Auteur/autrice : Modou FALL

  • SENEGAL-TRANSPORT-SECURITE / Ziguinchor : restriction temporaire de la circulation sur certains axes routiers

    SENEGAL-TRANSPORT-SECURITE / Ziguinchor : restriction temporaire de la circulation sur certains axes routiers

    Ziguinchor, 6 juin (APS) – Le gouverneur de Ziguinchor, Guedj Diouf, a rendu public, mardi, un arrêté portant restriction temporaire de la circulation sur certains axes routiers  »pour des raisons de sécurité ».

    « Pour des raisons de sécurité, les horaires de circulation sur les routes nationales n°4 et n°5 et sur la route départementale n°205 sont fixés, jusqu’à nouvel ordre », a indique l’arrêté dont l’APS a eu connaissance.

    Sur la route nationale n°4 (Ziguinchor-Oulampane), la circulation est interdite de de 07 heures à 18heures. Sur la route nationale n°5 (de Bignona à Séléty), la restriction court de 08 heures à 16 heures.

    Sur la route départementale n°205 (de Diouloulou à Kafountine), il est interdit de circuler entre 08 heures et 16 heures.

    Les Préfets des départements de Bignona et de Ziguinchor, le Commandant de la Zone militaire n°5 et le Commandant de la Légion de Gendarmerie Sud, sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l’exécution de cet arrêté.

    MNF/OID

  • SENEGAL-POLITIQUE-VIOLENCES / Ziguinchor : après la baisse de la tension, des habitants prient pour la paix

    SENEGAL-POLITIQUE-VIOLENCES / Ziguinchor : après la baisse de la tension, des habitants prient pour la paix

    Ziguinchor, 5 juin (APS) –  Le calme régnait, lundi, à Ziguinchor, où des habitants marqués par les violences des derniers jours prient pour un retour de la paix.

    La vie reprend son cours normal dans la plus grande ville du sud du pays, un des principaux foyers de tension après la condamnation de Ousmane Sonko à deux ans de prison dans l’affaire ‘’Sweat beauty’’. Des barrages érigés sur certaines artères bloquent cependant encore la circulation.

    Au moins, cinq décès ont été rapportés dans les scènes de violence qui ont  éclaté, jeudi, après la condamnation de Ousmane Sonko pour ‘’corruption de la jeunesse’’.

    Si la tension notée ces derniers jours est retombée, les habitants ont toutefois du mal à circuler, les barricades dressées sur les principales voies n’étant pas totalement levées.

    Dans certains quartiers, des jeunes continuent d’ériger des barrages sur les routes, refusant l’accès aux conducteurs des motos jakarta.

    Des habitants interrogés par l’APS dénoncent les violences meurtrières, l’entrave à la circulation et le pillage de plusieurs édifices publics et privés. Ils prient pour un retour définitif de la paix au Sénégal.

    « Il faut que ça cesse. Nous voulons la paix et nous dénonçons ce pillage de nos infrastructures. Il faut qu’on cultive l’esprit de paix. Les écoles devraient être épargnées. On est sorti aujourd’hui, mais nous avons peur. Que les politiques se donnent la main et travaillent pour le Sénégal », exhorte une vendeuse de légumes au marché de Boucotte.

    Pour Paulette Goudiaby, « les femmes ont ressenti cette violence, car c’est elles qui sortent et cherchent des solutions pour nourrir et entretenir leurs enfants ». « Nous sommes venues au marché pour essayer d’avoir quoi mettre sous la dent. Nous sommes là mais très angoissées. Nous avons peur. Nous voulons la paix, rien que la paix « , lance Mme Goudiaby.

    Sona Touré, une vendeuses de poissons, lance un appel à la paix. « Pour l’instant, nous vaquons à nos occupations mais avec peur. Je suis obligée de venir au marché pour pouvoir écouler mes poissons et nourrir mes enfants. Il nous faut aimer notre pays et travailler. J’appelle à la paix », dit-elle.

    Vieux Gomis, un conducteur de moto ‘’Jakarta’’, déplore les entraves à la circulation. ‘’Nous ne pouvons pas circuler correctement. Il nous faut contourner pour arriver à destination. Que ces jeunes qui barricadent les routes sachent raison gardée. Nous invitons l’Etat à garantir notre libre circulation’’, lance-t-il.

    Le vieux Ibrahima Mané, âgé de 76 ans, prie lui aussi pour la paix. ‘’En tant que père de famille, j’appelle les jeunes à œuvrer pour la paix. Seule cette paix peut faire avancer le pays. Rien ne peut remplacer la stabilité. Je demande aux jeunes de retourner aux valeurs et travailler ou étudier pour un Sénégal meilleur « , déclare-t-il. Pour lui, « la Casamance a souffert pendant 40 ans et elle ne veut plus de cette violence ».

    « Si ces jeunes savaient combien vaut la paix, ils suivraient pas cette voie qui mène à la violence. La Casamance a besoin de paix. Il faut que nos jeunes œuvrent pour cette paix. 40 ans de crise, ça suffit », a insisté le vieux Mané.

    Les violences qui ont éclaté après la condamnation d’Ousmane Sonko ont causé cinq morts et plusieurs blessés à Ziguinchor. Des établissements scolaires et édifices publics ou privés, dont l’UFR Santé, l’ISEG, Sénégal Services, l’IPRES, le Crédit Mutuel du Sénégal, un bureau de poste, la SENELEC, et la LONASE, entre autres, ont été vandalisés ou incendiés.

    Des boutiques, des maisons de responsables politiques et des magasins ont été pillés puis incendiés. Des cas d’agression ont été également rapportés.

    Le dispositif sécuritaire est toujours maintenu dans plusieurs axes stratégiques de la commune de Ziguinchor.

    MNF/OID/ASG

  • SENEGAL-POLITIQUE-VIOLENCES / Un garçon tué dans les émeutes à Pikine

    SENEGAL-POLITIQUE-VIOLENCES / Un garçon tué dans les émeutes à Pikine

    Pikine, 2 juin (APS) – Une garçon a été tué lors de manifestations survenues à Guinaw Rail, une commune d’arrondissement située dans le département de Pikine (ouest), a appris l’APS de plusieurs sources.

    Les proches de la victime étaient sans nouvelle de lui depuis jeudi. Ils ont appris son décès ce vendredi, selon les mêmes sources.

    Elles affirment que son corps était à l’hôpital roi Baudouin, à Guédiawaye (ouest), sans pouvoir dire si la victime fait partie des neuf personnes tuées jeudi ou pas, selon le bilan donné le même jour par le ministre de l’Intérieur.

    Ce vendredi, des manifestants ont saccagé plusieurs édifices publics et privés, notamment le service départemental du Trésor public de Pikine, des banques, des stations-service et des voitures, a constaté l’APS.

    Deux banques et le siège d’une institution de microfinance ont été pillés.

    Un véhicule a été incendié près du service départemental du Trésor public de Pikine.

    Ces pillages sont survenus après que l’opposant Ousmane Sonko a été condamné à deux ans de prison ferme pour ‘’corruption de la jeunesse’’, dans son procès pour viol et menaces de mort contre Adji Sarr, une ex-employée d’un salon de beauté à Dakar.

    SG/ESF

  • SENEGAL-POLITIQUE-JUSTICE-VIOLENCES / Trois personnes tuées à Ziguinchor lors d’affrontements entre manifestants et forces de l’ordre

    SENEGAL-POLITIQUE-JUSTICE-VIOLENCES / Trois personnes tuées à Ziguinchor lors d’affrontements entre manifestants et forces de l’ordre

    Ziguinchor, 1er juin (APS) – Trois personnes ont trouvé la mort dans des heurts survenus jeudi à Ziguinchor (sud) entre manifestants et forces de l’ordre, a appris l’APS de plusieurs sources hospitalières.

    Les affrontements ont eu lieu après l’annonce du verdict du procès pour viol et menaces de mort de l’opposant et maire de Ziguinchor (sud), Ousmane Sonko, contre Adji Sarr, devant la chambre criminelle du tribunal de Dakar.

    Sidiya Diatta, l’une des victimes, est âgé d’une trentaine d’années et est membre des Jeunes patriotes du Sénégal (JPS), la section jeunesse du parti politique de M. Sonko.

    Il a succombé à ses blessures lorsqu’il a été évacué à l’hôpital de la Paix, à Ziguinchor.

    Omar Sarr est décédé dans les mêmes circonstances à l’hôpital régional de Ziguinchor, selon une source hospitalière.

    Ousmane Badio, un mécanicien, est décédé vers 18 h 45 à l’hôpital Silence de Ziguinchor, après avoir été blessé durant les heurts entre forces de l’ordre et manifestants.

    Les affrontements ont engendré des pertes matérielles.

    Un bus de l’université Assane-Seck et une voiture appartenant au service régional de l’élevage ont été incendiés, et les locaux dudit service saccagés.

    Le collège de Lyndiane 1, l’école primaire Amath-Barry et une maison appartenant à une militant de l’Alliance pour la République (parti au pouvoir) ont également été pillés.

    Des pillards ont mis le feu à l’unité de formation et de recherche en santé de l’université Assane-Seck.

    De violents affrontements entre forces de l’ordre et manifestants sont survenus à Dakar à la suite du procès pour viol et menaces de mort d’Ousmane Sonko.

    Le chef de l’opposition a été acquitté par la chambre criminelle du tribunal de Dakar des accusations de viol et de menaces de mort sur la jeune dame Adji Sarr, mais il a été condamné à deux ans de prison ferme pour ‘’corruption de la jeunesse’’.

    La juridiction l’a condamné à payer une amende de 600.000 francs CFA.

    Ndèye Khady Ndiaye, propriétaire du salon de massage où se seraient déroulés les faits jugés, a été acquittée de l’accusation de complicité de viol.

    Mais elle a été condamnée à deux ans de prison ferme pour incitation à la débauche.

    La chambre criminelle a également condamnée Mme Ndiaye à payer une amende de 600.000 francs CFA.

    Ousmane Sonko et Ndèye Khady Ndiaye doivent payer solidairement 20 millions de francs CFA de dommages et intérêts à Adji Sarr, selon la décision rendue par la juridiction.

    M. Sonko, jugé par contumace, peut faire appel de la décision de la chambre criminelle dans un délai de quinze jours, si le procureur le fait arrêter ou s’il se constitue prisonnier, a expliqué à la presse l’avocat Ousmane Thiam, secrétaire général de l’Ordre des avocats du Sénégal.

    MNF/ESF/OID

  • SENEGAL-SOCIETE / Ziguinchor : la commission régionale de régulation du loyer installée

    SENEGAL-SOCIETE / Ziguinchor : la commission régionale de régulation du loyer installée

    Ziguinchor, 31 mai (APS) – Safiétou Joséphine Dieng, l’adjointe du gouverneur de Ziguinchor (sud) chargée des affaires administratives de la région, a installé la commission régionale de régulation du loyer des locaux à usage d’habitation, a constaté l’APS, mercredi.

    ‘’Nous venons de procéder à l’installation officielle de la commission régionale de régulation du loyer des locaux à usage d’habitation’’, a dit Mme Dieng en présence du secrétaire exécutif de la Commission nationale de régulation des loyers du Sénégal (Conarel), Idrissa Baldé.

    On attend de la commission régionale qu’elle mette en œuvre des orientations fixées par l’instance nationale dont elle est un démembrement.

    La commission installée à Ziguinchor doit aussi veiller au règlement à l’amiable des différends qui pourraient opposer les bailleurs et les locataires dans l’exécution des contrats de location.

    ‘’La région de Ziguinchor n’est pas très problématique en termes de plaintes. Cette commission va prendre en charge les difficultés et les litiges qui naîtront de l’exécution des contrats de location’’, a précisé Safiétou Joséphine Dieng.

    ‘’Cette commission va lutter contre la hausse illicite des loyers des locaux à usage d’habitation’’, a dit Idrissa Baldé.

    MNF/AB/ASG/ESF

  • SENEGAL-NUMERIQUE / Ziguinchor : l’université numérique Cheikh Hamidou Kane présente son programme FORCE-N

    SENEGAL-NUMERIQUE / Ziguinchor : l’université numérique Cheikh Hamidou Kane présente son programme FORCE-N

    Ziguinchor, 30 mai (APS) – La région de Ziguinchor (sud) a abrité, mardi, un comité régional de développement (CRD) consacré au partage d’informations sur l’université numérique Cheikh Hamidou Kane (UN-CHK) à travers la présentation de ses différents projets et programmes, notamment le programme de formation dans le numérique ( FORCE-N ), a constaté l’APS.

    « Cette réunion a pour objectif de partager avec les acteurs le modèle de l’université numérique Cheikh Hamidou Kane, ses acquis, ses défis et ses projets pour une meilleure appropriation des acteurs », a expliqué son recteur, le professeur Moussa Lo.

    Cette rencontre a été présidée par l’adjointe au gouverneur de Ziguinchor chargée des affaires administratives, Safiétou Joséphine Dieng en présence des acteurs de l’éducation et des autorités administratives.

    « Nous voulons que ces acteurs puissent mieux s’approprier nos projets et pouvoir bénéficier et exploiter les opportunités offertes par notre université », a dit le recteur de l’Université numérique Cheikh Hamidou Kane.

    Il a rappelé que la « formation ouverte pour le renforcement des compétences pour l’emploi et l’entrepreneuriat dans le numérique (FORCE-N) a été lancée par la Fondation Mastercard, en partenariat avec l’Université Cheikh Hamidou Kane, ex-Université virtuelle du Sénégal (UVS). Ce programme « cible 80.000 jeunes à l’horizon 2027 », a-t-il précisé.

    « Le programme FORCE-N vise l’employabilité dans le domaine du numérique. Il vise à former 80.000 jeunes à l’horizon 2027 dans le domaine du numérique et aussi à insérer 70.000 jeunes », a ajouté le professeur Lo.

    Selon lui, « dix ans après sa création, l’université Cheikh Hamidou Kane a fait beaucoup de progrès avec ses 60.000 étudiants répartis au niveau des 17 localités du pays, avec des résultats probants sur le plan de l’insertion professionnelle et sur le plan de la réussite des étudiants ».

    Le professeur Lo a par ailleurs fait observer que l’université Cheikh Hamidou Kane a aujourd’hui une offre de formation qui est repartie en trois pôles de formation : un pôle sciences technologies et numériques, un pôle lettres et sciences humaines et de l’éducation et un pôle sciences économiques juridiques.

    ‘’Le programme FORCE-N est un mécanisme innovant basé sur les technologies de l’information et de la communication », a pour sa part expliqué l’adjointe au gouverneur de Ziguinchor chargée des affaires administratives, Safiétou Joséphine Dieng, invitant les apprenants et la communauté à utiliser ce mécanisme et à en profiter en terme de professionnalisation à l’ère du numérique.

    MNF/ASG/OID

  • SENEGAL-SPORTS-FORMATION / Ziguinchor : Seydou Sané offre des équipements et du matériel didactique aux écoles de football

    SENEGAL-SPORTS-FORMATION / Ziguinchor : Seydou Sané offre des équipements et du matériel didactique aux écoles de football

    Ziguinchor, 29 mai (APS) – Le président du Casa sports, Seydou Sané, a remis, lundi, un lot d’équipements sportifs et du matériel didactique à 69 écoles de football de la région de Ziguinchor (sud), a constaté l’APS.

     »Nous comptons par cet appui accompagner le développement du sport dans la région de Ziguinchor », a dit M. Sané lors de la cérémonie de remise de ce don, ajoutant que « le développement du football casamançais doit forcément passer par les écoles de football ».

    « Les écoles de football sont le maillon le plus important dans le système sportif. Elles permettent de trouver le talent qu’il faut », a estimé M. Sané, appelant à l’organisation d’un tournoi régional des écoles de football pour dit-il mieux faire une détection des joueurs de la région.

    Seydou Sané a également souhaité que toutes les écoles de football de la région de Ziguinchor soient reconnues officiellement . « Il y a à Ziguinchor 69 écoles de football connues officiellement et 50 autres non reconnues », a t-il fait observer, en présence des acteurs sportifs de la région de Ziguinchor.

    MNF/OID

  • SENEGAL-JUSTICE-POLITIQUE  / Ousmane Sonko annonce son retour à Dakar pour « poursuivre le combat »

    SENEGAL-JUSTICE-POLITIQUE / Ousmane Sonko annonce son retour à Dakar pour « poursuivre le combat »

    Ziguinchor, 24 mai (APS) – L’opposant Ousmane Sonko, qui séjourne à Ziguinchor (sud), ville dont il est maire, depuis le 2 mai, a annoncé mercredi son retour à Dakar dans le but de mener « l’ultime combat ».

    Il en a fait l’annonce en présence d’un public nombreux et acquis à sa cause, rassemblé devant son domicile au quartier Néma Kadior. Le leader de Pastef (opposition), poursuivi pour viol présumé par Adji Sarr, une employée d’un salon de massage dakarois, est revenu sur son « repli stratégique » dans la ville dont il est le maire.

    « Nous avons marqué un point important. Nous avons gagné une bataille importante. Si j’étais resté à Dakar, on n’aurait pas cette victoire. On a déjoué leurs plans. Maintenant, nous allons à Dakar pour l’ultime combat », a lancé Ousmane Sonko devant des militants qui l’ont acclamé.

    « Je vais quitter Ziguinchor pour aller terminer le combat à Dakar », a lancé le président du Pastef.

    Il a par ailleurs remercié les jeunes qui se sont hérigés en bouclier humain depuis plusieurs jours devant son domicile pour « le protéger ».

     

     

    « Je vais rentrer à Dakar. Je vais partir par la route en faisant un Némékou tour que je vais nommer +Caravane de la Liberté+. Je vais partir en sillonnant toutes les villes sur mon passage et je viendrai ici sans aucune égratignure », a-t-il promis à ses militants.

    La chambre criminelle du tribunal de Dakar a mis en délibéré le verdict de son procès pour viol présumé au 1er juin prochain.

    Le parquet a requis dix ans de réclusion criminelle à son encontre lors d’une audience spéciale, qui s’est tenue au tribunal de Dakar.

    Cette audience spéciale s’est ouverte mardi matin en l’absence du maire de Ziguinchor (sud), qui est accusé de viol et de menaces de mort par l’ex-masseuse Adji Sarr.

    M. Sonko, après avoir déclaré qu’il ne coopérerait plus avec la justice sénégalaise dans cette affaire, s’est retiré depuis plusieurs jours à Ziguinchor.

    L’audience marathon s’est poursuivie jusqu’à mercredi à l’aube (vers 3 h 20), a constaté l’APS, dans la salle 4 du palais de justice de Dakar.

    A la suite des débats qui ont duré près de dix-huit heures, le procureur a requis dix ans de réclusion criminelle contre l’accusé Ousmane Sonko pour les faits de viol.

    Dans ses réquisitions, il a demandé que M. Sonko soit condamné à cinq ans d’emprisonnement ferme pour corruption de la jeunesse, à titre subsidiaire, autrement dit, si les faits de viol ne sont pas retenus contre lui.

    Le procureur a demandé une autre année d’emprisonnement ferme pour des faits de menaces de mort et a réclamé que deux millions de francs CFA soient versés par le principal accusé en guise d’amende.

    A l’encontre de Ndèye Khady Ndiaye, la propriétaire du salon de massage ‘’Sweet Beauté’’ où se seraient passés les faits de viol, le procureur a requis cinq années d’emprisonnement pour complicité de viol et un an d’emprisonnement ferme pour diffusion d’images obscènes et incitation à la débauche.

    Le parquet a également réclamé le versement par Mme Ndiaye de 100.000 francs CFA en guise d’amende.

    Elle avait été inculpée d’incitation à la débauche dans cette affaire.

    Les avocats de la partie civile ont réclamé 1,5 milliard de francs CFA pour les dommages et intérêts de leur cliente.

    ‘’L’accusé, qui a fui les débats, est un grand manipulateur’’, a soutenu le procureur en parlant d’Ousmane Sonko.

    ‘’Contrevérités’’

    L’audience s’est déroulée sans la présence de ce dernier, dont les avocats, comme ceux de Ndèye Khady Ndiaye, ont boudé la salle d’audience après avoir demandé vainement le renvoi du procès.

    Le ministère public déclare être persuadé que les faits racontés par la plaignante sont ‘’constants’’.

    Les avocats de la partie civile ont insisté sur les délits constitués de viol et d’incitation à la débauche.

    Me El Hadji Diouf, l’un d’entre eux, estime que ‘’c’est un procès qu’on a voulu politiser, alors qu’il s’agit d’une simple infraction de viol’’.

    Me Ousmane Thiam soutient que ‘’le délit de complicité de viol est largement constitué’’.

    Des témoignages à charge et à décharge envers les deux prévenus – Ndèye Khady Ndiaye et Ousmane Sonko – ont été faits devant la chambre criminelle.

    Seynabou Ngom, par exemple, a rapporté des faits qui donnent du crédit à la thèse soutenue par Adji Sarr, selon laquelle il y a eu des actes de débauche dans le salon ‘’Sweet Beauté’’.

    Ndèye Khady Ndiaye a récusé ce témoin, en estimant que c’est au tribunal qu’elle la rencontre pour la première fois. L’époux de la propriétaire du salon de massage, comparaissant comme témoin, a soutenu le propos de son conjoint.

    Ndèye Fatou Sène, qui a employé Adji Sarr dans sa boutique, déclare avoir pris la décision de se séparer d’elle en raison des ‘’contrevérités’’ relatives à la grossesse dont la plaignante lui a fait part à la suite de l’accusation de viol.

    Adji Sarr l’a démentie et a soutenu que Mme Sène a fait un témoignage à décharge envers les accusés en raison de supposés liens de parenté entre elle et Ousmane Sonko.

    Une ‘’faute contre l’honneur’’

    L’officier de gendarmerie Seydina Oumar Touré, le premier à avoir auditionné Adji Sarr à la suite de sa plainte, a fait un témoignage qui disculpe M. Sonko.

    M. Touré, arrêté pendant plusieurs semaines avant d’être radié de la gendarmerie pour ‘’faute contre l’honneur, la probité et les devoirs généraux du militaire’’, en lien avec l’enquête qu’il a menée dans cette affaire, a écarté la possibilité d’un viol dans les lieux qu’il a visités – le salon ‘’Sweet Beauté’’ – en tant qu’enquêteur.

    L’affaire judiciaire Ousmane Sonko-Ndèye Khady Ndiaye contre Adji Sarr tient en haleine le Sénégal depuis mars 2021.

    M. Sonko est inculpé de viol et placé sous contrôle judiciaire depuis lors.

    Des manifestations survenues à la suite de son interpellation dans cette affaire ont engendré la mort d’une quinzaine de personnes et d’importants dégâts matériels en 2021.

    Deux personnes ont trouvé la mort dans des violences survenues la semaine dernière à Ziguinchor, en marge de son procès pour viol.

    Dans une autre affaire judiciaire, Ousmane Sonko a été condamné, lundi 8 mai, à six mois de prison avec sursis par la cour d’appel de Dakar pour diffamation et injure publique à l’encontre du ministre du Tourisme et des Loisirs, Mame Mbaye Niang.

    La cour d’appel a confirmé sa condamnation en première instance à verser des dommages et intérêts de 200 millions de francs CFA au plaignant.

    Si la décision de la cour d’appel est confirmée en cassation, le chef de l’opposition deviendra inéligible et ne pourra donc pas se présenter à l’élection présidentielle du 25 février 2024 pour laquelle il s’est déclaré candidat.

    Selon plusieurs médias, il s’est pourvu en cassation en espérant obtenir l’invalidation de la décision de la cour d’appel de Dakar.

    MNF/MTN/ASG

  • SENEGAL-POLITIQUE / Procès Ousmane Sonko-Adji Sarr : une journée calme à Ziguinchor

    SENEGAL-POLITIQUE / Procès Ousmane Sonko-Adji Sarr : une journée calme à Ziguinchor

    Ziguinchor, 23 mai (APS) – Le calme règne à Ziguinchor (sud) ce mardi, jour de la première audience du procès pour viol de son maire, l’opposant Ousmane Sonko, a constaté l’APS.

    Des heurts entre jeunes et forces de l’ordre ont éclaté dans cette ville, le 16 mai, jour de l’ouverture du procès.

    Ils ont fait deux morts, plusieurs blessés et des dégâts matériels.

    Malgré le calme qui prévaut, des partisans du maire de Ziguinchor maintiennent des barricades sur les rues situées près de son domicile pour, disent-ils, en assurer la garde.

    A Néma Kadior, des habitants ont du mal à circuler sans entrave, les voies d’accès et de sortie de ce quartier étant assiégées par des jeunes qui disent veiller à la sécurité du leader de Pastef-Les patriotes (opposition).

    Ousmane Sonko séjourne dans la ville depuis plusieurs jours, après qu’il a pris la décision de ne plus coopérer avec la justice.

    Son procès contre Adji Sarr a démarré ce mardi 23 mai devant la chambre criminelle de Dakar.

    Adji Sarr, une employée de Ndèye Khady Ndiaye, accuse l’opposant et maire de Ziguinchor de l’avoir violée plusieurs fois et de l’avoir menacée de mort.

    Ousmane Sonko est inculpé de viol et placé sous contrôle judiciaire depuis début 2021.

    MNF/ASG

  • SENEGAL-POLITIQUE / A Ziguinchor, des habitants déplorent les barricades

    SENEGAL-POLITIQUE / A Ziguinchor, des habitants déplorent les barricades

    Ziguinchor, 22 mai (APS) – Des partisans du maire de Ziguinchor (sud), Ousmane Sonko, ont érigé des barricades sur les rues situées près de son domicile pour, disent-ils, en assurer la garde.

    A Néma Kadior, des habitants ont du mal à circuler sans entrave, car les voies d’accès et de sortie de ce quartier sont assiégées par des jeunes qui disent veiller à la sécurité du leader de Pastef-Les patriotes (opposition), à quelques heures de son procès pour viol prévu mardi 23 mai au tribunal de Dakar.

    ‘’Je suis désolé. Cette situation doit être gérée par l’Etat. Nous sommes dans un pays de droit […] Nous invitons l’Etat à garantir notre libre circulation’’, lance un conducteur de moto ‘’Jakarta’’, se présentant comme un partisan d’Ousmane Sonko.

    Ses activités économiques sont bloquées depuis une semaine à cause du siège du domicile d’Ousmane Sonko, l’un de ses voisins, par les partisans de l’opposant.

    ‘’Trop, c’est trop ! Nous voulons la paix. Il faut qu’on en finisse avec ce procès’’, lance Daouda Diallo, empêché, lui aussi, de vaquer convenablement à ses occupations par les occupants de la rue où se trouve son domicile.

    Ibrahima Mangane dit être ‘’dépassé’’ par la manière dont les jeunes ont érigé les barricades et bloqué le passage. ‘’Nous invitons nos camarades à rester calmes’’, ajoute M. Mangane, l’un des habitants de Néma Kadior, affirmant être un militant de Pastef-Les patriotes.

    D’autres quartiers de Ziguinchor, dont Lyndiane et Grand-Dakar, sont également difficiles à traverser à cause des barricades dressées dans les rues par des jeunes revendiquant leur appartenance au parti politique de M. Sonko.

    Ce lundi, le calme est revenu à Ziguinchor où des heurts entre jeunes et forces de l’ordre ont fait deux morts et des dégâts matériels.

    Ousmane Sonko séjourne dans la ville depuis plusieurs jours, après qu’il a pris la décision de ne plus coopérer avec la justice.

    Le procès pour viol de l’opposant contre Adji Sarr a été renvoyé la semaine dernière en audience spéciale au mardi 23 mai, quelques minutes après qu’il s’est ouvert devant la chambre criminelle du tribunal de Dakar, sans sa présence.

    Ndèye Khady Ndiaye, la propriétaire du salon de massage dans lequel se seraient déroulés les faits de viol, doit être jugée en même temps que M. Sonko.

    Elle est inculpée des faits d’incitation à la débauche.

    Adji Sarr, une employée de Ndèye Khady Ndiaye, accuse l’opposant et maire de Ziguinchor de l’avoir violée plusieurs fois et de l’avoir menacée de mort.

    Ousmane Sonko est inculpé de viol et placé sous contrôle judiciaire depuis début 2021.

    Des manifestations consécutives à son interpellation en mars 2021 ont engendré la mort d’une quinzaine de personnes et d’importants dégâts matériels.

    Dans une autre affaire judiciaire, il a été condamné, lundi 8 mai, à six mois de prison avec sursis par la cour d’appel de Dakar pour diffamation et injure publique à l’encontre du ministre du Tourisme et des Loisirs, Mame Mbaye Niang.

    Si la décision de la cour d’appel est confirmée en cassation, le chef de l’opposition deviendra inéligible et ne pourra donc pas se présenter à l’élection présidentielle du 25 février 2024 pour laquelle il s’est déclaré candidat.

    Selon plusieurs médias, il s’est pourvu en cassation en espérant obtenir l’invalidation de la décision de la cour d’appel de Dakar.

    MNF/ESF/ASG