Auteur/autrice : Modou FALL

  • SENEGAL-CULTURE / Ziguinchor : le 16e festival  »Koom-Koom » officiellement ouvert

    SENEGAL-CULTURE / Ziguinchor : le 16e festival  »Koom-Koom » officiellement ouvert

    Ziguinchor, 14 déc (APS) – La 16e édition du Festival  »Koom- koom », un projet de développement articulé autour du tourisme, de l’industrie culturelle, de l’artisanat, de l’environnement et de l’éducation, a été officiellement lancé jeudi à Ziguinchor, a constaté l’APS.

    Cette activité de six jours (du 12 au 17 décembre ) est initiée par l’association »goorgoorlou »’.

    Elle est organisée cette année sur le thème « harmonisation des politiques d’intégration touristique, culturelle et artisanale du Sénégal, de la Gambie, de la Guinée Bissau et de la Guinée Conakry. Quel levier ? quelles contraintes à lever ? quelles opportunités pour la mise en œuvre ? ».

    « Nous sommes dans la même lancée, c’est-à-dire comment développer les industries culturelles, l’artisanat et l’environnement à partir de ce projet articulé autour de ce qu’on appelle la grappe tourisme industrie-culturelle, artisanale et environnementale. Nous essayons de travailler pour apporter notre contribution au développement de la Casamance naturelle », a expliqué le président de l’association  »goorgolou », Khalifa Dramé.

    Il a signalé que le festival mobilise des milliers de personnes en provenance des régions du Sénégal et de pays limitrophes (Gambie, Guinée Bissau, Mali, Guinée Conakry).

    Spectacles, défilé de mode, expositions, concours de poésie, excursions, visites des terroirs partenaires du festival, plateaux artistiques et workshop, vont rythmer cette manifestation qui va durer une semaine.

    En marge de l’ouverture de ce festival, un forum de co-construction sur la lutte contre fraude et la corruption dans la grappe touristique, industries culturelles, artisanat et environnement a été organisé en partenariat avec l’OFNAC.

    L’objectif de cet atelier étant de créer conditions d’une appropriation par les populations des politiques de lutte contre la fraude et la corruption, a expliqué Khalifa Dramé.

    MNF/AKS/OID

  • SENEGAL-ECONOMIE-TIC / Plus de 200.000 personnes reçues dans les Espaces Sénégal Services (DG Sénégal numérique)

    SENEGAL-ECONOMIE-TIC / Plus de 200.000 personnes reçues dans les Espaces Sénégal Services (DG Sénégal numérique)

    Ziguinchor, 14 déc (APS) – Plus de 200.000 personnes se sont à ce jour rendues dans les espaces Sénégal services pour bénéficier d’un accompagnement dans les domaines du financement, de l’entrepreneuriat et d’autres démarches administratives, a t-on appris, jeudi, du directeur général de Sénégal numérique, Cheikh Bakhoum.

     »Nous avons beaucoup de fréquentation depuis que nous avons ouverts ces espaces Sénégal services. À ce jour, plus de 200.000 personnes se sont rendues dans ces espaces services pour disposer de documents administratifs, pour être accompagnées dans les domaines des financements, de l’entrepreneuriat et d’autres démarches au niveau de l’État », a révélé M. Bakhoum.

    Il s’exprimait en marge d’une journée portes ouvertes organisée à l’Espace Sénégal Services de Ziguinchor.

     »L’Espace Sénégal Services est un réseau qui a fait son bonhomme de chemin. Les administrations et les structures privées nous font confiance davantage. L’Espace Sénégal Services est un guichet unique pour faciliter les choses à nos concitoyens », a expliqué Cheikh Bakhoum.

    Il a rappelé que l’Espace Sénégal Services de Ziguinchor a été fermé pendant plusieurs mois pour des travaux consécutives aux casses constatées lors des juin dernier.

     »L’endroit a été saccagé et incendié. Après ces mois de travaux de réhabilitation, nous avons jugé nécessaire de revenir ici à Ziguinchor pour échanger avec les populations. C’était l’occasion pour nous de renforcer la communication entre l’Espace Sénégal Services et les populations », a indiqué le directeur général de Sénégal numérique.

     »Nous voulons que les populations préservent cet instrument mis en place par l’État du Sénégal pour les accompagner dans le cadre de leur formation, entre autres « , a t-il ajouté.

    Les Espaces Sénégal Services abritent des lieux de travail partagés permettant de prendre en charge les besoins des usagers du service public.

    Ils visent à faciliter l’accès des citoyens aux services publics par la dématérialisation des procédures administratives et le désenclavement numérique et économique des territoires et fournissent des services publics administratifs et marchands aux citoyens.

    MNF/OID/AKS

  • SENEGAL-ARTISAN- EMPLOI / Ziguinchor : 245 maîtres artisans enrôlés par le PEJA (responsable)

    SENEGAL-ARTISAN- EMPLOI / Ziguinchor : 245 maîtres artisans enrôlés par le PEJA (responsable)

    Ziguinchor, 12 déc (APS) – Quelque 245 maîtres-artisans ont été enrôlés dans la région de Ziguinchor (sud) dans le cadre du Projet d’employabilité des jeunes par l’apprentissage (PEJA), a annoncé, mardi, le président de l’Union nationale des chambres de métier du Sénégal, Issa Dièye.

    Issa Dièye par ailleurs premier vice-président du Réseau des chambres de métier de l’UEMOA s’exprimait en marge d’une assemblée générale de partage et de sensibilisation avec les artisans de la région de Ziguinchor sur le PEJA financé par la Banque mondiale à hauteur de 30 milliards de francs CFA.

    Il a rappelé que le PEJA, qui vise à rendre les métiers de l’artisanat plus rentables et compétitifs, est piloté par le ministère de l’Emploi, de la Formation professionnelle, de l’Apprentissage et de l’Insertion et le ministère de l’Artisanat et de la Transformation du secteur informel.

    Son objectif est former 32000 apprentis à travers le Sénégal mais également les 8.000 maîtres-apprentis qui auront en charge la formation des 32.000 apprentis, selon M. Diéye.

    Ces 32.000 apprenants, a-t-il fait savoir,  »auront, à la fin de leur formation, un diplôme reconnu par l’État, à travers la délivrance de Certificats d’aptitude professionnelle ».

    Il  a annoncé que  »pour les maîtres-apprentis qui ont en charge leur formation, il est prévu un accompagnement de l’État du Sénégal avec une allocation de plus d’un million de francs CFA en guise d’équipement ».

    Issa Diéye a plaidé pour une prolongation du PEJA afin dit-il de pouvoir enrôler davantage d’artisans. Le projet doit prendre fin en fin mars 2024.

    Lors de cette rencontre, des artisans ont soulevé des problèmes liés au retard dans la livraison des équipements.

    MNF/OID

  • SENEGAL-SOCIETE-GENRE / Ziguinchor : la situation des violences basées sur le genre « inquiétante » dans la région (activiste)

    SENEGAL-SOCIETE-GENRE / Ziguinchor : la situation des violences basées sur le genre « inquiétante » dans la région (activiste)

    Ziguinchor, 11 déc (APS) – Le comité régional de solidarité des femmes pour la paix en Casamance (USOFORAL) juge la situation des violences basées sur le genre « inquiétante » dans cette région du sud du Sénégal dont la « Boutique de droit » a enregistré 214 cas de violences entre janvier et novembre 2023.

    « Les violences basées sur le genre existent dans la région de Ziguinchor, et la situation est très inquiétante », a soutenu Aïssatou Diallo, chargée de programme à USOFORAL, dimanche, lors de la clôture des 16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre à l’égard des femmes et des filles à Ziguinchor.

    Cette initiative s’inscrit dans une campagne internationale annuelle qui commence tous les 25 novembre, à l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, qui se poursuit jusqu’au 10 décembre.

    Cette campagne a été instituée en 1991 dans le cadre de la lutte contre la violence fondée sur le sexe.

    Mme Diallo a signalé que le comité régional de solidarité des femmes pour la paix en Casamance a commandité une étude sur les violences basées sur le genre, en collaboration avec l’université Assane Seck de Ziguinchor, à travers l’institut éducation, santé, famille et genre de cette institution.

    « Cette étude a été réalisée. Nous attendons de la restituer avec les partenaires de mise en œuvre pour pouvoir la partager avec les journalistes. Cette étude a montré la spécificité de chaque violence », a indiqué Mme Diallo.

    Dans ce sillage, la coordonnatrice de la « Boutique de droit » de Ziguinchor de l’Association des juristes sénégalaises (AJS), Ndèye Astou Goudiaby, sa structure « a enregistré 214 cas de violences dont 14 cas de viols sur des filles et des femmes, de janvier à novembre 2023 ».

    « À Ziguinchor, a-t-elle déclaré, nous avons énormément de cas de violences qui nous ont marqués. Au mois de mars dernier, un cas de viol s’est produit à Kafountine sur un enfant de quatre ans. Il a été extirpé de sa maison, amené dans la brousse et sauvagement violé et abandonné. N’eût était le passage d’un homme à côté qui a découvert l’enfant en train de pleurer, le pire serait arrivé, évoquant d’autres violences conjugales ».

    Mme Goudiaby est ensuite revenue sur ces 16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre, soulignant que « ces campagnes ont permis de mener des actions de sensibilisation et de plaidoyer, et ont inspiré des initiatives pour combattre la violence basée sur le genre sous toutes ses formes, notamment le harcèlement sexuel, le mariage d’enfants, les mutilations génitales féminines, la violence au sein du couple et le viol »

    « Nous sommes dans la prévention de la lutte contre les violences à l’égard des femmes. Notre objectif, c’est de combattre tout ce qui est violence. Nous aidons et sensibilisons dans ce cadre », a dit Marise Ndione, assistante de projet à USOFORAL.

    Le comité régional de solidarité des femmes pour la paix en Casamance est une organisation de la société civile basée à Ziguinchor.

    Il « regroupe des femmes animées par des idéaux de paix et surtout la prise en compte des intérêts stratégiques des femmes dans les négociations et la reconstruction », selon Mme Ndione.


     

    MNF/SKS

  • SENEGAL-ECONOMIE / Serigne Mboup déplore la suspension du transport maritime entre Dakar et Ziguinchor

    SENEGAL-ECONOMIE / Serigne Mboup déplore la suspension du transport maritime entre Dakar et Ziguinchor

    Ziguinchor, 11 déc (APS) – L’homme d’affaires et maire de Kaolack (centre), Serigne Mboup, candidat déclaré à l’élection présidentielle du 25 février prochain, a jugé ‘’inappropriée’’ la suspension du transport public par voie maritime entre Ziguinchor (sud) et Dakar.

    ‘’C’est une mesure inappropriée, qu’il convient de lever. Nous déplorons la suspension de la desserte maritime Dakar-Ziguinchor’’, a soutenu M. Mboup en rendant visite aux commerçants victimes de l’incendie du marché de Boucotte, un quartier ziguinchorois.

    ‘’Nous déplorons cet arrêt, car il est préjudiciable à l’économie. Nous plaidons pour la reprise des rotations du navire Aline-Sitoé-Diatta’’, a-t-il plaidé.

    Le transport des personnes et des marchandises par voie maritime entre Dakar et Ziguinchor a été suspendue par les pouvoirs publics sénégalais à la suite des violentes manifestations survenues en juin dernier dans plusieurs villes du pays.

    Ziguinchor est l’une des villes les plus touchées par ces violences à l’origine de la mort de 16 personnes, selon un bilan du gouvernement.

    Pastef-Les patriotes, le parti dissous du maire de Ziguinchor, Ousmane Sonko, a estimé qu’une trentaine de personnes avaient trouvé la mort dans ces heurts.

    L’organisation de défense des droits de l’homme Amnesty International a signalé la mort de 23 personnes au moins.

    MNF/ESF/MTN

  • SENEGAL-COMMERCE / Ziguinchor : vers la réouverture du marché Tilène

    SENEGAL-COMMERCE / Ziguinchor : vers la réouverture du marché Tilène

    Ziguinchor, 8 déc (APS) – Le marché Tilène de Ziguinchor (sud), en reconstruction à la suite d’un incendie, sera bientôt ouvert aux usagers, a annoncé, vendredi, la coordonnatrice du Programme de modernisation et de gestion des marchés, Yaye Fatou Diagne.

    ‘’La réouverture du marché Tilène se fera incessamment. Nous allons revenir la semaine prochaine pour préparer la mise en service de ce marché’’, a promis Mme Diagne.

    Elle a fait cette promesse lors d’une visite du marché de Boucotte, qui a été ravagé par un incendie, mardi dernier.

    ‘’Nous nous désolons du retard’’, a dit Yaye Fatou Diagne, affirmant que la pandémie de Covid-19 et des problèmes budgétaires ont retardé la reconstruction du marché Tilène.

    Un comité chargé de la reconstruction et de la modernisation du marché de Boucotte sera mis en place, sous la direction du gouverneur de Ziguinchor et du maire de la ville chef-lieu de région, selon elle.

    ‘’Pour reconstruire un marché, il faut déplacer les commerçants et faire en sorte que l’activité continue’’, a-t-elle signalé, laissant entendre que ces dispositions ne sont pas faciles à prendre.

    MNF/OID/ESF

  • SENEGAL-SOCIETE- SOLIDARITE / Ziguinchor : Thérèse Faye Diouf remet 50 millions de francs CFA aux sinistrés du marché de Boucotte

    SENEGAL-SOCIETE- SOLIDARITE / Ziguinchor : Thérèse Faye Diouf remet 50 millions de francs CFA aux sinistrés du marché de Boucotte

    Ziguinchor, 8 déc (APS) – La ministre du Développement communautaire, de la Solidarité nationale et de l’Équité sociale et territoriale, Thérèse Faye Diouf, a remis, vendredi, une enveloppe de 50 millions de francs CFA au gouverneur de Ziguinchor (sud) pour accompagner les commerçants du marché Saint Maur de Ziguinchor, victimes récemment d’un incendie.

    Un incendie s’est déclaré mardi dernier dans ce lieu de commerce communément appelé marché de Boucotte ravageant des installations commerciales érigées sur une emprise de 4000 mètres carrés.

    « Nous sommes à Ziguinchor pour apporter le soutien immédiat du chef de l’État pour ces commerçants qui ont vécu des moments très difficiles à la suite de l’incendie du marché de Boucotte. Et, nous avons apporté une enveloppe de cinquante millions de francs CFA pour permettre à ces commerçants de pouvoir s’assurer les premières charges urgentes », a déclaré Thérèse Faye Diouf, en présence de l’adjoint au gouverneur de Ziguinchor chargé des Affaires administratives, Sidi Guissé Diongue.

    Mme Diouf était accompagnée de la coordonnatrice du Programme de modernisation et de gestion des marchés (PROMOGEM) Yaye Fatou Diagne, lors de sa visite.

    Elle a annoncé la remise d’une aide de dix tonnes de riz  »pour soulager la souffrance des victimes de l’incendie ».

    Selon la ministre,  »le gouvernement à un chantier extrêmement important pour la vie économique au niveau de Ziguinchor surtout pour le secteur informel, c’est à dire la construction en cours du marché de Tilène à travers le programme pour la modernisation des marchés ».

    « Ce marché en cours de construction est à 95% de taux d’exécution. Une fois ce chantier finalisé, cela va permettre au marché de Boucotte de trouver un essoufflement. Il va également permettre aux commerçants d’être dans d’excellentes conditions », a-t-elle déclaré avant de rassurer que l’État va prendre les dispositions pour voir comment réfectionner le marché de Boucotte mais aussi finaliser le marché de Tilène.

    MNF/SBS/OID/ASB

  • SENEGAL-AGRICULTURE / Ziguinchor : des responsables et contrôleurs formés sur le contrôle des semences de riz

    SENEGAL-AGRICULTURE / Ziguinchor : des responsables et contrôleurs formés sur le contrôle des semences de riz

    Ziguinchor, 8 déc (APS) – Un atelier de formation sur le contrôle et la certification des semences du riz s’est ouvert à Ziguinchor (sud), à l’intention de cent trente-cinq responsables et contrôleurs de semences de riz des régions de Kaolack, Thiès, Fatick, kaffrine, Ziguinchor, Sédhiou et Kolda.

    Cette session de formation de trois jours est organisée par l’Institut sénégalais de recherches agricoles (ISRA). Elle entre dans le cadre de la signature d’une convention entre cet institut et le projet de valorisation des eaux pour le développement des chaînes de valeur (PROVALE-CV).

    « L’objectif de cet atelier est de contribuer à la souveraineté alimentaire à travers un renforcement des dispositifs qui sont chargés de contrôler et de certifier les semences », a expliqué, jeudi, Dr Moustapha Guèye, chercheur à l’ISRA et point focal de la convention ISRA-PROVALE- CV.

    Il a rappelé que « la semence est très importante parmi les intrants ». « Si nous voulons booster la production de riz au Sénégal, il faut nécessairement augmenter les quantités certifiées de semences », a-t-il suggéré.

    « Nous avons une nouvelle variété de riz qui vient au Sénégal et un nouveau règlement communautaire. Donc , il est bon de temps en temps qu’on renforce les capacités des acteurs au niveau des structures afin qu’ils puissent accompagner le volet semence, surtout dans la partie sud et dans le bassin arachidier », a-t-il dit.

    Pour le directeur régional de développement rural (DRDR) de Sédhiou, Kasimir Adrien Sambou, « ces techniciens, ingénieurs et producteurs sont formés dans l’objectif d’avoir davantage une semence performante au Sénégal « . « Durant ces trois jours, nous allons discuter sur la législation semencière de la CEDEAO », a souligné M. Sambou.

    Il a ajouté que « les participants vont essayer de revoir les principales pathologies sur le riz au niveau des différents écosystèmes et les techniques pour contrôler ces ravageurs et maladies ». Après cet atelier, dit-il, il y aura une diffusion de ces innovations technologiques au niveau des paysans.

    MNF/ASG/OID

  • SENEGAL-AFRIQUE-RECHERCHE-POLITIQUE / Etat-Nation : une « construction coloniale » en Afrique qu’il faut repenser, selon des universitaires

    SENEGAL-AFRIQUE-RECHERCHE-POLITIQUE / Etat-Nation : une « construction coloniale » en Afrique qu’il faut repenser, selon des universitaires

    Ziguinchor, 7 déc (APS) – Un colloque de deux jours, qui s’est ouvert, mercredi, à l’université Assane Seck de Ziguinchor (sud), propose de repenser l’Etat-Nation en Afrique, en s’inscrivant notamment dans une perspective de décolonisation  de ce modèle hérité de celui de la France.

     »Les chercheurs n’ont pas pris suffisamment de temps pour repenser l’État, alors que nos États-Nations sont surtout le fruit de constructions coloniales avec des peuples qui, au départ, ne partageaient pas la même territorialité mais ont été mis ensemble par le colonisateur », a expliqué Mouhameth Lamine Manga.

    Le directeur du laboratoire du centre de recherche interdisciplinaire sur les langues, les littératures, l’histoire, les arts et la culture de l’université Assane Seck de Ziguinchor (UASZ) intervenait lors de cette rencontre scientifique, dont le thème est ‘’L’État, entre universalisme et variabilité des pratiques ».

    Plusieurs intellectuels et universitaires venus d’Afrique, d’Europe et d’Amérique latine prennent part à ce colloque. Il s’agit principalement de l’historien et ancien recteur de l’UCAD Saliou Ndiaye, de l’anthropologue français, Jean Loupe Amselle, et de son compatriote et sociologue Jean Copans, entre autres spécialistes de la question.

    Ce colloque devrait constituer un cadre devant permettre aux participants d’aborder en profondeur la question de l’État en vue de susciter davantage une réflexion allant dans le sens de repenser le modèle actuel d’Etat-Nation en Afrique, a souligné Mouhameth Lamine Manga.

    Insistant sur la nécessité de repenser en profondeur le modèle Etat-Nation, principalement dans les pays africains, l’universitaire a tenu à rappeler que   »le modèle français a été copié avec l’État maximal. Lequel modèle est né, selon lui, de la célébration de l’unité retrouvée de 1792″.

    « Il y avait deux modèles qui se présentaient en Europe au 18ème siècle, le modèle de l’Allemagne et celui de la France », a relevé M. Manga, ajoutant que c’est à partir de 1946 que le modèle français a été étendu un peu partout dans les ex territoires de la colonie française.

    Avec le modèle allemand, poursuit l’universitaire, il y avait déjà une unité linguistique et culturelle, faisant que la nation a précédé dans ce pays l’avènement de l’État, tandis que pour la France, c’est plutôt l’État qui a précédé la Nation.

     »Nos élites ont appris l’exercice du pouvoir à travers le gouvernement français et ont repris le même modèle pour essayer de casser des particularismes régionaux et promouvoir l’idée de l’État-Nation homogène, une nation avec le choix fait souvent d’un héros qui est érigé au panthéon », a encore fait valoir l’enseignant chercheur.

    Mouhameth Lamine Manga a toutefois rappelé l’importance d’accompagner le processus de consolidation de l’Etat-Nation à travers des activités scientifiques.

    Les communications issues de cette rencontre seront publiées sous forme d’acte du colloque, a annoncé le directeur du laboratoire du centre de recherche interdisciplinaire sur les langues, les littératures, l’histoire, les arts et la culture de l’université Assane Seck de Ziguinchor

    MNF/ADL/SMD/ASG

  • SENEGAL-COLLECTIVITE-DEVELOPPEMENT / PDEC: sept communes de Sédhiou bénéficient d’un financement de 280 millions de francs CFA

    SENEGAL-COLLECTIVITE-DEVELOPPEMENT / PDEC: sept communes de Sédhiou bénéficient d’un financement de 280 millions de francs CFA

    Ziguinchor, 7 déc (APS) – Sept communes de la région de Sédhiou ont signé, mercredi à Ziguinchor (sud), des accords de financement d’un montant de 280 millions de francs CFA, avec le projet de développement économique de la Casamance (PDEC), a constaté l’APS.

     »Cette signature de convention avec les sept maires de la région de Sédhiou s’inscrit dans les activités de la composante 1 du projet de développement économique de la Casamance (PDEC) qui est la gouvernance des collectivités territoriales », a expliqué, mercredi, à des journalistes, le coordonnateur du PDEC, Youssouf Badji.

    Il a rappelé que cette première composante du PDEC vise à favoriser le dialogue social au sein des collectivités territoriales.

     

    Le PDEC a également une composante qui s’occupe des pistes de production et une autre qui s’occupe du financement et de l’assistance technique des initiatives économiques des populations, a ajouté Youssouf Badji.

     »Les 280 millions de francs Cfa vont servir à financer des salles de classe, des infrastructures sanitaires, des compléments de travaux tels des murs de clôture et des toilettes », a expliqué le coordonnateur du PDEC, faisant savoir que le début des travaux est prévu à partir du mois d’avril.

    Chaque collectivité territoriale signataire recevra 40 millions de francs CFA.

    Elles ont la possibilité d’avoir d’autres financements jusqu’à un concours 91,7 millions de francs CFA, a fait savoir M. Badji.

     »C’est est un projet très important. (…) Pour la commune de Samine, nous avons ciblé comme composantes l’électrification « , a dit maire Lamine Mané.

     »Ce projet est profitable à nos différentes communes. Avec ces 40 millions de francs CFA reçus, nous avons décidé de clôturer l’école de Diendé et réaliser quelques salles de classe », a réagi le maire de la commune de Diendé, Boura Cissé.

    Selon le coordonnateur du PDEC, dans les jours à venir, une nouvelle convention sera signée avec des communes de Kolda et Ziguinchor.

     

    MNF/OID