Auteur/autrice : Modou FALL

  • SENEGAL-CULTURE / Ziguinchor : la parenté à plaisanterie au menu d’une table ronde 

    SENEGAL-CULTURE / Ziguinchor : la parenté à plaisanterie au menu d’une table ronde 

    Ziguinchor, 27 nov (APS) – La commune de Ziguinchor (sud) a abrité, mardi, une table ronde axée sur le thème « Parenté à plaisanterie : l’exemple des Diolas et des Sérères pour la promotion et l’ancrage de l’unité nationale », a constaté l’APS.

    « Cette thématique met en lumière un modèle culturel unique en Afrique de l’Ouest, où la parenté à plaisanterie favorise les liens sociaux et l’harmonie entre les communautés », a expliqué El Hadji Gorgui Wade Ndoye, journaliste correspondant du Soleil et accrédité aux Nations unies, à Genève.

    Cette table ronde, organisée dans le cadre  de la rencontre d’échanges  »Gingembre littéraire », une initiative du journaliste sénégalais El Hadji Gorgui Wade Ndoye, s’est tenue à l’Alliance française de Ziguinchor, en présence d’acteurs de la culture, d’étudiants, d’écrivains et d’historiens.

    En Casamance, l’exemple du cousinage à plaisanterie entre Diolas et Sérères a été évoqué par sept intervenants : Dr Benoît Tine, enseignant-chercheur en Socio-criminologue à l’université Assane Seck de Ziguinchor, Dr Mamadou Ndione, économiste, écrivain et logisticien, le professeur d’Histoire et Géographie à la retraite, Ibrahima Ama Diémé et l’administrateur civil, Habib Léon Ndiaye.

    Parmi les panélistes, il y avait également Alis Umoy Diatta, la reine-mère du royaume Bubajum d’Ayii d’Oussouye, Amang Etame Sagna, reine de Bouyanoor Bati Etamolal de Bignona et le roi Mamadou Lamine Badji.

    L’écrivain et traducteur sénégalais Boubacar Boris Diop et l’écrivaine Codou Fall étaient également présents.

    « Nous finissons aujourd’hui le Gingembre littéraire à Ziguinchor. La Casamance est une terre de brassage culturel, terre des femmes, terre des civilisations. Et, il était important de parler de la renaissance de nos langues nationales », a dit El Hadji Gorgui Wade.

    Pour lui,  »le Sénégal, comme le veut la tradition, doit s’inscrire dans l’unité et la diversité ».

    « Nous nous battons pour que l’Afrique ne soit pas la risée du monde. Nous nous battons avec les moyens de nos civilisations qui sont très riches », a ajouté M. Wade.

    Malheureusement, a-t-il fait observer, « même nous, Africains, tendons de plus en plus à ne pas connaître ce que nous sommes ».

    « Nous devons nous connaître pour résister au vent du monde qui devient de plus en plus identitaire », a invité El Hadji Gorgui Wade.

    Dans sa prise parole, l’économiste, écrivain et logisticien, Mamadou Ndione,  a indiqué que « les discussions sorties de ce panel ont permis de comprendre que la nation sénégalaise est bâtie autour d’une certaine diversité culturelle. Aujourd’hui, au Sénégal, toutes les ethnies tirent leur essence culturelle de sources identiques ».

    « À l’instar des Diolas et des Sérères, ce cousinage à plaisanterie est un respect mutuel. Il contribue à l’unité nationale », a ajouté M. Ndione, par ailleurs maire de la commune de Diass, dans le département de Mbour.

    Aujourd’hui, a-t-il fait remarquer, « que ce qui se passe dans le monde a montré qu’il est important de maintenir ce lien dans la perspective du développement national ».

    « Pour maintenir cette culture, tout le monde doit apporter sa pierre, notamment les médias, pour pouvoir faire de sorte qu’elle soit davantage enseignée à nos enfants pour renforcer l’unité du pays et l’amour réciproque entre les populations », a-t-il invité.

    « La parenté à plaisanterie contribue à renforcer la cohésion nationale. Les ethnies sénégalaises ont des relations culturelles assez fortes qui font que notre nation parvient à vivre et à faire preuve et acte de résilience », a réagi Habib Léon Ndiaye, administrateur civil et ancien secrétaire général du ministre de la Culture.

    Pour le professeur d’Histoire et Géographie à la retraite, Ibrahima Ama Diémé, « la nation sénégalaise est composée de populations qui entretiennent quasiment toutes des liens de parenté ».

    Quant à la reine Amang Étame Sagna du département de Bignona, dont le nom signifie  »Celle qui aime la terre », elle a formulé des prières pour un  »Sénégal toujours en paix ». 

    « Dans ce pays, nous sommes obligés d’être un et indivisible. Une grève cyclique à l’université Assane Seck de Ziguinchor est déplorable. On ne peut pas tout brûler et dès le lendemain, penser à répartir de zéro », a-t-elle réagi faisant allusion au mouvement d’humeur observé ces derniers jours dans cet établissement d’enseignement supérieur.

    MNF/SKS/ABB/ASB

  • SENEGAL-GAMBIE-SECURITE / Différends frontaliers : la recherche de solutions par le dialogue préconisée

    SENEGAL-GAMBIE-SECURITE / Différends frontaliers : la recherche de solutions par le dialogue préconisée

    Darsalameh (Gambie), 27 nov (APS) – Le gouverneur de Ziguinchor (sud), Mor Talla Tine, a invité, mardi, à Darsalameh (Gambie), les populations des zones frontalières de la Gambie et du Sénégal à davantage privilégier la recherche de solutions pacifiques à leurs différends afin renforcer cette volonté commune de vivre ensemble.

    « Je demande aux populations de privilégier la recherche de solutions pacifiques aux différends qui ne peuvent pas manquer de se poser afin de renforcer cette volonté commune de vivre ensemble », a appelé le gouverneur de Ziguinchor.

    Mor Talla Tine s’exprimait en marge de la cérémonie de clôture de la 1ère grande activité opérationnelle conjointe, organisée le long de la frontière entre la Zone militaire n°5 et les forces armées gambiennes contigües, à savoir le 1er Bataillon d’infanterie de Yundum et le 4e Bataillon basé à Kanilay.

    La manifestation a enregistré la participation, entre autres, de hauts gradés des Armées sénégalaises et gambiennes, des autorités administratives de Ziguinchor et de west-cost region (Gambie) ainsi que des populations des zones frontalières.

    Le gouverneur s’est réjoui de cette initiative qui  »vient confirmer l’engagement et la détermination de nos chefs d’État à joindre leurs efforts pour offrir aux populations des zones frontalières (…) des conditions de sécurité optimales mais aussi pour mieux lutter contre les fléaux qui nous sont communs ».

    Il a cité par exemple le trafic de drogue, la coupe irrégulière et abusive du bois ainsi que d’autres types de trafics qui sont de nature à impacter l’économie des deux pays.

    Selon lui, « cette opération de patrouille combinée vient consolider une fraternité multiséculaire entre le Sénégal et la Gambie ».

    « Les patrouilles mixtes ou combinées visent à coordonner les activités de surveillance aux frontières, à prévenir des menaces à l’ordre et à la sécurité, à lutter contre les trafics illicites, et à cultiver la confiance entre populations et Forces de défense et de sécurité des deux Etats », a expliqué le commandant de la zone militaire numéro 5, Yakhya Diop.

    Il a rappelé qu’un Accord en matière de défense et de sécurité entre le Sénégal et la Gambie a été signé le 4 mars 2017 à Dakar.

    Par la suite, un protocole fixant les arrangements opérationnels relatifs à l’exécution du droit de poursuite transfrontalière et des patrouilles conjointes ou combinées a été validé le 12 septembre 2018, a ajouté le colonel Yakhya Diop.

    Ces opérations, a-t-il poursuivi, « sont organisées, conformément à l’article 9 de l’Accord, dans la zone frontalière terrestre couvrant une profondeur de cinq kilomètres dans le territoire de chaque Etat, de part et d’autre de celle-ci ».

    « Conformément à la volonté des chefs suprêmes des Armées des deux pays, le comité militaire conjoint s’est réuni à Ziguinchor pour mettre en place des mécanismes d’opérationnalisation des patrouilles mixtes entre les Forces armées sénégalaises et celles de la République sœur de Gambie, le 16 janvier 2024 », a encore rappelé le colonel Yakhya Diop.

    Les Armées sénégalaises et gambiennes ont organisé lundi des patrouilles mixtes le long des localités situées de part et d’autre de la frontière entre les deux pays.

    Des unités de l’Armée sénégalaise en service dans la zone militaire numéro 5, correspondant à la partie sud du pays, un peloton de l’escadron de surveillance et d’intervention de la gendarmerie et des éléments de l’Armée gambienne ont participé à ces patrouilles.

    MNF/ASB/AKS

  • SENEGAL- AFRIQUE- LITTERATURE-DYNAMISME / Boubacar Boris Diop évoque la « vitalité » des langues africaines

    SENEGAL- AFRIQUE- LITTERATURE-DYNAMISME / Boubacar Boris Diop évoque la « vitalité » des langues africaines

    Ziguinchor, 26 nov (APS) – L’écrivain et traducteur sénégalais Boubacar Boris Diop a mis en exergue la vitalité et l’engouement derrière les langues nationales en Afrique, invitant par la même occasion les Africains à davantage écrire à travers ces médiums pour « se libérer de toute forme de domination ».

    « Je me demande très souvent, pourquoi on n’écrit pas dans nos langues nationales. Les Africains sont les seuls à écrire dans des langues que ne comprennent pas (la grande majorité de) leurs compatriotes » , a dit Boubacar Boris Diop, lundi, à Ziguinchor, lors de la rencontre « Gingembre littéraire », une initiative du journaliste sénégalais El Hadji Gorgui Wade Ndoye.

    Cette manifestation littéraire qui avait pour cadre l’esplanade du musée mémorial « Le Joola » portait sur le thème « l’écriture romanesque et les langues nationales entre adaptation du modèle français et création », en présence d’étudiants de l’Université Assane Seck de Ziguinchor.

    « Les langues africaines n’ont jamais perdu de leur vitalité, au contraire elles reviennent en force », a fait savoir Boubacar Boris Diop qui a traduit certaines de ses œuvres littéraires du français vers sa langue maternelle, le wolof.

    Il a invité les populations à « se projeter » dans l’écriture et à « veiller » au rayonnement des langues nationales, ajoutant : « il est hors de question qu’on continue à écrire dans les langues qui ne sont pas les nôtres ».

    Le conférencier a par ailleurs recommandé aux africains de faire des productions littéraires en langues nationales, une manière selon lui, de « se libérer de tout ce qui est domination ».

    Il soutient qu’à force d’écrire en langue nationale, « on finira par obtenir un lectorat mondial ».

    « Je suis un disciple de Cheikh Anta Diop. Et j’ai décidé d’écrire dans ma langue qui est le Wolof.(…) Au début, quand je me suis lancé dans l’écriture en langue wolof, je me suis rendu compte que c’était plus facile qu’écrire en français », a-t-il relevé.

    MNF/SMD/OID

  • SENEGAL- SOCIETE - RELIGION / Mgr Jean-Baptiste Valter Manga a officiellement pris possession de sa Cathédre, à Ziguinchor

    SENEGAL- SOCIETE – RELIGION / Mgr Jean-Baptiste Valter Manga a officiellement pris possession de sa Cathédre, à Ziguinchor

    Ziguinchor, 24 nov (APS) – Le nouvel évêque de Ziguinchor, Mgr Jean-Baptiste Valter Manga a officiellement pris possession de sa Cathédre, a constaté l’APS, dimanche dans cette ville du sud pays.

    Accompagné de l’administrateur diocésain, l’abbé Fulgence Coly et du curé de la Cathédrale Saint Antoine de Padoue, le révérend Père Saturnin Oscar Manga, Mgr Jean-Baptiste Valter Manga a franchi pour la première fois, la porte de sa nouvelle « demeure ».

    « La messe de prise de possession est un  jour joyeux qui symbolise l’entrée solennelle à la Cathédrale Saint Antoine de Padoue du nouvel évêque du diocèse de Ziguinchor », a-t-on appris des responsables de l’église lors de la cérémonie religieuse.

    « À chaque fois que nous levons nos yeux et qu’on voit le Christ assis, on doit se souvenir que nous sommes un et indivisible. Quant à moi, je prends possession de ce siège épiscopal qui a été confectionné par nos artisans pour accueillir le Pape Jean Paul II en 1992 », a dit Mgr Jean-Baptiste Valter Manga dans son homélie.

    « Mon travail, c’est d’être sur place pour rassurer les fidèles et servir l’Église », a fait savoir Mgr Jean-Baptiste Valter Manga qui se dit prêt à assumer ses charges d’évêque de la circonscription diocésaine de Ziguinchor avec « fraternité, ouverture et engagement ».

    Des autorités gouvernementales, administratives, ainsi que des dignitaires religieux et coutumiers venus du Sénégal et de l’étranger ont pris part, samedi, à la cérémonie consacrée à l’ordination épiscopale de Mgr Jean Baptiste Valter Manga, nouvel évêque du diocèse de Ziguinchor

    Agé de 52 ans, Mgr Manga a suivi des études de Théologie au grand séminaire de Sébikotane (1995-2000), après un cursus de philosophie au séminaire philosophique de Brin (1993-1995), peut-on lire dans une note consacrée à sa biographie.

    La même source renseigne aussi que le religieux catholique est titulaire d’une Licence en Théologie biblique au Collège des Bernardins à Paris, en 2009. Il est également titulaire d’un doctorat en Ethnologie et Anthropologie à l’École des hautes études en sciences sociales en France, en 2015.

    Ordonné prêtre le 20 décembre 2000, il a été professeur de mathématiques et de sciences naturelles au petit séminaire de Ziguinchor, dont il a été le responsable de la commission des vocations de 2000 à 2006.

    MNF/SMD/MK

  • SENEGAL- AFRIQUE-RELIGION / Mgr Paul Abel Mamba élu président de la Conférence épiscopale (secrétaire général)

    SENEGAL- AFRIQUE-RELIGION / Mgr Paul Abel Mamba élu président de la Conférence épiscopale (secrétaire général)

    Ziguinchor, 24 nov (APS) – Mgr Paul Abel Mamba, évêque du diocèse de Tambacounda, a été élu par ses pairs, dimanche, à la tête de la Conférence épiscopale regroupant le Sénégal, la Mauritanie, la Guinée-Bissau et le Cap-vert, pour un mandat de trois ans, a appris l’APS de source proche de l’église sénégalaise.

    La Conférence épiscopale, Sénégal, Mauritanie, Guinée-Bissau et Cap-Vert a pris cette décision à l’issue de sa session tenue du 18 au 22 novembre à Ziguinchor, a rappelé le secrétaire général de ladite Conférence épiscopale, l’abbé Augustin Thiaw.

    « Cette élection est intervenue à la fin des travaux de notre session tenue en terre casamançaise du 18 au 22 novembre », a précisé l’abbé Augustin Thiaw de la Cathédrale Notre-Dame des victoires.

    L’évêque du diocèse de Tambacounda, Mgr Paul Abel Mamba est secondé par son confrère du diocèse de Thiès Mgr André Guèye, par ailleurs, administrateur apostolique du diocèse de Saint-Louis.

    Le projet de construction de l’université catholique à Coubalan, dans le département de Bignona figure parmi les sujets évoqués par les évêques lors de cette conférence épiscopale, renseigne l’abbé Augustin Thiaw.

    Les évêques ont également abordé la problématique de la migration clandestine et la montée de la violence (surtout dans l’arène politique) dans leurs différents pays respectifs, a-t-il poursuivi.

    MNF/SMD/MK

  • SENEGAL- RELIGION-DISCOURS / Le nouvel évêque de Ziguinchor veut inscrire son ministère dans la paix et la miséricorde 

    SENEGAL- RELIGION-DISCOURS / Le nouvel évêque de Ziguinchor veut inscrire son ministère dans la paix et la miséricorde 

    Ziguinchor, 23 nov (APS) – Mgr Jean Baptiste Valter Manga, ordonné, samedi, nouvel évêque de Ziguinchor (sud), a dit vouloir inscrire son ministère dans le sens de la miséricorde, pour dit-il, bâtir dans la région naturelle de la Casamance « une véritable demeure de la paix ».

    « J’ai choisi comme devise :+ dieu fait grâce+. Et, j’ai la volonté d’orienter mon ministère dans le sens de la miséricorde », a annoncé le religieux.

    S’exprimant en marge de la cérémonie consacrée à son ordination épiscopale, en présence des autorités gouvernementales, administratives, ainsi que des dignitaires religieux et coutumiers venus du Sénégal et de l’étranger.

    « Nous savons combien la vie est sacrée dans nos cultures locales. Même la vie de l’ennemi est sacrée. Ce respect de la vie dans nos religions est souvent étendue aux animaux et même au plantes », a encore martelé Mgr Jean Baptiste Valter Manga

    Il faisait notamment allusion à des mots du Pape Jean Paul II prononcés en 1992 portant sur « le respect de la vie de votre frère trouve écho dans nos cultures et religions locales ».

    « C’est sur ce point que nous pouvons compter sur nos frères des religions traditionnelles en terme de réconciliation de nos populations entre elles », a invité Mgr Jean Baptiste Valter Manga.

    « Pour nos frères musulmans, nous les religions abrahamiques partageons la région comme attribut de Dieu. Nous avons un même attribut de Dieu malgré nos différences qui nous rapprochent comme religieux dans ce que nous avons à faire ici pour la construction de la demeure de la paix », a-t-il poursuivi.

    Il ne pouvait y avoir de paix réelle et durable sans cette vertu de miséricorde », a encore relevé le religieux.

    Selon Mgr Jean Baptiste Valter Manga, « le travail de la réconciliation nous revient nous religieux dans nos mosquées, églises et bois sacrés ».

    Poursuivant, il note qu’en Casamance, « nous partageons avec tous nos frères et sœurs les conséquences de l’instabilité. Nous devons donc être les premiers acteurs à bâtir ici une demeure de la paix ».

    Dans sa volonté d’inscrire son ministère dans le sens de la miséricorde, il dit compter sur tout le monde pour « réconcilier le casamançais avec dieu et avec son frère ».

    « 32 ans après, l’église de Ziguinchor porte le même souci de la stabilité de la région et compte s’engager davantage ensemble avec tous les acteurs politiques, religieux, universitaires et populations pour tourner la page du conflit et passer à une page de l’histoire de notre région, celle du développement et du rétablissement de la dignité humaine », a encore laissé entendre en faisant allusion à la crise identitaire qui sévit dans cette partie sud du pays depuis le début des années 1980.

    La Casamance, séparée du nord du Sénégal par la Gambie, est le théâtre d’un des plus vieux conflits du continent depuis que des indépendantistes ont pris le maquis en décembre 1982. Après avoir fait des milliers de victimes et ravagé l’économie, le conflit a fortement baissé d’intensité ces dernières années.

    Souhaitant « pleins succès » au nouvel évêque de Ziguinchor, le ministre de l’Intérieur Jean Baptiste Tine a salué « le rôle et l’engagement de l’église au service de la paix au Sénégal ».

    Vicaire de la paroisse du Bon Pasteur d’Enampore, Jean Baptiste Valter Manga a été nommé évêque du diocèse de Ziguinchor par le Pape François, le 20 juin 2024.

    L’évènement religieux se poursuit jusqu’à demain, dimanche, avec la procession de son trône à la cathédrale Saint Antoine de Padoue de Ziguinchor.

    MNF/SMD

  • SENEGAL- RELIGION-CONSECRATION / Jean Baptiste Valter Manga officiellement ordonné évêque de Ziguinchor

    SENEGAL- RELIGION-CONSECRATION / Jean Baptiste Valter Manga officiellement ordonné évêque de Ziguinchor

    Ziguinchor, 23 nov (APS) – Des autorités gouvernementales, administratives, ainsi que des dignitaires religieux et coutumiers venus du Sénégal et de l’étranger ont pris part, samedi, à la cérémonie consacrée à l’ordination épiscopale de Mgr Jean Baptiste Valter Manga, nouvel évêque du diocèse de Ziguinchor, a constaté l’APS.

    Des centaines de fidèles chrétiens du Sénégal et d’ailleurs on pris part  à la cérémonie consacrée à l’ordination épiscopale de Monseigneur Jean Baptiste Valter Manga.

    L’ordination a été présidée par Jean Pierre Bassène, évêque de Kolda désigné consécrateur principal, avec l’assistance de Paul Abel Mamba, évêque de Tambacounda et d’Eric de Moulin Beaufort, archevêque de Reims (France).

    Le représentant du Pape François au Sénégal, Valdemar Stanislaw Sommertag a également pris part l’évènement religieux

    Le ministre de l’Intérieur Jean Baptiste Tine et ses collègues Oliver Boucal et Yankhoba Diémé, respectivement en charge de la Fonction publique, et du Travail ont représenté le gouvernement à la cérémonie.

    Vicaire de la paroisse du Bon Pasteur d’Enampore, Jean Baptiste Valter Manga a été nommé évêque du diocèse de Ziguinchor par le Pape François, le 20 juin dernier.

    Agé de 52 ans, Mgr Manga a suivi des études de Théologie au grand séminaire de Sébikotane (1995-2000), après un cursus de philosophie au séminaire philosophique de Brin (1993-1995), peut-on lire dans une note consacrée à sa biographie.

    La même source renseigne aussi que le religieux catholique est titulaire d’une Licence en Théologie biblique au Collège des Bernardins  à Paris, en 2009. Il est également titulaire d’un doctorat en Ethnologie et Anthropologie à l’École des hautes études en sciences sociales en France, en 2015.

    Ordonné prêtre le 20 décembre 2000, il a été professeur de mathématiques et de sciences naturelles au petit séminaire de Ziguinchor, dont il a été le responsable de la commission des vocations de 2000 à 2006.

     L’évènement religieux se poursuit jusqu’à demain, dimanche, avec la possession de son trône à la cathédrale Saint Antoine de Padoue de Ziguinchor.

    MNF/SMD/MK

  • SENEGAL- EDUCATION-HUMEUR / Ziguinchor : les étudiants de l’université Assane Seck décrètent une grève illimitée

    SENEGAL- EDUCATION-HUMEUR / Ziguinchor : les étudiants de l’université Assane Seck décrètent une grève illimitée

    Ziguinchor, 22 nov (APS) – Les étudiants de l’Université Assane Seck de Ziguinchor (UASZ) ont décrété, vendredi, une grève illimitée pour réclamer l’achèvement des chantiers de douze amphithéâtres engagés depuis 2015, la réception du pavillon de mille lits et un autre restaurant « digne de ce nom ».

    “Nous avons décidé, à l’issue d’une réunion tenue hier (jeudi) avec tous les représentants des étudiants, d’une grève illimitée avec un blocage total des cours pour réclamer l’achèvement des chantiers des amphithéâtres, à l’arrêt depuis 2015 », a annoncé à l’APS le coordonnateur des étudiants de l’université Assane Seck de Ziguinchor, Khadim Diène.

    Selon lui,  »l’université Assane Seck de Ziguinchor est la seule à avoir un seul restaurant fonctionnel, en plus d’un pavillon de mille lits qui tarde à être livré depuis deux ans ».

    Les étudiants de l’Université Assane Seck de Ziguinchor ont organisé une marche ce vendredi sur la route principale menant à cet établissement d’enseignement supérieur pour réclamer de  »meilleures conditions d’études ».

    Lors de ce mouvement d’humeur, trois véhicules du rectorat de l’université ont été incendiés.

    Les étudiants ont finalement été dispersés par les forces de l’ordre.

    MNF/ADL/OID

  • SENEGAL-ECONOMIE / Casamance : les populations invitées à miser sur les PME et PMI pour impulser une « véritable dynamique » de développement 

    SENEGAL-ECONOMIE / Casamance : les populations invitées à miser sur les PME et PMI pour impulser une « véritable dynamique » de développement 

    Ziguinchor, 21 nov (APS) – Le secrétaire d’État au développement des Petites et moyennes entreprises (PME) et Petites et moyennes industries (PMI), Ibrahima Thiam, a invité jeudi les populations à miser davantage sur les sous-secteurs relevant de son domaine, en vue d’impulser « une véritable dynamique de développement » dans les régions du sud du Sénégal.

    « Il faut miser davantage sur les PME et PMI aux fins d’impulser en Casamance, une véritable dynamique de développement », a-t-il déclaré.

    Il présidait la cérémonie officielle de la deuxième édition du forum des PME-PMI de la Casamance, en présence du gouverneur de Ziguinchor, Mor Talla Tine.

    Des responsables de PME-PMI ainsi que des entrepreneurs venus des régions de Ziguinchor, Kolda et Sédhiou participaient à ce forum organisé à la place Aline Sitoë Diatta de Ziguinchor pour célébrer l’entrepreneuriat.

    Des produits locaux transformés sont exposés sur le site du forum axé sur le thème « PME/PMI et souveraineté alimentaire ».

    « Le gouvernement ambitionne de faire de la Casamance un pôle agro-industriel et touristique. Dans cette partie du pays, les opportunités d’investissements sont énormes », a fait observer le secrétaire d’État au développement des PME-PMI.

    Selon Ibrahima Thiam, ce forum se veut un cadre d’échanges, de réflexion et de synergie entre les acteurs du secteur.

    Dans cette optique, il a appelé à sa pérennisation pour en faire un levier de développement des terroirs, notamment dans les régions du sud du Sénégal.

    « Nous demandons aux autorités étatiques de valoriser et redynamiser les PME et PMI déjà existantes pour promouvoir l’entrepreneuriat dans cette région naturelle de la Casamance, afin de créer beaucoup de richesses au profit des populations », a plaidé l’initiateur du « forum des PME et PMI de la Casamance », Assane Diatta.

    Il a annoncé la création très prochaine de la Fédération des PME et PMI de la Casamance.

    Le maire de la commune de Ziguinchor, Djibril Sonko, a demandé aux entrepreneurs de profiter pleinement de ce forum pour faire la promotion du savoir-faire régional et pour relever le défi du développement des PME et PMI longtemps éprouvées selon lui par la rébellion dans la partie méridionale du pays.

    MNF/BK/ASG

  • SENEGAL-ENTREPRENARIAT / Niaguis : une trentaine de jeunes formés à l’entrepreneuriat agricole et l’éducation financière 

    SENEGAL-ENTREPRENARIAT / Niaguis : une trentaine de jeunes formés à l’entrepreneuriat agricole et l’éducation financière 

    Niaguis, 21 nov (APS) – Trente – quatre jeunes des communes de Niaguis et Boutoupa-Camaracounda ont reçu, jeudi, leur attestation de formation sur l’aviculture, l’éducation financière, la gestion simplifiée de la comptabilité et de la finance, le leadership, l’entrepreneuriat agricole, le développement personnel et la nutrition, a constaté l’APS.

    Cette session de formation de plus d’un mois s’est tenue à l’initiative du Projet d’appui à l’insertion des jeunes ruraux agri-preneurs (Agri-jeunes  »tekki ndawñi »), à travers l’Association des agriculteurs de la Casamance (AJAC locale). La formation a été dispensée par le Centre national de formation des techniciens en agriculture et en génie rural.

    « Cette formation va permettre aux bénéficiaires de mener des activités économiques créatrices de revenus et d’emplois », s’est félicité le secrétaire général de l’antenne locale de l’AJAC, Ismaïla Sané, en marge de la cérémonie de remise des attestations organisée au centre de formation sur l’agroécologie en milieu rural ”Karonghère Wati Nianing » de Niaguis.

    Il a rappelé que 101 jeunes des communes de Niaguis, Boutoupa-Camaracounda et Nyassia ont reçu du matériel agricole d’une valeur de 91 millions 289 mille 533 francs CFA, offert par le Projet d’appui à l’insertion des jeunes ruraux agri-preneurs (Agri-jeunes « tekki ndawñi »). Ce matériel est notamment constitué d’abreuvoirs et de mangeoires.

    « Au sortir de cette formation, ces jeunes vont tout de suite démarrer leurs activités d’élevage de poulets de chair », a dit M. Mané.

    Le président de l’antenne locale de l’AJAC, Aliou Djiba, estime que  »ces jeunes doivent pouvoir créer leur propre entreprise ».

    Il a rappelé que l’entrepreneuriat représente un maillon pour le développement d’une localité.

    « Cette formation est organisée pour orienter les jeunes vers l’entrepreneuriat. C’est l’entrepreneuriat qui développe beaucoup plus nos terroirs », a réagi le directeur des études du Centre national de formation des techniciens en agriculture et en génie rural, Salim Fall.

    M. Fall a invité les jeunes à persévérer dans le domaine d’entrepreneuriat pour, dit-il, espérer réussir leur vie.

    MNF/ADL/ASG