Auteur/autrice : Moussa Konte

  • SENEGAL-COLLECTIVITES / Vers la mise en place d’un système d’information foncière et communale

    SENEGAL-COLLECTIVITES / Vers la mise en place d’un système d’information foncière et communale

    Dakar, 14 mars (APS) – Le coordonnateur du projet cadastre et sécurisation foncière (PROCASEF), Mouhamadou Moustapha Dia, a annoncé, jeudi, la mise en place prochaine d’un système d’information foncière et communale fédérant l’ensemble des données collectées, pour une meilleure sécurisation du foncier.

    ‘’Ce système d’information foncière et communale devrait permettre de fédérer l’ensemble des données qui sont collectées, en particulier au niveau de la DGID, via leur service de gestion foncier, et ensuite, au niveau des collectivités territoriales, afin de mieux sécuriser la gestion du foncier au niveau de ces communes’’, a-t-il déclaré lors de la cérémonie de validation dudit projet.

    Selon M. Dia,  »cet outil dématérialisant toutes les procédures va à terme, révolutionner la gestion foncière au niveau des communes’’, à travers un  »gain de temps et d’espace pour la transparence, la fiabilité, la traçabilité des données des terres.’’

    Au total, dit-il, ce projet va toucher dans un premier temps, 138 communes qui ont été sélectionnées par les acteurs.

    Une convention a été signée avec l’Association des maires du Sénégal (AMS) afin de permettre à tous les agents municipaux concernés d’être formés au mode d’utilisation de cette nouvelle plateforme, a précisé le représentant de l’AMS, Malick Ndiaye.

    Le PROCASEF a également saisi cette occasion pour procéder au lancement officiel des travaux de modernisation du réseau géodésique national. Ces travaux porteront sur la construction de treize nouvelles stations permanentes, lesquelles permettront de mesurer correctement les terres.

    MK/ADL/ASG

  • SENEGAL-AFRIQUE-POLITIQUE-REGULATION / Un guide met en exergue les « lignes directrices » des médias numériques en lien avec des élections

    SENEGAL-AFRIQUE-POLITIQUE-REGULATION / Un guide met en exergue les « lignes directrices » des médias numériques en lien avec des élections

    Dakar, 13 mars (APS) – L’Association des autorités électorales africaines (AAEA) vient de publier, à l’intention des organes de gestion des élections en Afrique, un guide destiné à « combler la lacune normative existante en matière d’utilisation et d’implications des médias numériques et sociaux lors des élections sur le continent ».

    Ce guide intitulé « Lignes directrices et principes régissant les médias numériques et sociaux lors des élections en Afrique » arrive au moment opportun, selon le président du comité exécutif de l’AAEA, par ailleurs président de la commission électorale du Ghana, Jean Mensa.

    À l’heure  »où les OGE jouent un rôle de plus en plus prépondérant, les Lignes directrices et principes régissant les médias numériques et sociaux lors des élections en Afrique élaborés par la Commission électorale d’Afrique du Sud n’auraient pas pu arriver à un meilleur moment », écrit-il dans l’avant-propos de cette publication.

    Selon le document parvenu à l’APS, ces principes et lignes directrices sont  »un instrument non contraignant et persuasif inspiré des droits de l’Homme et qui vise à combler la lacune normative existante en matière d’utilisation et d’implications des médias numériques et sociaux lors des élections sur le continent ».

    Ces principes ont été adoptés en 2022, suite aux recommandations de la toute première conférence continentale des OGE, tenue au Cap, en Afrique du Sud, en mars 2020, sur le thème  »Protéger l’intégrité électorale à l’ère du digital : stratégie de lutte contre la désinformation numérique ».

    La rencontre était organisée conjointement par la commission de l’Union africaine et le PNUD, le Programme des Nations unies pour le développement.

    Pour l’Association des autorités électorales africaines, ces principes et lignes directrices  »constituent surtout une ressource précieuse, permettant aux OGE de partager leurs expériences, de nouer des liens avec les acteurs concernés et de préserver leur intégrité et leur crédibilité ».

    Ils les incitent surtout à « adopter un plan clair et complet pour l’utilisation responsable des médias sociaux pendant les périodes électorales ».

    L’association note que l’un des défis les plus pressants pour les OGE  »est la prolifération des fausses nouvelles et des campagnes de désinformation sur les plateformes des médias sociaux ».

    Ces nouvelles « erronées, souvent conçues pour manipuler l’opinion publique, peuvent avoir un impact significatif sur les résultats électoraux et même engendrer des troubles sociaux », prévient cette association.

    Aussi cette publication souligne-t-elle « la nécessité d’utiliser les médias sociaux pour renforcer la position des OGE et susciter la confiance dans leurs efforts tout en engageant leurs acteurs concernés de manière efficace ».

    De même, elle met l’accent sur  »les dangers d’une mauvaise utilisation des médias sociaux » et appelle à « un journalisme responsable et à la responsabilisation des propriétaires et des utilisateurs des plateformes ».

    Ces principes font ressortir de la même manière « le rôle essentiel que les gouvernements et les organismes de règlementation peuvent jouer dans la protection des OGE et des élections en Afrique ».

    MK/OID/SBS/BK/ADL

  • SENEGAL-ECONOMIE / La réunification des ministères des Finances et de l’Economie officiellement consacrée

    SENEGAL-ECONOMIE / La réunification des ministères des Finances et de l’Economie officiellement consacrée

    Dakar, 12 mars (APS) – La réunification des ministères de l’Economie et du Budget, sous l’appellation de ministère de l’Économie, des Finances et du Plan, après une séparation de cinq ans, a été officiellement consacrée, ce mardi, par la cérémonie de passation de service entre Doudou Ka et son successeur Mamadou Moustapha Ba.

    A la faveur du dernier remaniement gouvernemental, Mamadou Moustapha Ba, ministre des Finances et du Budget, a hérité du ministère de l’Economie, du Plan et de la Coopération qu’occupait Doudou Ka. Il gère désormais le ministère de l’Économie, des Finances et du Plan.

     »L’évènement qui nous réunit ce matin est spécial, pour ne pas dire historique, puisqu’il consacre la réunification du ministère chargé des Finances, du Budget, de l’Economie, du Plan et de la Coopération, après une parenthèse qui aura duré un peu de moins de cinq années », a déclaré M. Ba lors de la cérémonie de passation de service.

    Toutefois,  »il faut à la vérité reconnaître qu’au cours des cinq dernières années, l’existence de deux départements séparés n’a en rien compromis la conception et la mise en œuvre des politiques économique, budgétaire et financière de l’État », a-t-il précisé. Comme en  »témoignent les résultats obtenus dans la mise en œuvre et l’adaptation du PSE », le Plan Sénégal émergent.

     »Il s’agit en réalité de retrouvailles d’une famille autrefois dispersée, et qui se réunit à nouveau », a pour sa part soutenu le ministre de l’Economie sortant, Doudou Ka, soulignant que  »la nécessité de réunifier ces deux départements est une démarche qui vise à instaurer davantage de cohérence et d’efficacité ».

    Depuis son entrée en fonction en octobre 2023, dit-il, soit au cours des cinq derniers mois, 30 accords bilatéraux ou multilatéraux ont été signés avec des partenaires, pour un montant significatif de 1 348 milliard de F CFA.

    Ces accords, selon lui,  »représentent des leviers essentiels sur lesquels notre économie s’appuie afin de financer des projets sans recourir au budget national ».

     »Cette diversification témoigne de notre engagement à soulager au maximum le budget national en maximisant les opportunités de partenariats fructueux dans tous les domaines vitaux de notre économie », a avancé Doudou Ka.

    Il a indiqué qu’en matière de partenariats, ses services se sont efforcés d’élargir la gamme des sources et mécanismes de financement afin de toucher des secteurs variés et vitaux de l’économie sénégalaise.

    « Les partenaires ont contribué à hauteur de 59% du montant global, soit 791 milliards de F CFA, tandis que les banques commerciales ont apporté 41%, totalisant ainsi un montant de 557 milliards de F CFA », a-t-il détaillé.

    Concernant la répartition sectorielle de ces fonds, « une attention particulière » a été accordée à des domaines jugés essentiels pour le développement de notre nation, a-t-il souligné.

    Selon lui, « les transports et les infrastructures ont bénéficié de 34,4% du total des engagements, incluant des projets majeurs tels que la construction de l’Autoroute Dakar-Tivaouane-Saint-Louis et l’assainissement de la corniche ouest ».

    Il a signalé que le financement du secteur de l’agriculture représente 11,4% du montant total des engagements, tandis que les secteurs de l’industrie et de l’eau/assainissement ont respectivement reçu 10,4% et 9,6% du total des fonds engagés.

    De plus, a-t-il relevé, un appui substantiel a été accordé aux secteurs de la santé et de la protection sociale, avec une attribution de 10,3% du montant global, principalement dédiée au projet de construction de l’hôpital de Saint-Louis.

    Evoquant le PAP 3, le plan d’actions prioritaires du PSE pour 2024-2028, il a précisé que les engagements financiers portent sur une enveloppe de 814 millions de dollars US $ US, soit environ 488 milliards de francs CFA.

    Doudou Ka a relevé qu’au cours de la période correspondant à son passage au ministère de l’Economie, du Plan et de la Coopération, « le Sénégal a accompli l’exploit de déposer un dossier complet en vue de sortir de la liste des pays les moins avancés ».

    « J’ai une confiance totale que ce dossier aboutira favorablement dans un proche avenir. C’est une légitime demande que justifient nos performances économiques et notre engagement à renforcer notre position sur la scène internationale », a-t-il dit.

    MK/OID/ASG/BK

  • SENEGAL-POLITIQUE / Le PDS demande l’annulation des décrets organisant l’élection présidentielle du 24 mars

    SENEGAL-POLITIQUE / Le PDS demande l’annulation des décrets organisant l’élection présidentielle du 24 mars

    Dakar, 12 mars (APS) – Le Parti démocratique sénégalais a introduit un recours devant la Cour suprême pour demander l’annulation des décrets régissant l’organisation de l’élection présidentielle du 24 mars prochain, pour excès de pouvoir.

    Dans sa requête, le parti vise le décret 2024-690 du 6 mars 2024 fixant la date de la prochaine élection présidentielle, le décret 2024-691 du 6 mars 2024 portant convocation du corps électoral et le décret 2024-704 du 7 mars 2024 fixant la période de la campagne électorale pour l’élection présidentielle du 24 mars prochain.

    Le PDS estime que les décrets susvisés, ‘’méritent amplement annulation parce que violant l’article LO 137 du code électoral qui dispose que les électeurs sont convoqués par décret publié au moins quatre-vingt jours avant le premier tour du scrutin ».

    Ils violent également l’article LO 129 du même code qui prévoit que ‘’la campagne en vue de l’élection du président de la république est ouverte vingt et un jours avant le premier jour du scrutin ».

    Selon le PDS, ‘’en convoquant le corps électoral 15 jours avant le premier tour du scrutin alors que la loi électorale impose un délai minimum de 80 jours, de même, en ouvrant la campagne en vue de l’élection présidentielle pour une période de 15 jours alors que la loi électorale impose un délai de 21 jours, les décrets attaqués violent les textes visés au moyen et encourent l’annulation ».

    MK/AKS/OID

  • SENEGAL-AFRIQUE-FORMATION-SANTE / UCAD : remise de diplômes à la première promotion en gériatrie-gérontologie

    SENEGAL-AFRIQUE-FORMATION-SANTE / UCAD : remise de diplômes à la première promotion en gériatrie-gérontologie

    Dakar, 11 mars (APS) –  Huit étudiants de la première promotion de gériatre-gérontologues de l’Afrique de l’Ouest formés par la Faculté de Médecine de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) ont reçu leurs diplômes, annonce un communiqué transmis à l’APS.

    Ces diplômés, quatre femmes et quatre hommes dont deux internes des hôpitaux, ont reçu leurs parchemins, durant le week-end, au service de gériatrie du Centre hospitalier national universitaire de Fann.

    La cérémonie était présidée par le coordonnateur de l’enseignement de la gériatrie-gérontologie de l’Université de Dakar, le Professeur Mamadou Coumé, par ailleurs président de la Société sénégalaise de gériatrie et de gérontologie(SSGG) et de la Société ouest africaine de gériatrie et de gérontologie(SOAGG).

    Elle a été aussi l’occasion de faire l’intégration des étudiants en première année pour la 5ème promotion entrante 2023/2024 de spécialisation en gériatrie-gérontologie et célébrer en même temps la journée internationale des droits de la femme.

    Selon le communiqué,  »la mise en place de la formation en gériatrie et gérontologie à l’Université de Dakar trouve sa justification dans le contexte de la transition démographique marquée par le vieillissement de la population, la prévalence croissante des maladies chroniques et l’augmentation de l’espérance de vie’’.

    L’objectif de cette formation est d’’’améliorer la qualité des soins prodigués aux personnes âgées ».

    Elle offre ainsi des diplômes d’études spécialisées en gériatrie et gérontologie qui durent quatre ans, ainsi que des licences, des masters et des diplômes universitaires (DU). La formation attire un nombre significatif de participants venant de divers pays de la sous-région tels que le Bénin, le Togo, la Côte d’Ivoire, le Cameroun, le Burkina Faso, la Guinée, le Maroc.

    MK/OID

  • SENEGAL-ARMEE-GENRE / Le CEMGA salue l’apport qualitatif des femmes à la bonne marche de l’institution militaire

    SENEGAL-ARMEE-GENRE / Le CEMGA salue l’apport qualitatif des femmes à la bonne marche de l’institution militaire

    Dakar, 8 mars (APS) – Le chef d’état-major général des armées, le général de corps d’armée Mbaye Cissé, a salué, vendredi, l’apport qualitatif des femmes à la bonne marche de l’institution militaire depuis leur intégration dans l’armée.

    ‘’Permettez moi de magnifier ici le rôle transformateur que jouent les femmes qui participent constamment à la bonne marche de l’institution militaire’’, a-t-il déclaré à l’occasion de la célébration de la journée internationale des droits de la femme, au camp Dial Diop, qui abrite l’état-major des Armées sénégalaises.

    L’évènement a été marqué par une série de présentations des responsables des cellules genre des différentes forces de défenses et de sécurité, sur le thème  »Investir en faveur des femmes : accélérer le rythme ».

    Selon le Cemga, les femmes, en endossant leurs responsabilités avec ‘’une résilience qui force l’admiration’’ ont réussi, au fil des ans, à  »renverser et déconstruire tous les barrières et stéréotypes liés à notre culture, même si quelques obstacles liés à leur promotion et conditions de travail subsistent encore ».

     »Les femmes ont un potentiel réel qui peut être mis à contribution pour réaliser les objectifs des forces de défense et de sécurité’’, a-t-il avancé, rappelant que l’égalité homme-femme, au-delà d’être un droit paritaire, est aussi un ciment nécessaire pour un monde pacifique et prospère.

    MK/OID/ASG

  • SENEGAL-GENRE-LEGISLATION / Ndioro Ndiaye plaide pour une application stricte de la loi sur la parité et celle criminalisant le viol

    SENEGAL-GENRE-LEGISLATION / Ndioro Ndiaye plaide pour une application stricte de la loi sur la parité et celle criminalisant le viol

    Dakar, 8 mars (APS) – L’ancienne ministre du Développement social, Ndioro Ndiaye, a plaidé mercredi pour une application stricte de la loi sur la parité et celle criminalisant le viol et la pédophilie pour une meilleure prise en charge de la condition des femmes.

    ‘’D’une manière générale, on peut dire que la loi sur la parité et la loi criminalisant le viol et la pédophilie ont produit leurs effets. Seulement, elles présentent des limites du fait de plusieurs paramètres. Et c’est pour cette raison qu’il nous faut aller vers leur application stricte et systématique’’, a-t-elle déclaré.

    Le Professeur Ndioro ndiaye, militante des droits des femmes et ancienne directrice générale adjointe de l’Organisation internationale des migrations (OIM), était ce mercredi l’invitée de la rédaction de l’APS.

    Pour toutes ces lois, dit-elle, il faut que les femmes évitent surtout de négocier à leur détriment, tout en continuant à dénoncer davantage tous ces manquements relatifs à leur application.

    Elle a invité à cet effet l’Etat, à ‘’ne pas faire une part spéciale à une catégorie de personnes au détriment des femmes et de leurs droits reconnus ».

    Par ailleurs, Ndioro Ndiaye a préconisé l’adoption d’une loi pénale particulière sur l’inceste, une question récurrente dont on parle peu et pour laquelle les familles négocient en silence au préjudice des victimes.

    MK/ASG/OID/SBS

  • SENEGAL-SOCIETE / L’émigration irrégulière, un « problème critique » à résoudre impérativement, selon Ndioro Ndiaye

    SENEGAL-SOCIETE / L’émigration irrégulière, un « problème critique » à résoudre impérativement, selon Ndioro Ndiaye

    Dakar, 8 mars (APS) – L’ancienne ministre du Développement social, Ndioro ndiaye, a rappelé l’impératif  de résoudre la question de l’émigration irrégulière, laquelle constitue, selon elle, un « problème critique » au Sénégal.

    « La migration est un problème critique dans ce pays. Et tant qu’on ne lui donne pas les réponses qu’il faut, on continuera toujours à avoir ces vagues de gens qui partent’’, a-t-elle déclaré, en allusion au départ massif de jeunes à bord d’embarcations de fortune pour l’Europe.

    Pr Ndioro Ndiaye, militante des droits des femmes et ancienne directrice générale adjointe de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), était ce mercredi l’invitée de la rédaction de l’APS en prélude la célébration de la Journée internationale de la femme.

    Selon elle, les différentes stratégies de lutte mises en place pour stopper l’émigration irrégulière restent jusqu’ici « inefficaces », au regard au regard de la recrudescence du phénomène.

    ‘’Le phénomène perdure, le phénomène est là et il n’a pas bougé d’un iota. Il s’est même aggravé d’ailleurs’’, a-t-elle martelé, invitant ainsi les autorités à ‘’prendre à bras-le-corps ce fléau qui continue toujours, avec ces vagues de jeunes chômeurs et travailleurs préférant partir ailleurs pour des raisons qui leur sont propres, à travers des mesures concrètes et adaptées ».

    « Le fait de prendre les passeurs et de les mettre en prison n’empêchera pas la filière de continuer à survivre. La preuve, les candidats à l’émigration irrégulière ont, en partie,  délaissé le Sahel pour passer par l’Amérique latine pour rentrer dans le Mexique’’, a-t-elle indiqué.

    Forte de ce constat, Ndioro Ndiaye pense que pour juguler ce phénomène, les autorités doivent impérativement en amont de toute action, ‘’mettre en avant le dialogue et la communication en allant directement parler et sensibiliser les gens résidant dans les zones identifiées comme étant à fort potentiel migratoire ».

    ‘’Il le faut car on ne peut pas retenir les gens pour qu’ils ne voyagent pas. Toutefois, ils doivent le faire dans les normes et ne pas mettre en péril leurs vies’’, a affirmé Ndioro Ndiaye.

    A ce propos, elle a préconisé la mise en œuvre effective des accords bilatéraux qui existent déjà entre pays d’accueil et pays d’origine, mais également de systématiser de manière claire le modèle asiatique consistant à signer avec des entreprises étrangères qui vont utiliser pour une durée bien déterminée, du personnel en provenance des pays de départ, avec des droits et des devoirs bien définis.

    MK/ASG/OID

  • SENEGAL-SOCIAL / Revendications syndicales : les engagements du gouvernement exécutés à 95% (ministre)

    SENEGAL-SOCIAL / Revendications syndicales : les engagements du gouvernement exécutés à 95% (ministre)

    Dakar, 5 mars (APS) – Les engagements du gouvernement portant sur les revendications syndicales ont été exécutés à 95%, a déclaré, lundi, le ministre de la Fonction publique et de la Transformation du secteur public, Gallo Ba.

    ‘’Nous avons passé en revue tous les engagements. Et globalement, le gouvernement est très confortable parce qu’il a respecté à 95%, l’essentiel des engagements qui étaient contenus dans les différents protocoles d’accords’’, a-t-il dit à l’issue d’une réunion ministérielle portant sur les revendications syndicales.

    La rencontre présidée par le Premier ministre consistait surtout à faire l’état de mise en œuvre des différents engagements que le gouvernement que le gouvernement avait pris avec les différents partenaires sociaux notamment dans le cadre de l’éducation, au niveau de la santé et le secteur de la justice, a-t-il expliqué.

    Selon lui, même si des avancées significatives ont été globalement notées, il subsiste toutefois quelques points au niveau du secteur de l’éducation concernant les agents décisionnaires pour lesquels il était envisagé la modification du décret 183-147, qui a été soumis en Conseil des ministres.

    ‘’Les concernant, il nous fallait étudier en amont l’impact budgétaire. Et le ministre des finances, à l’instant, vient de préciser un montant de plus de 4 milliards de francs CFA nécessaire pour la mise en œuvre de ce décret, une fois qu’il aura été signé’’, a-t-il précisé, évoquant en outre la question des greffiers, en grève depuis plusieurs mois, pour revendiquer leur reclassement dans la Fonction publique.

    Sur ce point, Gallo Ba indiqué que le Premier ministre a demandé au ministre de la Justice, en relation avec le ministre des Finances et le ministre de la Fonction publique, d’envisager avec les greffiers, une formation ou un stage qui devrait permettre leur reclassement de la hiérarchie B2, à la hiérarchie A.

    MK/ADC/OID

  • SENEGAL-POLITIQUE-JUSTICE / Projet de loi d’amnistie générale, une  »prime troublante à l’impunité » au Sénégal, selon Amnesty international

    SENEGAL-POLITIQUE-JUSTICE / Projet de loi d’amnistie générale, une  »prime troublante à l’impunité » au Sénégal, selon Amnesty international

    Dakar, 4 mars (APS) – L’ONG Amnesty international s’est élevée, lundi, contre l’annonce de l’examen prochain d’une loi d’amnistie générale des faits de violences en lien avec la politique, perpétrés entre février 2021 et février 2024 au Sénégal, estimant que son adoption constituerait un « affront » aux familles des victimes et une « prime troublante à l’impunité ».

    L’adoption de cette loi d’amnistie par le parlement constituerait un manquement de l’Etat sénégalais à son obligation de justice, de vérité et de réparation qui lui incombe en vertu droit international pour les familles de plus de 60 personnes tuées lors des manifestations, dont quinze ont porté plainte et attendent toujours que justice leur soit rendue, a indiqué l’ONG spécialisée dans la promotion d’actions visant à prévenir et faire cesser les atteintes graves à l’ensemble des droits humains.

    Les membres de la Commissions des lois, de la décentralisation, du travail et des droits humains de l’Assemblée nationale du Sénégal se réunissent mardi pour examiner le projet de loi qui sera ensuite soumis à l’approbation des députés en séance plénière.

    Le projet de loi portant amnistie générale, une initiative du président Macky Sall, a été adopté le 28 février en Conseil des ministres. L’idée avait au préalable été agitée par le chef de l’Etat lors du dialogue national organisé les 26 et 27 au Centre international de conférences Abdou Diouf de Diamniadio.

    Dans l’exposé des motifs, le chef de l’Etat rappelle son intention d’apaiser le  »climat politique et social » de renforcer  »la cohésion nationale » et de consolider  »le dialogue national » et permettre à  »certaines personnes qui ont eu maille à partir avec la justice de participer pleinement à la vie démocratique ».

    ‘’Le projet de loi intervient pour amnistier les infractions commises tant au Sénégal qu’à l’étranger et couvrant une période allant de 2021 à 2024. (…) Il permettra à des personnes privées de leurs droits civiques et politiques d’être rétablies dans leurs droits’’, lit-on dans l’exposé des motifs du projet qui sera soumis aux députés.

    Il y est mentionné que sont amnistiés, de plein droit, tous les faits susceptibles de revêtir la qualification d’infraction criminelle ou correctionnelle, commis entre le 1er février 2021 et le 25 février 2024 tant au Sénégal qu’à l’étranger, se rapportant à des manifestations ou ayant des motivations politiques y compris celles faites par tous les supports de communication, que leurs auteurs aient été jugés ou non.

    ‘’L’amnistie entraine, sans qu’elle ne puisse jamais donner lieu à restitution, la remise totale de toutes les peines principales, accessoires et complémentaires, ainsi que la disparition de toutes les déchéances, exclusions, incapacités et privations de droits attachés à la peine’’, lit-on dans le document.

    Ce projet de loi constitue un déni de justice pour les victimes, ainsi que pour leurs familles, qui attendent justice, vérités et réparations, a ainsi déclaré Samira Daoud, la directrice régionale International pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre.

    Dans des propos rapportés par le communiqué, elle soutient qu’en adoptant une telle loi, ‘’l’Etat sénégalais manquerait à ses obligations nationales et internationales, et favoriserait également l’impunité par les crimes de sang’’

    Amnesty international réclame que des enquêtes judiciaires rapides, approfondies et impartiales soient menées sur l’usage de la force par les forces de défense et de sécurité lors des manifestations, et que les personnes soupçonnées d’homicides illégaux soient traduites en justice dans le cadre de procès équitables devant des juridictions civiles ordinaires’’.

    De nombreuses personnes ont perdu la vie ou ont été blessées depuis 2021 dans des violences en lien avec la politique.

    MK/AKS/OID