Auteur/autrice : Khadidiatou Sakho

  • SENEGAL-SANTE- REGULATION / Les pharmaciens du public et du privé sensibilisés aux missions de l’ARP

    SENEGAL-SANTE- REGULATION / Les pharmaciens du public et du privé sensibilisés aux missions de l’ARP

    Dakar, 21 nov (APS) – Les pharmaciens du public et du privé doivent être impliqués et sensibilisés aux missions de l’Agence sénégalaise de régulation pharmaceutique (ARP), car étant ‘’les acteurs du médicament et de l’écosystème’’, a déclaré mardi la directrice de l’ARP, Dr Oumou Kalsoum Ndao Ndiaye.

    ‘’Nous avons comme mission de réguler le secteur pharmaceutique qui est un secteur vaste, multidisciplinaire, mais régi par des textes et des règles’’, a-t-elle rappelé, à l’ouverture mardi d’un atelier de formation des pharmaciens sur la pharmacovigilance au niveau des régions de Dakar et Thiès.

    L’objectif de cette rencontre est de ‘’faire connaître l’Agence de réglementation pharmaceutique’’, à travers ‘’les missions qui lui sont assignées, mais également (…) l’état de mise en œuvre’’ depuis la création de cette agence en avril 2022.

    L’atelier, qui a réuni une cinquantaine de pharmaciens, vise aussi  à ‘’renforcer le Système national de pharmacovigilance en assurant  la formation des pharmaciens des secteurs privé et public, sur la pharmacovigilance, d’une part, et d’autre part, partager la loi relative aux médicaments, aux autres produits de santé et à la pharmacie’’.

    Elle a signalé que ‘’l’ARP est dans un processus de redynamisation de son système de surveillance de l’utilisation des médicaments et autres produits de santé qu’est la pharmacovigilance’’. Elle a précisé que ‘’cette surveillance n’est optimisée qu’avec un renforcement de capacité des acteurs impliqués à tous les niveaux de la pyramide sanitaire’’.

    ‘’L’essentiel est de faire répondre l’offre et la demande, faire de sorte que les populations qui ont besoin de médicaments de qualité les aient à temps et partout et pour tous. Si cet objectif est atteint, nous aurons assaini le milieu. Nous venons de débuter et nous avons une orientation et un budget pour mener cette politique, les résultats vont suivre.’’, a-t-elle déclaré

    Elle a souligné que la pharmacovigilance « est cruciale dans la prévention des effets indésirables liés aux médicaments chez l’homme, la promotion de la sécurité des patients, et l’utilisation rationnelle des médicaments’’.

    L’Agence sénégalaise de régulation pharmaceutique a pour mission de mettre en œuvre les fonctions réglementaires de la politique pharmaceutique nationale, de contrôler le secteur pharmaceutique et de veiller au respect des lois et règlements dans les domaines relevant de sa compétence.

    L’ARP a été créée par décret 2022 -824 du 7 avril 2022 à la suite de la fusion de la Direction de la pharmacie et du médicament et du Laboratoire national de contrôle des médicaments.

    SKS/ASG/MTN

  • SENEGAL-SANTE- FORMATION / Santé : 48 sur 92 écoles de formation ne sont pas aux normes (ministre)

    SENEGAL-SANTE- FORMATION / Santé : 48 sur 92 écoles de formation ne sont pas aux normes (ministre)

    Dakar, 19 nov (APS)-  Quelque quarante huit écoles de santé sur les quarante vingt douze inspectées par les services du ministère de la Santé ne sont pas aux normes, a révélé dimanche la ministre de la Santé et de l’Action sociale Dr Marie Khémesse Ngom Ndiaye.

    ‘’Sur 92 écoles de formation en santé inspectées, 48 ne sont pas dans les normes. Les écoles doivent se régulariser et dans les plus brefs  délais’’ a souligné Mme Ndiaye interpellée sur la question par des députés lors du vote du budget de son département.

    ‘’Des délais sont donnés et les voies et moyens pour se régulariser  leur sont donnés’’, a-t-elle précisé.

    ‘’Ce n’est pas normal qu’un étudiant en santé pendant trois ans n’ait jamais vu un mannequin de soins pour développer ses travaux pratiques ou même faire un stage. Les ministères de la Santé, de l’Enseignement supérieur feront le travail nécessaire’’, a averti Marie Khémesse Ngom Ndiaye.

    ‘’Nous n’ouvrons pas une école comme on veut et en rapport avec le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche sous la supervision du premier ministre, nous ferons tout pour que ces écoles de formation en santé  puissent rentrer dans les règles’’, a-t-elle assuré.

    SKS/MTN

     

     

  • SENEGAL-SANTE-BUDGET / Des députés plaident pour le relèvement des subventions allouées aux hôpitaux publics

    SENEGAL-SANTE-BUDGET / Des députés plaident pour le relèvement des subventions allouées aux hôpitaux publics

    Dakar, 19 nov  (APS)-Plusieurs députés ont décrié dimanche la faiblesse des subventions annuelles allouées aux  hôpitaux et centres de santé du pays, invitant la tutelle ‘’à faire des efforts pour leur relèvement’’.

    ‘’La subvention de l’hôpital Dalal Jaam devrait dépasser 600 millions FCFA avec tout ce qu’il fait dans le département de Guédiawaye (banlieue de Dakar) et dans le pays. Il y a l’insémination in vitro et la transplantation de la moelle épinière au niveau de cette structure hospitalière de référence’’, a souligné Aissatou Sow Diawara, député de la majorité.

    Son collègue Abdou Mbacké Ndao ne dira pas moins à propos de la faiblesse des subventions dans les hôpitaux publics du pays. ‘’L’hôpital Matlaboul Fawzaini de Touba (centre) doit encore être renforcé avec une subvention conséquente (…) beaucoup de personnes venant de toutes les contrées du pays s’y rendent pour des soins appropriés ’’, a plaidé M. Ndao.

    La député de l’opposition Oulimata Sidibé a aussi estimé que ‘’l’hôpital de la paix de Ziguinchor (sud) aussi mérite qu’on relève sa subvention’’.

    L’élu de Pikine, Abdoulaye Diop, membre du groupe parlementaire Wallu (opposition) a jugé ‘’faible la subvention de 470 millions FCFA alloué à l’hôpital de Pikine qui polarise une population qui  avoisine le million d’habitants’’.

    ‘’Pendant ce temps les autres hôpitaux ont plus d’un milliard FCFA  de subvention. Il faut corriger cela’’, a lancé Abdoulaye Diop à la ministre de la Santé et de l’Action sociale qui défendait son budget 2024 devant le parlement.

    La note remise à l’occasion  du vote du budget du ministère de la Santé et de l’Action sociale insiste sur l’appui, la subvention et le personnel dans plusieurs structures sanitaires comme l’hôpital psychiatrique de Thiaroye, le centre de santé Baye Talla Diop (Ex Dominique), le centre de santé de Diamagueune Sicap Mbao et le district sanitaire de Bargny.

    ‘’Le budget  du ministère de la Santé est faible et ne représentant que 4 %  du budget national loin de l’accord d’Abuja (…)  à quand l’effectivité des 15 % pour le budget de la santé?’’ , s’est pour sa part interrogé, Aicha Touré, député de la diaspora dans la circonscription de l’Amérique-Océanie.

    Dans ses réponses, la ministre de la Santé et de l’Action sociale, Dr Marie Khémesse Ngom Ndiaye a indiqué que ‘’la subvention accordée aux hôpitaux concernera en 2024 une enveloppe de 27,2 milliards FCFA contre 19,2 milliards FCFA pour l’année 2023’’.

    Le budget du ministère de la Santé et de l’Action sociale  est arrêté à 271 623 366 449 FCFA en autorisations d’engagement et 263 470 384 079 FCFA en crédits de paiement.

    SKS/MTN

  • SENEGAL-SANTE-BUDGET / Santé : un budget de 270 milliards FCFA adopté à l’unanimité par les députés

    SENEGAL-SANTE-BUDGET / Santé : un budget de 270 milliards FCFA adopté à l’unanimité par les députés

    Dakar, 19 nov (APS)-  Le budget du ministère de la Santé et de l’Action sociale qui s’élève à 271 623 366 449 FCFA pour l’exercice 2024, a été voté dimanche à l’unanimité par l’Assemblée nationale, a constaté l’APS.

    Les députés ont voté à l’unanimité le budget du ministère de la Santé et de l’Action sociale qui est arrêté à 271 623 366 449 FCFA en autorisations d’engagement et 263 470 384 079 FCFA en crédits de paiement.

    Pour les perspectives de l’année, la ministre de la Santé Marie Khémesse Ngom Ndiaye a annoncé un programme de pilotage, de coordination, d’’élaboration et la mise en œuvre d’un certain nombre de plans d’action.

    Elle a cité le financement de la santé, la recherche pour la santé, les bourses de spécialisation, l’atteinte par l’Agence de régulation pharmaceutique du niveau 3 de maturité et l’adoption de textes réglementaires portant application de la loi relative aux médicaments et produits de santé.

    Par ailleurs, la ministre a indiqué que l’examen de la situation d’exécution budgétaire arrêté à la fin du troisième trimestre de l’année 2023, révèle un taux d’exécution global de 62, 31 %.

    Le budget global de l’année 2024 a été voté samedi à hauteur de 7000,8 milliards FCFA.

    SKS/MTN

  • SENEGAL-SANTE-BUDGET / Hausse de 9 % du budget du ministère de la Santé pour l’exercice 2024

    SENEGAL-SANTE-BUDGET / Hausse de 9 % du budget du ministère de la Santé pour l’exercice 2024

    Dakar, 19 nov  (APS)- Le projet de  budget du ministère de la Santé et de l’Action sociale  est arrêté à 271 623 366 449 FCFA en autorisations d’engagement et 263 470 384 079 FCFA en crédits de paiement, a constaté l’APS.

    Selon la note remise lors du vote du budget du département de la Santé  et de l’Action ‘’ il y a une hausse d’environ 9 % pour l’exercice 2024 justifiée par une augmentation des ressources internes qui sont passées de 26,5 milliards FCFA à 31, 435 milliards de FCFA  tandis que les ressources extérieures ont baissé de 7,6 milliards FCFA.

    SKS/MTN

  • AFRIQUE-SANTE / Toutes les futures pandémies seront « accompagnées d’infodémies’’, prévient une experte

    AFRIQUE-SANTE / Toutes les futures pandémies seront « accompagnées d’infodémies’’, prévient une experte

    De l’envoyée spéciale de l’APS, Sokhna Khadidiatou Sakho

    Douala, 17 nov (APS) – Toutes les futures situations d’urgence et de pandémie seront ‘’accompagnées d’infodémies’’, prévient Catherine Bertrand-Ferrandis, experte en santé publique, estimant que la maîtrise de ce phénomène est devenue une priorité pour les autorités sanitaires.

    ‘’La pandémie et l’infodémie de la COVID-19 ont eu un impact sur tout le monde. À l’avenir, toutes les situations d’urgence et les pandémies, y compris celles de grippe, seront accompagnées d’infodémies’’, a-t-elle averti.

    Elle introduisait jeudi, à Douala (Cameroun), le thème ‘’Introduction à la gestion d’infodémie : notions de base et cadres conceptuels’’, dans le cadre d’une formation sous régionale sur la gestion d’infodémies et autres menaces de santé épidémique en Afrique de l’Ouest et du Centre.

    Cette formation est destinée aux journalistes et responsables de communication des bureaux pays de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

    Elle a décrit l’infodémie comme ‘’une surabondance d’informations, exactes ou pas, dans l’espace numérique et physique, accompagnant un événement sanitaire grave tel qu’une flambée ou une épidémie’’.

    Selon elle, ‘’en raison de leur impact multiforme sur la santé et la société, la compréhension et la maîtrise de l’infodémie pour favoriser l’adoption de vaccins, de mesures sociales et de santé publique, de traitements et de comportements favorables à la santé sont rapidement devenues une priorité pour de nombreuses autorités sanitaires’’.

    L’experte en santé publique soutient que ‘’la surabondance d’informations créée par l’infodémie, y compris la mésinformation et la désinformation, combinée aux questions, préoccupations fait qu’il est difficile pour les gens de trouver des informations fiables et de savoir quelles mesures prendre pour protéger leur santé et leurs communautés’’.

    Pour le conseiller en charge de la communication sur les risques et l’engagement communautaire (CREC) au hub des urgences de l’OMS basé à Dakar, Rodrigue Barry, ‘’l’ouverture’’ de ce hub qui ‘’couvre l’Afrique de l’Ouest et du Centre va beaucoup appuyer ces pays dans la gestion des pandémies à venir’’.

    ‘’Le Hub des urgences pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, basé à Dakar, va couvrir 27 pays, en plus de Madagascar et des Comores’’, a-t-il précisé.

    L’atelier de Douala est initié par le bureau Afrique de l’Organisation mondiale de la santé et son organe d’appui, l’Alliance pour la riposte contre l’infodémie en Afrique (AIRA).

    SKS/ASG

  • AFRIQUE-SANTE-MEDIAS / Résolution des urgences de santé publique : « associer les médias comme outils de veille » (responsable OMS)

    AFRIQUE-SANTE-MEDIAS / Résolution des urgences de santé publique : « associer les médias comme outils de veille » (responsable OMS)

    +++De l’envoyée spéciale de l’APS, Khadidiatou Sakho+++

    Douala, 14 nov (APS) – Les médias doivent être impliqués dans la résolution des urgences de santé publique (USP) « comme outils de veille et relais de la bonne information », a indiqué le représentant de l’Organisation mondiale de la santé au Cameroun, Docteur Phanuel Habimana.

    ‘’Il est primordial d’associer les acteurs des médias comme outils de veille et relais de la bonne information pour ramener la confiance au sein des communautés, qui deviennent des acteurs clés dans la résolution des urgences de santé publique grâce à l’engagement communautaire‘’, a-t-il dit.

    Il intervenait mardi, à Douala (Cameroun), à l’ouverture d’une formation sous régionale de quatre jours, sur la gestion de l’infodémie et les autres menaces de santé épidémique en Afrique de l’Ouest et du Centre, à l’intention de journalistes et responsables de communication des bureaux de l’OMS.

    ‘’Bien que depuis le 5 mai 2023, le Directeur général de l’OMS a déclaré la fin de la Covid-19 en tant qu’urgence de santé publique de portée internationale, la crise sanitaire du Covid-19 a fait apparaître, comme aucun événement sanitaire avant elle, l’importance de la question des informations, des médiations et des données’’, a-t-il relevé.

    Il a rappelé que l’OMS a ‘’alerté sur les risques d’une infodémie, c’est-à-dire les risques d’une épidémie de fausses informations autour du coronavirus Covid-19 sur Internet’’.

    ‘’Si l’on a pu croire jusqu’ici que le rôle des médias ne relevait auparavant que de questions de médiatisation et de représentation, l’explosion des fake news, des théories complotistes et des controverses médicales a fait la démonstration que le champ de la santé était indissociable de celui des processus communicationnels’’.

    Selon lui, ‘’il est essentiel de rappeler que face à une information donnée, il est important de ne pas agir sous le coup de l’émotion mais d’examiner les faits à la lumière de la raison’’.

    Dr Habimana précise que c’est pour atteindre cet objectif de faire des médias des acteurs clés, que ‘’le projet ‘’engagement des médias pour un partenariat gagnant-gagnant dans la lutte contre les urgences de santé publique’’ est mis en œuvre.

    Il s’agit, selon lui, de renforcer les capacités techniques et matérielles des hommes et femmes de médias pour une meilleure couverture des activités liées aux urgences de santé publique et la promotion des activités des urgences.

    L’idée est aussi de ‘’favoriser la spécialisation des journalistes dans le domaine des urgences de santé publique et favoriser les échanges de connaissances entre les experts de l’OMS et les experts des médias’’.

    Dans cet effort visant à contrer la prolifération des informations erronées, l’Organisation mondiale de la Santé pour la région Afrique  a lancé, selon son représentant au Cameroun, le 03 décembre 2020 à Brazzaville, l’Alliance de réponse à l’infodémie en Afrique (AIRA).

    L’atelier de Douala est la deuxième rencontre après la première qui s’était tenue au mois d’août 2022 au Sénégal sur la communication sur les risques et l’engagement communautaire (CREC).

    SKS/ASG/OID

  • SENEGAL-SANTE / Soixante dix pour cent des amputations causées par le diabète (médecin)

    SENEGAL-SANTE / Soixante dix pour cent des amputations causées par le diabète (médecin)

    Dakar, 10 nov (APS) – La présidente de la commission des journées scientifiques de l’hôpital Abass Ndao, Pr Maimouna Ndour Mbaye, a révélé que 70% des amputations non traumatiques recensées au Sénégal sont liées au diabète, citant une étude réalisée dans les structures chirurgicales.

     »Une étude a été faite dans les structures chirurgicales du pays avec des résultats montrant que 70% des amputations  réalisées ont pour cause le diabète », a-t-elle dit en animant une conférence de presse, jeudi, en prélude des journées médicales du centre hospitalier Abass Ndao dont le thème porte sur  »le diabète sucré ».

    Elle a précisé que trois quarts des opérations sont des amputations  »majeures » qui touchent les jambes à l’opposé des amputations  »mineures » qui affectent seulement  des orteils ».

    Selon elle,  »le diabète est en train de prendre le pas sur toutes les autres pathologies. Ce qui ne devait pas être le cas. Tout le monde se sent concerné au premier plan ».

    Citant les statistiques des amputations au niveau du centre Marc Sankalé, elle a affirmé que  »les diabétiques ont 25 fois plus de risques d’être amputés que les non diabétiques ».

     »Le diabète sucré, c’est quand les urines des patients sont sucrées, car les reins essaient d’éliminer le sucre dans le sang en le faisant passer dans les urines. Quand on parle du diabète tout court, il s’agit du diabète sucré qui est de loin le plus répandu », a-t-elle expliqué.

    Il y a un autre type de diabète qui lui n’est pas sucré et dénommé  »insipide ». Très rare, il n’a rien à voir avec le diabète dû à un excès de sucre dans le sang, déclare-t-elle.

    Le docteur Ibrahima Sow, président de la commission médicale d’établissement, a informé qu’au moins une amputation d’orteil est réalisée par jour au centre Marc Sankalé.

     »Il arrive que l’on fasse deux amputations par jour.(…) Ces plaies diabétiques sont en train de prendre le dessus sur notre activité chirurgicale », a relevé le médecin.

    Selon  le Dr Sow,  »la moitié des services sont occupés par les pieds diabétiques ». Il a plaidé pour une « prise en charge décentralisée de ces cas dans les autres établissements de santé ».

    A ce rythme, prévient-il, le centre Marc Sankalé ne recevra que «  »des pieds diabétiques et l’activité chirurgicale viscérale va disparaître ».

    Les amputations sont  » invalidantes » et font peur aux malades qui ne veulent plus venir à  l’hôpital pour se soigner, a t-il fait observer, rappelant qu »’il y a des mesures après les amputations avec l’utilisation des prothèses, des appareillages orthopédiques ».

    Pour  le docteur Seynabou Lô, membre de la commission d’organisation des journées, la capacité d’accueil est largement atteinte à l’hôpital Abass Ndao.  »Nous recevons de plus en plus de patients, les services de diabétologie et de chirurgie sont pleins (…) avec la fermeture de l’hôpital Le Dantec », a-t -elle dit.

    Le centre qui reçoit aujourd’hui les malades de Le Dantec pour la chirurgie, n’a plus la capacité d’absorber tous ces malades du diabète, a averti le médecin.

    NSS/SKS/ADL/OID

  • SENEGAL-SANTE / Diabète : plus de 60.000 personnes suivies au centre Marc Sankalé

    SENEGAL-SANTE / Diabète : plus de 60.000 personnes suivies au centre Marc Sankalé

    Dakar, 10 nov (APS) – Plus de soixante mille patients sont suivis ‘’régulièrement’’ au centre de prise en charge du diabète Marc Sankale de l’hôpital Abass Ndao, a révélé jeudi sa directrice, Professeur Maimouna Ndour Mbaye, signalant que ce centre reçoit, aujourd’hui, 2500 cas par an, contre 200 en 1965.

     »Au niveau national, le centre Marc Sankale est passé de 200 nouveaux cas par an, à son ouverture en 1965, à plus de 2500 nouveaux cas annuels », a-t-elle indiqué.

    Elle intervenait lors d’une conférence de presse organisée en prélude des premières journées scientifiques de l’hôpital Abass Ndao, prévues du 14 au 16 novembre.

     »Actuellement, on a plus de 60 000 personnes qui sont régulièrement suivies dans le centre. Ce qui est énorme », a-t-elle révélé.

    Le choix du thème de ces journées,  »le diabète sucré », s’explique par ‘’plusieurs raisons’’, a souligné Pr Mbaye, également présidente de la commission scientifique de l’évènement.

    Le choix se justifie par la place importante qu’occupe le centre Marc Sankale au sein de l’hôpital Abass Ndao, a-t-elle poursuivi, rappelant qu’il avait été créé pour aider à faire face au nombre important de diabétiques hospitalisés à l’hôpital Principal et à l’hôpital militaire de Ouakam.

    Il est devenu la première structure dédiée à la prise en charge du diabète, et partant, des autres maladies chroniques, a-t-elle relevé.

    Elle a affirmé que le diabète est devenu ‘’un fardeau de par sa fréquence grandissante’’.

     »Le fait alarmant dans nos pays, c’est la croissance qui sera beaucoup plus grandissante d’ici 2045. On est actuellement à 24 millions de diabétiques en Afrique, et si on n’y prend pas garde, on sera à 55 millions d’ici 2045 », a-t-elle alerté.

    Elle rappelle qu’il s’agit d’une affection qui est grave de par ses complications qui peuvent affecter plusieurs organes : les yeux conduisant à la cécité, le rein avec l’insuffisance rénale, les dialyses à n’en plus finir, le cœur avec les arrêts cardiaques et les AVC dus à l’atteinte du cerveau.

    Cette affection entraîne des amputations lorsqu’elle atteint les membres inférieurs.

    Elle signale que  »les services pédiatrique, cardiologique et ophtalmologique travaillent en étroite collaboration avec le centre de prise en charge du diabète Marc Sankale pour améliorer la prise en charge des malades ».

    Selon elle,  »le coût économique est considérable. Il s’agit du coût en terme de médicaments, de contrôles, de consultations. Les malades en souffrent beaucoup’’.

    Ce coût est d’autant plus important que ‘’la plupart de nos malades ne bénéficient pas d’une prise en charge médicale permettant de faire face à ces frais médicaux ».

    Elle a rappelé que le centre participe à la formation des personnels de santé. ‘’L’objectif, c’est de décentraliser la prise en charge à l’image de ce qui se fait au niveau du centre Marc Sankale et de l’hôpital Abass Ndao.’’.

    L’objectif de ces journées, explique Maïmouna Ndour Mbaye, est  »de parler de tout ce qui est fait au niveau de l’hôpital Abass Ndao, discuter entre techniciens de l’avancée de la prise en charge du diabète et d’autres pathologies ».

     »Cela permettra de voir où nous en sommes et réfléchir sur les perspectives. (…) au final, l’objectif c’est d’améliorer cette prise en charge (…) », a-t-elle conclu.

    NSS/SKS/ASG

  • SENEGAL-SANTE / Données sanitaires : un projet de loi en cours d’élaboration pour ‘’encadrer l’utilisation du numérique’’

    SENEGAL-SANTE / Données sanitaires : un projet de loi en cours d’élaboration pour ‘’encadrer l’utilisation du numérique’’

    Dakar, 8 nov (APS) – Le gouvernement est en train d’élaborer un projet de loi sur la digitalisation et l’hébergement des données sanitaires, a-t-on appris, mercredi, à Dakar, du directeur des affaires juridiques, du contentieux et de la conformité à la Commission de la protection des données personnelles du Sénégal (CDP), Mouhamed Diop.

    ‘’Le projet est au ministère de la Santé et au secrétariat général du gouvernement pour être adopté, on l’espère, dans les plus brefs délais, dans le but d’encadrer et de rendre légale l’utilisation du numérique dans le secteur de la santé’’, a précisé M. Diop.

    Il intervenait à un panel sur ‘’la gouvernance des données de santé’’, à l’initiative d’Enda Santé, une organisation non gouvernementale.

    Mouhamed Diop invite les pouvoirs publics à former les personnels chargés des soins de santé et à les sensibiliser sur la façon d’utiliser de manière responsable ces outils numériques au service de la santé.

    Il estime que ‘’les textes existants [dans ce domaine] ne sont pas suffisants’’.

    M. Diop suggère aussi d’aller au-delà de la sensibilisation et de la formation des agents de santé.

    ‘’Dans le cadre de la gouvernance des données, il n’y a pas de vide juridique. Si on parle de digitalisation, il y a le projet de loi en vue’’, a-t-il assuré, signalant qu’‘’il y a pas mal de textes qui existent au Sénégal pour encadrer l’utilisation des données sanitaires’’.

    ‘’Parmi ces données, il y a celles qui sont à caractère personnel et sensibles, bien qu’elles soient des données de santé’’, a relevé Mouhamed Diop.

    Il a rappelé l’existence de la loi 2008-12 du 25 janvier 2008, qui protège les données à caractère personnel.

    Cette loi prend en compte des données de santé personnelles, tout en garantissant la sécurité et la confidentialité d’informations sanitaires concernant les personnes physiques, selon lui.

    Le directeur des affaires juridiques, du contentieux et de la conformité à la CDP a signalé l’existence d’‘’autres textes juridiques qui encadrent l’utilisation de ces données sanitaires’’.

    ‘’Déjà, au ministère de la Santé, a-t-il rappelé, il y a tout une panoplie de textes, dont le code de la santé publique, le code de déontologie et la charte du malade.’’

    Mouhamed Diop assure que ‘’ces textes sont de nature à protéger le malade et ses données de santé’’.

    ‘’Le projet de loi sur la digitalisation aura pour objectif d’encadrer ces initiatives’’, a-t-il ajouté, affirmant que la loi qui en découlera va encadrer l’hébergement des données sanitaires.

    Pape Djibril Ndoye, le directeur adjoint d’Enda santé, signale que ‘’le processus de digitalisation de la santé sera accompagné d’une bonne gouvernance sanitaire des données, pour assurer leur sécurité et la confidentialité pour les patients’’.

    ‘’Dans ce cadre-là, il faut une implication de la communauté et de tous les acteurs de la santé, ce qui demande beaucoup de mobilisation et de sensibilisation’’, a-t-il souligné.

    NSS/ SKS/ASG/ESF