Auteur/autrice : Khadidiatou Sakho

  • SENEGAL-SANTE / La prévention doit être mise en avant dans la gestion des pandémies (médecin)

    SENEGAL-SANTE / La prévention doit être mise en avant dans la gestion des pandémies (médecin)

    Dakar, 7 nov (APS) – Le directeur de la prévention au ministère de la Santé  et de l’Action sociale Docteur Elhadji Mamadou Ndiaye, a invité mardi à un changement de paradigme, recommandant de privilégier une approche préventive pour répondre efficacement à toute éventuelle pandémie.

     »Ce sont tous les aspects préventifs qu’on doit mettre en avant devant le curatif ». selon Dr Ndiaye qui a présidé mardi l’ouverture du sommet annuel  »Africa health Care’’, organisé à Dakar par Zénith Global Health, sur le thème  »préparation et réponse à une pandémie ».

    Les systèmes de santé, sur le plan préventif, sont légèrement en retard avec un investissement axé plus sur le curatif c’est à dire tout ce qui est soins au détriment de la prévention », a-t-il rappelé.

    Il estime que ‘’l’apparition de nouvelles maladies implique d’accélérer le pas, pour qu’on puisse hisser la prévention à un niveau [permettant de] faire face à ces pandémies », a-t-il préconisé.

    Lors de la pandémie de Covid-19, une faiblesse a été notée dans la prévention, a t-il dit.

    Il indique que dans chacun des 79 districts sanitaires du Sénégal réparties dans les 14 régions, il y a un ou deux médecins de santé publique. 

    Certes, ‘’le Sénégal a commencé à mailler le système de santé public’’, mais le district ou la région à eux seuls ne suffisent pas.

    Il pense que ‘’même s’ils ne sont pas des médecins, les infirmiers par exemple doivent avoir des compétences en santé publique’’ pour, à côté des activités curatives, pouvoir mener aussi ‘’des actions préventives’’.

    NSS/ SKS/ASG/ADL

  • SENEGAL-SANTE / Des  »résultats palpables » dans la lutte contre l’onchocercose (ministre) 

    SENEGAL-SANTE / Des  »résultats palpables » dans la lutte contre l’onchocercose (ministre) 

    Saly, 4 nov (APS) – La ministre de la Santé et de l’Action sociale a salué l’implication des acteurs communautaires, parfois dans les endroits les plus reculés du pays, dans la lutte contre l’onchocercose avec des « résultats palpables ».

    « Je tiens à saluer le travail de base que les acteurs communautaires ont fait depuis 33 ans et aujourd’hui, nous avons des résultats palpables », a dit Marie Khemesse Ngom Ndiaye lors d’une conférence de presse, vendredi, au terme de la première réunion du Réseau mondial pour l’élimination de l’onchocercose (GONE) qui s’est tenue à Saly du 1er au 2 novembre.

    Le Sénégal est le deuxième pays d’Afrique après le Niger à soumettre un dossier à l’Organisation mondiale de la sante pour vérifier l’élimination de la transmission.

    Plusieurs campagnes de distribution de masse du médicament « ivermectine » y ont été organisées grâce à une forte volonté politique avec le soutien des partenaires techniques et financiers, selon la ministre.

    « Il y avait les professionnels de santé purement technique (…) mais il s’agissait de voir comment faire pour aller dans les zones les plus reculés, il fallait donc l’implication des acteurs communautaires », a-t-elle expliqué.

    Elle a ajouté  que ces acteurs communautaires « connaissent très bien les localités », soulignant qu’en termes de campagne, « il faut connaître la zone pour pouvoir la quadriller et revenir pour les rendez-vous manqués ».

    L’onchocercose (également connu sous le nom de cécité des rivières) est la 2e cause infectieuse de cécité après le trachome. Elle est classée parmi les maladies tropicales négligées (MTN).

    « Elle peut provoquer des démangeaisons intenses, des éruptions cutanées, une décoloration de la peau, une déficience visuelle et des maladies oculaires conduisant à une cécité permanente », a expliqué Yao Sodahlon, directeur du programme de don de Mectizan (ivermectine).

    Ibrahima Socé Fall, directeur du programme mondial OMS-MTN, a relevé l’importance de  »protéger les résultats déjà obtenus  ». Il a plaidé aussi pour l’implication de tous les autres secteurs mais surtout l’appropriation des mesures de prévention et de lutte par les communautés.

    ‘’La surveillance épidémiologique post-élimination doit être maintenue’’

    ‘’Cette grande campagne de masse a aussi permis de procéder au saupoudrage des rivières infectées par la mouche noire responsable de la maladie »,  a précisé la ministre, ajoutant que le service d’hygiène a fait un excellent travail dans les localités les plus reculées.

    « Ce n’était pas évident car il y avait de grands courants et les populations n’avaient pas d’autres choix que d’utiliser cette eau-là, c’était un cercle vicieux », a-t-elle poursuivi.

    En plus du secteur de la santé, d’autres acteurs sont venus en renfort avec l’hydraulique rurale à travers notamment la construction de forages pour permettre aux habitants des villages d’avoir accès à l’eau potable.

    « Nous n’avons plus de cas au Sénégal, mais nous devons être dans la surveillance épidémiologique, une surveillance post-élimination et en parler toutes les semaines car le financement de la santé ce n’est pas seulement les infrastructures ni les équipements, c’est aussi cet apport de la population qui est important », a soutenu Marie Khemesse Ngom Ndiaye.

    La responsable mondiale de l’OMS pour l’élimination de l’onchocercose a rappelé que « 244 millions de personnes souffrent de la cécité des rivières dans 31 pays dans le monde. L’Afrique abrite 99% des personnes exposées aux risques d’onchocercose. Les 1%restant vivent à la frontière entre le Brésil le Venezuela ».

    « On a réussi à éliminer la maladie dans 4 pays en Amérique latine (la Colombie, l’Equateur, la Guatemala et le Mexique) et le Sénégal est le premier pays ayant  fait un arrêt de traitement à l’échelle nationale », a expliqué Maria Rebollo.

    Chaque année, selon elle, 194 millions de personnes sont traitées mais les efforts doivent se poursuivre et l’engagement communautaire  maintenu pour être sûr que la couverture thérapeutique se stabilise dans tous les pays frontaliers du Sénégal et dans tous les autres pays à risque. Autrement, la maladie risque de revenir au Sénégal, a-t-elle alerté.

    « On ne pourra parler de réussite totale que si on arrive à éliminer la maladie dans tout le continent pour éviter sa résurgence et c’est la raison pour laquelle le GONE réseau  mondiale a été lancé pour renforcer le partenariat », a-t-elle dit.

    MF/SKS/ASB/OID

  • SENEGAL-SANTE / Le registre du cancer va permettre d’avoir des données réelles sur la maladie (officiel)

    SENEGAL-SANTE / Le registre du cancer va permettre d’avoir des données réelles sur la maladie (officiel)

    Dakar, 28 oct (APS) – L’instauration du registre du cancer dans les unités de prise en charge de cette pathologie va permettre d’avoir des données réelles et de mesurer les cancers au Sénégal, a indiqué le directeur de la lutte contre la maladie, Docteur Moustapha Diop.

    ‘’A la fin d’Octobre rose 2022, le ministre de la Santé avait relancé le registre du cancer. Le registre du cancer est une plateforme, un outil qui permet aux différents acteurs de la santé de prendre en charge le cancer, de pouvoir faire la collecte, la saisie et l’analyse des données de cancer’’, a-t-il précisé.

    Selon lui, ‘’avec la mise en place de ce registre, nous allons avoir des données réelles et de terrain, avoir la possibilité de mesurer les cancers, de les classer en termes de morbidité et de mortalité. L’autre aspect le plus important, nous allons avoir la possibilité de comparer les régions en termes de prévalence’’. Il a rappelé que le Sénégal se base, ‘’jusque- là sur des estimations de l’OMS pour donner des chiffres’’.

    ‘’Le registre permet de voir en terme de priorité pour les ressources. Nous avons même commencé à recruter des registraires pour la saisie des données des cancers. Nous avons un serveur logé au ministère de la Santé qui recueille toutes les données’’.

    Il estime qu’il est impossible de lutter contre une maladie’’ sans en connaître l’ampleur. ‘’C’est une étape importante dans la prise en charge des cancers et qui va nous permettre de répondre aux besoins des Sénégalais’’, a-t-il jugé.

    Il a signalé que le ministère de la Santé ‘’est en train de faire un maillage pour une bonne implémentation de ce registre afin d’avoir des données réelles sur le cancer et apporter des réponses efficaces à la maladie’’.

    Il précise que ‘’le registre a été installé dans 20 des 41 unités de prise en charge des cancers‘’.

    Toutefois, de nombreux défis se posent dans le cadre de cette prise en charge, a relevé le directeur de la lutte contre la maladie. Il s’agit de l’accès au diagnostic, de la disponibilité des médicaments et de la multisectorialité, a-t-il précisé.

    Selon lui, ‘’avant que le cancer ne soit confirmé, il y a tout un circuit de laboratoires, d’anatomo-pathologie, qui prend beaucoup de temps avant d’avoir le résultat (…)’’.

    ‘’Nous avons la chance d’avoir une bonne partie des médicaments qui sont disponibles. Avec l’appui de nos partenaires, le Sénégal est en train de travailler sur des molécules spécifiques, parce que le cancer a des spécificités en fonction de leur localisation. Un travail est en train d’être fait pour avoir toute la gamme de prise en charge’’.

    Lors de l’édition 2023 d’Octobre rose, dit-il, le ministère de la Santé a ‘’distribué quelque 500 bons de mammographie dans les régions’’.

    SKS/ASG

  • SENEGAL-SANTE / Quarante-et-une unités de prise en charge des lésions précancéreuses mises en place (médecin)

    SENEGAL-SANTE / Quarante-et-une unités de prise en charge des lésions précancéreuses mises en place (médecin)

    Dakar, 29 oct (APS) – Quarante-et-une unités de prise en charge des lésions précancéreuses ont été implantées dans les différents régions et départements du Sénégal, a indiqué le directeur de la lutte contre la maladie, Docteur Moustapha Diop, pour qui la prise en charge des cancers constitue une urgence dans le pays.

    ‘’Dans toutes les régions, il y a une unité de prise en charge des lésions précancéreuses, parce que ce sont des lésions dues aux papillomavirus qui, quand elles ne sont pas traitées à temps, peuvent évoluer vers des cancers du col’’, a-t-il expliqué dans un entretien avec l’APS.

    Il a déclaré que c’est compte tenu de cette situation qu’il a été décidé de mettre en place et d’’’équiper 41 unités de prise en charge des lésions précancéreuses’’. Il estime que la prise en charge des cancers constitue ‘’une urgence au Sénégal’’.

    En ce qui concerne les statistiques, dit-il, ‘’les dernières estimations faites par le Centre international de recherche sur le cancer font état de 11 000  cas recensés chaque année, dont 7000 décès’’.

    ‘’Quand nous faisons l’analyse désagrégée, nous constatons que les cancers gynécologiques arrivent en tête, notamment le cancer du sein et le cancer du col de l’utérus, qui occupent près de 18 % des cancers, soit près de 2000 cas de cancers que nous recensons chaque année’’.

    Le directeur de la lutte contre la maladie a rappelé que ‘’le Sénégal dispose d’un plan cancer’’ étalé sur la période 2024-2028. ‘’C’est le deuxième plan cancer du pays. Avec l’appui de l’Organisation mondiale de la santé, de l’Agence internationale de l’énergie atomique, nous avons défini les stratégies pour la riposte contre les cancers  pour les cinq prochaines années’’, a-t-il indiqué.

    Il a souligné que ‘’ce plan met l’accent particulièrement sur la prévention’’. Il définit ainsi ‘’ce que nous devons faire  pour prévenir la maladie chez nos concitoyens, en termes de changement de comportements par rapport à l’alimentation, à l’hygiène de vie de façon générale mais aussi en termes de dépistage précoce et de détection’’, a-t-il précisé.

    La prévention concerne aussi la vaccination avec le vaccin HPV contre le cancer du col de l’utérus introduit dans le Programme élargi de vaccination depuis 2018. ‘’Il permet de protéger nos filles de 9 ans à 14 ans contre le cancer du col. Même avant cela, il y a eu le vaccin contre l’hépatite, introduit depuis 1999 qui protège contre le cancer du foie’’, a-t-il dit.

    Il a rappelé que pour le cancer du sein, la stratégie de prévention met l’accent sur trois éléments. ‘’ (…) c’est la communication et l’autopalpation mais aussi la mammographie. C’est pourquoi, dans chaque région et même dans certains centres de santé, nous avons un appareil de mammographie qui permet de détecter précocement les lésions suspectes de cancers du sein. Et quand ces lésions sont dépistées précocement, le traitement est facile et abordable pour ces malades », a-t-il conclu.

    ASG

  • SENEGAL-SANTE / Le centre national d’oncologie de Diamniadio sera livré fin 2024

    SENEGAL-SANTE / Le centre national d’oncologie de Diamniadio sera livré fin 2024

    Dakar, 28 oct (APS) –  Le centre national d’oncologie, en construction à Diamniadio, sera livré en fin 2024, a annoncé le directeur de la lutte contre la maladie, Docteur Moustapha Diop.

    ‘’La prise en charge des cancers, c’est aussi des infrastructures de  dernière génération. Le centre national d’oncologie sera livré  d’ici fin 2024 au plus tard et  sera un centre d’excellence  et un hub dans la prise en charge et de façon intégrée’’, a-t-il précisé.

    Il a souligné que le futur centre sera en mesure de « prendre la chimiothérapie, la radiothérapie, la chirurgie et l’accompagnement psycho- social dans un même espace avec des équipements de dernière génération ». Il a été  financé par l’Etat du Sénégal à hauteur de  106 milliards de  francs CFA.

    ‘’Dans la région de Thiès, à l’hôpital de Mbour, nous sommes en train de construire un centre de référence de prise en charge des cancers de l’enfant, car le cancer de l’enfant c’est une réalité’’, a-t-il révélé.

    Il signale que « beaucoup de cas »  de cancers de l’enfant, à peu près 200, sont recensés chaque année.

    Il s’agit selon lui ‘’des cancers du rein ou des yeux, appelés rétinoblastome ». « Ce sont des cancers curables avec des résultats appréciables’’, a-t-il rassuré.

    Dans le dispositif du plan cancer, dit-il, ‘’le ministère de la Santé est en train d’apporter une réponse,  car jusque-là, Le Dantec était le centre de référence dans la prise en charge du cancer de l’enfant ». Il a rappelé qu’avec les travaux de reconstruction de cet hôpital, il a été délocalisé à Dalal Jamm, dans la banlieue dakaroise.

    ‘’Les travaux du centre de référence des cancers de l’enfant sont presque achevés. Ce qui reste, ce sont les ressources humaines qui bientôt vont être mises en place pour apporter le soutien nécessaire à ces enfants qui souffrent de cancer’’, a-t-il affirmé.

    La première pierre du centre national d’oncologie de Diamniadio, bâti sur une surface de trois hectares, a été posée par le président de la République, Macky Sall, le 30 octobre 2021.

    SKS/ASG

  • SENEGAL-MONDE-SANTE / Cancers gynécologiques : un expert met en avant la stratégie de la vaccination du Sénégal contre le papillomavirus

    SENEGAL-MONDE-SANTE / Cancers gynécologiques : un expert met en avant la stratégie de la vaccination du Sénégal contre le papillomavirus

    Dakar, 19 oct (APS) – Le Professeur de gynécologie, Cheikh Ahmed Tidiane Cissé, a exposé récemment à Paris les leçons du Programme national de prévention primaire du Sénégal, notamment en ce qui concerne la mise en œuvre du vaccin contre le Virus du papillome humain (VPH), couramment appelé Papillomavirus, a appris l’APS

    La vaccination des filles âgées de neuf ans était bien efficace pour prévenir le développement de lésions précancéreuses puis du cancer du col utérin, a affirmé le Professeur de gynécologie, au congrès mondial de gynécologie et d’obstétrique.

     »Parmi les moyens de prévention, l’efficacité de la vaccination contre le papillomavirus pour éviter la survenue du cancer du col de l’utérus est prouvée. Le Sénégal, à l’instar d’une minorité de pays africains, a mis en œuvre depuis Octobre 2018, une stratégie de vaccination gratuite des filles âgées de 9 ans en intégrant ce vaccin dans son programme élargi de vaccination », a souligné le professeur Cissé dans un document transmis à l’APS.

    Il faisant une communication orale sur ‘’les leçons du Programme national de prévention primaire du Sénégal, notamment en ce qui concerne la mise en œuvre du vaccin contre le Virus du papillome humain (VPH), couramment appelé Papillomavirus » lors du 24eme Congrès mondial de gynécologie et d’obstétrique qui s’est tenu à Paris du 09 au 13 octobre 2023.

    ‘ »Les résultats de cette approche ont été excellents entre 2018 et 2020 avec une couverture de 100 % de la cible », a soutenu Professeur Cissé, qui est aussi un enseignant à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar.

    Le 24eme Congrès mondial de gynécologie et d’obstétrique s’est tenu à Paris du 09 au 13 octobre 2023, avec près de 8 000 participants venus des quatre continents et 500 experts dont le gynécologue congolais Dr Denis Mukwege, Prix Nobel de la Paix 2018.

    Selon Cheikh Ahmed Tidiane Cissé,  »d’après les observations du Programme national de prévention primaire du Sénégal, ce taux de vaccination a chuté avec l’avènement de la pandémie de Covid-19 jusqu’à atteindre 10 % seulement ».

    Il a relevé que  »cette baisse a été également favorisée par une réticence croissante des parents probablement en rapport avec le développement des fausses informations relayées surtout par les réseaux sociaux et concernant divers griefs contre le vaccin, des griefs tels que son inefficacité, de probables effets secondaires graves ou encore l’infertilité secondaire qui pourrait en découler ultérieurement’’.

    M. Cissé a signalé que depuis la fin de la pandémie de Covid-19 et grâce à diverses campagnes de sensibilisation,  »la couverture vaccinale au Sénégal est remontée progressivement ; elle est estimée actuellement à 40 % de la cible ».

    Il a assuré que  »le vaccin, lorsqu’il est administré très tôt avant les premiers rapports sexuels, était bien efficace pour prévenir le développement de lésions précancéreuses puis du cancer du col utérin ; il n’y pas de relation formelle entre les problèmes de santé observées chez certaines personnes vaccinées et l’administration du vaccin. D’une manière générale, les effets secondaires relevés sont peu fréquents, mineurs et passagers ».

    Selon lui,  »il n’y pas de risque d’infertilité ultérieure chez les jeunes filles vaccinées ».

     »Les cancers gynécologiques sont les cancers les plus fréquents chez la femme dans le monde ; les incidences les plus élevées sont rapportées en Afrique. Ils sont responsables d’une lourde mortalité favorisée par un diagnostic le plus souvent tardif et des moyens de traitement très limités », a également noté le gynécologue.

    Aussi, pour améliorer ce pronostic a-t-il soutenu ‘’l’Afrique doit miser principalement sur la prévention à travers plusieurs stratégies, notamment : la lutte contre les facteurs de risque, la promotion des facteurs protecteurs, la vaccination et le dépistage’’.

    Cheikh Ahmed Tidiane Cissé est Professeur titulaire de classe exceptionnelle de gynécologie-obstétrique à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar au Sénégal, il est le chef du service de gynécologie-obstétrique de l’hôpital IHS, souligne-t-on dans le document.

    Il est membre d’honneur du Collège des gynécologues-obstétriciens français (CNGOF), membre d’honneur du Collège des gynécologues et obstétriciens américains (ACOG) et président de la Fédération francophone de gynécologie-obstétrique (FeFOG) qui regroupe 26 pays répartis en Afrique, en Europe et en Amérique.

    Pr Cissé est expert et consultant en santé reproductive auprès de nombreux organismes dont l’OMS, UNFPA, USAID, Banque mondiale, Coopération française.

    Le document signale que  »ses domaines d’expertise couvrent la technologie contraceptive, la santé sexuelle et reproductive, la prévention des cancers gynécologiques et mammaires, les soins obstétricaux et néonatals d’urgence, la prévention de la transmission du VIH aux fœtus pendant la grossesse, les maladies trophoblastiques gestationnelles, l’hypertension artérielle chez la femme enceinte, la formation des formateurs en sciences médicales, l’humanisation et l’amélioration de la qualité des services ».

    Le Congrès, organisé par la Fédération internationale de gynécologie et d’obstétrique (FIGO), a été l’occasion de discuter de thématiques liées à la santé des femmes, aux droits reproductifs, à l’équité en matière de santé ainsi que la justice sociale.

     »Le Congrès mondial de la FIGO est le principal et le plus grand événement mondial dans le domaine de la gynécologie et de l’obstétrique. C’est l’occasion d’apprendre, partager, créer des alliances et façonner l’avenir de la santé des femmes et de la santé génésique », a expliqué dans un communiqué Dr Nawal Nour, Présidente du comité d’organisation du congrès FIGO Paris 2023.

    La FIGO est une organisation professionnelle qui regroupe plus de 130 associations d’obstétrique et de gynécologie du monde entier.

    SKS/OID/ASB

  • SENEGAL-SANTE-SOCIETE / Une chercheure préconise des programmes communautaires pour réduire les grossesses non planifiées

    Dakar, 17 oct (APS) – La chercheure en santé et anthropologue au Centre africain de recherche en population et santé (AHRPC en anglais), Docteure Ramatou Ouédraogo, a souligné mardi à Dakar, la nécessité de mettre en place des programmes communautaires pour réduire les causes de grossesses non planifiées.

    « Il nous faut mettre en place des programmes communautaires conçus pour réduire les causes des grossesses non-planifiées, tout en inspirant l’empathie et faisant évoluer les attitudes à l’égard des grossesses prémaritales », a-t-elle notamment plaidé.

    La chercheure en santé présentait une étude dénommée « Ethnographie de l’infanticide au Sénégal : expériences et mécanismes de pénalisation » réalisée dans les prisons de Dakar. Cette rencontre a vu la participation des ministères de la Santé, de la Justice, de la Femme.

    Au niveau politique, elle a appelé à « une application effective des lois et l’harmonisation avec les textes internationaux comme le protocole de Maputo afin de rendre possible l’accès à l’avortement sécurisée en cas de violences sexuelles »

    Cette étude faite par le bureau de Dakar du Centre africain de recherche en population et santé (AHRPC en anglais) découle « d’une première étude sur l’avortement et ses  résultats », a précisé Dr Ouédraogo.

    Elle appelle à « des interventions au niveau communautaire et politique afin de modifier les attitudes vis-à-vis de l’éducation complète à la sexualité, des grossesses pré/extra-maritales et de la violence sexuelle, et d’améliorer les cadres juridiques et politiques concernant la gestion des violences sexuelles et l’accès à l’avortement sécurisé », a-t-elle expliqué.

    Revenant sur la définition de l’infanticide,  Dr Ouédraogo a affirmé qu’elle « figure parmi les cinq premiers motifs d’incarcération des femmes dans les prisons sénégalaises, soit 22,13% ». Toutefois, a-t-elle soutenu, « la problématique continue de recevoir peu d’attention en termes de recherche scientifique, de cadre politique et programmatique de prévention ».

    Cette étude a été  réalisée entre avril 2021 et janvier 2022 dans trois sites de recherche distincts à Dakar : prisons pour femmes, cadres institutionnels (palais de justice, commissariat de police, établissements de santé) et quartiers de Dakar.

    « L’ethnographie de l’infanticide au Sénégal : expériences et mécanismes de pénalisation » est un partenariat entre Centre africain de recherche en population et santé et Population council et Ibis reproductive health (institut de recherche en santé de la reproduction basé aux Etats Unis).

     « Les gynécologues, les sages-femmes et les médecins légistes font partie des informateurs clés de cette étude  qui a interrogé 14 femmes dans les prisons et  5 dans la communauté’’, a de son côté indiqué Silor Ndong, socio anthropologue au bureau de Dakar du Centre africain de recherche en santé et population.

    En plus des agents de santé, a ajouté Mme Ndong, des juges, des procureurs, des marraines de quartier (Bajenu Gox) ont informé sur l’infanticide dans les prisons de Dakar.

    « Les déterminants sociaux des grossesses non désirées montrent que les femmes qui ont été enquêtées ont eu un faible recours aux méthodes contraceptives, une peur du stigma à l’utilisation associée à la contraception et des rapports difficiles avec les soignants », selon elle.

    SKS/ASB/OID

     

  • SENEGAL-SANTE / « Le Sénégal va arriver à la couverture sanitaire universelle » (DG ANACMU)

    SENEGAL-SANTE / « Le Sénégal va arriver à la couverture sanitaire universelle » (DG ANACMU)

    Dakar, 13 oct (APS) – Le Sénégal a un système de santé solide lui permettant d’arriver, avec le temps, à la couverture sanitaire universelle, a indiqué le Directeur général de l’agence nationale de la couverture maladie universelle (ANACMU), Docteur Bocar Mamadou Daff.

     »Le système de santé du Sénégal est solide. Avec le temps, nous arriverons à la couverture sanitaire universelle. Le Sénégal est un des pays phares dans ce domaine, les preuves, c’est comment nous avons pu gérer Ebola et la pandémie de la Covid-19″, a souligné M. Daff, qui était l’invité de la rédaction de l’APS.

    Il a rappelé que « la couverture sanitaire universelle, c’est le principe de ne laisser personne au bord de la route ».

     »Il y a plusieurs aspects dont l’offre et la demande. Il faut que l’offre soit disponible et de qualité, la demande quant à elle doit être solvable », a expliqué Bocar Mamadou Daff.

    L’ANACMU est  »du côté de la demande », selon son DG, estimant qu’il faut aussi  »prendre en compte certaines dimensions par exemple l’accès à l’eau, les infrastructures, l’électricité et autant d’intrants qui entrent dans ce cadre-là pour faciliter l’accès aux soins et réduire le fardeau de la maladie ».

    « Nous disons souvent que la couverture sanitaire universelle est un trépied mais le trépied que je préfère c’est la gouvernance », a affirmé Dr Daff, ajoutant:  »Nous devons nous assurer que chaque franc dépensé est bien utilisé dans l’assurance maladie. La couverture sanitaire c’est autant le ministère de la santé que nous-mêmes et d’autres secteurs qui contribuent à l’objectif ».

    Selon lui,  »les filets sociaux, les bourses de sécurité familiale, les cartes d’égalité des chances mises en place par le chef de l’Etat permettent d’aller de l’avant ».

    SKS/OID/ASB

  • SENEGAL-SANTE / Assurance maladie : plus 4,5 millions de bénéficiaires recensés (DG ANACMU)

    SENEGAL-SANTE / Assurance maladie : plus 4,5 millions de bénéficiaires recensés (DG ANACMU)

    Dakar, 12 oct (APS) – Le directeur général de l’Agence nationale de la couverture maladie universelle (ANACMU), Docteur Bocar Mamadou Daff, a indiqué jeudi que 4, 5 millions de personnes bénéficient d’une assurance maladie à travers le Sénégal.

    ‘’Actuellement, dans l’assurance maladie, nous avons intégré plus de 4, 5 millions personnes, dont les 204 700 viennent des bénéficiaires des bourses de sécurité familiale et des cartes d’égalité des chances, prises en charge avec leurs familles. Les 2.400.000 sont des bénéficiaires classiques qui viennent adhérer aux mutuelles’’, a expliqué M. Daff, invité de la rédaction de l’APS.

    Le programme de couverture maladie universelle ‘’avait pour ambition de permettre au  secteur informel et au monde rural d’accéder aux soins’’, a-t-il rappelé, en faisant le bilan de ce programme lancé en 2013.

    Selon lui, ‘’une étude avait constaté que 55 % des ressources qui viennent de la santé étaient payées par les ménages’’. L’étude avait aussi montré que seuls ‘’20 %  de la population’’ bénéficiaient d’un programme d’assurance maladie.

    ‘’Nous sommes intervenus à travers deux approches. La première, c’est de voir ceux qui peuvent contribuer et les insérer dans les mutuelles de santé. Et à partir de ce moment, nous avons dit une commune, une mutuelle de santé’’, a-t-il souligné.

    Il a  signalé que le chiffre de 676 mutuelles a été atteint, rappelant que ‘’le schéma qui a été retenu c’était une cotisation de 7 000 FCFA, dont les 50 % pris en charge par l’Etat’’.

    L’autre approche, ‘’c’était l’assistance médicale, communément appelée la gratuité des soins qui couvrait soit des cibles, soit des programmes, comme les enfants de moins de cinq ans, la césarienne, la dialyse et les personnes âgées’’.

    En ce qui concerne la gratuité, M. Daff a déclaré que ‘’sur une période de sept à huit ans, quelque 14.700.00 enfants ont été suivis dans les structures de santé, avec 75 % à 80 % des soins qui peuvent être pris en charge au niveau des soins de base, c’est-à-dire dans les postes et centres de santé’’.

    ‘’Nous avons réalisé 850.000 séances de dialyse pour une population de 5 300 patients et 147.000 césariennes depuis la mise en œuvre de ce programme’’, a-t-il par ailleurs ajouté.

    L’Agence de la couverture maladie universelle a été lancée le 10 septembre 2013 par le chef de l’Etat, Macky Sall.

    SKS/ASG/MTN

  • SENEGAL-SANTE / Assistance médicale : plus de 85 milliards versés pour les régimes de gratuité

    SENEGAL-SANTE / Assistance médicale : plus de 85 milliards versés pour les régimes de gratuité

    Dakar, 12 oct (APS) –  L’Agence nationale de la couverture maladie universelle (ANACMU) a versé, depuis l’instauration de ce programme, 85 milliards 700 millions FCFA aux structures de santé  pour le paiement des régimes de gratuité, a annoncé le  directeur général de ladite agence, Docteur Bocar Mamadou Daff.

    ‘’Au total, quelque 85 milliards 700 millions de francs CFA ont été versés dans les structures de santé à travers les régimes de gratuité’’, a-t-il précisé.

    Les régimes de gratuité pris en charge par l’ANACMU ‘’concernent la prise en charge des enfants de moins de cinq ans, la césarienne, la dialyse, la prise en charge des personnes âgées de plus de soixante ans, entre autres’’.

    Il a aussi déclaré que ‘’l’agence a aussi appuyé, à hauteur de 25 milliards  FCFA, les mutuelles de santé  et  accompagné à hauteur de deux milliards FCFA  la formation, la supervision, l’appui- conseil aux mutuelles de santé’’.

    Toutes choses qui lui font dire que ‘’l’assurance maladie est un programme visible dédié à la population qui y a adhéré massivement’’.

    ‘’Si vous allez dans les mutuelles, les populations vont et viennent. C’est une réelle adhésion’’, a-t-il magnifié.

    SKS/ASG/MTN