Auteur/autrice : Moussa Konte

  • SENEGAL-RELIGIONS / Appel des layènes : la grotte de Ngor, une étape incontournable pour de nombreux pèlerins

    SENEGAL-RELIGIONS / Appel des layènes : la grotte de Ngor, une étape incontournable pour de nombreux pèlerins

    Dakar, 10 fév (APS) – La grotte de Ngor, un espace de recueillement pour Seydina Limamou Laye (1843-1909), selon ses disciples, attire de nombreux pèlerins venus célébrer l’Appel des layènes, ce week-end, à Dakar.

    Pour eux, il est impensable d’effectuer le pèlerinage annuel dédié à ce guide spirituel sans visiter la célèbre cavité et s’y recueillir.

    Elle est située près de la pointe des Almadies et est le symbole de la pureté layène, selon les disciples et les descendants de Seydina Limamou Laye, le guide musulman surnommé Le Mahdi, l’envoyé d’Allah.

    Une longue file de pèlerins s’étend à l’entrée de la grotte où ils observent la trace d’un pied droit, celui du guide religieux fondateur de l’ordre soufi des layènes, selon le conservateur du site situé au bord de l’Atlantique.

    Pour y accéder, les visiteurs empruntent une échelle longeant un couloir étroit, formé de roches volcaniques noires. Ils se dirigent vers une bande de sable servant de tapis à la partie intérieure de la grotte.

    Selon ses fidèles, l’âme du guide de la communauté layène a séjourné à cet endroit, avant son apparition à Yoff, un village situé au bord de l’Atlantique.

    ‘’La lumière de Seydina Limamou Laye a séjourné ici pendant mille ans avant sa naissance en 1843 à Yoff’’, affirme Mame Libasse Laye en donnant une conférence sur l’esplanade située près du lieu de pèlerinage.

    Le disciple ajoute que ‘’les prophètes Ibrahim et Moïse y ont séjourné, de même que le prophète Mohamed’’.

    ‘’Venez à l’appel de Dieu, vous, hommes et djinns. Je suis l’envoyé de Dieu…’’ est l’appel lancé en 1881 à ses contemporains par Seydina Limamou Laye, selon ses disciples. C’est l’invitation faite par ce pêcheur et agriculteur lébou de Yoff que commémore l’Appel des layènes, un pèlerinage annuel de deux jours.

    MK/ESF

  • SENEGAL-POLITIQUES-RELIGIONS / Le guide des layènes invite les fidèles à ne pas participer aux manifestations contre le report de l’élection présidentielle

    SENEGAL-POLITIQUES-RELIGIONS / Le guide des layènes invite les fidèles à ne pas participer aux manifestations contre le report de l’élection présidentielle

    Dakar, 10 fév (APS) – Le porte-parole du khalife des layènes, Serigne Mouhamadou Lamine Laye, a invité les membres de cette confrérie, samedi, à Dakar, à ne pas prendre part aux manifestations contre le report de l’élection présidentielle.

    ‘’Je m’adresse aux disciples de Seydina Limamou Laye présents ici en leur demandant de ne pas prendre part aux manifestations […] organisées contre le report de l’élection présidentielle’’, a-t-il déclaré.

    Mouhamadou Lamine Laye s’adressait aux milliers de fidèles venus prendre part au pèlerinage annuel de cette communauté musulmane.

    Les appels à la contestation du report de l’élection présidentielle ‘’sont à l’origine de toutes ces scènes de violence déplorables que nous voyons’’, a-t-il ajouté.

    La 144e édition de l’Appel de Seydina Limamou Laye (1843-1909) a démarré samedi matin, à Cambérène, une commune d’arrondissement située à Dakar.

    ‘’L’unicité, socle de la stabilité sociale et politique’’ est le thème du pèlerinage.

    Seydina Limamou Laye fut connu pour son militantisme en faveur de la paix, de la tolérance et de l’obéissance aux autorités, selon le porte-parole des layènes.

    Mouhamadou Lamine Laye invite aussi les autorités du pays à faire preuve de ‘’responsabilité’’ et de ‘’compassion’’ envers les Sénégalais en prenant leurs décisions.

    Seydina Issa Laye, le président du comité d’organisation du pèlerinage des layènes, a appelé les Sénégalais à ‘’éviter […] les divergences d’ordre éthique, religieux ou confrérique’’.

    ‘’Il appartient à l’État d’assurer la protection régalienne des Sénégalais’’

    ‘’La République du Sénégal est laïque, démocratique et sociale. Elle assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens, sans distinction d’origine, de race, de sexe, de religion. Elle respecte toutes les croyances’’, a-t-il ajouté en citant la Constitution sénégalaise.

    Seydina Issa Laye rappelle qu’‘’il appartient […] à l’État d’assurer la protection régalienne des Sénégalais’’.

    Des heurts ont eu lieu dans plusieurs villes du Sénégal, vendredi après-midi. Ils ont fait au moins un mort, à Saint-Louis (nord), ont annoncé plusieurs médias en citant des sources officielles.

    Macky Sall a annulé le décret avec lequel il avait convoqué les Sénégalais aux urnes le 25 février prochain pour l’élection d’un nouveau président de la République. En prenant cette décision, il a invoqué des soupçons de corruption concernant des magistrats parmi ceux qui ont procédé à l’examen des 93 dossiers de candidature et jugé recevables 20 d’entre eux.

    L’Assemblée nationale a voté une proposition parlementaire reportant l’élection présidentielle au 15 décembre prochain. Lors du vote, des députés protestant contre cette proposition et le report du scrutin ont été expulsés de l’hémicycle par la Gendarmerie nationale.

    Des candidats au scrutin présidentiel et des députés ont saisi le Conseil constitutionnel en vue de l’annulation de la décision du président de la République et l’organisation du vote à la date initialement prévue.

    MK/FKS/ESF/AKS

  • SENEGAL-RELIGIONS / Cambérène : des milliers de fidèles entament la commémoration de l’Appel de Seydina Limamoulahi Laye

    SENEGAL-RELIGIONS / Cambérène : des milliers de fidèles entament la commémoration de l’Appel de Seydina Limamoulahi Laye

    Dakar, 10 fév (APS) – Des milliers de fidèles se dirigeaient vers Camberène (ouest), samedi matin, pour la 144édition de l’Appel de Seydina Limamou Laye (1843-1909), le guide spirituel des layènes, une voie de l’islam soufi née au sein de la communauté des Lébous du village de Yoff, à Dakar.

    ‘’Venez à l’appel de Dieu, vous, hommes et djinns. Je suis l’envoyé de Dieu…’’ est l’appel lancé en 1881 à ses contemporains par Seydina Limamou Laye, selon ses descendants et disciples.

    C’est l’invitation faite par ce pêcheur et agriculteur lébou de Yoff, surnommé Le Mahdi (l’envoyé d’Allah), que commémore l’Appel des layènes, un pèlerinage annuel de deux jours.

    Durant la première journée de l’Appel des layènes, les fidèles se rassemblent le matin à Camberène, une commune d’arrondissement de Dakar, la base des membres de cette communauté musulmane et lieu d’habitation de leurs guides spirituels successifs.

    À Cambérène, au bord de l’océan Atlantique, les fidèles se donnent rendez-vous au mausolée de Seydina Issa Rouhou Laye, le premier khalife et fils aîné du Mahdi. Dans l’après-midi, ils se rendent à Ngor, près de Cambérène, pour se recueillir sur une grotte où, selon ses descendants et disciples, le fondateur de l’ordre avait l’habitude de s’isoler.

    Le second jour de l’Appel des layènes coïncide avec le premier jour du mois musulman de chabaan.

    Au dernier jour du pèlerinage, appelé ‘’Yor Yorou Diamalaye’’, les fidèles se retrouvent, à 10 h, à l’endroit d’où Seydina Limamou Laye a lancé son appel historique.

    Ce samedi, par milliers, les layènes ont pris d’assaut la plage située devant le mausolée de leur premier khalife, Seydina Issa Rouhou Laye, où sont dressées d’immenses tentes servant d’abri.

    Ils viennent de plusieurs régions du Sénégal et de l’étranger. Ils sont reconnaissables à leurs vêtements d’une blancheur parfaite. Une recommandation, disent-ils, du guide fondateur de l’ordre.

    ‘’C’est toujours avec la même ferveur que je viens ici tous les ans, grâce à Dieu, répondre à l’appel du prophète Seydina Limamou Laye’’, dit Ndèye Maty Mbengue, une pèlerine.

    Les layènes ne sont pas les seuls à prendre part au pèlerinage. Oumy Niang, toute souriante, dit être de la confrérie des mourides. ‘’Il faut être un vrai homme de Dieu pour arriver à ce que Seydina Limamou Laye a fait dans un contexte de domination coloniale et d’animisme’’, répond Mme Niang lorsqu’on l’interroge sur sa participation au pèlerinage layène.

    Elle ajoute avoir une grande admiration pour le défunt guide religieux.

    Seydina Limamou Laye, selon ses descendants et disciples, a prôné un islam rigoriste et a déconseillé le culte des génies, qui était très répandu chez les Lébous.

    À la suite de son rappel à Dieu en 1909, son fils Seydina Issa Rouhou Laye s’est chargé de guider spirituellement les layènes. Une charge qu’il assure pendant quarante ans (1909-1949).

    Seydina Mandione Laye, frère de Seydina Issa Rouhou, succède à ce dernier jusqu’à son décès en 1971.

    Seydina Issa Laye 2, fils de ce dernier et petit-fils du fondateur de l’ordre soufi, assure sa succession jusqu’en 1987. Vient ensuite son frère Seydina Mame Alassane Laye, qui décède en 2001. De succession en succession, Seydina Mouhamadou Makhtar Laye est le khalife et guide spirituel des layènes depuis 2021.

    MK/ESF

  • SENEGAL-SOCIAL / Le Premier ministre veut un nouveau cadre de dialogue permanent avec les centrales syndicales

    SENEGAL-SOCIAL / Le Premier ministre veut un nouveau cadre de dialogue permanent avec les centrales syndicales

    Dakar, 9 fév (APS) – Le Premier ministre Amadou Ba a exprimé, vendredi, le souhait du gouvernement d’instaurer un nouveau cadre de dialogue permanent avec les centrales syndicales des travailleurs, en vue d’instaurer un climat social apaisé propice à l’émergence économique.

     »Messieurs les Secrétaires généraux, j’ai souhaité tenir ces concertations pour redynamiser notre partenariat et jeter les bases d’un nouveau cadre de dialogue que je souhaite permanent autour des préoccupations du monde du travail, autant dans la fonction publique que dans le secteur privé », a-t-il déclaré.

    Amadou Ba s’exprimait ainsi à l’occasion d’une rencontre avec les centrales syndicales des travailleurs.

    L’objectif de cette rencontre, selon lui, est de  »recueillir » les  »suggestions et réflexions » des syndicats  »sur la situation sociale » du pays afin  »d’anticiper sur les potentiels conflits sociaux dont l’impact sur l’économie compromet, à coup sûr, les immenses efforts consentis par les pouvoirs publics pour garantir un climat social apaisé propice à l’émergence économique ».

    Après avoir félicité les centrales syndicales au sortir des élections de représentativité syndicale du 12 décembre dernier, il a réitéré  »l’attachement » du gouvernement du Sénégal aux valeurs et normes qui régissant l’activité syndicale.

    A ce propos, il rappelé la ratification par le Sénégal des Conventions de l’OIT n° 87 sur la liberté syndicale et la protection du droit syndical, n° 98 sur le droit d’organisation et de négociation collective et n° 144 sur les consultations tripartites relatives aux normes internationales du travail.

     »C’est justement en raison de cette conviction que notre partenariat avec les centrales syndicales, basé sur un dialogue social franc et dynamique, a produit les résultats que nous avons tous salués’’, a-t-il laissé entendre.

    Revenant sur ces résultats, Amadou Ba a, entre autres, cité  »les différentes revalorisations salariales dans la fonction publique comme dans le secteur privé, la revalorisation des pensions de retraite ainsi que la conclusion de plusieurs nouvelles conventions collectives de branche ».

    Le Premier ministre a sur ce point indiqué que malgré ces acquis, ils existent encore des  »défis immenses et pressants » qui interpellent le monde du travail.

    Il s’agit, dit-il, de  »l’adaptation de notre cadre juridique aux mutations rapides et profondes du marché du travail, l’extension de la protection sociale aux acteurs de l’économie informelle, la garantie de la sécurité et santé au travail, la réduction ou éradication des discriminations et inégalités modernisation et transformation de l’administration publique ».

    Toutefois, le chef du gouvernement est d’avis que ‘’les réformes engagées pour un nouveau Code du Travail et un nouveau Code de la Sécurité sociale, processus tripartite dans lequel votre contribution est remarquable, nous autorisent à être optimistes quant à l’avenir du travail au Sénégal ».

    Il a par ailleurs salué  »le sens des responsabilités et l’élan patriotique des dirigeants syndicaux qui ont permis d’instaurer une stabilité sociale dans notre pays ».

    FD/MK/OID

  • SENEGAL-POLITIQUE / La CNES invite au respect de la Constitution et du calendrier électoral

    SENEGAL-POLITIQUE / La CNES invite au respect de la Constitution et du calendrier électoral

    Dakar, 8 fév (APS) – La Confédération nationale des employeurs du Sénégal (CNES) invite le chef de l’Etat à prendre toutes les dispositions utiles et nécessaires pour le respect du calendrier électoral.

    Dans un communiqué transmis à l’APS, les responsables de cette organisation patronale ont exprimé leur  »vive préoccupation suite au décret du président de la République portant report de l’élection présidentielle prévue le 25 février 2024, et à l’adoption par l’Assemblée nationale de la loi fixant la tenue de ladite élection au 15 décembre 2024 ».

    Cette décision, disent-ils,  »ternit l’image de notre pays et participe également à fragiliser la paix sociale déjà si fortement éprouvée par les évènements de 2021 et 2023 ».

    Selon eux,  »au-delà des perturbations constatées et qui pourraient s’aggraver dans tous les segments de notre économie et de notre système éducatif, la perception positive du Sénégal auprès des investisseurs locaux et étrangers sera grandement affectée au regard du risque pays élevé que cette situation va engendrer ».

    La CNES condamne cette situation regrettable et invite solennellement le président de la République,  »garant de la Constitution », à  »’prendre de toute urgence les dispositions utiles et nécessaires pour le respect du calendrier électoral et de la Constitution ».

    Elle lance par ailleurs  »un appel à l’ensemble des populations en particulier la classe politique, à faire preuve de retenue et de sens élevé des responsabilités afin d’éviter à notre pays d’emprunter les chemins de la division et de l’instabilité, terreau fertile aux menaces extérieures déjà présentes à nos portes ».

    MK/OID

  • SENEGAL-MEDIAS / Retrait de la licence de Walfadjri: la CAP annonce une série d’actions

    SENEGAL-MEDIAS / Retrait de la licence de Walfadjri: la CAP annonce une série d’actions

    Dakar, 6 fev (APS) – La Coordination des associations de presse (CAP) qui s’est réunie, mardi, a décidé de mettre en œuvre une série d’actions pour exiger la restitution de la licence de diffusion du groupe Walfadjri.

    Ce plan d’actions comprend entre autres une journée sans presse, un Conseil des médias, une saisine du président de la République, un éditorial commun, une rencontre avec les patrons de presse et les organisations de la société civile, une veillée nocturne devant les locaux de Walfadjri, a annoncé la CAP dans un communiqué dont l’APS a eu connaissance.

    Le ministre de la Communications, des Télécommunications et de l’Economie numérique a annoncé, lundi, le retrait de la licence de diffusion des programmes du groupe Walfadjri ‘’de manière définitive avec effet immédiat’’.

    Moussa Bocar Thiam a invoqué les dispositions de l’article 142 du Code de la presse selon lesquelles  ‘’l’autorité compétente procède à la révocation de la licence si son bénéficiaire ne paie les redevances après mise en demeure ; n’observe pas les prescriptions législatives, réglementaires et contractuelle relatives à la licence…’’.

    Selon lui, le groupe Walfadjri ‘’est en état de récidive manifeste’’ pour avoir fait l’objet de mesure de suspension à trois reprises.

    Il précise que ces ‘’violations répétées des prescriptions législatives, réglementaires et contractuelles relatives à la licence sont volontaires et visent à porter atteinte à la sécurité et à la stabilité du pays’’.

    Dans leur communiqué, les organisations de la CAP ainsi que tous les acteurs des médias déclarent s’engager à ‘’poursuivre le combat jusqu’au retour à la normale mais aussi l’obtention d’un engagement du gouvernement à ne plus couper l’Internet mobile qui entrave sérieusement l’économie des médias et le droit du public à l’information garanti par la Constitution’’.

    Les participants à la réunion ‘’ont unanimement dénoncé les atteintes graves à la liberté de presse et d’expression matérialisées par le retrait de la licence de WalfTV’’.

    Ils estiment que ‘’le ministre de la Communication, Moussa Bocar Thiam, auteur de l’ordonnance, a outrepassé ses prérogatives’’.

    ‘’Il a ignoré toute la procédure prévue par les lois et règlements en vigueur en matière de suspension de signal et de retrait définitif de licence d’une radio ou d’une télévision. Plus grave, aucun journaliste ou entité des médias ne peut jusqu’ici dire quelle faute WalfTV a commise pour mériter cette sanction d’une telle gravité’’, soulignent-ils.

    MK/OID

  • SENEGAL-POLITIQUE-CONTROVERSE / Une commission d’enquête parlementaire sur le processus de sélection des candidats à la présidentielle

    SENEGAL-POLITIQUE-CONTROVERSE / Une commission d’enquête parlementaire sur le processus de sélection des candidats à la présidentielle

    Dakar, 31 jan (APS) – L’Assemblée nationale a décidé, mercredi, de la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire portant sur les conditions du rejet, par le Conseil constitutionnel, de la candidature de Karim Wade à la présidentielle du 25 février prochain.

    Le texte introduit par le député Mamadou Lamine Thiam, au nom du groupe parlementaire « Liberté, démocratie et changement », a été adopté par 120 députés, 24 ayant voté contre.

    Selon Mamadou Lamine Thiam, les conditions dans lesquelles la candidature de Karim Wade, soutenue par la coalition K24, et celle d’autres prétendants à la magistrature suprême ont été invalidées sont « inadmissibles ».

     »Il apparaît évident sur la base d’un faisceau d’indices concordants [des membres du Conseil constitutionnel] ont des connexions douteuses avec certains candidats et se trouvent manifestement dans une situation de conflits d’intérêts », a-t-il fait valoir dans son exposé des motifs.

    Sur cette base, la mise en place de cette commission d’enquête est  »une nécessité pour faire la lumière sur cette décision [des sept sages], afin d’enquêter particulièrement sur les conflits d’intérêts, les avantages et les soupçons de corruption et collusion de certains membres de cette juridiction avec des candidats en lice. »

    Selon Abdou Mbow, président du groupe parlementaire Benno Bokk Yaakar (BBY) représentant la majorité,  »il est impératif, face à la gravité des accusations, que l’Assemblée nationale, en toute souveraineté, se saisisse de cette affaire pour rétablir la vérité et éclairer l’opinion. »

     »La présente commission composée de onze membres a pour mission d’informer le [Parlement] sur le bien-fondé des contestations qui jalonnent le processus », a fait savoir le président de l’Assemblée nationale, Amadou Mame Diop, précisant que les députés de la coalition de Yewwi Askan Wi de l’opposition ont  »choisi de ne pas y siéger. »

    MK/BK/SMD

  • SENEGAL-POLITIQUE / Des députés demandent le report de l’élection présidentielle du 25 février

    SENEGAL-POLITIQUE / Des députés demandent le report de l’élection présidentielle du 25 février

    Dakar, 31 jan ( APS) – Des députés ont plaidé, mercredi, pour le report de l’élection présidentielle du 25 février 2024, évoquant des  »irrégularités » sur le processus électoral.

     »Je demande solennellement ici, l’arrêt du processus électoral et le report de l’élection présidentielle pour permettre à tous les candidats spoliés d’être rétablis dans leurs droits », a ainsi déclaré le député Cheikh Tidiane Gadio dont la candidature a été rejetée faute de parrainages.

    Il s’exprimait lors discussions générales sur le projet de résolution pour la constitution d’une commission d’enquête parlementaire en vue d’éclaircir les conditions de l’élimination de Karim Wade de la liste des candidats à l’élection présidentielle du 25 février 2024.

    Le Parti démocratique sénégalais (PDS) a demandé la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire après l’invalidation de la candidature de Karim Wade à l’élection présidentielle pour cause de double nationalité par le Conseil constitutionnel. Il soupçonne certains des sept sages du Conseil constitutionnel de “corruption’’.

    Le Conseil constitutionnel, notant que des “accusations graves et infondées de corruption, conflits d’intérêt et connexions douteuses” sont portées à l’encontre de certains de ses membres, a appelé, lundi, dans un communiqué, à faire “toute la lumière” sur cette affaire qui, dit-il, est “de nature à déstabiliser les institutions et à menacer la paix publique”.

    Selon l’ancien ministre des affaires étrangères,  »cette liste publiée par le Conseil constitutionnel entachée d’injustices et d’irrégularités, met le pays dans une situation d’instabilité politique sans précédent et n’engage pas le Sénégal et sa grandeur ».

     »Une commission d’enquête parlementaire doit être mise en place pour mettre la lumière sur les conditions nébuleuses dans lesquelles certains candidats ont été éliminés par le conseil constitutionnel », a de son côté renchéri la députée Woré Sarr du Parti démocratique sénégalais (PDS), réclamant par la même occasion  »l’arrêt de tout le processus pour des élections transparentes et inclusives ».

    Le député Bara Gaye de Yewwi askan wi (opposition) a estimé qu’à ce stade,  »il n’est plus possible de reporter les élections », se disant malgré tout  »favorable » à la mise en place de cette commission d’enquête parlementaire.

    Pour Guy Marius Sagna de Yewwi Askan Wi,  »le calendrier républicain doit être respecté afin de permettre aux Sénégalais de choisir souverainement leur président ».  »A défaut, nous allons former un gouvernement parallèle le 02 avril prochain », a-t-il ajouté.

    MK/SBS/OID/AKS

  • SENEGAL-SOCIETE-ACCIDENT / L’effondrement d’un immeuble à Dakar fait cinq morts

    SENEGAL-SOCIETE-ACCIDENT / L’effondrement d’un immeuble à Dakar fait cinq morts

    Dakar, 30 jan (APS) – Un immeuble de trois étages (R+3) s’est effondré dans la nuit de lundi à mardi à Khar Yalla, un quartier de la périphérie de Dakar, faisant cinq morts et une douzaine de blessés, a appris l’APS de source policière.

    « Le bilan actuel fait état de dix-sept victimes dénombrées dont cinq corps sans vie », informent les services de la Police interrogés par un reporter de l’APS  sur place.

    « C’est vers une heure du matin que nous nous avons été alertés de l’effondrement d’un immeuble au quartier Khar Yalla, à hauteur des locaux du groupe de presse Walfadjri (privé). Arrivés sur les lieux, on a constaté qu’il s’agissait de l’effondrement partiel d’un bâtiment de trois étages à usage d’habitation, en réhabilitation », a expliqué la même source.

    L’immeuble à l’origine du sinistre « faisait partie des quarante-trois bâtiments menaçant ruine et recensés au niveau du quartier Khar Yalla », a tenu à rappeler le secrétaire municipal de la commune de Grand-Yoff, El Hadji Omar Guèye.

    Il ajoute que le propriétaire aurait demandé aux locataires de quitter le bâtiment il y a une quinzaine de jours.

    « Malheureusement, avant même qu’on ne puisse trouver un autre endroit où nous reloger, les travaux de réhabilitation ont été entamés, lesquels ont davantage fragilisé le bâtiment qui a fini par s’effondrer », a témoigné Orphée Bansimba, une ressortissante de la République du Congo, dont la sœur, étudiante, figure parmi les victimes .

    MK/SMD/BK

  • SENEGAL-POLITIQUE / L’APR rappelle son attachement à la séparation des pouvoirs et au respect des institutions

    SENEGAL-POLITIQUE / L’APR rappelle son attachement à la séparation des pouvoirs et au respect des institutions

    Dakar, 30 jan (APS) – L’Alliance pour la République, (APR, au pouvoir), réitère son ‘’attachement profond’’ aux principes de la séparation des pouvoirs et de ‘’respect des institutions’’, lesquels fondent le modèle républicain du Sénégal et constituent le socle de la stabilité du pays.

    ‘’L’Alliance pour la République rappelle son attachement profond à la séparation des pouvoirs et au respect des institutions de la République, qui fondent notre modèle républicain et constituent également le socle de la stabilité et du vivre ensemble dans notre pays’’, indique le parti présidentiel dans un communiqué.

    Cette sortie publique entre dans le cadre d’un débat agité après que des députés du Parti démocratique sénégalais (PDS) ont demandé et obtenu la mise en place d’un commission d’enquête parlementaire pour clarifier les conditions dans lesquelles certaines candidatures à l’élection présidentielle du 25 février ont été déclarées irrecevables.

    En réaction au lancement de cette procédure, les membres du Conseil constitutionnel ont réclamé lundi par le biais d’un communiqué que ‘’toute la lumière’’ soit faite sur cette affaire, estimant qu’elle était ‘’de nature à déstabiliser les institutions et à menacer la paix publique’’.

    Le parti du président Macky Sall dit ‘’suivre attentivement l’actualité politique, notamment l’initiative visant à mettre en place une commission d’enquête parlementaire à la suite de la publication, par le Conseil constitutionnel de la liste définitive des candidats à l’élection présidentielle du 25 février 2024’’.

    MK/AKS/OID