Auteur/autrice : Modou FALL

  • SENEGAL-USA-SOCIETE / Ziguinchor : des acteurs sensibilisés sur l’importance de l’approche sécurité collaborative 

    SENEGAL-USA-SOCIETE / Ziguinchor : des acteurs sensibilisés sur l’importance de l’approche sécurité collaborative 

    Ziguinchor, 27 août (APS) – L’Agence des Etats-Unis d’Amérique pour le développement international (USAID œuvre à la promotion, dans la région de Ziguinchor, de l’approche sécurité collaborative (ASC), appelée également dialogue sur la justice et la sécurité (JSD).

    Ce lundi, elle a organisé un atelier de formation axé sur l’importance de cette approche, en partenariat avec l’organisation « Dynamique de paix en Casamance » et le comité régional de développement (CRD) de Ziguinchor.

    La rencontre est organisée au profit des forces de défense et de sécurité, des maires, des sous-préfets, des préfets, des organisations de la société civile, de la presse et des religieux.

    Elle a pour objectif de montrer aux participants « l’importance de l’approche sécurité collaborative (ASC), appelée encore dialogue sur la justice et la sécurité (JSD), face à un monde où [se pose] un défi de sécurité », a expliqué le coordonnateur de la dynamique de paix en Casamance, Henry Ndeky.

    « Nous voulons à travers cet atelier de formation voir quels sont les dispositifs qu’il faut mettre en place au niveau local pour asseoir la sécurité collaborative dans la région de Ziguinchor », a ajouté M. Ndeky.

    La rencontre a été également une occasion, selon Henry Ndeky, « de restituer les résultats de l’atelier interrégional tenue les 29 et 30 mai 2020 à Kolda entre les forces de défense et de sécurité du Sénégal, de la Gambie et de la Guinée Bissau ».

    Le maire de Ziguinchor, Djibril Sonko, juge que « cette rencontre est très intéressante en ce sens qu’elle parle de la sécurité de tout le monde, surtout comment asseoir au sein de la population un esprit sécurité’’. Il souligne qu’’’elle permet à la population de comprendre et prendre en charge elle-même les actions qui contribuent à assurer une sécurité pour tous ».

    Il a ajouté que cet atelier a également permis de sensibiliser les élus territoriaux de la région de Ziguinchor sur l’importance de travailler pour que les populations comprennent les enjeux de la sécurité.

    MNF/ASG/OID

  • SENEGAL-AGRICULTURE / L’arboriculture est un facteur d’autosuffisance alimentaire, selon El Ali Haïdar

    SENEGAL-AGRICULTURE / L’arboriculture est un facteur d’autosuffisance alimentaire, selon El Ali Haïdar

    Djibélor (Ziguinchor), 26 août (APS) – L’arboriculture est un facteur déterminant pour l’atteinte de l’objectif d’autosuffisance alimentaire que s’est fixé le Sénégal, a assuré, lundi, à Djibélor (sud), le militant écologiste et ancien ministre El Ali Haïdar.

    ‘’Pour notre autosuffisance alimentaire, je préconise l’arboriculture. Je ne dis pas qu’il faut arrêter de cultiver du maïs, de l’arachide ou du mil. Je dis qu’il faut faire de l’arboriculture en même temps que tout cela, ce qui va générer beaucoup plus de revenus’’, a soutenu M. Haïdar.

    ‘’Tous les ans, on produit de l’arachide, ce qui n’est pas rentable. La rentabilité, on la retrouve dans la noix de coco, le citron et beaucoup d’autres arbres’’, a-t-il expliqué lors d’un entretien avec la presse locale, à son domicile à Djibélor, un village situé près de Ziguinchor.

    Le militant écologiste et ancien ministre de l’Environnement affirme avoir entrepris la plantation de 50.000 palmiers, dans le sud du pays.

    ‘’Cent cinquante palmiers peuvent être plantés sur un hectare. Ils peuvent produire quatre tonnes d’huile. Les palmiers génèrent des emplois et de la richesse’’, a-t-il ajouté, invitant les pouvoirs publics et les agriculteurs à recourir à l’arboriculture.

    ‘’Notre pays importe de l’huile de palme pour une valeur de plus de 100 milliards de francs CFA par an. Il faut que nous produisions notre propre huile de palme, pour notre autonomie alimentaire’’, a proposé El Ali Haïdar, ancien directeur général de l’Agence sénégalaise de la reforestation et de la Grande Muraille verte.

    M. Haïdar, président de l’Océanium, une association spécialisée dans la protection de l’environnement, estime qu’‘’il ne faut pas arrêter l’agriculture familiale, mais il faut la pratiquer en même temps que l’arboriculture, qui génère beaucoup de revenus’’.

    ‘’Nous avons en Casamance des semences naturelles. Il faut se méfier des semences Terminator, à cause desquelles nous sommes toujours dépendants du vendeur de semences qui se trouve à l’étranger’’, a-t-il averti.

    Le militant écologiste soutient que ‘’le Sénégal a la capacité, la possibilité de former de jeunes entrepreneurs agricoles, qui se spécialisent dans l’arboriculture’’.

    El Ali Haïdar ne cesse de mettre en garde les pouvoirs publics et les habitants des régions de la Casamance (sud) contre les risques de disparition des réserves forestières de cette partie du pays.

    Il les invite à protéger l’environnement par diverses activités, dont la préservation de la mangrove.

    MNF/ESF/MTN  

     

  • SENEGAL-TRANSPORTS / Deux morts dans des naufrages survenus près de Kafountine  

    SENEGAL-TRANSPORTS / Deux morts dans des naufrages survenus près de Kafountine  

    Bignona, 26 août (APS) – Deux personnes sont mortes dans deux naufrages survenus entre jeudi et dimanche au large de Kafountine, dans la région de Ziguinchor (sud), a appris l’APS, lundi, d’une source sécuritaire locale.

    Trois rescapés ont été dénombrés dans les deux accidents maritimes.

    Une autre personne portée disparue se serait noyée près du port de pêche de Kafountine. Sa disparition n’a rien à voir avec le naufrage des pirogues, selon la même source.

    Certains passagers des deux embarcations venaient de Ndiaganiao, dans la région de Thiès (ouest).

    IM/MNF/ESF/MTN

  • SENEGAL- EDUCATION-RESULTATS / CFEE 2024 : l’IEF de Bignona 2 en tête de l’académie de Ziguinchor, avec un taux de réussite de 86,90% 

    SENEGAL- EDUCATION-RESULTATS / CFEE 2024 : l’IEF de Bignona 2 en tête de l’académie de Ziguinchor, avec un taux de réussite de 86,90% 

    Bignona, 25 août – (APS) – L’inspection de l’éducation et de la formation (IEF) de Bignona 2 a enregistré cette année un taux de réussite de 86,90%, à l’examen du Certificat de fin d’études élémentaires (CFEE), arrivant ainsi en tête de l’académie de Ziguinchor et deuxième au niveau national, a appris l’APS de son responsable, l’inspecteur Mad Faye. 

     »À l’examen du CFEE, l’IEF de Bignona 2 est sortie cette année première au niveau régional et deuxième au niveau national », a-t-il dit.

    Elle est suivie de l’IEF d’Oussouye avec un taux de réussite de 83,95%. L’IEF de Bignona 1 occupe la troisième place avec 81, 45%, tandis que celle de  Ziguinchor ferme la marche avec un taux d’admis de 72,26%.

    « Nous nous réjouissons de ces résultats très appréciables. Mais, je dois préciser que nous prenons ce classement appréciable avec beaucoup d’humilité », a-t-il soutenu.

    M. Faye a indiqué que l’IEF de Bignona 2  »s’est régulièrement inscrite dans la dynamique des bons résultats », qui s’expliquent par un  »leadership distribué et fondé sur plusieurs principes ».

     »D’abord, il y a la responsabilisation des acteurs que sont les directeurs d’école et les enseignants, singulièrement les maîtres de classe de CM2 et l’encadrement rapproché avec lequel l’IEF échange régulièrement pour connaître les difficultés des enseignants mais aussi celles des élèves pour y apporter les solutions », a-t-il expliqué.

    « Il y a un troisième axe basé sur la création d’une dynamique collective dans les écoles pour prendre en charge les classes d’examen », a-t-il encore souligné. Il salue l’accompagnement de la communauté qui s’est s’engagée  »à surveiller et à encadrer les élèves dans les foyers ».

    L’IEF de Bignona 2 indique que les résultats obtenus seront analysés afin d’identifier d’ores et déjà les difficultés, pour  »mettre en place d’autres stratégies qui permettront de renforcer notre position au niveau régional comme au niveau national ».

    IM/MNF/AB/SK

  • SENEGAL-HYDRAULIQUE-ASSAINISSEMENT / Ziguinchor : plus de 73% de la population bénéficient d’un accès amélioré à l’eau

    SENEGAL-HYDRAULIQUE-ASSAINISSEMENT / Ziguinchor : plus de 73% de la population bénéficient d’un accès amélioré à l’eau

    Ziguinchor, 21 août (APS) – Plus de 73% des habitants de la région de Ziguinchor (sud) bénéficient d’un accès amélioré à l’eau et près de 5% pratiquent la défécation à l’air libre, a déclaré mercredi la directrice de l’Hydraulique, Ndèye Abibatou Lo.

    ‘’Selon le recensement de l’ANSD, en 2023, 73,4% de la population de la région de Ziguinchor ont un accès amélioré à l’eau et 69,90% aux services d’assainissement. Cependant, 4,90% pratiquent toujours la défécation à l’air libre’’, a-t-elle cité.

    Ndèye Abibatou Lo s’exprimait en marge d’un comité régional de développement (CRD) organisé pour recueillir l’ensemble des préoccupations et suggestions des acteurs régionaux, afin de renforcer la gouvernance et améliorer l’efficacité des interventions dans le secteur de l’hydraulique et de l’assainissement.

    Le CRD a été présidé par l’adjoint au gouverneur de Ziguinchor chargé des affaires administratives, Sidy Guissé Diongue.

    ‘’L’objectif de la rencontre est de renforcer la synergie entre les acteurs locaux afin de proposer des solutions innovantes et durables pour relever les défis liés à l’accès à l’eau et à la problématique de l’assainissement dans la région de Ziguinchor’’, a-t-elle expliqué.

     »Cette rencontre, permettra également d’identifier les problématiques spécifiques à Ziguinchor, d’analyser les défis auxquels les populations sont confrontées et formuler des solutions adaptées à la réalité locale’’, a-t-elle ajouté.

    ‘’Nous devons continuer à travailler ensemble pour améliorer l’accès à l’eau potable et aux services d’assainissement en ciblant particulièrement les ménages les plus vulnérables. C’est une condition essentielle pour assurer le bien-être et la santé de tous les habitants de Ziguinchor’’, a appelé Ndeye Abibatou Lo.

    Elle a rappelé que  »la région de Ziguinchor a de multiples atouts, mais est confrontée à des défis complexes dans le domaine de l’hydraulique et de l’assainissement’’.

    ‘’La région de Ziguinchor, située au cœur de la Casamance, bénéficie de ressources naturelles abondantes, mais l’accès à l’eau potable et aux infrastructures d’assainissement y reste un défi crucial’’, a-t-elle encore relevé.

    Mme Lo a en outre pointé les ‘’inégalités persistantes’’ auxquelles les zones urbaines et rurales de la région sont confrontées. Selon elle ‘’il est alarmant de constater que même dans cette région urbaine, une part importante des ménages dépendent encore de sources non améliorées à l’eau’’.

    Elle a ainsi encouragé la tutelle à renforcer les efforts afin que Ziguinchor atteigne l’accès universel à l’eau.

    L’adjoint au gouverneur de Ziguinchor chargé des affaires administratives, Sidy Guissé Diongue, a salué la présence à cette rencontre d’autorités administratives et territoriales de services déconcentrés, d’organisations de la société civile impliquées dans la gestion de l’eau et de l’assainissement.

    Les questions liées à l’hydraulique et à l’assainissement, la lutte contre les inondations, la gestion optimale des eaux usées et des déchets, notamment constituent une ‘’préoccupation majeure’’ pour la région, a-t-il rappelé, insistant sur le but visé par les pouvoirs publics à travers l’organisation de ce CRD.

    ‘’L’atelier a pour but de recueillir l’ensemble des préoccupations et suggestions des acteurs régionaux en vue de renforcer et d’améliorer l’efficacité des interventions de l’État dans le secteur de l’hydraulique et de l’assainissement’’, a-t-il précisé.

    Il a indiqué qu’un document sera élaboré, à l’issue de ces échanges, pour contribuer dans la stratégie nationale de l’hydraulique et de l’assainissement.

    Des délégataires de service public (DSP), des partenaires sociaux, du secteur privé de l’eau et de l’assainissement, des universitaires et experts techniques, des partenaires techniques et financiers, entre autres, y ont également pris part.

    MNF/ABB/AB

  • SENEGAL-SOCIETE-REPORTAGE / Casamance : le Fogny redevient une place forte de la culture arachidière

    SENEGAL-SOCIETE-REPORTAGE / Casamance : le Fogny redevient une place forte de la culture arachidière

    Par Ibou Mané

    Bignona, 20 août – (APS) – La culture de l’arachide a pris le pas sur celle du cannabis dans le Fogny, la partie nord du département de Bignona, dans la région de  Ziguinchor (sud), à la faveur de la pacification de la zone, jadis chasse gardée des membres du Mouvement des forces démocratique de la Casamance (MFDC).

    Dans les champs, où jusqu’à une récente date le cannabis était cultivé, l’arachide est en train de supplanter la culture de cette plante prohibée, a constaté un reporter de l’APS.

    Un juste retour à la normale dans le Fogny qui avait été toujours considéré comme une zone de culture de l’arachide avant que le conflit armée ayant secoué la Casamance ne gagna en ampleur. En raison de cette crise, cette partie du département de Bignona était devenue la chasse gardée de combattants du MFDC, un mouvement irrédentiste  qui a aujourd’hui quasiment été militairement vaincue.

    Au plus fort de la crise, les populations locales, composées majoritairement de producteurs agricoles, avaient fui la localité gagnée par l’insécurité.

    Le Fogny, vidé de ses agriculteurs arachidiers, la culture du cannabis, auparavant timide, s’était alors intensifiée du fait de l’insécurité. La localité avait fini par devenir une zone de non-droit.

    Des revenus ‘’importants et licites’’

    ‘’Des champs de cannabis s’étendaient sur plusieurs hectares et étaient exploités par des éléments de la rébellion ou des groupes affiliés aux combattants du MFDC dans cette partie sud du pays’’, se souvient un interlocuteur.

    Un autre ayant accepté de témoigner dans l’anonymat a souligné que les nombreuses opérations de ratissage effectuées par l’armée, combinées à l’installation de cantonnements militaires dans plusieurs parties du Fogny, ont eu raison de la culture du cannabis’’.

    Aujourd’hui, à Djibidione, par exemple, des champs d’arachide ornent à perte de vue le décor dans plusieurs localités de cette commune située dans l’arrondissement de Sindian. De même que tout le département de Bignona.

    Sur le choix de se consacrer dorénavant à la culture de l’arachide, les populations locales interrogées par l’APS, insistent sur l’importance et le caractère licite des revenus tirés de la commercialisation de la légumineuse par les paysans.

    ‘’Changement de mentalité’’

    ‘’C’est un changement de comportement qui est en train aujourd’hui de s’opérer au niveau du Fogny par rapport aux pratiques illicites’’, croit savoir le maire de Djibidione, Lamine Diémé.

    Selon lui, cette prise de conscience des communautés locales est favorisée, non seulement par la présence de l’armée dans la zone, mais également par des campagnes de sensibilisation menées par les équipes municipales, de concert avec les chefs de villages et les groupements de jeunesse.

    ‘’En effet, beaucoup de gens dans la population locale ignoraient que la culture et la vente de cannabis étaient illicites. En plus, disaient-elles, c’est plus rentable que la culture de l’arachide’’, fait savoir M. Diémé.

    Aujourd’hui, l’édile de Djibidione se dit heureux de voir que cette tendance s’est inversée considérablement au niveau de plusieurs localités de sa commune, où la culture de l’arachide devient à nouveau attractive.

    Plaidoyer pour du matériel agricole

    ‘’Pour montrer l’exemple, j’ai moi-même cultivé 5 hectares d’arachide cette année’’, s’est-il réjoui.

    Toutefois, M. Diémé invite l’État à davantage mettre les moyens pour éradiquer définitivement le peu qui reste de la culture du cannabis dans cette zone.

    ‘’Il y a certes quelques résistances par rapport à cette pratique illicite, mais nous sommes déterminés à changer les mentalités et le visage de notre commune avec zéro culture de cannabis’’, assure-t-il.

    Il plaide également pour la dotation par l’État de tracteurs et de matériels agricoles.

    ‘’Pour davantage encourager les gens à arrêter les pratiques illicites, il faudra les doter de moyens, de matériels agricoles pour leurs activités de culture de l’arachide’’, dit-il, reconnaissant toutefois avoir reçu suffisamment d’engrais pour la présente campagne agricole.

    ‘’Beaucoup de moyens sont mis à la disposition de l’armée pour la destruction des champs de cannabis. Nous en attendons de même concernant le domaine agricole’’, souhaite le maire de Djibidione.

    IM/ MNF/ABB/AKS/ASG

  • SENEGAL-NAUFRAGE-COMMEMORATION / Ziguinchor: le musée-mémorial national « Le Joola » sera mis en service le 26 septembre (ministre) 

    SENEGAL-NAUFRAGE-COMMEMORATION / Ziguinchor: le musée-mémorial national « Le Joola » sera mis en service le 26 septembre (ministre) 

    Ziguinchor, 19 août (APS) – Le musée mémorial national  »Le Joola », construit à Ziguinchor (sud) sur les berges du fleuve Casamance, sera mis en service le 26 septembre prochain, date coïncidant avec la 22-ème commémoration du naufrage du bateau du même nom survenu en 2002, a annoncé, lundi, la ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, Khady Diène Gaye.

    « Nous comptons, à partir de la 22ème commémoration du naufrage du bateau +Le Joola+, procéder à la mise en service du musée mémorial national +Le Joola+. Cette date  symbolisera l’étape de lancement officiel des activités de cet édifice », a-t-elle dit.

    Khady Diène Gaye intervenait au terme d’une séance de travail tenue avec le comité scientifique du musée-mémorial national  »Le Joola » en perspective de la 22ème commémoration du naufrage dudit bateau au large de la Gambie.

    « À la suite de la réception technique du musée mémorial national +Le Joola+ en juillet dernier, nous avons jugé nécessaire de venir constater de visu ce qui a été réalisé jusque-là avant de nous projeter dans la commémoration », a expliqué la ministre.

    « Nous étions en conclave avec l’ensemble des membres du comité scientifique et la responsable du mémorial bateau +Le Joola+, pour échanger sur plusieurs aspects », a-t-elle ajouté.

    Il s’agissait, selon elle,  » de prendre connaissances du travail de collecte d’objets à bord du navire qui a été effectué par le comité scientifique, de s’approprier et de s’enquérir le discours muséographique et de partager sur le modèle de gouvernance et de gestion de cet ouvrage ».  » Il nous a été présenté, un ensemble de matériels qui ont pu être retirés à partir de ce navire qui avait chaviré », a-t-elle signalé.

    Abordant la question du discours muséographique dont le comité scientifique était chargé d’élaborer, elle a souligné que  »le partage a été effectué ». Elle indique que  »le contenu est très important ».

    Concernant la gouvernance du musée-mémorial  »Le Joola » et son modèle de gestion, elle a déclaré qu’ils seront retenus sur la base d’un modèle de gestion efficace et performant, lequel permettrait d’ assurer la pérennité de cette infrastructure. Elle a promis à cet effet que son ministère ne ménagera aucun effort pour atteindre cet objectif.

    « Nous allons travailler pour permettre à la communauté nationale et internationale de pouvoir venir se recueillir au niveau de cet édifice qui sera un témoin et un symbole de notre histoire nationale mais aussi de l’histoire de la navigation maritime internationale », a ajouté la ministre.

    « Cet ouvrage, nous le conserverons et nous lui accorderons un rang à sa juste valeur par devoir de mémoire », a dit Khady Diène Gaye.

    Les travaux du musée-mémorial national  »Le Joola » avaient été lancés le 20 décembre 2019, à Ziguinchor. Le coût de cette infrastructure longtemps réclamée par les familles des victimes et rescapés du naufrage du bateau, est évalué à trois milliards de francs CFA.

    Au total, 1.863 personnes ont péri dans le naufrage du bateau « Le Joola », survenu dans la nuit du 26 au 27 septembre 2002, au large des côtes gambiennes. Seuls 63 rescapés ont été dénombrés, selon un bilan officiel publié après ce drame considéré comme l’une des plus grandes catastrophes maritimes civiles au monde.

    MNF/AB/SBS/ASG

  • SENEGAL-INFRASTRUCTURES / Culture et Sports : l’Etat veut doter d’infrastructures de proximité les 557 communes du pays

    SENEGAL-INFRASTRUCTURES / Culture et Sports : l’Etat veut doter d’infrastructures de proximité les 557 communes du pays

    Ziguinchor, 19 août (APS) – La ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, Khady Diène Gaye, a exprimé, dimanche, sa volonté d’accompagner les 557 communes du Sénégal, afin qu’elles se dotent de lieux de pratique des sports de proximité et d’espaces aménagés dédiés aux activités culturelles.

     « Pour les 557 communes que compte le Sénégal, nous voulons les accompagner véritablement au plan sportif en les dotant de lieux de pratique de proximité mais aussi au plan culturel en les dotant d’espaces (…) aménagés de création artistique, de culture, de littérature et d’art avec un contenu local spécifique », a-t-elle dit.

    Khady Diène Gaye effectuait une visite à Ziguinchor, dans le cadre de sa tournée nationale. Cette tournée est destinée à s’enquérir de la politique de suivi et d’évaluation des projets gouvernementaux visant à améliorer les infrastructures sportives et de jeunesse.

     Accompagnée de l’adjoint au gouverneur de Ziguinchor chargée des affaires administratives, Sidy Guissé Diongue, elle a visité, entre autres, le stade régional Aline Sitoé Diatta, le centre conseils pour adolescents de Ziguinchor.

    Khady Diène Gaye s’est également rendue au centre culturel de Ziguinchor où elle a rencontré les acteurs culturels de la région.

     « Ziguinchor, Sédhiou, Kolda, Tambacounda et Kédougou sont éloignés de la capitale. Ces chefs-lieux de région ne peuvent pas se rabattre au niveau des infrastructures sportives qui se trouvent au niveau de la capitale. Et là, il est important d’apporter des réponses urgentes », a expliqué la ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture.

     Selon elle, « dans le +projet+ de société du chef de l’Etat, le programme sport occupe une place importante ». Ce programme se donne pour défi d’’’accompagner le développement des territoires par le biais du sport et de la culture », a-t-elle précisé. 

    « Pour poser les bases d’un système sportif durable et compétitif, il nous faut des lieux de pratique de proximité. Et, quand on parle de lieux de proximité, on ne parle pas de stade de 10.000 places. Mais, ce sont des installations qui sont aux abords des concessions, des quartiers et des communautés », a-t-elle expliqué.

    Elle indique que son ministère souhaite ‘’poser les bases et les fondements solides pour pouvoir assoir un véritable système sportif performant et compétitif’’.

    Selon elle, ‘’la priorité sera accordée aux zones les plus éloignées de la capitale, pour permettre à ces populations de pouvoir se reconnaître à travers la politique publique sportive que nous sommes en train de dérouler ».

    Elle dit en outre vouloir démocratiser l’accès aux sports et rendre effectif l’enseignement de l’éducation physique en faisant la promotion du sport scolaire et universitaire.

     Khady Diène Gaye a, par ailleurs, assuré qu’elle fera le nécessaire pour une application de la loi portant statut de l’artiste, afin de permettre aux artistes d’avoir  »une excellente protection sociale, à l’image des autres travailleurs ».

     Elle s’est engagée à permettre à l’artiste en cours ou en fin de carrière de pouvoir se nourrir de son art valablement.

    « Notre challenge principal, c’est d’aller dans les territoires, c’est d’aller accompagner le développement des territoires par le biais de la culture. Nous voulons mettre la culture et le sport au service de cette jeunesse sénégalaise », a dit la ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture. 

    MNF/ASG/MTN

  • SENEGAL- ENVIRONNEMENT-INITIATIVE / Oulampane : plus de 1.500 arbres plantés dans trois villages 

    SENEGAL- ENVIRONNEMENT-INITIATIVE / Oulampane : plus de 1.500 arbres plantés dans trois villages 

    Bignona, 17 août (APS) – Plus de 1.500 arbres ont été plantés samedi dans trois villages de la commune d’Oulampane, dans le département de Bignona (sud), a indiqué son maire, Sagar Coly.

    Cette activité portée par l’équipe municipale d’Oulampane, de concert avec les communautés locales, entre dans le cadre de la campagne nationale de reboisement. Elle s’est notamment déroulée à Balankine Nord, à Oulampane et Django, a-t-on appris des initiateurs.

     »Pour la journée de ce samedi, plus de 1500 arbres sont plantés dans trois zones du périmètre communal », a salué l’édile de la ville d’Oulampane, Sagar Coly.

    À Django, 200 espèces composées de Mélina, du Linke, de l’anacardier, entre autres espèces ont été plantées dans le cadre de cette activité de reboisement, a-t-il ajouté, saluant l’engagement des populations qui ont manifesté leur volonté de lutter contre la déforestation. Selon M. Coly, « le village de Django abrite une forêt dépourvue de grands arbres ».

    « C’est la raison pour laquelle nous avons décidé de corriger cette situation en investissant dans cette forêt », a -t-il expliqué.

    Outre la zone de Django, cette même activité s’est déroulée simultanément au niveau de la zone de Balankine Nord et la zone d’Oulampane.

     »La forêt de la commune d’Oulampane est très malade ». Nous avons 606 Km de superficie composés particulièrement de forêt. Mais, malheureusement nous avons connu ces dernières années une déforestation qui ne dit pas son nom. Pratiquement tous les grands arbres ont été ravagés », a déploré Sagar Coly.

    Il a plaidé pour le renforcement des services des eaux et forêts dans sa commune pour engendrer des solutions par rapport à l’exploitation illicite du bois

    « Aujourd’hui, nous menons des opérations de plantation et de reboisement dans les forêts naturelles pour essayer de faire revenir ces espèces qui se sont raréfiées », a indiqué Mamadou Lamine Bodian, un colonel des Eaux et forêts à la retraite et initiateur du projet « Karamba  » (la forêt en Joola).

    « Dans la commune d’Oulampane nous avons produit environ 15 mille plants essentiellement des espèces locales car nous avons remarqué que plusieurs espèces sont en train de disparaître « , a-t-il fait observer.

    IM/ MNF/ASB/SMD

  • SENEGAL-SOCIETE / Bignona : le DG de l’ANRAC au chevet des populations déplacées de Madiediame

    SENEGAL-SOCIETE / Bignona : le DG de l’ANRAC au chevet des populations déplacées de Madiediame

    Bignona, 17 août (APS) – Le directeur général de l’Agence nationale pour la relance des activités économiques et sociales en Casamance (ANRAC), Iba Sané a offert, vendredi, aux populations déplacées de Madiediame, un village de la commune de Djibidione, dans le département de Bignona (sud), des kits alimentaires composés notamment de l’huile, des matelas et des produits d’hygiène, en vue de leur permettre de traverser « convenablement » la période hivernale, a constaté l’APS.

    « Il est important, en cette période d’hivernage, d’apporter un appui pour ces personnes déplacées qui reviennent dans des conditions pareilles. Il faut forcément un appui dans l’urgence, les accompagner en cette période hivernale en mettant à leurs dispositions des vivres, de l’huile, des matelas et des produits d’hygiène qui puissent leur permettre de traverser convenablement cette période », a dit le DG de l’ANRAC.

    Iba Sané était en visite à Madiediame pour s’imprégner du niveau de retour et des conditions de vie de ces populations retournées.

    Il a été accompagné par le sous-préfet de Sindian, Bernard Sarr, des maires de Djibidione et de Kafountine et du chef d’antenne de l’ANRAC à Ziguinchor.

    « Nous sommes venus rencontrer les populations déplacées de Madiediame qui commencent à revenir au bercail pour leur manifester le soutien et l’accompagnement de l’Etat à travers l’ANRAC « , a-t-il expliqué.

    Iba Sané a promis la prise en charge de tous les besoins en termes de couverture de tôles des maisons qui seront construites dans tous les villages qui étaient abandonnées, à cause du conflit en Casamance.

    Il a fait observer que 19 villages sont toujours abandonnés sur les 59 que compte la commune de Djibidione.

    « Aujourd’hui, avec la situation d’accalmie notée dans la zone, il y a un engouement de ces populations pour le retour au bercail », a-t-il salué.

    Iba Sané a plaidé pour que  »ce retour soit organisé, coordonné et planifié afin que tous ces gens ne rentrent pas de façon pêle-mêle ».

    « Probablement, il y a des zones infestées de mines. Donc, si ce retour n’est pas préparé, ni encadré, ni coordonné on risque d’aller tout droit vers une catastrophe et notamment en perte humaine. Et on ne souhaite pas en arriver là « , a-t-il averti.

    Le DG de l’ANRAC a ainsi promis, de concert avec l’administration territoriale, les collectivités locales, le commandement militaire et l’ensemble des chefs de village dont les populations aspirent au retour, de préparer le retour de ces familles afin de le leur faciliter dans des conditions optimales.

    « Chaque famille qui va construire sa maison nous allons la couvrir en tôles et nous allons construire des latrines modernes pour cette famille et lui offrir du ciment pour pouvoir renforcer les maisons qui seront construites », a promis M. Sané qui dit constater au cours de cette visite « le manque d’infrastructures hydrauliques » dans le village de Madiediame.

    « En fuyant notre village dans un climat de terreur on avait tout laissé derrière nous. Et à notre retour, il y a quelques semaines, nous avons constaté que tout est en ruines à Madiediame », s’est désolé le chef du village, Bacary Diémé.

    Le sous-préfet de Sindian, Bernard Sarr a magnifié ce retour des populations de Madiediame qui a été, selon lui, « minutieusement préparé et encadré ».

    A son tour, le maire de Djibidione, Lamine Diémé a invité les populations désireuses de rentrer au bercail de « saisir cette opportunité et de se joindre à cette dynamique de retour ».

    La Casamance a été le théâtre d’un des plus vieux conflits d’Afrique depuis que des indépendantistes ont pris le maquis après la répression d’une marche en décembre 1982.

    Après avoir fait des milliers de victimes et ravagé l’économie de cette région, le conflit a continuellement baissé en intensité.

    Il y a deux ans environ, l’armée nationale avait mené des opérations d’envergure pour neutraliser les principales bases rebelles, renforçant ainsi l’accalmie notée dans cette partie sud du pays et favorisant le retour des personnes déplacées dans leurs villages d’origine.

    Dans cet esprit, au moins 250 combattants du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC) ont déposé leurs armes il y a quelques mois, lors d’une cérémonie organisée à Mongone, une localité du département de Bignona, qui abritait par le passé une importante base du mouvement irrédentiste.

    IM/MNF/ASB/SMD