Auteur/autrice : Modou FALL

  • SENEGAL-ENVIRONNEMENT / Ziguinchor : un film documentaire sur le pillage des ressources naturelles projeté à Niaguis 

    SENEGAL-ENVIRONNEMENT / Ziguinchor : un film documentaire sur le pillage des ressources naturelles projeté à Niaguis 

    Niaguis, 21 juil (APS) – “Aakimo”, un film documentaire  sur le pillage des ressources naturelles, a été projeté samedi soir à Niaguis, une commune de la région de Ziguinchor, pour sensibiliser la population locale sur la nécessité de préserver la forêt, a constaté l’APS.

    “Aakimo” (s’accaparer en langue nationale wolof), est un film réalisé en 2022 par le photographe et naturaliste Nicolas Van Ingen, dans le cadre d’un partenariat entre l’Océanium Dakar et la Fondation Konrad Adenauer (FKA).

    Le film documentaire est axé sur trois thématiques, notamment la  déforestation, l’exploitation illicite de l’or et la surpêche.

     »Nous utilisons ce film qui s’inscrit dans nos activités appelées +médiapalabre+ comme support pour sensibiliser les populations sur les thématiques de la  déforestation, l’exploitation illicite de l’or et la surpêche  « , a expliqué la représentante résidente de la FKA au Sénégal, Caroline Hauptmann.

    Elle précise que « c’est un format participatif qui nous permet de susciter le débat, sur ces problématiques environnementales, avec les citoyens », a ajouté Mme Hauptmann.

    « Aujourd’hui , nous avons un éveil de conscience par rapport aux fléaux environnementaux qui guettent notre écosystème et notre sous-sol », s’est réjouie Mariama Sonko, responsable du centre agroécologique de Niaguis.

    « Il y a aujourd’hui une prise de conscience de la population locale par rapport à l’utilisation des ressources naturelles », a relevé Mme Sonko, par ailleurs présidente des femmes de Niaguis.

    Elle a déploré la déforestation massive dans certaines zones de la Casamance.

    La présidente des femmes de Niaguis a invité  les communautés à mener des actions pour préserver l’environnement, lutter contre la déforestation et préserver les massifs forestiers.

     »Ce film nous ouvre les yeux pour qu’on puisse réfléchir et trouver des solutions à soumettre afin de régler cette situation que nous vivons par rapport à la déforestation », a-t-elle expliqué.

    Le journaliste Ibrahima Gassama a animé un débat citoyen interactif avec la population de Niaguis, au terme de la projection du film.  

    Des jeunes, des environnementalistes, des regroupements de femmes, des chefs de village, des autorités territoriales et un important public ont assisté à la séance de projection du film.

    MNF/AB

  • SENEGAL-SOCIETE / Niamone : le maire salue l’arrestation de cinq personnes pour occupation illégale d’une forêt classée

    SENEGAL-SOCIETE / Niamone : le maire salue l’arrestation de cinq personnes pour occupation illégale d’une forêt classée

    Bignona, 18 juil (APS) – Le maire de Niamone (sud), Atab Badji, a dit à l’APS saluer l’arrestation de cinq personnes soupçonnées d’‘’occupation illégale, illicite et anarchique’’ d’une forêt classée de cette commune située dans la région de Ziguinchor (sud).

    Cinq personnes ont été arrêtées par la section de recherche de la gendarmerie de Ziguinchor.

    Le maire de Niamone se réjouit de leur arrestation et réclame la poursuite des enquêtes les concernant.

    ‘’Ces interpellations ont eu lieu à la suite de nombreuses plaintes des populations de Niamone’’, a dit Atab Badji.

    ‘’Après ma prise de fonction à la mairie, le 9 février 2022, en tant que maire de la commune de Niamone, j’ai adressé, le 12 avril suivant, un courrier à toutes les autorités administratives de la région et au service des eaux et forêts pour les informer de cette situation concernant la forêt classée’’, a-t-il affirmé.

    M. Badji est d’avis que ‘’si on arrive à ce stade, c’est parce que les nouvelles autorités ont pu faire quelque chose pour que ce dossier puisse bouger’’.

    Il se réjouit de la réaction des autorités judiciaires qui, selon lui, ont agi ‘’au nom de la légalité’’.

    Atab Badji considère que ‘’la forêt classée de Bignona […] n’existe presque plus’’ à cause ‘’des maisons qui poussent de partout’’.

    ‘’Au conseil municipal, nous sommes prêts à donner une partie de la forêt située dans notre périmètre communal afin de la ‘déclasser’. Une fois la forêt ‘déclassée’, il faut qu’on restitue à Niamone ce qui lui appartient’’, a soutenu M. Badji.

    Des habitants de la commune ont réclamé, jeudi dernier, un ‘’audit’’ de cette forêt classée et la ‘’restauration’’ de ses terres. 

    IM/ MNF/ASG/ESF 

  • SENEGAL-SOCIETE / Occupation de la forêt de Niamone : cinq suspects arrêtés par la gendarmerie

    SENEGAL-SOCIETE / Occupation de la forêt de Niamone : cinq suspects arrêtés par la gendarmerie

    Ziguinchor, 17 juil (APS) – La section de recherche de la gendarmerie de Ziguinchor a arrêté mardi cinq personnes suspectées d’ »occupation illégale, illicite et anarchique” de la forêt classée située entre les communes de Niamone, Coubalan, Tenghory et Bignona, a appris l’APS de source judiciaire, mercredi.

     »Le procureur de la République s’est autosaisi du dossier », informe la même source.

    Des populations de la commune de Niamone avaient marché, jeudi dernier, pour réclamer, entre autres, l’audit de cette forêt classée, sa déclassification et la restauration de ses terres.

    Selon leur porte-parole, Joachin Davila Bessane,  »la population réclame aux autorités administratives, et surtout, au gouvernement, un audit de la forêt classée, l’arrêt et la destruction de toutes les nouvelles constructions qui [s’y trouvent], sa déclassification, la restauration des terres de la commune de Niamone”.

    Lors de la marche, M. Bessane avait dénoncé “l’occupation illégale, illicite et anarchique” de cette forêt classée située entre les communes de Niamone, Coubalan, Tenghory et Bignona.

    « Cette forêt se trouve aujourd’hui occupée et vandalisée par des gens venus d’horizons divers, sans qu’il n’y ait des mesures ou des actions de déguerpissement”, avait-il fustigé. Il déplore le fait que « malgré de nombreuses alertes à l’endroit des agents des eaux et forêts du secteur de Bignona et des autorités administratives, cette question est restée sans solution”.

    MNF/ASG

  • SENEGAL-JUSTICE-DIVERS / Kafountine : mandat de dépôt pour un individu soupçonné de meurtre et d’agressions de femmes

    SENEGAL-JUSTICE-DIVERS / Kafountine : mandat de dépôt pour un individu soupçonné de meurtre et d’agressions de femmes

    Ziguinchor, 17 juil (APS) – Le présumé auteur de la série d’agressions sur des femmes ayant occasionné la mort de l’une d’entre elles à Kafountine, dans la région de Ziguinchor (sud), a été placé sous mandat de dépôt, mercredi, après son interrogatoire, la veille, par le procureur de Ziguinchor, a appris l’APS d’une source sécuritaire.

    ‘’Le présumé auteur du meurtre et de la série d’agressions sur des femmes à Kafountine a été finalement placé sous mandat de dépôt après son face-à-face avec le procureur’’, a-t-elle ainsi indiqué.

    La même source affirme qu’il est poursuivi pour ‘’assassinat, homicide volontaire et vol aggravé’’.

    Cette série d’agressions sur des femmes notée à Kafountine entre janvier et juillet 2024, a occasionné la mort d’une dame du nom d’Awa Cissé, ‘’sauvagement assassinée dans sa chambre’’, rappelle-t-elle.

    Les enquêtes menées par la section de recherches de la Gendarmerie ont conduit à l’arrestation d’un individu placé sous mandat de dépôt, après son interrogatoire par le procureur de Ziguinchor.

    MNF/ABB/ASG

  • SENEGAL-SANTE-COLLECTIVITES / Ziguinchor : les agents du projet ISMEA annoncent une grève pour protester contre les retards de salaire

    SENEGAL-SANTE-COLLECTIVITES / Ziguinchor : les agents du projet ISMEA annoncent une grève pour protester contre les retards de salaire

    Ziguinchor, 15 juil (APS) – Le collectif des agents du projet ‘’Investir dans la Santé de la mère, de l’enfant et de l’adolescent’’ (ISMEA) menace de cesser toutes les activités de soins à Ziguinchor (Sud) dès jeudi pour protester contre les retards de salaires et leurs ‘’difficiles conditions de travail’’.

    ‘’Conformément au droit du travail, tous les collègues du projet ISMEA sont invités à cesser toute activité de soins et à rester chez eux du jeudi 18 au samedi 20 juillet 2024’’, a incité Mme Absatou Diop, sage-femme d’État au service pédiatrique de l’hôpital régional de Ziguinchor.

    Elle s’exprimait lundi lors d’un point de presse à l’hôpital régional de Ziguinchor.

    ‘’Depuis plusieurs mois, nous constatons des retards de salaire pouvant aller jusqu’au 15 du mois pour des gens qui ne reçoivent aucune compensation pour les heures supplémentaires effectuées, ni ne bénéficient de prise en charge médicale, ni d’allocations de logement’’, a déploré la porte-parole des agents du projet ISMEA.

    Le collectif est composé de 889 agents, dont 35 médecins généralistes, un médecin pédiatre affecté au Centre hospitalier régional de Tambacounda, 29 techniciens supérieurs en Biologie médicale, 400 sage-femmes d’État, 399 infirmiers d’État, 18 pharmaciens, 3 techniciens en maintenance hospitalière et 4 nutritionnistes.

    ‘’Ces ressources humaines qualifiées ont largement contribué à combler le gap des déserts médicaux dans ces zones, à améliorer la prise en charge médicale des populations et à impacter ainsi positivement sur les indicateurs de santé’’, a fait valoir Mme Diop.

    A l’approche de la fin de leur contrat, ces agents s’inquiètent pour leur avenir professionnel et invitent les nouvelles autorités à corriger ce qu’ils appellent une ‘’situation injuste’’.

    ‘’La contractualisation avec le personnel ISMEA prenant fin le 31 Octobre prochain, nous agents du projet ISMEA ne savons plus à quel saint nous vouer quant à notre avenir professionnel’’, se demandent Mme Diop et ses collègues.

    Le projet ‘’Investir sur la Santé de la mère, de l’enfant et de l’adolescent’’ a pour objectif principal d’améliorer l’utilisation des services essentiels de la santé reproductive, maternelle, néonatale, infantile et des adolescents et la nutrition (SRMNIA-N) répondant aux normes de qualité dans six régions d’intervention : Kaffrine, Tambacounda, Kédougou, Kolda, Sédhiou et Ziguinchor, rappelle un document remis à la presse.

    Financé par la Banque mondiale et mis en œuvre par le ministère de la Santé et de l’Action sociale, il a été lancé en 2019 pour une durée de cinq ans.

    MNF/ABB/MK/OID

  • SENEGAL-SOCIETE / VBG: à Kafountine, des femmes marchent pour dire « non à l’impunité »

    SENEGAL-SOCIETE / VBG: à Kafountine, des femmes marchent pour dire « non à l’impunité »

    Bignona, 14 juillet, (APS) – Plusieurs centaines de personnes, en grande partie des femmes, ont marché samedi dans les artères de Kafountine pour dire « non à l’impunité », s’insurgeant contre les violentes faites aux femmes et aux filles, a constaté l’APS.

    La défense des droits des femmes et la solidarité à l’endroit des femmes de Kafountine étaient au cœur de cette manifestation qui a rassemblé des centaines et des centaines de personnes.

     »Nous sommes venues de tout le Sénégal, des îles et de toutes les autres contrées de la région de Ziguinchor pour présenter nos sincères condoléances aux populations de Kafountine, soutenir nos sœurs et partager avec elles leurs peines et leurs compassions », a déclaré la présidente de la Plateforme des Femmes pour la Paix en Casamance (PFPC) Ndèye Marie Diédhiou.

    Cette marche a démarré à Nafacounda, quartier où habitait Awa Cissé, victime récemment d’une agression mortelle. Elle s’est terminée au Rond-point de Kafountine .

    La présidente de la PFPC,  a, à cette occasion, salué « l’engagement des femmes qui ont exprimé leur peine et lancé leur cri de cœur à l’endroit des autorités locales et étatiques ».

     »Nous demandons la prise en charge de ces femmes victimes et traumatisées dont certaines sont défigurées et la prise en charge des orphelins de la défunte Awa Cissé », a plaidé Ndeye Marie Diédhiou, demandant également la prise en charge des enfants qui ont besoin d’un accompagnement psychologique.

     »Nous disons non à la souffrance silencieuse de la femme »,  »fini la peur »,  »la crainte et l’horreur qui hantent nos sommeil et gagnent de plus en plus nos cœurs »,  »Que le monstre disparaisse », ont crié en coeur les marcheurs.

    Ils ont également sollicité dans leur combat le soutien du président de la République et de son gouvernement pour disent -ils se départir définitivement de l’insécurité qui prend des proportions démesurées dans la commune de Kafountine.

    Le maire de Kafountine, David Diatta, a pris part à la marche.  »Les autorités sont conscientes de votre situation. Et, il faut que des mesures immédiates soient prises pour sécuriser les femmes de Kafountine mais également de toutes les régions du Sénégal », a plaidé M. Diatta.

    La commune de Kafountine est confrontée, depuis quelques jours, à une série d’agressions dont l’une des plus récentes a coûté la vie la dame Awa Cissé.

    IM/MNF/OID

  • SENEGAL-SANTE / Thionk-Essyl: une association à la recherche de moyens pour relever le plateau technique du District sanitaire

    SENEGAL-SANTE / Thionk-Essyl: une association à la recherche de moyens pour relever le plateau technique du District sanitaire

    Bignona, 12 juil (APS) – L’Union des associations du Buluf (Bulu-Ji) a lancé un projet d’un coût de trente millions de francs CFA, en vue de relever le plateau technique du District sanitaire de Thionck-Essyl.

    La cérémonie de lancement dudit projet s’est déroulée vendredi à Thionck-Essyl, en présence des autorités territoriales, du médecin chef, Abdel Kader Sarr, et d’un public nombreux.

     »Nous avons donc lancé officiellement ce projet aujourd’hui en invitant toutes les populations du Buluf à participer financièrement pour l’acquisition du matériel dont le centre a besoin », a expliqué le président du Bulu-Ji, Bourama Diémé.

    Il a souligné que ce projet permettra d’acheter un appareil d’électrocardiogramme, une radiographie numérique et de réfectionner le centre de santé.

     »Nous le faisons parce que cette structure sanitaire est le centre de référence du Buluf. Tous les malades qui nous proviennent des centres de santé sont référés à Thionck-Essyl. Et à partir de Thionck-Essyl se pose souvent un problème de dispositif pour leur prise en charge », a fait observer Bourama Diémé.

    Pour le président du Bulu-Ji, « le centre de santé de Thionck-Essyl doit être une référence » au niveau du département de Bignona voire de la région de Ziguinchor.

     »Nous sollicitons la contribution de tous afin que le projet d’un coût de 30 millions de francs CFA puisse aboutir », a t-il invité.

    Saluant cette initiative, le médecin chef de Thionck-Essyl Abdel Kader Sarr a toutefois indiqué que ce projet ne saurait résoudre toutes les difficultés auxquelles la structure est confrontées.

     »Nous avons agi en identifiant les difficultés par priorité et on s’est dit qu’avec 30 millions de francs CFA, on peut prendre en charge près de la moitié voir le tiers des difficultés du centre sanitaire », a-t-il fait savoir.

    Dr Sarr a ainsi saisi l’occasion pour demander l’affectation d’un chirurgien.

    Le district sanitaire de Thionck-Essyl polarise 20 villages, pour 06 communes, 15 postes de santé et un centre de santé.

    IM/MNF/OID

  • SENEGAL-ECONOMIE / La certification du madd de Casamance ouvre de belles perspectives à la filière  

    SENEGAL-ECONOMIE / La certification du madd de Casamance ouvre de belles perspectives à la filière  

    Ziguinchor, 12 juin (APS) – La filière madd de Casamance espère augmenter sa capacité de production et de transformation, grâce au certificat d’enregistrement en indication géographique (IG) qui lui a été décerné le mois dernier par l’Organisation africaine de la propriété intellectuelle (OAPI).

    Ses acteurs (cueilleurs et transformateurs) espèrent pouvoir passer d’un taux de transformation de 2 % à 30 % de la production, dans les cinq prochaines années, en tirant profit de la certification.

    L’OAPI a remis au gouvernement sénégalais un certificat d’enregistrement en indication géographique du madd de Casamance, a appris l’APS du ministère de l’Industrie et du Commerce, à la fin de juin dernier.

    L’IG sert à identifier un produit comme étant originaire d’un lieu, d’une région, ou d’un pays, selon le doctorant Bergony Nantsop Ngoupa.

    Elle est décernée à un produit lorsque sa qualité, sa réputation ou une autre caractéristique peuvent « être attribuées essentiellement à son origine géographique », a-t-il écrit dans un article publié en mars 2023 par un site spécialisé.

    Le madd de Casamance est le « fruit sauvage » de la saba senegalensis, le nom scientifique de ladite plante, « qui pousse dans les forêts de Casamance », dans le sud du Sénégal, explique le ministère.

    « Nous espérons que cette filière va mieux se positionner, grâce au certificat d’enregistrement en indication géographique qui lui a été décerné, et bénéficier du soutien de l’État comme les autres. Nous devons passer d’un taux de transformation de 2 % à 30 % au moins dans les cinq prochaines années », a réagi la présidente de l’Association pour la protection et la promotion de l’indication géographique madd de Casamance (APPIGMAC), Maïmouna Sambou.

    Mme Sambou prenait part à une cérémonie officielle de remise du certificat d’enregistrement en indication géographique du madd de Casamance, à Ziguinchor (sud), en présence de Talla Samb, un représentant du ministère de l’Industrie et du Commerce, d’autorités administratives, de cueilleurs et de transformateurs dudit fruit.

    Pour développer la transformation du madd, « il faut d’abord relever les défis de la préservation de la ressource et de son écosystème, de la cueillette et de la mise en place de centres d’agréage des produits frais », a-t-elle souligné.

    L’accès aux financements, la commercialisation et la gestion de la filière sont également des « défis » à relever par les cueilleurs et les transformateurs de mads, selon Maïmouna Sambou.

    « C’est une journée historique pour le Sénégal et la filière madd de Casamance. Nous rendons grâce à Dieu et félicitons l’ensemble des acteurs qui se sont mobilisés pendant sept ans pour atteindre cet objectif, avec le soutien de l’État, des directions et services techniques concernés, de l’ONG ETDS et des partenaires », s’est-elle réjouie lors de la cérémonie de remise du certificat d’enregistrement en IG.

    Mme Sambou a tenu à préciser que la certification obtenue « n’est pas une fin en soi ». Autrement dit, des efforts restent à faire en vue de l’atteinte d’autres objectifs de développement de la filière.

    « Nous devons, chers membres de l’APPIGMAC, décupler nos efforts et nos énergies pour préserver cette qualité qui nous a valu l’obtention de ce label tant recherché », a ajouté Mme Sambou.

    Selon elle, la labellisation de ce fruit doit inciter à une augmentation de la production en vue de la satisfaction de la demande, laquelle ne cesse de grimper depuis le lancement du processus ayant abouti à la certification du madd local.

    Le certificat obtenu est un motif d’encouragement et de bonne organisation de la filière, selon le président de l’Association des cueilleurs de madd de Ziguinchor, Moustapha Diassy.

    Le certificat d’enregistrement en indication géographique confère de la « notoriété » et une bonne réputation à un produit, selon Talla Samb.

    « Le madd de Casamance est très prisé. Il va falloir que les acteurs s’organisent pour protéger le label IG madd de Casamance », a-t-il dit aux cueilleurs et transformateurs de ce fruit, les membres de l’APPIGMAC notamment.

    Il ne s’agit pas seulement de tirer des gains de la certification du madd, selon M. Samb.

    Les acteurs de la filière doivent aussi « conserver la biodiversité » locale, qui produit ce fruit, leur a-t-il dit en leur recommandant de « s’approprier le logo » généré par la labellisation du madd, afin que « les usurpateurs n’en fassent pas usage ».

    L’État cherche à faire certifier d’autres produits sénégalais, dont les chaussures de Ngaye Meckhé et le « yéet » de Joal-Fadiouth (ouest), selon le représentant du ministère de l’Industrie et du Commerce.

    MNF/ESF/BK

  • SENEGAL-ENVIRONNEMENT / Bignona : Niamone réclame l’audit de la forêt classée et sa déclassification 

    SENEGAL-ENVIRONNEMENT / Bignona : Niamone réclame l’audit de la forêt classée et sa déclassification 

    Bignona, 11 juil (APS) – Des populations de la commune de Niamone, dans le département de Bignona, ont battu le macadam, jeudi , pour réclamer, entre autres, l’audit de la forêt classée de Bignona, sa déclassification et la restauration de ses terres, a constaté l’APS.

     »Nous ne sommes pas des Sénégalais de seconde zone mais des sénégalais à part entière. Déclassez la forêt et rendez nos erres . Justice pour Niamone. Niamone réclame ses terres », ont crié en coeur les habitants de cette localité du département de Bignona.

    Selon leur porte-parole, Joachin Davila Bessane,  »la population réclame aux autorités administratives et surtout au gouvernement, un audit de la forêt classée, l’arrêt et la destruction de toutes les nouvelles constructions qui sont dans la forêt classée, la déclassification de la forêt classée, la restauration des terres de la commune de Niamone ».

    Il a dénoncé « l’occupation illégale, illicite et anarchique » de cette forêt classée située entre les communes de Niamone, Coubalan, Tenghory et Bignona.

     »Cette forêt se trouve aujourd’hui occupée et vandalisée par des gens venus d’horizons divers sans qu’il y ait des mesures ou des actions de déguerpissement », a dénoncé Joachin Davila Bessane, soulignant que  »malgré de nombreuses alertes à l’endroit des agents des Eaux et forêts du secteur de Bignona et des autorités administratives, cette question est restée sans solution ».

    IM/MNF/OID

  • SENEGAL-CLIMAT-COLLECTIVITES / Casamance : lancement d’un projet de renforcement de la résilience des communautés vulnérables

    SENEGAL-CLIMAT-COLLECTIVITES / Casamance : lancement d’un projet de renforcement de la résilience des communautés vulnérables

    Ziguinchor, 11 juil (APS) – Le projet « finance climat durable pour la préservation de la biodiversité » dénommé  »Bioclimate finance » vise à renforcer la résilience de l’écosystème naturel et des communautés vulnérables de 13 communes de la Casamance naturelle contre la dégradation des forêts, la salinisation des terres et à la dégradation de la biodiversité, a appris jeudi l’APS.

    Piloté par ENDA énergie en partenariat avec les agences régionales de développement (ARD) de Ziguinchor, Kolda et Sedhiou,  »Bioclimate finance » va intervenir dans la région de Ziguinchor précisément dans  les communes de Ziguinchor et de Kafountine.

    Dans la région de Sédhiou, les communes bénéficiaires sont : Tankon, Ndiamalathiéle, Bogal, Dioudoubou, Simbandi Brassou et Niagha tandis qu’à Kolda, Médina Yoro Foulah, Kerewane, Niaming , Dioulacolon et Fafacourou, sont les communes concernées par ledit projet, dans la région.

     »Ce projet a pour objectif de renforcer la résilience de l’écosystème naturel et des communautés grâce à la restauration de la biodiversité et à la vulgarisation des technologies à faible émission de carbone dans les communes de  la région naturelle de la Casamance », a dit le directeur exécutif de ENDA énergie, Emmanuel Seck.

    Il s’exprimait en marge de la cérémonie de lancement officiel, en présence des autorités territoriales des zones d’intervention du projet, des chefs de services et des membres de la société civile de Ziguinchor.

    « Il sera déroulé dans la zone sud du Sénégal pour renforcer la résilience des écosystèmes naturels, des communautés vulnérables mais également des territoires », a-t-il ajouté, relevant qu’il y a » une préoccupation dans le sud relative à la dégradation des forêts, à la salinisation des terres et à la dégradation de la biodiversité ».

    « En Casamance, des initiatives ont été développées pour faire face à ces différentes préoccupations . Parmi lesquelles, nous avons la promotion des foyers améliorés, des questions relatives à l’agroforesterie et à la valorisation des produits forestiers et non ligneux », a-t-il fait observer.

     »Ce projet compte tenu de toutes ces expériences  va capitaliser et partager les connaissances à travers la création d’espaces pour incuber et émuler les expériences réussies et les bonnes pratiques dans le domaine de l’entrepreneuriat local, des techniques de production plus rentables et des modèles de refinancement entre les acteurs de la société civile et le secteur privé pour la conservation, la restauration et la gestion durable des terres », a expliqué M. Seck, estimant que  »le projet est d’une importance capitale ».

    Le directeur par intérim de l’agence régionale de développement (ARD) de Ziguinchor, Amadou Sadio Barry,  a salué le lancement de ce projet qui, selon lui,  »va permettre  à nos collectivités territoriales d’avoir une meilleure connaissance des problématiques environnementales et climatiques à travers les plans +climat-énergie-territoire+ ». 

     »A travers ces plans, les collectivités territoriales de la Casamance auront l’opportunité de pouvoir capter des financements verts pour prendre en charge les problématiques environnementales à travers des projets d’adaptation et d’atténuation », a-t-il relevé.

    Le  maire de Kafountine, David Diatta, a pour sa part estimé que le projet « est le fruit d’un long plaidoyer dans la lutte contre les changements climatiques ».  »Aujourd’hui, avec le partenaire ENDA énergie, nous bénéficions de l’élaboration d’un plan climat énergie territoriale qui est un document de planification stratégique et fondamentale dans la  lutte contre les changements climatiques », a-t-il commenté.

    Pour lui, « ce document va permettre aux collectivités territoriales bénéficiaires de maîtriser les mesures d’adaptation ou d’atténuation face aux impacts négatifs des changements climatiques ».

    MNF/SKS/AB/OID