Auteur/autrice : Moussa Konte

  • SENEGAL-SECURITE-REPORTAGE / Dans l’antre du bataillon des parachutistes sénégalais

    SENEGAL-SECURITE-REPORTAGE / Dans l’antre du bataillon des parachutistes sénégalais

    Par Moussa Konté

    Dakar, 1er Jan (APS) – Présentée comme une Unité pionnière des corps de troupe de l’armée sénégalaise et dépendant directement du président de la République, le bataillon des parachutistes est appelé à intervenir dans des situations dites compliquées pour le maintien de l’ordre et de la paix, au Sénégal et même au-delà de nos frontières. Discipline, rigueur et force, sont les traits de caractères de ce corps d’élite dans lequel une équipe de l’Agence de presse sénégalaise (APS) s’est spécialement embarquée.

    Il est 06h45. Nous arrivons à bord de notre véhicule devant la porte principale du Camp lieutenant Amadou Lindor Fall qui abrite le bataillon des parachutistes, la première unité de réserve générale. Il est surplombé par le lycée de Thiaroye à gauche. Un peu à droite, on aperçoit l’hôpital de Pikine, dans la banlieue dakaroise.

    A peine le temps de marquer un arrêt, un jeune soldat, arme en main se rapproche de notre véhicule à pas soutenus. De loin, il nous fait un salut militaire, avant de jeter un regard furtif sur la portière où sont inscrits les initiales de l’Agence de presse sénégalaise.

    D’une main levée, et comme pour montrer qu’il avait été informé de notre visite, il fait signe à un autre militaire, cette fois-ci beaucoup plus âgé, la cinquantaine, de venir, avant d’aller rejoindre dans la même dynamique, sa position initiale au checkpoint.

    Il s’agit de l’adjudant Saidou Diallo. C’est lui notre guide du jour, détaché pour la circonstance par l’Etat-major. ‘’Soyez les bienvenus dans l’antre des parachutistes ! Nous-dit-il d’un ton courtois avant de monter avec nous dans le véhicule.

    A l’entrée du camp, notre regard se pose sur une drôle de créature, la statue d’un soldat à la posture fière et résolue, aux ailes largement déployées, comme pour nous accueillir, positionnée devant le bâtiment abritant le poste de commandement, à quelques mètres du monument dédié aux morts.

    ‘’C’est Saint-Michel, l’ange protecteur des parachutistes. Il est bien plus qu’un symbole religieux. Il représente la bravoure, le sacrifice, la foi, la protection, le combat juste et la résilience’’, explique l’adjudant Diallo.

    Nous prenons ensuite la direction du parking. Mais notre progression est vite ralentie par le passage de soldats, des jeunes recrues en phase de formation de qualification d’arme, “FQA” dans leur jargon. Ils s’apprêtent à quitter le camp pour une journée d’entrainement intense.

    Dans la lumière naissante du matin, habillés de leur tenue de sport impeccablement ajustée, ces soldats aux visages à la fois marqués par la fraîcheur de la jeunesse et le sérieux, empreint de leur détermination, avancent en colonne, leurs chaussures “training” en frappant le sol laissaient entendre un rythme régulier et obéissant aux ordres de l’instructeur.

    Rigueur, discipline et respect du l’œil de l’ancien qui voit tout

    Dans le camp militaire, les premières activités s’organisent avec rigueur et discipline, orchestrant un ballet précis qui marque le début de la journée.

    Tout autour du terrain de football synthétique où s’est déroulée, le premier décembre dernier, la cérémonie de commémoration du 80e anniversaire du massacre des tirailleurs sénégalais, gravitent les bâtiments des cinq compagnies qui composent ce bataillon.

    De loin, on aperçoit des soldats en déplacement dont les pas raisonnent sur le bitume, sous le regard d’un ciel teinté d’or et de vermeil. Tous convergent vers la place d’arme pour la levée traditionnelle des couleurs. C’est le premier grand rassemblement de la journée.

    Alignés avec une précision géométrique, ils saluent le drapeau hissé qui, caressé par le vent, s’élève au rythme de l’hymne national.

    Sur place, l’officier de permanence lit aux soldats, le rapport de place, sous le regard aiguisé du commandant de bataillon, scrutant chaque détail de ce rituel exécuté dans une rigueur, fruit d’un esprit de discipline et de préparation constante.

    La matinée se poursuit par une séance d’entrainement dirigée par le moniteur chef du bataillon des parachutistes. L’adjudant Jean-Marie Huchard capitalise à son actif trente et un an de service au sein de l’armée, dont seize au bataillon des parachutistes.

    Sur la pelouse synthétique, des hommes en tenue de sport font leurs étirements pour se préparer à la course matinale. Au menu, un circuit de quatre kilomètres à exécuter en 20 minutes à travers les grandes artères de Thiaroye, ce quartier mythique de la banlieue dakaroise.

    ‘’Ce n’est pas une course de vitesse. Mais un simple exercice de routine. Pour ce faire, nous avons choisi la troisième compagnie, la Kanack. Et c’est tout le monde qui part’’, précise l’adjudant Huchard, avant de quitter le camp avec ses protégés dans une foulée soutenue.

    Au même moment, l’officier de permanence nous invite à le rejoindre au mess où on nous sert un petit déjeuner simple mais nourrissant, composé de pain assaisonné, du café, du lait, des fruits et de la boisson énergisante. Un moment de calme relatif ou l’on échange brièvement avec le maître des lieux. Mais la conversation est vite interrompue par des chants qui résonnent au loin.

    ‘’Ils sont de retour ! s’exclame un officier, s’adressant à son commandant. Il s’agit de la Kanack. On les croise à l’allée du défilé pile à l’heure. Leurs uniformes sont humidement marqués par les efforts physiques intenses qu’ils viennent d’accomplir. Sur leurs fronts, des gouttes de sueur perlent, traçant de fines lignes le long de leurs trempes.

    Ils terminent leur parcours au point de départ, la pelouse synthétique où ils enchaînent leurs efforts par des exercices d’assouplissement, de gainage, de renforcement des jambes, des abdominaux, de la ceinture scapulaire et de la ceinture pelvienne.

    ‘’Ces exercices à faire au quotidien sont essentiels pour un militaire parachutiste qui en plus du combat doit aussi combiner avec les éléments naturels que sont principalement l’air et l’eau dans certaine circonstance’’, renseigne l’adjudant Jean-Marie Huchard dont le visage fatigué porte l’expression d’une satisfaction silencieuse.

    Le temps pour lui et ses hommes de s’étirer, l’officier de permanence nous invite à la piscine du camp qui porte le nom de l’athlète paralympique, double champion d’Afrique en canoé-kayak, Edmond Sanka, un ancien militaire parachutiste, amputé d’une jambe, des suites d’un accident survenu en 2007, alors qu’il était en service.

    Nous y retrouvons la septième promotion d’élèves instructeurs, moniteurs et chuteurs.  Au nombre de trente-trois, on les voit sauter systématiquement, à tour de rôle, dans le grand bassin, bras et jambes légèrement écartés en arrière, après un petit déplacement latéral exécuté en deux temps.

    Ils s’exercent à la sortie avec le saut en ouverture automatique, la SOA qui est effectué à hauteur de 1200m, avec une sangle accrochée dans l’avion qui provoque l’ouverture du parachute, après deux ou trois secondes de chute’’, explique le capitaine à la retraite Moussa Kambaye, instructeur de parachutiste et commando.

    Appelé communément Baba (père) Moussa par ses éléments, le capitaine Kambaye a fait ses premiers pas à l’armée de l’air. Par la suite, il a fait le concours de l’Ensoa où il est sorti sous-officier, avant d’être envoyé au Togo en 1989 pour y effectuer un stage de moniteur-para et de moniteur-commando.

    Une unité d’élite qui a fêté ses 65 ans

     ‘’J’ai fait ce stage de moniteur-para et de moniteur-commando au Togo. Une fois au Sénégal, les anciens qu’on a trouvés sur place, nous ont entraînés, nous ont montrés ce qu’il fallait faire, ainsi que certains partenaires avec lesquels on sortait’’, nous confie-t-il.

    ‘’Ces gens m’ont entraîné au fur et à mesure qu’ils sont partis à la retraite. J’ai continué à maintenir le flambeau haut. Jusqu’à la retraite, j’ai continué avec les paras, parce que pour moi, le para, c’est dans le sang’’.

    ‘’Et maintenant, tous ceux qui font la chute, je les accompagne, c’est moi qui les entraîne, à la sortie, à la position de chute, au travail sous voile’’, ajoute ainsi le sexagénaire à la corpulence toujours athlétique, signe qu’il prend toujours soin de son corps.

    C’est sur ces mots empreints de passion que nous le quittons avec ses auditeurs, le temps pour regagner Place Dina, du nom d’un célèbre parachutiste, le capitaine Dina Ndiaye décédé en 2004 au Libéria. Deux maquettes d’avion, la Fokker F27 et la Casa C-200 pour l’entraînement au sol sont installées dans les lieux.

    Sur place, l’adjudant Mamadou Diaw, instructeur en équipée, explique minutieusement aux jeunes recrues, l’équipement et les différents systèmes de déploiement des parachutes.

    Dans un discours bien huilé, forgé par plusieurs années de pratique, il est revenu largement sur le rôle du harnais, du parachute principal et de secours, de la cordelette d’extraction, du conteneur, du casque, des lunettes de protection, de la combinaison de saut, des bottes, de l’altimètre, du système de flottaison, des gants et des poignées de commande.

    Non loin de nous, le major Assane Diop, président des anciens parachutistes, observe la séance avec nostalgie. Instructeur chef issu de la deuxième promotion des moniteurs de para commando du Sénégal, formé au Togo et surnommé “Dialtaabé”, a consacré la grande partie de sa vie à ce bataillon qu’il chérit toujours.

    ‘’Ça me manque. Tout à l’heure, je suis allé là-bas pour lui dire de me plier mon parachute. Moi, j’avais le numéro 3. J’étais ici le moniteur en chef des parachutistes. Beaucoup d’anciens me connaissent’’, se remémore cet ancien parachutiste qui a participé aux plus grands faits d’arme de cette unité d’élite.

    ‘’J’ai participé à plusieurs missions, au Sénégal et à l’étranger, dont Fodékaba 2 et la Guinée-Bissau, d’abord en tant que soldat et ensuite comme chef de section. Mais pour rien au monde je ne reviendrais sur ce que j’ai fait, encore moins ce que j’ai vu là-bas car on nous a inculqué des valeurs qu’on applique à vie, même dans la vie civile’’, ajoute-t-il.

    Il s’est permis tout de même de revenir sur son premier saut. ‘’Ça, c’est impressionnant. C’est très impressionnant. Le fait de quitter la porte de l’avion et aller au sol, il y a trois secondes que vous êtes entre la mort et la vie. Mais dès que tu réussis ce premier saut-là, vraiment, durant toute la formation, tu vas faire ça’’, s’est réjoui le major, le sourire aux lèvres.

    La discussion est écourtée par le guide du jour. Toujours aux aguets par rapport au timing et à la programmation millimétrée du jour. Il demande respectueusement de regagner la salle de formation pour suivre une présentation sommaire sur l’historique de ce bataillon. C’est le sous-lieutenant Youssouf Diédhiou qui se chargera de cette tâche.

    C’est en 1959, informe-t-il, que fut créée la première unité parachutiste à l’époque basée au camp Lat Dior. En 1962, l’unité devient un groupement paras avec deux compagnies et rejoint le camp Marchand en 1963, puis le camp Xavier Lelong à Rufisque en 1963, avant de s’installer en 1965 au camp Thiaroye, ajoute-t-il.

    A l’en croire, c’est en 1981 que le groupement paras est érigé en bataillon avec deux compagnies et une de commandement auxquelles se sont ajoutées deux autres à savoir la troisième en 1984 et la quatrième en 2022.

    Fils de Ngalandou Diouf, ancien député noir de la colonie du Sénégal, Mouhamed Moustapha Diouf, est passé à la postérité pour avoir été est le premier parachutiste sénégalais à avoir effectué un saut le 19 avril 1984. Tandis que chez les femmes, c’est l’élève médecin Maty Diagne qui a effectué le premier saut le 6 avril 1985, renseigne le sous-lieutenant Youssouf Diédhiou.

    Beaucoup suer pour épargner beaucoup de sang

    ‘’Cette unité de réserve peut être sollicitée également pour affronter l’ennemi à l’extérieur du territoire si nécessaire pour mieux préserver la vie des populations’’, a-t-il poursuivi, en s’attardant sur les différentes missions assignées à ce corps d’élite.

    De manière plus spécifique, le bataillon peut aller à la conquête d’une tête de pont, attaquer un point d’intérêt stratégique, contrôler une zone visant la paralysie d’une fraction de l’ennemi, s’emparer d’un point important ou encore combattre dans les arrières de l’ennemi, précise-t-il.

    La visite tendant vers sa fin, l’officier de permanence nous propose une visite guidée du camp et de ses installations.

    A notre sortie de la salle nous apercevons, non loin de la section d’entretien et de pliage des parachutes, cette fois-ci à la tour de synthèse, le capitaine Kambaye dont la voix porte encore, donnant des cours de simulation d’atterrissage à ses élèves, toujours avec la même énergie.

    A pied, nous effectuons un long périple qui nous mène tour à tour au Centre d’entraînement des troupes aéroportés, célibatairium des sous-officiers, le camp des mariés, le domicile du chef de corps, la salle de musculation, le réfectoire, le parking des engins d’intervention et le fameux parcours d’obstacle situé à l’autre bout du camp.

    ‘’Une épreuve physique représentant des situations susceptibles d’être rencontrées sur le terrain où il faut beaucoup suer pour épargner beaucoup de sang’’, fait remarquer l’adjudant Jean-Marie Huchard que l’on retrouve encore à nouveau, cette fois-ci à côté de soldats enrôlés pour la formation en qualification d’arme.

    C’est sous un soleil chauffant au zénith que les recrues se lancent un par un à l’assaut de ce parcours dit du combattant qui s’étend sur 500 mètres répartis en 20 obstacles.

    ‘’Il y a trois sortes de catégories d’obstacles qui sont les obstacles en hauteur, en ras et en profondeur’’, nous fait-il savoir. Il cite entre autres obstacles, l’échelle de corde, les poutres jumelées, ramping, l’espalier la poutre d’équilibre, l’échelle de rail, les poutres jumelées dessus-dessus et la table irlandaise, sans quitter de l’œil les coureurs.

    On ne pouvait pas espérer mieux que cette épreuve d’extrême péril pour clôturer en beauté cette première journée d’immersion dans ce corps d’élite méconnu de l’intérieur.

    Toujours avec le même calme olympien l’officier de permanence nous conduit au poste de commandement, à la demande du commandant chef de bataillon qui nous invite par la même occasion à assister, au deuxième saut des auditeurs de la septième promotion d’élèves instructeurs, moniteurs et chuteurs, prévue demain.

    Avant tout, l’équipement de sécurité du para et la météo

    Le rendez-vous est fixé à 6h30 à la base militaire de Ouakam où l’avion va décoller avant de larguer tous les éléments au-dessus de Kaniak, le site d’atterrissage situé au Lac Rose.

    Comme convenu, nous arrivons dès l’aube au tarmac de la base aérienne de Ouakam où nous attendaient déjà les d’élèves instructeurs, moniteurs et chuteurs et leurs moniteurs, tous équipés et prêts à faire le grand saut dans le vide.

    Après de brèves salutations, on nous enfile des parachutes de secours. Un dispositif composé d’un harnais ajusté à l’aide de sangles encadrant le torse et les cuisses. D’une main experte, le chef des opérations dénommé “Etincelle” vérifie et revérifie les harnais, avant de nous donner les consignes de base.

    Le ciel quant à lui, s’étend clair et limpide, sans nuages menaçants, d’un bleu qui semble se fondre à l’infini. Le soleil levant enveloppe la scène d’une lumière douce et dorée, réchauffant juste assez la fraîcheur de l’altitude.

    Tout autour de nous, l’air est calme, presque immobile, avec un vent léger qui caresse le greffage de ma collègue. Enlevez votre greffage madame pour éviter qu’il ne s’accroche quelque part, lui rétorque un des instructeurs. Elle s’exécute aussitôt faisant découvrir par la même occasion ses belles tresses traditionnelles.

    Au sol, l’atmosphère est sereine. Les auditeurs répètent en attendant le bulletin météo, les gestes précis qu’ils ont exécutés des centaines de fois à l’entrainement. Chacun rejoue la scène dans sa tête. Soudain, l’ordre d’embarquer retentit et les parachutistes se mettent en mouvement suivant un ordre bien déterminé vers la direction de l’avion.

    Deux instructeurs positionnés devant la porte de l’avion “Casa 221”, parcourent à nouveaux tous les parachutes, pour une énième vérification, donnant après chaque contrôle, une tape sur l’épaule du soldat, lui confirmant que tout est en ordre.

    A l’intérieur de l’avion, l’air est saturé d’adrénaline. La lumière est tamisée et le grondement sourd des turbines de l’avion qui s’éloigne dans le ciel, hurle dans nos oreilles. 

    ‘’On n’a pas voulu vous le dire pour ne pas vous effrayer, mais vous allez sauter avec nous nous’’, nous dit à haute voix un des instructeurs, pour nous charrier, sous le regard amusé de ses camarades.

    Quelques minutes plus tard, la porte de l’avion s’ouvre à 1200 mètres d’altitude. L’air frais nous frappe le visage avec une force plus appuyée. Loin en dessous de nous, défile lentement un paysage presque irréel avec en toile de fond défilant, la banlieue de Dakar, la nouvelle ville de Diamniadio et les belles plages jonchant tout le long de la partie Atlantique menant vers Kayar.

    A genou devant ce vide hypnotique, l’instructeur scrute le sol, la tête penchée, guidant à vue le pilote vers le point de saut par un gestuel relayé au micro par son assistant.

    Tout d’un coup, il se met debout, toujours près de la porte béante et fait signe aux auditeurs de se rapprocher. Il effectue un dernier check rapide avant de leur demander de se mettre en position.

    S’éloignant un peu de leur passage, il crie GO ! C’est le signal qu’ils attendaient tous. Sans aucune hésitation, les trente-trois élèves de la septième promotion d’élèves instructeurs, moniteurs et chuteurs se jettent, un par un, dans le vide, à intervalle régulière.

    Après cet instant quasi irréel, la porte se ferme et l’avion s’éloigne au loin, cette fois-ci à 2000 m afin de permettre aux six instructeurs qui les accompagnaient, d’effectuer une sortie libre par la rampe.

    Mais au moment où l’arrière de l’avion s’ouvre, notre curiosité est attirée par les bruits de voix qui s’élèvent de plus en plus au-devant de l’avion. De loin, on aperçoit debout, les six moniteurs en plein discussion pour calmer un des leurs, apparemment frustré.

    Le capitaine Kambaye se rapproche d’eux pour s’enquérir de la situation. Une petite défaillance est décelée sur son équipement. ‘’Tu ne peux pas sauter ainsi. Il faut attendre la prochaine sortie’’, lui dit-il d’un ton ferme.

    Visiblement non content de son sort, le soldat regagne sa place et s’assoie. Le casque posé sur ses genoux, il regarde impuissant la rampe qui se referme lentement après le départ de ses frères d’arme de l’avion, restant ainsi silencieux et figé durant tout le retour.

    ’’Je comprends sa frustration, dit-il. Aucun para n’aime sortir de l’avion après l’atterrissage. C’est ce que nous détestons tous.’’

    ‘’Mais l’œil de l’ancien voit tout. Donc l’aspect sécuritaire, je veille beaucoup sur ça. C’est une passion pour moi. C’est la raison pour laquelle actuellement, je ne fais que suivre les moniteurs à l’instruction, la pédagogie et surtout l’aspect sécuritaire’’, nous explique ainsi Baba Moussa, à notre descente de l’avion marquant la fin de cette immersion.

    MK/SMD/ASB

  • SENEGAL-INSTITUTIONS-DPG / Franc CFA : Ousmane Sonko appelle à une ‘’ratification’’ de la réforme de la BCEAO

    SENEGAL-INSTITUTIONS-DPG / Franc CFA : Ousmane Sonko appelle à une ‘’ratification’’ de la réforme de la BCEAO

    Dakar, 27 déc (APS) – Le Premier ministre a souhaité, vendredi, à Dakar, la ratification de la réforme faite par la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) en 2019, concernant le franc CFA, en vue de l’instauration de l’eco, la monnaie que souhaitent partager plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest.

    ‘’Monsieur le président de l’Assemblée nationale, faites des recherches pour voir si vous avez dans vos archives la réforme de 2019 de la BCEAO sur le franc CFA. Elle doit être ratifiée, car c’est déjà un pas en avant dans notre volonté d’avoir une monnaie unique, dans un cadre communautaire’’, a dit Ousmane Sonko en faisant sa déclaration de politique générale devant les députés.

    Selon lui, cette réforme du franc CFA devait servir à préparer plusieurs pays de la région à l’avènement d’une nouvelle monnaie commune, l’eco.

    Cette réforme envisage ‘’le changement de nom du franc CFA en eco, lorsque les pays de l’UEMOA intégreront la nouvelle zone eco de la CEDEAO’’, a poursuivi le Premier ministre.

    Cette mesure prise par la banque centrale en 2019 préconise ‘’l’arrêt de la centralisation des réserves de change [des pays de l’UEMOA] au Trésor français, la fermeture du compte d’opérations et le transfert à la BCEAO des ressources disponibles dans le compte’’, a-t-il dit.

    La réforme menée par la banque centrale prévoit en même temps ‘’le retrait de tous les représentants français dans les organes de décision et de gestion de l’Union économique et monétaire ouest-africaine’’, a poursuivi Ousmane Sonko.

    ‘’Il s’agit là, à mon avis, de très belles avancées […] qui méritent d’être concrétisées’’, a-t-il martelé.

    MK/NSS/AB/ESF

  • SENEGAL-SOCIETE-DPG-HYDRAULIQUE / Le prix de l’eau sera harmonisé sur l’ensemble du pays (PM)

    SENEGAL-SOCIETE-DPG-HYDRAULIQUE / Le prix de l’eau sera harmonisé sur l’ensemble du pays (PM)

    Dakar, 27 déc (APS) – La tarification de l’eau sera bientôt harmonisée sur l’ensemble du pays, a indiqué, vendredi, le Premier ministre Ousmane Sonko.

    ‘’Aujourd’hui, le constat fait c’est que l’eau est plus chère dans les zones rurales que dans les zones urbaines. Ce qui est une injustice que nous allons bientôt corriger’’, a-t-il assuré devant les députés lors de sa  Déclaration de politique générale (DPG).

    ‘’Dans les jours à venir des mesures seront prises pour harmoniser ces tarifs’’, a-t-il ajouté.

    Le chef du gouvernement à dans la même veine annoncé la mise en œuvre prochaine du projet de grand transfert de l’eau pour régler définitivement le problème de l’approvisionnement en eau dans le triangle Touba, Thiès, Mbour.

    ‘’Tous les villages traversés par les conduites d’eau vont en bénéficier’’, a-t-il précisé.

    MK/NSS/ADL/AB/OID

  • SENEGAL-GOUVERNANCE-DPG / Situation des finances publiques : le rapport de la Cour des comptes sera publié dans quelques jours (Ousmane Sonko)

    SENEGAL-GOUVERNANCE-DPG / Situation des finances publiques : le rapport de la Cour des comptes sera publié dans quelques jours (Ousmane Sonko)

    Dakar, 27 déc (APS) – La Cour des comptes va publier dans quelques jours son rapport sur la situation des finances publiques couvrant la période allant de l’année 2019 au 31 mars 2024, a annoncé le Premier ministre

     »Dans quelques jours, la Cour des comptes va publier son rapport », a-t-il dit, en faisant sa Déclaration de politique générale à l’Assemblée nationale.

     »Je ne sais pas ce qui est écrit dans ce rapport, mais je peux vous assurer qu’il ne sortira pas moins que ce que nous avons révélé en termes de malversation et de mauvaise gestion », a-t-il dit.

    Il fait allusion à la situation des finances publiques léguées par l’ancien régime qui fait ressortir des « données erronées » sur la dette et le déficit, selon le gouvernement.

    Ousmane Sonko a promis que tous ceux dont la responsabilité sera engagée dans cette « situation catastrophique » que traverse le Sénégal seront poursuivis.

    MK/NSS/OID/BK

  • SENEGAL-SOCIETE-DPG-REACTION / Plaidoyer pour une meilleure prise en compte des personnes handicapées dans les politiques publiques

    SENEGAL-SOCIETE-DPG-REACTION / Plaidoyer pour une meilleure prise en compte des personnes handicapées dans les politiques publiques

    Dakar, 27 déc (APS) – La députée Awa Seck (Pastef) a plaidé, vendredi, pour une meilleure prise en compte des préoccupations des personnes vivant avec un handicap, dans l’élaboration des politiques publiques.

     »Aujourd’hui, je me réjouis de ma présence dans l’hémicycle en ma qualité de députée vivant avec un handicap. Ce qui témoigne de la volonté des nouvelles autorités d’accompagner cette frange marginalisée de la population. N’empêche, je vous demande monsieur le Premier  ministre, une meilleure prise en compte de nos préoccupations dans les politiques publiques », a-t-elle déclaré.

    Awa Seck s’exprimait ainsi après la Déclaration de politique générale du Premier ministre Ousmane Sonko.

    Pour ce faire, dit-elle,  »le premier acte du gouvernement doit consister à faire un recensement exhaustif de toutes les personnes vivant avec un handicap au Sénégal ».

     »Il faudra ensuite veiller à ce qu’elles puissent être intégrées, sans aucune discrimination, dans le monde professionnel car, dans les secteurs et tous les domaines, nous avons des profils aptes au travail », selon Awa Seck.

    Elle a aussi sollicité la mise en place d’un institut de formation dédié aux bacheliers déficients visuels, ainsi que le respect des normes de construction prenant en compte leur handicap, notamment pour les bâtiments et services publics.

     »Notre souhait est que chaque personne handicapée au Sénégal puisse mener ses activités personnelles et professionnelles sans assistance humaine », a-t-elle avancé.

    MK/SS/SBS/OID

  • SENEGAL-SOCIETE-SECURITE / Vers l’adoption de la doctrine nationale de police de proximité

    SENEGAL-SOCIETE-SECURITE / Vers l’adoption de la doctrine nationale de police de proximité

    Dakar, 16 déc (APS) – Un atelier stratégique de validation de la doctrine nationale de police de proximité s’est ouvert lundi, à Dakar, à l’initiative du ministère de l’Intérieur et avec l’appui technique du projet « Enabiling Community Oriented Policing in Senegal » (COPS), a constaté l’APS.

     »Cet atelier, financé par le Bureau des affaires internationales et de stupéfiants et de l’application de la loi ANL du département des États-Unis d’Amérique et mis en oeuvre par Strategies Capacity Group, marque une étape clé dans l’évolution de nos stratégies en matière de sécurité publique », explique le directeur de cabinet du ministre de l’Intérieur, Abdourahmane Ndiaye, qui a présidée la rencontre.

     »La Doctrine nationale de police de proximité qui sera bientôt mise en œuvre, repose sur une sécurité participative, préventive et inclusive en alignement avec les priorités stratégiques de notre pays », a-t-il fait savoir.

    Il a ajouté qu »’elle s’inscrit pleinement, dans l’agenda Sénégal 2050, traçant les grandes lignes d’un Sénégal résilient, inclusif et sûr où la sécurité est un plier fondamental du développement durable ».

    Selon lui, l’adoption de cette doctrine constituera  »une avancée majeure pour rapprocher les forces de sécurité des communautés et renforcer la confiance mutuelle,0 gage de la réussite de notre politique sécuritaire ».

    A terme, a-t-dit,  »les forces de défense et de sécurité doivent d’abord être visibles et accessibles, rassurant les populations par leur présence ».  »Elles devront également écouter et collaborer en répondant aux préoccupations locales avec pertinence et efficacité », et aussi,  »respecter les droits humains en incarnant l’équité, la transparence et le professionnalisme’’, a ainsi laissé entendre Abdourahmane Ndiaye.

    MK/ASG

  • SENEGAL-SOCIETE / L’enseignant-chercheur Ngouda Mboup appelle à élargir les critères d’éligibilité au statut de pupille de la nation

    SENEGAL-SOCIETE / L’enseignant-chercheur Ngouda Mboup appelle à élargir les critères d’éligibilité au statut de pupille de la nation

    Diamniadio, 14 déc (APS) – L’enseignant-chercheur Ngouda Mboup, de l’université Cheikh-Anta-Diop de Dakar, a plaidé, samedi, à Diamniadio (ouest), pour l’élargissement des critères d’éligibilité au statut de pupille de la nation.

    ‘’Nous devons reconnaître qu’il reste beaucoup à faire. Parmi les priorités, il doit y avoir l’élargissement des critères d’éligibilité au statut de pupille de la nation. C’est essentiel’’, a soutenu M. Mboup en intervenant à la cérémonie officielle de la Journée des pupilles de la nation.

    Doivent aussi être considérés pupilles de la nation ‘’les enfants de civils morts dans des actes de bravoure et reconnus officiellement [comme] martyrs de la nation en raison de leur contribution exceptionnelle à la société, qu’elle soit politique, sociale ou culturelle’’, a-t-il suggéré.

    ‘’Les enfants des victimes de violences basées sur le genre, les enfants victimes de violences sexuelles, les enfants de leaders politiques ou traditionnels, de lanceurs d’alerte assassinés pour leur engagement, les enfants vivant dans des conditions de handicap extrême’’ doivent également être pris en tutelle par l’État et entrer dans la catégorie, a poursuivi Ngouda Mboup.

    De la gauche vers la droite : la chanteuse Coumba Gawlo Seck, les ministres Maïmouna Dièye et Moustapha Guirassy, et le chercheur, écrivain et conteur Massamba Guèye, lors de la célébration de la Journée des pupilles de la nation 

    Le fait de considérer des enfants pupilles de la nation aide à ‘’renforcer les valeurs de solidarité nationale et d’équité sociale’’, estime l’enseignant-chercheur et président du conseil d’administration du Port autonome de Dakar.

    Il propose à l’Office national des pupilles de la nation de faire en sorte que la politique de responsabilité sociale des entreprises prenne en compte les orphelins pris en tutelle par l’État.

    M. Mboup suggère aussi que l’État implique le secteur privé dans la prise en charge de ces enfants.

    ‘’La protection des enfants est un gage de réduction de la pauvreté et des inégalités, de renforcement de la cohésion sociale aussi’’, affirme la ministre de la Femme et des Solidarités, Maïmouna Dièye.

    L’Office national des pupilles de la nation, placé maintenant sous la tutelle du ministère de la Famille et des Solidarités, a été créée en 2011 pour s’occuper de l’éducation des orphelins pris en tutelle par l’État et de leur accès aux soins de santé, pour veiller à leur épanouissement en même temps, a rappelé Mme Dièye.

    La ministre de la Famille et des Solidarités aux côtés de pupilles de la nation

    Le gouvernement dispose d’une stratégie nationale de protection de l’enfant, a-t-elle signalé, estimant que la prise en charge des enfants relève d’une ‘’responsabilité collective impliquant [le] gouvernement, la société civile, les partenaires techniques et financiers…’’

    Des pupilles de la nation venus de plusieurs régions du pays ont pris part à la cérémonie. Beaucoup d’entre eux ont été récompensés pour les bons résultats scolaires qu’ils ont obtenus l’année dernière.

    ‘’Chers enfants, chers pupilles, je voudrais vous rappeler […] que vous portez en vous l’espoir de tout un peuple, de toute une nation. Soyez confiants, soyez audacieux…’’ leur a dit Maïmouna Dièye.

    Le gouvernement va ‘’investir davantage dans votre éducation, votre formation et votre santé, pour que vous soyez bien préparés à relever les défis de demain’’, leur a-t-elle promis en présence de la directrice générale de l’Office national des pupilles de la nation, Fatima Mbengue.

    MK/ESF

  • SENEGAL-SOCIETE / La Journée des pupilles de la nation est la première étape d’une initiative visant à améliorer leurs conditions de vie, selon Fatima Mbengue

    SENEGAL-SOCIETE / La Journée des pupilles de la nation est la première étape d’une initiative visant à améliorer leurs conditions de vie, selon Fatima Mbengue

    Diamniadio, 14 déc (APS) – La célébration de la Journée des pupilles de la nation est la première étape d’une initiative publique visant à améliorer leurs conditions de vie, a-t-on appris, samedi, à Diamniadio (ouest), de la directrice générale de l’Office national des pupilles de la nation, Fatima Mbengue.

    ‘’Cette Journée des pupilles de la nation est la première étape de notre projet commun visant à améliorer leurs conditions de vie’’, a-t-elle dit.

    Cette célébration fait partie d’‘’une stratégie globale du gouvernement visant à protéger et à encadrer davantage les pupilles de la nation’’, a précisé Mme Mbengue.

    De la gauche vers la droite : la chanteuse Coumba Gawlo Seck, les ministres Maïmouna Dièye et Moustapha Guirassy, et le chercheur, écrivain et conteur Massamba Guèye, lors de la célébration de la Journée des pupilles de la nation 

    La ministre de la Famille et des Solidarités, Maïmouna Dièye, d’autres membres du gouvernement, des directeurs généraux de sociétés nationales, des militants de la société civile, ainsi que des personnalités religieuses et coutumières ont pris part à la célébration de la Journée des pupilles de la nation.

    Selon Fatima Mbengue, le but de cette célébration est de pousser les Sénégalais, les entreprises et les institutions à davantage de ‘’solidarité’’ envers les pupilles, ces orphelins pris en tutelle par l’État.

    ‘’Pour atteindre les résultats escomptés, il faut que cette solidarité […] soit structurée et bien encadrée’’, a dit le ministre de l’Éducation nationale, Moustapha Guirassy.

    La ministre de la Famille et des Solidarités aux côtés de pupilles de la nation

    ‘’Aucune nation ne s’est développée sans mettre en avant l’éducation et les enfants’’, a souligné M. Guirassy en prenant part à la célébration de la Journée des pupilles de la nation.

    Il suggère que soit désormais prévue dans le budget de toutes les institutions et les entreprises ‘’la part de l’enfant’’, pour une bonne prise en charge de cette couche sociale.

    De nombreux pupilles venus de différentes régions du pays ont pris part à la cérémonie. Beaucoup d’entre eux ont été récompensés pour les bons résultats scolaires qu’ils ont obtenus l’année dernière.

    MK/ESF

  • SENEGAL-SOCIETE / L’ONPN, symbole de l’engagement de l’État à protéger les enfants les plus vulnérables

    SENEGAL-SOCIETE / L’ONPN, symbole de l’engagement de l’État à protéger les enfants les plus vulnérables

    Dakar, 12 déc (APS) – L’Office national des pupilles de la Nation (ONPN), mis en place conformément à la loi n° 2006-39 du 21 novembre 2006, est aujourd’hui le symbole par excellence de l’engagement de l’État à protéger les enfants les plus vulnérables en renforçant les valeurs de solidarité et de responsabilité nationale.

    L’ONPN est une personne morale du droit public, dotée d’une autonomie financière et placée sous la tutelle du ministère de la Famille et des Solidarités.

    Il a été mis en place conformément à la loi n° 2006-39 du 21 novembre 2006 instituant le statut de Pupille de la Nation. Des décrets ultérieurs précisent son organisation, pour garantir une prise en charge spécifique des enfants déclarés pupilles de la nation.

    C’est le décret n°2008-1339 du 13 novembre 2008 qui a officialisé la création de l’ONPN, dans le but d’assurer un soutien durable et institutionnalisé aux pupilles.

    Cet organisme est chargé de fournir une assistance en matière d’éducation, de soins, d’entretien et d’accompagnement pour favoriser leur épanouissement, même au-delà de leur majorité.

    L’ONPN prend également en charge les besoins spécifiques des enfants de victimes de catastrophes comme le naufrage du Joola, ou ceux dont les parents sont décédés en mission au service de l’État.

    Depuis 2012, l’ONPN est pleinement opérationnel, renforçant ses actions grâce à des partenariats publics et privés pour répondre aux besoins évolutifs des pupilles.

    L’Office national des pupilles de la Nation (ONPN) a plusieurs missions axées sur le soutien et la protection des pupilles.

    Ainsi, l’ONPN veille à l’entretien et au bien-être des pupilles en fournissant un soutien financier, des allocations et une prise en charge adaptée pour répondre aux besoins spécifiques de chaque enfant.

    Il s’assure aussi que les pupilles reçoivent une éducation de qualité et soutient leur formation professionnelle pour leur permettre de devenir autonomes et de s’intégrer pleinement dans la société.

    L’ONPN garantit l’accès aux soins de santé pour les pupilles en prenant en charge les frais médicaux nécessaires.

    De même, il leur offre un soutien psychologique et moral pour les aider à surmonter les traumatismes liés à la perte de leurs parents ou aux circonstances qui les ont conduits à devenir pupilles.

    Au-delà de la majorité même, les pupilles continuent de bénéficier de l’accompagnement de l’Office, notamment dans leurs projets professionnels et éducatifs bien que les allocations mensuelles cessent à l’âge de 18 ans.

    L’Office travaille avec des partenaires publics et privés pour vulgariser le statut et sensibiliser les ayants droit afin qu’ils bénéficient de leurs droits.

    Toutes ces missions s’inscrivent dans une démarche globale visant à assurer aux pupilles un avenir digne et à préserver leur épanouissement.

    Les bénéficiaires de l’Office national des pupilles de la Nation (ONPN) au Sénégal sont les enfants mineurs qui répondent aux critères définis par la loi n°2006-39 et les décrets d’application.

    Les bénéficiaires sont de deux grandes catégories. Il s’agit des enfants des personnels en service public décédés en mission, notamment ceux de militaires, paramilitaires, fonctionnaires et agents de l’État décédés ou devenus invalides dans l’exercice de leurs fonctions, à l’intérieur ou à l’extérieur du pays.

    Ces enfants deviennent pupilles de la nation par reconnaissance de leur lien avec les services rendus par leurs parents à l’État.

    Il y a également les enfants de victimes d’accidents graves ou de catastrophes naturelles ou autres situations, où l’État assume une responsabilité morale ou juridique.

    Ces bénéficiaires incluent par exemple les enfants des victimes de tragédies nationales telles que le naufrage du Joola.

    Toutefois, le statut de pupille est accordé par décision du Président de la République sur proposition du ministère de la Justice.

    Les enfants doivent être reconnus comme particulièrement vulnérables et nécessitant l’assistance de l’État.

    Ces bénéficiaires reçoivent un accompagnement visant à leur garantir une protection complète, allant de l’éducation et la santé à l’intégration sociale et professionnelle.

    MK/OID/SBS/ASG

  • SENEGAL-SOCIETE / Plaidoyer pour la création d’un poste de Secrétaire d’État pour les personnes en situation de handicap

    SENEGAL-SOCIETE / Plaidoyer pour la création d’un poste de Secrétaire d’État pour les personnes en situation de handicap

    Dakar, 10 déc (APS) – Le président de l’association SOS Handicap Réinsertion Sénégal, Lamine Dabo, a plaidé, mardi, pour la mise en place d’un poste de Secrétaire d’État pour la prise en charge des préoccupations des personnes vivant avec un handicap.

     »Aujourd’hui, nous avons certes des députés à l’Assemblée nationale, ce que nous saluons d’ailleurs. Mais ils n’ont aucun pouvoir de décision. Ce que nous voulons, c’est un poste de secrétaire d’État pour les personnes handicapées pour une meilleure prise en charge de nos préoccupations », a-t-il déclaré.

    M. Dabo s’exprimait lors d’un déjeuner de presse organisé dans le cadre de la célébration de la semaine nationale des personnes en situation de handicap.

    A cette occasion, les différents participants ont passé en revue les difficultés et défis liés à la prise en charge des personnes handicapées et à leur intégration dans les activités génératrices de revenus.

    Selon lui, le poste de Secrétaire d’État permettra ainsi aux personnes en situation de handicap de discuter directement avec les plus hautes autorités du pays sur leurs préoccupations actuelles, notamment la signature de tous les décrets d’application de la loi d’orientation sociale relative à la promotion et la protection des droits des personnes handicapées.

    Adoptée le 6 juillet 2010, cette loi prend en compte toutes leurs doléances liées essentiellement à la santé, à l’éducation, à la formation, à l’emploi, à l’insertion, à l’environnement, au sport.

    Depuis lors,  »sur les 10 décrets d’application et 4 arrêtés ministériels prévus, seuls 2 décrets sont signés », a déploré Lamine Dabo.

    Il a ainsi invité le président de la République et son gouvernement à  »accélérer la signature de ces actes réglementaires indispensables pour des résultats probants en faveur des personnes handicapées ».

    MK/OID/ASB