Auteur/autrice : Modou FALL

  • SENEGAL-COLLECTIVITES / Le village de Kantenne demande à être électrifié

    SENEGAL-COLLECTIVITES / Le village de Kantenne demande à être électrifié

    Kantenne, 30 avr (APS) – Des populations de Kantenne ont réclamé l’électrification de ce village de la région de Ziguinchor (sud), lors d’une ‘’marche pacifique’’, a constaté l’APS, mardi.

    ‘’Depuis deux ans, nous ne voyons que des poteaux électriques’’, a soutenu Seyni Sonko, un porte-parole des manifestants, déplorant que les installations de la Société nationale d’électricité ne soient pas encore mises en service.

    La non-électrification du village a engendré des risques d’insécurité, selon lui. ‘’Nous vivons dans l’obscurité totale. Des cas d’agression et de vol sont souvent enregistrés’’, a signalé M. Sonko.

    ‘’Il faut que la Senelec et les nouvelles autorités pensent à nous’’, a-t-il dit, déplorant par ailleurs le manque d’infrastructures routières et sanitaires de Kantenne.

    MNF/ADL/ESF/ASG

  • SENEGAL-SOCIETE-HANDICAP / Ziguinchor se dote d’un centre de réadaptation physique installé à Boutoute 

    SENEGAL-SOCIETE-HANDICAP / Ziguinchor se dote d’un centre de réadaptation physique installé à Boutoute 

    Ziguinchor, 30 avr (APS) – La région de Ziguinchor (sud) vient d’être dotée d’un centre de réadaptation physique destiné à contribuer à la réinsertion des personnes vivant avec un handicap.

    Ce centre de réadaptation physique situé à Boutoute, un village de la commune Niaguis, à quelques kilomètres de Ziguinchor, a été inauguré lundi par la directrice générale de l’Action sociale, Arame Top Sène.

    Il a été réalisé grâce à l’association des victimes de mines (ISAD-ASVM), en collaboration avec le Catholic Relief Services (CRS), dans le cadre du projet USAID/Aliwili II.

    « C’est un centre qui contribuera à la réinsertion des personnes vivant avec un handicap en les aidant à s’équiper pour une meilleure mobilité », ont expliqué ses initiateurs, lors de la cérémonie d’inauguration, en présence des chefs traditionnels et coutumiers, des autorités locales et des représentants des partenaires.

    Ils ajoutent que cette initiative est née de la volonté d’aider à la réparation et à la reconstruction des victimes du conflit en Casamance, en particulier les victimes des mines antipersonnel.

    Selon la directrice générale de l’Action sociale, ce projet intervient sur trois composantes opérationnelles, dont un volet infrastructures et logistiques, caractérisé par la construction d’un atelier orthopédique complet, d’une unité de physiothérapie et l’achat d’une unité de clinique mobile.

    Il compte également un volet production et approvisionnement en appareils et matériels orthopédiques (prothèses) et un volet formation portant sur le renforcement de capacités de professionnels locaux dans le domaine de l’orthopédie.

    « Le résultat que nous attendons de ce projet, c’est la construction de ce centre d’appareillage », afin qu’il puisse « prendre en charge 600 personnes handicapées et former dix techniciens dans le domaine de l’orthopédie et des nouvelles technologies d’assistance », a dit Arame Tope Sène.

    Elle a rappelé que la réadaptation est une composante de la santé se définissant comme un ensemble de mesures qui aident les personnes présentant un handicap à atteindre et maintenir un fonctionnement optimal en interaction avec leur environnement.

    « La réadaptation permet non seulement de réduire l’impact des maladies non transmissibles et d’améliorer la qualité de vie des populations vieillissantes, mais favorise également le rétablissement après une maladie ou un traumatisme », a ajouté Mme Sène.

    Elle a insisté sur le fait que les technologies d’assistance contribuent à améliorer le fonctionnement humain, avant d’inviter les managers du projet à ne ménager aucun effort pour réussir sa mise en œuvre.

    « Nous avons pensé à mettre en place cette initiative qui est conforme avec la nouvelle technologie de jambes artificielles pour essayer d’entrer en complémentarité avec les services déjà disponibles. Nous sommes fiers de mettre en place ce centre qui aujourd’hui a permis de confectionner 16 appareils », a salué le coordonnateur de l’association des victimes de mines, Sarany Diatta.

    En plus des victimes de mines antipersonnel, ce centre de réadaptation physique prend en charge en charge les patients diabétiques amputés et des blessés en lien avec des manifestations politiques.

    « Cette initiative est noble et nous sommes heureux d’avoir le soutien de nos partenaires au développement (USAID) pour la réalisation de ce centre. Les populations impactées par le conflit vivront un réel soulagement », a salué M. Diatta.

    MNF/BK

  • SENEGAL-ITALIE-COOPPERATION / Kafountine : des équipements de nettoiement d’une valeur de 90 millions FCFA réceptionnés 

    SENEGAL-ITALIE-COOPPERATION / Kafountine : des équipements de nettoiement d’une valeur de 90 millions FCFA réceptionnés 

    Kafountine, 28 avr (APS) – La mairie de Kafountine (sud) a réceptionné, dimanche, des équipements de nettoiement d’une valeur de 90 millions francs CFA, offerts par la coopération italienne, a constaté l’APS.

    Ce don d’équipements, composé entre autres de tricycles, de brouettes, de pelles et d’équipements de protection des agents chargés du nettoiement, entre dans le cadre du projet COSPE (Organisation de coopération pour le développement des pays émergents).

     »Ce matériel va accompagner le processus visant à faire de Kafoutine une ville zéro déchet (…) », s’est réjouie l’adjointe au maire, Diénaba Sambou.

    Le projet COSPE intervient dans plusieurs domaines d’activités impliquant les jeunes, les femmes dans la résolution de la question du chômage, qui constitue une des problématiques majeures des collectivités », a expliqué son point focal, Ousseynou Mballo.

     »L’acquisition de ce matériel s’inscrit dans le cadre d’un partenariat entre la coopération italienne et la mairie de Kafountine, a-t-il ajouté, signalant que le projet intervient également dans les domaines du sport et de la culture.

    « Ces investissements vont changer le visage de Kafountine et booster la destination locale », a salué M. Mballo, par ailleurs chef de la Division des services techniques de la mairie.

    « Nous allons travailler avec les autorités territoriales pour l’aménagement d’un cadre regroupant l’ensemble des acteurs qui s’occupent de la gestion des déchets dans la ville de Kafountine, afin qu’il y ait une communication horizontale entre eux », a pour sa part déclaré le chargé du projet COSPE, Edouard Yomsi.

    IM/MNF/ABB/AB

  • SENEGAL-SOCIAL-INFRASTRUCTURES / Casamance : inauguration du centre médico-social de la MSEA

    SENEGAL-SOCIAL-INFRASTRUCTURES / Casamance : inauguration du centre médico-social de la MSEA

    Ziguinchor, 27 avr (APS) – La mutuelle de santé des agents de l’Etat (MSEA) a inauguré samedi, à Néma, un quartier de la commune de Ziguinchor, son centre médico-social dédié à la Casamance, a constaté l’APS.

    « Ce centre médico-social est un établissement ouvert destiné à accompagner nos adhérents et leurs familles, dans la prise en charge médicale », a dit Babacar Ngom, président de la mutuelle de santé des agents de l’Etat du Sénégal, lors de la cérémonie d’inauguration.

     »Le centre est également un lieu ouvert pour aider les populations de la Casamance à accéder plus facilement aux soins », a-t-il ajouté, en présence des acteurs de la santé de Ziguinchor et des populations.

    Ce centre nouvellement ouvert comprend une unité dédiée à la chirurgie dentaire, une unité pour les consultations en médecine générale, de gynécologie, d’ophtalmologie.

    Sa construction entre dans le cadre des efforts des pouvoirs publics pour l’atteinte des objectifs de la couverture sanitaire universelle (CSU).

    Babacar Ngom a indiqué que la MSEA va œuvrer à l’ouverture prochaine d’un centre hospitalier à Djibelor (Ziguinchor), ‘’pour offrir des soins de santé de qualité capables d’attirer des patients de la Casamance naturelle et de toute la sous-région ».

    « En plus des soins prodigués sur place, le centre médico-social de la Casamance mènera des programmes d’actions sociales », a souligné le médecin-chef du centre médico-social, Abdou Bomou.

    MNF/ABB/AB

  • SENEGAL-ENERGIE / Une convention signée pour un plan d’apprentissage du « Senegal Power Compact »

    SENEGAL-ENERGIE / Une convention signée pour un plan d’apprentissage du « Senegal Power Compact »

    Ziguinchor, 26 avr (APS) – Le Millenium challenge account-Sénégal II (MCA-Sénégal II) et l’université Assane Seck de Ziguinchor (UASZ) ont signé, vendredi, une convention de partenariat pour l’élaboration et la mise en œuvre d’un plan d’apprentissage du « Senegal Power Compact », un programme de renforcement du secteur de l’électricité, a constaté l’APS.

    Ce compact vise à garantir une fourniture fiable de l’électricité aux Sénégalais et satisfaire la demande croissante du pays dans ce domaine, afin de libérer le potentiel le plus important pour la croissance économique et la réduction de la pauvreté.

    Le directeur général du MCA-Sénégal II, Oumar Diop, estime que « cette convention permettra d’accompagner des étudiants de master et des post-doctorants de l’UASZ, respectivement, dans la rédaction de mémoires et d’articles pertinents sur le secteur de l’énergie ».

    Pour ce faire, ils partiront de « l’expérience du Senegal Power Compact, grâce à l’appui technique et financier de MCA-Sénégal II », a-t-il expliqué.

     « Nous espérons aujourd’hui qu’à travers cette convention, la dissémination de ces résultats et ces meilleures pratiques en termes de gestion de projet et d’impact sur les populations vont aller au-delà du Sénégal », a dit M. Diop. 

    Selon lui, ce projet va impacter plus de 12 millions de Sénégalais.  « Dans la zone centre et dans la zone sud, au-delà d’amener l’électricité et de moderniser le réseau, on va identifier plus de six mille ménages vulnérables. Ces ménages vont recevoir des connexions électriques gratuitement », a-t-il annoncé. 

    Il a aussi indiqué que « le projet va aider les populations des zones centre et sud à avoir des branchements gratuitement et les appuyer à pouvoir utiliser l’électricité en leur facilitant les équipements ».

     « Donc, nous allons subventionner les équipements électriques pour développer l’économie de la zone sud et de la zone centre et développer toutes les chaînes de valeur riz, banane et acajou », a-t-il promis.

    « Nous aurons l’opportunité de pouvoir mettre en place des équipes de recherche qui peuvent, dans le domaine des préoccupations précisées dans la convention, travailler en étroite collaboration pour obtenir des résultats », espère le recteur de l’université Assane Seck de Ziguinchor, professeur Mamadou Badji.

    Il a expliqué que l’une des préoccupations visées par cette convention est de permettre un accès universel à l’électricité pour les populations.

     « C’est un des volets sur lesquels nous allons davantage travailler pour permettre à notre écosystème de pouvoir assurer la transformation d’un certain nombre de produits, mais aussi d’assurer une certaine équité sociale », a ajouté professeur Badji.

    D’une durée de cinq ans, le Compact d’électricité du MCC pour le Sénégal, ou « Senegal Power Compact », comprend un don d’investissement de 550 millions de dollars américains, soit plus de 336 milliards FCFA, du gouvernement des États-Unis d’Amérique, à travers le Millennium Challenge Corporation (MCC).

    Une somme à laquelle s’ajoute une contribution supplémentaire de 50 millions de dollars américains (plus de 30 milliards FCFA) du gouvernement du Sénégal pour un investissement global de 600 millions de dollars américains (plus de 367 milliards FCFA). 

    MNF/ASG/BK

  • SENEGAL-ECONOMIE / Tabaski : 20 mille têtes de moutons pour approvisionner le marché de Ziguinchor

    SENEGAL-ECONOMIE / Tabaski : 20 mille têtes de moutons pour approvisionner le marché de Ziguinchor

    Ziguinchor, 26 avr (APS) – Les besoins en moutons pour la prochaine fête de l’Aïd-el-Kébir sont évalués à 20.000 têtes dans la région de Ziguinchor (sud), a indiqué, vendredi, son gouverneur, Mor Talla Tine.

    « L’année dernière, les besoins en moutons étaient estimés à 20.000 têtes. Malheureusement, compte tenu de la situation sociopolitique, ce besoin n’a pas été couvert. C’est environ 16.680 petits ruminants que la région avait accueillis », a indiqué le chef de l’exécutif régional.

    « Nous pensons cette année, compte tenu de l’amélioration de la situation et de l’engagement pris par les éleveurs, que ce besoin sera largement couvert au grand bonheur de la population », a dit le gouverneur de Ziguinchor.

    Mor Talla Tine s’entretenait avec des journalistes, au terme d’un comité régional de développement (CRD) axé sur le bilan de la précédente édition de la Tabaski et sur les préparatifs du prochain Aïd-el-Kébir, en présence des acteurs impliqués dans l’approvisionnement de la région en moutons pour cette fête.

    « Faisant suite aux instructions de l’autorité, nous avons tenu ce matin un comité régional de développement consacré à la préparation de la fête de Tabaski prévue prochainement, vers la fin du mois de juin 2024.

    Cette rencontre a permis de passer en revue tous les aspects liés à l’organisation de cette fête, particulièrement la disponibilité des moutons pour permettre aux musulmans de la région de Ziguinchor d’accéder plus facilement à ces petits ruminants », a expliqué le gouverneur.

    Il a fait observer que lors de cette réunion, les acteurs ont soulevé un certain nombre de problèmes, liés notamment au contrôle routier.

    « Et à ce propos, nous leur avons rappelé que le Premier ministre a demandé à l’administration de prendre les dispositions nécessaires afin d’assouplir considérablement ces contrôles », a signalé Mor Talla Tine.

    La disponibilité de l’aliment pour le bétail et de magasins de stockage, en particulier dans la commune de Ziguinchor, ainsi que des aspects liés à la fonctionnalité des points de vente et des difficultés liées à l’accès au financement, ont été également soulevés par les acteurs.

    M. Tine a rappelé que dans la région de Ziguinchor, il y a deux points de vente, dont celui situé au quartier Alwar et un autre dans le département de Bignona.

    « Il est prévu l’ouverture d’un point de vente à Oussouye pour permettre aux acteurs de pouvoir s’approvisionner sur place », a informé le gouverneur.

    Selon lui, les mesures nécessaires seront prises pour juguler les problèmes d’accès à l’eau et à l’électricité afin d’avoir un bon approvisionnement du marché de Ziguinchor en petits ruminants.

    MNF/BK/MTN

  • SENEGAL-ECONOMIE / Nyassia : le ministère de l’Industrie veut former et équiper des transformatrices de produits forestiers

    SENEGAL-ECONOMIE / Nyassia : le ministère de l’Industrie veut former et équiper des transformatrices de produits forestiers

    Nyassia, 24 avr (APS) – La direction des petites et moyennes industries (DPMI) compte accompagner les transformatrices de produits forestiers de la commune de Nyassia et d’Enampor, à travers des séances de renforcement de capacités et l’octroi d’équipements, a déclaré Nianga Sall, ingénieure en industrie alimentaire, au ministère de l’Industrie et du Commerce.

    Nianga Sall effectuait une visite de terrain dans les unités de transformation de produits forestiers de Nyassia et Enampor. Elle s’y est rendue en compagnie du sous-préfet de l’arrondissement de Nyassia, Moussa Aly Ba, et du maire de Nyassia, Justice Manga.

     

    L’ingénieure en industrie agroalimentaire à la direction des petites et moyennes industries et son équipe ont tour à tour visité l’unité de transformation des produits forestiers de l’Union nationale « Sant Yalla » et celles de la Fédération des femmes d’Enampor et de Nyassia.

    Ces unités de transformation ont été financées par l’Agence basque de coopération et de développement, à travers l’Assemblée de coopération pour la paix (ACPP) et le projet de promotion de l’autonomisation socioéconomique des femmes rurales des communes de Nyassia et d’Enampor.

     

    Ce projet est mis en œuvre par le consortium ‘’comité régional de solidarité des femmes pour la paix en Casamance’’ et l’ONG ‘’Territoire et développement service’’ (USOFORAL/ ETDS).

    « L’objectif principal de cette mission, c’est de faire un recensement des besoins en formation des unités qui s’activent dans la transformation des produits forestiers, à savoir le +madd+, le cajou, la mangue, entre autres produits », a expliqué Nianga Sall.

     

    Elle a souligné que ‘’beaucoup de choses (…) sont faites à Nyassia’’ dans le domaine de la transformation des produits forestiers, estimant que ‘’la visite de  l’unité +sant yalla+est un exemple illustratif’’ . ‘’Nous sommes là donc pour recenser tous les besoins en formation et en équipement et pouvoir apporter notre soutien », a-t-elle précisé., en présence de la directrice exécutive du comité régional des femmes pour la paix en Casamance (USOFORAL), Stéphanie Sagna.

    « Aujourd’hui, nous avons reçu une mission de la Direction des petites et moyennes entreprises pour rencontrer les femmes de la commune de Nyassia et d’Enampor. C’est pour voir dans quelles conditions ces femmes sont en train de travailler et comment améliorer les conditions de travail de ces femmes », a expliqué le sous-préfet de Nyassia, Moussa Aly Ba.

    Il signale que beaucoup de produits sont en train d’être récoltés dans l’arrondissement de Nyassia.

    « Les femmes se sont bien organisées pour faire la transformation des fruits et légumes au niveau de ces unités. Elles méritent un accompagnement par rapport à ce qu’elles sont en train de faire », a-t-il plaidé.

    Moussa Aly Ba se dit convaincu que « l’autosuffisance alimentaire devrait passer par la valorisation de nos produits locaux ».

    MNF/ASG/ASB

  • SENEGAL-ECONOMIE-PROMOTION / Ziguinchor : les collectivités territoriales invitées à faciliter l’accès des jeunes au foncier agricole

    SENEGAL-ECONOMIE-PROMOTION / Ziguinchor : les collectivités territoriales invitées à faciliter l’accès des jeunes au foncier agricole

    Ziguinchor, 23 avr (APS) – Le gouverneur de Ziguinchor, Mor Talla Tine, a invité, mardi, les collectivités territoriales à davantage faciliter aux jeunes l’accès au foncier agricole, en vue de leur permettre de participer activement au développement économique et social de leurs terroirs. 

    « Les jeunes que nous rencontrons nous posent souvent des difficultés en termes d’accès au foncier. Le foncier est une denrée rare en Casamance. Nous invitons encore les maires à faciliter aux jeunes l’accès au foncier agricole », a déclaré le chef de l’exécutif régional.

     Mor Talla Tine s’exprimait en marge d’un atelier axé sur une étude réalisée pour le compte du projet « Inclusion et participation citoyenne des jeunes ». 

    Ce projet mis en œuvre par « Initiative développement », en collaboration avec l’agence régionale de développement (ARD) de Ziguinchor et l’association Declic, intervient dans les communes de Diégoune, Oussouye et Adéane.  

    Il vise à favoriser davantage l’implication des jeunes dans les instances de dialogue et de décision, selon son responsable Cheikh Tidiane Sibi. 

     « Les jeunes rencontrent aussi des difficultés pour bénéficier des mécanismes d’accompagnement que l’État a mis en place. Nous invitons donc les projets et programmes publics à tout faire pour qu’un certain nombre de souplesses puissent être accordées aux jeunes », a dit M. Tine. 

    Il considère que la jeunesse  » fait partie des forces vives de la région de Ziguinchor, qui doivent jouer un rôle important dans l’essor économique et social de la Casamance ». 

    Cela justifie selon lui « la pertinence de cette étude qui permet de mieux appréhender les freins et les obstacles à la participation des jeunes ».

    Mor Talla Tine a aussi appelé la jeunesse de Ziguinchor à s’impliquer davantage dans tout ce qui se fait en termes de développement et d’activités de promotion du développement dans les communautés respectives. 

    Il a fait observer que sur la base de son premier discours à la nation, le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a réitéré son ambition de faire de la jeunesse le moteur du développement économique et social du Sénégal. 

    « Nous pensons que toutes les dispositions nécessaires seront prises en termes de formation, d’encadrement et financement, pour que cette jeunesse puisse rester et réussir ici », a indiqué le gouverneur de Ziguinchor, invitant en outre la jeunesse à avoir conscience des opportunités présentes au Sénégal. 

    « Cet atelier va permettre de partager les résultats de l’étude et recevoir les avis des uns et des autres pour avoir un rapport final qui sera partagé avec les communes ciblées », a expliqué la responsable du volet engagement citoyen à l’association DECLIC.

    Le responsable du projet « Inclusion et participation citoyenne des jeunes », Cheikh Tidiane Sibi, a déploré la faible représentation des jeunes dans les instances de dialogue et de décision, alors que, rappelle-t-il, cette catégorie fait 70% de la population.

    « Cette faible représentation des jeunes cause souvent des défiances’’, a-t-il soutenu.

     MNF/BK/ASG

  • SENEGAL-ENVIRONNEMENT-SENSIBILISATION / Ziguinchor : un film documentaire sur le pillage des ressources projeté à Boffa

    SENEGAL-ENVIRONNEMENT-SENSIBILISATION / Ziguinchor : un film documentaire sur le pillage des ressources projeté à Boffa

    Boffa, 23 avr (APS) – « Aakimo », un film documentaire portant sur le pillage des ressources naturelles, a été projeté lundi soir à Boffa, un village de la commune de Boutoupa-Camaracounda, dans le département de Ziguinchor (sud), une initiative visant à sensibiliser la population sur la préservation de la forêt.

    « Aakimo » (s’accaparer en lange nationale wolof) est un film réalisé en 2022 par Nicolas Van Ingen, dans le cadre de la coopération entre l’Océanium Dakar, un club de plongée sous-marine, et la Fondation Konrad Adenauer.

    D’une durée de près d’une heure, il est axé sur trois thématiques, à savoir la forêt (coupe des arbres), l’exploitation illicite de l’or et la surpêche.

    Sa projection, à l’initiative de la Fondation Konrad Adenaueur, a été suivie d’un débat citoyen animé par le journaliste Ibrahima Gassama, promoteur d’une nouvelle station de radio dénommée « Number One » et basée à Ziguinchor.

    Le président du conseil régional de la jeunesse de Ziguinchor, Mamadou Talibé Diallo, a assisté à la projection du film, de même que plusieurs chefs de villages de la zone, ainsi qu’un important public.

    « Ce format qui s’appelle médiapalabre est un format de l’association Océanium. L’idée c’est de lier les thématiques environnementales avec les thématiques de la sécurité et du cadre de vie des populations », a expliqué la représentante de la Fondation Konrad Adenauer, Caroline Hauptmann.

    Mme Hauptmann a fait observer que l’environnement est une source économique mais sa surexploitation peut poser problème du point de vue de l’équilibre e la nature.

    « Ce film interpelle la population sur son rôle pour la gestion de l’environnement. Le Sénégal perd chaque année plusieurs hectares de ses forêts. Ce film va éveiller la population sur l’importance des ressources naturelles », a soutenu Mouhameth Lamine Manga, enseignant chercheur à l’université Assane Seck de Ziguinchor.

    « Nous avons un grand plaisir de voir tourner ce film dans notre village. C’est une leçon pour montrer que couper la forêt ne favorise pas le développement dans la zone », a salué le chef de village de Boffa, Edouard Dasylva.

    Le 6 janvier 2018, 14 coupeurs de bois avaient été tués dans la forêt classée de Boffa Bayotte, non loin de la frontière avec la Guinée-Bissau.

    Selon la gendarmerie, les victimes, dont 7 blessés, seraient tombés dans une embuscade à laquelle trois personnes ont échappé.

    MNF/BK/ASG

  • SENEGAL-MER-EROSION / A Diembéring, la riziculture mise en péril par l’avancée de la mer

    SENEGAL-MER-EROSION / A Diembéring, la riziculture mise en péril par l’avancée de la mer

    Par Modou Fall

    Diembéring, 21 avr (APS) – La salinité des eaux et des sols, consécutive à l’avancée de la mer et à la baisse de la pluviométrie, met en péril la riziculture pluviale, principale activité agricole de subsistance des communautés de Diembéring, dans le sud du Sénégal, qui l’ont héritée de leurs ancêtres.

    Des phénomènes naturels ont entraîné de profonds bouleversements socioéconomiques et environnementaux, dans cette commune de l’arrondissement de Kabrousse, dans le département d’Oussouye.

    Située sur le littoral sud, une zone particulièrement vulnérable et très affectée par l’érosion côtière accentuée par l’avancée de la mer, la commune Diembéring a progressivement vu sa plage et son couvert végétal disparaître sous les eaux. La voie devient ainsi de plus en plus libre pour l’eau de la mer qui, petit à petit, progresse vers les rizières.

    Un processus qui débouche sur la salinisation des parcelles rizicoles de cette commune de la Basse Casamance, au point de remettre en cause la riziculture, principale activité agricole de subsistance des communautés locales.

    A Diembéring, comme partout ailleurs en Casamance, la riziculture pluviale demeure l’activité agricole dominante avec environ 60 % des superficies cultivées. Cependant, la dégradation des conditions climatiques de la zone depuis la fin des années 1960, met à rude épreuve cette activité dont les productions actuelles arrivent à peine à couvrir les besoins alimentaires d’une population de plus en plus en difficulté.

    ‘’Nos rizières sont sous les eaux. On ne peut plus cultiver correctement. La mer a pris nos terres cultivables. Nous sommes vraiment dans des difficultés. Il faut que l’Etat réagisse pour freiner l’avancée de la mer’’, implore Bineta Sylla. Trouvée au bord de la plage de Diembéring, Bineta s’adonne au fumage du poisson.

    Elle dit avoir renoncé à la riziculture pour se lancer dans cette activité. Elle déclare ne plus disposer ni de rizière encore moins d’une autre parcelle pour s’adonner au maraîchage.

    D’une superficie de 237 kilomètres carrés, la commune de Diembéring compte 20.924 habitants. Une population répartie entre une quinzaine de villages et d’îles : Ourong, Carabane, Cachouane, Gnikine, Sifoka, Wendaye, et Ehidj. Des localités qui, pour l’essentiel, sont situées entre la mer et l’embouchure du fleuve Casamance.

    ‘’A Diembéring, la situation est inquiétante. Nos rizières sont en train d’être englouties par la mer. Nous risquons de mourir de faim car, aujourd’hui, notre plus grande menace de survie vient de la mer’’, s’inquiète Daniel Diatta, un notable de ce chef-lieu de commune.

    Assis au bord de la plage, le vieil homme est préoccupé par ‘’la montée du niveau de la mer et la perte des parcelles rizicoles’’.

    A Kabrousse, plus de 4.000 ha de riz engloutis par la mer

    A Kabrousse, un des villages côtiers de la commune de Diembéring, au sud de la station balnéaire de Cap Skirring, l’avancée de la mer a fini d’engloutir des milliers d’hectares de rizières, généralement situées dans des bas-fonds ou des vallées.

    Ici, les conséquences de la montée du niveau de la mer sont visibles à quelques encablures de la plage et menacent directement l’existence des activités rizicoles de milliers de paysans.

    ‘’Les rizières du village de Kabrousse s’étendent sur 5.000 hectares, dont 4600 ha occupés par la mer’’, renseigne Ababacar Bernard Diatta, chef de cabinet du maire de Diembéring. Originaire de ce village où il vit avec famille, il indique que près de 400 hectares de rizières échappent encore à la montée des eaux.

    Toutefois, ‘’si nous croisons les bras, la riziculture sera bientôt une vieille histoire à Kabrousse, où jadis 2.130 riziculteurs s’adonnaient durant l’hivernage aux activités rizicoles’’, prédit-il.

    ‘’A Kabrousse, une bonne partie des rizières est engloutie par la mer. Donc, il est évident que, d’ici quelques années, on risque de ne plus avoir de périmètre apte à la riziculture’’, alerte-t-il encore. Il signale que plusieurs paysans autochtones n’ont déjà plus de rizières. ‘’La mer a englouti nos rizières, au moins sur un kilomètre’’, révèle-t-il.

    Aujourd’hui, ‘’l’économie du village est au ralenti et en danger’’, s’alarme-t-il. Ababacar Bernard Diatta estime qu’en cas de disparition des activités rizicoles ancestrales menées ici depuis des siècles, ‘’c’est l’âme du village de Kabrousse même qui disparait aussi’’. ‘’Ici, tout est lié à la culture du riz’’, rappelle le chef de cabinet du maire de la commune de Diembéring.

    A Kabrousse, village de la figure historique Aline Sitoé Diatta (1920-1944), héroïne de la lutte anticoloniale, l’avancée de la mer a aussi fini de submerger la quasi-totalité des périmètres dédiés aux activités rizicoles.

    Des hectares de parcelles rizicoles sous les eaux à Ourong

    Zone insulaire par excellence, Ourong est un village paisible et calme, peuplé de près de 950 habitants. Accessible par pirogue, l’île offre un décor de maisons en dur et en argile.

    Après une traversée d’au moins une heure à travers de bolongs (mot désignant chenal en Casamance) recouverts de mangrove, une équipe de journalistes de l’APS débarque enfin sur l’île. Partout le silence. Seul résonne le gazouillement des oiseaux.

    Ourong, comme les autres îles visitées dans la commune de Diembéring, notamment Diogué, Cachouane, Gnikine et Carabane, souffre aussi de l’avancée fulgurante de la mer.

    ‘’A Ourong, comme dans les autres îles de la commune de Diembéring, des hectares de parcelles rizicoles sont sous les eaux’’, indique Babacar Dji Coly, chargé de communication du Projet de renforcement de la résilience économique et environnementale des zones côtières de la base Casamance (REEZO).

    Il informe que des activités de reboisement de la mangrove, ont été menées dans le cadre de ce projet avec les insulaires, pour réduire la salinité des terres cultivables.

    Saisissant cette occasion, les populations locales ont demandé l’aide à l’Etat central, pour que leurs ‘’habitations’’ et leurs ‘’zones rizicoles’’ ne soient pas rayées de la carte du Sénégal, du fait de ‘’la grande vulnérabilité’’ du littoral sud, face à l’avancée fulgurante de la mer.

    MNF/AB/ASB/ASG