Auteur/autrice : MF

  • SENEGAL-SOCIETE-MIGRATION / Mamadou Mounirou Ly : « Politiser l’émigration irrégulière, c’est la meilleure façon de ne pas régler ce problème »

    SENEGAL-SOCIETE-MIGRATION / Mamadou Mounirou Ly : « Politiser l’émigration irrégulière, c’est la meilleure façon de ne pas régler ce problème »

    Saly (Mbour), 31 oct (APS) – Le directeur général de l’Office national de formation professionnelle (ONFP), Mamadou Ly, estime que politiser la problématique de l’émigration irrégulière est « la meilleure façon de ne pas régler » cette question qui reste « très complexe ».

     »La meilleure façon de ne pas régler le problème de l’émigration irrégulière, c’est de le politiser. Il ne faut pas politiser ce problème car ces jeunes qui partent sont nos enfants à nous », a-t-il dit en marge d’un atelier de finalisation du plan stratégique de développement (PSD) de l’ONFP, qui se tenait lundi, à Mbour.

    Mamadou Mounirou Ly a évoqué, à cette occasion, les actions mises en œuvre par sa structure pour accompagner les migrants de retour.

    « Au niveau de l’ONFP, nous avons essayé de récupérer 54 migrants de retour de Dubaï, aux Emirats arabes unis, en relation avec l’ONG Jamra. Ils étaient maltraités là-bas, aujourd’hui, ils sont en train d’être formés », a ajouté M. Ly.

    À travers cette initiative,  »il s’agit aussi de montrer qu’il est possible au Sénégal de prendre en charge toutes ces questions avec l’appui de l’ONFP », a relevé Mamadou Mounirou Sy.

    Selon lui, la migration reste « un phénomène très complexe » dont la prise en charge nécessite l’implication de toutes les couches de la société, en plus de l’Etat, compte tenu de son aspect « psychologique et social »

    Mamadou Mounirou Ly est revenu sur la vocation de l’ONFP, à savoir « l’exécution de la politique de formation professionnelle », soulignant que l’indicateur « principal » d’évaluation de l’action de la structure, « c’est le nombre de formés (…) ».

    Dans cet ordre d’idées, le directeur général de l’Office national de formation professionnelle a signalé que  »60% des métiers du futur ne sont pas encore connus » mais l’ONFP « est déjà dans cette prospective ».

    MF/AB/BK

  • SENEGAL-SANTE / CMU : « Il faut arriver à un dispositif d’adhésion systématique » (SG)

    SENEGAL-SANTE / CMU : « Il faut arriver à un dispositif d’adhésion systématique » (SG)

    Saly (Mbour), 31 oct (APS) – Le secrétaire général de l’Agence de la couverture maladie universelle, Mamadou Racine Senghor, insiste sur la nécessité de le revoir le cadre juridique régissant la CMU, en mettant en place « un dispositif d’adhésion systématique pour ne pas dire obligatoire », afin de relever le taux de couverture.

    « Il est apparu que pour faire la CMU dans tous les pays du monde, il faut arriver à mettre en place un dispositif d’adhésion systématique pour ne pas dire obligatoire », a-t-il déclaré, lundi, à Mbour, en marge d’un atelier de restitution d’une étude sur le programme de la CMU.

    L’objectif aujourd’hui désormais arrêté dans le cadre de la mise en œuvre du programme de la CMU au Sénégal, a relevé M. Senghor, « c’est de relever le taux de couverture, mais il faut revoir le cadre juridique pour que les Sénégalais adhèrent systématiquement à la CMU ».

    Il a rappelé que le taux de couverture de la CMU, de 20% en 2013, est passé à 52% en 2022, grâce à « des efforts énormes » dans ce domaine, même si « défis subsistent », parmi lesquels la question du financement, « c’est-à-dire comment faire participer l’ensemble des acteurs, les partenaires, les collectivités territoriales dans le financement global de la CMU ».

    « L’Etat du Sénégal fait des efforts énormes puisque tout le budget de l’agence de la CMU est financé à plus de 80% par l’Etat du Sénégal mais il faut aussi, au-delà des partenaires, voir comment mobiliser les financements participatifs des communautés du secteur privé et de l’ensemble des Sénégalais », a-t-il indiqué .

    MF/BK

     

  • SÉNÉGAL-ECONOMIE / Tournée économique : le Premier ministre attendu mardi à Mbour

    SÉNÉGAL-ECONOMIE / Tournée économique : le Premier ministre attendu mardi à Mbour

    Mbour, 29 oct (APS) – Le Premier ministre Amadou Ba se rendra mardi prochain dans le département de Mbour, dans le cadre de la tournée économique qu’il effectue dans la région de Thiès depuis samedi dernier, a appris l’APS du Bureau d’information gouvernementale (BIG).

    Le chef du gouvernement y séjournera pendant deux jours, après avoir parcouru les départements de Thiès et Tivaouane. Il entamera sa tournée à Mbour par une visite, dans la matinée de mardi, à la maison natale de Léopold Sedar Senghor à Joal Fadiouth et chez la famille de l’ancien secrétaire général du Parti socialiste (PS, mouvance présidentielle), Ousmane Tanor Dieng, à Ngueniène.

    Amadou Ba procédera ensuite à l’inauguration du forage de Fandane, à Malicounda, avant de participer aux côtés du chef de l’Etat, Macky Sall, à la cérémonie d’inauguration de la plateforme logistique réalisée par la Société Germany West Africa, à Diass.

    Il terminera cette première journée par une visite de chantier au sanctuaire marial de Popenguine.

    Le lendemain mercredi, plusieurs visites de chantiers sont également prévues, notamment sur le tronçon Keur Balla- Sandiara- Thiadiaye de l’autoroute à péage Mbour-Kaolack.

    Dans l’après-midi, il est prévu une rencontre avec les acteurs du tourisme et de la pêche, ainsi qu’avec la communauté mandingue. 

    MF/ASG

  • SENEGAL-HYDRAULIQUE / Sandiara : une extension du réseau d’eau inaugurée dans le cadre d’un projet de 375 millions

    SENEGAL-HYDRAULIQUE / Sandiara : une extension du réseau d’eau inaugurée dans le cadre d’un projet de 375 millions

    Sandiara, 29 oct (APS) – Le maire de la commune de Sandiara, Serigne Gueye Diop, a inauguré une extension du réseau d’adduction d’eau de sa commune, réalisée dans le cadre d’un projet de renforcement d’eau potable financé à hauteur de 375 millions de francs CFA, a constaté l’APS.

    ‘’Le projet a pour objectif de faire en sorte que chaque ménage de la commune de Sandiara puisse accéder à l’eau potable et à l’assainissement’’, a-t-il déclaré, samedi, en présence d’un des partenaires SIVOM SAG (Saudrune Ariège Garonne), un regroupement de plusieurs communes en France.

    Dans le cadre de la poursuite du projet, dit-il, il s’agira de voir comment étendre le réseau d’eau dans les autres villages et hameaux isolés et procéder à la construction de latrines.

    ‘’Sur les huit villages et hameaux, il y a encore quatre qui n’ont pas d’eau dans leur maison et nous espèrons, d’ici la fin de l’année, faire en sorte que tous ces villages aient accès à l’eau potable’’, a indiqué le maire.

    Serigne Gueye Diop dit envisager d’autres collaborations dans le domaine de la santé et faire en sorte que certains villages puissent disposer de leur propre forage ou château d’eaux.

    Jean-Marc Bergia, vice-président du SIVOM SAG, a relevé l’importance des latrines pour écarter tout risque de maladie infectieuse.

    ‘’Il faut développer l’eau potable, mais il ne faut pas oublier les latrines pour éviter tous les problèmes de contamination de nos eaux sans oublier leur entretien’’, a-t-il conseillé.

    MF/ASG

  • SENEGAL-PECHE-INFRASTRUCTURE / Bientôt un pôle aquacole dans la commune de Ndiaganiao

    SENEGAL-PECHE-INFRASTRUCTURE / Bientôt un pôle aquacole dans la commune de Ndiaganiao

    Ndiaganiao, 27 oct (APS) – Un pôle aquacole d’un coût de 481 millions de francs CFA sera bientôt construit dans la commune de Ndiaganiao (Mbour), a appris l’APS de Tening Sène, maire de ladite commune et directrice générale de l’Agence nationale d’aquaculture (ANA).

     »Le financement global du projet est  estimé à 481 millions de francs CFA et va  générer plus de 192  emplois dans la commune », a-t-elle précisé.

    Le pôle aquacole qui verra le jour au début de l’année 2024 dans le village de Soussoum, sera composé d’une écloserie de production d’alevins, d’un bassin de pré-grossissement et de grossissement de poissons, entres autres.

    L’infrastructure aura également, selon Mme Sène, un bâtiment administratif, un site de travail pour le tri des poisson, un centre de transformation et un centre de formation sur les techniques de pisciculture.

    La production de deux espèces de poissons, le tilapia et le poisson chat, est prévue avec plus de 436 tonnes de poissons par an à travers la commune, a indiqué la DG de l’ANA. Une aubaine pour la commune qui emploiera grâce à ce projet une centaine de personnes et formera les jeunes aux techniques de pisciculture.

    La construction de ce pôle aquacole entre dans la cadre du Projet de gestion des ressources naturelles au Sénégal (PGRNS) dont la composante aquaculture est financée à hauteur de 6 milliards et exécutée par l’ANA dans huit régions du Sénégal.

    Dans le cadre de la mise en place de ce pôle aquacole, plusieurs activités de sensibilisation ont été organisées dans la commune, selon le représentant du coordinateur du PGRNS, Ousseynou Niang, qui a souligné l’importance de  »l’appropriation communautaire » d’un tel projet.

     »Plusieurs évaluations et études de faisabilité sont en train d’être menées sur le site pour le respect des exigences environnementales et sociales », a ajouté M. Niang.

    MF/OID

  • SENEGAL-TRAVAIL-SECURITE / La tranche 15-35 ans plus exposée aux accidents de travail (responsable CSS)

    SENEGAL-TRAVAIL-SECURITE / La tranche 15-35 ans plus exposée aux accidents de travail (responsable CSS)

    Saly, 20 oct (APS) – La tranche 15-35 ans présente plus de risques de subir les accidents de travail dans les milieux professionnels, a déclaré vendredi, à Saly (Mbour, ouest), la directrice de la Prévention des risques professionnels à la Caisse de Sécurité Sociale (CSS).

     »Les données des analyses de terrain qui nous sont remontées nous informent que la tranche 15-35 ans présente le plus fort taux de sinistralité dans nos milieux professionnels », a dit Marie Diallo.

    Elle s’exprimait au cours d’un atelier de validation technique du projet d’intégration de la santé et sécurité au travail (SST) dans la formation professionnelle et technique qui se tient à Saly du 19 au 21 octobre prochain.

    Ce projet, est selon Mme Diallo, un moyen pour le Sénégal de  »bien sécuriser son capital humain », avant d’évoquer la tendance baissière des accidents de travail depuis 2014.

    ‘‘ (…) d’ici le mois de décembre, on aura les chiffres réels. Mais, on est sous la barre des 1800 accidents de travail là où y a dix ans, on était dans les 2500 accidents », a-t-elle signalé, saluant « une avancée notable ».

    « L’objectif du projet est de doter tout futur travailleur de compétences requises en sécurité et santé au travail à investir dans le milieu du travail qu’il soit formel ou informel », a précisé le Secrétaire général du ministère de la Formation professionnelle, de l’Apprentissage et de l’Insertion qui a présidé la cérémonie d’ouverture de cette rencontre.

    Citant le  Bureau international du travail (BIT), Mamadou Camara Fall a rappelé que 160 millions de travailleurs dans le monde souffrent de maladies professionnelles et 270 millions sont victimes d’accidents du travail.

    Le BIT définit la Sécurité et la santé au travail (SST) comme étant « un ensemble d’actions destinées à prévenir les risques professionnels, à protéger et à promouvoir la santé des travailleurs par l’évaluation et la gestion des différents risques présents en milieu de travail », a expliqué M. Fall.

    Ces risques peuvent être de diverses natures : psychosociaux, physiques, chimiques, biologiques, ergonomiques et mécaniques, a-t-il ajouté.

    « Le travail tue au total 2,3 millions de travailleurs et de travailleuses chaque année, soit 6 300 personnes par jour. Cela entraîne des pertes en ressources humaines dont les coûts sont estimés à près de 4 % du Produit national brut annuel », a-t-il rappelé.

    Selon lui, « le préjudice est également social, parce qu’entraînant l’absentéisme, le raccourcissement de la vie professionnelle pour cause d’invalidité, le chômage et la pauvreté ».

    En Afrique, a-t-il indiqué, « du fait des insuffisances de la protection en SST, les risques liés à l’exercice d’un emploi sont 2,5 fois plus élevés que la moyenne mondiale. Ce qui nécessite de porter une attention particulière aux secteurs d’activités à haut risque ainsi qu’au secteur informel ».

    « Sur le plan national, le nombre d’accidents du travail est passé de 2 246 en 2013 à 2 465 en 2014, puis à 1 906 en 2015, selon le Programme national de sécurité et santé au travail », a précisé Mamadou Camara Fall.

    Le diagnostic fait dans le cadre du profil national de SST a révélé entre autre un manque de personnel qualifié en matière de SST, une carence dans la gestion de l’information en matière de SST et une ineffectivité de la SST dans l’administration, a-t-il listé, appelant a plus d’efforts.

    Mouhamed Mokhtar Loum, conseiller technique du Directeur général du Travail et de la sécurité social, a estimé que de nombreux travailleurs sont obligés de vivre avec « un traumatisme ineffable » à la suite d’accidents de travail. Mais, il estime que « l’accident de travail n’a rien de fatal et il est possible d’enrayer les risques, d’éviter et d’empêcher convenablement que l’accident se produise ».

    MF/ASB/OID

  • SENEGAL-TRANSPORT-SECURITE  / Le permis à points « pas un instrument de coercition », selon le SG du ministère de tutelle

    SENEGAL-TRANSPORT-SECURITE  / Le permis à points « pas un instrument de coercition », selon le SG du ministère de tutelle

    Pointe Sarène, 19 oct (APS) – Le permis à points « n’est pas un instrument de coercition », mais plutôt un moyen de contribuer à baisser l’incidence de l’insécurité routière, a soutenu le secrétaire général du ministère des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement, Aubain Jules Sagna.

    « Le permis à points n’est pas un instrument de coercition mais un instrument pour se donner les moyens d’avoir des conducteurs aptes sur les routes, et cela contribue fortement à baisser l’incidence de l’insécurité routière », a-t-il dit.

    Sagna s’exprimait mercredi en marge d’un atelier parlementaire de réflexion et de partage sur les politiques de l’Etat du Sénégal en matière de d’infrastructures et de transports terrestres qui se tient à Pointe Sarène (18-20 octobre).

    « La question du permis à points est normal au Sénégal comme partout ailleurs. Nous l’avons vécu en France récemment, en Côte d’Ivoire, c’est un sujet de discussion entre les partenaires que sont les transporteurs, les populations, l’Assemblée nationale qui représente le peuple, qui se met en interface entre les deux acteurs. Je pense qu’elle peut faciliter l’échange et le dialogue », a dit M. Sagna.

    Selon lui, le ministère des Infrastructures compte sur l’Assemblée nationale pour la modernisation du secteur du transport par le biais de textes législatifs adaptés.

    « Nous sommes dans une dynamique d’échange, de dialogue avec les acteurs notamment les syndicats des transports terrestres », a indiqué le secrétaire général du ministère des Infrastructures, selon lequel avec l’adoption du nouveau code de la route depuis avril 2022, il faudra maintenant prendre des décrets d’application.

    « Quand je parle de modernisation c’est évidemment le renouvellement des parcs. Il est convenu que le parc sénégalais est assez vieux, il faut naturellement le changer […] », a repris Aubain Jules Sagna, ajoutant : « Il y a aussi les gares qu’il faut moderniser, en tout cas le tissu urbain qu’il faut organiser, de manière à donner aux Sénégalais un système de transport capacitaire à même de répondre aux besoins quotidiens de mobilité ».

    Il a expliqué que cet atelier de réflexion sur les politiques de l’Etat en matière  d’infrastructures et de transports terrestres a pour but d’évaluer les résultats enregistrés dans ce domaine.

    Il considère toutefois que « beaucoup d’efforts » ont été consentis par l’Etat avec le patrimoine autoroutier du pays qui, dit-il, est passé de 32 km à 221 km en 12 ans. « Le linéaire des routes revêtues construites dans la même période est de 2918 km, alors que 6900km de pistes rurales ont été aménagées. Durant cette période (12 ans), 23 ponts ont été érigés et sont venus s’ajouter aux 11 qui existaient », a-t-il indiqué.

    Selon Aubain Jules Sagna, il s’agira de discuter de la modernisation du système des transports et du tissu urbain, lors de cet atelier organisé par la commission aménagement du territoire, urbanisme, habitat, transport et infrastructures de l’Assemblée nationale, avec la facilitation de l’Observatoire de suivi des indicateurs de développement économique en Afrique (OSIDEA).

    La problématique des accidents de la route figure également au menu de cet atelier, à travers les 22 mesures prises par le président de la République en vue de renforcer la sécurité des citoyens et des usagers de la route.

    MF/BK

     

  • SENEGAL-COLLECTIVITES-ECONOMIE / Industrialisation : le modèle de Sandiara donné en exemple

    SENEGAL-COLLECTIVITES-ECONOMIE / Industrialisation : le modèle de Sandiara donné en exemple

    Sandiara 19 oct (APS) – L’expérience de la commune de Sandiara (Mbour, ouest) en matière d’industrialisation et de développement économique et social peut servir de modèle à de nombreuses autres communes du Sénégal, soutient un responsable du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD).

    « A Sandiara, nous avons un modèle inspirant pour pouvoir promouvoir l’industrialisation », a dit Médoune Guèye, chef d’équipe de l’unité de gouvernance du PNUD au Sénégal.

    Il s’exprimait mercredi au terme de la visite d’une délégation du PNUD dans plusieurs usines de Sandiara, en présence de son maire Serigne Guèye Diop et de plusieurs autres élus du département de Mbour.

    Cette visite s’inscrit dans le cadre d’un forum des maires portant sur le développement économique local et les Objectifs de développement durables (ODD), une initiative du PNUD en partenariat avec des communes pilotes (Bargny, Mont-Rolland, Ndiaffate, Ndiop, Sandiara).

    « Nous cherchons à définir des modèles », pour que les autres communes notamment des zones frontalières puissent « s’inspirer du modèle de Sandiara ou celui de Mont-Rolland et d’autres communes qui présentent des compétences et capacités à pouvoir gérer au mieux leur collectivité territoriale pour le bien-être de leur population », a expliqué M. Guèye.

    Ce forum devrait permettre de disposer d’informations clés concernant le succès de Sandiara et des autres communes pilotes ainsi que des orientations pour la mise en place d’un centre de ressources et de partage de connaissances pour les collectivités territoriales.

    Le maire de Sandiara a rappelé qu’il était important de faire le bilan de l’impact des financements du PNUD sur le développement local.

    Le modèle constitué par Sandiara est selon lui bâti sur plusieurs axes, dont celui de l’industrialisation, d’où la visite d’un certain nombre d’usines sur les 16 en cours de construction et qui ont généré « plus de 2000 emplois ».

    Il y a aussi le secteur tertiaire avec le port sec de Sandiara, a relevé Serigne Diop Guèye, avant d’inviter les autres communes à se concentrer sur la recherche de financements pour développer le secteur économique.

    MF/BK

     

     

  • SENEGAL-COLLECTITIVITE-ECONOMIE / Mobilité et attractivité des territoires: plaidoyer pour un décloisonnement de l’administration

    SENEGAL-COLLECTITIVITE-ECONOMIE / Mobilité et attractivité des territoires: plaidoyer pour un décloisonnement de l’administration

    Saly, 18 oct (APS) – Alla Sène Guèye, membre de la Confédération nationale des employeurs a souligné mercredi à Saly (Mbour, ouest), la nécessité de décloisonner l’administration pour rationaliser les moyens mis à la disposition des territoires.

     ‘’Il y a eu une prolifération des structures d’encadrement des territoires et nous pensons que cela n’a fait que cloisonner les territoires et c’est cela qu’il faut décloisonner, car nous n’avons pas beaucoup de moyens », a soutenu M. Guèye. 

     Il s’exprimait en marge d’un atelier de lancement des travaux de groupe « mobilité et attractivité » dont il est le président de commission, dans le cadre de la relance du Conseil présidentiel de l’investissement (CPI).  L’atelier organisé par l’APIX se déroule à Saly du 17 au 19 octobre. 

    Alla Sène Guèye, dans son plaidoyer, a cité en exemple les gouverneurs de régions qui, selon lui, ne répondent que du président de la République puisque « la loi ne permet pas à deux gouverneurs de se parler entre eux ». 

    Par contre, a-t-il noté, « les départements peuvent faire des ententes, les communes peuvent faire des ententes, mais pas au niveau régional ». Il a insisté sur un « décloisonnement de l’administration pour rationaliser les moyens ». 

     Le président de la commission « mobilité et attractivité » a également évoqué la nécessité de déployer les entreprises au niveau des territoires pour désengorger la région de Dakar. 

    « L’entreprise doit se déployer partout au Sénégal et comme vous le savez 75% des entreprises sont concentrés à Dakar sachant que Dakar c’est 550km2 sur un pays qui fait presque 200 mille km2″, a expliqué M. Guèye. 

     Selon lui, tous les problèmes de mobilité et d’attractivité sont mesurés en termes de cadre de vie qu’il faut absolument « rééquilibrer ». 

     « Dakar, c’est 7000 personnes au km2 avec une moyenne nationale de 300 personnes au km2 (…) », a-t-il déploré. Selon lui,  »lorsqu’on veut transformer un pays, c’est tous les territoires qui doivent participer à la création de richesses ». 

     Alla Sène Guèye est revenu sur d’autres contraintes liées au manque d’infrastructures dans les territoires ou encore à l’écosystème entrepreneurial.

    Assurant le Secrétariat permanent du CPI, l’APIX a mis en place quatre  groupes thématiques dont l’un est consacré à la mobilité et à l’attractivité. Il s’agit concrètement de réfléchir pour identifier et analyser les contraintes à l’investissement au niveau des territoires et proposer des mesures de réformes à soumettre à l’autorité lors de la session présidentielle du CPI.  

    MF/ASB/OID

  • SENEGAL-AFRIQUE-ENVIRONNEMENT / Un expert met en exergue les implications de la foresterie communautaire

    SENEGAL-AFRIQUE-ENVIRONNEMENT / Un expert met en exergue les implications de la foresterie communautaire

    Somone, 18 oct (APS) – Le directeur adjoint des Eaux et Forêts, le colonel Babacar Dione, a souligné le fort ancrage de la foresterie communautaire au Sénégal, une pratique qui favorise de nombreuses activités périphériques en même temps qu’elle a permis à certaines municipalités d’engranger plus de recettes pour leur budget.

     »La foresterie communautaire est bien ancrée au Sénégal, bien exécutée et mise en œuvre par les communautés locales (…). Le pays fait partie des pionniers en Afrique de l’Ouest depuis les années 1980″, a-t-il dit mardi à l’ouverture d’un atelier de trois jours qui se tient à la Somone, sur le thème « La foresterie communautaire en Afrique de l’Ouest : la voie à suivre ».

    Le Sénégal « pratique la foresterie communautaire depuis plusieurs décennies avec une participation et une implication effective des communautés qui vivent à côté de ces forêts pour un accès et un partage équitable des ressources », a souligné le colonel Dione.

    Dans ce cadre, a signalé le directeur adjoint des Eaux et Forêts, différents projets visant à élaborer des plans d’aménagement et permettre aux populations d’exploiter ces forêts sont mis en œuvre, avec le soutien de la Banque mondiale.

    « A travers les plans d’aménagement et le respect des prescriptions, tous les centres urbains sont approvisionnés en charbon de bois venant des bassins de production que sont Tambacounda, Kolda Sédhiou, Kaffrine, Kaolack et Fatick », a-t-il indiqué.

    Selon lui, les communautés tirent profit de toute cette chaine de production pour améliorer leur cadre de vie. De même, les municipalités de certains bassins de production, comme à Tambacounda ou Kolda, ont vu leur budget augmenter grâce aux recettes tirées de l’exploitation forestière.

    « C’est donc ça la foresterie communautaire, une politique qui responsabilise les communautés essentiellement en permettant à ces dernières de tirer profit de cette exploitation au même titre que l’Etat », a commenté le directeur adjoint des Eaux et Forêts.

    S’y ajoute que la foresterie communautaire ne se limite pas seulement à l’exploitation du bois ou du charbon. « Il y a aussi d’autres activités comme celles des fleuristes ou des pépiniéristes installés le long des routes », a signalé le colonel Babacar Dione.  

    « Il y a également ceux qui investissent dans l’écotourisme, ou encore le partenariat public privé avec la création de réserves », a-t-il poursuivi, saluant la « belle réussite » du Sénégal dans ce domaine, une dynamique qu’il faut, selon lui,  »davantage renforcer » en termes de financements et d’équipements.

    Cet atelier vise à renforcer la contribution de la foresterie communautaire dans la mise en œuvre du Plan de convergence forestier (PCF), dont l’ambition est de renforcer la coopération sous-régionale dans les domaines de la foresterie et de la faune.

    Il s’inscrit dans le cadre d’un partenariat entre l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID), l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et la CEDEAO, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest.

    MF/AB/BK