Auteur/autrice : Khadidiatou Sakho

  • SENEGAL-SANTE / Des membres de six  ménages sénégalais sur dix installés à la frontière se sont fait soigner en Gambie (étude)

    SENEGAL-SANTE / Des membres de six ménages sénégalais sur dix installés à la frontière se sont fait soigner en Gambie (étude)

    Dakar, 24 fév (APS) – L’Institut de formation et de recherche en population et santé de la reproduction (IPDSR), affilié à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, a révélé dans une étude que six sur dix ménages sénégalais établis sur l’espace transfrontalier avec la Gambie comptent en leur sein des membres ayant eu à se rendre dans ce pays voisin du Sénégal pour des soins de santé.

    « Au total, 600 ménages ont été enquêtés. Si on considère 10 ménages sénégalais le long de la frontière, six d’entre eux abritent des membres qui ont eu à traverser la frontière pour aller chercher des soins de santé en Gambie’’, a indiqué le Professeur Mouhamadou Sall.

    Il présentait les résultats de l’étude du projet ‘’Développement de stratégies de coordination de l’offre de soins de santé entre la Gambie et le Sénégal’’ (SHEGAS). Cette étude a été menée pendant une période de deux ans par l’IPDSR et Medical Research Council unit the Gambia (conseil de recherche médicale en Gambie).

    Selon lui, « cette prévalence est beaucoup moins importante du côté de la Gambie avec 3 ménages sur 10 qui vont au Sénégal pour des soins le long de la frontière ».

    Au Sénégal, en plus de la capitale, Dakar, des régions frontalières, comme Kaolack, Kolda, Sédhiou et Ziguinchor ont fait l’objet de cette enquête. Des enquêtes ont également été menées en Gambie.

    Dans ce pays, elles ont concerné Banjul et des régions comme North Bank, West Coast, Upper River, Central River et Lower River.

    Le Pr Sall déclare que cette étude a révélé que ‘’sur 100 patients sénégalais qui vont en Gambie à la recherche de soins, 75 d’entre eux combinent des soins recherchés en Gambie avec des soins dans leur propre pays (…)’’.

    Il a ajouté que l’étude a montré que ‘’ le patient gambien dépense 942 FCFA au Sénégal pour les soins de santé, alors que le patient sénégalais va dépenser 499 FCFA’’.

    Pour le secrétaire général adjoint du ministère de la Santé de la Gambie, Babading Sabally, ‘’ces résultats doivent nous faire réfléchir sur les stratégies pour améliorer les soins de santé des deux côtés de la frontière’’.

    Marième Diallo, socio-anthropologue de la santé et chercheure MRC en Gambie, souligne que ‘’la finalité de cette étude c’est de définir des stratégies qui vont permettre aux deux pays de coordonner des soins de santé transnationaux pour le bénéfice des deux systèmes de santé’’.

    ‘’Ces résultats seront formulés sous forme de note politique et remis aux ministères de la santé des deux pays’’, a-t-elle ajouté.

    SKS/ASG/SMD

  • SENEGAL-SANTE / Un réseau de trafic illicite de médicaments démantelé à Yoff (communiqué)

    SENEGAL-SANTE / Un réseau de trafic illicite de médicaments démantelé à Yoff (communiqué)

    Dakar, 21 fév (APS) –  L’Agence sénégalaise de réglementation pharmaceutique (ARP) annonce avoir démantelé, à Yoff, en collaboration avec la Gendarmerie, un réseau de trafic illicite de médicaments.

     »’L’Agence sénégalaise de réglementation pharmaceutique (ARP), en collaboration avec la Gendarmerie nationale, a mené avec succès une inspection de démantèlement d’un réseau de trafic illicite de médicaments et autres produits de santé, à Dakar, à Yoff »,  lit-on dans un communiqué reçu vendredi à l’APS.

    Cette intervention a été menée sur la base de renseignements précis et exploités par la Direction de l’Inspection pharmaceutique, de la Surveillance du marché et des Vigilances de l’ARP.

    Elle a, selon, le texte ‘’permis la saisie d’une importante quantité de médicaments et autres produits de santé ainsi que de documents administratifs, notamment des tickets de consultation et des registres des malades et clients’’.

    La même source signale que  »’si la personne mise en cause était absente lors de l’opération, trois individus exerçant des fonctions de gestion ont été interpellés et placés à la disposition de la brigade de Gendarmerie de la Foire pour les besoins de l’enquête ».

    L’ARP rappelle que la lutte contre le trafic illicite des médicaments contrefaits ou de qualité inférieure demeure une priorité nationale afin de garantir la sécurité sanitaire des populations.

    L’Agence félicite les pharmaciens inspecteurs ainsi que les Forces de Défense et de Sécurité pour leur engagement et leur vigilance dans cette lutte cruciale pour la santé publique.

    SKS/OID 

  • SENEGAL-SANTE / Plaidoyer pour une reconnaissance officielle de la polyarthrite rhumatoïde comme une MNT

    SENEGAL-SANTE / Plaidoyer pour une reconnaissance officielle de la polyarthrite rhumatoïde comme une MNT

    Dakar, 7 fév (APS) – L’association « Polyarthrite Rhumatoïde Sénégal », une structure regroupant des patients des 14 régions du pays, appelle les autorités à reconnaître de manière officielle la polyarthrite rhumatoïde comme une maladie non transmissible (MNT), afin d’assurer une prise en charge correcte des personnes affectées.

    « Nous appelons les autorités à reconnaître officiellement la polyarthrite rhumatoïde comme une maladie non transmissible, handicapante et prioritaire dans les politiques de santé nationale », a plaidé sa présidente, une blogueuse qui signe sous le pseudonyme Dédé Didi.

    Dans un entretien avec l’APS, elle demande également « un soutien financier pour faciliter l’accès aux soins et aux médicaments pour les malades ».

    La présidente de l’association espère, à travers cet appel,  »pouvoir établir un dialogue avec le gouvernement pour mettre en place des solutions durables en faveur des patients souffrant de cette maladie ».

     » À ce jour, nous ne bénéficions d’aucun soutien institutionnel, que ce soit du gouvernement, des autorités sanitaires ou du privé », informe-t-elle, soulignant que le  »seul appui vient des bénévoles et des donateurs anonymes qui répondent ».

    Selon la présidente de l’association  « Polyarthrite Rhumatoïde Sénégal »,  »cette maladie n’est pas mentionnée dans la budgétisation nationale des MNT ».

    Se voulant plus claire, la bloggeuse soutient que « l’association n’a aucune relation avec les autorités sanitaires du pays. La polyarthrite rhumatoïde n’est même pas mentionnée dans la budgétisation nationale des maladies non transmissibles ».

    Cela en dépit de la cherté de la prise en charge, de l’absence de subvention et du caractère handicapant de la maladie. « Cette maladie ne figure pas non plus sur la liste officielle des maladies non transmissibles reconnues par les autorités de santé comme le cancer, le diabète ou les maladies néphrétiques bénéficiant de subventions et de campagnes de masse », a-t-elle insisté.

    Les autres problèmes récurrents sont liés au handicap invisible ne bénéficiant pas des programmes nationaux sur le handicap, aux besoins constants de médicaments et de financement pour les analyses et les soins, fait savoir Dédé Didi.

    « L’accès aux médicaments et au matériel liés au handicap reste un défi majeur pour nos membres. Beaucoup d’entre eux ne sont pas autonomes et, par conséquent, ne peuvent pas s’acheter les traitements nécessaires. Nous devons constamment chercher des financements pour leur venir en aide », a-t-elle déclaré.

    S’y ajoute la limite de structures spécialisées appartenant à l’association pour une prise en charge adéquate de la maladie.

    Elle déclare que   »leur problème le plus urgent » est le cas d’Aicha Elisabeth, une patiente atteinte du syndrome de Gougerot-Sjögren, qui a entraîné une perte totale de la vue en plus de sa polyarthrite.

    « Elle nécessite une opération qui coûte un million de francs CFA. Nous avons lancé des campagnes pour collecter des fonds, mais nous avons encore besoin de soutien pour couvrir les frais », a-t-elle fait savoir.

    « De manière générale, beaucoup de femmes de notre groupe manquent de moyens pour accéder aux soins médicaux essentiels », confie Dédé Didi.

    L’association regroupe un grand nombre de membres à travers les 14 régions du Sénégal.

    Elle a une forte présence sur les plateformes digitales où sont menées des échanges et des discussions régulières sur la maladie. L’association encourage les malades à sortir de leur isolement et à se regrouper. Elle a pour mission d’informer, de sensibiliser et d’accompagner les personnes atteintes de cette maladie.

    NSS/SKS/HK/OID/ASG

  • SENEGAL-SANTE-PROFIL / Elisabeth Diallo Seck, une vie désarticulée par la polyarthrite rhumatoïde

    SENEGAL-SANTE-PROFIL / Elisabeth Diallo Seck, une vie désarticulée par la polyarthrite rhumatoïde

    Par Ndeye Suzanne Sy 

    Dakar, 10 fév (APS) – Atteinte de la polyarthrite rhumatoïde, une maladie chronique inflammatoire touchant plusieurs articulations, Elisabeth Diallo Seck, la quarantaine révolue, vit avec cette pathologie depuis 23 ans.

    « Ma foi s’est renforcée au cours de 23 ans de vie avec cette pathologie », déclare-t-elle, sur un ton triste, dans un entretien avec l’APS.

    « C’est une condamnation à vie, avec une transformation des articulations qui se détruisent au fil des ans », explique cette polyptote, qui cohabite depuis plus de deux décennies avec la polyarthrite rhumatoïde. « Depuis que je suis atteinte de cette maladie, je la vis avec ma foi qui s’agrandit de jour en jour. Je me suis davantage rapprochée de Dieu », confie-t-elle.

    Cette habitante de Keur Mbaye Fall, née le 6 octobre 1980 à Dakar, n’avait jamais entendu parler de la maladie avant d’en être victime.

    Au début, sa mère l’aidait beaucoup, mais, avec le poids de l’âge, elle n’y parvenait plus.

    ‘’Il s’agit d’une maladie méconnue. Je n’en avais jamais entendu parler avant. Le jour où on m’a intégrée dans le groupe des polyptotes, j’ai pleuré. J’ai réalisé que j’étais la seule à souffrir de cette pathologie incurable’’, rappelle Mme Seck.

    Elle a été contrainte de cesser ses activités professionnelles pour se soigner.

    Au fil du temps, dit-elle, ‘’j’ai appris qu’on ne guérit pas de la polyarthrite rhumatoïde. A ma première consultation chez le rhumatologue, je n’avais pas vraiment pris au sérieux le traitement comme il s’agit d’une maladie qui ne se soigne pas’’.

    De ce fait, ‘’je m’efforçais toujours de prendre juste les calmants pour supporter les douleurs atroces. Mais j’ai eu la peur de ma vie, lorsque j’ai perdu la vue entre temps’’, raconte Elisabeth Diallo Seck.

    A 22 ans, le début d’un long calvaire

    Classée dans la famille des maladies auto-immunes, où l’immunité elle-même agresse le corps de la personne atteinte de polyarthrite rhumatoïde, Elisabeth Diallo a su apprendre à vivre avec au fil des ans, grâce à sa foi grandissante.

    ‘’La maladie continuait son cours. Je prenais des calmants pour m’efforcer d’aller travailler. C’est Dieu qui m’a aidée à faire face à la maladie et à l’accepter’’, confie Mme Seck, quelque peu résignée.

    ‘’A l’époque, j’avais 22 ans. En 2001, j’ai commencé à travailler et, l’année suivante, je suis tombée malade’’, se rappelle-t-elle.

    ‘’Il y a cinq ans à peine, en 2020, j’ai su qu’il s’agissait d’une maladie auto immune. Mon médecin traitant ne m’en avait pas parlé. Il m’avait juste prescrit des médicaments à prendre’’, dit Elisabeth Diallo.

    Douleurs ‘’intenses’’

    D’après elle, il s’agit d’une maladie extrêmement difficile à gérer, marquée par des douleurs intenses.

    ‘’En l’espace de 4 mois, tout mon corps a sombré dans la douleur. Lorsque je devais aller au travail, ma mère me donnait de l’aspirine à prendre pour calmer la douleur.’’.

    ‘’Au début, c’était très difficile. Je m’enfermais dans ma chambre pour pleurer parce que mes parents me reprochaient d’être devenue paresseuse’’, se remémore Mme Seck.

    ‘’Ma famille entière ne pouvait pas me comprendre. Parce qu’avant la survenue de la maladie, je marchais de la cité Port à l’avenue Jean Jaurès où se situait mon école.’’

    Selon Mme Seck, plus la maladie évoluait, plus elle commençait à en sentir le poids.

    Une maladie qui déforme le corps

    Ce qui a fait qu’elle finit par abandonner son travail car sa santé déclinante ne lui permettait plus d’exercer sa profession correctement.

    ‘’Je ne sais pas faire le linge, même balayer ma chambre devenait un fardeau irréalisable. Ne serait-ce que laver mes sous-vêtements est devenu une tâche difficile’’, explique Elisabeth Diallo Seck.

    ‘’Au début, je pensais que c’était lié au fait que je tapais au clavier de l’ordinateur. Mais au fil du temps, des enflures sont survenues et mes doigts se sont déformés, tout comme mon genou droit. Ce qui fait que je boite’’, dit-elle l’air abattu.

    Son employeur ainsi que sa famille minimisaient ce qui lui arrivait. ‘’Lorsqu’ils ont vu l’évolution de la maladie, ils ont su que c’était très sérieux avec mes membres déformés’’, explique-t-elle.

    Après 5 ans en service dans une entreprise comme secrétaire, Mme Seck a été contrainte d’arrêter le travail à cause des douleurs atroces qu’elle peinait à supporter.

    Toutefois, elle n’a pas baissé pas les bras. Elle a essayé une solution thérapeutique, loin de sa famille qu’elle finit par abandonner.

    ‘’Je me suis rendue en Gambie pour prendre un traitement par les plantes. J’avais senti une légère amélioration de mon état de santé. Par la suite, je suis revenue au Sénégal’’, témoigne Elisabeth Diallo.

    Elle décide de poursuivre le métier qu’elle avait choisi et pour lequel elle avait des compétences.

    ‘’L’entreprise au sein de laquelle je travaillais m’a licenciée. Les indemnités que j’ai pu obtenir m’ont permis de faire du commerce. Après, j’ai trouvé un autre travail en 2017 comme secrétaire toujours dans un daara [école coranique], mais la maladie devenait plus compliquée’’, raconte-t-elle.

    En dépit de la douleur persistante causée par la polyarthrite rhumatoïde, Elisabeth n’a pas perdu l’envie de travailler.

    ‘’J’avais repris le travail. Je voulais exercer mon art mais, les matins, avant d’aller au travail, j’avais une vision floue. Je ne voyais rien, et ça persistait‘’, déclare-t-elle.

    C’est ainsi qu’elle décide de faire une consultation ophtalmologique. ‘’L’ophtalmologue me demandait souvent si je n’avais pas une maladie particulière qui affectait mes os. Je servais souvent comme réponse : J’ai une arthrose’’, confie-t-elle.

    Des troubles visuels à la cécité

    Outre les articulations, la polyarthrite rhumatoïde affecte également d’autres parties du corps, en l’absence d’un traitement médical approprié. Elisabeth en a fait les frais.

    Si elle a vu sa foi grandir, ses facultés visuelles quant à elles ont fini par diminuer.

    ‘’En consultation chez un ophtalmologue, on m’oriente vers un rhumatologue mais faute de moyens, je ne pouvais pas y aller. Je restais chez moi, ma vision devenant de plus en plus floue. A mon deuxième rendez-vous, l’ophtalmologue m’a appris que j’avais la polyarthrite rhumatoïde’’, se remémore-t-elle.

    La polyarthrite affecte les os et, si elle n’est pas bien traitée, elle touche tous les organes du corps.

    ‘’Actuellement, elle m’a rendue aveugle. On me conseille d’aller à l’étranger pour bénéficier d’une greffe de cornée. Je ressens plus la maladie en période de froid à cause des crampes.’’

    Si Elisabeth ne sent pas le poids de sa maladie, c’est parce qu’elle a un mari sur qui compter.

    ‘’Je me suis mariée il y a 3 ans (en 2022). Dieu m’a donné un mari formidable. Il est ma source d’apaisement, un homme bien. Je parviens à surmonter le poids de la maladie grâce à lui’’, se réjouit-elle.

    ‘’C’est à l’âge de 42 ans que je me suis mariée. Je n’ai pas encore d’enfants. Et j’espère en avoir un jour’’, prie Mme Seck.

    La polyarthrite rhumatoïde, une maladie au traitement onéreux

    Pour sa prise en charge, elle est assistée par son mari et sa belle-famille. Un de ses beaux-frères l’a mise en rapport avec un spécialiste qui était à l’hôpital Aristide Le Dantec. Il reçoit ses malades à son bureau, à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar.

    ‘’Le coût de mes analyses avoisinaient 300 000 francs CFA, une somme que je ne parvenais pas à avoir, mais grâce à l’appui de mon époux, de ma famille et de mes amis, j’ai pu faire toutes les analyses’’, explique Mme Seck.

    Toutefois, elle lance un appel aux autorités publiques, pour la mise en place d’un centre de prise en charge des polyptotes, qui sera financé par l’Etat du Sénégal.

    Le traitement de la polyarthrite rhumatoïde est long et difficile, car nécessitant des analyses de temps à autre. Il faut voir le rhumatologue deux fois par trimestre. Il s’agit en effet d’un traitement de fond’’, fait remarquer Elisabeth Diallo Seck.

    ‘’Je peux attendre six mois avant de voir le rhumatologue grâce au traitement qui atténue la douleur’’, indique-t-elle, un peu soulagée.

    NSS/ SKS/SBS/HK/OID/ASG

  • SENEGAL-SANTE / Polyarthrite rhumatoïde : les femmes en âge de procréer plus touchées (spécialiste)

    SENEGAL-SANTE / Polyarthrite rhumatoïde : les femmes en âge de procréer plus touchées (spécialiste)

    Dakar, 10 fev (APS) – La polyarthrite rhumatoïde touche surtout les femmes en âge de procréer, indique la rhumatologue Dr Coumba Diouf, évoquant une pathologie inflammatoire sévère qui touche les articulations.

     »Ce sont les femmes en âge de procréer qui sont les plus touchées », a dit à l’APS le Dr Diouf, rhumatologue et chef du service de médecine interne de l’hôpital régional de Fatick.

    Si la prise en charge médicale des malades est souvent assurée par le rhumatologue,  »il  arrive parfois qu’elle soit pluridisciplinaire, faisant ainsi intervenir l’orthopédiste, le pneumologue, le cardiologue, le néphrologue, entre autres », fait-elle remarquer.

    Elle a rappelé que la polyarthrite rhumatoïde est une pathologie inflammatoire sévère qui affecte les articulations.

     »Elle se manifeste par des signes cliniques parmi lesquels une polyarthrite chronique, périphérique, bilatérale symétrique, poly synoviale avec parfois des déformations et des ankylosantes », explique la rhumatologue.

    A cela s’ajoutent  »des manifestations articulaires fréquentes. Mais, en résumé, tous les organes – les poumons, le cœur, les reins, la peau, etc.- peuvent être atteints », relève-t-elle

    Selon le docteur Diouf, la polyarthrite rhumatoïde se manifeste également par des signes para cliniques.  »Il s’agit, entre autres, de syndrome inflammatoire biologique non spécifique, de signes de destruction osseuse à l’imagerie et de la positivité des auto-anticorps », précise-t-elle.

    Elle indique que l’étiologie exacte est inconnue.  »Cependant, il y a des facteurs étiologiques qui ont été décrits, regroupant les facteurs génétiques (gènes du système HLA) et environnementaux (infections, hormones) », déclare-t-elle.

    La rhumatologue précise, par ailleurs, que  »la guérison de cette maladie ne se produit pas comme si on traite une infection bactérienne ou parasitaire ».  »Cependant, on peut mettre en rémission la maladie et éviter qu’elle évolue vers des complications », rassure-t-elle.

    Trois cent vingt malades reçus chaque mois à l’hôpital régional de Fatick

    De l’avis de la spécialiste, cette pathologie peut  »engager le pronostic fonctionnel du patient avec des déformations articulaires handicapantes. Le pronostic vital peut-être atteint également, s’il y a une atteinte viscérale ».

    Le manque criant de spécialistes constitue l’un des principaux maux auxquels sont confrontés les patients souffrant de polyarthrite rhumatoïde. De plus,  »il n’y a pas de programme dédié malgré la complexité de la maladie », se désole Dr Diouf.

     »Il n’y a pas assez de spécialistes pour prendre en charge la maladie, parce qu’il n’y a que deux régions qui sont officiellement servies en spécialistes au Sénégal, à savoir Dakar et Fatick », affirme-t-elle.

    A l’hôpital régional de Fatick,  »320 malades sont reçus en consultation pour motif de polyarthrite rhumatoïde, une auto-immune dont les données officielles ne sont pas encore connues du grand public pour mesurer l’ampleur de cette pathologie », renseigne la rhumatologue.

     »A ma connaissance, il n’y pas encore une étude qui a évalué la fréquence de la polyarthrite rhumatoïde au Sénégal. Cependant, des études sur la polyarthrite rhumatoïde ont été effectuées dans certains services de rhumatologie à Dakar », souligne le chef du service de médecine interne de l’hôpital régional de Fatick.

    NSS/SKS/HB/OID/ASG

  • SENEGAL-SANTE-HUMEUR / Le SAMES en grève générale les 18 et 19 février (communiqué)

    SENEGAL-SANTE-HUMEUR / Le SAMES en grève générale les 18 et 19 février (communiqué)

    Dakar, 2 fév (APS) – Le Syndicat autonome des médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes (SAMES) annonce qu’il va observer une grève générale les 18 et 19 février.

    ‘’Un premier plan d’action est établi et démarre par une grève générale de 48 heures avec respect strict des urgences sur tout le territoire national les 18 et 19 février 2025 », indique l’organisation syndicale dont le Bureau exécutif national s’est réuni, samedi,  au siège de la Confédération nationale des travailleurs du Sénégal (CNTS)  »Keur Madia ».

    Dans un communiqué transmis à l’APS, le SAMES explique cette grève par ‘’l’inertie du gouvernement depuis le dépôt en décembre 2023 de leur plateforme revendicative’’.

    Cette plateforme, rappelle la même source, s’articule essentiellement autour du recrutement dans la fonction publique des médecins, pharmaciens et chirurgiens dentistes en chômage, communautaires, contractuels des hôpitaux et des collectivités territoriales et de la gestion démocratique des ressources humaines.

    Il y a aussi la revalorisation de la pension de retraite des médecins, pharmaciens et chirurgiens dentistes et la correction définitive des inégalités et injustices relatives aux régimes indemnitaires que subit le corps médical, lit-on dans le communiqué.

    Dans ces revendications figurent aussi la construction d’hôpitaux de niveau II dans tous les départements pour rapprocher les soins aux populations et l’accélération de la mise en œuvre de la couverture sanitaire universelle.

    Le SAMES appelle également au règlement définitif de  »la lancinante question » du statut des médecins en spécialisation et des internes des hôpitaux.

    SKS/OID

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / L’Appel des Layènes et l’assistance aux victimes des évènements survenus entre 2021 et 2024

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / L’Appel des Layènes et l’assistance aux victimes des évènements survenus entre 2021 et 2024

    Dakar, 1er fév (APS) -La  cérémonie de clôture de la 145ème  édition de l’appel des Layènes et l’assistance aux victimes des évènements survenus au Sénégal entre 2021 et 2024 occupent une large place dans les journaux parvenus samedi à l’Agence de presse sénégalaise (APS).

    L’As revient sur les propos du porte-parole de la famille Layène, Mamadou Laye Lamine Laye, qui a déclaré que  »l’Etat n’a pas rempli ses obligations envers » eux lors de la célébration de la 145é édition de l’Appel de Seydina Limamoulaye.

    ‘’Nous savons tous que notre communauté a toujours fait preuve d’abnégation et d’engagement dans l’organisation de l’Appel. Ce qui fait qu’elle n’a pas jamais tendu la main. Certes l’Etat n’a pas rempli ses obligations envers nous. Nonobstant l’absence de son soutien, nous avons réussi notre Appel’’, a dit le porte-parole dans ses propos relayés par le quotidien L’As.

    L’Observateur se fait également écho de la déclaration du responsable religieux:  »malgré l’absence du soutien de l’Etat, l’Appel s’est fait ».

    Sud Quotidien souligne de son côté que le porte-parole de la famille des Layènes a insisté sur  »le culte du travail afin d’asseoir le développement du pays’’.

    Dans son discours de clôture de la 145 édition de l’Appel de Seydina Limamou Laye, Mamadou Lamine Laye a également invité la classe politique à  »se mettre au travail et d’éviter le bavardage », rapporte Sud.

    Lors de cette cérémonie officielle, le ministre de l’Intérieur, Jean Baptiste Tine, venu représenter l’Etat, a déclaré que  »le message de paix et de solidarité que Seydina Limamou Laye a porté doit guider nos pas’’, a rapporté L’Info.

    WalfQuotidien souligne que  »le ministre de l’Intérieur a salué l’esprit de paix qui anime les layènes traduisant, selon l’autorité, par le +blanc, symbole de la pureté et de la paix+.

    Le même journal évoque l’indemnisation des victimes des violences politiques et annonce ‘’dix millions de francs à chaque famille de personne décédée’’.

     »C’est le bulletin d’information et de communication du gouvernement (Big) qui donne l’information. Le ministre de la Famille et des Solidarités annonce de nouvelles mesures pour les +ex détenus et autres victimes+ des événements survenus au Sénégal entre 2021 et 2024. Un montant de 10 millions de francs Cfa sera octroyé à chaque famille de personne décédée », écrit Walf.

    Selon Le Quotidien,  »L’Etat sort ses chèques’’, précisant que ‘’10 millions seront versés aux familles de chacun des 79 décédés’’.

    Dans le journal, la ministre de la Famille et des Solidarités a déclaré que  »l’Etat va octroyer un  montant de 10 millions de FCFA à chaque famille de personne décédée assorti de l’admission des orphelins mineurs au statut de pupilles de la Nation, en plus de l’enrôlement dans les programmes sociaux’’.

    Le Soleil signale que  »chaque famille de personne décédée lors des évènements politiques entre 2021 et 2024 va percevoir 10 millions de francs assortie de l’admission des enfants mineurs des disparus au statut de pupilles de la Nation ». Selon L’Info,  »le gouvernement sort son chéquier’’.

    SKS/OID

  • SENEGAL-MONDE-SANTE-FINANCES / Le Sénégal à jour de ses cotisations annuelles à l’OMS (ministère)

    SENEGAL-MONDE-SANTE-FINANCES / Le Sénégal à jour de ses cotisations annuelles à l’OMS (ministère)

    Dakar, 23 janv (APS) – Le ministère de la Santé et de l’Action sociale a assuré, vendredi, que le Sénégal était à jour de ses cotisations annuelles à l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

    Dans un communiqué dont l’APS a eu connaissance, le le ministère de la Santé et de l’Action sociale  »précise, qu’à ce jour, le Sénégal s’est acquitté des montants dus à l’OMS au titre des contributions annuelles des États membres’’.

    Le texte précise que ‘’ces montants en question ont été intégralement payés par virement du Trésor public, respectivement le 6 mai 2024 pour un montant de 55 937 400 F CFA, et le 31 mai 2024 pour un montant de 49 662 726 FCFA’’.

    Les montants évoqués correspondent à la contribution statutaire du Sénégal au budget de l’OMS pour les périodes 2020-2023 et 2024-2025, ajoute la même source.

    Par conséquent, poursuit le texte, ‘’le ministère rappelle que le Sénégal est en règle vis-à-vis de l’OMS et jouit pleinement de ses droits en tant qu’État membre, notamment son droit de vote’’.

    Selon le MSAS, le paiement des contributions annuelles du Sénégal lui a d’ailleurs permis de présenter un candidat lors des élections d’août 2024 pour le poste de directeur régional pour la région Afrique de L’OMS.

    Ce communiqué fait suite à celui du ministère de l’Intégration Africaine et des Affaires Étrangères (MIAAE), qui a tenu à apporter, à son tour, des précisions par rapport aux informations relayées dans la presse concernant une prétendue dette du Sénégal envers l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).

    SKS/ABB/OID

  • SENEGAL-SANTE  / Fièvre de Crimée Congo : un décès enregistré à Birkilane, dans la région de Kaffrine

    SENEGAL-SANTE  / Fièvre de Crimée Congo : un décès enregistré à Birkilane, dans la région de Kaffrine

    Kaffrine, 23 jan (APS) – Le district sanitaire de Birkilane, dans la région de Kaffrine (centre), a enregistré un décès parmi les deux cas de fièvre hémorragique de Crimée Congo confirmés dans ce département, a appris l’APS du directeur régional de la santé, docteur Mbaye Thiam.

    « Le district sanitaire de Birkilane a notifié deux cas de fièvre hémorragique Crimée Congo. Un des deux cas est décédé, l’autre a une évolution favorable », a-t-il révélé au cours d’un entretien téléphonique.

    Selon le directeur régional de la santé de Kaffrine, 51 cas contacts identifiés sont actuellement suivis par les services compétents. Il a invité les populations à garder leur sérénité et à s’orienter vers les hôpitaux dès les premiers symptômes pour une prise en charge précoce.

    La fièvre hémorragique de Crimée Congo est une maladie transmise de l’animal à l’homme par le biais des tiques, avait rappelé le ministère de la Santé, après l’apparition du premier cas fin avril 2023.

    Le virus est hébergé par les animaux sauvages et domestiques. Sa transmission à l’homme se fait par « contact direct avec du sang ou des tissus d’animaux infectés ».

    CTS/SKS/ADL/BK

  • SENEGAL-SANTE  / Un officiel souligne l’importance de la phase pratique dans la formation des sages-femmes et des infirmiers

    SENEGAL-SANTE  / Un officiel souligne l’importance de la phase pratique dans la formation des sages-femmes et des infirmiers

    Dakar 21 jan(APS)- Le Secrétaire général du ministère de la Santé et de l’Action sociale, Serigne Mbaye, a insisté, mardi, sur l’importance de la phase pratique dans la formation des sages-femmes et des infirmiers.

    ‘’Les structures de formation au niveau national et régional et le secteur privé font des efforts pour améliorer la formation académique mais la formation ne saurait complète si elle n’est pas accompagnée d’une phase pratique qui devrait même prendre le dessus’’, a déclaré M. Mbaye.

    Il s’exprimait à l’atelier de clôture du Projet d’amélioration de stage clinique des sages-femmes et des infirmiers (AQSIS) mis en oeuvre par le ministère de la Santé en partenariat avec l’Agence japonaise de coopération internationale au Sénégal (JICA).

    Revenant sur l’importance de la formation chez les personnels du secteur de la santé, M. Mbaye a affirmé qu’ ‘’une offre de santé de qualité rime certes avec des infrastructures modernes mais aussi surtout, avec des ressources humaines de qualité ».

    Selon lui, un agent de santé qui sort d’une école de formation doit immédiatement être opérationnel d’où l’importance du projet AQSIS qui pendant trois ans, a essayé d’apporter une amélioration à ce qui existait déjà en terme d’outils mais également, d’élaborer de nouveaux outils qui ont permis véritablement de faciliter la formation et d’articuler ce qui se passe dans les écoles où les stages se déroulent.

    Le Directeur des ressources humaines du ministère de la Santé et de l’Action sociale, Dr Malick Diallo, a indiqué que ‘’le projet AQSIS vient à son heure du fait de la baisse de niveau notée des étudiants issus des écoles de formation en santé’’.

    Il a rappelé que le projet visait la formation de ces étudiants en leur dotant de documents adaptés et aussi former en même temps les encadreurs des centres et structures de santé.

    « Pour se faire, la JICA a mis à notre disposition onze documents, et aussi elle nous a aidé à former les formateurs qui se trouvent dans les écoles et centres de formation sanitaire du pays », a t-il annoncé.

    Quant à Muraoka Takayuki, premier adjoint au représentant résident de la JICA au Sénégal, il a rappelé l’objectif du projet AQSIS qui vise non seulement le renforcement des ressources humaines chez les sages-femmes mais aussi chez les infirmières.

    Le projet a grandement contribué au développement de la qualité de la ressource humaine dans le domaine de la santé, a t-il salué.

    Lancé en avril 2022 pour une période de trois ans, le projet AQSIS va prendre fin en mars 2025. Son objectif était de bien former des prestataires de santé dotés de compétences pratiques renforcées dans les régions de Dakar et Thiès.

    PD/SKS/OID/SBS