Auteur/autrice : Khadidiatou Sakho

  • SENEGAL-SANTE / Tivaouane : trois mille agents de santé seront déployés pendant le Gamou

    SENEGAL-SANTE / Tivaouane : trois mille agents de santé seront déployés pendant le Gamou

    Dakar, 17 sept (APS) – Trois mille agents de santé toutes spécialités confondues vont être déployés à l’occasion du Gamou de Tivaouane, prévu le 27 septembre prochain, a appris l’APS de source officielle.

    Le déploiement de ces 3000 agents de santé vise à assurer ‘’une meilleure prise en charge des pèlerins attendus dans la ville sainte’’, explique un communiqué, citant la ministre de la Santé et de l’Action sociale, Marie khemesse Ngom Ndiaye, qui s’est rendue samedi dans la cité religieuse.

    Pour atteindre cet objectif, 64 postes médicaux avancés, sept postes fixes, les services d’urgence des hôpitaux, un camp hôpital de l’armée nationale, le Samu national et la Brigade nationale des sapeurs-pompiers seront mis à contribution.

    La ministre de la Santé s’est rendue samedi à Tivaouane pour faire le point sur le dispositif sanitaire mis en place pour la célébration du Maouloud 2023.

    Le communiqué indique qu’elle a profité de cette visite pour rappeler ‘’l’existence de maladies à potentiel épidémique, surtout en cette période d’hivernage’’. Une telle situation démontre d’après elle ‘’la nécessité de mettre un accent particulier sur la prévention et la promotion de la santé avec l’appui des acteurs communautaires, et la surveillance épidémiologique’’.

    Elle informe qu’’’un important dispositif a été déployé par le service national de l’hygiène (SNH) pour la nébulisation, les aspersions intra-domiciliaires (15 jours avant l’événement), le contrôle des camions de vidange, la surveillance de grandes cuisines, le contrôle de la qualité des denrées alimentaires et de l’eau de boisson, entre autres’’. 

    SKS/ASG

  • SENEGAL-SANTE / Un officiel prône une « production continue de prestations de santé à moindre coût »

    SENEGAL-SANTE / Un officiel prône une « production continue de prestations de santé à moindre coût »

    Dakar, 6 sept (APS) – Dr Mamadou Sarr, conseiller technique numéro un du ministre de la Santé et de l’Action sociale, a exhorté mercredi à  œuvrer à « garantir la production continue de prestations de santé à moindre coût » dans l’optique d’éliminer progressivement les barrières financières ».

    C’est l’une des conclusions de l’évaluation de la Stratégie nationale de financement de la santé (SNFS) pour la couverture sanitaire universelle, a-t-il expliqué.

    Dr Mamadou Sarr présidait l’atelier de partage des résultats de l’évaluation de la Stratégie nationale de financement de la santé (SNFS) pour tendre vers la couverture sanitaire universelle.

    « Nous devons continuer à travailler pour garantir la production continue de prestations de santé à moindre coût afin d’éliminer progressivement les barrières financières qui empêchent certains de nos concitoyens d’accéder aux prestations de santé », a-t-il lancé,

    Relevant que « les inégalités persistent encore dans certaines régions », il a exhorté à « redoubler d’efforts pour garantir l’équité en matière de santé ».

    « Cette évaluation est une étape cruciale pour apprécier nos progrès, consolider et identifier les contraintes et les possibilités de mieux faire dans notre quête continue d’amélioration de la santé des populations », a-t-il estimé.

    En évoquant les résultats de l’évaluation, il a indiqué que « nous avons assisté à une augmentation significative de la couverture en infrastructures, et à l’amélioration des prestations des services de santé, contribuant ainsi à une réduction des disparités régionales ».

    Selon lui, « cela montre que les orientations définies dans la stratégie combinent une approche multidimensionnelle sur les investissements dans les structures de santé, la formation du personnel et les mécanismes de protection sociale et de mobilisation des ressources pour la santé ».

    Le conseiller technique estime que « les avancées technologiques, les évolutions démographiques et les menaces sanitaires mondiales nécessitent une adaptation constante de notre approche ».

    ’Nous devons être prêts à explorer de nouveaux mécanismes d’optimisation de nos ressources, intégrer les innovations et garantir un système de santé résilient, qui rassure autant les praticiens que les usagers », a-t-il encouragé.

    Le représentant-résident de l’Organisation mondiale de la santé par intérim (OMS), Vincent Sodjinou, a rappelé que « pendant près de huit mois, les experts ont, à travers plusieurs missions, collecté et analysé les données sur la précédente stratégie nationale de financement ».

    « L’évaluation vient à point nommé pour le Sénégal, pays qui travaille au relèvement de son système de santé et à la construction d’un système de santé robuste afin d’atteindre la couverture sanitaire universelle, faire face à toutes les épidémies futures après la pandémie de COVID-19 et agir efficacement sur les déterminants sociaux de la santé », a-t-il souligné.

    Il relève néanmoins que « l’impact de la COVID-19 sur les fonctions des systèmes de santé persiste et transparaît dans les cibles des ODD (Objectifs du développement durable) et dans les piliers de la couverture sanitaire universelle ».

    Cette situation, a-t-il ajouté, nécessite  de « tirer des leçons requises afin d’accroître les investissements nationaux dans les fondations du système de santé et dans la gestion des risques sanitaires ».

    « L’engagement du pays à développer une nouvelle stratégie nationale de financement de la santé traduit la volonté politique affichée du gouvernement pour l’atteinte de la couverture sanitaire universelle dans le pays en droite ligne avec le 13ème programme général de travail de l’OMS et l’atteinte des ODD », a fait valoir Dr Mamadou Sarr.

    Evaluée après cinq ans de mise en œuvre, la Stratégie nationale de financement de la santé pour tendre vers la couverture sanitaire universelle, a été élaborée en 2017 pour définir la voie à suivre pour assurer aux populations une protection sociale en santé.

    SKS/ASG/MTN

  • SENEGAL-AFRIQUE-SANTE / Comité régional de l’OMS : Dakar expose ses stratégies « innovantes »

    SENEGAL-AFRIQUE-SANTE / Comité régional de l’OMS : Dakar expose ses stratégies « innovantes »

    Dakar, 29 août (APS) – La ministre de la Santé et de l’Action sociale, Marie Khémesse Ngom Ndiaye, a présenté, lundi, à Gaborone (Botswana) les stratégies innovantes du Sénégal à l’occasion de la 73ème réunion du comité régional de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour l’Afrique, indique un communiqué reçu à l’APS.

    Elle a signé que pour tendre vers la Couverture sanitaire universelle (CSU), « le Sénégal a mis en place plusieurs stratégies innovantes pour réduire les inégalités d’accès aux soins sanitaires », indique la même source.

    La ministre a également cité « la production des cartes d’égalité des chances pour les personnes vivant avec un handicap qui est en phase d’accélération de même que leur enrôlement dans les mutuelles de santé et les bourses de sécurité familiale ».

    En outre, dans le cadre de la politique d’assistance médicale, les couches vulnérables ont bénéficié des initiatives de gratuité des soins, notamment les enfants de moins de cinq ans, les personnes âgées de 60 ans et plus, les femmes enceintes ayant bénéficié de césarienne et les patients dialysés, détaille encore le communiqué.

    Marie Khémesse Ngom Ndiaye, ministre de la Santé et de l’Action sociale, conduit la délégation du Sénégal qui prend part à la 73ème session du Comité régional de l’Organisation mondiale de la santé pour l’Afrique à Gaborone, au Botswana.

    Elle a rappelé que concernant la production de médicaments et produits de santé, « des progrès importants sont en cours dans le cadre de la relance de l’industrie pharmaceutique locale avec l’accompagnement de l’Etat aux industriels, l’ouverture prochaine du centre de production de vaccins en partenariat avec l’Institut Pasteur dans le cadre du projet MADIBA, la valorisation des plantes médicinales, le renforcement de la chaîne d’approvisionnement à travers la SEN-PNA ».

    Dans le domaine de la préparation et de la riposte aux urgences sanitaires, la ministre a relevé que le Sénégal dispose d’un Centre des opérations d’urgence sanitaire (COUS) permettant une riposte rapide et simultanée face à plusieurs évènements conformément aux orientations du Comité national multisectoriel de gestion des épidémies et du règlement sanitaire international.

    Cette rencontre coïncide avec la célébration du 75ème anniversaire de l’OMS. Elle sera l’occasion de faire le point sur toutes les interventions mises en œuvre dans la région Afrique pour promouvoir la Couverture sanitaire universelle (CSU).

    Pour sa part, la Directrice régionale  de l’OMS a présenté son rapport annuel en mettant l’accent sur la production locale de médicaments et produits de santé, la prévention, la préparation et la riposte contre les urgences  et les progrès vers la couverture sanitaire universelle.

    SKS/ASB/OID/MTN

  • SENEGAL-SANTE / La coalition ‘’Transform Health Sénégal’’lancée pour promouvoir la digitalisation de la santé

    SENEGAL-SANTE / La coalition ‘’Transform Health Sénégal’’lancée pour promouvoir la digitalisation de la santé

    Dakar, 25 août (APS) – Vingt organisations de jeunes, de femmes et de la société civile ont lancé vendredi, sous la conduite d’Enda Santé, la coalition Transform Health Sénégal, laquelle s’engage à réaliser la couverture sanitaire universelle en développant l’utilisation de la technologie numérique et l’accès aux données sanitaires.

    ‘’La société civile doit apporter sa contribution à côté de l’Etat et des autres secteurs, pour que la gouvernance sanitaire et la digitalisation de la santé soient une réalité’’, a souligné Abdoul Aziz Mandiang, chargé de programmes à Enda Santé, lors de la cérémonie de lancement, à Dakar.

    Il a relevé qu’’’il y a de grands défis liés à la digitalisation de la santé’’, estimant que celle-ci ‘’nécessite une meilleure organisation juridique du point de vue de la gestion des données sanitaires et des droits humains’’.

    C’est la raison pour laquelle Enda Santé a été ‘’choisi par Transform Health pour porter le lead de cette coalition, en partenariat’’ avec d’autres organisations, a-t-il expliqué.

    ‘’Actuellement, il y a beaucoup d’initiatives dispersées. Nous devons désormais unir nos efforts et travailler aux côtés de l’Etat. Transform Health Sénégal ne doit pas être un mouvement de trop, mais un mouvement fort qui implique surtout les communautés pour lesquelles les soins de santé sont procurées’’, a notamment souligné M. Mandiang.

    Un document des initiateurs précise que la transformation numérique est un moyen de renforcer les soins de santé primaires et d’accélérer le processus de la couverture sanitaire universelle

    ‘’Nous attendons beaucoup de cette plateforme pour promouvoir la santé, sensibiliser sur les maladies réémergentes et jouer un rôle important dans la prévention des maladies non transmissibles, comme l’hypertension’’, a pour sa part affirmé Doudou Sonko, venu représenter le ministère de la Santé à la cérémonie.

    ‘’Il y a aussi la question de la pérennisation, car la promotion de la santé communautaire peut contribuer grandement à la santé de tout le monde’’, a-t-il relevé.

    Ngoundji Dieng, représentante de la directrice exécutive de ENDA Santé, explique que cette organisation a été ‘’identifiée par Transform Health pour mettre en place et coordonner la coalition Transform Health Sénégal, pour accompagner les orientations stratégiques et politiques de l’État du Sénégal pour une bonne gouvernance des données sanitaires’’.

    ‘’Il s’agit de mutualiser les efforts et digitaliser les initiatives de santé. La coalition Transform Health Sénégal regroupe quelque 20 organisations de femmes, de jeunes et de la société civile’’, a-t-elle précisé.

    Cette coalition est soutenue par Transform Health, un mouvement mondial qui rassemble des organisations et institutions de différents secteurs. Ces dernières s’engagent à réaliser la couverture sanitaire universelle au cours des dix prochaines années en développant l’utilisation de la technologie numérique.

    Plusieurs organisations de jeunes et de femmes et associations professionnelles de la santé numérique ont pris part à cette journée de lancement.

    SKS/ASG/ASB

  • SENEGAL–SANTE-PORTRAIT / Hépatite : Ibrahima Guèye, le long combat d’un greffé du foie

    SENEGAL–SANTE-PORTRAIT / Hépatite : Ibrahima Guèye, le long combat d’un greffé du foie

    +++ Par Sokhna Khadydiatou Sakho +++

    Dakar, 24 août (APS) – Ibrahima Guèye vit avec le cœur débordant de gratitude depuis que sa fille, Ngoné, avec laquelle il entretient une relation fusionnelle comme tout bon père, a accepté de lui donner une partie de son foie lors d’une opération de greffe en 2021. Cette générosité agissante, pour ne pas dire ce sacrifice de soi, lui a permis de guérir complètement de l’hépatite B, une maladie dont il a été diagnostiqué positif en 1978. Depuis lors, il a fait de la lutte contre l’hépatite son cheval de bataille, surtout dans le cadre des activités de son association, ‘’Safara Hépatite’’, fondée en 2011.

    Ibrahima Guèye ne peut s’empêcher de verser des larmes, à chaque fois que l’occasion lui est donnée d’évoquer l’histoire de sa maladie, qu’il a contractée en 1978, et la greffe du foie qui s’en est suivie en décembre 2021, à l’hôpital universitaire de Mansoura, en Egypte. Et son émotion est d’autant plus grande que son donneur n’est personne d’autre que sa propre fille aînée, Ngoné. Une preuve de générosité extrême qui a permis au seul greffé du foie connu au Sénégal de guérir complétement de l’hépatite.

    ‘’J’avais ma fille aînée Ngoné Gueye comme donneur et mon frère comme accompagnant en Egypte. Nous étions partis pour trois mois. Finalement, nous y sommes restés une année entière’’, raconte Ibrahima Guèye. Il indique qu’à leur arrivée en Egypte, lui ainsi que sa fille ont été contraints de refaire les tests. Entre temps, poursuit-il, Ngoné souffrait d’une inflammation et d’une anémie sévère.

    ‘’Il fallait trouver un autre donneur ou traiter la maladie du donneur initial’’, raconte le père de famille, qui, un moment, avait cru que la chance de guérir allait lui filer entre les doigts.

    Versant de chaudes larmes, il s’empare d’un mouchoir en tissu avant de poursuivre son récit. ‘’La veille de l’opération, je ne cessais de penser à cette mère de famille, ma fille, qui avait laissé son mari et deux enfants pour me donner une partie de son foie.’’

    Heureusement, Ngoné, qui tenait beaucoup à aider son père, sera traitée en trois mois au bout desquels ses soignants la déclarent apte à subir l’opération. Aujourd’hui encore, il se souvient de l’attente poignante, à deux jours de l’intervention chirurgicale. ‘’C’était le stress. Nous étions dans une même chambre et à chaque fois que je la regardais, j’étais pensif, mais c’est elle qui me réconfortait’’, déclare-t-il.

    Selon lui, le plus dur a été le réveil après l’intervention chirurgicale. ‘’Après l’opération, le réveil a été difficile. La nuit vers 20 heures, la première chose que je voulais, c’était de me relever et savoir ce qu’était devenue ma fille. C’était pesant et nous sommes restés quatre jours sans nous voir’’, s’est souvenu Ibrahima Guèye.

    Touché par le don de soi de sa fille, le père de famille est si ému qu’il ne sait pas comment décrire le sentiment qu’il ressent depuis lors. ‘’Je ne cesserai de prier pour ma fille, Ngoné Guèye. Son foie est en moi, je ne sais pas comment exprimer ce que je ressens’’, dit Ibrahima Guèye, qui, 40 ans durant, s’est battu contre l’hépatite.

    ‘’Je suis complétement guéri, il n’y a plus aucune trace de l’antigène de l’hépatite, ni B ni D’’, assure-t-il. Il indique même avoir repris certaines activités sportives, notamment la marche et la natation.

    Même s’il est devenu indemne de cette maladie, il reste que celle-ci et l’opération qu’elle a nécessitée ont complètement bouleversé sa vie. Il doit en effet désormais suivre un régime alimentaire particulier, à raison d’un seul repas par jour et qu’il doit prendre à 16 heures. ‘’Je commence ma journée par la prise de médicaments à 6 h du matin, à 10 h je prends un petit déjeuner léger et je ne prends un repas qu’à 16 heures. Le seul qui m’est permis jusqu’au lendemain’’, précise-t-il.

    1978, année où tout a basculé

    Bien que guéri, Ibrahima Guèye n’en a pas encore pour autant fini avec l’hépatite. Et pour cause, il doit suivre un traitement immunodépresseur au coût astronomique. Celui-ci est censé permettre à la greffe de résister à toute attaque.

    ‘’La boite de 100 comprimés, je l’achète en Egypte à 80.000 FCFA, contre 130.000 FCFA au Sénégal pour la boite de 50 comprimés’’, confie l’ancien pensionnaire de l’hôpital universitaire de Mansoura, situé à quelque 100 km du Caire, la capitale égyptienne

    Aujourd’hui encore, Ibrahima Guèye se rappelle, comme si c’était hier, cette soirée de l’année 1978 où il vit sa vie basculer, après un match de football. Il venait d’apprendre qu’il était porteur du virus de l’hépatite. ‘’Je me suis réveillé à l’hôpital Le Dantec un soir de l’année 1978, alors que je jouais un match de finale pour les navétanes [championnats populaires d’hivernage]’’, raconte-t-il. Il garde encore en mémoire cette phrase d’un médecin qui l’a comme presque assommé : ‘’Vous ne pouvez plus donner du sang parce que vous avez le virus de l’hépatite B.’’

    Le temps était comme suspendu quand il apprit la mauvaise nouvelle.  Et celle-ci était d’autant plus terrifiante qu’à l’époque, ‘’la maladie n’était pas bien connue, avec une prise en charge pas du tout évidente’’.

    Habillé d’un pantalon bleu assorti d’une chemise de la même couleur, le père de famille affirme que c’est en 1984 pendant son engagement dans l’armée, que sa maladie lui a été confirmée. Il s’apprêtait alors à faire un don de sang lorsque la mauvaise nouvelle lui fut annoncée.

    Ibrahima Guèye qui vit au quartier Touba Ouakam, signale qu’il était de nouveau tombé malade en 2010 pendant six mois. Sa situation s’aggrava quand les spécialistes lui notifièrent qu’il souffrait d’une surinfection et qu’il était passé de l’hépatite B à l’hépatite D (Delta).

    ‘’Avec l’hépatite B, il y avait moins de problèmes, mais avec l’hépatite D, il fallait désormais une prise en charge adéquate dès l’instant que la maladie commençait à atteindre le foie’’, déclare-t-il.

     

    En 2017, il avait subi une première opération du foie en Egypte, grâce notamment à une assistance généreuse et bienvenue de l’African Liver Patients Association, une structure d’aide de patients du foie basée en Egypte dont il est membre.

    ‘’C’est grâce à cette association dont je suis membre que je n’ai rien payé pour cette première intervention qui devait permettre au foie de résister pendant cinq ans’’, se félicite-t-il.

    Il ajoute que c’est le chef du service des maladies infectieuses de l’hôpital universitaire de Fann (Dakar), Professeur Moussa Seydi, qui l’avait invité à emprunter la voie de la greffe.

    ‘’Il m’a dit textuellement : +J’ai vu tous les efforts que vous faites pour les patients membres de ton association, mais pense à toi-même. Pourquoi pas la greffe ?+’’, s’est-il souvenu.

    Convaincu de l’efficacité de la greffe, l’universitaire et infectiologue lui avait dit de ne pas trop penser au coût, mais plutôt au résultat. ‘’C’est la seule chose qui pourra vous permettre d’avoir une nouvelle vie’’, se rappelle-t-il d’une voix empreinte de gratitude.

    Coût exorbitant

    Mais quelle ne fut sa surprise lorsqu’il se mit à se renseigner sur les coûts de la greffe de foie selon les pays. ‘’En France, c’était autour de 195 millions FCFA, en Suisse, 180 millions de francs CFA, au Japon, 80 millions FCFA », rappelle-t-il.

    Finalement, il opta pour l’Egypte, où l’intervention coûtait 35 millions de FCFA et où il avait auparavant subi sa première opération du genre. ‘’Ce n’était pas aussi donné. C’était à 35 millions à l’hôpital universitaire Mansoura, et finalement, je me suis engagé avec l’aide de toute ma famille et des bonnes volontés’’, se souvient Ibrahima Guèye.

    ‘’Le traitement était difficile et très cher. Le médicament me revenait à 159.000 FCFA par semaine.  Je l’ai pris pendant deux ans. Je peux dire que c’étaient les moments les plus pénibles de ma vie’’, raconte-t-il, les yeux embués de larmes.

    Ibrahima Guèye estime que cette opération a été un  »étouffement financier’’ pour lui, car l’ayant obligé à s’endetter pour recouvrer la santé, avec deux lignes de crédits. ‘’Je suis un croyant. Aujourd’hui, je ne regrette rien. C’était un investissement pour rester en vie. Je rends grâce à Dieu’’, affirme Ibrahima Guèye, l’air stoïque.

    Le président de l’Association ‘’Safara’’ Hépatite se félicite toutefois de l’introduction, depuis 2016, au Sénégal du vaccin contre l’hépatite à la naissance. Il espère que grâce à ce vaccin, ‘’les générations futures ne connaîtront pas la gravité de l’hépatite.’’ Il insiste aussi sur l’importance du don de sang, qui devrait aider à diagnostiquer très tôt la maladie chez les porteurs.

    SKS/SMD/ASG/ADC

  • SENEGAL-SANTE-NUMERIQUE / Dakar, hôte d’un sommet sur les technologies dans le secteur de la santé en Afrique, le 29 août

    SENEGAL-SANTE-NUMERIQUE / Dakar, hôte d’un sommet sur les technologies dans le secteur de la santé en Afrique, le 29 août

    Dakar, 23 août (APS) – Dakar abritera à partir du 29 août prochain un sommet sur les technologies dans le secteur de la santé en Afrique, axé sur le thème : ‘’Accélérer les innovations dans le domaine de la santé publique en Afrique’’, indique un communiqué reçu à l’APS.

    Cette rencontre sera organisée par le ministère de la Santé et de l’Action sociale du Sénégal, la Fondation Novartis, et Health Tech Hub Africaun accélérateur de technologies dans le domaine de la santé ayant son siège à Kigali (Rwanda), précise le texte.

    Il souligne qu’elle ‘’vise à aider les gouvernements et les start-ups à collaborer sur des innovations basées sur les données et la technologie qui renforcent les systèmes de santé africains’’.

    Le sommet s’inscrit dans la continuité du dialogue établi en mars de cette année à Kigali, au Rwanda, avec le lancement d’un groupe de travail intergouvernemental (IWG). Celui-ci vise à faciliter les discussions multilatérales entre les administrateurs de la santé publique et les innovateurs sur les solutions politiques pour accélérer les innovations technologiques dans les systèmes de santé publique des pays africains.

    Selon le texte, ‘’l’Afrique est confrontée à d’importants défis sanitaires. Alors que le continent supporte 22% de la charge mondiale de morbidité, il ne possède seulement que 3 % des personnels de santé dans le monde et moins de 1 % des ressources financières mondiales. La technologie s’est révélée être l’outil le plus puissant pour conclure ces écarts en matière de santé et d’emploi’’.

    Le sommet de Dakar, Health Tech Africa, permettra de réunir les organismes de réglementation, les décideurs et les innovateurs pour examiner les expériences découlant de la mise en œuvre de solutions technologiques dans les systèmes de santé publique des pays africains.

    Cette rencontre de haut niveau réunira des responsables gouvernementaux de plusieurs pays africains, des startups et des investisseurs.

    SKS/ASG

  • SENEGAL-SANTE / Les responsables de la SEN-PNA invités à travailler pour rendre les médicaments accessibles (ministre) 

    SENEGAL-SANTE / Les responsables de la SEN-PNA invités à travailler pour rendre les médicaments accessibles (ministre) 

    Dakar, 22 août (APS) – La ministre de la Santé et de l’Action sociale, Marie Khémesse Ngom Ndiaye a appelé mardi les responsables de la  SEN-Pharmacie nationale d’approvisionnement (SEN- PNA) à travailler à rendre les médicaments accessibles et disponibles aux populations.

    ‘’Nous voulons que les médicaments soient disponibles si nous avons changé le statut de la Pharmacie nationale d’approvisionnement (PNA). Il faut vraiment que vous réglez tous ces problèmes sinon, on revient à l’ancien statut de la PNA ou vous nous laissez gérer nous-mêmes la PNA’’,  a lancé Mme Ndiaye, à l’endroit des nouveaux responsables de la SEN-PNA.

    Elle s’exprimait en marge des activités  de la deuxième réunion semestrielle du Comité interne de suivi (CIS) du Plan national de développement sanitaire et social (PNDSS), de l’année 2023.

    ‘’Si nous avons changé le  statut de la PNA, vous devez aller à la recherche des partenaires et des relations. Quand on travaille avec l’Etat, il faut être fort. L’Etat a besoin de médicaments accessibles et disponibles. Les choses doivent marcher’’, a-t-elle fait savoir; expliquant que quand ‘’on dit qu’un médicament n’est pas disponible, nous devons avoir  son équivalence ».

     »Nous ne voulons pas qu’on parle trop d’argent dans le secteur de la santé. Nous savons que la santé consomme beaucoup de moyens, mais nous voulons avoir cette technicité qui fera que nous ne puissions pas constater des ruptures de médicaments’’, a-t-elle encore soutenu.

    La ministre a demandé aux responsables de la SEN-PNA  » d’aller emprunter  des médicaments dans des pays de la sous-région en cas de rupture au Sénégal. Il est arrivé, dit-elle, que nous prêtions des médicaments à d’autres pays.  Selon elle,  »le malade qui arrive dans une structure sanitaire et y sortir sans médicament, c’est insensé ‘’.

    D’après elle également ‘‘un malade s’il doit prendre de l’insuline, il le prend. Il ne faut pas être dans le commercial de trop et il faut faire aussi de la communication pour aider les malades à comprendre ».

    Elle trouve que se lever un beau matin pour dire que les diabétiques n’ont pas d’insuline ou d’autres médicaments,  »est inadmissible’’.

    Pour sa part, le représentant de la  SEN-Pharmacie nationale d’approvisionnement (SEN-PNA), Max Canon Ndiour, a indiqué que les montants souscrits  pour les programmes de gratuité comme la césarienne, la prise en charge chez l’enfant de moins de 5 ans et le plan sésame; s’élèvent  à plus de 5,7 milliards de FCFA.

     »Mais sur ce montant à date, nous n’avons reçu que 1,5 milliard de FCFA ’’, a-t-il précisé, soulignant que ‘’cela va effriter notre trésorerie et nous aurons des soucis pour payer les fournisseurs. Donc,  ce sera des ruptures de médicaments’’ .

    La Pharmacie nationale d’approvisionnement (PNA) a changé récemment de statut en devenant une Société nationale,  SEN-PNA.

    SKS/SBS/AB

  • SENEGAL-SANTE- DEVELOPPEMENT / ODD : le Sénégal classé 14ème sur 52 pays d’Afrique (OMS)

    SENEGAL-SANTE- DEVELOPPEMENT / ODD : le Sénégal classé 14ème sur 52 pays d’Afrique (OMS)

    Dakar, 22 août (APS) – Le Sénégal est classé 14ème sur 52 pays d’Afrique avec un score de 56,96 %  dans la réalisation des Objectifs de Développement Durable (ODD) a révélé, mardi, Vincent Sodjinou, représentant résident par intérim de l’Organisation mondiale de la santé au Sénégal.

    ‘’L’échéance de 2030 pour l’atteinte des Objectifs de Développement Durable (ODD) est proche. Le Sénégal est classé 14e sur 52 pays d’Afrique avec un score de 56,96%’’, a dit M. Sodjinou qui prenait la parole au nom des partenaires du secteur de la santé, au cours d’une réunion du comité interne du suivi du Programme national de développement sanitaire et social (PNDSS) 2019/ 2028.

    ‘’Je voudrais attirer l’attention sur le contexte particulier au cours duquel se tient la présente réunion. Nous sommes à la veille du sommet mondial sur les objectifs du développement durable (ODD) prévu en septembre 2023’’ a-t-il ajouté.

    Selon lui ‘’certes, des résultats encourageants sont perceptibles notamment pour l’ODD 3. Mais la santé est fortement liée aux autres ODD dont elle constitue un déterminant pour certains ou un effet pour d’autres’’.

    C’est pourquoi, ‘’nous encourageons vivement le Sénégal à renouveler et renforcer ses engagements afin de s’inscrire dans la dynamique mondiale actuelle visant à renforcer la centralité de la santé et l’offre à nos populations des services socio-sanitaires de base de qualité adéquate’’.

     »Cela est indispensable pour le renforcement des dispositifs institutionnels nationaux pour la couverture sanitaire universelle mais aussi pour la prévention et la réponse aux futures pandémies et le renforcement d’un meilleur état de bien-être et de bien-être des populations’’, a insisté le représentant résident de l’OMS.

    SKS/SBS/ADC

     

     

  • SENEGAL-SANTE-PERSPECTIVES / Les acteurs du système sanitaire appelés à mutualiser leurs efforts

    SENEGAL-SANTE-PERSPECTIVES / Les acteurs du système sanitaire appelés à mutualiser leurs efforts

    Dakar, 22 août (APS) – La ministre de la Santé et de l’Action sociale, Marie Khémesse Ngom Ndiaye,  a appelé mardi, les acteurs du système sanitaire à mutualiser leurs efforts et à aller ensemble pour la réussite des réformes entreprises dans le secteur.

    ‘’Nous devons rationnaliser, mutualiser et surtout aller ensemble pour que toutes les réformes notamment l’érection des directions régionales de la santé, le changement de statut de la Pharmacie nationale d’approvisionnement (PNA),  la nouvelle loi relative aux médicaments, aux autres produits de santé, puissent connaître  un succès’’, a dit Mme Ndiaye.

    La ministre de la Santé présidait  la deuxième réunion semestrielle du Comité interne de suivi (CIS) du Plan national de développement sanitaire et social (PNDSS), de l’année 2023.

    Au mois de juin 2023, a-t-elle rappelé,  l’Assemblée nationale a adopté trois projets de lois relatifs à l’abrogation des villages de reclassement social et au traitement de la lèpre, aux médicaments, d’autres produits sanitaires et à la pharmacie, et à l’exercice de la chirurgie dentaire.

     » Le 12 juillet 2023 lors du Conseil des ministres, des décisions relatives à la réforme de l’organisation du MSAS ont eu lieu et la nomination de directeurs régionaux de la santé et  Directeurs régionaux de l’Action sociale’’, a-t-elle poursuivi.

    Selon elle, ces réformes visent  »à accompagner l’efficacité et la résilience  du système de santé avec des interventions pérennes qui bénéficient en priorité aux populations’’.

    « Cette seconde réunion du CIS de l’année 2023 permet de passer en revue les principales actions et activités inscrites dans le déroulement du PNDSS, notamment la mise en œuvre de réformes majeures pour l’amélioration continue du système de santé et de l’action sociale de notre pays’’, a-t-elle rappelé.

    Marie Khémesse Ngom Ndiaye, a par ailleurs annoncé un autre réforme, pour le secteur de la santé consistant à dresser  »la feuille de route pour la mise en œuvre pleine et complète du budget programme au sein du ministère,  conformément aux lois et règlements et à la redevabilité attendue ».

    Le représentant Résident par intérim de l’OMS au Sénégal, Vincent Sodjinou,  a soutenu que ‘’ (…) des actions majeures ont été prises dans le cadre de la réforme ».

     »Nous félicitons vivement le Gouvernement du Sénégal pour ce processus de réformes et pour votre leadership dans son exécution au niveau du secteur de la santé’’, a-t-il lancé, soulignant que ‘’les actions courageuses en cours dans le secteur pharmaceutique et l’engagement du pays dans des démarches de production locale de vaccins en constituent quelques exemples.

     »Ces réformes, a-t-il encore souligné, impactent positivement la mise en œuvre de toutes les lignes d’actions stratégiques identifiées dans le PNDSS, cadre pour adresser les cibles de l’ODD 3’’.

    Il a soutenu que ‘’les projections nous autorisent à dire qu’en 2030, (57.7%) soit près de 12 millions de sénégalais auront facilement accès à un service de santé de qualité ».

     »Les partenaires techniques et financiers vous réaffirment leur soutien pour approfondir ces réformes et arriver aux résultats assignés visant l’amélioration des indicateurs de santé au Sénégal’’, a assuré M. Sodjinou.

    Revenant sur le bilan de la première réunion du Comité interne de suivi  (CIS) tenue janvier dernier, le directeur de la Planification, de la recherche et des statistiques, Dr Babacar Guèye a indiqué  que ‘’ sur les neuf recommandations formulées, il y a 44% de taux d’activités réalisées et un taux de 56 % d’activités en cours de réalisation’’.

    SKS/AB/ASB

  • SENEGAL-SANTE-EPIDEMIE / Fièvre Chikungunya : des mesures prises pour éviter la propagation du virus (officiel)

    SENEGAL-SANTE-EPIDEMIE / Fièvre Chikungunya : des mesures prises pour éviter la propagation du virus (officiel)

    Dakar, 17 août (APS) – Le ministère de la Santé et de l’Action sociale a déclaré jeudi que des mesures étaient en train d’être prises pour éviter une propagation de la fièvre Chikungunya récemment apparue à Kédougou, une région du Sud-Est du Sénégal.

    ‘’Actuellement des mesures sont prises pour éviter la propagation du virus. L’équipe d’investigation du ministère de la Santé en rapport avec la région médicale de Kédougou  et les partenaires techniques, comme l’OMS et l’Institut Pasteur sont sur le terrain pour essayer de voir un peu comment faire l’évaluation des risques et apprécier l’ampleur de la maladie’’ , a notamment assuré le docteur Mamadou Ndiaye, le directeur de la Prévention dans une déclaration à la presse.

    Les autorités médicales de la région de Kédougou ont dernièrement fait état de 45 cas de Chikungunya. Aucun décès n’a à ce jour été officiellement signalé.

    ‘’C’est une maladie qui peut connaître des flambées. C’est une maladie virale transmise par un vecteur moustique Aedes  ou moustique tigrée. Si la personne est piquée par le moustique  entre trois à quatre jours il peut développer une maladie appelée Chikungunya’’, a expliqué le directeur de la Prévention.

    Il fait savoir qu’un plan de communication et de lutte était en train d’être consolidé dans la région de Kédougou en collaboration avec les autorités locales et administratives et des partenaires.

    Ce plan tourne autour de la sensibilisation et de la lutte anti larvaire à travers des produits qui seront livrés par le service d’hygiène. D’autres services en dehors du ministère de la Santé peuvent également jouer leur partition à la lutte anti vectorielle’’, a souligné le directeur de la Prévention non sans admettre qu’il n’était pas facile de mener des séances de pulvérisation dans la saison des pluies..

    Il a rappelé que la maladie s’était signalée en  2009 et 2015 et pouvait aussi apparaître dans d’autres régions du pays.

    La maladie se manifeste par une fièvre, des douleurs musculaires, parfois une éruption de la peau et des douleurs articulaires (…)  C’est une maladie qui au bout de quelques jours ou semaines peut disparaître c’est-à-dire  guérir spontanément malgré les douleurs et autres signes.  Elle peut aussi avoir des complications chez les personnes âgées allant jusqu’au décès ‘’, a averti le docteur Mamadou Ndiaye.

    Il a fait remarquer qu’avec la vie en communauté, beaucoup de personnes peuvent contracter la maladie, bien que la plupart des malades guérissent.  »Il n’y a pas de médication, mais des médicaments peuvent être administrés pour lutter contre les symptômes jusqu’à ce que les personnes se rétablissent complètement’’, a-t-il fait valoir.

    S’agissant de la prévention, le directeur de la Prévention indique qu’elle repose sur le fait de lutter contre les moustiques vecteurs, mais aussi détruire tout ce qui peut aider ou favoriser la reproduction des moustiques  »notamment les récipients artificiels à l’intérieur ou aux abords des maisons’’.

    ‘’Il est également recommandé de coucher sous moustiquaire imprégnée, tout en sensibilisant la communauté pour connaître les signes. Globalement, la maladie n’est pas mortelle ’’ a-t-il assuré.

    SKS/AKS