quotidien au sujet du travail de certification des finances publiques confié à la Cour des comptes, à la suite des accusations de falsification des comptes publics émises par le nouveau pouvoir contre le précédent régime.

    La Cour des comptes va finalement publier son rapport le 31 décembre, annonce Le Quotidien, selon  lequel le document devait être disponible ce mardi 24 décembre, mais sa publication a été retardé à la demande du gouvernement, « pour ne pas ‘polluer’ la [déclaration de politique générale] » du Premier ministre, prévue le 27 décembre.

    Le journal estime que la publication de ce Rapport sur l’exécution des lois de finances (RELF) 2023 « marquera un tournant majeur pour le régime actuel après les accusations de falsification des comptes publics » contre le régime du président Macky Sall.

    Concernant le rapport d’exécution budgétaire au troisième trimestre 2024, le quotidien Les Echos fait état d’une « hausse de 94,7 milliards pour les salaires et les avantages ».

    « Au 30 septembre 2024, avance-t-il, les ressources du budget général mobilisées s’élèvent à 2886,8 milliards de francs CFA, soit un taux d’exécution de 61% des prévisions de la Loi de finances initiale ».

    Les charges financières de l’Etat en hausse de « 39,5% »

    Le quotidien Les Echos ajoute que les ressources internes « ont été recouvrées à hauteur de 2781,95 milliards », les dépenses représentant « 4571,06 milliards des crédits ouverts, soit 81,80% ».

    + »Entre autres révélations, le rapport [en question] note que les ressources du budget général ont évolué à la hausse de 124,44 milliards. De même, les dépenses ont connu une hausse, notamment les dépenses de personnel qui ont évolué de 94,77 milliards », signale le quotidien L’info.

    Les charges financières de la dette ont également « augmenté de 39,5%, soit 160,62 milliards de plus », poursuit le journal. « Quant au Fonds national de retraite (FNR), les signaux sont au vert, avec plus de cotisants et un solde positif de 23,6 milliards », rassure le journal.

    Le quotidien Libération, dans le même esprit, fait état de « troublantes découvertes de la Cour des comptes » dans la comptabilisation des recettes issues des industries extractives, pour le compte de la gestion 2022.

    « Une vraie nébuleuse règne autour des industries extractives », avec notamment « un écart de 148,406 milliards de FCFA [décelé] après le rapprochement entre les montants retracés et les déclarations des régies », écrit le journal.

    Il s’y ajoute « une différence de 38,035 milliards de FCFA entre les montants liquidés et ceux déclarés et comptabilisés », mentionne Libération.

    Enquête revient sur la déclaration de politique générale que le Premier ministre Ousmane Sonko doit prononcer vendredi. « Sonko face à lui-même », lit-on à la une du journal, selon lequel le « grand oral » du chef du gouvernement « intervient dans un contexte chargé d’attentes sur les plans national et international ».

    + »Un exercice oratoire redoutable », soutient Enquête, surtout que les « attentes sociales et économiques [sont] pressantes », de l’emploi à la fiscalité, en passant par la problématique de l’émigration irrégulière, selon le journal.

    Mais il semble que ce ne sont pas là les seuls chantiers urgents du Premier ministre, dont l’ambition est de moderniser l’administration sénégalaise, comme rapporté par plusieurs journaux dont Walfquotidien.

    « Sonko s’attaque au mammouth », titre ce journal à ce sujet. « A l’instar des régimes précédents, écrit-il, le Premier ministre a promis […] l’assainissement de l’administration générale dans les prochains mois ».

    « Des choses à assainir dans l’administration »

    Selon Walfquotidien, le chef du gouvernement a fait cette annonce « après avoir constaté des manquements dans son fonctionnement liés à un problème de formation à la base, de pratiques cantonales, etc. ».

    « Vers un grand coup de balai », titre Source A. « Il faut que l’administration redevienne un outil au service du citoyen, redevienne une administration de développement. Elle ne l’est pas ou elle ne l’est pas suffisamment aujourd’hui », ajoute-t-il, citant le Premier ministre.

    Dans cette optique,  »plusieurs réformes devront être apportées dans la Fonction publique, comme la professionnalisation de la gestion des ressources humaines », a renchéri le ministre de la Fonction publique et de la Réforme du service public, dans des propos rapportés par le quotidien Le Soleil. Il estime qu’ »il y a encore des choses à assainir », assurant que  »ces grands chantiers seront bientôt engagés ».

    Sud Quotidien ouvre sur l’annonce d’une plainte contre X de l’ancien président Macky Sall, en lien avec l’affaire du présumé relevé bancaire d’un milliard de dollars dont il serait le propriétaire. Ce document  »a été partagé par les réseaux sociaux. Il est devenu viral ».

     »Pour mettre fin à ce qu’il considère comme de ‘nombreuses manipulations et allégations farfelues’, il a décidé de porter l’affaire devant la justice », en portant plainte contre X  pour faux et usage de faux et diffamation.

    Les quotidiens Tribune et L’As s’intéressent aux préparatifs des fêtes de fin d’année.  »L’extrême pauvreté des ménages gâche les fêtes », note le premier via sa manchette.  »Entre éclat festif et inquiétudes économiques », affiche le deuxième quotidien cité.

    BK

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les quotidiens planchent sur la situation économique du pays

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les quotidiens planchent sur la situation économique du pays

    Dakar, 23 déc (APS) – La livraison de lundi de la presse quotidienne traite de sujets en lien, pour la plupart, avec la situation économique du Sénégal.

    Le journal Le Quotidien, parlant de la session budgétaire à l’Assemblée nationale, rapporte que les députés ‘’n’ont eu que quatre-vingt-seize heures pour approuver les budgets de 25 ministères…’’

    ‘’Vers un vote sans débat’’, titre Le Quotidien, selon lequel, après les travaux des commissions parlementaires, les députés devraient entamer les plénières en vue de l’adoption du budget, probablement ‘’sans débat’’.

    Le Quotidien explique que la déclaration de politique générale du Premier ministre prévue le 27 décembre ‘’a été intercalée dans l’agenda [parlementaire], qui s’est retrouvé très surchargé. Vu les délais très courts, l’article 86 de la Constitution devrait être invoqué’’ pour un vote sans débat du budget de l’État.

    ‘’Ça craint pour les ménages’’, écrit à ce sujet WalfQuotidien, qui fait état d’une hausse du service de la dette en soulignant que l’année 2025 ‘’risque d’être chaude pour les Sénégalais’’.

    Le cadre macroéconomique du Sénégal ‘’ne permet aucun développement économique’’

    ‘’Et pour cause, de l’avis des économistes la ‘hausse vertigineuse’ du service de la dette va pousser l’État à réduire les dépenses et à arrêter les subventions’’, affirme WalfQuotidien, évoquant ‘’une augmentation des impôts et une dégradation des conditions de vie économiques et sociales’’.

    L’économiste Ndongo Samba Sylla met en cause le système économique dans sa globalité en affirmant, dans le quotidien L’As, que le cadre macroéconomique dans lequel évolue le Sénégal ‘’ne permet aucun développement économique’’.

    M. Sylla, spécialiste de l’économie du développement, connu pour son militantisme en faveur de la souveraineté monétaire, ‘’pense sans ambages qu’il faut ‘éclater’ tout le système macroéconomique du Sénégal’’, écrit L’As.

    Tribune note que le secteur du bâtiment et des travaux publics se trouve dans une ‘’situation inquiétante’’, ‘’dans l’agonie’’. Le journal lie cette situation à ‘’la suspension des opérations foncières’’, une mesure des nouvelles autorités.

    Pour en finir avec les sujets relevant de l’économie, le quotidien EnQuête soutient que la chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture de Dakar est ‘’sous haute tension’’, en raison d’un contentieux engagé en 2010.

    La chambre d’agriculture, ‘’qui s’apprêtait à voter son budget 2025 cette semaine, doit faire face à plusieurs fronts juridico-administratifs ouverts par Serigne Mboup et ses amis, qui contestent la légitimité de son président, Abdoulaye Sow, en mettant sur la table une décision de justice qu’ils peinent à appliquer depuis 2012’’.

    ‘’Des écoles privées saignent les parents d’élèves’’

    Libération ouvre son édition sur ‘’un scandale financier et environnemental’’ lié à l’exploitation du zircon au Sénégal. Grande Côte Opérations, une filiale de la société française Eramet, qui est chargée de l’exploitation de ce minerai, ‘’n’a jamais versé de gains à l’État qui détient 10 % du capital’’, signale le journal.

    Concernant les autres sujets traités par les journaux, Le Soleil consacre sa une à l’automédication, une pratique ‘’à haut risque’’, Sud Quotidien s’intéressant en priorité à la cherté des services offerts par les écoles privées, qui ‘’saignent les parents d’élèves’’.

    ‘’Frais d’inscription et de scolarité ‘exorbitants’, contributions à des fêtes, les études en maternelle plus chères que les études universitaires… Les parents d’élèves lancent un cri du cœur face à ce qu’ils qualifient de business des écoles privées’’, résume Sud Quotidien.

    Selon le quotidien L’Observateur, le général Moussa Fall, ancien haut commandant de la Gendarmerie nationale, est ‘’sous la menace d’une arrestation’’, après une double plainte déposée contre lui devant le procureur de la République.

    Il est l’objet de ‘’terribles accusations’’ (kidnapping, harcèlement et tortures) de l’officier de gendarmerie Ibrahima Dramé, un ancien commandant du deuxième escadron de la garde présidentielle.

    BK/ESF

  • SENEGAL-SANTE / Accès aux vaccins : Vaxsen bénéficie d’un financement de plus de 28 milliards CFA

    SENEGAL-SANTE / Accès aux vaccins : Vaxsen bénéficie d’un financement de plus de 28 milliards CFA

    Diamniadio, 13 déc (APS) –  VaxSen, l’entité de production et de commercialisation de vaccins de l’Institut Pasteur de Dakar, va bénéficier d’un financement de plus 28 milliards de francs CFA, soit 45 millions de dollars, aux termes d’un accord signé vendredi avec la Société financière de développement des États-Unis (DFC), la Banque africaine de développement (BAD) et la Société financière internationale (SFI).

    Cet accord de financement a été paraphé par les parties concernées à l’occasion d’une visite du président de la République, Bassirou Diomaye Faye, au vaccinopole de Diamniadio, à une trentaine de kilomètres de Dakar. 

    La directrice adjointe de la DFC, Nisha Biswal, s’est dite fière d’avoir soutenu l’Institut Pasteur de Dakar avec un prêt de 15 millions de dollars et une subvention précédente de 3 millions de dollars pour une assistance technique.

    « Ces contributions ont facilité la construction de l’installation Madina et l’extension des capacités de fabrication de vaccins flexibles », a-t-elle dit, soulignant que « cette installation améliorera considérablement la capacité de l’IPD à produire une variété de vaccins au-delà de leur focus traditionnel sur le vaccin contre la fièvre jaune ».

    « Ce partenariat souligne notre engagement commun à faire progresser la santé mondiale et à soutenir des solutions de santé innovantes », a ajouté la directrice adjointe de la DFC.

    Le docteur Amadou Sall, directeur général de l’IPD, s’est réjoui de ce financement, estimant que le partenariat noué par sa structure avec la DFC, la BAD et la SFI « illustre le pouvoir de la collaboration pour transformer les systèmes de santé en Afrique ».

    « Avec ce financement, nous nous rapprochons de la souveraineté vaccinale et veillons à ce qu’aucun Africain ne soit laissé pour compte dans l’accès aux solutions vitales », a-t-il dit.

    Assiétou Diouf, directrice générale de VaxSen, a assuré que l’entité qu’elle dirige « s’engage à tirer profit de l’innovation et des partenariats pour relever les défis d’équité en matière de santé ». Ce financement représente, dit-elle, « un moment crucial dans la fourniture d’un accès durable aux vaccins à travers l’Afrique ».

    Ces fonds reçus de cet accord seront utilisés pour élargir les capacités de production de vaccins dans la nouvelle installation de l’IPD dénommée Projet Madiba, une installation de pointe conçue pour permettre la production et le remplissage de vaccins d’intérêt régional en Afrique.

    Ils vont également servir à stimuler la création d’emplois et la croissance économique au Sénégal et à travers l’Afrique, en vue de remédier aux pénuries mondiales de vaccins et de renforcer la résilience contre les pandémies et les maladies évitables.

    NSS/BK/MTN/ASG

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les quotidiens mettent en exergue les affaires politico-judiciaires

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les quotidiens mettent en exergue les affaires politico-judiciaires

    Dakar, 13 déc (APS) – Les convocations remises par la police judiciaire à certains opposants sont le principal sujet des quotidiens parvenus vendredi à l’APS.

    ‘’Le ballet des opposants s’intensifie’’ à la sûreté urbaine et à la division de la cybersécurité, des démembrements de la Police nationale, titre WalfQuotidien. 

    ‘’Après que Moustapha Diakhaté est placé en détention et le commissaire Cheikhna Keïta remis en liberté, de nouvelles convocations viennent d’être distribuées’’, annonce-t-il.

    L’info fait remarquer que ‘’c’est reparti pour les affaires judiciaires politisées à tort ou à raison, car les acteurs principaux [sont] des hommes qui [fréquentent] les politiques’’.

    ‘’L’histoire se répète-t-il ?’’ se demande le quotidien EnQuête en parlant d’‘’une justice politique’’.

    Le même journal signale ‘’des arrestations et des convocations en série’’. ‘’Si certains pensent que cela relève de l’application normale de la justice, d’autres craignent que le régime du duo Bassirou Diomaye Faye-Ousmane Sonko marche sur les traces de ses prédécesseurs qui ont tous recouru, de Léopold Sédar Senghor à Macky Sall, à la justice pour neutraliser des adversaires’’, lit-on dans EnQuête.

    ‘’Ce début d’ennuis judiciaires concerne Adama Gaye, Madiambal Diagne et Barthélémy Dias’’, précise WalfQuotidien en parlant d’une ‘’pression maximale sur les opposants’’.

    ‘’Sale temps pour les politiques’’, renchérit L’As.

    Le garde des Sceaux, ministre de la Justice, revient indirectement sur ce sujet en précisant, selon le quotidien Libération : ‘’Mes fonctions, je vais les exercer, quelle que soit la personne concernée.’’

    La ‘’descente aux enfers’’ de Barthélémy Dias

    En visite au CICES, le Centre international pour le commerce extérieur du Sénégal, Ousmane Diagne s’est prononcé sur la radiation de Barthélémy Dias de l’Assemblée nationale, rapporte L’As.

    Il ajoute que le ministre de la Justice ‘’a réitéré sa volonté d’appliquer la loi dans toute sa rigueur et sans parti pris’’. ‘’Ce serait sans état d’âme’’, a commenté le garde des Sceaux.

    L’As annonce ‘’la descente aux enfers’’ du maire de Dakar, qui est déjà renvoyé de l’Assemblée nationale.

    Le même journal écrit que ‘’le premier magistrat de la ville de Dakar doit déférer à une convocation mais les limiers ne parviennent pas à voir le concerné pour lui remettre la convocation’’.

    Selon EnQuête, la convocation du maire de Dakar pourrait être liée à une plainte déposée contre lui par la BIP, la brigade d’intervention polyvalente de la Police nationale, à la suite d’accusations qu’il aurait faites contre cette unité d’élite au cours d’une conférence de presse.

    L’Observateur soutient que la procédure de destitution de Barthélémy Dias de la mairie de Dakar ‘’semble imminente, malgré les critiques sur la légalité du processus lancé par Bayna Guèye, un militant de Pastef’’, le parti au pouvoir.

    Le journal Le Quotidien est catégorique : Barthélémy Dias sera renvoyé de la mairie de Dakar, ce vendredi. ‘’Après l’Assemblée nationale, écrit le journal, Barth’ va perdre la mairie de Dakar. Il lui sera notifié sa révocation, ce vendredi. Une semaine noire !’’

    Bassirou Diomaye Faye s’incline devant la mémoire des résistants coloniaux

    Selon Les Échos, la sœur du maire de la capitale sénégalaise a versé, au nom de ce dernier, 26 millions de francs CFA pour les dommages et intérêts dus à la famille de Ndiaga Diouf, un nouvel épisode d’une affaire judiciaire qui pesait jusque-là sur la tête de Barthélémy Dias, comme une épée de Damoclès.

    Il s’agit de l’affaire Ndiaga Diouf. Ce dernier a été tué par balle, le 22 décembre 2011, lors de violences survenues à la mairie de Mermoz-Sacré-Cœur que M. Dias dirigeait à cette époque-là.

    Le maire de Dakar avait été condamné pour coups mortels. Il était accusé de coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner.

    ‘’Barthélémy Dias sauvé d’une contrainte par corps par sa sœur’’, note Sud Quotidien.

    Le Soleil s’intéresse à l’inauguration d’une statue du résistant anticolonial sénégalais Lat Dior Diop, à Thiès (ouest), une cérémonie présidée par le chef de l’État. ‘’C’est dans la diversité des mémoires que nous construisons un futur de dignité, de solidarité et de cohésion’’, rapporte le même journal en citant Bassirou Diomaye Faye.

    Sud Quotidien note que le président de la République, par la même occasion, ‘’s’est incliné devant la mémoire de toutes les figures historiques de la résistance coloniale’’.

    BK/ESF

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / L’éducation et la politique au menu des journaux

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / L’éducation et la politique au menu des journaux

    Dakar, 11 déc (APS) – Les quotidiens parvenus mercredi à l’APS abordent notamment le plaidoyer du président de la République en faveur d’une éducation ‘’inclusive et de qualité’’, à l’occasion d’une conférence de l’Union africaine à laquelle il participait à Nouakchott.

    Le chef de l’État sénégalais, prenant la parole lors de cette rencontre consacrée à l’éducation, à la jeunesse et à l’emploi, a appelé ses pairs à se mobiliser davantage en faveur de ce secteur, rapportent plusieurs quotidiens.

    Bassirou Diomaye Faye ‘’a insisté sur le rôle fondamental de l’éducation et de la formation en soulignant que se mobiliser pour l’éducation [revient à] investir pour l’éveil des consciences et l’acquisition aux compétences, à assurer la qualité des ressources humaines capables de conduire le processus de développement économique et social de l’Afrique’’, rapporte L’info.

    ‘’La formation des jeunes ne suffit pas ; il faut également créer des opportunités d’emploi et des écosystèmes favorables’’, a-t-il dit, selon le quotidien EnQuête.

    ‘’Pastef est-il en train d’enfanter son farouche opposant ?’’

    Le Soleil note que le président de la République a invité ses homologues africains ‘’à unir leurs forces pour bâtir une économie capable de retenir nos talents et de répondre aux aspirations de la jeunesse’’.

    L’Observateur s’écarte du sujet pour parler de ‘’la concrétisation imminente de [la] vision contenue dans l’agenda ‘Sénégal 2050’‘’, le programme de politique générale visant à ‘’tirer le Sénégal des difficultés économiques et financières’’.

    La volonté de mettre en œuvre ce plan ‘’explique […] la tenue très bientôt du forum ‘Investir au Sénégal’. Une approche alternative plus innovante par rapport au groupe consultatif (une rencontre des autorités sénégalaises avec les partenaires économiques et financiers de l’État), qui permettra de ratisser le plus large possible afin de trouver des investissements’’, ajoute L’Observateur.

    L’As, pour sa part, évoque un ‘’sale temps’’ à venir pour les ménages sénégalais. Le journal parle d’une prochaine ‘’flambée’’ du prix du riz indien, qui ‘’ne cesse de grimper en Afrique de l’Ouest à cause de la hausse du fret maritime’’.

    Pour remédier à cette situation, signale L’As, ‘’des experts proposent d’expérimenter le transport en vrac conventionnel pour les exportateurs…’’

    La politique demeure en embuscade, avec le débat sur l’avenir de Barthélémy Dias à la tête de la mairie de Dakar. M. Dias a été déjà radié de la liste des députés de la 15e législature de l’Assemblée nationale en raison de sa condamnation pour coups mortels.

    ‘’Pastef est-il en train d’enfanter son farouche opposant ?’’ se demande WalfQuotidien.

    Une ‘’judiciarisation de l’espace politique sénégalais’’

    ‘’Avec la pression, les manœuvres, les harcèlements qu’il est en train de faire subir à Barthélémy Dias, Pastef est en train de créer un monstre politique…’’ analyse le journal, estimant que ces ‘’manœuvres’’ pourraient lui faire perdre le pouvoir.

    Les mêmes grilles d’analyse amènent Sud Quotidien à parler d’une ‘’judiciarisation de l’espace politique sénégalais’’.

    ‘’La radiation de Barthélémy Dias de la liste des députés de la 15e législature, après son élection au scrutin du 17 novembre dernier, pose la question de la légitimité, voire de la souveraineté du peuple’’, pense le même journal.

    ‘’Ousmane Sonko et Khalifa Ababacar Sall ont été victimes de la judiciarisation de l’espace politique. Avant eux, Idrissa Seck en a également pâti. Le recours au système judiciaire pour trancher des différends politiques est devenu une tendance’’, ajoute Sud Quotidien.

    Il affirme que ce phénomène ‘’soulève des débats passionnés quant à ses implications pour la gouvernance et la démocratie’’.

    ‘’Si certains y voient une garantie d’État de droit et de transparence, d’autres redoutent une dérive qui éloignerait le politique de ses fonctions premières. Une tare qui gangrène la démocratie dite représentative à la sénégalaise’’, analyse le journal.

    BK/ESF