Auteur/autrice : Boubacar Kante

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / L’avenir de Barthélémy Dias à la mairie de Dakar, sujet le plus en vue

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / L’avenir de Barthélémy Dias à la mairie de Dakar, sujet le plus en vue

    Dakar, 10 déc (APS) – La presse quotidienne s’est largement fait l’écho de la question de savoir si le mandat du maire de Dakar peut être révoqué ou pas, à la suite de sa radiation de la liste des députés de la 15e législature.

    Barthélémy Dias ‘’a accusé le régime en place, lundi 9 décembre, de vouloir utiliser le prétexte de la confirmation de sa condamnation dans l’affaire Ndiaga Diouf pour le remplacer à la mairie de Dakar’’, rapporte Sud Quotidien.

    M. Dias a soutenu, lors d’un point de presse, que sa radiation de la liste des députés n’était que le ‘’prétexte’’ de la ‘’révocation’’ de son mandat de maire, ajoute Sud Quotidien.

    Barthélemy Dias se veut le plus ferme possible. ‘’Je n’accepterai pas qu’on m’enlève de mon poste de maire de Dakar’’, rapportent Le Soleil et d’autres journaux en le citant.

    ‘’Ce qu’ils ont envie de faire à la mairie de Dakar, nous ne l’accepterons pas’’, écrit Vox Populi en reprenant les propos de M. Dias.

    Le maire insiste. ‘’Je ne me laisserai pas marcher sur les pieds’’, jure-t-il à la une de L’As.

    Barthélémy Dias annonce un recours contre sa radiation

    ‘’Il y a une volonté manifeste de me mettre en prison pour m’arracher la mairie [de Dakar]’’, poursuit-il. Le Quotidien, qui le cite ainsi, annonce qu’il va déposer un recours contre sa radiation de l’Assemblée nationale.

    ‘’Ça va dans tous les sens’’, constate WalfQuotidien en faisant allusion aux interprétations données par plusieurs juristes, concernant une éventuelle révocation de Barthélémy Dias de ses fonctions de maire de Dakar.

    WalfQuotidien note que ‘’malgré sa radiation à l’Assemblée nationale et l’agitation de sa révocation de ses fonctions de maire, droit dans ses bottes, Barthélémy Dias ne s’avoue pas vaincu’’. ‘’Il compte user de tous les moyens légaux pour conserver ses fonctions’’, ajoute le même journal.

    ‘’J’ai été condamné pour un délit, pas pour un crime’’, a argué M. Dias, cité par WalfQuotidien.

    Le maire de Dakar fait allusion à l’affaire pour laquelle il a écopé d’une condamnation pour coups motels. Il s’agit de l’affaire Ndiaga Diouf. Ce dernier avait été tué par balle, le 22 décembre 2011, lors de violences survenues à la mairie de Mermoz-Sacré-Cœur que M. Dias dirigeait à l’époque des faits.

    La condamnation de Barthélémy Dias est liée à cette affaire dans laquelle il était poursuivi pour les délits de coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner.

    ‘’Ce qui m’importe, c’est le mandat que Dakar m’a confié’’

    Le quotidien L’info décrit Barthélémy Dias comme ‘’très remonté contre les nouvelles autorités qui, pour lui, font peser les mêmes menaces sur la démocratie et l’État de droit qu’elles combattaient dans l’opposition’’.

    Le maire de Dakar ‘’n’a pas manqué de [dénoncer] l’illégalité de sa radiation de la liste des députés, même s’il ne comptait pas siéger’’ à l’Assemblée nationale, ajoute L’info.

    ‘’Lâchez-moi les basques et occupez-vous des problèmes des Sénégalais !’’ dit-il, cité par le journal Source A, s’adressant à la majorité qui gouverne le pays. ‘’Nous ne bougerons pas d’un iota [de la mairie de Dakar]. Ce qui m’importe, c’est le mandat que les Dakaroises et les Dakarois m’ont confié.’’

    Le quotidien Yoor-Yoor signale que Me Ngagne Touré, le président de la Jeunesse patriotique du Sénégal, une structure de Pastef, le parti au pouvoir, a réagi à la conférence de presse de Barthélémy Dias, ‘’avec des textes à l’appui, pour marteler que le fils de Jean-Paul Dias ‘ne peut plus exercer son mandat de maire de Dakar’ en raison des dispositions de l’article 277 du Code électoral’’.

    Le quotidien EnQuête se demande s’il s’agit d’un ‘’nouveau chapitre dans la saga des purges politiques’’. ‘’Le paysage politique sénégalais, souvent secoué par des controverses et des conflits d’intérêts, connaît un nouvel épisode : la radiation de Barthélémy Dias’’ de son mandat parlementaire et ‘’la menace imminente de sa révocation de la mairie de Dakar’’.

    EnQuête ajoute : ‘’Cet évènement, loin d’être isolé, s’inscrit dans une dynamique récurrente. Des figures politiques de l’opposition sont frappées par des mesures administratives ou judiciaires contestées. Le cas Dias, tout comme ceux de Khalifa Sall, Ousmane Sonko et Karim Wade, pose une question fondamentale : la loi est-elle appliquée de manière équitable ou sert-elle des intérêts partisans ?’’

    BK/ESF

  • SENEGAL-ENVIRONNEMENT-REPORTAGE / Pilote Barre et le Gandiol à la merci du changement climatique

    SENEGAL-ENVIRONNEMENT-REPORTAGE / Pilote Barre et le Gandiol à la merci du changement climatique

    +++Par Cheikh Gawane Diop+++

    Saint-Louis, 9 déc (APS) – Pilote Barre, un village du Gandiol, terroir situé à l’embouchure du fleuve Sénégal, se retrouve plus que jamais exposé aux conséquences du changement climatique, phénomène en passe d’impacter négativement cette localité autrefois connue pour la richesse de sa biodiversité.

    Situé à une quinzaine de kilomètres de Saint-Louis, Pilote Barre subit fortement les effets du changement climatique, dont les effets se traduisent par des modifications géomorphologiques importantes.

    Il en résulte des bouleversements inattendus sur l’environnement et même la vie des populations locales, d’autant que Pilote Barre compte jusque-là parmi les symboles vivants de l’attractivité de la zone du Gandiol.

    « C’est un village exposé aux effets du changement climatique. Ce qu’on appelle changement climatique désigne en fait des phénomènes naturels qui n’ont rien à voir avec la présence de l’homme et qui se traduisent dans nos régions par une augmentation sensible des températures », explique Boubou Aldiouma Sy, professeur de géographie et de géomorphologie à l’université Gaston-Berger (UGB) de Saint-Louis.

    Le géographe, membre du Laboratoire Leïdi (Dynamiques des territoires et développement), s’entretenait avec des journalistes, dans le cadre d’une visite visant à sensibiliser les acteurs des médias sur le changement climatique et ses conséquences dans cette zone côtière.

    Cette visite de presse à Pilote Barre a été organisée par l’African Journalists Forum, une association de journalistes et de chercheurs de plusieurs pays du continent.

    « C’est un village assez ancien, comme celui de Doune Baba Dièye. Ce sont des villages installés dans l’estuaire et dans des fragments de cordons dunaires à l’intérieur de l’estuaire, ce qui est à l’origine de leurs problèmes », ajoute l’universitaire.

    Il fait observer que ces villages se caractérisent par leur ancrage dans un environnement socioculturel et environnemental qui fait la marque du Gandiol, terroir d’environ 25.000 habitants, situé à quelques kilomètres au sud de Saint-Louis.

    Le terroir du Gandiol fait l’objet, à travers l’histoire, de mentions remarquables le présentant comme un pays riche et prospère, carrefour des échanges qui irriguaient toutes les zones à l’entour de la vallée du fleuve Sénégal, un terroir ayant joué un rôle de premier plan dans l’espace sénégambien.

    Un village traditionnel de plus 400 ans impacté

    En raison de son passé prestigieux et de sa position géographique qui l’expose très fortement à l’érosion côtière, le Gandiol mérite de bénéficier d’une attention particulière en matière de sensibilisation sur le changement climatique.

    « Je crois que le changement climatique demeure la principale menace. On a eu l’amère expérience de Doune Baba Dièye et de Keur Bernard, qui sont menacés » par ce phénomène, comme Tassinère et Pilote Barre, a relevé le journaliste René Massiga Diouf, le président de l’African Journalists Forum, à l’origine de cette visite visant à mettre en exergue les difficultés de ces zones du Gandiol confrontées à l’érosion côtière.

    « Depuis quelques années, nous menons cette activité. Nous avons été à Doune Baba Dièye et Keur Bernard. Nous sommes ici, aujourd’hui, à Pilote Barre, après Tassinère », a ajouté le journaliste, revenant sur les activités de l’association qu’il dirige.

    Doune Baba Dièye, un village traditionnel de plus 400 ans, fait partie des plus impactés par le changement climatique et la montée des eaux maritimes du Gandiol. Ce village s’est littéralement métamorphosé avec la création d’un canal de délestage construit pour lutter contre les risques d’inondation de la ville en octobre 2003.

    Depuis lors, le village est sous l’influence directe des courants océaniques et a subi des modifications néfastes, qui se sont traduites par une perte des habitations, la disparition des filaos qui servaient de barrière de protection du village et de la zone côtière.

    Il s’en est suivi un exode des habitants, avec la disparition du bétail et d’autres biens, l’aggravation de la remontée de la salinisation. C’est dire que le creusement d’une brèche de quatre mètres dans la langue de Barbarie – bande de sable qui s’étend de la Mauritanie au sud de Saint-Louis et constituait une barrière naturelle entre l’océan Atlantique et le fleuve Sénégal – a eu des conséquences néfastes considérables sur l’avenir de ce terroir.

    Le président de l’African Journalists Forum a signalé que cette visite de sensibilisation s’inscrivait dans le cadre du travail de veille sur l’information environnementale mené par la plateforme qu’il dirige, dans le Gandiol et dans d’autres régions de l’Afrique.

    Ce travail vise, selon lui, à montrer les situations que vivent ces localités tout en attirant l’attention des gouvernants sur cette problématique.

    Aussi a-t-il appelé les autorités concernées à augmenter les outils de prévention pour venir en aide aux populations. Le professeur Boubou Aldiouma Sy pointe de manière générale la hausse des températures, qui se traduisent par la fonte des glaciers dans les pôles et l’augmentation du volume d’eau dans les mers.

    Ce changement entraîne le relèvement général du niveau des mers, de l’ordre de 30 centimètres tous les cent ans. « C’est beaucoup et c’est ultrarapide à l’échelle géologique », indique le géomorphologue.

    Il en tire la conclusion selon laquelle « tous les habitats, les infrastructures, les villages, entre autres, qui se trouvent le long du trait de côte et des topographies basses, sont exposés par le relèvement et les phénomènes de submersion extrême, des vagues extrêmes qui viennent frapper le trait de côte ».

    Toutes les infrastructures menacées le long du trait de côte

    « C’est ça aujourd’hui le problème de Pilote Barre, c’était le problème de Doune Baba Dièye, de Tassinère, etc. Ce sont vraiment les problèmes que ces villages sont en train de vivre actuellement », a-t-il commenté.

    Le scénario du pire, selon lui, c’est que toutes les infrastructures situées sur le long du trait de côte sont plus que jamais menacées.

    « À moins et long terme, oui, parce qu’avec le relèvement de la mer, toutes les infrastructures qui sont le long du trait de côte en réalité sont menacées », a-t-il fait savoir, évoquant une projection de levée topographique d’une manière générale sur le continent.

    Pour y faire face, il juge nécessaire d’arriver à une compréhension du phénomène. « D’abord comprendre comment les paramètres hydrodynamiques, les courants de dérives, les vagues, les houles, les phénomènes de marée, les phénomènes exceptionnels de submersion marine, entre autres, se comportent ».

    « Et pour ça, a préconisé l’universitaire, il faut des appareils assez sophistiqués pour essayer de comprendre ces phénomènes. Une fois qu’on comprend ces phénomènes, il est possible de mettre en place un dispositif pour ralentir la vitesse de destruction de ces infrastructures situées le long du trait de côte ».

    Pilote Barre présente « des similitudes environnementales réelles », avec les deux villages disparus (Doune Baba Dièye et Keur Bernard) et « subit le même niveau de menace qu’avant leur tragique disparition », alerte un dossier de  presse sur le sujet.

    L’African Journalists Forum, créée en 2012, est une plateforme d’échanges et d’action au service des médias et des populations africaines. Cette association ambitionne de faire connaître les problèmes de développement auxquels le continent se trouve confronté en mettant à la disposition des populations les outils nécessaires à leur résolution.

    CGD/ASB/BK/ESF/MTN/ASG

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les quotidiens mettent en exergue la tournée du chef de l’État au Moyen-Orient

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les quotidiens mettent en exergue la tournée du chef de l’État au Moyen-Orient

    Dakar, 9 déc (APS) – La visite au Moyen-Orient du président de la République, Bassirou Diomaye Faye, fait partie des sujets phares des quotidiens parvenus lundi à l’APS, dont la plupart s’intéressent à l’audience qu’il a accordée à l’ancien ministre Karim Wade.

    ‘’Manœuvres à Doha’’, titre à ce sujet le quotidien EnQuête, selon lequel M. Faye a eu un tête-à-tête avec Karim Wade au Qatar, où il effectuait une visite officielle.

    ‘’Des sujets liés à l’attractivité du Sénégal ont été abordés par les deux hommes. Des sujets politiques ont également été évoqués’’, rapporte EnQuête.

    Bassirou Diomaye Faye ‘’déconfine Karim Wade’’, qui vit en exil au Qatar depuis 2016, à la suite de sa condamnation pour enrichissement illicite par le régime de Macky Sall ‘’avec lequel il s’est pourtant réconcilié’’, note L’As.

    Ce journal, évoquant ‘’les desseins flous d’une audience’’, rapporte que Bassirou Diomaye Faye et Karim Wade ‘’ont eu des échanges constructifs sur la situation du pays’’, selon les dires du chef de l’État.

    Le journal Le Quotidien soutient que cette audience ‘’soulève des interrogations’’, notamment ‘’sur la ‘cohérence’ de la démarche du chef de l’État par rapport à Wade fils, qui a choisi de soutenir le camp de Takku-Wallu au détriment de la liste de Pastef lors des élections législatives anticipées’’ du 17 novembre, après avoir ‘’soutenu la candidature de ‘Diomaye Président’ lors de la présidentielle de mars dernier’’.

    Le soutien des fonds souverains du Qatar et d’Abu Dhabi escompté

    Le Quotidien revient largement sur la visite officielle du président de la République au Moyen-Orient, affirmant que le Sénégal ‘’compte sur les fonds souverains arabes pour financer [son programme Sénégal 2050]’’. Il rappelle que lors du partage du référentiel des politiques publiques ‘’Sénégal 2050’’, le président de la République et son Premier ministre ‘’ont annoncé qu’ils allaient lever 18.496,83 milliards de francs CFA sur le marché intérieur’’.

    Selon le journal, le chef de l’État, dans ce dessein, ‘’compte aussi sur le soutien des fonds souverains du Qatar et d’Abu Dhabi’’ pour financer ‘’l’agenda national de transformation, à savoir [le programme Sénégal 2050’‘’.

    L’Observateur apporte de l’eau au moulin du quotidien. ‘’Derrière l’image’’ de la poignée de main entre Bassirou Diomaye Faye et Karim Wade, ‘’l’impressionnant fonds qatari’’, schématise le journal.

    En plus de Karim Wade, signale L’Observateur, le président de la République ‘’s’est aussi entretenu avec le directeur général du Qatar Fund for Development, pour parler de coopération entre le Sénégal et le Qatar, de renforcement et d’accroissement des investissements dans les secteurs prioritaires [du programme] Sénégal 2050’’.

    Le Soleil note très sobrement que lors du Forum de Doha, auquel il a participé, Bassirou Diomaye Faye a partagé ‘’sa vision d’une Afrique décomplexée’’. Le journal ajoute que le chef de l’État, par la même occasion, ‘’a rencontré des investisseurs qataris et la communauté sénégalaise établie dans ce pays du Moyen-Orient’’.

    De ‘’sombres perspectives pour Barthélémy Dias’’

    WalfQuotidien constate que la révocation du mandat de député du maire de Dakar, Barthélémy Dias, en lien avec sa condamnation pour coups mortels, ‘’divise les spécialistes’’.  Il demeure cependant maire de Dakar, et ‘’il en sera ainsi jusqu’à ce que le président de la République en décide autrement’’, soutient Source A.

    ‘’Bassirou Diomaye Faye est le seul à pouvoir révoquer Barthélémy Dias. N’étant pas condamné pour un crime, certaines dispositions de l’article 135 de la loi numéro 1013-10 du 28 décembre 2013 ne peuvent être applicables à Dias fils’’, précise le même journal. 

    Le quotidien Les Échos évoque de ‘’sombres perspectives pour Barthélémy Dias’’, une allusion à l’affaire dans laquelle le maire de Dakar a écopé d’une condamnation pour coups motels. ‘’La famille de feu Ndiaga Diouf veut l’application de la contrainte par corps’’, elle ‘’souhaiterait enfin que soit appliquée la mesure de contrainte par corps, qui a été prise contre Barthélémy Dias’’, fait savoir le journal.

    ‘’Pour pouvoir enfin recouvrer les 25 millions de francs CFA de dédommagement que le juge lui a accordés à la condamnation de Barthélémy Dias en cassation, la famille compte utiliser ce moyen de pression de la détention privative de liberté pour l’amener à payer ladite somme’’, poursuit le journal Les Échos.

    Ndiaga Diouf avait été tué par balle le 22 décembre 2011, lors de violences survenues à la mairie de Mermoz-Sacré-Cœur que M. Dias dirigeait.

    La condamnation de ce dernier est liée à cette affaire dans laquelle il était poursuivi pour les délits de coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner.

    BK/ESF

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les pratiques illicites du secteur extractif et les affaires judiciaires au menu

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les pratiques illicites du secteur extractif et les affaires judiciaires au menu

    Dakar, 26 nov (APS) – Les quotidiens parvenus mardi à l’APS s’intéressent aux pratiques illicites dans le secteur extractif sénégalais et aux déboires judiciaires de certaines personnalités dont l’ancien député Moustapha Diakhaté.

    Le Soleil, ayant cité un rapport de l’Institut pour la gouvernance des ressources naturelles (NRGI), rapporte que le Sénégal « perd plus de 95 milliards de francs CFA par an dans le secteur extractif », du fait de pratiques illicites comme les fausses facturations commerciales, l’évasion fiscale ou la corruption.

    Sud Quotidien reprend les mêmes données rendues publiques par l’Institut pour la gouvernance des ressources naturelles, une structure de l’USAID, l’Agence des Etats-Unis pour le développement international.

    « Dans le secteur extractif, avant l’exploitation du pétrole, le Sénégal perdait jusqu’à 153 millions de dollars de recettes fiscales potentielles à cause de la fausse facturation commerciale, une somme équivalant à 95,5 milliards de francs CFA », écrit ce journal.

    « Les flux financiers illicites sont un cancer pour l’économie des pays africains », dont le Sénégal, qui « ne maîtrise toujours pas son flux économique issu des hydrocarbures », relève sur le même sujet le quotidien Libération.

    Pour le reste, c’est plutôt les affaires qui inspirent les journaux. Le Quotidien, par exemple, revient sur les déboires judiciaires de l’ancien député Moustapha Diakhaté et du journaliste Adama Gaye. « Le parquet balance », titre le journal, selon lequel MM. Diakhaté et Gaye, arrêtés vendredi, « ont connu des fortunes diverses hier [lundi] après leur face-à-face avec le procureur ».

    « Le premier nommé a été placé sous mandat de dépôt, alors que le second bénéficie d’une liberté provisoire, en attendant son jugement en flagrant délit, ce vendredi », précise Le Quotidien. « Moustapha Diakhaté en prison, Adama Gaye bénéficie d’une liberté provisoire », résume le quotidien Enquête.

    « La restriction des libertés publiques par le recours à des délits d’opinion, jadis dénoncée par les défenseurs des droits humains, est toujours en vogue. Les nouvelles autorités, selon l’opposition, semblent avoir +reconduit les mêmes pratiques pour confisquer la parole de tous ceux qui dérangent+ », lit-on dans les colonnes de Walfquotidien.

    L’info également fait observer que le pouvoir se retrouve « sous le feu des critiques de leaders politiques et de la société civile qui dénoncent une atteinte à la liberté d’expression ».

    Le quotidien Tribune rapporte que « près de 19 milliards en cocaïne [ont été] saisis » par les agents de la brigade mobile des douanes de Koungheul (centre). Il s’agit de « 210 plaquettes de cocaïne pure d’un poids total de 235 kilogrammes », précise le journal.

    Selon Rewmi quotidien, au total, « 2,114 tonnes de cocaïne [ont été] saisies entre mars et novembre 2024 » sur le corridor Dakar-Kidira, soit une contrevaleur totale estimée à « près de 169 milliards de francs CFA ».

    Le quotidien L’As évoque le débat sur le statut du chef de l’opposition et rappelle que la Constitution du Sénégal, depuis sa version de 2001, consacre le statut de l’opposition et de son chef. « Mais jusqu’à présent, le Sénégal reste suspendu à l’adoption d’une loi en vue de déterminer les critères. Un débat que la prochaine législature pourrait trancher », selon le journal.

    BK

  • SENEGAL-ENVIRONNEMENT-REPORTAGE / À Tambacounda, le réveil citoyen contre la coupe illicite de bois

    SENEGAL-ENVIRONNEMENT-REPORTAGE / À Tambacounda, le réveil citoyen contre la coupe illicite de bois

    Par Abdoulaye Diallo

    Tambacounda, 25 nov (APS) – La coupe illicite de bois, grand accélérateur de la déforestation, est un fléau qui ravage les dernières réserves forestières de régions jusque-là considérées comme relativement boisées au Sénégal, dont celle de Tambacounda (est).

    L’ampleur inédite de ce phénomène dans la partie orientale du pays suscite dépit et incompréhension, dans l’arrondissement de Missirah surtout.

    Le massif forestier de Missirah se dégrade à mesure que la coupe abusive de bois s’intensifie et met en péril les derniers écosystèmes forestiers qui régulent au quotidien la vie des villages concernés.

    Missirah est l’un des trois arrondissements du département de Tambacounda. Les communes de Dialacoto et Nettéboulou en font partie. La situation géographique de la commune du même nom, chef-lieu d’arrondissement, en fait une localité stratégique pour la préservation de l’environnement.

    Située à une centaine de kilomètres du parc national du Niokolo-Koba, la commune de Missirah est un important réservoir de biodiversité et d’écosystèmes exceptionnels. Cela se voit surtout pendant l’hivernage, qui fait retrouver au paysage toute sa majesté, au grand bonheur du cheptel qui profite de la verdure et de la tendresse du tapis herbacé le long de la route nationale menant à Missirah.

    Par une journée fortement ensoleillée, l’astre du jour, au plus haut dans le ciel, tape de ses rayons les plus ardents, alors que l’hivernage s’apprête à faire ses adieux. Les paysans, pour leur part, sont occupés par les derniers réglages des travaux champêtres.

    Dans la maison de Mamadou Sylla, le silence règne en maître, seuls les échos de la ville et l’appel du muezzin à la prière de l’après-midi viennent perturber cette quiétude.

    Assis sur un lit, chapelet à la main, le fonctionnaire à la retraite se redresse à l’arrivée du reporter de l’APS, venu s’enquérir de l’ampleur de la coupe de bois dans l’arrondissement de Missirah.

    ‘’C’est la déforestation totale de notre terroir’’, tranche Mamadou Sylla, s’exprimant au nom du chef de village, empêché.

    ‘’Actuellement, il n’y a plus d’espèces protégées ici. Les trafiquants coupent n’importe quel arbre’’, se plaint-il en présence d’autres membres de l’association Bassobé Niohon Déma, qui lutte contre la déforestation par la sensibilisation et le reboisement.

    Selon Mamadou Sylla, les inconvénients de la déforestation commencent à se faire sentir avec la forte chaleur et la rareté des pluies.

    ‘’À cause de ce phénomène, notre rizière commence à sécher après la saison des pluies. C’est une conséquence directe [de la coupe illicite de bois], parce qu’avant que la déforestation ne s’intensifie, l’eau y restait douze mois sur douze. La rizière ne séchait jamais’’, se souvient-il.

    Au fil de la discussion, le patriarche, en témoin privilégié des évènements et de la marche de son village, se lance dans une diatribe contre le ‘’laxisme’’ ayant conduit à cette dérive, sachant que jusque-là la coupe de bois pour sa transformation en bois de chauffe était bien réglementée.

    Impunité ou complicité ?

    ‘’Pour la carbonisation c’était au début un secteur bien organisé par les services des eaux et forêts, qui avaient délimité des parcelles à exploiter et les espèces forestières à couper.  Malheureusement, avec le temps et le relâchement, les gens n’ont plus respecté ces mesures et ont commencé à couper le bois partout et n’importe comment’’, se désole Mamadou Sylla.

    ‘’Il s’agissait, au départ, de bois mort. Finalement, les trafiquants ont inventé des techniques modernes qui consistent à couper les arbres en morceaux et à dire qu’il s’agit de bois mort’’, signale M. Sylla.

    Certaines voix dénoncent une impunité, d’autres pointent une complicité.

    Un silence, puis Mamadou Sylla esquisse un petit mouvement pour se réajuster dans son lit avant de laisser la parole à un membre de l’association Bassobé Niohon Déma, le président en l’occurrence. Chemise blanche assortie à un jean, Kéba Kadiakhé est un acteur majeur de la lutte contre la coupe illégale de bois et la déforestation à Missirah.

    ‘’Le trafic de bois est un phénomène bien réel. Il continue de faire des ravages dans nos forêts’’, fait-il observer en présence du représentant du chef de village et des autres membres de l’association qui l’écoutent avec attention.

    Pire, ajoute-t-il, ‘’beaucoup de personnes s’adonnent à cette pratique, dans tous les villages de la commune de Missirah’’.

    Les populations, conscientes des conséquences néfastes qu’il engendre dans l’arrondissement de Missirah, ont fait de la lutte contre le trafic de bois une affaire citoyenne, avec l’aide des ressortissants de la zone vivant à l’étranger. Ensemble, ils ont mis sur pied l’association Bassobé Niohon Déma, qui compte une centaine de membres, afin de lutter contre la coupe illicite de bois et rendre Missirah verdoyant, par des activités de reboisement.

    Sékou Dramé, un membre de l’association, a vécu en France pendant plus de quarante ans. Depuis son retour au bercail, il s’est engagé aux côtés des habitants de sa commune natale pour lutter contre la déforestation.

    Se disant attaché à son village, M. Dramé assure de sa volonté de se battre pour ‘’éviter à Missirah les conséquences néfastes de ce phénomène déjà vues ailleurs’’.

    ‘’Je ne le fais pas pour moi, car j’ai une maison à Dakar. S’il fait chaud à Missirah, je peux aller à Dakar. S’il fait chaud à Dakar, je peux aller en France, mais tout ça n’est pas important par rapport à l’intérêt général de Massirah. C’est pourquoi il faut se battre pour la préservation de notre environnement et de ses nombreux écosystèmes forestiers’’, plaide Sékou Dramé.

    Des habitants confient, sous couvert de l’anonymat, que certains coupeurs de bois vivent à Missirah. Si la plupart viennent d’ailleurs, certains sont bien établis sur place et opèrent au vu et au su de tous, dans une relative impunité, dénoncent-ils.

    Ces trafiquants de bois bénéficient de complicités locales pour s’en sortir lorsqu’ils sont pris en défaut, disent ces personnes, dans le strict anonymat.

    ‘’Une fois, un trafiquant de bois a été arrêté, puis il a été curieusement relâché. Nous le voyons qui envoie toujours des centaines de camions à Dakar’’, nous souffle-t-on à l’oreille.

    À Missirah, la brigade des eaux et forêts, sise à l’entrée de la ville, sur la route de Kédougou, est chargée de la préservation du patrimoine forestier de l’arrondissement.

    Son chef, l’adjudant-chef Mame Malick Thiam, reçoit chez lui au quartier Liberté, près du lycée Mame-Cheikh-Mbaye, dans la commune de Tambacounda. Il commence par rappeler la répartition de la forêt de l’arrondissement de Missirah en cinq massifs forestiers divisés en blocs.

    ‘’À Néttéboulou, il y a sept blocs, à Gouloumbou trois blocs, de même qu’à Sita Niawoulé. Pour la commune de Missirah, la forêt est divisée en deux blocs, alors que le village de Ségoucoura en compte six’’, détaille-t-il, assis sur une chaise roulante.

    Pour l’exploitation du bois, des espaces ont été aménagés avec des règles de coupe reposant sur un quota annuel, renseigne cet homme au teint noir et à la stature imposante.

    Des changements avec de nouveaux agents des eaux et forêts

    Concernant les accusations relatives à une supposée complicité dont bénéficieraient les coupeurs de bois, Mame Malick Thiam répond, sourire aux lèvres, qu’il vient de prendre ses fonctions à Tambacounda. Une manière de dire qu’il n’est pas au fait de la situation.

    ‘’J’ai pris fonctions à Missirah le 25 juin dernier’’, précise le garde forestier. ‘’La direction des eaux et forêts a jugé nécessaire d’affecter à Tambacounda de nouveaux agents. Depuis que nous sommes à Missirah, le trafic de bois a baissé dans cette zone parce que nous menons régulièrement des actions en brousse.’’

    ‘’On a arrêté des trafiquants et fait une saisie importante de bois. Les mis en cause ont été remis aux autorités judiciaires. L’un a été condamné à deux ans de prison, dont quatre mois ferme, l’autre à deux ans de prison, dont six mois ferme’’, révèle-t-il.

    Les actions conduites par la brigade de eaux et forêts de Missirah ‘’sont d’ailleurs saluées par plusieurs acteurs de la zone’’, affirme-t-il.

    ‘’J’ai vu la réaction de l’association Bassobé Niohon Déma dans une interview réalisée par des confrères à vous. Je peux dire que depuis que nous sommes là, cette même association a félicité la brigade des eaux et forêts pour nos actions de lutte contre le trafic illicite de bois’’, se réjouit l’adjudant-chef des eaux et forêts.

    Cette association ‘’a clairement dit qu’il y a eu des changements par rapport à ce qui se faisait avant notre arrivée. Et nous allons inscrire cette bonne dynamique dans la continuité’’, poursuit-il.

    Malgré les alertes des populations et des militants de la préservation de la forêt, Mame Malick Thiam assure que l’écosystème forestier se porte bien à Missirah. ‘’L’écosystème forestier va bien. On effectue des tournées régulières sur le terrain. Qu’on nous interpelle ou non, nos agents sont sur le terrain. La préservation de la forêt de Missirah est notre mission principale’’, jure le chef de la brigade des eaux et forêts.

    ‘’Vingt-cinq mille plants d’arbres reboisés en trois mois’’

    Au regard de la gravité de la menace, la brigade des eaux et forêts et les populations ont décidé de se donner la main pour dérouler des campagnes de reboisement.

    L’association Bassobé Niohon Déma, déterminée à enrayer la menace de la déforestation, a mené des activités de reboisement pour donner un nouveau souffle à la forêt de Missirah, avec l’aide de la brigade des eaux et forêts.

    ‘’Nous plantons chaque année plus de 1.000 arbres et des centaines de plants par année. Nous avons sensibilisé les populations sur l’importance du reboisement, en organisant une grande marche pacifique’’, fait savoir Kéba Kadiakhé, un membre de l’association Bassobé Niohon Déma.

    ‘’Nous avons noué un partenariat avec les eaux et forêts de Missirah pour dénoncer les malfaiteurs qui détruisent nos écosystèmes forestiers, parce nous ne pouvons pas reboiser tout le temps et laisser des gens s’adonner à des activités illicites pour détruire la forêt. C’est inacceptable’’, martèle M. Kadiakhé.

    Cette campagne de plantation d’arbres est en même temps un levier sur lequel le service des eaux et forêts veut s’appuyer pour continuer à reverdir Missirah.

    ‘’Chaque mois, nous établissons un rapport que nous remettons au sous-préfet de Missirah. Nous travaillons avec un projet dénommé ‘Trees For The Future’. Ce mois-ci, nous avons reboisé 4.000 plants. Donc, depuis que je suis là, il y a presque trois mois, nous espérons avoir atteint 25.000 plants reboisés’’, assure Mame Malick Thiam.

    ‘’En plus de Bassobé Niohon Déma, qui s’adonne au reboisement, des volontaires et des associations viennent nous demander des plants d’arbres’’, dit-t-il en s’en réjouissant.

    La gestion des écosystèmes forestiers, d’importants puits de stockage de carbone, est d’un enjeu crucial dans l’arrondissement de Missirah, où il est attendu des pouvoirs publics une intensification des initiatives visant à protéger la forêt, dans un contexte de changement climatique.

    ABD/BK/ABB/ESF

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les quotidiens s’intéressent aux nouveaux députés

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les quotidiens s’intéressent aux nouveaux députés

    Dakar, 25 nov (APS) – Les quotidiens parvenus lundi à l’APS abordent divers sujets, dont les attentes suscitées par la législature issue des élections législatives anticipées du 17 novembre dernier.

    Le Soleil par exemple, dans son édition du jour, évoque l’installation de la nouvelle Assemblée nationale, l’élection de son président, la mise en place des commissions parlementaires, le vote du budget de l’État pour 2025, etc.

    « Dès la proclamation officielle des résultats des élections législatives par le Conseil constitutionnel, le processus d’installation de la 15e législature devrait s’accélérer pour permettre le vote de la loi de finances 2025’’, écrit Le Soleil.

    Le journal rapporte les propos adressés par le Premier ministre aux députés. ‘’Cette [législature] doit réconcilier le peuple sénégalais avec l’institution parlementaire’’, a dit Ousmane Sonko, concernant les attentes des Sénégalais.

    « Il faudra s’attendre à une accélération des sessions, pour faire voter la loi de finances initiale avant le 31 décembre », a dit le chef du gouvernement, cité par Les Échos.

    La même publication dissèque la composition de la nouvelle législature. Il signale que les enseignants représentent 27 % de l’effectif des nouveaux députés.

    Ils sont suivis des entrepreneurs, qui représentent 22 % des membres de l’hémicycle, selon Les Échos. Le même journal signale aussi que la benjamine des députés, Anne Marie Yacine Tine, âgée de 26 ans, est une militante de Pastef, comme le doyen d’âge, Alla Kane, âgé de 87 ans.

    « Sonko veut des députés prêts à l’emploi », souligne Le Quotidien.

    « Rehausser le niveau de l’Assemblée nationale »

    Le Premier ministre, en présidant la cérémonie de clôture d’un atelier de formation des nouveaux députés de Pastef, « n’a pas manqué de les sensibiliser sur les urgences de l’heure », lit-on dans Le Quotidien.

    Le chef du gouvernement et leader de la liste de Pastef aux élections législatives les a invités en même temps à « rehausser le niveau de l’institution parlementaire durant la 15e législature », écrit Le Quotidien.

    Le leader de Pastef a profité de cette opportunité de cette occasion pour leur demander de  »redorer le blason de l’Assemblée nationale et de lui permettre de jouer véritablement son rôle, contrairement à ce qu’on a vu lors des législatures précédentes », rapporte L’info.

    Concernant le statut du chef de l’opposition, Sud Quotidien note que le Premier ministre « actionne l’Assemblée [nationale] », convaincu que la représentation parlementaire « doit déterminer le statut du chef de l’opposition, car c’est [au sein de l’institution parlementaire] que le débat politique se poursuivra, au-delà des élections ».

    Plusieurs journaux, dont Le Quotidien, évoquent l’arrestation de l’ancien ministre de l’Énergie Samuel Sarr. Il parle, concernant les raisons de son arrestation, de la « bataille des actionnaires » de West Africa Energy, une société opérant dans le sous-secteur des hydrocarbures.

    Samuel Sarr, arrêté à l’aéroport international Blaise-Diagne de Diass (ouest), a été placé en garde à vue à la section de recherches de la Gendarmerie nationale, « à la suite d’une plainte de l’un des actionnaires de West Africa Energy, en l’occurrence Moustapha Ndiaye », rapporte Le Quotidien.

    « Si un montant de 8 milliards de francs CFA est avancé » comme étant l’objet du différend l’opposant à M. Ndiaye, « l’avocat de Samuel Sarr parle [d’une] somme de 2 milliards francs CFA, qu’il a totalement justifiée devant les enquêteurs ».

    Des « tiraillements » entre les actionnaires de West Africa Energy

    « Dans le même dossier, poursuit le journal Le Quotidien, l’ancien directeur général de la Senelec (Samuel Sarr) a aussi porté plainte contre M. Ndiaye, ex-président du conseil d’administration de West Africa Energy, tandis que les autres actionnaires restent silencieux sur le contentieux ».

    Source A revient à son tour sur ce sujet en titrant : « Plainte contre plainte ». Le même journal évoque un détournement présumé de 2 milliards de francs CFA.

    L’As estime que cette plainte découle de la « volonté de [Moustapha Ndiaye] de décourager l’homme d’affaires Harouna Dia, pour qu’il se retire de West Africa Energy au profit d’investisseurs étrangers ».

    « Depuis novembre 2023, les actionnaires, regroupés en deux blocs, sont dans les tiraillements », affirme Libération. Il précise que Samuel Sarr a été arrêté à la suite d’une plainte de l’importateur de riz Moustapha Ndiaye.

    M. Ndiaye, qui détient 15 % du capital de West Africa Energy, autant que l’ancien ministre de l’Énergie, accuse ce dernier d’avoir mené des « opérations financières non justifiées d’un montant de 8,170 milliards de francs CFA, sur la base d’un audit du cabinet Mazars », lit-on dans Libération.

    L’Observateur fait remarquer que Samuel Sarr se retrouve « au cœur d’un tourbillon judiciaire », en lien avec une « affaire complexe d’abus de biens sociaux ». Il sera auditionné ce lundi, annonce le même journal, selon lequel l’actuel directeur général de la Senelec, Papa Toby Gaye, a été déjà entendu par les enquêteurs.

    BK/ESF

  • SENEGAL-SANTE / Prise en charge du sida : 2.416 personnes recensées à Kaolack

    SENEGAL-SANTE / Prise en charge du sida : 2.416 personnes recensées à Kaolack

    Kaolack, 22 nov (APS) – Deux mille quatre cent seize malades, dont 256 enfants, ont été recensés pour la prise en charge du sida dans la région de Kaolack (centre), a-t-on appris, vendredi, du coordonnateur régional de la lutte contre cette maladie, Youndoum Thiaw.

    La cible globale ‘’est de 2.416 personnes vivant avec le VIH’’, le virus responsable de la maladie, dont ‘’256 enfants dépistés positifs dans la région’’, a-t-il dit.

    Mille cinquante et un hommes âgés de plus de 15 ans font partie des 2.416 personnes vivant avec le sida dans la région, selon M. Thiaw.

    Il s’entretenait avec des membres de l’Association des journalistes en santé, population et développement, venus s’enquérir du niveau de la prévention de la transmission mère-enfant du VIH dans la région de Kaolack, avec la collaboration du Conseil national de lutte contre le sida.

    ‘’Concernant les femmes, il y en a 1.109. Les adultes, hommes et femmes réunis, il y en a 2.160. Au total, il y a 2.416 personnes [vivant avec le VIH] dans la région de Kaolack’’, a précisé Youndoum Thiaw.

    ‘’Nous avons, à la date du 30 juin, dépisté 94 % d’entre elles’’, a-t-il dit, signalant que 95 % des personnes vivant avec le VIH sont prises en charge dans les établissements de santé.

    La direction régionale de la santé de Kaolack a atteint un taux de prise en charge de 98 % des malades, à l’aide des antirétroviraux (ARV), selon M. Thiaw.

    Il en résulte ‘’un taux de suppression de la charge virale de 98 %’’ pour la cible concernée, a-t-il ajouté, relevant un taux de dépistage de 40 % chez les enfants.

    Le coordonnateur régional de la lutte contre le sida à Kaolack estime que le dépistage est ‘’un problème global au Sénégal’’.

    Quarante des 256 enfants dépistés dans la région de Kaolack sont sous traitement, dont 97 % sous ARV, a-t-il indiqué.

    Selon Youndoum Thiaw, seulement 58 % des personnes concernées ont mesuré leur charge virale.

    NSS/BK/ESF

  • SENEGAL-FRANCE-SOCIETE / La prochaine AG de la confédération des alumni de l’ÉNA et l’INSP de France au Sénégal en 2026

    SENEGAL-FRANCE-SOCIETE / La prochaine AG de la confédération des alumni de l’ÉNA et l’INSP de France au Sénégal en 2026

    Dakar, 22 nov (APS) – Le Sénégal a été désigné pour abriter la prochaine assemblée générale de la confédération des alumni de l’École nationale d’administration /Institut national du service public de France en 2026, a-t-on appris de l’association regroupant d’anciens élèves et auditeurs sénégalais de ces deux établissements français.

    Cette décision a été prise à l’issue de la dernière assemblée générale de la confédération internationale des alumni de l’ENA et de l’INSP de France, tenue du 14 au 16 novembre 2024, à Villers-Cotterêts (France), à la cité internationale de la langue française, indique un communiqué transmis à l’APS.

    Le président de l’association sénégalaise des anciens élèves et auditeurs de l’École nationale d’administration /Institut national du service public de France (ASENA/INSP), Abdoulaye Guèye, et sa deuxième vice-présidente, Ndèye Yandé Diop, représentaient le Sénégal à cette AG.

    Les réunions annuelles de la confédération internationale des alumni de l’ENA et de l’INSP de France se tiennent alternativement en France et dans un pays tiers, selon le communiqué.

    « Après la France en 2024 et l’Allemagne en 2025, renseigne-t-il, le Sénégal a été désigné pour accueillir en 2026 l’assemblée générale de la confédération internationale des alumni de l’ENA/INSP de France, occasion au cours de laquelle le président de l’association sénégalaise, Monsieur Abdoulaye Guèye, par ailleurs secrétaire général du ministère du Travail, de l’Emploi et des Relations avec les institutions, sera porté à la tête de cette importante organisation internationale ».

    Dans cette perspective, M. Guèye va assurer, « comme il est de coutume, la charge de vice-président de la confédération internationale pendant un an, à compter du 1ᵉʳ janvier 2025 », ajoute le communiqué.

    « Le choix porté sur le Sénégal pour abriter en 2026, pour la première fois de son histoire, les assises de la confédération internationale des alumni de l’ENA/INSP de France constitue à la fois un honneur et une fierté pour notre pays et traduit le dynamisme et le rayonnement international de l’association sénégalaise qui compte sur le soutien des plus hautes autorités de la République du Sénégal et de tous les partenaires institutionnels pour relever avec brio le défi de l’organisation et de la participation à l’occasion de cette grande rencontre internationale », peut-on lire.

    En marge de ces assises, en compagnie des dirigeants de la confédération internationale des alumni de l’ENA/INSP de France, le président de l’association sénégalaise a pris part à Paris à des séances de travail avec la déléguée interministérielle à l’Encadrement supérieur de l’État, signale le communiqué.

    Abdoulaye Guèye a aussi rencontré la secrétaire générale du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères et une équipe de la direction générale de l’administration et de la Fonction publique, selon la même source.

    La confédération des alumni de l’ENA et de l’INSP regroupe plus de quarante-cinq associations nationales d’anciens élèves français et internationaux issus de 137 pays représentant 11 000 membres parmi lesquels 4 000 anciens élèves internationaux.

    Elle se veut « un cadre de réflexion et d’échanges au service des pouvoirs publics à l’échelle nationale et internationale ».

    BK/MTN/ASG

  • SENEGAL-LEGISLATIVES-SCRUTIN / Fatick : la participation s’élève à plus de 50 pour cent (préfet)

    SENEGAL-LEGISLATIVES-SCRUTIN / Fatick : la participation s’élève à plus de 50 pour cent (préfet)

    Fatick, 17 nov (APS) – La participation aux législatives s’élève à 50,7% dans le département de Fatick (centre), a-t-on appris du préfet El Hadj Madické Dramé.

    Les bureaux de vote ont fermé dans les différents centres de vote à 18 heures.

    Le dépouillement y est en cours.

    SDI/BK/ADL/MTN

  • SENEGAL-LEGISLATIVES-SCRUTIN / Kédougou : fermeture des bureaux de vote dans la commune et les départements

    SENEGAL-LEGISLATIVES-SCRUTIN / Kédougou : fermeture des bureaux de vote dans la commune et les départements

    Kédougou, 17 nov (APS) – Les bureaux de vote ont fermé au centre El Hadj Oumar Aïdara, plus grand centre de la commune de Kédougou (sud-est), a constaté l’APS.

    Le vote a également pris fin dans les autres centres de vote de la commune de Kédougou qui compte 17.703 électeurs pour 33 bureaux de vote.

    A Saraya également, un département de la même région, le vote a pris fin à 18 heures, avec un taux de participation de 57,45%, a-t-on appris du préfet Babacar Diagne.

    Le scrutin a été clos à la même heure à Salémata, avec un taux de participation arrêté à 58%, selon le préfet Sidy Dièye.

    PID/BK/SMD