Auteur/autrice : Modou FALL

  • SENEGAL-SOCIETE- FORMATION / Ziguinchor: plus de 5.000 jeunes formés en leadership de développement communautaire

    SENEGAL-SOCIETE- FORMATION / Ziguinchor: plus de 5.000 jeunes formés en leadership de développement communautaire

    Ziguinchor, 16 août (APS)- Plus de 5000 jeunes de la région de Ziguinchor (sud) ont bénéficié d’une formation en leadership de développement communautaire, grâce à l’association Declic, dont l’ambition est de contribuer, par ce biais, au développement de compétences au sein des collectivités territoriales.

    Cette formation a été déroulée dans le cadre du projet « Feed the futur Sénégal » de Declic, une association spécialisée dans le développement, la citoyenneté et le leadership intégré et communautaire.

    « Nous avons formé, à ce jour, plus de 5.000 jeunes de la région de Ziguinchor en leadership de développement communautaire. Et ces jeunes sont en train d’impacter positivement dans leurs collectivités territoriales », a déclaré Alain Sinaï Diatta, responsable du développement politique des jeunes pour le compte de « Feed the futur Sénégal ».

    Il s’exprimait au cours d’un point de presse tenu vendredi à Ziguinchor, à l’occasion de la Journée internationale de la jeunesse.

    « Notre mission, c’est de relever le défi du leadership pour le bien commun à travers des approches inclusives qui nous permettent de développer les compétences des jeunes au niveau communautaire », a-t-il indiqué, soulignant que Declic a eu à développer 24 projets en lien avec le développement humain.

    « Nous accompagnons les jeunes de la Casamance à travers des activités communautaires qui leur permettent de développer des actions dans leurs sphères. Aujourd’hui, nous avons 1.000 volontaires appelés volontaires intercommunautaires de proximité », a relevé M. Diatta.

    Il a rappelé que le projet « Feed the futur Sénégal » intervient dans cinq domaines dont le leadership jeune et l’engagement citoyen, l’autonomisation des femmes, l’environnement, l’art et la culture.

    « Notre objectif, c’est d’accroître l’engagement des jeunes dans leurs localités. Nous voulons que ces jeunes arrivent à pouvoir impacter positivement dans leurs localités », a indiqué la coordinatrice du projet « Feed the futur Sénégal », Aby Diallo.

    Elle a annoncé que l’association Déclic va incessamment déployer 250 clubs dans les trois régions de la Casamance (Ziguinchor, Kolda et Sédhiou) pour promouvoir l’engagement citoyen des jeunes.

    Le projet « Feed the futur Sénégal Yiriwaa” est financé par l’USAID, l’Agence des États-Unis pour le développement international, à hauteur de trois millions de dollars, soit plus de 1 milliard 800 millions de francs CFA pour une durée de quatre ans.

    La première phase du projet concerne vingt-sept communes de la Casamance, avec comme objectif d’impacter 50 collectivités territoriales d’ici à 2027.

    Sous l’égide de Déclic, le projet « Feed the futur Sénégal Yiriwaa » vise à renforcer les capacités des jeunes en les aidant à avoir des outils devant leur permettre de participer positivement au développement de la communauté, a expliqué sa coordonnatrice, Aby Diallo.

    MNF/BK/ASG/SBS

  • SENEGAL-AFRIQUE-ECONOMIE / CEDEAO: une responsable prône la suppression des barrières frontalières pour  »créer une meilleure intégration des communautés »

    SENEGAL-AFRIQUE-ECONOMIE / CEDEAO: une responsable prône la suppression des barrières frontalières pour  »créer une meilleure intégration des communautés »

    Ziguinchor, 16 août (APS)- La chargée de programme principal pour la coopération transfrontalière de la commission de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO), Dr Fatouma Moussa Ibrahim a recommandé, jeudi, à Ziguinchor, la suppression des barrières frontalières entre les Etats membres de cet organisme sous régional afin de  »créer une meilleure intégration entre les communautés ».

    « Personnellement, je ne crois pas aux frontières. Nous sommes les mêmes personnes et les mêmes communautés . Nous avons juste été divisés à un certain moment de l’histoire. Pour pouvoir avancer et se développer, nous devons nous réintégrer et redevenir, les mêmes communautés avant cette division », a-t-elle exhorté.

    Dr Fatouma Moussa Ibrahim effectuait une mission de suivi et d’évaluation des projets pilotes lancés à Ziguinchor par le programme d’appui à la coopération transfrontalière (PRACT). Elle a également visité à cette occasion, la maison des citoyens de la CEDEAO basée à  Ziguinchor.

    Elle s’est dite  »très impressionnée » par le concept de la maison des citoyens de la CEDEAO.  »Cette maison, selon elle, va beaucoup servir pour éliminer les frontières artificielles entre les Etats ».

     »Je suis contente de constater que cette maison des citoyens de la CEDEAO a fait beaucoup d’activités dans le cadre du renforcement des capacités des femmes qui s’activent dans le commerce transfrontalier », a-t-elle dit.

    « Cette maison est un modèle qu’il faut démultiplier dans toute l’espace communautaire pour matérialiser la libre circulation des personnes et des biens. Il faut qu’on pense dupliquer ce genre de modèle, à travers les différents corridors transfrontaliers au sein de la communauté », a-t-elle plaidé.

    Dr Fatouma Moussa Ibrahim a expliqué que le PRACT est un programme de développement multisectoriel qui vise à œuvrer avec les communautés locales des régions frontalières en vue d’assurer la cohésion sociale, la construction régionale et le développement durable.

    « C’est une initiative de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) conçue pour renforcer la coopération et le développement dans les zones frontalières de la région. Elle vise à promouvoir le bien être socio-économique des populations vivant dans les zones transfrontalières », a-t-elle ajouté, en présence de la chargée de programme du bureau national de la CEDEAO au Sénégal , Adja Coumba Ndour Fall et des responsables de la maison des citoyens de Ziguinchor.

    Le directeur par intérim du Centre africain pour le commerce, l’intégration et le développement (Enda Cacid), Souleymane Barro ainsi que des membres de la société civile et des autorités sécuritaires, ont également pris part à la visite.

    MNF/AB/SBS

  • SENEGAL- COLLECTIVITES / Diouloulou : le maire prend une batterie de mesures pour « juguler la divagation des animaux »

    SENEGAL- COLLECTIVITES / Diouloulou : le maire prend une batterie de mesures pour « juguler la divagation des animaux »

    Bignona, 15 août (APS) – Le maire de la commune de Diouloulou, dans le département de Bignona, Séckou Badji, a annoncé avoir pris une batterie de mesures pour aller en croisade contre la divagation des animaux et juguler ce phénomène dans le périmètre de sa commune.

    « A partir de demain [vendredi], la divagation des animaux ne sera plus tolérée au niveau de la commune de Diouloulou. Cette année, nous avons décidé de prendre des mesures draconiennes pour juguler le phénomène de la divagation des animaux dans notre périmètre communal. », a-t-il averti, dans un entretien avec l’APS

    Il a rappelé que les gens organisaient chaque année des rencontres au sujet de la divagation des animaux sans qu’aucune mesure ne soit prise et sans que quelque chose de concret ne soit dégagée.

    « Ce phénomène impacte négativement la production agricole au niveau de la commune. Diouloulou est une zone pluvieuse. Et à chaque hivernage, la divagation des animaux compromet les récoltes au niveau local », a déploré Séckou Badji.

    Il a souligné que c’est la raison pour laquelle « des réunions ont été organisées ces derniers temps ». Selon lui, au cours des ces réunions, « les populations ont exprimé à nouveau leurs inquiétudes par rapport à leurs récoltes ». « À partir de demain [vendredi], tout animal en divagation au niveau de la commune sera récupéré et parqué dans un hangar déjà réalisé pour la circonstance à Diouloulou « , a prévenu Séckou Badji.

    Il a prévenu que les contrevenants encourent amende de 5.000 francs CFA pour les bœufs et 2.500 francs CFA pour les moutons, chèvres et porcs.

    Depuis lundi, signale-t-il, l’équipe municipale a décidé de sillonner la commune avec une sonorisation mobile pour sensibiliser les populations à toutes ces mesures prises pour dire non à la divagation des animaux.

    « Nous avons signé des conventions avec la jeunesse de Diouloulou qui va veiller sur le terrain à l’application de ces mesures », a-t-il informé.

    M. Badji a fait constater que depuis l’annonce de ces mesures, les gens sont en train de parquer leur bétail au niveau de leurs concessions.

    Il a ainsi promis de faire l’évaluation de ces mesures à la fin de l’hivernage pour, dit-il, voir ce qui a marché et ce qui n’a pas marché.

    IM/MNF/ASG

  • SENEGAL-SOCIETE-EDUCATION / Ziguinchor: Yaye Khadidiatou Djamila Diallo prône une meilleure gestion des cantines scolaires

    SENEGAL-SOCIETE-EDUCATION / Ziguinchor: Yaye Khadidiatou Djamila Diallo prône une meilleure gestion des cantines scolaires

    Ziguinchor, 14 août (APS)- La directrice générale de l’Agence nationale de la petite enfance et de la case des tout-petits, Yaye Khadidiatou Djamila Diallo a exhorté mardi, les acteurs de la petite enfance de Ziguinchor (sud), à davantage s’organiser pour une meilleure gestion des cantines scolaires.

    « Nous avons abordé la question des cantines scolaires qui fait défaut par manque de matériels ou de denrées alimentaires », a-t-elle fait observer lors d’un point de presse organisé au terme d’une visite dans les départements de Ziguinchor et d’Oussouye pour s’enquérir de la situation du sous secteur du développement intégré de la petite enfance (DIPE).

    Mme Diallo dit avoir recommandé aux directeurs des cases de tout-petits et des crèches de la région de Ziguinchor de s’organiser avec les présidents des comités de gestion pour mieux gérer les cantines scolaires.

    Elle dit également avoir demandé aux directeurs de structures de prendre des initiatives en organisant des activités qui génèrent des revenus afin de pouvoir prendre en charge certaines dépenses.

    Yaye Khadidiatou Djamila Diallo informe par ailleurs avoir rencontré les différents acteurs de la petite enfance des départements de Ziguinchor et d’Oussouye pour  »évaluer la situation du développement intégré de la petite enfance dans la région de Ziguinchor ».

    « Nous avons discuté avec les autorités territoriales sur les questions des fournitures scolaires, sur la prise en charge des femmes et des gardiens ainsi que les factures d’eau et d’électricité », renseigne-t-elle.

    D’autres questions relatives au déficit de formation du personnel de la petite enfance à Ziguinchor et les abris provisoires, ont été également abordées avec les autorités académiques de la région, lors de cette visite, a-t-elle ajouté.

    « Cette tournée est une initiative pertinente qui s’inscrit dans la gouvernance de proximité », a souligné l’adjoint au gouverneur de Ziguinchor, chargé des affaires administratives, Sidi Guissé Diongue

    Cette visite, a-t-il dit, a permis aux acteurs de la région de Ziguinchor notamment administratives et académiques de rencontrer la directrice générale de la petite enfance, d’échanger avec elle sur les différentes questions qui tournent autour de la petite enfance et de pouvoir lui faire part de leurs avis, suggestions et observations pour une bonne mise en œuvre des missions de l’agence nationale à Ziguinchor.

    « Cette visite va aussi permettre à la directrice générale de la petite enfance d’avoir une bonne lecture des structures, du personnel au niveau de la région de Ziguinchor afin de mieux éclairer les prises de décisions et de trouver des solutions aux différentes contraintes qui ont été identifiées », a ajouté M. Diongue.

    MNF/ASB/AB/SBS

  • SENEGAL-ENFANCE / Ziguinchor : l’AEMO reçoit quotidiennement des signalements de cas de violences sexuelles sur des enfants (responsable)

    SENEGAL-ENFANCE / Ziguinchor : l’AEMO reçoit quotidiennement des signalements de cas de violences sexuelles sur des enfants (responsable)

    Ziguinchor, 13 août (APS) – Les services de l’Action éducative et de protection sociale en milieu ouvert (AEMO) reçoit quotidiennement des signalements de cas de violences sexuelles sur des enfants à Ziguinchor (sud), a révélé mardi Flavien Mandef, un de ses responsables.

    « Nous recevons énormément de cas de violences sexuelles sur les enfants à Ziguinchor, et il ne se passe pas un seul jour où nous ne rencontrons pas ou nous ne recevons pas un cas dans nos services », a déploré M. Mandef, juriste et éducateur spécialisé à l’AEMO de Ziguinchor.

    Il s’exprimait mardi au terme d’un atelier axé sur la prise en charge des enfants victimes de violences sexuelles à Ziguinchor, une rencontre organisée dans cette ville par « Futur au présent » (FAP), à travers son projet « Agir et mobiliser contre les violences sexuelles à Ziguinchor », en collaboration avec l’AEMO.

    Ont également participé à l’atelier, des agents de l’AEMO de Ziguinchor, des représentants des forces de défense et de sécurité et des représentants d’organisations non gouvernementales (ONG).

    La rencontre a aussi vu la participation d’acteurs de la santé et d’associations s’activant dans la lutte contre les violences sexuelles à Ziguinchor.

    « Ces violences sexuelles sur les enfants notées à Ziguinchor vont au-delà du viol et englobent d’autres types de violence, notamment les questions liées aux mariages d’enfants qui sont très présents dans la zone », a fait savoir M. Mandef.

    Il ajoute que ces violences sont également liées à des abus sexuels.

    « Beaucoup de cas de signalement de violences sont effectués dans le cadre familial, à travers des acteurs communautaires, dont les +Badianu Gox+ [les marraines de quartier] », a-t-il relevé.

    « Ces cas de violences sont [aussi] notés dans des lieux d’apprentissage [établissements scolaires, par exemple] de ces enfants », selon Flavien Mandef.

    Pour l’essentiel de ces cas de violence sexuelle, dit-il, « le présumé auteur n’est pas trop [éloigné] du cadre d’évolution » de la victime, a-t-il fait savoir.

    Le coordonnateur du projet « Agir et mobiliser contre les violences sexuelles à Ziguinchor », Mouhamadou Racine Ndiaye, explique que cette rencontre entre dans le cadre de la prise en charge des enfants victimes de violences sexuelles.

    « Nous savons que la procédure par laquelle ces enfants passent est longue et, parfois, peut participer à augmenter le traumatisme dont l’enfant est victime », a-t-il fait observer.

    Selon lui, l’objectif poursuivi, « c’est de rassembler les acteurs qui interviennent dans la prise en charge afin qu’ils réfléchissent et travaillent sur un processus de prise en charge […] ». Le but de ce processus « est d’alléger le maximum possible tout ce qui peut augmenter le traumatisme de l’enfant qui est victime de viol », a-t-il précisé.

    Pour lui, « la création de ce groupe d’analyse de pratiques constitue une étape cruciale pour élaborer des procédures coordonnées et efficaces de prise en charge ».

    Il signale que « la région de Ziguinchor est confrontée à des défis importants en matière de protection des enfants, notamment en ce qui concerne les violences sexuelles ».

    Il a rappelé que le projet « Agir et mobiliser contre les violences sexuelles à Ziguinchor » vise à instaurer un cadre de soutien global pour les enfants victimes, tout en renforçant les capacités des acteurs locaux pour prévenir et combattre ces violences. 

    MNF/SBS/ASG/BK

  • SENEGAL-ENVIRONNEMENT / Plaidoyer pour des pépinières communales et scolaires dans le Blouf

    SENEGAL-ENVIRONNEMENT / Plaidoyer pour des pépinières communales et scolaires dans le Blouf

    Bignona, 12 août (APS) – Le directeur général de l’Agence sénégalaise de la reforestation et de la Grande Muraille verte (ASERGMV), Sékouna Diatta, a plaidé, lundi, à Bignona, pour la mise en place de pépinières communales et scolaires, dans le but de reboiser le Blouf, un terroir traditionnel de la région de Ziguinchor (sud).

    ‘’Il ne suffit pas de prendre conscience d’un problème. Il faut surtout lui trouver des solutions’’ en pensant à ‘’mettre en place des pépinières communales et scolaires pour doper le reboisement du Blouf’’, a-t-il dit en parlant de ce terroir correspondant à l’arrondissement de Tendouck, dans le département de Bignona.

    Sékouna Diatta, également maire de Mangagoulack, une commune située dans le même département, participait à une campagne de reboisement organisée à Thionk-Essyl, dans le cadre d’un forum consacré à la protection de l’environnement du Blouf.

    Cette activité entamée dimanche est menée par le collectif des maires du Blouf, qui réunit les communes de Balingore, Kartiack, Diégoune, Mangagoulack, Mlomp et Thionk-Essyl, contre la dégradation de leur patrimoine forestier.

    Des centaines d’arbres ont été plantés dans ces six communes, grâce à la ‘’forte mobilisation’’ des populations locales, des autorités administratives et des services techniques du ministère de l’Environnement et de la Transition écologique.

    Sékouna Diatta a promis de ‘’continuer à organiser ce forum pour débattre des questions environnementales’’.

    ‘’Nous sommes pour la mise en place de pépinières communales et de pépinières scolaires, qui serviront à perpétuer l’éducation environnementale en mettant à la disposition des populations des plants’’, a dit M. Diatta.

    ‘’Le reboisement doit certes se poursuivre, il doit surtout s’accompagner d’un certain nombre d’actions, dont la lutte contre les feux de brousse’’, ce qui passe ‘’par une sensibilisation et l’aménagement de pare-feux’’, a-t-il souligné.

    Le directeur général de l’ASERGMV signale que les forêts classées ‘’sont victimes des feux de brousse’’. ‘’Il y avait des pare-feux. Il faut les réinstaller’’, a ajouté Sékouna Diatta, dénonçant la coupe illicite de bois et la récurrence des feux de brousse dans la zone.

    ‘’Voici deux fléaux qui gangrènent les massifs forestiers casamançais. Lorsqu’on les aura arrêtés et qu’on aura fait un reboisement suivi d’un entretien des plantes, nous aurons inversé la tendance’’, a assuré le directeur général de l’Agence sénégalaise de la reforestation et de la Grande Muraille verte.

    La campagne de reboisement a démarré par la commune de Mangagoulack. Elle a été bouclée à Balinghore.

    C’était l’occasion, pour les participants, de débattre de plusieurs questions relatives à la protection de l’environnement.

    IM/MNF/ADL/BK/ESF 

  • SENEGAL-SOCIETE-PERSPECTIVES / Casamance : de jeunes leaders à l’école du pardon et de la réconciliation

    SENEGAL-SOCIETE-PERSPECTIVES / Casamance : de jeunes leaders à l’école du pardon et de la réconciliation

    Ziguinchor, 12 août (APS) – Un atelier sur le pardon et la réconciliation visant à apaiser les tensions pouvant subvenir entre communautés locales et anciens combattants en phase de réinsertion s’est ouvert lundi à Ziguinchor (sud), à l’intention des jeunes leaders de la zone de Diakaye et du nord-Sindian, dans cette partie méridionale du Sénégal.

    Cette rencontre prévue pour deux jours a pour objectif de sensibiliser les jeunes leaders de la zone de Diakaye sur l’importance du pardon et de la réconciliation dans un contexte post-conflit, a expliqué la cheffe de mission du Centre pour le dialogue humanitaire au Sénégal, Mame Khady Diouf.

    La rencontre, organisée par le centre pour le dialogue humanitaire, en collaboration avec le conseil régional de la jeunesse (CRJ) de Ziguinchor, a enregistré la présence du maire de Djinaky, Alphouseyni Diémé, des chefs de village et des organisations de jeunes.

    « Quand on parle de pardon et de réconciliation, on pense au dépôt des armes qui a été effectué par l’ex-faction de Diakaye le 10 mai 2023 avec une incinération des armes le 23 décembre 2023. Donc, pour nous, il était important d’organiser cette activité pour pouvoir échanger sur les missions de pardon et de réconciliation dans un grand contexte de justice transitionnelle », a relevé Mme Diouf.

    Pour Mame Khady Diouf, le dépôt des armes suppose « une réinsertion des ex-combattants dans leur village d’origine ».

    « Nous espérons, au terme de cette activité, avoir un dialogue qui puisse naître entre ces jeunes et ces ex-combattants. Nous voulons consolider cette paix », a-t-elle dit.

    Selon le président du conseil régional de la jeunesse de Ziguinchor, Mamadou Talibé Diallo, « l’intégration sociale dans la zone de Diakaye et du nord-Sindian ne peut se faire sans les jeunes « .

    « Nous avons ciblé ces jeunes afin qu’ils puissent participer à la consolidation de la paix. Les jeunes sont des acteurs. Cette partie de la Casamance est pacifiée par l’État du Sénégal et les acteurs. Maintenant, il reste l’intégration sociale. Et cette intégration sociale ne pourra pas se faire sans les jeunes », a estimé M. Diallo.

    « Il y a, aujourd’hui, une impérieuse nécessité de se pardonner pour que se réinstalle le bon voisinage et la cohésion sociale et pour amorcer des actions véritables de développement », a salué le maire de Djinaky, Alphouseyni Diémé.

    « C’est une nécessité de se pardonner et de se réconcilier. Nous avons eu la chance d’avoir franchi des pas importants dans le cadre du processus de paix », s’est-il réjoui.

    La Casamance est le théâtre d’un des plus vieux conflits d’Afrique depuis que des indépendantistes ont pris le maquis après la répression d’une marche en décembre 1982.

    Après avoir fait des milliers de victimes et ravagé l’économie de cette région, le conflit a continuellement baissé en intensité.

    Il y a deux ans environ, l’armée nationale avait mené des opérations d’envergure pour neutraliser les principales bases rebelles, renforçant ainsi l’accalmie notée dans cette partie du pays et favorisant le retour des personnes déplacées dans leurs villages d’origine.

    Dans cet esprit, au moins 250 combattants du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC) ont déposé leurs armes il y a quelques mois, lors d’une cérémonie organisée à Mongone, une localité du département de Bignona, qui abritait par le passé une importante base du mouvement irrédentiste.

    MNF/BK/SBS/AKS

  • SENEGAL- SANTE-HUMEUR / Hôpital de la paix de Ziguinchor : l’intersyndicale annonce une grève de quarante-huit heures

    SENEGAL- SANTE-HUMEUR / Hôpital de la paix de Ziguinchor : l’intersyndicale annonce une grève de quarante-huit heures

    Ziguinchor, 12 août (APS) – L’intersyndicale des travailleurs de l’hôpital de la Paix de Ziguinchor (sud) a annoncé lundi, une grève de quarante-huit heures à compter de mardi pour réclamer de meilleures conditions de travail, a appris l’APS de son coordonnateur, Marc Manga.

    « Consciente de sa mission sacrée visant à promouvoir des soins de qualité, l’intersyndicale renouvelle son engagement à défendre les intérêts des travailleurs de l’hôpital et à contribuer à la stabilisation du parcours des patients. L’intersyndicale décide de mettre en œuvre son plan d’action et décrète 48 heures de grève les mardi 13 et mercredi 14 août 2024, tout en assurant le respect des urgences », a dit M. Manga.

    Par ce mouvement d’humeur annoncé, l’intersyndicale de l’hôpital de la Paix, qui regroupe le Syndicat autonome des médecins du Sénégal (SAMES), le Syndicat national des travailleurs de la santé (SYNTRAS), le Syndicat unitaire des travailleurs de la Santé et de l’Action sociale (SUTSAS), entend ainsi « informer les autorités et l’opinion publique nationale de la situation critique qui prévaut au sein de l’établissement », a-t-il ajouté.

    Il s’exprimait en marge d’un sit-in pour demander, entre autres points, l’amélioration des conditions de travail, le renforcement des équipements médicaux et de bureaux dans tous les services, la réparation de l’appareil de radiographie numérique télécommandé (en panne depuis 2 ans), la réalisation de toutes les explorations biologiques au laboratoire de l’hôpital et la réparation de l’autoclave du bloc opératoire.

    L’intersyndicale des travailleurs de l’hôpital de la paix a également, lors de son sit-in, plaidé pour l’augmentation de la subvention d’exploitation ainsi que l’octroi d’une subvention spéciale, l’amélioration des conditions de travail, notamment par la résolution des problèmes d’étanchéité du bâtiment et de voirie.

    La régularisation et le versement régulier des cotisations sociales (IPRESS, CSS), le paiement de l’intégralité de la dette due aux travailleurs depuis 2017, le versement régulier de la prime de motivation hospitalière, le rappel du reliquat de l’augmentation de la prime de transport, figurent parmi ses revendications.

    Elle réclame également la régularisation des contrats à durée déterminée (CDI) validés en conseil d’administration, ainsi que la régularisation des différents contrats de travail.

    MNF/ASB/ABB/AKS

  • SENEGAL-ENVIRONNEMENT / Casamance: Daouda Ngom annonce l’ambition du gouvernement d’atténuer « fortement » la déforestation et le trafic illicite de bois

    SENEGAL-ENVIRONNEMENT / Casamance: Daouda Ngom annonce l’ambition du gouvernement d’atténuer « fortement » la déforestation et le trafic illicite de bois

    Thionk-Essyl, 11 août (APS) – Le ministre de l’Environnement et de la Transition écologique, Daouda Ngom a assuré dimanche, à Thionk-Essyl, dans le département de Bignona, que le gouvernement a l’ambition « d’atténuer fortement » le fléau de déforestation et de trafic illicite de bois en Casamance ».

     »Le cas de la déforestation constitue une problématique majeure pour le gouvernement du Sénégal. Nous avons l’ambition d’atténuer fortement voire d’arrêter ce fléau qu’est la déforestation et le trafic illicite de bois », a dit le ministre de l’Environnement.

    Daouda Ngom présidait à Thionk-Essyl l’ouverture d’un forum axé sur l’environnement et le développement du Blouf.

    Cette activité de deux jours portée par le collectif des Maires du Blouf (Balingore, Kartiack, Diegoune, Mangagoulack, Mlomp et Thionk-Essyl), a pour objectif d’apporter la riposte contre la dégradation de leur patrimoine forestier.

    Elle va également permettre de promouvoir le développement local à travers des actions de reboisement, de renforcement de capacités des populations et l’adoption de nouvelles règles de conduite relatives à la gestion de l’environnement, selon ses initiateurs.

     »Les feux de brousse, le problème de la salinisation des terres tout comme l’érosion côtière qui fait énormément de dégâts dans la partie sud du pays constituent également des problèmes en Casamance. C’est dire qu’il y a énormément de défis environnementaux. Et, l’Etat du Sénégal s’engage à prendre à bras le corps tous ces problèmes », a promis le ministre.

     »Nous avons l’ambition d’atténuer fortement le fléau de déforestation et de trafic illicite de bois en Casamance. J’ai instruit au directeur de l’agence l’Agence de la Reforestation et de la Grande Muraille Verte de prendre en compte la Casamance naturelle dans le programme de reforestation au Sénégal », a-t-il informé.

     »Votre thématique est d’une très grande pertinence car vous avez pris deux des trois piliers du développement durable à savoir la dimension environnementale du développement durable qu’est l’environnement, la dimension développement qui est l’économie et la dimension sociale du développement durable « , a salué Daouda Ngom.

    Pour le ministre de l’Environnement, « les seules reliques forestières sont encore en Casamance ».

     »Donc, nous avons l’obligation et le devoir de les protéger car nous le devons aux générations futures », a invité Daouda Ngom, estimant que par rapport au potentiel agronomique la Casamance doit être le grenier du Sénégal. Mais malheureusement , fait t-il observer, « ce n’est pas le cas ».

     »Tout comme le potentiel agro-industriel qui est loin d’être valorisé en Casamance avec les pertes constatées chaque année en production de mangues et autres », a-t-il déploré.

     »Ce forum est un cadre d’échange qui nous exhorte à agir, à réagir et à dérouler plus d’activités pour rétablir la paix au sein de notre environnement agressé », a expliqué le maire de Thionk-Essyl, Souleymane Diatta.

    Il a fait observer que l’agression de la biodiversité couplée au changement climatique et la pollution sont des phénomènes qui affectent profondément la santé des populations de la Casamance et celle de notre planète.

    Daouda Ngom espère qu’au sortir de ce forum, la prise de conscience des enjeux climatiques par les populations sera renforcée.

    IM/ MNF/OID

  • SENEGAL- SOCIETE - COLLECTIVITES / La semaine nationale de l’état civil lancée à Ziguinchor

    SENEGAL- SOCIETE – COLLECTIVITES / La semaine nationale de l’état civil lancée à Ziguinchor

    Ziguinchor, 10 août (APS) – Le ministre de l’Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’Aménagement du territoire, Balla Moussa Fofana, a procédé, samedi, à Ziguinchor (sud), au lancement officiel de la semaine nationale de l’état civil.

    « L’intérêt de cette semaine est d’informer les communautés sur l’importance de l’enregistrement de tous les faits d’état civil en particulier la naissance, premier droit pour tout individu qui lui ouvre l’accès à ses autres droits », a expliqué le ministre, en présence du gouverneur Mor Talla Tine, des élus territoriaux, des chefs de service, des représentants de partenaires de l’État du Sénégal et des populations.

    La semaine nationale de l’état civil est adossée cette année à la journée africaine de l’état civil instituée par l’Union africaine et célébrée chaque année  le 10 août.

    Elle est axée sur le thème « la digitalisation, un important levier pour la modernisation de l’état civil ».

    « Une appropriation de l’état civil par les Africains mais aussi et surtout par les populations exige une forte sensibilisation. Cette semaine s’inscrit dans cette dynamique pour impulser des changements de comportements afin que la déclaration des évènements majeurs de la vie d’un individu devienne un réflexe spontané », a ajouté le ministre de l’Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’Aménagement du territoire.

    Selon lui, « l’état civil permet d’attester des éléments d’individualisation de la personne physique tel que son nom, sa date de naissance ainsi que ses parents ».

    « Il permet également de situer l’individu au sein de la famille, de la société assurant ainsi une identité et lui permet de bénéficier de ses droits », a ajouté le ministre, d’où dit t-il , « l’importance qu’attache l’État du Sénégal à l’enregistrement de tous les faits d’état civil ».

    « Le président de la République nous a donné des instructions d’accélérer le processus de modernisation et de digitalisation de l’état civil. Le premier ministre tiendra très prochainement un conseil interministériel dédié essentiellement à l’état civil », a informé Balla Moussa Fofana.

    Selon lui, « depuis plusieurs années, la transition numérique est une priorité pour les pouvoirs publics dans leur volonté de modernisation mais surtout de sécuriser l’état civil ».

    « Cela se traduit par la digitalisation de l’état civil qui se poursuit aujourd’hui avec divers appuis tels que le programme  »nekkal  » dont plusieurs initiatives sont visibles au niveau des communes », a t-il fait valoir.

    À ce jour, selon le ministre, « c’est près de 20 millions d’actes d’état civil qui ont été numérisés, indexés et versés dans le registre national de l’état civil ».

     »Aujourd’hui, c’est 235 centres d’état civil qui sont connectés à l’intranet-gouvernemental et dispose de l’application de gestion des faits d’état civil « , a fait observer le ministre de l’Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’Aménagement du territoire.

    Il  a précisé que toutes les données sont aujourd’hui sécurisées et stockées dans les datacenters de l’État du Sénégal, rappelant que  la région de Ziguinchor dispose de 19 centres sur trente qui sont connectés au registre national d’état civil. « Et les opérations se poursuivent pour la connexion de l’ensemble des centres de la région de Ziguinchor », a promis Balla Moussa Fofana.

    « Aujourd’hui , 1200 ordinateurs, 1000 imprimantes ainsi que des accessoires ont été remis aux différentes communes du Sénégal », a encore fait savoir le ministre, signalant également que 1000 agents et officiers d’état civil ont été déjà formés à l’utilisation de l’application de gestion des faits d’état civil.

    « Ces agents et officiers d’état civil peuvent aujourd’hui interroger le registre pour effectuer des recherches, délivrer ou enregistrer un acte en toute sécurité », a t-il salué.

    Selon le ministre, « grâce à l’interconnexion des centres d’état civil un natif de Ziguinchor, par exemple, pourra se faire délivrer une copie d’état civil partout et dans n’importe quelle commune du Sénégal ».

    « Le processus de digitalisation de la construction de nouveaux centres d’état civil dans plusieurs localités du pays pour améliorer l’accès, l’offre et la qualité de l’état civil va se poursuivre », a assuré Balla Moussa Fofana.

    Il a expliqué que la région de Ziguinchor a été choisie pour abriter la cérémonie officielle de la semaine nationale de l’état civil notamment en raison du taux élevé d’enregistrement des naissances par jugement et en autorisation d’inscription qui est à 24%.

    Balla Moussa Fofana a indiqué que cette semaine marque le début d’une série d’activités de formation et de sensibilisation sur l’importance de l’enregistrement à l’état civil sur toute l’étendue du territoire national.

    MNF/OID