Auteur/autrice : Khadidiatou Sakho

  • SENEGAL-AFRIQUE-SANTE / Maladies non transmissibles : appel au renforcement de la collaboration et à l’allocation de ressources appropriées

    SENEGAL-AFRIQUE-SANTE / Maladies non transmissibles : appel au renforcement de la collaboration et à l’allocation de ressources appropriées

    Diamniadio, 27 sept (APS) – Les participants à la conférence internationale sur les maladies non transmissibles (MNT) ont appelé à une collaboration entre les gouvernements, les organisations internationales, les professionnels de la santé, et plaidé pour  l’allocation de ressources appropriées en vue de renforcer la prévention et la lutte contre ces pathologies.

    Dans la Déclaration ayant sanctionné cette rencontre de deux jours, ils ont exhorté  »les gouvernements, les organisations internationales, les professionnels de la santé, la société civile, le secteur privé et les communautés à collaborer en vue de renforcer la prévention et la lutte contre les MNT ».

    Cela implique selon eux  »l’allocation de ressources appropriées, la mise en œuvre de politiques de santé efficaces, la formation et le renforcement des capacités des professionnels de la santé, ainsi que l’engagement des communautés dans la promotion de la santé ».

     »Nous prenons conscience que les maladies non transmissibles, telles que les maladies cardiovasculaires, l’hypertension artérielle, les maladies rénales, le cancer, le diabète, l’obésité, les accidents vasculaires cérébraux, les maladies respiratoires chroniques, les maladies de système et les maladies psychiatriques, constituent un problème majeur de santé publique en Afrique et à travers le monde », a souligné le professeur Mamadou Ba, en lisant la Déclaration de Dakar.

    La conférence internationale sur l’épidémie des maladies non transmissibles (MNT), ouverte lundi au Centre international de conférences Abdou Diouf  (CICAD) de Diamniadio à l’initiative de l’African Research Network (ARN), avec l’appui du gouvernement sénégalais, a pris fin mardi.

    La Déclaration déclinée en 13 points souligne  »la nécessité d’une approche intégrée et multisectorielle pour prévenir, identifier, traiter et gérer les MNT », ce qui inclut  »la promotion de modes de vie sains, la sensibilisation et l’éducation des populations tout au long du cycle de vie, l’accès aux services de santé de qualité, le renforcement des systèmes de santé ».

    Les participants ont insisté sur l’importance de la recherche.  »Nous reconnaissons l’importance de la recherche scientifique pour mieux comprendre les causes, les facteurs de risque et les meilleures pratiques en matière de prévention et de prise en charge des MNT en Afrique. Nous appelons à une intensification de la recherche sur les MNT’’, a dit Professeur Mamadou Ba.

    Les participants ont appelé  à une  »mobilisation accrue sur le plan politique et financière en faveur de la prévention et du contrôle des MNT en Afrique’’.

    Ils ont demandé aux gouvernements de  »prendre des mesures concrètes pour intégrer les programmes de lutte contre les MNT dans leurs politiques de santé nationales, en mettant un accent particulier sur les populations les plus vulnérables et marginalisées ».

    Les maladies non transmissibles, telles que les maladies cardiovasculaires, l’hypertension artérielle, les maladies rénales, le cancer, le diabète, l’obésité, les accidents vasculaires cérébraux, les maladies respiratoires chroniques, les maladies de système et les maladies psychiatriques, constituent un problème majeur de santé publique en Afrique et à travers le monde, a souligné le Professeur Mamadou Ba. Il appelle à  »une meilleure implication des associations de malades qui doivent être intégrés et accompagnés dans les programmes de lutte contre les MNT ».

    SKS/OID/AKS

  • SENEGAL-SANTE-AFRIQUE / Maladies non transmissibles : plaidoyer pour un repositionnement de la psychiatrie

    SENEGAL-SANTE-AFRIQUE / Maladies non transmissibles : plaidoyer pour un repositionnement de la psychiatrie

    Diamniadio, 26 sept (APS) – Le comité d’organisation de la conférence internationale sur les maladies non transmissibles (MNT) a proposé mardi ‘’le repositionnement de la psychiatrie avec intégration des maladies mentales au sein des MNT », a déclaré le professeur Mamadou Bâ en lisant la déclaration finale.

    ‘’Nous proposons le repositionnement de la psychiatrie avec intégration des maladies mentales au sein des MNT et l’accompagnement psychologique des patients souffrants de MNT de même que les soignants pour assurer un suivi au long cours de qualité’’ a souligné le Professeur Mamadou Ba qui lisait la Déclaration de Dakar sur les MNT.

    La Conférence internationale sur les maladies non transmissibles (MNT) s’est tenue à les 25 et 26 septembre 2023, à l’initiative du réseau  africain de recherche (ARN) avec l’appui du gouvernement sénégalais.

    ‘’Nous appelons à une prise en compte de l’environnement et des changements climatiques dans la lutte contre les maladies non transmissibles dans le cadre de l’approche one-health’’, a dit M. Bâ.

    La déclaration de Dakar appelle à  »une discrimination positive pour les organes de presse qui font de la sensibilisation sur les MNT’’.

    SKS/ADC

  • SENEGAL-SANTE-AFRIQUE / Le fardeau des maladies cardiovasculaires pourrait doubler d’ici 2030 (spécialiste)

    SENEGAL-SANTE-AFRIQUE / Le fardeau des maladies cardiovasculaires pourrait doubler d’ici 2030 (spécialiste)

    Diamniadio, 26 sept (APS) – Le fardeau des maladies cardiovasculaires va doubler d’ici 2030 si rien n’est fait, a alerté le Professeur de médecine interne et cardiologue, le Camerounais Samuel Kingue, rappelant que déjà en 2013, ces maladies avaient fait un million de décès en Afrique subsaharienne.

    ‘’Les maladies cardiovasculaires sont au 1er rang dans toutes les régions de l’Afrique. En 2013, nous étions à un million de décès en Afrique subsaharienne et elles représentent 11 % de la mortalité globale en Afrique », a déclaré le Professeur de médecine interne et cardiologie à l’université de Yaoundé, Samuel Kingue.

    Il prenait part à la session consacrée aux  maladies cardiovasculaires à la conférence internationale sur l’épidémie des Maladies Non Transmissibles (MNT) ouverte lundi au Centre International de Conférences Abdou Diouf  (CICAD) de Diamniadio à l’initiative de l’African Research Network (ARN).

    Dans sa communication sur  »la situation actuelle de l’hypertension  artérielle  et des maladies cardiovasculaires  en  Afrique », il a signalé que  »d’ici 2030, si rien n’est fait, le fardeau de ces maladies va doubler ».

    Revenant sur les maladies cardiovasculaires comme l’hypertension artérielle (HTA), il a souligné que ‘’nous avons une incidence de 30 % en Afrique et 46 % des adultes âgés de 25 ans et plus sont hypertendus ».  »En 2010, le HTA avait fait 500.000 décès’’, a t-il rappelé.

    Pour le cardiologue, il faut mettre en place des stratégies ‘’comme prévenir  surtout et agir dès l’enfance ».  »Nous devons également nous alimenter de manière propice et nous habituer à faire du sport’’, a t-il conseillé.

    Selon lui,  »quand l’hypertension est déjà là, il faut suivre le traitement et avoir les mesures de vigilance mais surtout inclure la prise en charge des maladies cardiovasculaires dans les soins de santé primaire ».

    Dans sa communication sur  »les problèmes à résoudre pour une prise en charge optimale des maladies cardiovasculaires’’ , le Professeur Rolland Nguetta  de la Côte d’Ivoire  a souligné que ‘’les soins coûteux sont un problème pour nos populations, d’où le recours à la médecine alternative’’.

    ‘’Il y a également les défis liés au déficit des ressources humaines, une mauvaise répartition  des spécialistes. Ce qui pose le problème d’une qualité des soins », a-t-il relevé.

    En Afrique, il y a moins d’un cardiologue pour 300.000 habitants, a affirmé Pr Nguetta.

    Ces défis sont, selon lui,  »liés au système de santé notamment à la gouvernance ».  »Il faut, selon lui, penser à la couverture sanitaire universelle et à l’intégration de la prise en charge de l’hypertension dans les soins de santé primaire ».

    Face à cette situation, a notamment estimé le Pr Nguetta,  »il faut mettre l’accent sur la prévention partout en Afrique ».

    Pour le président de la société sénégalaise de cardiologie (SOSECAR), le Professeur Abdoul Kane,  »il faut mettre le focus sur l’approche multisectorielle pour la prise en charge optimale des maladies non transmissibles ».

    La rencontre de Diamniadio regroupe, lundi et mardi, 86 conférenciers. Il est prévu 14 sessions thématiques et 3 panels sur les MNT.

    La pose de la première pierre d’un institut de recherche sur les maladies non transmissibles sera effectuée ce mardi en marge de la conférence qui sera sanctionné par une Déclaration dite de Dakar sur les MNT.

    SKS/OID

  • SENEGAL-AFRIQUE-SANTE / Le continent africain est dans une véritable transition épidémiologique (cardiologue)

    SENEGAL-AFRIQUE-SANTE / Le continent africain est dans une véritable transition épidémiologique (cardiologue)

    Diamniadio, 25 sept (APS) – L’Afrique connaît actuellement ‘’une véritable transition épidémiologique, avec une augmentation considérable de maladies, dont les pathologies cardiovasculaires, les cancers et le diabète’’, a signalé, lundi, à Diamniadio (ouest), le professeur Ibrahima Bara Diop, spécialiste de la cardiologie interventionnelle.

    ‘’Le secteur de la recherche est extrêmement important en médecine. Malheureusement, en Afrique, nous manquons de données épidémiologiques qui nous permettent d’apprécier des situations pour mieux les aborder. La recherche est indispensable si nous voulons avoir des programmes de santé cohérents et efficaces’’, a souligné M. Diop à l’occasion d’une conférence internationale sur l’épidémie de maladies non transmissibles (MNT).

    Membre fondateur de l’African Research Network, un réseau africain de recherche, organisateur de cette rencontre, il soutient que l’Afrique est confrontée à une hausse des cas de pathologies comme les maladies cardiovasculaires, les cancers et le diabète.

    ‘’Nous assistons à une véritable transition épidémiologique, avec une augmentation considérable des pathologies, comme les maladies cardiovasculaires, les cancers, le diabète, les maladies respiratoires chroniques et les maladies rénales, de sorte qu’il est important que nous sensibilisions la communauté nationale et tous les acteurs politiques et institutionnels, afin de trouver une solution comme ça a été le cas pour les autres épidémies’’, a dit Ibrahima Bara Diop.

    M. Diop, cardiologue et enseignant à la faculté de médecine de l’université Cheikh-Anta-Diop de Dakar, estime que ‘’cette conférence est l’occasion de mettre la première pierre sur un institut de recherche, pour bien comprendre l’importance de cette problématique’’. ‘’Nous constitutions un réseau et travaillons ensemble depuis vingt-cinq ans sur les maladies non transmissibles, pas uniquement au Sénégal, puisque c’est un réseau africain.’’

    Il précise que l’African Research Network, une structure de droit international, est un ‘’projet prioritaire’’ pour ses membres.

    Ce réseau devrait, selon lui, permettre d’‘’avoir des collaborations plus larges sur l’ensemble de l’Afrique’’ et ‘’pourrait’’ aussi ‘’attirer des financements internationaux, pour mettre en place des programmes de recherche axés sur les priorités du continent’’, a souligné le professeur Ibrahima Bara Diop.

    Il estime que les scientifiques, à eux seuls, ne pourront pas y arriver.

    L’objectif de la présente conférence dénommée ‘’The Dakar Call’’, a-t-il précisé, est de ‘’se rendre compte que nous avons un effort à faire pour bien connaître les tenants et les aboutissants de ces pathologies et des particularités de l’Afrique, et réfléchir ensemble à des stratégies à adopter’’.

    ‘’Nous faisons face à une augmentation de ce qu’on appelle les maladies non transmissibles, par opposition aux maladies transmises par voie bactérienne, virale ou parasitaire’’, a-t-il prévenu.

    SKS/ASG/ESF

  • SENEGAL-SANTE / Le nombre de personnes vivant avec un cancer a augmenté de 35 % dans le monde, entre 2005 et 2020 (cancérologue)

    SENEGAL-SANTE / Le nombre de personnes vivant avec un cancer a augmenté de 35 % dans le monde, entre 2005 et 2020 (cancérologue)

    Diamniadio, 25 sept (APS) – Le nombre de personnes vivant avec un cancer a augmenté de 35 % dans le monde, entre 2005 et 2020, ce qui fait de cette maladie la deuxième cause des décès recensés au niveau mondial, a déclaré, lundi, à Diamniadio (ouest), le chirurgien cancérologue sénégalais Ahmadou Dème.

    ‘’Entre 2005 et 2020, nous avons noté dans le monde une augmentation exponentielle de 35 % de l’incidence des cancers, qui constituent la deuxième cause de décès’’ à l’échelle mondiale, a souligné M. Dème lors d’une conférence internationale sur les maladies non transmissibles, une initiative de l’Africain Research Network, un réseau africain de recherche.

    Cette conférence de deux jours se tient à Diamniadio, à une trentaine de kilomètres à l’est de Dakar.

    En Afrique, a précisé le professeur Ahmadou Dème, ‘’chaque année, nous avons 1 million de cas de cancer’’. La progression de cette maladie ‘’s’explique par l’accroissement de la population, la vieillesse et le mode vie’’, a-t-il dit.

    ‘’Les cancers les plus fréquents sont ceux du sein, de la prostate et du poumon’’, a signalé le médecin, faisant état d’une ‘’mortalité élevée’’ causée par les cancers du poumon et du sein.

    Le cancer du sein est le plus répandu chez les femmes, selon le cancérologue. Il affirme que celui du col de l’utérus est le deuxième cancer dont elles souffrent le plus.

    ‘’Le cancer de la prostate est le plus [fréquent] chez l’homme’’, a relevé M. Dème.

    Intervenant à un panel de la conférence sur ‘’les problèmes à résoudre pour la prise en charge des cancers en Afrique’’, le professeur Maguèye Guèye estime que ‘’la première décision à prendre est de faire du cancer un problème de santé publique’’.

    SKS/ESF

     

  • SENEGAL-AFRIQUE-SANTE / Les maladies rénales vont devenir la 5ème cause de mortalité en 2040 (spécialiste)

    SENEGAL-AFRIQUE-SANTE / Les maladies rénales vont devenir la 5ème cause de mortalité en 2040 (spécialiste)

    Diamniadio, 25 sept (APS)- Les maladies rénales vont devenir la 5ème cause de mortalité en Afrique en 2040, a alerté, lundi, le  secrétaire général de la société africaine de néphrologie, Professeur Faycal Jarraya rappelant qu’elles étaient en 2016 la 16ème cause de mortalité.

    ‘’Du 16ème rang comme cause de mortalité en 2016, les maladies rénales vont devenir la 5ème cause de mortalité en Afrique en 2040’’, a souligné le secrétaire général de la société africaine de néphrologie et professeur à l’université Sfax de Tunisie.

    Le néphrologue intervenait à la session consacrée aux maladies rénales à l’ouverture de  la  conférence internationale sur l’épidémie des Maladies Non Transmissibles (MNT) organisé par Africain Research Network (ARN réseau africain de recherche) lundi et mardi au Centre International de Conférences Abdou Diouf de Diamniadio.

    Dans sa communication sur ‘’la situation actuelle des maladies rénales en Afrique’’ , le Professeur Faycal a souligné qu’en 2019, elles étaient  la 8ème cause de mortalité derrière les maladies cardiovasculaires, le diabète.

    ‘’Nous allons vers la grande catastrophe de la maladie rénale. Dans le monde, nous avons actuellement 850 millions de personnes touchées par les maladies rénales’’, a-t-il ajouté.

    Selon lui,  »la prise en charge des maladies rénales nécessite que les spécialistes du diabète, de l’hypertension et des maladies cardiovasculaires travaillent ensemble car une personne qui souffre de  ces maladies peut faire une maladie rénale ».

    Dans une autre communication sur ‘’les problèmes à résoudre dans la prise en charge des maladies rénales’’, le secrétaire général de la société africaine de néphrologie,  le Pr Faycal a souligné que ‘’nous avons en Afrique une double épidémie des maladies transmissibles et des maladies non transmissibles’’.

    Il y a, a-t-il noté,  »des barrières liées au budget, au déficit de ressources humaines  car nous avons dans le monde 10  néphrologues sur un million de personnes dans le monde’’.

    Dans ce sillage, le Professeur Ahmed Tall, enseignant chercheur à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, dans sa communication sur ‘’ les besoins pour une riposte multisectorielle de la maladie rénale’’, a affirmé qu »’une personne sur 10 » était  »touchée par la maladie rénale chronique en 2010’’.

    La prise en charge des maladies rénales selon le Professeur Tall ‘’fait face à des besoins clés comme la formation, l’amélioration du système de santé et de recherche’’.

    ‘’L’éducation sanitaire, la réduction des coûts de dialyse, la transplantation rénale, la prévention mais surtout la détection précoce sont des opportunités qui  peuvent aider à la prise en charge des maladies rénales’’, a-t-il indiqué.

    Prononçant le discours d’ouverture de cette rencontre,  le secrétaire général du ministère de la santé et de l’action sociale, a relevé que  »les MNT sont et demeurent un problème de santé publique à l’échelle mondiale, du fait notamment de la progression sans cesse croissante du nombre de personnes affectées ».

     »En ce moment, elles font partie des plus grands défis actuels de santé de notre siècle, elles touchent tous les pays du monde et concernent les personnes de tous âges », a ajouté Dr Habibou Ndiaye.

    SKS/OID

  • SENEGAL-SANTE / Démence : un taux de prévalence de 9, 1 % (gériatre)

    SENEGAL-SANTE / Démence : un taux de prévalence de 9, 1 % (gériatre)

    Dakar, 22 sept (APS) – Le taux de prévalence de la démence au Sénégal s’élève à 9,1%, avec une proportion de 45% pour la  maladie de l’Alzheimer, a indiqué le chef du service de gériatrie à l’hôpital de Fann, Professeur Mamadou Coumé, relevant aune augmentation exponentielle des troubles cognitives au niveau hospitalier.

    ‘’Nous avons eu à faire des études en Afrique. La moyenne de survenue des maladies liées aux troubles neurocognitifs est de 10 %. Au Sénégal, sur un échantillon d’une dizaine d’années, nous sommes à 9, 1 %. Parmi ces maladies neurocognitives, la maladie d’Alzheimer occupe 45 %’’, a-t-il révélé.

    Il intervenait lors d’une conférence axée sur le thème ‘’La maladie d’Alzheimer : du diagnostic à la prise en charge’’. ‘’Ni trop tôt, ni trop tard, réduisons les risques maintenant’’ est le thème de cette conférence organisée à l’occasion de la célébration de la journée consacrée à cette maladie.

    La maladie d’Alzheimer constitue ‘’la forme de détérioration cognitive la plus fréquente au monde’’.  ‘’Elle rentre dans le cadre des troubles cognitifs majeurs [caractérisés] par une perte progressive et irréversible des fonctions cognitives. Ce sont les lésions qui détruisent progressivement les neurones responsables de la mémorisation’’, a-t-il expliqué.

    ‘’Nous avons les maladies cardiovasculaires, les maladies rhumatismales, les maladies métaboliques, puis viennent les maladies neurocognitives en quatrième position’’, a-t-il déclaré.

    ‘’Nous avons une augmentation exponentielle des troubles cognitifs que nous hospitalisons, parce que c’est maintenant des malades qui viennent pour des troubles du comportement, des chutes répétitives, une dénutrition, et durant l’hospitalisation, l’évaluation met en route le diagnostic de l’Alzheimer‘’, a expliqué le gériatre.

    Le Pr Coume, qui est le président de l’Association nationale des maladies d’Alzeihmer et autres pathologies neuroévolutives, soutient que‘’ l’âge, les prédispositions génétiques et la faiblesse du réseau social’’ sont des facteurs qui favorisent la survenue de cette maladie.

    ‘’Il y a aussi des antécédents familiaux de troubles cognitifs, la cardiopathie, l’AVC, l’épilepsie, la chute/traumatisme crânien et l’histoire familiale de démence‘’, a-t-il relevé.

    Selon le neurologue et psychiatre Pape Mactar Bâ,  la maladie d’Alzheimer  est ‘’une pathologie neuro dégénérative’’. ‘’Quand on parle d’une pathologie neuro dégénérative, c’est une pathologie qui est caractérisée par une mort neuronale progressive. Et les neurones, ce sont ces cellules qui sont au niveau du cerveau et qui nous permettent de faire des tâches complexes comme par exemple se souvenir d’informations et stocker des informations et pouvoir les récupérer plus tard’’, a-t-il détaillé.

    Avoir du mal à se souvenir des informations ou des épisodes de sa vie  

    Selon lui, ‘’ la maladie se présente sous plusieurs formes cliniques différentes. Maintenant, celle qui est la plus classique est caractérisée par une perte progressive de la mémoire. Le sujet a du mal à se souvenir d’informations de vie, ce qu’on appelle des épisodes de vie. Par exemple, ce qu’il a mangé la veille.(…)’’.

    Il affirme que la personne affectée a ‘’du mal à s’orienter dans l’espace et à se rendre à des endroits où il avait l’habitude de se rendre ou cela deviendquelque chose de difficile. Le sujet également, dans les formes évoluées de la maladie, arrivera à reconnaître difficilement des personnes familières comme ses enfants’’, a ajouté le Pr Ba, neuropsychologue.

    ‘’Je me rappelle de ces personnes qui viennent me voir accompagnées de leurs fils ou de leurs filles qui me disent ma mère, mon père ne me reconnaît plus. Et quand vous demandez au patient qui vous accompagne, il a du mal à mettre un nom sur les personnes qui l’accompagnent’’, a déclaré le Professeur Bâ.

    ‘’Cela donne l’image d’un homme qui est particulièrement riche et qui va s’appauvrir inéluctablement. C’est un peu cette image qu’on peut avoir de la maladie d’Alzheimer’’, a encore souligné le neurologue.

    En ce qui concerne la prise en charge, le Pr Bâ a souligné que ‘’il y a le traitement médicamenteux avec une articulation entre les spécialistes que sont les neurologues, les gériatres, les psychiatres mais également avec des familles. Le rôle de la famille est important parce que c’est une pathologie qui constitue un véritable drame au niveau familial et sociétal’’.

    Sauvegarder la structuration du réseau social

    Dans ce sillage, la prise en charge des malades d’Alzheimer doit selon le professeur Dialé Ndiaye Ndongo ‘’sauvegarder la structuration du réseau social’’, car la famille a un rôle important à jouer dans la  prise en charge de cette maladie. ‘’Il ne faut ni les exclure ni les marginaliser’’, a-t-elle recommandé.

    Le Pr Mamadou Coumé préconise de ‘’stimuler et encourager les activités quotidiennes et de loisir, garder les liens avec les amis, fréquenter les magasins, les restaurants et les lieux de culte’’. Selon lui, ‘’priver le malade de toute activité et de tout contact aggrave le déclin des capacités fonctionnelles restantes’’.

    La maladie d’Alzheimer a été découverte en 1906 par le psychiatre allemand Alois Alzheimer.

    SKS/ASG

  • SENEGAL-SANTE-PLANIFICATION / 931.000 femmes utilisent une méthode moderne de contraception (officiel)

    SENEGAL-SANTE-PLANIFICATION / 931.000 femmes utilisent une méthode moderne de contraception (officiel)

    Dakar, 22 sept (APS) – Quelque 931000 femmes utilisent aujourd’hui une méthode moderne de contraception au Sénégal, a révélé, vendredi, la cheffe de la division de la planification familiale, Dr Marième Dia Ndiaye, soulignant que  »830 décès de mères ont été évités ».

     »’Au Sénégal, 931 000 femmes utilisent une méthode moderne de contraception en 2023. De même, 360.000 grossesses non désirées, 128.000 avortements à risque et 830 décès de mères ont été évités durant cette année », a-t-elle révélé lors d’un panel de haut niveau sur la santé maternelle. Cette rencontre est organisée par la plateforme 3CAP Santé, en prélude de la célébration de la journée mondiale de la contraception, le 26 septembre.

    Elle a salué  »un engagement politique réel » pour faire baisser le taux de prévalence contraceptive de « 26 % en 2021 à  46 % en 2026 chez les femmes en union’’.

     »Nous nous sommes engagées également à réduire les besoins non satisfaits chez les adolescentes mariées de 15-19 ans de 22, 9% en 2019 à 15 % en 2026 et chez les jeunes femmes mariées  de 20-24 ans de 19,6 % à 10 % en 2026 », a-t-elle ajouté.

    Ce panel a enregistré la participation de l’Association des femmes médecins, du réseau Sigil Jiguen,  du réseau des femmes sénégalaises pour la promotion de la planification familiale et de beaucoup d’autres organisations travaillant dans la santé de la mère et de l’enfant.

    La plateforme 3 CAP SANTÉ, initiatrice de cette rencontre,  »s’engage à continuer le plaidoyer contre la mortalité maternelle, néonatale et infanto- juvénile au Sénégal ». Elle réaffirme sa volonté d’amener l’Etat du Sénégal à signer un décret portant application de l’article 5 alinéa 3 et 8 alinéa 2, relatif à la contraception d’ici 2024.

    Selon Aissatou Mbaye Ndiaye, la trésorière du comité d’orientation de la plateforme,  »la volonté toute seule ne suffit pas, il faut une prise de conscience de tous et de toutes pour relever tous les défis ».  »Notre cadre multi acteurs réaffirme son engagement à accompagner le processus pour l’atteinte des objectifs nationaux », a t-elle dit.

    La journée de la contraception est  »un fort moment de plaidoyer, car toutes les recherches ont montré que la planification familiale est une stratégie efficace pour lutter contre la mortalité maternelle et infantile », a souligné la représentante de USAID Expand, partenaire financier de 3 CAP Santé, Dr Isseu Diop Touré.

    Pour la conseillère technique numéro 2 du ministre de la Santé, Dr Aissatou Diop, venue présider la rencontre,  »cette journée doit être consacrée au plaidoyer  car la planification familiale est une intervention efficiente pour réduire la mortalité maternelle et au-delà, une stratégie pour la capture du dividende démographique ».

     »Les recherches ont montré que la planification familiale permet de sauver 20 % des décès des mères et 25 % des décès des enfants. C’est pourquoi le plan d’action national vise à porter le taux de prévalence contraceptive à 46 % d’ici 2026 », a t-elle déclaré.

    Elle a relevé que  »l’achat des produits contraceptifs est aussi passé de 100 millions à 500 millions de francs CFA en 2021 ».

    SKS/OID/ASG

  • SENEGAL-SANTE-GENRE / Les ‘’Bajenu gox’’ de Dakar et Thiès sensibilisées sur les missions et rôles de l’ARP

    SENEGAL-SANTE-GENRE / Les ‘’Bajenu gox’’ de Dakar et Thiès sensibilisées sur les missions et rôles de l’ARP

    Dakar, 20 sept (APS) –  L’Agence sénégalaise de régulation pharmaceutique (ARP) a initié mercredi une rencontre de partage avec les  »Bajenu gox » (marraines de quartier) des régions de Dakar et de Thiès pour les sensibiliser sur ses rôles et missions.

    « L’agence sénégalaise de régulation pharmaceutique (ARP)  est une nouveauté. Ce serait bien de nous appesantir sur les Bajenu gox pour faire connaître notre organisation », a dit sa directrice générale,  docteur Oumou Kalsoum Ndiaye Ndao, lors  de cette rencontre de partage.

    « Nous avons une haute compréhension du rôle des Bajenu gox. Nous les avons  vu faire dans la sensibilisation et la communication de la communauté pour tous les programmes de santé » a-t-elle ajouté, relevant que « ces marraines de quartiers peuvent faire connaître à la communauté l’enjeu du médicament dans le dispositif sanitaire surtout avec la nouvelle loi sur la pharmacie et les produits de santé « .

    Elle a indiqué que l’ARP a neuf fonctions réglementaires parmi lesquelles  »les vigilances en focus sur la pharmacovigilance » qui, selon elle, est bon à partager avec les marraines de quartiers pour qu’elles véhiculent les messages sur comment s’orienter vers une structure de santé pour la consultation ou s’enquérir de l’ordonnance.

    Il s’agit, a-t-elle ajouté,  de les  » amener après cette orientation et un renforcement de capacités, à notifier aux patients les effets indésirables qui ne sont mentionnés dans la notice ».

    Mme Ndao a avancé que cette activité va être reproduite dans toutes les régions du pays car  » le médicament est un élément important sur lequel les Bajenu gox peuvent intervenir en cas d’effets indésirables chez les populations ».

    La présidente nationale des Bajenu gox, Ndèye Fatou Diallo, a souligné qu’elles « ont mené beaucoup de combats pour la santé maternelle, la vaccination, les violences basées sur le genre, ou encore pour l’état civil entre autres ».

    « Nous allons et nous pouvons beaucoup apporter sur la question du médicament et surtout dans la lutte contre les médicaments falsifiés », a assuré Mme Diallo.

    L’agence sénégalaise de régulation pharmaceutique (ARP) a pour mission de mettre en œuvre les fonctions réglementaires de la politique pharmaceutique nationale,  de contrôler le secteur pharmaceutique et de veiller au respect des lois et règlements dans les domaines relevant de sa compétence.

    L’ARP a été créée par décret 2022 -824 du 7 avril 2022 à la suite de la fusion de la Direction de la pharmacie et du médicament et du Laboratoire national de contrôle des médicaments.

    SKS/AB/SBS/OID

  • SENEGAL-SANTE / Fatick : des équipements pour la prise en charge des urgences sanitaires

    SENEGAL-SANTE / Fatick : des équipements pour la prise en charge des urgences sanitaires

    Dakar, 19 sept (APS) – La région de Fatick (centre-ouest) a réceptionné des équipements d’une valeur de 291 millions de francs CFA destinés à la prise en charge des urgences, indique un communiqué reçu à l’APS.

    ‘’Ce matériel d’une valeur de 291 millions de FCFA entre dans le cadre du plan d’amélioration des urgences  2022- 2026, validé par le ministère de la Santé avec comme objectif d’acquérir des équipements de pointe’’, explique le texte.

    Les équipements ont été remis aux autorités sanitaires de la région par la directrice générale des établissements de santé, Dr Fatou Mbaye Sylla.

    Dr Sylla précise que ‘’ce matériel vise à renforcer la prise en charge des urgences’’. Il est ‘’composé d’équipements de dernière génération pour les services d’accueil et d’urgence’’, dont des lits, des respirateurs, des pousse seringues.

    ‘’Les services de réanimation qui contribuent grandement à la prise en charge des urgences vitales ont été aussi équipés (…), ainsi que les services de néonatologie avec des couveuses, tables chauffantes et tables de réanimation de nouveaux nés’’.

    Au-delà de ces équipements, quatre ambulances ont été distribuées pour renforcer les districts sanitaires de la région de Fatick.

    Le plan d’amélioration des urgences 2022/2026, qui concerne les 14 régions du pays, est financé par l’Etat sénégalais à hauteur de cinq milliards de francs CFA.

    SKS/ASG/MTN