Auteur/autrice : Modou FALL

  • SENEGAL-SOCIETE / Lancement d’un projet pour l’autonomisation des femmes de Nyassia et d’Enampor

    SENEGAL-SOCIETE / Lancement d’un projet pour l’autonomisation des femmes de Nyassia et d’Enampor

    Nyassia, 5 avr (APS) – Le sous-préfet de l’arrondissement de Nyassia (sud), Moussa Aly Ba, a procédé, vendredi, au lancement du projet de « promotion de l’autonomisation socioéconomique des femmes rurales des communes de Nyassia et d’Enampor, dans la gestion durable des ressources agro-forestières « , financé à plus de 392 millions de francs CFA par l’Agence basque de coopération et de développement à travers l’assemblée de coopération pour la paix (ACPP), a constaté l’APS.

    Ce projet sera mis en œuvre par le consortium comité régional de solidarité des femmes pour la paix en Casamance et l’ONG économique territoire et développement service (USOFORAL/ ETDS).

    « C’est une très bonne vision. C’est un projet qui vient à son heure à Nyassia. Les différents acteurs bénéficiaires doivent se l’approprier pour avoir dans l’avenir de bons résultats « , a dit M. Ba à l’issue de la cérémonie de lancement dudit projet en présence de plusieurs partenaires et d’élus locaux.

    Pape Taïrou Kanouté, directeur exécutif de l’ONG Economique territoire et développement service (ETDS), a expliqué qu’il  »s’agit d’un projet d’autonomisation socioéconomique des femmes à travers la gestion des ressources agro-forestières et à travers l’appui à la transformation locale des fruits de la région ».

     »Ce projet à plusieurs volets dont le renforcement de la capacité politique des femmes pour leur implication dans le développement local, l’appui à la transformation des produits locaux et celui de la gestion des ressources naturelles », a précisé M. Kanouté.

    Le directeur exécutif de l’ONG Economique territoire et développement service (ETDS) a indiqué qu’une étude a révélé que la région de Ziguinchor récolte par an autour de 800 tonnes  de +madd+ (fruit du saba senegalensis), pour seulement 2 % de transformation là où la mangue est à 5%.

    D’où, selon Pape Taïrou Kanouté, l’importance de ce projet pour la région de Ziguinchor, en particulier pour les femmes de l’arrondissement de Nyassia.

    Mariama Diémé, chargée de projet à l’ONG ETDS, a indiqué que  le  projet va toucher  »1026 femmes bénéficiaires des communes de Nyassia et d’Enampor , organisées en deux fédérations, engagées dans la transformation des fruits et légumes ».

    « C’est un projet qui vise à promouvoir l’autonomisation sociale et économique des femmes rurales de Nyassia et d’Enampor, notamment dans l’exploitation durable des ressources forestières (mangues et maad) », a-t-elle expliqué.

    Selon  Mme Diémé, « il veut également contribuer à réduire le fossé des inégalités entre les femmes et les hommes dans les zones rurales de Ziguinchor ».

     »C’est un projet qui est très important. Ces deux filières, à savoir la mangue et le madd, sont des produits phares dans nos deux localités. Ce projet va donc, nous permettre, d’aller en avant, conserver et faire une transformation continue de ces produits », a salué pour sa part, la mairesse de Nyassia, Justine Manga.

    MNF/AB/OID

  • SENEGAL-TRANSPORT-DIVERS / Un mort et trois blessés graves dans un accident de la circulation près de Sindone, à Ziguinchor (sapeurs-pompiers)

    SENEGAL-TRANSPORT-DIVERS / Un mort et trois blessés graves dans un accident de la circulation près de Sindone, à Ziguinchor (sapeurs-pompiers)

    Ziguinchor, 5 mars (APS) – Une personne a été tuée et trois autres grièvement blessées dans un accident de la circulation survenu ce vendredi matin à hauteur du village de Sindone, dans le département de Ziguinchor (sud), a-t-on appris du commandant des sapeurs-pompiers de Ziguinchor, le capitaine Mansour Faye.

    Cinq autres blessés légers ont également été enregistrés dans cet accident provoqué par le dérapage d’une voiture sur la route nationale numéro six (RN6), a précisé le commandant Faye.

     « C’est un dérapage suivi d’un renversement de véhicule », a-t-il dit, ajoutant que les blessés ont été évacués à l’hôpital de Ziguinchor.

    MNF/BK/ADL/ASG

  • SENEGAL-ENVIRONNEMENT / Kafountine : le fumage du poisson, une menace pour les réserves forestières

    SENEGAL-ENVIRONNEMENT / Kafountine : le fumage du poisson, une menace pour les réserves forestières

     Du correspondant de l’APS, Modou Fall

    Kafountine, 4 avr (APS) – Kafountine, dans le département de Bignona (sud), abrite un des plus importants quais de pêche du Sénégal, mais avec la particularité que les femmes transformatrices de produits halieutiques utilisent une quantité énorme de bois pour le fumage du poisson, faisant peser une menace sur les réserves forestières de cette commune  et d’autres localités de la région de Ziguinchor où l’exploitation du bois d’œuvre est interdite depuis 1991.

    Selon un document officiel, 60.560 tonnes de produits halieutiques ont été débarquées en 2023, au quai de pêche de Kafountine, pour une valeur commerciale de 23 milliards 860 millions de francs CFA. La pêche artisanale locale, dotée d’une flotte de 1001 pirogues, emploie plus de dix mille acteurs : pêcheurs, mareyeurs, transformatrices de poisson.

    Cette position importante dans le secteur de la pêche a fait de cette collectivité territoriale de l’arrondissement de Kataba 1, une destination privilégiée de divers acteurs évoluant dans la filière pêche. Parmi eux, plus de 2.800 femmes gagnent durement leur vie sur le principal site de fumage de Kafountine, implanté sur plusieurs hectares, non loin du quai de pêche.

    Mais bien qu’étant une des principales activités génératrices de revenus des femmes, le fumage du poisson est resté archaïque et rudimentaire à Kafountine avec une forte dépendance vis-à-vis des ressources ligneuses.

    Généralement, le fumage traditionnel consiste à saler, sécher et fumer les poissons dans des fours alimentés avec du bois de chauffage, sous une température comprise entre 60 et 120°C.

    A Kafountine, la dépendance du fumage du poisson des ressources ligneuses, a favorisé la coupe clandestine de bois dans les réserves forestières de Kafountine et d’autres localités de la région de Ziguinchor où l’exploitation du bois d’œuvre est interdite depuis 1991.

     »Une étude menée par l’ONG Enda Energie révèle que les fours traditionnels utilisés pour le fumage du poisson à Kafountine consomment au moins plus de 70 tonnes de bois par jour », indique David Diatta, le maire de la commune de Kafountine.

                                           2840 stères de bois de chauffage transportés en 2023

    Le site de fumage du poisson de Kafountine a reçu en 2023, quelque 2840 stères de bois de chauffage pour assurer un fonctionnement correct des fours traditionnels, indique l’inspecteur régional des eaux et forêts de Ziguinchor, le lieutenant-colonel El Hadji Malick Dione.

     »En 2023, nous avons transporté à Kafountine 2. 840 stères de bois de chauffage, pour satisfaire les besoins du fumage », a-t-il précisé. Ces stères de bois avaient été saisis par le sous-secteur des eaux et forêts de Diouloulou, dans le département de Bignona.

    L’inspecteur régional des eaux et forêts appelle à revoir les méthodes archaïques de fumage du poisson à Kafountine.  »Elles consomment beaucoup de bois. Donc, il serait beaucoup plus indiqué qu’on change d’approche en essayant de mettre en place des vieux fours traditionnels, des fourneaux +jambar+ moins dépendants en bois », a-t-il préconisé.

    Le lieutenant-colonel El Hadji Malick Dione rappelle qu’à l’époque, les gens s’approvisionnaient en bois de chauffage à partir de la forêt de Kafountine.  »Maintenant que la ressource se fait rare là-bas dans cette forêt, a-t-il poursuivi, les gens se déplacent de plus en plus loin, vers Kataba 1 et Djignaki, pour chercher du bois afin de satisfaire la demande pressante de la filière locale de transformation du poisson. »

    Ce matin, au grand site de fumage de Kafountine, de la fumée s’échappe des fours traditionnels, signe d’une grande activité. Ces fours appartiennent, pour l’essentiel, à des femmes transformatrices de produits halieutiques originaires du Sénégal et de pays de la sous-région, comme la Guinée, le Burkina Faso, le Mali, et le Ghana, entre autres.

                                            Plus de 500 mille francs pour l’achat de bois de chauffage

    Agée d’une cinquantaine d’années, Siré Diabang, vice-présidente d’un Groupement d’intérêt économique (GIE), fait partie des milliers de femmes qui gagnent leur vie sur le principal site de fumage du poisson de Kafountine.

     »Nous dépensons, dans le cadre de nos activités de fumage, jusqu’à 500 mille francs CFA pour acheter du bois de chauffage. Le fumage, c’est un travail très minutieux qui demande beaucoup de courage », fait-elle remarquer.

     »Très tôt le matin, nous allons au quai de pêche, pour acheter du poisson frais. Nous revenons ensuite au site de fumage pour enlever les écailles et nettoyer les poissons avec de l’eau, avant de démarrer le processus de salage, séchage et fumage », explique-t-elle. Elle se félicite de la quantité de poisson fumé quotidiennement par leur GIE.

    La transformatrice précise que son groupement arrive à fumer 100 kilogrammes de poissons  »kong » (mâchoiron ou poisson chat) et une tonne de  »yabooy » (sardinelle) par jour. Toutefois, ce volume est fonction  »de la disponibilité des ressources halieutiques sur le marché », déclare-t-elle.

    Elle indique que les femmes travaillent juste pour subvenir à leurs besoins et éviter de quémander dans la rue.                     

                                                                     Méthodes archaïques

    Le principal site de transformation des produits halieutiques de Kafountine est équipé de fours traditionnels conçus à l’aide de fûts métalliques et de grillages. Créé en 1996, ce site résiste encore à la modernité.

    Plusieurs couloirs y sont aménagés pour faciliter la mobilité des clients et des visiteurs au milieu des installations. Ici, des femmes travaillent sans aucune protection pour trier, nettoyer, découper, plier et essorer le poisson, avant son fumage.

    D’origine guinéenne, Tady Aïdara, aidée de son équipe, travaille dans ce décor envahi par une épaisse couche de fumée et l’odeur de poisson.

     »A la recherche d’un travail, j’ai quitté mon pays pour Kafountine où je travaille dans la transformation de produits halieutiques pour gagner ma vie et investir chez moi », explique la jeune dame.

    Vêtue d’un grand boubou, la tête recouverte d’un foulard multicolore et visiblement fatiguée, Tady Aïdara signale qu’elle a rencontré à Kafountine, des centaines de Guinéens travaillant dans le fumage du poisson.

    Dans son magasin d’exposition situé juste à l’entrée du site de fumage, Ardiana Coly, une transformatrice, a l’air bien occupée. Le pagne bien noué autour des reins, une sacoche en bandoulière, elle présente ses produits halieutiques transformés. Des produits bien emballés qui attirent dès le premier regard.

    ‘’Ici, il y a du poisson fumé, +guedji+, des crevettes séchés, moules braisées fumées, +kong+ braises fulés, +yet+, toupha sèche et +yokhoss+ fumés secs’’, énumère-t-elle. Elle déclare qu’avec la bénédiction de Dieu, elle arrive à commercialiser ses fruits de mer transformés sur l’étendue du territoire national.

    Toutefois, elle déplore  »les conditions difficiles » de travail des transformatrices de Kafountine. Ces dernières travaillent au quotidien sous un chaud soleil, dans la fumée et la chaleur des fours archaïques en n’ayant pour seule source principale d’énergie que le bois, devenu de plus en plus très cher sur le marché, déplore Mme Coly, qui dit évoluer dans ce métier depuis dix-neuf ans.

    A Kafountine, l’essentiel du dispositif de fumage du poisson est constitué de fours traditionnels, hormis quelques fours modernes acquis grâce à des partenaires.

    Nana Abna, originaire du Ghana, dit mener cette activité depuis une vingtaine d’années avec plusieurs de ses compatriotes. Le Ghanéen appelle à améliorer les conditions de travail et les techniques archaïques de fumage du poisson en modernisant le principal site de transformation de Kafountine.

                                                  Plus de 2800 femmes originaires de plusieurs pays africains

    Kafountine accueille au minimum plus de 2800 femmes organisées en groupements d’intérêt économique (GIE) pour faire prospérer leurs activités et améliorer leurs conditions de vie grâce à la production et la commercialisation des produits fumés, informe le coordonnateur du Conseil local de pêche artisanal (CLPA) de Kafountine, Abdoulaye Demba.

    Il appelle l’Etat à moderniser ce site de production pour mettre un terme à l’agression des réserves forestières et à la détérioration de la santé des femmes transformatrices.  »Donc, nous appelons les pouvoirs publics à moderniser le site de fumage avec des fours semi-modernes qui dégageront moins de fumée et consommeront moins de bois afin de protéger l’environnement », lance-t-il.

    Le coordonnateur du Conseil local de pêche artisanal de Kafountine fait observer que pour transformer une tonne de poisson, il faut au moins une tonne de bois.

    Abdoulaye Diédhiou, le chef du service régional des pêches et de la surveillance de Ziguinchor, rappelle que la préoccupation de tout technicien des pêches,  »c’est la modernisation des techniques de transformation des produits halieutiques ».

     

     »A Kafountine, nous avons un projet financé par la Banque mondiale qui prévoit la construction d’une unité moderne de fumage avec des fours fonctionnant sans beaucoup de bois, ni beaucoup d’émission de gaz carbonique », signale-t-il. C’est une technique de  »fumage à chaud et à froid », complète-t-il.

     

                                              Plaidoyer pour des fours semi-modernes

    Afin de freiner la déforestation, le maire de Kafountine, David Diatta, dit miser sur les foyers améliorés pour réduire la quantité de bois utilisée par jour dans les fours traditionnels du site de fumage de poisson de sa ville.

    Il annonce que sa commune envisage d’installer, avec des partenaires, des foyers améliorés sur le quai de pêche, dans le but de réduire la quantité de bois utilisée quotidiennement par les femmes transformatrices de produits halieutiques.

    ‘’Notre ambition est de faire de Kafountine, une commune sobre en carbone. Nous sommes également en train de voir par quel moyen il faut transformer les impacts des changements climatiques en opportunités’’, déclare-t-il.

    Il explique que la politique environnementale de sa commune vise à promouvoir la consommation d’énergie propre en vue de réduire les quantités de bois et de gaz carbonique dégagées à Kafountine.

    ‘’Nous voulons reverdir Kafountine par des activités de reboisement mais aussi par la promotion d’une consommation d’énergie propre’’, promet David Diatta.

    L’inspection régionale des eaux et forêts de Ziguinchor envisage de créer, avec les transporteurs de bois et les femmes transformatrices de Kafountine, ‘’un bois villageois’’ privilégiant des espèces convoitées pour le fumage du poissons, selon l’inspecteur régional El Hadj Malick Dione.

    Le service des eaux et forêts, relève-t-il, est confronté dans la région de Ziguinchor à des défis, dont le trafic de bois et la dégradation des réserves forestières, causée par la coupe abusive du bois.

    Il salue l’appui de l’armée aux côtés du service forestier pour installer la peur chez les coupeurs et trafiquants de bois.

    M. Dione salue également la détermination des agents des eaux et forêts à mettre fin au trafic de bois dans la région, à travers la traque des délinquants.

    Il arrive selon lui que des exploitants clandestins coupent et acheminent de manière frauduleuse du bois vers la commune de Kafountine.

    ‘’C’est un problème que nous tentons de régler avec l’armée. Nous travaillons pour juguler ce problème extrêmement compliqué. Nous essayons aussi de traquer ces coupeurs clandestins pour les mettre hors d’état de nuire et faisons tout pour limiter ce problème majeur’’, rassure le lieutenant-colonel El Hadji Malick Dione.

    MNF/AB/ASB/ASG

  • SENEGAL-INDEPENDANCE-COMMEMORATION / Ziguinchor : le gouverneur invite les jeunes à  »développer un esprit citoyen »

    SENEGAL-INDEPENDANCE-COMMEMORATION / Ziguinchor : le gouverneur invite les jeunes à  »développer un esprit citoyen »

    Ziguinchor, 4 avr (APS) – Le gouverneur de la région de Ziguinchor, Mor Talla Tine, a invité, jeudi, la jeunesse à  »développer un esprit citoyen » afin, dit-il d’œuvrer pour la sauvegarde du pays et son progrès économique.

     »Je profite de cette occasion pour inviter la jeunesse à se remobiliser, à se remette au travail et surtout à développer un esprit citoyen. Ce pays, plus particulièrement cette région, nous appartient tous. Et nous tous nous devons œuvrer pour sa sauvegarde et son progrès économique », a lancé le chef de l’exécutif régional.

    Mor Talla Tine présidait jeudi matin la cérémonie de levée des couleurs marquant le 64e anniversaire de l’accession du Sénégal à la souveraineté internationale.

    La cérémonie s’est déroulée dans l’enceinte de la gouvernance. Le thème de cette commémoration est : « Les forces de défense et de sécurité au cœur de la cohésion nationale ».

     »Cette année, la fête nationale est frappée du sceau de la sobriété après l’accession à la magistrature suprême de son Excellence, le président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye à qui nous réitérons toutes nos félicitations et nos souhaits de réussite à la tête de ce pays », a dit Mor Talla Tine.

    Selon lui,  lors de son adresse à la nation, le chef de l’État a marqué sa volonté de faire en sorte que la cohésion nationale,  »cet ingrédient précieux dont nous disposons, soit considérablement renforcée ».

     »C’est dans la cohésion sociale, dans la paix et la stabilité qu’on peut assoir le développement d’un pays. Ce discours du chef de l’Etat ouvre une ère nouvelle d’espoir et de progrès », a salué le gouverneur de Ziguinchor. Il a invité la population de la région à s’approprier le contenu de ce message.

     »Nous tous, nous devons nous ceindre les reins pour réaliser l’aspiration au développement de notre pays », a insisté le gouverneur de Ziguinchor.

    Pour Mor Talla Tine,  »les défis restent encore immenses » dans la région de Ziguinchor.

     »Il s’agira dans le cadre de cette nouvelle ère de parachever particulièrement le processus de paix qui a franchi des pas significatifs avec l’accord historique de Mongone, suivi d’une cérémonie d’incinération des armes », a-t-il souligné, estimant que ce processus de paix doit s’amplifier et toucher toutes les factions rebelles.

    Dans la région de Ziguinchor, a ajouté Mor Talla Tine, « il s’agira également de développer certaines localités à travers la réalisation d’infrastructures de mobilité, notamment dans la partie nord du département de Bignona ». Il a annoncé à cet effet la tenue, dans les prochains semaines, d’un comité régional de développement spécial consacré aux infrastructures structurantes.

     »Ce CRD sera une occasion pour nous de mettre en lumière ce que l’État a déjà fait et ensuite recueillir les attentes des populations, particulièrement des élus en termes de pistes nouvelles à faire, en termes de routes à réhabiliter », a expliqué le gouverneur.

    Entre autres défis, il a cité la valorisation du potentiel agricole à Ziguinchor, la lutte contre toutes les formes de trafic et la lutte contre l’avancée du trait de côte (limite géographique entre le domaine marin et le domaine continental) qui, selon Mor Talla Tine, « est en train de menacer dangereusement » des infrastructures économiques vitales.

    MNF/OID/ASG

  • SENEGAL- SOCIETE / Ziguinchor : populations et autorités locales satisfaites de la nomination de Sonko comme Premier ministre

    SENEGAL- SOCIETE / Ziguinchor : populations et autorités locales satisfaites de la nomination de Sonko comme Premier ministre

    Ziguinchor, 3 avr (APS) – Des habitants et autorités locales de Ziguinchor (sud) expriment leur satisfaction à la suite de la nomination du maire de ville, Ousmane Sonko, au poste de Premier ministre, tout en faisant part de leurs attentes par rapport au nouveau gouvernement.

    Le président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, a nommé mardi Ousmane Sonko, leader de PASTEF, Patriotes africains du Sénégal pour le travail l’éthique et la fraternité (parti dissous) au poste de Premier ministre.

    Il est dix heures passées. Le quartier escale de Ziguinchor est déjà animée à cette heure de la matinée. Commerçants, ouvriers, transporteurs, éleveurs et clients venus acheter des produits comme la friperie ou les denrées alimentaires, affluent vers ce quartier abritant les services administratifs, des centres commerciaux, le port et le quai de pêche de la ville.

    Des conducteurs de motos ‘’Jakarta’’, ces deux-roues qui assurent le transport des personnes et des marchandises, se faufilent dans la foule.

    Près de la mairie de Ziguinchor se tient une jeune femme vêtue d’une robe noire, la tête couverte d’un foulard multicolore. Dieynaba Mbaye exerce le métier d’imprimeur.

     »Nous saluons vivement cette nomination qui ne nous a d’ailleurs pas surpris. Ousmane Sonko est un vrai leader. Nous prions pour que la tâche soit paisible », apprécie-t-elle à propos de la nomination du maire de Ziguinchor, la principale métropole du sud du Sénégal, au poste de chef du gouvernement.

    Elle invité M. Sonko et sa future équipe à aider les femmes transformatrices, mais les sociétés à trouver des débouchés. Elle estime que cela peut contribuer à lutter contre le chômage des jeunes.

    Trouvé dans les locaux de la mairie, El Hadji Mamadou Diédhiou, un agent du trésor à la retraite, insiste sur l’importance d’une réduction du coût de la vie et du chômage des jeunes.

     »Il faut que ce nouveau gouvernement pense à régler le chômage et le problème de l’emploi des jeunes », suggère le vieux Diédhiou, avant de prier pour une mission réussie pour l’ensemble de ses futurs membres.

    Lamine Diédhiou, un assistant infirmier à l’hôpital régional de Ziguinchor, félicite Ousmane Sonko, soulignant qu’il a du  »mérite ».  »Nous ne sommes pas surpris qu’il soit nommé Premier ministre. Souvent, on nous dit que l’Etat rend fou. Nous espérons que cela n’arrivera pas à Ousmane Sonko. Nous lui souhaitons bon vent », ajoute-t-il. 

    Installé tranquillement dans son bureau, Aly Badji, conseiller municipal à la mairie de Ziguinchor, rend lui hommage au nouveau président de la République du Sénégal, Bassirou Diomaye Faye. Il souhaite une réussite totale à son mentor politique dans sa nouvelle fonction de Premier ministre.

    Il a également décliné ses attentes vis-à-vis du président de la République, disant se préoccuper essentiellement de la réduction du coût de la vie, de l’emploi, du développement de l’agriculture, de la promotion de la bonne gouvernance, de l’assainissement.

    « Ousmane Sonko représente beaucoup de choses pour nous. Lorsque que nous avons entendu qu’il est nommé Premier ministre, cela ne nous a pas surpris. Nous attendons que ce nouveau gouvernement règle le problème de l’emploi des jeunes et aussi qu’il s’attèle à régler définitivement la paix en Casamance », lance M. Badji, saluant toutefois les efforts consentis par le gouvernement précédent pour le retour de la paix en Casamance.

    MNF/ASB/SBS/

  • SENEGAL-GOUVERNEMENT-REACTION / Ousmane Sonko nommé Premier ministre : sa mère l’invite à ne pas décevoir les Sénégalais 

    SENEGAL-GOUVERNEMENT-REACTION / Ousmane Sonko nommé Premier ministre : sa mère l’invite à ne pas décevoir les Sénégalais 

    Ziguinchor, 3 avr (APS) – La mère du nouveau Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko, Mame Khady Ngom, dit prier pour que le nouveau gouvernement atteigne ses objectifs afin de ne pas décevoir les Sénégalais.

    Le président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, a chargé mardi M. Sonko, leader des Patriotes africains du Sénégal pour le travail l’éthique et la fraternité (PASTEF), un parti dissous sous l’ancien régime de Macky Sall, de diriger l’équipe gouvernementale devant mettre en œuvre sa politique.

    « Je suis très heureuse de recevoir aujourd’hui l’Agence de presse sénégalaise [APS]. Je suis contente pour mon pays et prie pour que le nouveau gouvernement puisse atteindre ses objectifs », a déclaré Khady Ngom dite Mame Khady Ngom.

    Elle a également appelé à l’unité et à la communion entre son fils et le président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye. « J’appelle mon fils à toujours avoir la tête sur les épaules. Pour le mauvais sort, que Dieu nous en préserve. Ousmane et Diomaye sont des frères. Qu’Allah les accompagne dans leur nouvelle mission », a-t-elle imploré.

     « J’invite surtout mon fils à ne pas décourager.  J’appelle Ousmane Sonko à ne pas faire perdre espoir aux Sénégalais « , a-t-elle insisté, souhaitant que les vœux de succès exprimés à travers le pays soient exaucés.

    MNF/ASB/ASG/AKS

  • SENEGAL-POLITIQUE-SOCIETE / Une levée des couleurs pour la fête de l’indépendance à Ziguinchor

    SENEGAL-POLITIQUE-SOCIETE / Une levée des couleurs pour la fête de l’indépendance à Ziguinchor

    Ziguinchor, 3 avr (APS) – La célébration, jeudi, de la fête de l’indépendance sera réduite année à une cérémonie de levée des couleurs à Ziguinchor (sud), a-t-on appris du gouverneur de la région, Mor Talla Tine.

    « Il s’agira, cette année, d’une levée des couleurs à la gouvernance à partir de neuf heures 30 minutes », a indiqué le chef de l’exécutif régional dans un entretien avec l’APS.

    Le Sénégal commémore, cette année, le 64e anniversaire de son accession à la souveraineté internationale.

    MNF/BK

  • SENEGAL-RELIGION / Ziguinchor : les chrétiens invités à davantage s’enraciner dans la prière

    SENEGAL-RELIGION / Ziguinchor : les chrétiens invités à davantage s’enraciner dans la prière

    Ziguinchor, 31 mars (APS) – Le curé de la paroisse de Mandina Mancagne, l’abbé Lucien Manga a invité , dimanche , les fidèles à davantage s’enraciner dans la prière afin, dit-il, de profiter de la lumière vivante de Jésus-Christ.

    L’abbé Lucien Manga présidait la messe solennelle de ce dimanche de Pâques, à Kénia, un quartier de la commune de Ziguinchor.

     »Nous vous invitons à s’enraciner davantage dans la prière afin de profiter pleinement de la lumière vivante que vous apporte Jésus-Christ qui a vaincu la mort sur la croix pour le Salut de l’humanité », a lancé le curé.

    Il a également recommandé aux fidèles de faire de la solennité de la résurrection, le moteur de leur foi.

     »Chers amis, fidèles croyants, ce jour est un jour sacré et de joie. La fête de Pâques que nous sommes en train de célébrer nous rappelle que le Christ qui s’est offert en sacrifice sur la Croix pour nous réconcilier avec Dieu est vraiment ressuscité d’entre les morts. Oui ! Jésus-Christ est parmi nous », a dit Abbé Manga.

     »Alléluia ! Donc, la Pâques est pour nous, un éclat d’amour et de paix. Nous devons être conscients de cela où que nous puissions être », a invité le curé de la paroisse de Mandina Mancagne.

    Selon lui, « les fidèles catholiques doivent vivre au quotidien, la résurrection du Christ et surtout dans la paix ».

     »Nous devons tendre la main à notre voisin à qui on refuse d’adresser la parole. La fête de Pâques est la plus ancienne et la plus importante des fêtes chrétiennes. Donc, faisons en sorte que la paix soit enracinée dans nos cœurs », a souligné l’Abbé Lucien Manga.

    Il a insisté sur « l’impérieuse nécessité de demeurer dans la prière pour renouveler sa foi et bénéficier des éclats de la lumière de l’enfant de Bethléem ».

    MNF/OID

  • SENEGAL-SOCIETE-TRANSPORTS / Les conditions réunies pour la reprise de la liaison maritime Dakar-Ziguinchor (responsables)

    SENEGAL-SOCIETE-TRANSPORTS / Les conditions réunies pour la reprise de la liaison maritime Dakar-Ziguinchor (responsables)

    Ziguinchor, 31 mars (APS) – Les conditions sont désormais réunies pour une reprise du trafic maritime entre Dakar et Ziguinchor ont assuré, dimanche, les directeurs généraux du Port de Dakar et du Consortium sénégalais d’activité maritime (COSAMA).

    Mountaga Sy et le commandant Makhtar Fall s’exprimaient peu après l’arrivée du navire Diambogne, au port de Ziguinchor.

    Le navire, à l’arrêt depuis presque un an, avait quitté Dakar, samedi, vers 18h, pour un voyage test, dans le cadre des préparatifs de la reprise de la liaison maritime Dakar-Ziguinchor où il est arrivé ce dimanche vers 12 heures.

     »Le commandant du navire qui a fait le voyage a certifié que les conditions sont désormais réunies pour que le trafic des passagers entre Dakar et Ziguinchor puisse se faire dans les bonnes conditions avec le navire Aline Sitéo Diatta et toute la flotte disponible », a déclaré le directeur général du port autonome de Dakar, Mountaga Sy.

     »Nous avons créé les conditions d’un voyage test qui représente la robustesse d’un réel voyage. Nous avons un bateau (Diambogne) de même tirant d’eau que Aline Sitéo Diatta », a fait observer le directeur général du port autonome de Dakar.

    Il a souligné que le navire Diambogne a fait le voyage avec une charge suffisante pour tester le tirant d’eau mais aussi pour stimuler la présence et le poids des passages à travers une charge.

     »Nous avons aussi fait le voyage dans le même créneau horaire que le voyage normal », a t-il ajouté.

    Selon M.Sy, « pour la reprise de la liaison maritime Dakar -Ziguinchor, il y avait des diligences rigoureuses à mener pour garantir un couloir de navigation sûr ».

     »Il y avait effectivement des zones à risques pour l’ensablement. Et les opérations nécessaires ont été faites. Depuis quatre mois nous avons procédé à des relevés de sondages pour définir le profil bâti métrique du couloir et apporter des corrections », a fait savoir M. Sy.

    Et, a-t-il ajouté, « nous avons procédé à un reprofilage du couloir qui a été fait avec un repositionnement des balises pour permettre à une navigation sûre ».

    Selon lui,  »l’économie va désormais souffler et tous ceux qui veulent se rendre à Ziguinchor pour la fête de la korite pourront emprunter en toute sécurité Aline Sitéo Diatta et toute la flotte disponible ».

    Le directeur général du Consortium Sénégalais d’Activité Maritime (COSAMA) a salué la réussite ce voyage test.

     »Nous sommes venus aujourd’hui pour assister au premier voyage de test mais aussi d’évaluation au niveau de l’embouchure. Le commandant est venu avec le bateau pour vérifier et faire une évaluation du dispositif qui a été mis en place. Ceci dans le cadre d’une sécurité globale de la navigation. Ça été très bien fait », a réagi le commandant Makhtar Fall.

    Et, a t-il fait remarquer, « les profondeurs sur le trajet sont effectivement identiques aux profondeurs déclarés par les relevés bâti -métriques ». « La navigation est assurée en toute sécurité », a dit Makhtar Fall.

     »Nous remercions le chef de l’État et tous les acteurs qui ont œuvré pour cette phase et pour la reprise dans les prochains jours du navire Aline Sitéo Diatta », a salué le premier vice président de la chambre de commerce de Ziguinchor, Alimou Diallo, estimant que l’économie de Ziguinchor sera boostée par la reprise des flottes.

    Il dit espérer que  »d’ici la fête de la korité, les gens qui voudront voyager pourront prendre ces navires ».

    A l’arrêt depuis le mois de juin dernier, le navire Aline Sitoé Diatta assure depuis 2008 la principale desserte maritime entre Ziguinchor et Dakar, à raison de deux rotations hebdomadaires.

    MNF/OID

  • SENEGAL-SOCIETE / Cap Skirring : des habitants marchent contre l’insécurité

    SENEGAL-SOCIETE / Cap Skirring : des habitants marchent contre l’insécurité

    Cap Skirring (Ziguinchor), 30 mars (APS) – Des habitants du village de Cap Skirring, dans la commune de Diembéring, ont organisé, samedi, une marche pour dénoncer les « nombreux cas de meurtres et d’assassinats » enregistrés dans leur localité.

     »On est confronté à des problèmes de meurtres et d’assassinats mais surtout de noyade au niveau du quai de pêche de Cap-Skirring. On n’ose plus sortir jusqu’à une certaine heure. Il y a une insécurité totale à Cap-skirring « , a déclaré Mariama Seck, porte parole des femmes du village.

    Elle a ainsi invité les pouvoirs publics à trouver une solution au problème afin que ‘’pareille situation ne se produise plus’’.

     »Tous les jours en sortant, nous pensons aux agressions et crimes qui sévissent à Cap-Skirring. Un problème sécuritaire est constaté dans la commune de Diembéring. Nous interpellons les pouvoirs publics. Il faut que ces agressions cessent », a insisté Mariama Seck.

     »Nous avons enregistré en trois mois plus de cinq morts. Nous marchons pour dire stop au banditisme. Plus de ça dans notre localité », a réagi le président de la jeunesse de Cap-Skirring, Mamadou Diallo.

    Au mois de février, le sous-préfet de l’arrondissement de Cabrousse, Alassane Hann, avait présidé une réunion en vue de se pencher sur les cas de meurtres et assassinats notés à Diembéring, une commune du département d’Oussouye (sud).

    Le maire de Diembéring, Léopold Aba Diatta, avait rappelé que quatre meurtres ont été enregistrés dans sa commune en l’espace d’un mois.

    Le 2 février, deux individus, un vigile et un charpentier, ont été retrouvés mort par balles, sur la baie de Boucotte-Diembéring, non loin du village de Cap Skirring. Le 11 février, une jeune femme a été battue à mort par son ami à Cap Skirring. Le 20 février, trois pêcheurs avaient péri dans le chavirement d’une pirogue à l’embouchure du fleuve Casamance, près de Cap Skirring.

    MNF/OID