Auteur/autrice : Modou FALL

  • SENEGAL-EDUCATION-HUMEUR / Pension de réversion : le SAES annonce un préavis de grève pour exiger le respect des engagements 

    SENEGAL-EDUCATION-HUMEUR / Pension de réversion : le SAES annonce un préavis de grève pour exiger le respect des engagements 

    Ziguinchor, 11 jan (APS) – Le Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (SAES) va déposer un préavis de grève dès lundi, pour exiger les respect, de la part de l’Etat, des engagements pris pour reverser la moitié de la pension de réversion des enseignants décédés aux veufs et veuves, a déclaré, samedi, à Ziguinchor (sud), son secrétaire général national, David Célestin Faye.

    « Depuis 2020, nous attendons que le gouvernement applique la loi disposant que la moitié de la pension de réversion doit être reversée aux veufs et veuves des enseignants. Un protocole d’accord a été signé en 2023, mais malgré son adoption en Conseil des ministres en février 2024, nous attendons toujours son décret d’application », a dénoncé David Célestin Faye, annonçant dans la foulée le dépôt  »d’un préavis de grève, dès lundi pour exiger du gouvernement le respect de ce protocole d’accord ».

    Le secrétaire général national du SAES était à Ziguinchor dans le cadre d’une tournée entamée depuis lundi dernier dans les universités du pays pour sensibiliser leurs militants à la base sur les problèmes de l’enseignement supérieur, dont notamment la question relative à la pension de réversion des veufs et veuves des enseignants décédés.

    « Le SAES a accepté de cotiser davantage pour une meilleure retraite de ses membres. Et le code des pensions dit que quand un enseignant décède, on doit reverser la moitié de la pension aux ayants droit. Depuis 2020, nous attendons que cette loi soit respectée. Et depuis 2023, nous avons signé un protocole d’accord qui devrait être matérialisé. Et voilà plus de quarante semaines, nous attendons à ce que le gouvernement daigne sortir ce décret qui a été examiné et adopté en Conseil des ministres », a-t-il encore relevé. 

    « Depuis lors, nous attendons, nous allons déposer finalement un préavis de grève dès ce lundi pour que la justice soit rétablie pour les veufs et veuves des enseignants décédés », a-t-il annoncé.

    David Célestin Faye a précisé que le SAES a interpelé plusieurs fois les autorités étatiques sur la nécessité d’apaiser le système en veillant au respect de ce droit que la loi leur confère.

    « Tout a été fait. Et , malheureusement nous n’avons pas été entendus . À chaque fois il y avait des dilatoires . Le SAES a atteint ses limites. Et nous allons dès ce lundi déposer un préavis de grève et ensuite entamée la lutte », a-t-il encore souligné. 

    Selon lui, le SAES  » a fait tout ce qu’il fallait ».  »Il appartient donc, à l’État de prendre ses responsabilités et de reverser ces pensions puisque nous avons cotisé plus. Cette question est non négociable », a-t-il martelé, informant que le SAES a tenu 21 rencontres avec le gouvernement sur cette question.

     

    MNF/MK/AB

     

     

     

     

  • SENEGAL- SOCIETE-COLLECTIVITES / Le Projet d’accompagnement des déplacés de retour en Casamance lancé officiellement à Ziguinchor

    SENEGAL- SOCIETE-COLLECTIVITES / Le Projet d’accompagnement des déplacés de retour en Casamance lancé officiellement à Ziguinchor

    Ziguinchor, 11 jan (APS) – La ministre de la Famille et des Solidarités, Maïmouna Dièye, a officiellement lancé, samedi, à Ziguinchor (sud) la phase pilote du Projet d’accompagnement des déplacés de retour en Casamance (PADC), exécuté par le Programme d’urgence de modernisation des axes et territoires frontaliers (PUMA), pour accompagner le retour des personnes déplacées par le conflit armé dans leurs villages d’origine, a constaté l’APS.

    La phase pilote du Projet d’accompagnement des déplacés de retour en Casamance (PADC), prévu sur la période 2024-2025 , est financé à un coût global de 4.698.000.000 francs CFA.

    « Ce projet vise essentiellement à faciliter la réinstallation de nos compatriotes ressortissants de la Casamance qui ont été contraints par le conflit armé à quitter leur terre, leur maison, et souvent une partie d’eux-mêmes pour préserver leurs familles », a expliqué la ministre.

    Elle s’exprimait en marge de la cérémonie de lancement dudit projet, en présence du gouverneur de Ziguinchor, Mor Talla Tine.

    Des autorités administratives et territoriales, des chefs de service, des notables, des chefs religieux et un important public, avaient également pris part à la cérémonie.

    « Le PADC vise également à contribuer à l’atteinte des objectifs stratégiques déclinés dans le Plan Diomaye pour la Casamance dont la finalité est, manifestement, la restauration voire le renforcement de l’équité sociale et territoriale favorisant le sentiment d’appartenance à une même nation et à entretenir la flamme de l’unité et de la cohésion nationale », a ajouté Maimouna Dièye.

    Elle a précisé que le PADC s’inscrit dans la continuité et la consolidation des actions du PUMA, initiées entre 2017 et 2023, pour accompagner la réinstallation des familles déplacées, des localités de Bissine, Mahmouda, Effock, Santhiaba Manjaque, Djirack et Youtou dans la région de Ziguinchor et celles de 23 villages, des communes de Djibanar, de Kaour, de Yarang balante et de Simbandi balante dans la région de Sédhiou.

    Maïmouna Dièye a indiqué que pour l’année 2025, le projet cible un total de 992 ménages des régions de Ziguinchor, de Sédhiou et de Kolda.  »Ils seront dotés de matériaux de construction, de latrines, d’équipements d’allègement de travaux et d’aménagement de périmètres maraichers et agricoles pour le développement d’activités génératrices de revenus, notamment à travers l’agriculture et des activités connexes », a-t-elle ajouté.

    « En somme, a-t-elle dit, le projet vise à contribuer au relogement des populations déplacées de retour par la fourniture de matériaux de construction d’habitats permanents, l’accès à des soins de santé de qualité, à l’eau potable, à la scolarisation, à la pratique de cultures vivrières et à l’écoulement de leurs produits, à l’accès aux services numériques et téléphoniques ainsi que le désenclavement, à travers la construction de pistes ».

    Maïmouna Dièye,  a souligné que les populations qui sont en train de revenir dans leurs localités respectives après des années d’absence, peuvent se sentir rassurées grâce aux activités du PADC dont la phase Pilote 2024-2025, est doté d’un financement total de quatre milliards six cent quatre-vingt-dix-huit millions (4 698 000 000) francs CFA.

    Elle a rappelé que ledit projet est né de la vision du chef de l’Etat qui a mis en place un plan ambitieux pour la Casamance, dénommé « le Plan Diomaye pour la Casamance », adopté  en conseil interministériel le 8 octobre 2024, pour un coût global de 53 milliards 629 millions  248 mille 187 FCFA.

    La ministre de la Famille et des Solidarités a en outre rappelé que  « le conflit casamançais a entrainé la désertion de nombreuses localités de cette partie du Sénégal avec des populations déplacées qui ont trouvé refuge dans d’autres contrées à l’intérieur du pays ou dans des localités des pays voisins ».

    « Suite à l’amélioration considérable des conditions de sécurité dans la zone, beaucoup d’entre elles (parfois absentes depuis plusieurs décennies) ont décidé de revenir sur leurs terres d’origine », a salué Maïmouna Dièye.

    La ministre de la Famille et des Solidarités a procédé à cette occasion à la réception de matériaux de construction d’habitats pour 133 ménages déplacés de retour à Ziguinchor et à la remise de trois ambulances médicalisées dont une pour l’Hôpital de la Paix de Ziguinchor, une pour la commune de Djibidione (région de Ziguinchor) et une autre pour la commune de Diaobé Kabendou (région de Kolda).

    La coordinatrice nationale du PUMA, Dr Ndeye Marième Samb, a indiqué que ce projet d’accompagnement, sincère s’inscrit dans  »la rubrique action humanitaire et de secours du PUMA ».

    « La composante réinstallation des personnes déplacées est d’un coût global à 4 milliards 698 millions de francs CFA. Nous comptons la dérouler avec des partenaires comme entre autres l’ANRAC , le comité régional de pilotage qui regroupe l’ensemble des administrations territoriales des régions de Ziguinchor, Sédhiou et Kolda, les ONG , les communes concernées bref, l’ensemble des acteurs territoriaux », a-t-elle précisé.

    La Casamance, séparée du nord du Sénégal par la Gambie, est le théâtre d’un des plus vieux conflits d’Afrique depuis que des indépendantistes ont pris le maquis après la répression d’une marche en décembre 1982.

    Après avoir fait des milliers de victimes et ravagé l’économie de cette région, le conflit a continuellement baissé en intensité.

    Il y a deux ans environ, l’armée nationale avait mené des opérations d’envergure pour neutraliser les principales bases rebelles, renforçant ainsi l’accalmie notée dans cette partie du pays et favorisant le retour des personnes déplacées dans leurs villages d’origine.

    MNF/AB/MK

  • SENEGAL- SOCIETE-DIVERS / Bignona : quatre morts et des blessés graves dans un accident de la circulation à Teubi (source sécuritaire)

    SENEGAL- SOCIETE-DIVERS / Bignona : quatre morts et des blessés graves dans un accident de la circulation à Teubi (source sécuritaire)

    Ziguinchor , 11 jan (APS) – Quatre personnes ont perdu la vie, samedi, dans un accident de la circulation survenu à Teubi, un village de la commune de Niamone, dans le département de Bignona, a appris l’APS de source sécuritaire.

    « Ce samedi, vers 11 heures , un véhicule de type sept places a percuté un véhicule de l’UCG en stationnement sur la route nationale avant de se renverser. Cet accident de la circulation qui s’est produit à hauteur du village de Teubi , a fait quatre morts et quatre blessés graves », a indiqué à l’APS la même source.

    Elle ajouté que ce choc,  a entrainé  »la mort sur le coup de trois personnes et d’une quatrième victime qui a succombé à ses blessures au centre de santé de Bignona, après son évacuation avec les blessés graves ». 

    MNF/MK/AB

     

     

  • SENEGAL-EDUCATION / Ziguinchor : un taux de déperdition scolaire de 10% chez les filles en 2024 

    SENEGAL-EDUCATION / Ziguinchor : un taux de déperdition scolaire de 10% chez les filles en 2024 

    Ziguinchor, 9 jan (APS) – L’Inspection d’académie de Ziguinchor (sud) a enregistré, en 2024, un taux de déperdition scolaire de l’ordre de 10% chez les filles, a t-on appris, jeudi, de la chargée du Genre, Siga Diouf Fall.

    « L’IA de Ziguinchor a connu, en 2024, un taux de déperdition scolaire de l’ordre de 10% chez les filles », a déploré la chargée du Genre à l’Inspection d’académie, Siga Diouf Fall, dans un entretien avec l’APS.

    A  Ziguinchor, a t-elle souligné,  »l’éducation des filles est souvent freinée par la problématique des grossesses et mariages précoces mais aussi par les nombreux cas de violences faites à ces filles en milieu scolaire ».

    « Cette contrainte empêche aux filles de laisser entrevoir leur talent et tout leur potentiel », a-t-elle encore regretté.

    Cependant dit-elle, « à Ziguinchor, nous nous réjouissons véritablement des avancées notoires dans le domaine de l’éducation des filles ».

    Elle estime que le combat actuel,  »c’est le maintien et la réussite des filles à l’école ».

     »Il y a une nécessité de développer des stratégies efficaces visant à écarter du chemin des filles, tous ces fléaux qui menacent leur carrière », a souligné Siga Diouf Fall.

    Elle a fait observer que la synergie d’actions entre les différents acteurs et partenaires ont permis à l’Inspection d’académie de Ziguinchor de dépasser le cap de la scolarisation.

    Toutefois,  »il nous faut encore lutter contre les grossesses, les mariages d’enfants et les violences en milieu scolaire pour davantage maintenir les filles à l’école », a invité Mme Fall, estimant que l’heure a sonné pour orienter les filles vers les filières scientifiques et techniques.

    Elle se réjouit « du dispositif inclusif déjà mis en place dans l’académie de Ziguinchor aux fins de trouver une solution définitive à l’équation du maintien des filles à l’école ».

    Siga Diouf Fall a rappelé qu’à Ziguinchor des cellules genre sont implantées dans chaque établissement, de l’élémentaire au secondaire.

    A l’IA de Ziguinchor, le Réseau des femmes enseignantes œuvre, à travers son plan d’actions annuel, à développer des stratégies pour la réussite des filles à l’école, a t-elle salué.

    MNF/OID

     

     

     

     

     

  • SENEGAL-ECONOMIE / Casamance: plus de 6 milliards de francs CFA de recettes douanières en 2024 (officiel)

    SENEGAL-ECONOMIE / Casamance: plus de 6 milliards de francs CFA de recettes douanières en 2024 (officiel)

    Ziguinchor, 7 jan (APS) – Le service régional des Douanes du Sud, couvrant les régions administratives de Ziguinchor, Kolda et Sédhiou, a contribué pour plus de six milliards de francs CFA de recettes budgétaires en 2024, un montant en hausse de plus de 900 millions de francs CFA par rapport à l’année précédente, a-t-on appris de son directeur, le colonel Malang Diedhiou, cité dans un communiqué parvenu à l’APS.

    « La Direction régionale des douanes du Sud, au titre de 2024, a contribué modestement pour un montant global de 6 093 600 500 francs CFA, dans le cadre de la mobilisation des recettes budgétaires. (…) contre 5 109 766 088 de francs CFA, en 2023 », soit une hausse de 983 834 412 francs CFA, lit-on dans le document.

    On y apprend également que les recettes ordinaires, en 2024, s’élèvent à 4 822 025 888 francs CFA, consacrant une hausse de 495 891 211 francs CFA, par rapport à l’année 2023.

    Les recettes contentieuses ont porté sur 1 858 affaires enregistrées au courant de cette année, générant une hausse de 487 943 201 francs CFA, par rapport à celles de 2023 où, elles se sont établies à 783 631 411 francs CFA, souligne le texte.  

    Pour ce qui concerne le montant total des recettes générées par les amendes et les ventes, elles sont chiffrées à 1 271 574 612 francs CFA sur un objectif global de 901 176 123 francs CFA, soit une hausse de 370 398 489 francs CFA.

    « Au regard de ses nombreuses et différentes missions, il est aisé de noter que le service des Douanes contribue significativement aux efforts attendus des régies financières pour l’atteinte des objectifs de développement de notre pays et notamment dans la mobilisation des recettes budgétaires », s’est félicité le colonel Malang Dédhiou.

    MNF/ABB/SBS/OID

  • SENEGAL-TRANSPORT-HUMEUR / Ziguinchor : les conducteurs de motos taxis « jakarta » manifestent contre l’immatriculation des deux roues   

    SENEGAL-TRANSPORT-HUMEUR / Ziguinchor : les conducteurs de motos taxis « jakarta » manifestent contre l’immatriculation des deux roues  

    Ziguinchor, 7 jan (APS) – Des conducteurs de motos taxis « jakarta » ont manifesté, mardi, à Ziguinchor, pour dénoncer les nouvelles mesures prises par les autorités étatiques pour améliorer la sécurité routière, dont l’immatriculation obligatoire des motos de plus de 49 centimètres cubes d’ici le 13 mars prochain.

    « Nous nous sommes mobilisés spontanément parce que l’heure est grave. On est confronté à un problème d’actualité et à un problème qui interpelle tout un chacun. Le secteur du transport est complexe. Nous ne sommes pas d’accord sur ces mesures prises par les autorités étatiques », a déclaré Ansoumana Badji, président de l’association des conducteurs de motos.

     »Les jeunes ne sont pas d’accord avec ces mesures prises par l’État du Sénégal. Tout ce que ces autorités sont en train de faire va à l’encontre de nos intérêts », a ajouté M. Badji, par ailleurs, président de l’Union nationale des associations de motos taxis du Sénégal.

    En présence de conducteurs, il a déclaré que « le secteur du transport de Jakarta relève de l’auto emploi ». « Ces jeunes, a-t-il justifié, ont créé leur propre emploi en achetant leur propre moto ».

    Il a indiqué que  »si l’État veut aider ces jeunes, il doit d’abord écouter leurs aspirations, les orienter avant de prendre la bonne décision ». 

    « Nous demandons donc à ce que l’État revienne sur cette décision. Elle ne nous arrange pas », a fait valoir Ansoumana Badji.

    Les manifestants ont occupé et brûlé des pneus sur des axes routiers de la ville de Ziguinchor, avant d’être dispersés par les forces de l’ordre.

    Une circulaire de la Primature, datée du 13 décembre 2024, portant sur des mesures strictes pour améliorer la sécurité routière dans tout le pays a été transmise aux ministères des Forces armées, de l’Intérieur, des Finances et des Infrastructures, en vue d’une application immédiate.  

    Parmi les mesures concernées figure en bonne place l »immatriculation obligatoire des motos de plus de 49 cc. Une période de gratuité de trois mois est prévue pour faciliter cette régularisation, à l’exception du coût des plaques d’immatriculation. Au-delà de cette période, toute moto non immatriculée sera immédiatement mise en fourrière ».

    MNF/AB/OID

  • SENEGAL-SOCIETE-CORRECTION / Migration irrégulière : 64 embarcations enregistrées entre janvier et octobre 2024 (ministre de l’intérieur)

    SENEGAL-SOCIETE-CORRECTION / Migration irrégulière : 64 embarcations enregistrées entre janvier et octobre 2024 (ministre de l’intérieur)

    Ziguinchor, 7 jan (APS) – Le Sénégal a enregistré entre janvier et octobre 2024, 64 embarcations transportant de migrants irréguliers, a révélé, mardi, à Ziguinchor (sud), le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Jean Baptiste Tine.

    « Des données statistiques centralisées par le comité sur la migration irrégulière, de janvier 2024 au 31 octobre 2024, font état de 502 embarcations, dont 64 à partir des côtes sénégalaises, arrivées aux îles Canaries avec 34.162 migrants à bord », a dit M. Tine.

    Il procédait à l’installation des comités régional et départemental de lutte contre la migration irrégulière de Ziguinchor, en présence du gouverneur de Ziguinchor, Mor Talla Tine.

    Des autorités administratives, des élus territoriaux, des chefs de service et des forces de défense et de sécurité, ont pris part à la cérémonie.

    Pour Jean Baptiste Tine, « la migration en tant que phénomène global et complexe représente un défi majeur pour les Etats en raison des dynamiques démographiques et économiques qu’elle engendre ».

    « Dans le contexte africain et particulièrement en Afrique de l’Ouest, la migration prend une dimension particulière. Le Sénégal en tant que pays de départ, de transit et de destination, se trouve au carrefour de ses dynamiques migratoires avec des impacts significatifs tant pour les migrants eux-mêmes que pour les politiques », a-t-il souligné.

    Selon lui, « la migration irrégulière devenue une préoccupation nationale voir internationale, prend de plus en plus des dimensions inquiétantes avec son lot de malheur notamment de nombreuses pertes en vies humaines ».

    « C’est ainsi que le comité interministériel de lutte contre la migration irrégulière (CILMI) a été institué afin d’endiguer le phénomène. Placé sous ma tutelle et ma supervision, il est l’organe institutionnel chargé de la coordination de toutes les actions des services et des structures intervenants dans la lutte contre ce fléau », a expliqué Jean Baptiste Tine.

    Il a rappelé que le CILMI dispose de démembrements au niveau régional et départemental.

    Le Comité  »entend parachever l’œuvre de la territorialisation de la lutte contre ce fléau au Sénégal », a fait savoir le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique.

    Les comités départementaux et régionaux, a expliqué Jean Baptiste Tine, sont des démembrements du secrétariat permanent du CILMI.

    « Ils veillent à appliquer sur toute l’étendue du territoire national les directives adoptées par le comité en participant à la prévention et à la sensibilisation sur les méfaits de la migration irrégulière », a fait valoir le ministre.

    Ces comités veillent également à l’élaboration, à la vulgarisation et à la mise en œuvre des projets et programmes dans le cadre de la lutte contre ce phénomène, selon Jean Baptiste Tine.

    Il a fait observer que la région de Ziguinchor située dans le sud du Sénégal est à la croisée des chemins.  »Son emplacement géographique, proche des côtes de l’Atlantique et frontalier avec la Gambie et la Guinée Bissau en fait un point stratégique pour les mouvements migratoires », a t-il relevé.

    « Ce dispositif va nous permettre d’agir de manière coordonnée et efficace », a dit le ministre de l’intérieur et de la sécurité publique.

    MNF/OID/SBS

  • SENEGAL-COLLECTIVITES-INFRASTRUCTURES / Ziguinchor : la réhabilitation du stade Jules François Bocandé annoncée

    SENEGAL-COLLECTIVITES-INFRASTRUCTURES / Ziguinchor : la réhabilitation du stade Jules François Bocandé annoncée

    Ziguinchor, 6 jan (APS) – Le maire de Ziguinchor, Djibril Sonko, a annoncé, lundi, que des travaux de réhabilitation du stade Jules François Bocandé seront lancés en 2025.

    « Cette année, nous avons un projet d’envergure qu’on va lancer, c’est la réhabilitation du stade Jules François Bocandé. Pour ce stade, nous attendons que l’architecte nous transmette les plans », a annoncé le maire lors d’un point de presse.

    « Nous avions trouvé des plans où le terrain de basket n’était pas couvert. Et, nous préférons que ça soit un terrain de basket couvert pour permettre aux jeunes de pratiquer convenablement leur sport. L’architecte est en train de travailler sur les plans. Et quand nous aurons ces plans , nous allons lancer le marché de ce stade », a ajouté Djibril Sonko.

    Il a expliqué que son ambition est que les jeunes de Ziguinchor puissent pratiquer sur ce stade le football, le handball et le basket.

    Djibril Sonko a aussi signalé qu’en 2025, la municipalité de Ziguinchor va lancer des travaux d’aménagement d’espaces verts.

    L’édile a rappelé que pour 2025, la mairie a voté un budget général de plus de cinq milliards de francs CFA. Le budget de fonctionnement est d’un montant d’un milliard 920 millions 125 mille 335 francs CFA. Celui d’investissement s’élève à trois milliards 129 millions 293 mille 124 francs CFA.

    « Pour l’année 2025 , il y a des projets qui sont déjà lancés et que nous allons renforcer », a encore annoncé le maire, citant la construction de salles de classe et de logements de sage-femme.

    Djibril Sonko, élu maire en juin 2024, en remplacement de Ousmane Sonko, devenu Premier ministre, a évoqué le retard dans l’exécution de certains projets phares dont « la mise en œuvre concrète va changer le visage de la ville ».

    Il s’agit, entre autres, de la maison des jeunes sise au quartier Kansahoudy, du nouveau marché aux poissons de Boudody, le marché Mariama Diédhiou, la réfection du marché Banéto, le projet d’installation de la radio municipale.

    Le maire a fait savoir que les nombreux blocages n’incombent pas à l’actuelle équipe municipale.

    « Certains pensent que c’est facile, par exemple, de construire une route à Ziguinchor. Ce n’est pas du tout facile. Pour réaliser deux kilomètres de route pavée, la mairie doit débloquer au moins, 1 milliard 400 millions de F Cfa. La commune de Ziguinchor n’a pas assez de ressources financières et il y a d’autres urgences qui attendent. Mais, nous faisons de notre mieux pour satisfaire les populations », a t-il rassuré.

    M. Sonko a indiqué qu’un marché de 135 millions F Cfa a déjà été lancé pour l’éclairage public et les travaux vont démarrer, d’ici à la fin de ce mois.

    Il s’est vanté, en outre, de la réalisation des routes communales dont l’axe qui part de la Cathédrale Saint Antoine de Padoue, traversant le quartier Santhiaba jusqu’au boulevard des 54 mètres.

    MNF/OID/AB

  • SENEGAL-SANTE-INFRASTRUCTURES / Un service d’assistance médicale d’urgence (SAMU) inauguré à Ziguinchor

    SENEGAL-SANTE-INFRASTRUCTURES / Un service d’assistance médicale d’urgence (SAMU) inauguré à Ziguinchor

    Ziguinchor, 6 jan (APS) – Le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Ibrahima Sy, et le chargé de programmes de la coopération du Grand-Duché de Luxembourg (Luxdev), Giovanni Tordini, ont procédé, lundi, à l’inauguration du service mobile d’urgence et de réanimation de la région de Ziguinchor, a constaté l’APS.

    « C’est avec un immense plaisir que je viens dans cette belle région de la Casamance naturelle, porteuse d’espoir et de développement, procéder à l’inauguration du service mobile d’urgence et de réanimation couplé au centre de régulation et de réception des appels (SMUR/CRRA) de Ziguinchor, un des services les plus importants du dispositif sanitaire de notre pays », a déclaré le ministre, en présence du gouverneur de Ziguinchor, Mor Talla Tine et d’autres autorités administratives de la région.

    Des autorités territoriales, des chefs religieux, des notabilités coutumières, des jeunes, des acteurs de la santé et un important public, ont assisté à cette cérémonie d’inauguration de l’antenne régionale du service d’assistance médicale d’urgence (SAMU) de Ziguinchor implanté à l’hôpital régional de Ziguinchor.

    Ibrahima Sy a indiqué que la mise en place du SAMU de Ziguinchor a été concrétisé avec l’accompagnement du Grand-Duché de Luxembourg qui a consenti un financement de plus d’un milliard 86 millions francs CFA.

    « Ce centre de régulation et de réception des appels avec son dispositif d’ambulances de réanimation de dernière génération appelé SAMU Ziguinchor, fonctionnera comme le SAMU national », a indiqué le ministre.

    Il a ajouté que ce dispositif du SAMU permettra de renforcer la coordination entre les postes de santé, les centres de santé et les hôpitaux de la région pour une prise en charge rapide des urgences et dans des conditions optimales avec une flotte d’ambulances médicalisées, un personnel bien formé capable de démarrer la prise en charge dans l’ambulance avant que le malade n’arrive à l’hôpital.

    Au-delà du transport médicalisé, a indiqué M. Sy, « les populations de la région de Ziguinchor pourront dans des situations d’urgence médicale, appeler le 1515, pour être orientées, accompagnées et prises en charge dans des délais très rapides par le personnel.

    « Ce dispositif du SAMU permettra également de renforcer les délais et la qualité de la prise en charge des urgences à tous les niveaux aussi bien dans la communauté que dans les structures de santé. Il contribuera à la réduction de la mortalité maternelle et néonatale, à la réduction des décès évitables, liés à un retard dans la prise en charge des urgences à Ziguinchor », a ajouté le ministre.

    Selon le représentant de l’ambassade de Luxembourg et chargé de programmes de Luxdev au Sénégal, Giovanni Tordini, « l’antenne de Ziguinchor est chargée à l’instar des SAMU de Kaolack, Saint-Louis et Touba, de coordonner les soins d’urgence et la gestion des catastrophes au niveau de la région mais également ceux environnants, en collaboration avec le Groupement national des sapeurs pompiers et l’ensemble des structures hospitalières.

    « Ce SAMU de Ziguinchor représente un des résultats majeurs au Sénégal », a ajouté Giovanni Tordini.

    À l’occasion de l’inauguration du SAMU de Ziguinchor, le Luxembourg a remis au ministre de la Santé et de l’Action sociale six ambulances médicalisées dont cinq en « tout-terrain  » pour les zones couvertes par la nouvelle antenne.

    MNF/SKS/AB/SBS/OID

     

  • SENEGAL-UNIVERSITES-HUMEUR / Ziguinchor : reprise timide des cours à l’Université Assane Seck

    SENEGAL-UNIVERSITES-HUMEUR / Ziguinchor : reprise timide des cours à l’Université Assane Seck

    Ziguinchor, 6 jan (APS) – Les cours ont repris timidement à l’Université Assane Seck de Ziguinchor (sud), ce lundi 6 janvier 2025, après un mois de fermeture, a constaté l’APS.

    L’Université Assane Seck de Ziguinchor avait été fermée le 27 novembre à la suite de violents affrontements entre étudiants et policiers, qui avaient occasionné plusieurs blessés.

    A l’issue de sa dernière réunion, le conseil académique présidé par le recteur Alassane Diédhiou avait pris la décision de faire reprendre les enseignements ce lundi 6 janvier 2025.

    Un tour des facultés a permis de constater que les enseignements ont repris mais de façon timide.

    Des étudiants trouvés sur place s’en réjouissent et appellent leurs camarades à regagner les amphithéâtres.

    « Après une fermeture du campus pédagogique de plus d’un mois, les étudiants sont aujourd’hui de retour. Actuellement ils viennent en petit nombre mais nous espérons qu’ils seront tous là la semaine prochaine », a déclaré Mouhameth Diao, étudiant en master 2 au département de lettres modernes.

    « La reprise est effective mais tous les étudiants ne sont pas encore là. Les cours ont repris mais timidement », a aussi fait remarquer Aliou Gningue, un étudiant en licence 2 mathématique -informatique.

    Cherif Coly, étudiant en lettres modernes, ne cache pas sa satisfaction.  »Nous saluons l’acte pris par les autorités pour afin de rétablir la situation. Malheureusement, je suis venu à l’amphithéâtre mais j’y ai trouvé personne. Les étudiants ne sont pas encore venus », a t-il relevé.

    Les étudiants de l’Université Assane Seck de Ziguinchor avaient décrété le 22 novembre dernier une grève illimitée pour réclamer l’achèvement des chantiers de douze amphithéâtres engagés depuis 2015, la réception d’un pavillon de 1000 lits et d’un restaurant  »digne de ce nom ».

     MNF/OID/AKS