Auteur/autrice : Modou FALL

  • SENEGAL-RELIGION-INFRASTRUCTURES / Modernisation des cités religieuses : à Bignona, une association salue l’engament du président Faye

    SENEGAL-RELIGION-INFRASTRUCTURES / Modernisation des cités religieuses : à Bignona, une association salue l’engament du président Faye

    Ziguinchor, 7 juin (APS) – L’Association citoyenne des foyers religieux et des communautés en Casamance, a salué, vendredi, l’engagement du chef de l’État, Bassirou Diomaye Faye, à poursuivre le programme de modernisation des cités religieuses du département de Bignona (sud-ouest).

    « Le programme dévolu aux cités religieuses du Sénégal et enclenché par le régime précédent sera exécuté au niveau de Bignona », avait promis le chef de l’État. Il en avait pris l’engagement au cours de la cérémonie officielle du gamou d’El Hadj Ousmane Fansou Bodian, imam ratib de Bignona.

    Ce vendredi, l’Association citoyenne des foyers religieux et des communautés en Casamance, par la voix de son président, Chérif Boun Chamsidine Aidara, a rendu « un hommage mérité au nom de toute la Casamance au président de la République ».

    « Nous voulons exprimer aujourd’hui notre joie, notre fierté et notre reconnaissance pour la considération courtoise des plus hautes autorités de l’État à l’endroit des chefs religieux de la Casamance naturelle », a-t-il lancé lors d’un point de presse.

    « A Bignona, dans son discours, le président de la République a rappelé et constaté lui-même que nos foyers religieux et cités religieuses en Casamance n’ont pas bénéficié du programme national de modernisation des foyers religieux », a-t-il indiqué.

    Porte-parole de la famille chérifienne en Casamance, il a invité l’État du Sénégal à penser à faire des grands gamou ou ziarra de la Casamance, des évènements religieux nationaux.

    Il réclame à ce propos la tenue d’une réunion nationale au ministère de l’Intérieur et des cérémonies officielles présidées par le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique.

    Il a salué le geste du président de la République qui, selon lui, « s’est aussi arrêté sur le pont Émile Badiane et a constaté lui-même l’état de risque avancé du pont pour définir une solution rapide ».

    « Nous saluons la démarche courageuse du projet de rupture systémique du président de la République par le +Jub, jubal, jubanti+ ».  Il invite les Sénégalais à « s’approprier ces valeurs fondamentales de notre société ».

    MNF/SBS/ASG/BK

  • SENEGAL-ECONOMIE / Ziguinchor : une rencontre de réseautage pour faciliter l’émergence d’une communauté de co-développement durable

    SENEGAL-ECONOMIE / Ziguinchor : une rencontre de réseautage pour faciliter l’émergence d’une communauté de co-développement durable

    Ziguinchor, 7 juin (APS) – Le Programme  »Suqali » a organisé, jeudi, à Ziguinchor (sud), une rencontre de réseautage dénommée  »NDAJEY MEET UP SUQALI » pour « renforcer les réseaux d’affaires, promouvoir le soutien mutuel et faciliter l’émergence d’une communauté de co-développement durable.

     »Nous avons organisé cet événement de réseautage +NDAJEY MEET UP SUQALI+ afin de rassembler nos participants et d’autres acteurs clés de l’écosystème entrepreneurial de la zone sud. Notre objectif, c’est de renforcer les réseaux d’affaires, promouvoir le soutien mutuel et faciliter l’émergence d’une communauté de co-développement durable », a expliqué un des responsables du programme, Djiby Ndiaye.

    Aussi, a t-il ajouté, « cette rencontre vise à faciliter l’accès aux financements pour les participants de l’activité de renforcement de capacités du Programme Suqali ».

     »Nous voulons donner aux bénéficiaires de notre programme l’occasion de se connaître et d’échanger afin de créer des opportunités d’affaires », a renchéri Djiby Ndiaye.

    Il a rappelé que le programme  »Suqali » a été lancé après la pandémie de la Covid-19, dans le cadre de la relance de l’économie.

     »Nous avions dans le cadre de ce programme deux pôles d’activités à savoir des activités de financement et de renforcement de capacités », a fait savoir M. Ndiaye.

    MNF/OID

  • SENEGAL-SOCIETE / Seydi Gassama plaide la tenue des Assises nationales sur les questions foncières

    SENEGAL-SOCIETE / Seydi Gassama plaide la tenue des Assises nationales sur les questions foncières

    Bignona, 7 juin, (APS) – Le directeur exécutif d’Amnesty Sénégal Seydi Gassama a plaidé, jeudi, à Bignona, pour la tenue des Assises nationales sur les questions foncières afin d’opérer des réformes nécessaires sur cette problématique.

    Il a fait ce plaidoyer lors d’un atelier de formation axé sur le thème « la problématique de l’accès au foncier ».

    Cette session de formation initiée par Amnesty International et présidée par le préfet de Bignona a mobilisé des maires et des chefs de village du département de Bignona.

    « Nous demandons à l’Etat du Sénégal et aux nouveaux dirigeants de mettre en œuvre très rapidement leurs visions pour le monde rural ; et mieux opérer des réformes sur la question foncière », a déclaré M. Gassama.

    « Il faut que les paysans aient des titres de propriété. Il faut qu’on opère des réformes dans ce pays pour que chaque famille, chaque communauté ait un bail, un titre foncier ; et qu’elle puisse utiliser ce titre de propriété pour avoir des prêts bancaires pour moderniser leur agriculture », a t-il insisté.

    Pour Seydi Gassama, le Sénégal ne connaîtra pas l’autosuffisance alimentaire en comptant sur les gros investisseurs.

     »L’excédent commercial d’Asie qu’on déverse en Afrique vient des petits producteurs familiaux qui produisent et qui sont organisés en coopératives. Donc il faudra vraiment donner aux paysans des titres de propriété sur les terres qu’ils occupent depuis des générations et des générations pour leur permettre de pouvoir moderniser leurs exploitations agricoles », justifie-t-il.

    Et le directeur d’Amnesty Sénégal de renchérir :  »Je pense que pour le foncier, il faut aller au-delà d’une commission de réforme et même aller vers les assises du foncier où les communautés, les collectivités territoriales, l’Etat, la société civile se retrouveront ensemble pour définir vraiment ce que nous voulons en matière de politique foncière ».

    Cette vision doit être axée, selon lui, sur le renforcement des petits producteurs ruraux qui doivent avoir des titres de propriété, des crédits garantis par l’État pour investir et pouvoir produire 12 mois sur 12.

     »Aujourd’hui, le problème que nous avons, c’est qu’à cause du manque d’eau, on travaille 4 mois sur 12 dans le monde rural. Mais si l’Etat investit dans le monde rural et leur donne la capacité de pouvoir accéder à l’eau, les gens vont produire 12 mois sur 12 ; et le pays atteindra l’autosuffisance alimentaire et pourra même exporter », soutient-il.

    Une manière pour M. Gassama d’inviter les décideurs politiques à aller véritablement vers ces réformes, estimant que  »ce sont elles qui vont justement sortir la grande majorité des Sénégalais qui sont dans le monde rural de la misère où elle se trouve aujourd’hui ».

     »Cette formation entre dans le cadre d’un programme que nous mettons en œuvre depuis quelques années dans les régions du centre et maintenant en Casamance ; notamment dans les départements de Ziguinchor et surtout Bignona qui constitue le plus grand département de la région et qui compte le plus de Villages et où également les questions foncières sont très présentes », a expliqué le directeur exécutif d’Amnesty Sénégal , Seydi Gassama.

    Selon le défenseur des droits de l’homme,  »le but recherché à travers cette rencontre est de faire en sorte que les conflits fonciers qu’ils opposent des privés, c’est a dire des communautés entre elles, ou des privés et des investisseurs, puissent se résoudre de façon pacifique sans qu’il y ait un recours à la violence ».

     »Pour cela, il faut connaître la législation en place ; il faut que les communautés se l’approprient ; que les collectivités territoriales connaissent bien aussi cette législation de sorte que lorsque que les demandes d’affection de terres sont faites, on puisse procéder au respect de la loi sans qu’on finisse avec des conflits qui peuvent mener au tribunal ou qui peuvent contribuer à la violence. Donc c’est le but de cet atelier », a-t-il ajouté.

    El Hadj Diop, responsable du service du bureau des domaines de Ziguinchor, est d’avis que les litiges fonciers sont occasionnés par la méconnaissance des lois.

     »Et nous avons formé les chefs de village pour la distinction qu’il faut faire sur les différents domaines de l’Etat notamment le domaine national, le domaine public de l’Etat ; mais aussi nous les avons formés sur les procédures d’affection et de désaffectation des terres du domaine national », a t-il expliqué.

    Selon lui,  »c’est donc une formation qui est utile car ils ont été capacités pour leur permettre de réussir les procédures d’affection et de désaffectation ».

     »Il faut savoir que c’est des lois démocratiques, bénéfiques pour tout le monde ; notamment la loi 64 qui régit le domaine national. C’est une loi qui permet une démocratisation de la terre, pour que la terre soit accessible à tout le monde. Qu’une personne ne s’approprie la terre parce que tout simplement il a les moyens, c’est l’objet de la loi et on doit le savoir pour éviter tous ces litiges », a dit le responsable des domaines de Ziguinchor.

    IM/MNF/OID

  • SENEGAL-ENVIRONNEMENT-FORMATION / Bignona : l’ISEP sensibilise sur l’importance de protéger l’environnement.

    SENEGAL-ENVIRONNEMENT-FORMATION / Bignona : l’ISEP sensibilise sur l’importance de protéger l’environnement.

    Bignona, 6 juin (APS) – Des apprenants de l’Institut supérieur d’enseignement professionnel (ISEP) de Bignona (sud), se sont engagés à sensibiliser la communauté locale, sur l’importance de protéger l’environnement.

    Les apprenants du programme de formation en Gestion durable des écosystèmes naturels (GDEN) de l’ISEP  ont mis à profit, la célébration de la Journée mondiale de l’environnement, pour sensibiliser la communauté estudiantine et locale, sur  l’importance de protéger l’environnement.

     »En tant que gestionnaires des écosystèmes naturels; nous avons décidé; de jouer notre partition, à l’occasion de  la célébration de cet événement », a déclaré Koutoubo Diouma Diatta, étudiant inscrit au programme de formation en Gestion durable des écosystèmes naturels (GDEN) de l’ISEP.

    Il intervenait mercredi lors d’un panel organisé au Foyer des femmes de Bignona, axé sur   »l’entrepreneuriat vert et la transition écologique ». 

    Ce panel, vise  à  »faire comprendre aux participants, notre rôle et responsabilité, dans la préservation de l’environnement tout en impulsant, un changement de comportement », a expliqué Diatta.

    Il vise aussi à   »susciter une réflexion commune sur les actions menées par les entreprises qui détruisent  la couche d’ozone », a-t-il ajouté. 

     »Nous avons voulu également  à travers ce panel, inciter les entrepreneurs, les producteurs à mener leurs activités de production, sans que celles-ci n’impactent, sur notre environnement », a-t-il encore expliqué.

    Koutoubo Diouma Diatta a appelé à une implication des communautés, dans la gestion des ressources naturelles.

    Dr Victor Fansou Diatta, le directeur de l’ISEP de Bignona, a pour sa part déclaré que cette journée, a permis aux participants, d’échanger avec des experts sur les enjeux de la protection de l’environnement et sur un thème important qui porte sur  »l’entrepreneuriat vert et la transition écologique ».

     »Ce sont des questions émergentes qui nécessitent des échanges approfondies entre panélistes afin de permettre  aux apprenants de comprendre exactement l’importance des connaissances de l’environnement, de l’écosystème et travailler pour la préservation », a ajouté le directeur de l’ISEP.

    Il a indiqué que les étudiants vont dans le cadre de leurs activités, mettre en œuvre, le concept  »service à la communauté ».

     »Nous allons conduire à cet effet,  une action concrète de reboisement dans une école de la place et sensibiliser les participants, à l’importance des arbres », a promis  Dr Victor Fansou Diatta.

    Mamadou Abdoul Ader Diédhiou, enseignant-formateur à l’ISEP et responsable du programme de formation en  Gestion durable des écosystèmes naturels, a rappelé  que ce programme, est spécialisé, sur les questions environnementales.

    Il a indiqué que les apprenants du programme GDEN de l’ISEP sont au nombre d’une cinquantaine.

     »Etant dans un métier qui traite de la gestion de l’environnement, il est plus opportun pour eux, de se lancer dans l’entrepreneuriat vert, plus soucieux de tout ce qui est préservation des ressources et  de l’environnement  », a-t-il estimé.

    IM/MNF/ASB/AB

  • SENEGAL-ENVIRONNEMENT / Basse-Casamance : les insulaires invités à s’impliquer dans la lutte contre l’érosion côtière

    SENEGAL-ENVIRONNEMENT / Basse-Casamance : les insulaires invités à s’impliquer dans la lutte contre l’érosion côtière

    Diogué, 6  juin (APS) – L’adjoint au sous-préfet de Kataba 1, dans le département de Bignona, Amadou Baba Ndiaye, a invité, mercredi, à Diogué, les insulaires de la Basse-Casamance à s’impliquer davantage dans la lutte contre l’érosion côtière.

    « L’érosion côtière est en train de gagner les îles de la Basse Casamance dont l’ile de Diogué, dans la commune de Kafountine, est la plus impactée », a-t-dit.

    M. Ndiaye s’exprimait, mercredi, lors de la commémoration de l’édition 2024, de la Journée mondiale de l’environnement, sur l’île de Diogué.

    La manifestation a été organisée par les autorités administratives et locales de la région de Ziguinchor en partenariat avec le programme des Nations unies pour le développement et le Réseau Casamance.

     »Il faut l’implication et un comportement responsable des insulaires pour faire face à l’érosion côtière », a appelé l’adjoint au sous-préfet de Kataba 1.

     »L’État de son côté, a-t-il indiqué, a, en relation avec des partenaires, pris des décisions pour inverser la tendance actuelle ».  »Des mesures fortes sont annoncées », a-t-il dit.

    Il a appelé a mettre l’accent sur la sensibilisation des populations insulaires afin qu’elles comprennent que l’environnement doit être protégé.

     »Il faut lutter contre les déchets plastiques (…) et procéder à des nettoiements », a ajouté l’autorité administrative.

     Mangoné Diagne, chef de la division régional de l’environnement et des établissements classés de Ziguinchor, a expliqué que « cette journée est un prétexte pour sensibiliser les populations et renforcer la responsabilité humaine dans la protection de l’environnement ».

    « Nous constatons que les zones insulaires sont menacées par l’érosion côtière, c’est la raison pour laquelle, nous avons jugé nécessaire de venir sur l’ile de Diogué, pour sensibiliser les populations et  partager avec elles, les enjeux environnementaux et sociaux que nous avons constaté ici », a-t-il ajouté.

    Il a précisé que ces enjeux sont surtout liés à l’érosion côtière et la salinisation des terres.

    « Nous devons veiller sur une bonne restauration des terres, pour permettre un équilibre des écosystèmes », préconise-t-il.

    Il a relevé que tout le monde a une vision romantique des îles de la Basse Casamance.  »L’environnement ici est paradisiaque, mais souvent on occulte les problèmes concrets qui sont rencontrés par les populations locales », a souligné M. Diagne.

    La représentante du Programme des Nations unies pour le développement, Catherine Phong, a expliqué que les organisateurs veulent mettre l’accent sur les défis rencontrés par les populations des îles où les populations sont touchées de plein fouet par le changement climatique.

    « Elles sont parmi les populations les plus touchées au Sénégal par l’érosion côtière et la salinisation. Et cela a un impact dramatique, sur l’accès aux services de base et  les opportunités économiques », a fait observer Mme Phong.

    Elle a averti que « si on ne fait rien, beaucoup de jeunes de ces îles vont aller trouver d’autres opportunités ailleurs ».

    Selon elle,  »les défis auxquels sont confrontés ces insulaires, sont entre autres, l’isolement géographique, l’accès difficile aux services de base, le manque d’électrification et le manque d’accès à des opportunités économiques pour les jeunes ».

    Les autorités ont symboliquement planté des arbres à Diogué et visité l’île de Carabane, également confrontée à l’érosion côtière. 

    Le thème de la présente édition est :  “La restauration des terres, la lutte contre la désertification et la résilience à la sécheresse”.

    MNF/AB/OID

  • SENEGAL-ENVIRONEMENT-COLLECTIVITES / Restauration des terres agricoles : à Bignona, acteurs de développement et élus locaux prônent une riposte communautaire

    SENEGAL-ENVIRONEMENT-COLLECTIVITES / Restauration des terres agricoles : à Bignona, acteurs de développement et élus locaux prônent une riposte communautaire

    Bignona, 5 juin, (APS) – Des acteurs de développement et des élus locaux du département de Bignona (sud) ont prôné, mardi, une riposte communautaire pour lutter contre la dégradation des superficies agricoles et rizicoles dans un contexte global de changement climatique.

    Ils ont lancé cet appel dans le sillage de la Journée mondiale de l’environnement célébrée ce mercredi sur le thème « La restauration des terres, la lutte contre la désertification et la résistance à la sécheresse ».

    ‘’Du Blouf à Diouloulou, en passant par Tenghory et les Kalounayes, l’état de dégradation des terres agricoles notamment des rizières est très avancé, du fait du changement climatique’’, a constaté Arona Diedhiou, le président de l’Entente de Diouloulou, une association spécialisée dans la multiplication de semences de riz pluvial et de semences maraichères.

    Pour l’expert semencier, en plus de la salinité et de la toxicité des sols, il y a l’ensablement des rizières lié à l’érosion côtière, qui affectent, selon lui, les surfaces agricoles et rizicoles.

    ‘’D’année en année, il y a une perte considérable de la superficie rizicultivable’’, a-t-il déploré.

    Prenant l’exemple du département de Bignona ‘’dont les forêts classées comme les forêts communautaires sont actuellement touchées par une forte dégradation’’, M. Diedhiou a fait part de sa crainte de voir cette situation devenir ‘’irréversible si rien n’est fait’’.

    ‘’Ce phénomène de dégradation est d’abord imputable au changement climatique avec la floraison d’arbres morts, mais il y a également l’action anthropique avec des activités de carbonisation notées dans plusieurs contrées du département de Bignona. Si les populations ne prennent pas conscience de cela, c’est toute la Casamance qui risque de perdre sa végétation’’, s’est-il alarmé.

    Pour le président de l’association Entente de Diouloulou, la désertification s’explique aussi par le manque d’alternatives des populations, qui se tournent vers les ressources forestières pour subvenir à leurs besoins socioéconomiques.

    ‘’Si les populations n’ont pas à la portée de leurs mains de quoi manger, si on ne leur donne pas de quoi survivre, elles vont s’attaquer aux ressources forestières’’, a-t-il tranché.

    La solution du reboisement

    M. Diedhiou reconnait que l’État, de son côté, a fait beaucoup d’efforts, notamment avec le recrutement de jeunes qui sont mis à la disposition des services des Eaux et forêts dans le cadre d’activités de reboisement, estimant que le devoir des populations et des communautés est de protéger l’environnement.

    ‘’Il faut davantage inciter les jeunes au reboisement, qui constitue une riposte à la dégradation de l’environnement’’, a-t-il suggéré, non sans manquer de déplorer un manque de suivi par des activités de reforestation.

    ‘’Les campagnes de reboisement manquent de suivi. Ainsi, toutes les plantes reboisées, tous les efforts consentis sont souvent annihilés par les feux de brousse. C’est dire qu’il reste beaucoup à faire’’, s’est-il désolé, relevant que ‘’les nombreuses scieries basées en Gambie sont alimentées par la forêt casamançaise, de Diouloulou à Vélingara’’.

    Pour Malamine Sané de l’Association des jeunes agriculteurs de Casamance (AJAC), ‘’les autorités, les services compétents doivent accompagner les communautés à lutter véritablement contre les trafiquants forestiers le long de la bande frontalière’’.

    ‘’La coupe abusive du bois visible à l’œil nu aussi bien sur la RN4 qu’au niveau de la bande transfrontalière’’, a déploré Sagar Coly le maire d’Oulampane, qui appelle les autorités étatiques à davantage sécurité cette zone frontalière sénégalo-gambienne.

    ‘’La valse des camions de trafic de bois se multiplient entre la Gambie et le nord Sindian. C’est pourquoi nous sollicitons des autorités compétentes une plus grande sécurisation de la frontière’’, a-t-il dit.

    Tout comme l’édile d’Oulampane, Baboucar Dji Coly, membre de la société civile locale, mise sur le reboisement comme riposte à la dégradation des terres et à la déforestation.

    ‘’Il faut que les communautés intensifient les activités de reboisement, car les arbres contribuent à la stabilisation des sols et contribuent à atténuer le ruissellement des eaux’’, a-t-il soutenu.

    Selon lui, d’importantes surfaces sont envahies par le sable du fait du ruissellement des eaux de pluies. ‘’Une situation qui réduit considérablement les superficies agricoles et rizicoles’’, a-t-il ajouté.

    Face à cela, M. Coly plaide pour la construction de digues anti-sel au niveau des vallées pour ‘’juguler le phénomène de la salinisation et restaurer les terres pour l’exploitation agricole et rizicole’’.

    Malamine Sané de l’Association des jeunes agriculteurs de Casamance (AJAC) a, de son côté, insisté sur le niveau de dégradation des rizières et des vallées, devenu ‘’inquiétant’’, du fait de la forte avancée de la langue salée et des eaux de ruissellement qui drainent, ‘’énormément de sable au niveau des vallées’’.

    ‘’Cette situation doit être analysée à sa juste mesure, sinon nous allons être confrontés à une perte notoire des superficies rizicoles, car ce sont toutes les vallées du département de Bignona qui sont impactées’’, a-t-il argué.

    IM/MNF/ABB/OID

  • SENEGAL-ETATSUNIS-COOPERATION / L’USAID est en train de dérouler 19 projets d’un budget global de 16 milliards CFA dans la région de Ziguinchor

    SENEGAL-ETATSUNIS-COOPERATION / L’USAID est en train de dérouler 19 projets d’un budget global de 16 milliards CFA dans la région de Ziguinchor

    Ziguinchor, 4 juin (APS) – L’Agence des États-Unis d’Amérique pour le développement international (USAID) est en train de mettre en œuvre 19 projets dans la région de Ziguinchor (sud), avec un budget total de 16 milliards de francs CFA, dans de nombreux domaines dont la santé, l’éducation et l’agriculture, a-t-on appris mardi de Badara Sarr, chef de mission de ladite organisation américaine, chargé du développement partenarial avec les acteurs locaux.

    L’élevage, la pêche et la protection de l’environnement sont également des secteurs pris en compte par ce portefeuille de projets, a indiqué M. Sarr lors d’un point de presse tenu en prélude à une visite de deux jours à Ziguinchor de responsables de l’USAID.

    « Nous avons un budget annuel d’environ 80 milliards de francs CFA pour le Sénégal. Pour la région de Ziguinchor, nous avons actuellement 19 projets en cours d’exécution, pour une durée de cinq ans, et un budget de 16 milliards de francs CFA », a-t-il indiqué. 

    « Nous sommes à Ziguinchor dans le cadre d’une tournée qui a démarré en janvier dernier par la région de Tambacounda. L’objectif de cette tournée est de nous rapprocher de nos partenaires locaux, de communiquer avec eux, de leur expliquer ce que fait l’USAID et comment elle travaille », a-t-il dit en présence de Sidy Guissé Diongue, un adjoint du gouverneur de la région, chargé des affaires administratives.

    L’Agence des États-Unis d’Amérique pour le développement international déroule ses activités au Sénégal depuis une soixantaine d’années, a rappelé Badara Sarr, ajoutant que l’USAID intervient dans les domaines de la santé, de l’éducation, de la promotion de la démocratie et de la bonne gouvernance, de l’agriculture, de l’élevage, de la pêche et de la protection de l’environnement.

    « Nous sommes là pour renforcer notre partenariat avec les organisations locales », a poursuivi M. Sarr en parlant de la tournée de deux jours de responsables de l’agence américaine dans le sud du pays.

    Sidy Guissé Diongue a salué « l’engagement » dont fait preuve cette agence d’exécution de la politique américaine d’aide publique au développement, dans le cadre de la coopération bilatérale entre le Sénégal et les États-Unis d’Amérique.

    Il a reconnu la volonté de l’USAID de « promouvoir le développement économique et social de la Casamance », constituée de trois régions dont Ziguinchor.

    « Cette mission de l’USAID à Ziguinchor est une démarche salutaire. Elle permet de venir recueillir les bonnes informations et de transmettre aux acteurs concernés toutes les informations relatives aux projets que [l’agence américaine] y met en œuvre », a ajouté M. Diongue en qualifiant d’exemplaire la coopération sénégalo-américaine.

    « C’est un ensemble de projets importants qui sont déployés aujourd’hui dans notre région » par cette agence, s’est-il réjoui.

    MNF/ESF/BK

  • SENEGAL-AGRICULTURE / La campagne de commercialisation du « madd » lancée à Ziguinchor

    SENEGAL-AGRICULTURE / La campagne de commercialisation du « madd » lancée à Ziguinchor

    Ziguinchor, 3 juin (APS) – Une réunion de lancement de la campagne de commercialisation du « madd » ou saba senegalensis, du nom scientifique de ce fruit sauvage, s’est tenue lundi à Ziguinchor (sud), à l’initiative de l’Association pour la protection et la promotion de l’indication géographique « madd » de Casamance (APPIGMAC), a constaté l’APS.

    Le Projet d’appui à la mise en place et au développement de l’indication géographique protégée « madd » de Casamance (IGP) a pris part à l’organisation de cette rencontre.

    Selon la présidente de l’APPIGMAC, Maïmouna Sambou Diédhiou, cette rencontre est l’occasion de « définir les modalités de mise en œuvre de la campagne de commercialisation du ‘madd’ frais et transformé par les membres de l’association ».

    Des cueilleurs de « madd » des régions de Ziguinchor, Kolda et Sédhiou (sud), des « bana-bana » (commerçants) et des femmes transformatrices ont pris part à la réunion.

    « Cette rencontre a une importance capitale. Elle permet d’encadrer la négociation des prix et des volumes entre cueilleurs, collecteurs, transformateurs et commerçants », a expliqué Mme Diédhiou, ajoutant qu’en Casamance « chacun vend le kilogramme ou le sac du ‘madd’ comme il veut ».

    « En Casamance, s’il y a beaucoup de ‘madd’, les prix baissent. Et s’il y en a en faible quantité, ils augmentent. Nous voulons fixer un prix unique », a-t-elle dit.

    L’année dernière, l’APPIGMAC avait collecté au moins 50.000 tonnes de « madd », selon Mme Diédhiou. « Cette année, nous tablons sur 50.000 tonnes. »

    Le président de l’Association des cueilleurs de « madd » de Ziguinchor, Moustapha Diassy, estime que la rencontre est « très importante », car « elle permettra de savoir ce qu’il faut faire en tant que cueilleurs de madd ».

    « Le projet de labellisation du ‘madd’ de Casamance […] a pour objectif de soutenir le développement de la filière en vue de son enregistrement en tant qu’indication géographique », a précisé Mariama Diémé, une responsable de cette initiative.

    Il s’agit aussi de développer et de structurer la filière « madd » de Casamance, avec des activités de promotion et d’accès au marché, des innovations technologiques et organisationnelles, selon Mme Diémé.

    « Nous sommes dans une démarche d’enregistrement du ‘madd’ de Casamance en indication géographique, qui est un label reconnu au niveau international. Ce label peut renforcer davantage la demande de ‘madd’, qui est déjà très élevée sur le marché national », a-t-elle signalé.

    « Cette année, les besoins exprimés tournent autour de 40 tonnes de ‘madd’. Pour nous, il est impératif qu’on puisse mieux organiser la négociation des prix entre les cueilleurs et les consommateurs, afin que l’approvisionnement soit assez fluide », a ajouté Mariama Diémé.

    Elle signale que l’Association pour la protection et la promotion de l’indication géographique compte à ce jour 85 groupements basés à Ziguinchor, Kolda et Sédhiou, et 13 groupements de cueilleurs de « madd ».

    MNF/BK/ESF 

  • SENEGAL-ECONOMIE / Ziguinchor : le gouvernement lève l’interdiction du transport des noix de cajou par voie terrestre

    SENEGAL-ECONOMIE / Ziguinchor : le gouvernement lève l’interdiction du transport des noix de cajou par voie terrestre

    Ziguinchor, 3 juin (APS) – Le ministère de l’Industrie et du Commerce a levé l’interdiction du transport de la production d’anacarde par voie terrestre, une décision qui installe la discorde entre les professionnels des transporteurs terrestres et ceux du transport par voie maritime.

    Le Syndicat des transporteurs de containers au Sénégal a dénoncé l’interdiction du transport de l’anacarde par voie terrestre, en signe de solidarité avec les transporteurs routiers.

    Vendredi dernier, à Ziguinchor, ses dirigeants demandaient aux autorités de veiller à ce que le transport de la production de noix de cajou puisse s’effectuer de manière « multimodale », c’est-à-dire en empruntant les voies terrestres et maritimes.

    Le ministère de l’Industrie et du Commerce a répondu favorablement à la revendication des membres du Syndicat des transporteurs de containers au Sénégal en autorisant le transport de l’anacarde par voie terrestre, a déclaré à l’APS le gouverneur de Ziguinchor, Mor Talla Tine.

    « L’interdiction du transport des noix de cajou par voie terrestre a été levée. Nous remercions le gouvernement », s’est réjoui le secrétaire général du Regroupement des chauffeurs et transporteurs de la région de Ziguinchor, Thierno Ba.

    Le navire Djilor est arrivé la semaine au port de Ziguinchor avec 300 containers vides, dans le but d’acheminer vers d’autres ports des récoltes d’anacarde, a constaté l’APS.

    L’arrivée du navire « marque le démarrage de la campagne » de commercialisation des noix de cajou, selon le Consortium sénégalais des affaires maritimes, qui l’a fait venir à Ziguinchor.

    Ce lundi, des professionnels de la filière anacarde ont déclaré avoir obtenu des autorités la levée de l’interdiction du transport de leurs récoltes par voie terrestre, ce qu’a confirmé à l’APS le gouverneur de Ziguinchor.

    Par cette décision confirmée par Mor Talla Tine, « les autorités montrent qu’elles ne cautionnent pas les injustices. Nous nous réjouissons de cette décision », a réagi Assane Mbaye, un professionnel des transporteurs terrestres.

    Il déplore, par ailleurs, « les tracasseries » dont sont victimes les transporteurs routiers sur l’axe Dakar-Ziguinchor.

    « Nous trouvons anormal qu’on prenne des décisions au détriment du service public. Comment peut-on avoir un projet national destiné à faire des ports de Ziguinchor et de Carabane des [infrastructures] multimodales et opérationnelles en prenant en même temps des décisions autorisant le transport des noix de cajou par voie terrestre, alors qu’il y a des navires ici ? » s’est inquiété le commandant du bateau « Diogué », Thione Fally Sène, lors d’un point de presse à Ziguinchor.

    « Je suis là depuis jeudi, le bateau n’a rien rechargé. Les marins et les opérateurs portuaires sont laissés en rade », a ajouté M. Sène, également président de l’Association sénégalaise des officiers de la marine marchande.

    Aboubacar Camara, porte-parole des transporteurs maritimes, souhaite que la production d’anacarde soit transportée seulement par les navires. « Nous demandons [aux autorités] de revenir sur leur décision », a-t-il dit à l’APS.

    La région de Ziguinchor est la principale zone de production d’anacarde du pays.

    Plus de 90.000 tonnes de noix de cajou ont transité par le port de Ziguinchor en 2022, pour un chiffre d’affaires de 50 milliards de francs CFA, selon l’Agence nationale des affaires maritimes.

    MNF/ESF/BK

  • SENEGAL-EDUCATION / Ziguinchor : un taux de déperdition scolaire de 10% chez les filles (IA)

    SENEGAL-EDUCATION / Ziguinchor : un taux de déperdition scolaire de 10% chez les filles (IA)

    Ziguinchor, 2 juin (APS) – La région de Ziguinchor (sud) a enregistré cette année un taux de déperdition scolaire de 10% chez les filles, a révélé l’inspecteur d’académie (IA), Cheikh Faye.

    « Dans la région de Ziguinchor, les filles sont plus nombreuses que les garçons dans le préscolaire et le moyen. Aujourd’hui nous notons un taux de déperdition de 10% chez les filles « , a indiqué l’IA de Ziguinchor.

    Cheikh Faye s’exprimait samedi au terme d’un atelier de sensibilisation des filles leaders sur l’égalité des droits,  leur maintien à l’école et la féminisation des professions juridiques présidé par l’adjoint au gouverneur de Ziguinchor, chargé des affaires administratives, Sidy Guissé Diongue.

    Cette activité a été initiée par l’Association des femmes magistrates du Sénégal (AFMS), avec le soutien du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD).

    L’ inspecteur d’académie a expliqué que la déperdition scolaire chez les filles à Ziguinchor  »est très souvent liée aux grossesses précoces non désirées ».

    Cheikh Faye a indiqué que le maintien des filles à l’école est au cœur des préoccupations des autorités du ministère de l’Éducation nationale.

    « Les enjeux de l’éducation des filles sont des enjeux de développement parce que, permettant de réduire la pauvreté. Le défi, c’est d’élaborer une stratégie pour les maintenir à l’école », a t-il dit.

    Il a en outre déploré   » le taux de déperdition scolaire est très élevé chez les garçons qui abandonnent très tôt pour se lancer dans des activités génératrices de revenus comme la conduite de moto-taxis ».

    « Nous sommes venues à la rencontre des jeunes filles pour les permettre de découvrir le métier de magistrat. Cela peut susciter des vocations. Car, sur plus de 500 magistrats que compte le Sénégal, on peut dénombrer seulement une centaine de femmes. Nous pensons que, d’ici quelques années, on aura beaucoup de femmes magistrates. Et , ces filles font partie de la relève », a expliqué la présidente de l’AFMS, Marie-Odile Thiakane Ndiaye.

    Elle a rappelé que vers les années 2000, les femmes représentaient, un taux de 25% à l’université Cheikh Anta Diop (Ucad).

    Mme Ndiaye a exprimé sa satisfaction de constater que les choses commencent à changer avec une présence massive de la gent féminine au sein de ces institutions.

    « Il faut continuer à sensibiliser les filles et à user de toutes les stratégies novatrices pour les maintenir à l’école tout en leur expliquant davantage leurs droits », a-t-elle appelé.

    L’adjoint au gouverneur de Ziguinchor, Sidy Guissé Diongue, a remercié l’Association des femmes magistrates du Sénégal qui  » a accepté de venir s’entretenir avec les filles de la région de Ziguinchor sur des questions indispensables à leur cursus ».

     

    MNF/AB