Auteur/autrice : MF

  • SENEGAL-TRANSPORT / Mbour : vers la mise en œuvre d’un plan de mobilité urbaine d’un coût de 50 milliards

    SENEGAL-TRANSPORT / Mbour : vers la mise en œuvre d’un plan de mobilité urbaine d’un coût de 50 milliards

    Mbour, 26 juil (APS) – L’agglomération de Mbour a adopté un plan d’actions et de mise en œuvre de son plan de mobilité urbaine durable (PMUD)  d’un coût de 50 milliards de Fcfa et d’une durée de quinze ans, a appris l’APS du préfet du département éponyme.

    ‘’Ce plan d’actions dont le coût global estimé à 50 milliards de francs CFA, propose différentes mesures qui concernent les transports collectifs, les modes actifs, comme la marche à pied et le vélo, les infrastructures routières, la gestion de la circulation et du stationnement’’, a expliqué Mouhamadou Lamine Mané.

    Il a rappelé que l’agglomération de Mbour est érigée en métropole d’équilibre dans le Plan national d’aménagement et de développement territorial (PNADT), présenté comme un levier pour la mise en œuvre de l’Acte 3 de la décentralisation et son approfondissement. Le PNADT a été adopté en 2020 en remplacement du Plan national d’aménagement du territoire (PNAT).

     »Elle dispose d’atouts économiques très importants, certes, mais fait aussi face à de multiples défis liés notamment à une forte croissance démographique et urbaine qui se traduit par une conurbation progressive avec Dakar et Thiès », a poursuivi le chef de l’exécutif départemental.

    L’adoption du PMUD, qui va concerner sept communes du département de Mbour, constitue un outil privilégié, car proposant une politique coordonnée et un plan d’action pour les différentes parties prenantes.

    Le préfet de Mbour considère que ‘’la mobilité urbaine est d’abord une question locale qui demande l’implication active des collectivités territoriales pour l’atteinte des objectifs de développement de systèmes de transport efficaces, sûrs, inclusifs et respectueux de l’environnement’´.

    Mouhamadou Lamine Mané a ainsi exhorté l’ensemble des maires de l’agglomération mbouroise à s’impliquer dans la mise en œuvre du PMUD, qui propose, entre autres actions, la mise en place d’une direction intercommunale des services techniques (DIST) dans une perspective de mutualisation des moyens et des efforts des communes pour une prise en charge efficace des déplacements quotidiens des populations et de leur cadre de vie.

    Le PMUD a été financé par la Banque islamique de développement (BisD) dans le cadre du Programme de modernisation des villes du Sénégal (PROMOVILLES). La maîtrise d’ouvrage a été confiée au Conseil exécutif des transports urbains durables (CETUD) .

    MF/ASG/SBS/OID

  • SENEGAL-INSTITUTIONS-GOUVERNANCE / La Lutte contre la corruption, « une stratégie à long terme » (président OFNAC)

    SENEGAL-INSTITUTIONS-GOUVERNANCE / La Lutte contre la corruption, « une stratégie à long terme » (président OFNAC)

    Saly, 25 juil (APS) – La lutte contre la corruption est une stratégie à long terme, a souligné, mardi, à Saly, le président de l’Office national de lutte contre la fraude et corruption (OFNAC), Serigne Bassirou Guèye, tout en saluant les efforts déployés par l’Etat dans ce domaine.

    « L’Etat a fait beaucoup d’efforts  en nous dotant suffisamment de ressources humaines et financières maintenant il nous faut comprendre que la lutte contre la corruption est une stratégie à long terme et chacun a sa part », a-t-il dit à l’ouverture de la 2e session du Comité technique de coordination, de suivi et d’évaluation (CTSE) de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption (SNLCC).

    Cette rencontre vise à identifier les contraintes rencontrées par les acteurs dans la mise en œuvre de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption avant l’élaboration d’une évaluation qui sera transmise au chef de l’Etat.

    Les acteurs de la lutte contre la corruption « sont extrêmement dévoués », a soutenu l’ancien procureur de la République, invitant les médias à  »crédibiliser les organes qui luttent contre la corruption ».

    Le magistrat a rappelé que la SNLCC est adossée à un plan d’actions quinquennal 2020-2024 de mise en œuvre impliquant trois objectifs. Il s’agit du renforcement des cadres institutionnels et juridiques de lutte contre la corruption, l’amélioration de la coordination des interventions et de leur gouvernance et enfin l’amélioration de la communication et du renforcement des capacités des acteurs qui doivent lutter contre la corruption, a-t-il détaillé.

    Ces objectifs sont supervisés par trois organes : le Comité national de pilotage présidé par le chef de l’Etat ou son représentant, le Comité technique de suivi et d’évaluation (CTSE) et enfin l’Unité de coordination, de suivi et évaluation (UCSE)

    « Le CTSE porte une lourde responsabilité en ce sens qu’il se positionne comme une entité tampon entre le Comité de pilotage et l’Unité de suivi évaluation », a expliqué Serigne Bassirou Gueye, ajoutant qu’il joue un rôle primordial dans l’appréciation des résultats obtenus par les acteurs, dans la justification ultime des écarts et dans la définition de nouveaux objectifs à atteindre pour l’année 2024.

    Le CTSE est également, selon lui,  un creuset de réflexion prospective qui fournit aux autorités gouvernementales, par ses avis et recommandations, une précieuse aide à la prise de décision.

    MF/ASB/OID

  • SENEGAL-INSTITUTION-FINANCE / Les députés sensibilisés sur la transparence et le contrôle budgétaire 

    SENEGAL-INSTITUTION-FINANCE / Les députés sensibilisés sur la transparence et le contrôle budgétaire 

    Saly, 24 juil (APS) – Un atelier de renforcement de capacités sur les procédures de préparation, d’examen, de vote, d’exécution et de contrôle des lois de finance, s’est ouvert lundi à Saly Portudal (Mbour, ouest), à l’intention des députés membres de la Commission des finances et du contrôle budgétaire de l’Assemblée nationale, a constaté l’APS.

     Cette rencontre est organisée en partenariat avec l’Agence américaine pour le développement international (USAID) à travers son programme d’appui à la gestion des finances publiques. Il vise à améliorer l’efficacité des dépenses, la transparence budgétaire ainsi que l’engagement des citoyens pour une croissance économique plus inclusive.

    Cette formation va permettre aux membres de la Commission de se familiariser avec les nouvelles directives ainsi que les principaux documents budgétaires qu’ils seront amenés à évaluer. 

    ‘’La quatorzième Législature a examiné sa première Loi de finances sous le format budget-programme ainsi que ses premières lois de règlement. Elle a pris le train en marche du changement total de paradigme dans la gestion des finances publiques qui se déclinait au travers de deux réformes majeures : la budgétisation en programmes et la déconcentration de l’ordonnancement en matière de dépenses’’, a fait savoir le premier vice-président de l’Assemblée nationale, Ibrahima Baba Sall 

    Selon lui, « il est ressorti des débats en Commission des finances et du contrôle budgétaire et lors de la plénière pour l’examen et le vote de la LFI 2023 que les députés avaient un grand besoin de renforcement de capacités non seulement sur les lois de finances, mais sur le fonctionnement même de l’Assemblée nationale ». 

    « Une Assemblée nationale forte et capable de remplir son rôle de contrôle législatif sur la mise en œuvre des politiques est fondamentale pour relever les défis d’un pays, en particulier un pays émergent et en pleine croissance », a de son côté indiqué le directeur des programmes de l’USAID, Mark Childerhose

     Il a souligné que le projet de l’USAID d’appui aux réformes des finances publiques intègre des approches innovantes pour faire avancer les réformes des systèmes budgétaires et financiers du gouvernement du Sénégal. « En collaboration avec la société civile, nous pouvons contribuer davantage à améliorer l’interaction entre l’Assemblée nationale et les citoyens pour une meilleure visibilité du travail des parlementaires », a-t-il assuré.

     A termes, a-t-il ajouté, l’objectif du projet est d’étendre la formation à l’ensemble des commissions de l’Assemblée Nationale, par conséquent à tous les députés, afin de les outiller pour exercer pleinement leurs missions et responsabilités. 

    MF/ASB/OID

  • SENEGAL-ECONOMIE / Le secrétaire exécutif de l’OQSF explique l’éducation financière

    SENEGAL-ECONOMIE / Le secrétaire exécutif de l’OQSF explique l’éducation financière

    Saly, 23 juil (APS) – L’éducation financière n’est pas une promotion des produits et services financiers mais plutôt la sensibilisation des populations sur la valeur de l’argent, a expliqué le secrétaire exécutif de l’Observatoire de la qualité des services financiers (OQSF).

     »L’éducation financière n’est pas une promotion des produits et services financiers c’est une sensibilisation des populations sur la valeur de l’argent, sur comment faire face aux fraudes et escroqueries mais aussi comment susciter l’esprit entrepreunarial chez les jeunes et développer le sens du civisme fiscal », a soutenu Habib Ndao.

    Il s’exprimait en marge d’un atelier technique dédié à l’élaboration du programme national d’éducation financière (PNEF) qui se tient à Saly du 21 au 23 juillet.

    Selon lui, l’éducation financière permet de promouvoir l’inclusion financière mais aussi de protéger les populations et les usagers des services financiers en montrant l’intérêt d’avoir un compte bancaire, le réflexe de prendre une police d’assurance  »uniquement pour en saisir les opportunités ».

     »L’éducation financière constitue l’un des trois piliers de la protection des clients à côté de l’inclusion financière et de la régulation du secteur. Pour les économies comme les nôtres qui tendent vers l’émergence, des consommateurs dotés d’une bonne éducation financière peuvent aider à faire en sorte que le secteur financier apporte une réelle contribution à la croissance économique et à la lutte contre la pauvreté », a poursuivi M. Ndao.

    Il s’est désolé du fait que malgré les avancées enregistrées en matière d’accès des populations aux services financiers au cours des dernières années, grâce aux mutations technologiques, un certain nombre de défis en matière d’éducation financière restent toujours à relever.

    Habib Ndao est donc revenu sur l’importance du développement des compétences financières des enfants et des jeunes, dès leur plus jeune âge, mais aussi le renforcement des capacités sur les bonnes pratiques en matière de finance responsable des groupes vulnérables tels que les populations rurales, les femmes, le secteur informel

    Le représentant du ministère en charge des finances Momar Diop a évoqué pour sa part, une ‘’démocratisation financière » à travers le triptyque éducation financière, inclusion financière et inclusion sociale.

    Aissatou Lena Sène, doyenne de l’Inspection générale de l’Education et de la Formation (IGEF) et représentant le ministère en charge de l’Education nationale a expliqué que  l’introduction de l’Education financière dans les curricula permet de toucher un pan important de la population en inculquant aux élèves le devoir citoyen en matière de connaissance et d’inclusion financière.

     »Aussi, la formation et l’information des enseignants, tous cycles confondus permettront-elles au second degré, d’instruire une partie de la population adulte sur l’Education financière qui constitue un enjeu réel pour les pays de la sous-région membres de l’UEMOA en général et pour notre pays en particulier », a-t-elle déclaré.

    MF/OID

  • SENEGAL-FRANCE-SPORTS / Estelle Mossely participera à ses derniers JO à Paris en 2024

    SENEGAL-FRANCE-SPORTS / Estelle Mossely participera à ses derniers JO à Paris en 2024

    Mbour, 23 juil (APS) – La Française Estelle Mossely, championne olympique 2016 de boxe poids légers, a annoncé que les Jeux olympiques de Paris 2024 seront les derniers jeux auxquels elle prendra part.
    Estelle Mossely a décroché sa qualification pour les JO 2024 à Paris prévus du 26 juillet au 11 août 2024, lors des Jeux européens organisés à Cracovie, en Pologne en juin.
     »Les JO de 2024 seront mes derniers JO car en boxe, on a la boxe olympique et la boxe professionnelle et je suis déjà passée pro après 2016 », a-t-elle dit dans un entretien accordé à l’APS, en marge du camp de boxe 100% féminin, à Mbour, dont elle est l’initiatrice.
    Selon la sportive, il est très difficile de passer de la boxe pro à la boxe olympique.
    « Ce sont deux façons de boxer différentes. En boxe olympique, on boxe sur trois rounds, c‘est très court. Les qualités qui vont être demandées, c’est la rapidité et mettre beaucoup de coups. Alors qu’en boxe professionnelle, c’est sur dix rounds, plus deux minutes. C’est donc très difficile. Le challenge que je me donne de passer de l’un à l’autre est assez compliqué’’, a-t-elle avoué.
    Pour Estelle Mossely, passer pro à amateur serait  »contre-productif ».  »Là, je le fais parce que c’est à Paris et c’est une occasion hyper rare qui m’est donnée (…). Je me fais un dernier challenge olympique afin de basculer définitivement à la boxe pro », a dit l’ingénieure et mère de deux enfants.
    La boxeuse d’origine congolaise et ukrainienne a déclaré qu’elle n’aurait pas participé à ces JO s’ils ne s’étaient pas organisés en France.
    ‘’Ce n’est pas souvent qu’un athlète est qualifié aussitôt pour des Jeux olympiques. Donc j’ai cette sérénité d’y aller. C’est certain maintenant, il faut planifier et bien sûr mon ambition c’est le doublé olympique après la médaille d’or des JO de 2016 », a t-elle soutenu.
    Estelle Mossely née à Créteil en Île de France est la première boxeuse française à remporter le titre aux Jeux olympiques et également la première française sacrée championne du monde après un titre olympique.
    MF/SK /OID
  • SENEGAL-FRANCE-SPORT / La Française Estelle Mossely loue les qualités des boxeuses sénégalaises 

    SENEGAL-FRANCE-SPORT / La Française Estelle Mossely loue les qualités des boxeuses sénégalaises 

    Mbour, 22 juil (APS) – La Française Estelle Mossely, championne olympique 2016 de boxe poids légers, a loué les qualités des jeunes boxeuses sénégalaises tout en évoquant les barrières qui pénalisent encore la pratique de ce sport dans certains pays d’Afrique.
     »Les boxeuses ont la volonté, l’envie et la qualité. Ce qu’il faut renforcer, c’est leur technicité et l’expérience », a t-elle dit dans un entretien accordé à l’APS durant son séjour à Mbour dans le cadre d’un camp de boxe 100% féminin entre jeunes boxeuses sénégalaises et marocaines.
    Ce stage qui se tient du 17 au 23 juillet est organisé en prélude des Jeux olympiques de la jeunesse (JOJ) prévus à Dakar en 2026. Il regroupe près d’une vingtaine de boxeuses de différentes catégories de poids légers âgées entre 15 et 18 ans.
    Estelle Mossely a relevé l’importance de pouvoir s’adapter aux différents styles dans la pratique de la boxe afin d’atteindre le haut niveau. ‘’Nous avons tous des styles différents de la boxe (…) Et si on n’apprend pas à boxer avec ses différents styles, ça devient plus difficile en compétition de s’adapter’’, a-t-elle expliqué.
    Au-delà du style, la  boxeuse française estime également que l’expérience internationale est « fondamentale » pour les boxeuses en devenir.  »J’ai visité des clubs et j’ai l’occasion de prendre part aux entraînements de l’équipe de boxe sénégalaise et la plupart n’ont pas beaucoup de combats et n’ont pas une expérience à l’internationale », a t-elle dit.
    Selon elle, ce camp de boxe est une manière « d’apporter » sa  »contribution » à la boxe féminine. « J’ai donc voulu proposer une solution qui leur permettra d’avoir l’expérience internationale. Il y aura un stage retour avec l’équipe du Sénégal au Maroc avec l’objectif d’augmenter le nombre de participants chaque année jusqu’aux JOJ 2026 », a t-elle indiqué.
    La championne olympique de 31 ans a aussi insisté sur la formation des entraîneurs.
    Un avis partagé par l’entraîneur adjoint de l’équipe du Sénégal féminine de boxe, Ibrahima Sarr, pour qui ‘’la formation des coachs est indispensable pour atteindre le haut niveau ».
    Préjugés autour de la boxe féminine 
    La particularité de ce camp de boxe animé par Estelle Mossely est l’intégration de la dimension sociale. « Au-delà des entraînements, il a aussi été question d’organiser des discussions et échanges entre les sportives et entre les coachs, autour des problématiques féminines et des préjugés pour ces futures boxeuses professionnelles », a-t-elle souligné.
    En effet, selon Estelle Mossely, beaucoup de disciplines sportives sont encore considérées comme masculines et la boxe n’est pas en reste. « Certaines problématiques culturelles et même religieuses peuvent freiner la pratique du sport chez certaines jeunes africaines », a-t-elle reconnu.
    ‘’Les femmes ont des tâches supplémentaires en plus de la pratique du sport, elles doivent également faire face à la gestion de leur menstrues sans oublier les préjugés et l’acceptation au sein des familles », a relevé la boxeuse française, ingénieure de formation et mère de deux enfants.
    ‘’Partout où je vais je mets mon expérience en avant pour montrer qu’on peut avoir sa vie de femme et allier cela à une vie professionnelle sportive. Il faut juste s’écouter avoir la volonté et le faire accepter aux autres’’, a fait savoir la boxeuse française.
    Le Directeur technique national adjoint de la fédération sénégalaise de boxe Malick Niang a expliqué que plusieurs campagnes de massification ont été organisées pour amener les jeunes filles à embrasser cette discipline sportive.
    ‘’Grace à ces campagnes, le taux de participation des femmes a fortement augmenté, on a désormais le double, voire le triple qui se présente aux championnats », a t-il souligné sans avancer de chiffres.
    La Championne olympique de Rio 2016 qualifiée il y a trois semaines aux Jeux olympiques de Paris 2024 a exprimé son souhait de collaborer avec le Comité olympique sénégalais en prélude des JOJ de 2026, soulignant l’importance d’intégrer l’entité dans cette démarche d’améliorer la pratique de la boxe féminine au Sénégal.
    Cette première édition de stage a été organisée en partenariat avec les fédérations de boxe du Sénégal et du Maroc et des organisations de développement du sport en Afrique telles que Sport en Commun et Sport Impact.
    MF/SK/OID
  • SENEGAL-ECONOMIE / Fiscalité : le Forum civil veut susciter le débat citoyen sur la mobilisation des ressources

    SENEGAL-ECONOMIE / Fiscalité : le Forum civil veut susciter le débat citoyen sur la mobilisation des ressources

    Saly-Portudal, 17 juil (APS) – Le coordonnateur général du Forum civil, la section sénégalaise de Transparency International, Birahim Seck, réclame un débat citoyen sur les questions liées à la fiscalité au Sénégal, dans le but de mieux cerner les défis de la mobilisation des ressources nationales. 

    ‘’Il faut que le débat sur la fiscalité soit un débat citoyen. Que les hommes politiques, les organisations de la société civile et les citoyens puissent parler de fiscalité et de mobilisation de ressources’’, a dit M. Seck.

    Il s’entretenait avec l’APS en marge d’un atelier de formation sur la ‘’mobilisation des ressources financières domestiques’’, la ‘’fiscalité équitable’’ et la ‘’lutte contre les flux financiers illicites’’.

    L’atelier est une initiative du Forum civil et de la Convention des jeunes reporters du Sénégal (CJRS), qui l’organisent dans le cadre de la mise en œuvre de la phase 3 du Programme pour le renforcement de la justice fiscale au Sénégal.

    Financé par l’organisation Tax Justice Network Africa, avec près de 150 millions de francs CFA, ce programme d’une durée de trois ans cible notamment une dizaine de pays, dont le Cameroun, le Ghana, le Kenya, le Mozambique, l’Ouganda, le Sénégal et la Tunisie.

    Trente journalistes membres de la CJRS et venus de plusieurs régions du Sénégal prennent part à l’atelier au cours duquel plusieurs questions seront abordées. Il peut s’agir de l’équité fiscale, de la configuration des systèmes des impôts et de l’architecture du système financier sénégalais, ainsi que de ses défis, atouts et contraintes.

    Le coordinateur du Forum civil estime que les ressources se raréfient, ce qui, selon Birahim Seck, ‘’pousse les Etats à contracter des dettes qui ne sont pas souvent saines […] ni transparentes. ‘’C’est cela que nous allons évoquer avec les journalistes’’, a-t-il expliqué. 

    ‘’Le débat mondial tourne autour des ressources domestiques, notamment la question de savoir comment emmener les Etats à compter sur leurs propres ressources financières pour financer leur programme de développement’’, a souligné M. Seck.

    ‘’Ces notions liées à la fiscalité ne sont pas souvent à la portée de tous les citoyens, en particulier les journalistes, qui jouent un rôle important dans la transmission de l’information’’, a-t-il signalé.

    Le président de la CJRS, Migui Marame Ndiaye, est d’avis que ‘’la mobilisation des ressources et la lutte contre les flux financiers illicites constituent deux thématiques intrinsèquement liées, qui doivent être au cœur du débat public, surtout dans le contexte de la prochaine élection présidentielle’’ au Sénégal.

    ‘’Les experts se mettent d’accord pour dire que si l’Afrique parvenait à lutter contre ces flux financiers illicites, elle aurait pu même se passer de l’aide publique au développement, qui ne contribue qu’à l’asservir davantage. Notre pays n’est pas une exception’’, a soutenu Ndiaye.

    Pendant trois jours, les reporters seront sensibilisés à la gouvernance du système fiscal sénégalais, aux réformes du système fiscal, à la mobilisation des recettes, à la pression fiscale, aux dépenses fiscales, au cadre incitatif, aux conventions fiscales et à la fiscalité internationale.

    Elimane Pouye, un expert en fiscalité, est chargé d’animer l’atelier à l’intention des journalistes.

    MF/MTN/ESF

  • SENEGAL-UNIVERSITES-SOCIAL / Une subvention de 20 millions pour les étudiants de la commune de Diass

    SENEGAL-UNIVERSITES-SOCIAL / Une subvention de 20 millions pour les étudiants de la commune de Diass

    Diass, 16 juil (APS) – La mairie de Diass, dans la région de Thiès (ouest), a octroyé une subvention de 20 millions à l’amicale des élèves et étudiants ressortissants de cette commune, soit 3 millions de plus que l’appui dont avait bénéficié cette structure l’année dernière.

    « Dans le cadre de la politique sociale de la mairie, nous avons jugé nécessaire d’augmenter la subvention allouée aux étudiants de la commune vu les réalités auxquelles ils sont confrontés dans les universités », a dit le maire Mamadou Dione, samedi, lors de la cérémonie de remise du chèque correspondant à cette subvention.

    L’augmentation de cette subvention s’explique également selon lui par le fait de mieux préparer ces étudiants, car Diass polarise désormais la plupart des activités économiques du Sénégal.

    « Il s’agira de les préparer à être de futurs cadres dans la localité […]. C’est donc un accompagnement, mais aussi une exigence de réussite », a déclaré Mamadou Dione.

    « La commune de Diass est appelée à être un centre de gravité économique, je lance donc un appel aux étudiants à redoubler d’efforts dans leurs études », a soutenu le maire, avant de signaler qu’un pôle emploi a été créé par la mairie de Diass, pour servir de centre d’orientation pour les demandeurs d’emploi et de stage.

    Ce dispositif sera renforcé pour mieux soutenir les étudiants, promet-on à la mairie de Diass.

    MF/BK

     

  • SENEGAL-EDUCATION-EXAMENS-RESULTATS / Bac : le lycée Demba Diop de Mbour affiche 22,5% de taux de réussite au premier tour

    SENEGAL-EDUCATION-EXAMENS-RESULTATS / Bac : le lycée Demba Diop de Mbour affiche 22,5% de taux de réussite au premier tour

    Mbour, 11 juil (APS) – Au total, 302 candidats ont été déclarés admis dès le premier tour de l’examen du Baccalauréat 2023 au centre du lycée Demba Diop de Mbour, soit un taux de réussite de 22,5%, a appris l’APS de son proviseur Dioumacor Diouf.

    Sur les 302 admis 55,6 % sont des filles, soit 168 admises d’office contre 134 garçons. Parmi ces admis d’office 14 ont eu la mention bien dont 10 dans les séries L2 et L’1. 

    Seuls 73 candidats de la série S2 ont été admis d’office sur les 302 candidats.

    Pour le second tour prévu mercredi, 421 candidats sont attendus.

    Dans ce centre, 1341 candidats sont inscrits à l’examen du bac dont 812 filles contre 557 garçons. 

    MF/ASB/OID

  • SENEGAL-JUSTICE / Mbour : Ousmane Dia est décédé des suites d’une « détresse respiratoire aigüe » (procureur)

    SENEGAL-JUSTICE / Mbour : Ousmane Dia est décédé des suites d’une « détresse respiratoire aigüe » (procureur)

    Mbour, 9 juil (APS) – Ousmane Dia, le détenu décédé vendredi dernier à la Maison d’arrêt et de correction (MAC) de Mbour, a succombé à une ‘’détresse respiratoire aigüe’’, a indiqué le procureur de la République près le Tribunal de grande instance de Mbour. 

     ‘’L’examen interne a aussi mis en évidence, pour l’essentiel, une intégrité des organes internes excepté les poumons qui présentaient un aspect pouvant amener à penser valablement que le défunt avait une affection pulmonaire. Le légiste a conclu que le processus du décès est une hypoxie sévère et que la mort est liée à une détresse respiratoire aigüe’’, explique Elias Abdoulaye Diop, dans un communiqué parvenu dimanche à l’APS. 

    Il a précisé que ‘’le constat de décès a été fait aux urgences‘’ après son évacuation à la suite de crises convulsives dans la matinée. 

    Ousmane Dia avait été interpellé à l’issue de l’enquête ouverte sur l’affaire dite des manifestants de Nguékokh ayant pris pour cible la brigade de gendarmerie de ladite localité, le 30 mai 2023, rappelle le communiqué. 

     « Ce jour, vers 23h 30 mn, en marge du procès opposant le leader politique Ousmane Sonko à la dame Adji Sarr, des centaines de jeunes de Nguékokh ont barré la route nationale n°1 à l’aide de pneus brûlés et de barricades », a expliqué le procureur.

    Il déclare que « les gendarmes intervenus sur les lieux pour faire cesser les troubles se sont heurtés à une farouche résistance des manifestants qui les ont repoussés jusque dans l’enceinte de la brigade, située à quelques mètres de la route nationale (…) ».  Ces derniers « les ont attaqués avec des jets de projectiles, ont caillassé leur véhicule de dotation avant de tenter de mettre le feu à la brigade », rappelle-t-il. 

    Selon Elias Abdoulaye Diop, ‘’les gendarmes ont fini par faire usage de leurs armes de service pour repousser les assaillants. Ousmane Dia qui était vraisemblablement présent aux manifestations, en est ressorti blessé, probablement atteint par un projectile à la jambe gauche’’. 

    « Epileptique connu et suivi sous traitement »

     « Identifié, il sera, après des soins reçus au niveau de l’hôpital de Mbour, arrêté le 26 juin 2023 puis déféré au parquet. Il sera inculpé pour les faits sus évoqués et placé sous mandat de dépôt. Ainsi son décès, survenu une dizaine de jours après son incarcération, pouvait être, a priori, mis en lien avec sa blessure lors des affrontements », explique le procureur.  

    Il signale que le légiste a fait appel à l’un des frères du défunt pour qu’il assiste aux opérations d’autopsie.  « Dans son rapport, en faisant le commémoratif des événements, il a posé le tableau clinique d’Ousmane Dia en rappelant qu’il serait épileptique connu et suivi sous traitement, il aurait fait des crises convulsives la veille et le matin vers 07 heures dans la MAC de Mbour’’. 

    Il précise que ‘’le constat de décès a été fait aux urgences à 08 heures 20 minutes’’. Il relève que ‘’l’examen externe a mis en évidence l’intégrité physique du défunt’’. Il soutient qu’’’en dehors d’une plaie de 2 cm de diamètre en voie de cicatrisation située au niveau du 1/3 supérieur de la face antérieure de la cuisse gauche, aucune lésion traumatique externe récente (plaie, luxation, fracture) n’a été constatée ». 

     ‘’Dès réception du rapport d’autopsie, poursuit-il, nous avons convié à notre bureau les parents du défunt, en l’occurrence son oncle maternel et deux de ses frères dont celui qui avait assisté aux opérations d’autopsie, accompagné de leur avocat maître Abdoulaye Tall, pour leur en donner la teneur tout en leur notifiant leur droit de le contester ou de solliciter une contre-expertise avant toute délivrance du corps.’’

    Selon lui, ‘’après concertation hors notre présence, ils sont revenus pour dire qu’ils acquiescent entièrement aux conclusions du rapport. Ainsi, nous avons signé le certificat aux fins d’inhumation du corps ». 

     Elias Abdoulaye Diop rappelle en outre à l’opinion publique, que sa mission sera exercée telle que prévue par le code de procédure pénale qui veille au respect de la loi, devant qui, tous les citoyens sont égaux.  

     « Ainsi, nous nous reconnaissons le devoir de poursuivre les enquêtes sur les manifestations violentes en lien avec le procès sus évoqué, afin d’en situer toutes les responsabilités pénales de quelque bord qu’elles se trouvent » a-t-il conclu.  

     MF/ASG