Auteur/autrice : Mohamed Tidiane Ndiaye

  • SENEGAL-AFRIQUE-SOCIETES / Violences faites aux femmes : des chefs traditionnels favorables à une ‘’interprétation progressiste’’ de certaines coutumes

    SENEGAL-AFRIQUE-SOCIETES / Violences faites aux femmes : des chefs traditionnels favorables à une ‘’interprétation progressiste’’ de certaines coutumes

    Dakar, 5 déc (APS) – Des chefs traditionnels ayant pris part jeudi à Dakar aux travaux d’un forum des médias portant sur la lutte contre les violences faites aux femmes et filles en Afrique, ont dit leur engagement à travailler pour l’élimination, au sein de leurs communautés, de certaines pratiques jugées néfastes pour le bien-être de la gent féminine.

    Les chefs en question se disent favorables à « une interprétation progressiste » de certains us et coutumes.

    « Notre rôle ne se limite pas à la simple application des coutumes, il s’étend à l’interprétation progressiste de nos traditions pour promouvoir l’égalité et la dignité. Cette approche permet de préserver notre identité culturelle tout en l’adaptant aux exigences de notre époque », a dit le Jaraaf de Bargny, Moussa Ndione.

    Il participait, en tant qu’invité, au panel sur « Le changement de normes sociales par les leaders traditionnels », organisé dans le cadre du deuxième Forum des médias sur la lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles en Afrique.

    Le Jaraaf de Bargny, une commune située à une trentaine de kilomètres de Dakar, dans le département de Rufisque, a soutenu que la position morale des chefs coutumiers leur confère « non seulement des privilèges, mais surtout des responsabilités envers notre communauté ».

    « Le changement social profond nécessite un engagement personnel fort et visible des leaders traditionnels », a-t-il dit devant les participants à ce forum de trois jours, des journalistes venus de 23 pays d’Afrique de l’Ouest, du Centre et de Madagascar.

    Dans la société sénégalaise, a-t-il relevé, les leaders traditionnels sont les gardiens des valeurs culturelles positives qui prônent le respect, la dignité et la protection de tous les membres de la communauté.

    « Notre position nous permet d’influencer les comportements et de promouvoir des changements positifs », a-t-il ajouté.

    Selon Moussa Ndione, il ne suffit pas de dénoncer les violences faites aux femmes et aux filles, les leaders traditionnels se doivent d’être dans le même temps « proactifs dans leur prévention et leur élimination ».

    Cela implique de « prendre des positions courageuses, parfois à contre-courant des pratiques établies, mais toujours guidées par la recherche du bien-être de notre communauté », a-t-il expliqué.

    C’est dans cet esprit qu’il dit prendre « des engagements personnels forts et mesurables pour contribuer à ce changement nécessaire ».

    La reine d’Oussouye, Son Altesse Ahan Kalidji Béatrice, intronisée à l’âge de 14 ans en août 2000, a également relevé la nécessité pour les chefs traditionnels d’être à l’écoute de leurs communautés, surtout des femmes et des filles pour leur bien-être.

    Se disant consciente que ses actions et prises de position peuvent avoir un impact direct sur les mentalités et les comportements, la reine veut que cette influence soit mise au service de la protection des femmes et des filles, car « leur épanouissement est indissociable du développement harmonieux de notre société ».

    Pour la reine d’Oussouye, la médiation traditionnelle, lorsqu’elle est exercée avec sagesse et dans le respect des droits des femmes, constitue « un outil puissant de prévention et de résolution des conflits ».

    Elle a signalé qu’à l’occasion de la fête annuelle du roi d’Oussouye, une demi-journée est consacrée à des médiations pour régler des conflits dans la communauté, au sein des familles et dans les couples.

    Une occasion pour les femmes, la plupart du temps, de dénoncer les violences verbales, physiques et autres qu’elles subissent sans crainte, a-t-elle avancé.

    Les intervenants, considérés comme des gardiens des traditions, ont reconnu « la responsabilité d’être à l’avant-garde de ces évolutions positives ».

    Ils ont salué l’initiative d’ONU femmes qui accompagne le forum et aide à « mobiliser les leaders traditionnels dans la lutte contre les violences faites aux femmes ».

    Cela « témoigne d’une compréhension profonde du rôle essentiel » que les chefs coutumiers et leaders traditionnels devraient jouer dans la transformation des sociétés, notamment africaines.

    Le forum qui prend fin vendredi est organisé dans le cadre des 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes et filles, une initiative annuelle visant à mettre le focus sur une thématique liée à cette problématique.

    « Riposter et se reconstruire après les violences » est le thème retenu cette année, en vue de mettre en œuvre des actions concrètes en faveur de l’élimination des violences faites aux femmes et aux filles.

    ADL/BK/MTN

  • AFRIQUE-PATRIMOINE-CULTURE-PLAIDOYER / Une historienne française préconise une diffusion large du film  »La gloire du chasseur Thiaroye »

    AFRIQUE-PATRIMOINE-CULTURE-PLAIDOYER / Une historienne française préconise une diffusion large du film  »La gloire du chasseur Thiaroye »

    Dakar, 5 déc (APS) –L’historienne française Armelle Mabon a insisté sur la nécessité de procéder à une ‘’diffusion la plus large possible’’ en Europe et en Afrique du documentaire ‘’La gloire du chasseur Thiaroye’’ de la réalisatrice sénégalo-belge, Diaka Ndiaye, pour une meilleure compréhension de la mémoire des tirailleurs sénégalais.

    « La gloire du chasseur Thiaroye’’ est un documentaire de 90 minutes qui aborde l’histoire de Birame Senghor, ancien gendarme, qui cherche à obtenir depuis des décennies réparation, après la mort de son père, Mbap Senghor, matricule 32/124, un tirailleur tombé sous les balles des soldats français le 1er décembre 1944 à Thiaroye, en périphérie de Dakar.

    Le film a été projeté, lundi à Dakar, en présence d’un public nombreux et de plusieurs sommités intellectuelles dont l’historienne française Armelle Mabon. Cette projection entre dans le cadre des activités commémoratives du 80ème anniversaire du massacre des tirailleurs sénégalais à Thiaroye.

    ‘’Ce film doit être diffusé le plus largement possible à la télévision sénégalaise, mais pas seulement. Il doit être diffusé à la télévision belge, française et ailleurs parce qu’il faut que la compréhension soit de part et d’autre’’, a déclaré Armelle Mabon qui a assisté à la projection de l’avant-première du film au musée des civilisations noires à Dakar.

    Dans ce film, la réalisatrice Diaka Ndiaye met l’accent sur la façon dont le massacre des tirailleurs a été ‘’maquillé par le mensonge d’Etat’’ des dirigeants français de l’époque coloniale.

    ‘’Il faut continuer à faire pression pour les quelques personnes en France qui s’arcboutent pour ne pas faire avancer cette histoire de belle manière en nous donnant les archives qui existent’’, a plaidé Armelle Mabon.

    L’Ivoirien Ange David Daimey de la convention du panafricanisme et du progrès, venu à Dakar, pour participer à la commémoration du massacre de Thiaroye, salue la célébration de ‘’la justice mémorielle’’, saluant un ‘’acte fort’’.

    ‘’Ce film qui met au cœur la réalité des Africains, est un débat pour l’Afrique, mais c’est aussi un point d’ancrage, un exemple que tous les autres pays doivent suivre. Et j’espère que ce film va être projeté dans d’autres capitales comme Abidjan, Bamako et au-delà’’, a poursuivi Ange David Daimey

    Il a estimé que la commémoration du massacre de Thiaroye ‘’n’est pas faite dans un esprit de vengeance, mais plutôt dans celui de donner ce sentiment d’appartenance à l’Afrique, de commémorer ce moment important pour que cette tragédie soit le socle du panafricanisme’’.

    L’universitaire américano-ivoirien Gnaka Lagoke qui vit aux Etats-Unis a magnifié ‘’l’acte fort posé par les nouvelles autorités sénégalaises dès la première année de gestion » pour la restauration mémorielle liée au massacre qui a été perpétré au camp de Thiaroye, ce 1er décembre 1944.

    ‘’Cela permet de fédérer les énergies et de rassembler le maximum d’Africains autour des questions liées à la justice mémorielle, la réparation. (…). Ce film est un document historique qu’il faut vulgariser. Nous sommes venus, nous avons vu, nous allons en parler’’, a-t-il dit après avoir assisté à la projection du documentaire.

    L’universitaire a plaidé pour que le film soit traduit en anglais, en portugais et dans d’autres langues ‘’pour qu’il y ait un maximum de personnes qui le voient’’.

    Le professeur Massamba Guèye, par ailleurs conteur, a aussi abondé dans ce sens en souhaitant que ce film soit diffusé dans les écoles sénégalaises.

    FKS/MTN/OID

  • SENEGAL-AFRIQUE-FRANCE-MEMOIRE / Du décret de Napoléon III à la tuerie de Thiaroye : retour sur le long sacrifice des tirailleurs sénégalais

    SENEGAL-AFRIQUE-FRANCE-MEMOIRE / Du décret de Napoléon III à la tuerie de Thiaroye : retour sur le long sacrifice des tirailleurs sénégalais

    Par Aboubacar Demba Cissokho

    Dakar, 25 nov (APS) – Les tirailleurs sénégalais sont un corps de militaires appartenant aux troupes coloniales. Il a été constitué en 1857 et dissous à la fin des années 1950.

    Les tirailleurs, des unités d’infanterie qui se différencient des unités d’Afrique du Nord, tels les tirailleurs algériens, vont désigner l’ensemble des soldats d’Afrique subsaharienne qui se battent sous le drapeau français. Ils ont participé à la conquête et à la ‘’pacification’’ de Madagascar entre 1895 et 1905.

    Le terme  »sénégalais » leur est donné parce que c’est au Sénégal que s’est formé en 1857 le premier régiment de tirailleurs africains.

    C’est le général Louis Faidherbe, alors gouverneur du Sénégal, face au manque d’effectifs venus de la France métropolitaine dans les nouveaux territoires d’Afrique, qui crée le corps des tirailleurs sénégalais. Il s’agissait pour lui de faire face aux besoins de maintien de l’ordre dans la phase de colonisation. Napoléon III signe le décret qui institue le corps le 21 juillet 1857.

    Lors de la Première Guerre mondiale (1914-18), environ 200 000 tirailleurs de l’Afrique occidentale française (AOF) sont mobilisés sous le drapeau français. Plus de 135 000 d’entre eux le font sur les théâtres d’opération en Europe. Quelque 30 000 soldats du corps des tirailleurs y ont trouvé la mort. Beaucoup d’entre eux sont revenus blessés ou invalides.

    Entre 1939 et 1944, pour le seconde Guerre mondiale, près de 140 000 Africains sont engagés par la France – c’est la moitié des effectifs des forces françaises qui ont participé à la libération de la France occupée par l’Allemagne nazie.

    Près de 24 000 sont faits prisonniers ou sont tués au combat. Le 23 août 1944, c’est un régiment de tirailleurs sénégalais qui libère la ville de Toulon, à la suite du débarquement de Provence. C’est cette date que Abdoulaye Wade avait choisie, en 2004, pour célébrer une Journée internationale des tirailleurs  »sénégalais ».

     Les tirailleurs sénégalais se sont également battus pour l’Empire colonial français, dont les autorités les engagent dans des conflits qui ont opposé la France à ses colonies : en Indochine (1946-1954), en Algérie (1954-1962), à Madagascar (1947).

    Aux tirailleurs qui ont été massacrés le 1er décembre 1944 à Thiaroye, le poète Léopold Sédar Senghor a dédié un de ses plus célèbres poèmes, dans le recueil ‘’Hosties noires’’.

    ADC/MTN/OID

  • SENEGAL-LEGISLATIVES-RESULTATS / Pastef en tête au centre de vote du lycée des Parcelles Assainies

    SENEGAL-LEGISLATIVES-RESULTATS / Pastef en tête au centre de vote du lycée des Parcelles Assainies

    Dakar, 17 nov (APS) – La liste Pastef conduite par le Premier ministre Ousmane Sonko devance largement ses adversaires au centre de vote du lycée des Parcelles Assainies en obtenant 4 424 voix suivi par la coalition  »Samm Sa Kàddu » avec 1 264 voix, a constaté l’APS.

    BB/MTN/ABB

  • SENEGAL-LEGISLATIVES-RESULTATS / La liste Pastef victorieuse au centre de vote Masse Massaer Niane de Mermoz

    SENEGAL-LEGISLATIVES-RESULTATS / La liste Pastef victorieuse au centre de vote Masse Massaer Niane de Mermoz

    Dakar, 17 nov (APS) – La liste PASTEF remporte le vote au centre Masse Massaer Niane de Mermoz où a voté Barthélémy Dias, tête de liste nationale de Samm Sa Kaddu, avec un score de 3 110 voix contre 1 315 voix pour Samm Sa Kaddu, a constaté l’APS.

    MYK/MTN/ASG

  • SENEGAL-LEGISLATIVES-SCRUTIN / Mermoz et Parcelles Assainies clôturent à 18 heures

    SENEGAL-LEGISLATIVES-SCRUTIN / Mermoz et Parcelles Assainies clôturent à 18 heures

    Dakar, 17 nov (APS) – Les bureaux de vote sont fermés à 18 heure dans les centres de vote de Mermoz et des Parcelles Assainies, deux circonscriptions du département de Dakar, ont constaté des reporters de l’APS.

    Aucune prolongation n’est constatée dans les différents centres de vote au niveau de ces localités.

    MYK/BB/MTN

  • SENEGAL-LEGISLATIVES-SCRUTIN / Clôture des votes à Issa Kane, le plus grand centre de Grand Dakar

    SENEGAL-LEGISLATIVES-SCRUTIN / Clôture des votes à Issa Kane, le plus grand centre de Grand Dakar

    Dakar, 17 nov (APS) – Le scrutin s’est arrêté, dimanche à 18 heures, dans les bureaux de vote de l’école Issa Kane, le plus grand centre de la commune de Grand Dakar, a constaté l’APS.

    Les bureaux de vote s’étaient déjà dégarnis dès 17 heures.  Quelques rares électeurs sont arrivés à trente minutes de la fermeture pour effectuer leur devoir civique.

    Mais ces retardataires n’ont pas empêché la fermeture des bureaux de vote à 18 heures pour le démarrage des dépouillements.

    SK/MTN/ADL

  • SENEGAL-LEGISLATIVES-SCRUTIN / Législatives : aux Parcelles Assainies, les centres de vote toujours dégarnis

    SENEGAL-LEGISLATIVES-SCRUTIN / Législatives : aux Parcelles Assainies, les centres de vote toujours dégarnis

    Dakar, 17 nov (APS) – Les électeurs se font toujours désirer dans les centres de vote des Parcelles Assainies à Dakar à quelques minutes de la clôture des opérations électorales, a constaté un reporter de l’APS.

    Au lycée des Parcelles Assainies, l’affluence n’est toujours pas au rendez-vous à quelques encablures de la clôture des bureaux de vote.

    L’absence de files indiennes devant les bureaux de vote et le manque d’engouement des électeurs dans les lieux de votes sont constatés dans trois centres de vote dans les unités 13, 21 et 22 des Parcelles Assainies.

    L’arrondissement des Parcelles Assainies est l’une des principales circonscriptions électorales du département de Dakar, avec 98 827 inscrits.

    BB/MTN/OID

  • SENEGAL-LEGISLATIVES-SCRUTIN / Barthelemy Dias a voté à 16H, sans faire de déclaration après son vote

    SENEGAL-LEGISLATIVES-SCRUTIN / Barthelemy Dias a voté à 16H, sans faire de déclaration après son vote

    Dakar, 17 nov (APS) – La tête de liste nationale de la coalition Sam Sa Kaddu (opposition), Barthélémy Dias a effectué son devoir civique à 16 heures au centre de vote Masse Massaer Niane à Mermoz, a constaté un reporter de l’APS.

    M. Dias a voté au bureau de vote numéro 1 du centre Masse Massaer Niane de Mermoz à deux heures de la clôture des bureaux de vote.

    Drapé dans un caftan blanc et lunettes noires bien vissées, le maire de Dakar n’a pas fait de déclaration après avoir effectué son devoir civique.

    MYK/MTN/ASB

  • SENEGAL-LEGISLATIVES-SCRUTIN / Législatives : le maire de Grand Dakar magnifie le bon déroulement du vote

    SENEGAL-LEGISLATIVES-SCRUTIN / Législatives : le maire de Grand Dakar magnifie le bon déroulement du vote

    Dakar, 17 nov (APS) -Le maire de la commune de Grand Dakar, Jean-Baptiste Diouf a salué le déroulement normal des élections législatives dans les centres de vote de cette ville du département de Dakar.

    « Les électeurs vont et viennent et tout se passe bien. Les forces de l’ordre et les mandataires m’ont assuré que tout est normal », a-t-il dit après avoir voté au centre de l’école Issa Kane.

    M. Diouf est investi à la cinquième place sur la liste départementale de Sam Sa Kaddu (opposition) à Dakar.

    Cependant, il a déploré la pléthore de listes (41), rendant ‘’difficile le vote aux citoyens qui ne savent pas lire’’.

    « Il y a beaucoup de listes. C’est difficile de se retrouver. Il faudra trouver les moyens au niveau de la Direction générale des élections de faire des présélections avant le vote, mais en démocratie on ne peut pas empêcher aux gens d’être candidats s’ils sont en règle », a-t-il soutenu.

    SK/MTN