Auteur/autrice : Ousmane Ibrahima Dia

  • SENEGAL-GOUVERNEMENT / Le communiqué du Conseil des ministres du mercredi 16 octobre 2024

    SENEGAL-GOUVERNEMENT / Le communiqué du Conseil des ministres du mercredi 16 octobre 2024

    Dakar, 16 oct (APS) – Le Chef de l’Etat, Son Excellence, Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar FAYE a présidé, ce mercredi 16 Octobre 2024, la réunion hebdomadaire du Conseil des Ministres, au Palais de la République. A l’entame de sa communication, le Président de la République a salué l’éclatant succès de la cérémonie de lancement de la « Vision Sénégal 2050 ».

    Il a renouvelé ses félicitations au Premier Ministre et à l’ensemble du Gouvernement pour la qualité du travail réalisé entièrement par des structures de l’Etat et des experts nationaux. Dans la même lancée, il a demandé au Premier Ministre de vulgariser le document auprès de toutes les forces vives de la Nation et des populations en vue de l’appropriation collective et de l’implémentation participative rapide du master plan, défini sur dix ans, avec une phase d’amorçage quinquennale à partir de 2025.

    Au regard des urgences de redressement de la situation économique, le Chef de l’Etat a demandé au Gouvernement, sur la base de l’audit des finances publiques effectué, de poursuivre les efforts d’assainissement du train de vie de l’Etat ainsi que la consolidation budgétaire engagée afin d’améliorer significativement les marges de manœuvre des pouvoirs publics.

    Le Président de la République a souligné l’importance d’un Etat performant dans ses missions, méthodes et modes d’intervention afin de soutenir la montée en puissance des Pôles- territoires identifiés. Ces Pôles doivent s’ériger en véritables bassins de l’industrialisation du Sénégal intégrant des filières stratégiques moteurs de croissance, de développement durable équitable et de création d’emplois. Il a exhorté le Gouvernement à davantage valoriser les filières et secteurs fortement créateurs d’emplois.

    Dans ce sillage, il a demandé au Gouvernement de proposer une politique nationale de l’emploi conforme aux objectifs de la Vision Sénégal 2050 déclinée et de veiller au suivi permanent des entreprises publiques et privées en difficulté afin de préserver le tissu économique et l’emploi.

    Dans cette dynamique de changement de paradigme dans la gouvernance publique, le Chef de l’Etat a appelé à une responsabilisation plus soutenue du secteur privé national. Il a souligné l’impératif pour le Gouvernement d’accentuer l’amélioration incitative de l’environnement des affaires notamment en termes d’attractivité et de compétitivité, le renforcement du dialogue Etat-secteur privé, la digitalisation des administrations, la promotion de « champions nationaux » dans tous les secteurs porteurs et dans toutes les filières stratégiques et, bien sûr, la transformation de l’économie informelle, fortement ancrée dans notre société, pour en faire un levier de croissance et de création d’emplois décents.

    Le Président de la République a relevé la priorité qu’il accorde à la maitrise du secteur extractif, de l’agriculture et du numérique.

    Il a appelé à la relance du secteur spécial du tourisme pour lequel notre pays détient des avantages comparatifs notables. Dans cette perspective de promotion d’une économie endogène et ouverte au reste du monde, il a souligné l’importance d’asseoir une politique portuaire et maritime innovante, qui soutient la modernisation et la compétitivité indispensable des ports publics, notamment le Port autonome de Dakar.

    Face aux enjeux et défis signalés, le Chef de l’Etat a rappelé au Premier Ministre l’importance primordiale de la finalisation, en relation avec toutes les parties prenantes impliquées, du projet de loi sur la souveraineté économique et de la doctrine de financement de l’économie nationale.

    Sur la problématique du financement, il a indiqué au Gouvernement, l’urgence d’une évaluation intégrale des dispositifs publics existants ainsi que la nécessité de promouvoir un cadre national robuste et souverain pour impulser le financement adéquat de l’économie.

    A ce titre, il a demandé au Premier Ministre de tenir des concertations nationales sur le crédit et le financement de l’économie. Dans la même lancée, il a indiqué au Premier Ministre la nécessité de présenter en Conseil des Ministres, un rapport trimestriel d’évaluation de la déclinaison sectorielle et temporelle de « Sénégal Vision 2050 » sur la période 2025-2029.

    Le Président de la République est largement revenu sur l’assistance de l’Etat aux populations sinistrées par les crues des fleuves Sénégal, Gambie et leurs affluents et sur la nécessité d’actualiser les plans de prévention et de résilience contre les risques de catastrophes naturelles.

    Il a exprimé la compassion de la Nation aux populations sinistrées et demandé au Gouvernement d’intensifier la mise en œuvre du Plan d’urgence de riposte et de secours ainsi que la préservation des cultures, du bétail et des différentes activités économiques des zones touchées.

    Au regard des dégâts importants constatés et des risques de récurrence du phénomène lié aux changements climatiques, le Chef de l’Etat a indiqué au Gouvernement la nécessité d’actualiser les dispositifs nationaux de protection civile adaptés.

    A ce titre, il a relevé l’urgence d’intégrer le principe directeur de la prévention des risques par un suivi systématique de la situation hydrologique nationale en relation étroite avec l’OMVS et l’OMVG. D’où la nécessité de concevoir des plans d’aménagement adaptés des localités établies le long des fleuves et de leurs affluents et de mettre en œuvre des plans de résilience pour endiguer les effets des crues sur les habitations et les activités économiques.

    Le Président de la République a informé le Conseil, qu’il se rendra, les 18 et 19 octobre 2024 dans la région de Kédougou, pour notamment visiter les zones sinistrées le long de la Falémé et apporter la solidarité de la Nation aux populations concernées.

    Saisissant l’occasion de la célébration de la Journée mondiale de l’alimentation, le Chef de l’Etat a insisté sur l’impératif d’asseoir notre souveraineté alimentaire à travers l’accélération de la mise en œuvre d’une politique agricole rénovée et ambitieuse.

    A cet effet, il indiqué l’urgence de redéfinir les objectifs d’aménagements hydroagricoles, particulièrement au niveau des vallées du fleuve Sénégal et de l’Anambé, pour accroitre de façon significative les surfaces emblavées, de même que les productions rizicoles, avec le développement de la mécanisation et l’accroissement des systèmes de maitrise de l’eau.

    Le Président de la République a demandé au Premier Ministre de prendre les mesures urgentes pour réviser, en fonction des nouveaux objectifs d’aménagement et de production fixés, les lettres de mission et les moyens d’intervention de la Société nationale d’Aménagement et d’Exploitation des Terres du Delta du Fleuve Sénégal (SAED) et de la 2 Société de Développement agricole et industrielle (SODAGRI) en particulier. Il a rappelé au Ministre de l’Agriculture, l’urgence de sécuriser les assiettes foncières des Domaines agricoles communautaires et de l’ISRA en vue d’intensifier le rythme de production des semences certifiées en quantité suffisante.

    Il a demandé au Gouvernement de renforcer la transformation locale de la production agricole nationale tout en soulignant que la filière riz, devra être mieux accompagnée par la baisse des coûts de l’énergie durant la transformation avec le recours notable à l’énergie solaire au niveau des rizeries installées. Il a, en outre, relevé la nécessité de faire la situation et de présenter les perspectives de développement des centres polyvalents de formation en Agriculture.

    Le Chef de l’Etat a invité le Gouvernement à renforcer davantage le secteur des pêches, au regard de sa contribution significative à la qualité de l’alimentation des populations. Dans cet élan, il a demandé au Premier Ministre de renforcer les ressources allouées au sous-secteur porteur de l’aquaculture afin de permettre le maillage optimal du territoire national.

    Le Président de la République a demandé au Premier Ministre d’engager la réflexion pour la création, à terme, d’un Conseil national de l’Alimentation.

    Ce cadre stratégique multisectoriel permettra de mieux consolider les politiques, programmes, projets et structures concourant au renforcement des productions nationales céréalières, animales et halieutiques, mais également à la surveillance des approvisionnements, à la sécurité sanitaire des aliments et à la qualité de la consommation nationale.

    Le Chef de l’Etat a enfin adressé ses vives félicitations aux « Lions du Sénégal » de football pour leur brillante qualification à la « Coupe d’Afrique des Nations 2025 » prévue au Maroc où il leur souhaite de réaliser de nouveaux exploits.

    A l’entame de sa communication, le Premier Ministre a exprimé toute la satisfaction du Gouvernement pour l’accueil très favorable réservé par le peuple sénégalais au nouveau Référentiel des politiques économiques et sociales « Sénégal Vision 2050 ».

    Il a adressé ses vifs remerciements à Monsieur le Président de la République qui a salué ce travail, fruit d’un long processus inclusif ayant impliqué d’éminents experts sénégalais issus notamment de l’Administration publique, des collectivités territoriales, du secteur privé et de la société civile.

    Pour atteindre les objectifs de la vision d’un « Sénégal souverain, juste et prospère », et en premier lieu sa déclinaison en un plan quinquennal 2025-2029, le Premier Ministre a demandé aux Ministres de prendre résolument en charge quatre (04) principaux défis : l’appropriation du Référentiel au sein des différents départements ministériels ; la mise en œuvre du plan quinquennal 2025-2029, notamment la déclinaison des objectifs stratégiques en objectifs opérationnels, programmes et projets assortis de plans de performance annuels et d’indicateurs appropriés ; la gestion, au niveau des départements ministériels, de la transversalité des programmes et projets grâce à la définition d’une cartographie précise des processus types d’une administration publique moderne ; le renforcement des capacités des ministères en matière de conduite de plans stratégiques.

    Abordant le second point de sa communication, le Premier Ministre a rendu compte, à Monsieur le Président de la République, de l’exécution de sa directive relative à l’accompagnement du retour des déplacés de Casamance pour leur réinstallation adéquate.

    Ainsi, un Conseil interministériel, tenu le 8 octobre 2024, a abouti à la mise en place d’un « Plan Diomaye pour la Casamance », articulé autour d’un plan d’action détaillé, d’un budget total de 54 milliards de fcfa, pour une réinstallation adéquate des déplacés dans leurs localités d’origine respectives et dans des conditions satisfaisantes de vie sociale.

    Le Premier Ministre a exhorté les Ministres en charge de l’exécution du plan d’action, chacun en ce qui le concerne, de veiller à une planification optimale des tâches, à une coordination étroite des interventions ainsi qu’au respect scrupuleux des engagements souscrits et des délais d’exécution.

     

    AU TITRE DES COMMUNICATIONS DES MINISTRES :

    • Le Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique a fait une communication sur la situation des inondations suite au débordement des eaux des fleuves Sénégal et Gambie ;
    • Le Ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement a fait une communication sur la situation hebdomadaire de la gestion des inondations ;
    • Le Ministre des Pêches, des Infrastructures maritimes et portuaires a fait le point sur le port de Ndakhonga-Foundiougne et les ports secs ;
    • Le Ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage a fait une communication sur les mises en place et cessions des intrants agricoles 2024, l’état des cultures et le suivi des exportations de produits horticoles.

    AU TITRE DES TEXTES LEGISLATIFS ET REGLEMENTAIRES,

    Le Conseil a examiné et adopté :

    • Le Projet de décret portant collecte de la rémunération pour copie privée.

    Le Ministre de la Formation Professionnelle, Porte-Parole du Gouvernement Amadou Moustapha Njekk SARRE

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les sujets politiques et économiques au menu des quotidiens

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les sujets politiques et économiques au menu des quotidiens

    Dakar, 11 oct (APS) – Les quotidiens reçus vendredi à l’Agence de presse sénégalaise (APS) s’intéressent aux sujets se rapportant à la politique avec notamment les élections législatives anticipées du 17 novembre et à l’économie.

    Après la publication des listes pour les élections législatives du 17 novembre prochain, Le Soleil fait un tour d’horizon des forces en présence. ‘’Dans plusieurs circonscriptions électorales présentant un réel enjeu politique, le scrutin sera très disputé. De Dakar à Kaffrine en passant par Mbour, Fatick, Saint-Louis, Thiès, entre autres, les coalitions s’organisent pour remporter les suffrages’’, indique le journal.

    ‘’Comme sur le plan national, les quatre principales coalitions, à savoir Takku Wallu Sénégal, Jamm Ak Njarin et Samm Sa Kaddu et Pastef, vont, sans nul doute, y animer la campagne électorale’’, écrit le journal.

    A propos de ce scrutin toujours, L’As rapporte que l’Alliance pour la République (APR) ‘’a décidé de retirer sa responsable Néné Fatoumata Tall de la liste majoritaire départementale de Guédiawaye de la coalition Jamm Ak Njariñ d’Amadou Ba. Les partisans de Macky Sall reprochent à Amadou Ba et Cie de manque de sincérité, de jeu trouble et de tricherie’’.

    C’est ce que le quotidien Bës Bi appelle les ‘’petits meurtres entre alliés’’, relevant qu’à Guédiawaye, l’Alliance pour la République (APR) ‘’dénonce le +jeu trouble+ d’Amadou Ba et se retire’’.

    Le même journal signale que le Comité électoral de l’Alliance des forces du progrès (Afp), réuni, jeudi, autour des enjeux des investitures pour les Législatives du 17 novembre prochain, ‘’a déploré le sort réservé aux compagnons de Niasse par la coalition Jamm ak Njarin’’, la liste dirigée par l’ancien Premier ministre Amadou Ba.

    S’agissant des partis traditionnel, L’As s’interroge : ‘’est-ce la fin de l’histoire ?’’. Selon le journal, ‘’le contexte politique actuel au Sénégal laisse entrevoir, au-delà des querelles politiciennes, l’avènement d’une nouvelle génération de leaders politiques sans +filiation+ idéologique pour la plupart avec les partis traditionnels. Et les élections législatives anticipées qui se profilent eu égard aux différentes listes qui se présentent semblent sonner le glas manifestement de ces partis dits traditionnels’’.

    En économie, Le Soleil annonce que ‘’trois mois après le démarrage de l’exploitation de son pétrole, le Sénégal a déjà atteint 100 000 barils par jour’’.

    ‘’La révélation a été faite par le président du Conseil d’administration de Woodside, Richard Goyder, lors d’une audience avec le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, mercredi. Selon le compte rendu publié sur la page Facebook de la présidence, ce dernier a également souligné que l’investissement de 5 milliards de dollars (environ 3000 mil- liards de FCfa) a permis à Woodside de générer plus de 4.400 emplois directs et indirects’’, écrit le journal.

    Le Sénégal, rappelle la publication, a inauguré son first-oil le 11 juin 2024, marquant une nouvelle ère pour le pays. Le champ en eaux profondes de Sangomar, à environ 100 km au sud de Dakar, contient du pétrole et du gaz.

    L’Info s’intéresse à la « note sur les comptes régionaux », une publication de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD), qui fait la synthèse de l’activité économique régionale, mesurée notamment par le PIB régional (PIBR).

    Le document qui fait ressortir des  »disparités » et des  »paradoxes » présentent dans la répartition régionale de la création de richesse, mesurée par le Produit intérieur brut (PIB) en valeur ainsi que celle des dépenses de consommation finale des ménages, sur la période 2020 à 2022, explique le journal. La note d’analyse indique également  »l’évolution, en termes réels, des PIB régionaux pour les années 2021 et 2022. L’analyse montre entre autres, que les 71,5% du PIB national sont générés par cinq (5) régions, dont Dakar en tête, avec 46,2%. Et que le secteur tertiaire ou des services, a créé près de la moitié de la richesse nationale en 2022 (49,7%)’’, rapporte l’Info.

    OID/AB

  • SENEGAL-POLITIQUE / Le Conseil constitutionnel déclare irrecevables les recours contre les candidatures de Sonko et Dias

    SENEGAL-POLITIQUE / Le Conseil constitutionnel déclare irrecevables les recours contre les candidatures de Sonko et Dias

    Dakar, 11 oct (APS) – Le Conseil constitutionnel a déclaré irrecevables les recours contre les candidatures de Ousmane Sonko et Barthélémy Dias respectivement tête de liste du parti Pastef et de la coalition  »Samm sa Kaddu » aux élections législatives anticipées du 17 novembre.

    Dans ses décisions rendues dans la nuit de jeudi à vendredi, le Conseil constitutionnel a déclaré ces recours  »irrecevables », rappelant en substance que seul le ministère en charge des Elections avait le pouvoir de soulever, devant le Conseil, l’inéligibilité des candidats aux législatives.

    La Coalition ‘’Takku Wallu Sénégal’’ constituée de l’APR, du PDS et de Rewmi, avait saisi le Conseil constitutionnel pour réclamer l’invalidation de la candidature de Ousmane Sonko, tête de liste nationale de Pastef aux Législatives du 17 novembre.

    Les requérants sollicitaient non seulement que le Conseil ‘’déclare Ousmane Sonko inéligible’’, en raison de condamnations dans les affaires Mame Mbaye et Adji Sarr mais qu’il déclare aussi ‘’nulle et de nul effet la liste de candidats au scrutin national de la coalition Pastef’’.

    Pour saisir le Conseil, ils se sont fondés sur les dispositions de l’article LO. 184 du Code électoral aux termes desquelles: ‘’En cas de contestation d’un acte du Ministre chargé des élections pris en application des articles L.179, L.180 et LO. 183, les mandataires des listes de candidats peuvent, dans les vingt-quatre (24) heures suivant la notification de la décision ou sa publication, se pourvoir devant le Conseil constitutionnel qui statue dans les trois (03) jours qui suivent celui de l’enregistrement de la requête’’.

    Or, dans sa décision, le Conseil a relevé que ‘’la question de l’inéligibilité d’un candidat, prévue par l’article LO. 182 du Code électoral, ne fait pas partie des cas, limitativement énumérés par l’article LO. 184 précité, pouvant donner lieu à une saisine du Conseil constitutionnel par les mandataires des listes de candidats’’.

    En conséquence, il a donc rejeté la requête, estimant que l’article ‘’LO. 182 du Code électoral, qui est une disposition spécifique aux élections législatives, régit la question de l’inéligibilité des candidats à ce scrutin’’.

    ‘’Considérant que ce texte attribue exclusivement au Ministre chargé des Elections le pouvoir de saisir, le cas échéant, le Conseil constitutionnel pour statuer sur l’inéligibilité; qu’à défaut d’une telle saisine par l’autorité compétente dans le délai prévu par la loi, la candidature est reçue; qu’en conséquence, le recours introduit par le mandataire de la coalition Takku wallu Sénégal est irrecevable’’, lit-on dans la décision.

    Les juges ont usé du même argumentaire pour déclarer irrecevable le recours de la coalition ‘’And liggey sunu reew (Alsr)’’ réclamant l’invalidation de la candidature de la tête de liste de Samm sa Kaddu, le maire de Dakar, Barthélémy Dias, suite à sa condamnation définitive dans l’affaire Ndiaga Diouf.

    Les juges ont également rejeté la requête de Takku wallu Sénégal faisant état de l’irrecevabilité de la liste des suppléants présentée par Pastef au scrutin proportionnel pour non-respect de la parité.

    Les requérants avaient soutenu qu’en application de l’article L. 178 du Code électoral, la liste  »est irrecevable au motif qu’aux 25ème, 26ème et 27ème rangs dans l’ordre d’investiture, la parité homme-femme prévue par l’article L.149 du Code électoral, n’est pas respectée’’.

    Selon le Conseil constitutionnel, ‘’il ressort de l’instruction du dossier, notamment de la photocopie légalisée de la carte d’identité biométrique CEDEAO transmise (…) par la Direction générale des Elections, que Hady Gaye, investie au 26tme rang de la liste des suppléants présentée par le parti politique Pastef est de sexe féminin; qu’il s’ensuit que la parité homme-femme prévue par l’article L. 149 précité est respectée’’.

    En conséquence, il a rejeté la requête de Takku wallu Sénégal.

    OID

     

  • SENEGAL-ADMINISTRATION-NOMINATION / Habibou Dia, nouveau Directeur de la Communication

    SENEGAL-ADMINISTRATION-NOMINATION / Habibou Dia, nouveau Directeur de la Communication

    Dakar, 10 oct (APS) – Le journaliste Habibou Dia a été nommé Directeur de la Communication, mercredi en Conseil des ministres, en remplacement de Ousseynou Dieng.

    M. Dia, titulaire d’un Master 2 en Journalisme et Communication, était chargé de communication et de relations publiques au Bureau régional pour l’Afrique de l’Ouest du Haut-Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme.

    Il a également occupé le même poste au Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA, en anglais) pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre.

    Ousseynou Dieng, Ingénieur en Management de l’audiovisuel, était Directeur de la Communication depuis 2018.

    OID/ABB

  • SENEGAL-TIC / La Poste mise sur l’innovation pour surmonter un  »contexte difficile » (Directeur)

    SENEGAL-TIC / La Poste mise sur l’innovation pour surmonter un  »contexte difficile » (Directeur)

    Dakar, 9 oct (APS) – La Poste sénégalaise vit un ‘’contexte difficile’’ mais a les moyens de ‘’transformer ces obstacles en opportunités, par l’innovation’’, en proposant ‘’de nouveaux produits et services à forte valeur ajoutée, adaptés aux besoins des populations’’, assure son Directeur général.

    De par son ‘’engagement’’, La poste ‘’a les moyens de transformer ces obstacles en opportunités, par l’innovation, en proposant de nouveaux produits et services à forte valeur ajoutée, adaptés aux besoins des populations’’, a déclaré Maguette Kane, dans son message à l’occasion de la Journée mondiale de la Poste célébrée ce mercredi.

    Cette journée mondiale ‘’est célébrée dans un contexte difficile où La Poste est à la croisée des chemins’’, a-t-il admis, soulignant qu’en ‘’tant qu’institution historique et infrastructure stratégique’’, l’entreprise postale ‘’est confrontée à de nombreux défis et fait face à une rude concurrence, parfois déloyale, dans tous ses domaines d’activités’’.

    Selon lui, le thème de cette année, ’’Cent cinquante ans d’engagement pour la communication et le développement des peuples à travers le monde’’, rappelle ‘’l’importance du rôle que les postes, à travers le monde, continuent de jouer en permettant de tisser des liens forts entre les nations, les peuples et les institutions et de construire des infrastructures postales solides, fondamentales dans la mise en œuvre des politiques publiques’’.

    ‘’La contribution de La Poste a été, par le passé, remarquable pour le développement économique et social de nos pays. Elle le restera dans le futur, grâce à l’étendue de son réseau et surtout à sa capacité d’adaptation aux mutations de son environnement, nonobstant le discours réducteur qui revient régulièrement dans le débat public’’, a dit le Directeur général Kane.

    Il a souligné que partout dans le monde, sous l’égide de l’Union postale universelle (UPU), les postes s’organisent pour ‘’relever les défis imposés par les technologies de l’information et de la communication, dans un contexte marqué par le phénomène de la mondialisation’’.

    M. Kane a indiqué que la ‘’transformation’’ de l’entreprise ‘’va s’appuyer sur un réseau postal dense pour assurer la mise en relation des personnes, tant physiques que morales, et favoriser in fine l’inclusion sociale et financière des populations les plus vulnérables dans la chaîne de progrès’’.

    Selon lui, ce travail qui ‘’nécessite un accompagnement soutenu des autorités étatiques et une collaboration de l’ensemble des acteurs de l’écosystème postal’’ implique également ‘’des investissements significatifs, une régulation appropriée et des réformes adaptées, ainsi qu’un renforcement des capacités de l’institution pour faire face aux enjeux contemporains, notamment ceux liés à la transformation numérique, à l’inclusion financière et à l’économie sociale et solidaire.

    Ainsi, soutient-il, ‘’La Poste pourra pleinement continuer de jouer son rôle central en s’affirmant comme partenaire privilégié de l’État pour contribuer grandement à la réalisation des objectifs visés par la stratégie nationale de développement élaborée par les nouvelles autorités étatiques’’.

    Maguette Kane estime que le réseau et l’expertise de La Poste ‘’sont des atouts réels dans la mise en œuvre de la Vision-Sénégal 2050. A cette fin, La Poste a besoin de bâtir une infrastructure moderne et résiliente, capable de mieux répondre aux besoins des sénégalais, résidants soit dans les zones urbaines ou rurales, soit dans la diaspora.

    La Poste sénégalaise, à l’instar de ses homologues du monde, va célébrer, mercredi, la journée mondiale de la Poste sur le thème : ‘’Cent cinquante ans d’engagement pour la communication et le développement des peuples à travers le monde’’, a-t-on appris auprès de la société.

    Au Sénégal, la création de la Poste remonte à 1893 sous l’ère coloniale.

    A l’indépendance, en 1960, est créée l’Office des postes et télécommunications qui deviendra en 1995 la Société nationale La Poste.

    Abdoulaye Seck Marie Parsine fut le premier directeur des postes du Sénégal et de la Mauritanie, de 1893 à 1924.

    La journée mondiale de la poste, célébrée le 9 octobre de chaque année pour marquer la date anniversaire de la fondation de l’Union postale universelle (UPU) en 1874 à Berne (Suisse), a été instituée à l’issue du Congrès de l’UPU à Tokyo en 1969.

    OID/ASB

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / A la Une, le Plan Diomaye pour la Casamance (PDC)

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / A la Une, le Plan Diomaye pour la Casamance (PDC)

    Dakar, 9 oct (APS) – La mise en place du Plan Diomaye pour la Casamance (PDC) et la décision du Comité de réglement des différends de l’Autorité de régulation de la commande publique (ARCOP) de suspendre à titre provisoire l’exécution du marché public attribué pour l’électrification rurale des régions de Kaffrine, Kédougou, Tambacounda, Saint-Louis et Louga sont les sujets les plus en vue dans les quotidiens reçus mercredi à l’Agence de presse sénégalaise (APS).

    Le Premier ministre, Ousmane Sonko, a annoncé lundi avoir décidé de mettre en place, sur instructions du président de la République, un plan national de relance de la Casamance dont l’ambition est de faire renaître l’économie des régions de Ziguinchor, Sédhiou et Kolda (sud).

    Le chef du gouvernement a indiqué avoir décidé, “sur instruction du président de la République”, “de mettre en place avec les acteurs [concernés] un plan national destiné à la relance économique de la Casamance”. Il s’exprimait à l’issue d’une réunion interministérielle sur l’accompagnement des personnes déplacées qui sont de retour en Casamance, en allusion aux populations ayant quitté leur terroir pour fuir l’insécurité, au plus fort de la crise née de la rébellion casamançaise au début des années 1980.

    ‘’Reprendre une vie normale’’, affiche à la Une Le Soleil pour évoquer la mise en place du Plan pour la Casamance PDC) devant permettre le retour des personnes déplacées.

    Selon Sud Quotidien, le gouvernement annonce un budget de plus de 53 milliards pour accompagner le ‘’retour des déplacés de la Casamance’’.

    Le journal rapporte que ‘’le Premier ministre Ousmane Sonko a tenu hier, mardi la réunion interministérielle pour le retour des déplacés de la Casamance’’. ‘’La situation des déplacés concerne les régions de Ziguinchor, Sédhiou et Kolda. Dans ses instructions, le chef du gouvernement demande au ministre des Finances et du Budget, Cheikh Diba, d’assurer la mobilisation des ressources budgétaires destinées aux interventions des départements ministériels d’un montant de global de 53 629 248 187 Francs. CFA’’, note le journal.

    Le journal précise que ce ‘’budget est composé de 22,6 milliards FCFA pour 2024. Pour l’année 2025, 30,9 milliards seront mobilisés pour les régions de Ziguinchor, Sédhiou, et Kolda’’.

    Ousmane Sonko ‘’lance le Plan Diomaye pour la Casamance’’, selon Bes Bi. ‘’Le Premier ministre a annoncé, ce mardi, le Plan Diomaye pour la Casamance. 22 mesures pour accompagner le retour des populations avec un budget de 30,9 milliards pour Ziguinchor, Sédhiou et Kolda en 2025. Il s’agira de faire bénéficier aux déplacés de la crise des infrastructures sociales de base’’, écrit le journal.

     »Sonko lance le Plan Diomaye pour la Casamance (PDC)’’, dit Vox Populi. ‘’Le Plan Diomaye pour la Casamance mis en branle », selon Libération.

    Les journaux ont mis également en exergue la décision du Comité de règlement des différends de l’Autorité de régulation de la commande publique (ARCOP) de suspendre l’exécution du marché public attribué pour l’électrification rurale des régions de Kaffrine, Kédougou, Tambacounda, Saint-Louis et Louga .

    ‘’L’Arcop suspend le marché de l’Aser avec AEE Power Epc’’, indique Le Quotidien. ‘’Cette suspension intervient à la suite d’un recours et dénonciation de l’entreprise Aeepower Sénégal dans le cadre de ce marché public’’, explique le journal.

    Selon Source A,  »le scandale présumé se précise » dans cette affaire avec la décision de l’Arcom.

    ‘’L’Aser et AEE Power EPC avaient décidé de passer outre la décision de l’Arcop en démarrant les travaux d’électrification de certaines régions. Mais le Comité du règlement des différends, saisi par AEE Power Sénégal, a décidé de suspendre l’exécution du marché. Et la Banque Santander, qui a sollicité des éclairages de l’entreprise espagnole a annoncé la décision de l’Agence espagnole de crédit à l’exportation (Cesce) de suspendre tout financement relatif au marché’’, écrit le quotidien Bës Bi.

    AB/OID

  • SENEGAL-INONDATIONS-REPORTAGE / Dandé Mayo Nord : le quotidien des habitants perturbé par une crue abondante

    SENEGAL-INONDATIONS-REPORTAGE / Dandé Mayo Nord : le quotidien des habitants perturbé par une crue abondante

     Par Amadou Thiam

    Matam, 8 oct (APS) – Des hectares de périmètres rizicoles et des habitations sous les eaux. Depuis quelques semaines, le décor est identique dans certains villages du Dandé Mayo Nord, une partie de la région de Matam située au bord du fleuve Sénégal, qui a connu une forte crue cette année.

    Conséquence de la crue abondante, la pirogue reste la seule solution pour ceux qui veulent se rendre à Dandé Mayo.

    Pour accéder dans cette partie de la région, il faut passer par Ndouloumadji, en empruntant l’un des trois ponts du département qui relie le walo (terme désignant les terres de la vallée inondables par les eaux du fleuve) et le diéry (terres non inondables par les eaux du fleuve).

    A partir de cet ouvrage, dont le franchissement est interdit aux poids lourds, on mesure aisément la vitesse de l’onde de crue et distingue clairement le clapotis de l’eau. L’air devient plus humide.

    L’eau du fleuve, à force de monter, a envahi des périmètres agricoles et un terrain de football du village.

    A des centaines de mètres de là, le village dit Virage laisse apparaitre ses cases. Passé ce village, la piste devient impraticable. Le voyageur doit s’accrocher pour éviter de tomber. Des deux côtés de la piste, on peut mesurer l’ampleur de la crue.

    Sur la latérite, la force du courant n’a rien épargné sur son passage. Des sacs de terre et autres grosses pierres n’ont pas résisté à la force de l’eau.

    Une dizaine de kilomètres après, plusieurs véhicules sont arrêtés, peu avant Nguidjilone, sur ordre d’un groupe de gens s’attelant à réparer la piste. Tous les passagers de minibus, de véhicules particuliers et même d’une délégation de la SAED, la Société d’aménagement et d’exploitation des terres du Delta du fleuve Sénégal, doivent patienter avant de poursuivre leur route.

    Une odeur de poisson frais s’exhale de certaines voitures. Excédée, une des propriétaires des caisses à poisson crie toute sa colère. Elle ne supporte pas que les jeunes et adultes qui réparent la piste immobilisent les voitures pour continuer à travailler.

     »Nous devons rentrer dans nos villages pour vendre nos poissons et gagner un peu d’argent. Si vous nous empêchez de passer, vous allez nous faire perdre de l’argent, parce que les produits risquent de se détériorer’’, fulmine-t-elle.

    L’eau coule à une très grande vitesse, une force à laquelle ne résistent guère les sacs à terre faisant office de digue. Chacun essaie autant que faire se peut d’éviter de s’embourber. Des jeunes tentent d’expliquer au délégué régional de la SAED le bien-fondé de leur démarche.

    Sacs de sable, pierres et autres matériaux

     »Nous ne pouvons pas vous laisser passer et empêcher les autres, même si vous êtes en mission. Nous avons immobilisé le véhicule d’un marabout qui a accepté de s’arrêter. Nous voulons juste mettre des sacs de sable et des pierres pour rendre la route un peu praticable », crie un adulte, sans doute le chef du groupe.

    Un véhicule de couleur blanche assurant le transport des pierres et sacs de sable attend de descendre son chargement. Après une marche arrière, le chauffeur positionne son véhicule pour permettre aux habitants du village d’enlever les sacs et les pierres dont ils se servent pour remblayer la route.

    Après plusieurs minutes d’explication avec les passagers, la délégation de la SAED et d’autres voyageurs, la route est ouverte. Un chauffeur, énervé par cette situation, déplore le blocage de la piste.  »Personne ne va rien payer », lance-t-il.

    Le marabout, dont le véhicule s’était garé un peu à l’écart, reprend son chemin, escorté par un groupe de gens.

    A moins d’un kilomètre se trouve la base de la société en charge de la construction de la route du Dandé Mayo nord.

    A l’entrée de Nguidilone, maisons, écoles et mosquées sont inondées.

    De l’autre côté de la route, une zone inhabitée est aussi sous les eaux. Au loin, les périmètres agricoles sont littéralement recouvertes d’eau. Une situation qui contraste avec le reste du village, épargné par la furie du fleuve.

    Ce même décor est presque visible tout le long de la route du Dandé Mayo Nord. A Diowol, le fleuve et le bras du fleuve ne font plus qu’un, engloutissant le sable fin de Bilbassi.

    Sur le chemin latéritique et parfois cahoteux, où des dos d’âne faits de sacs de sable et de cordes ralentissent les véhicules, la vue sur le fleuve donne un aperçu des conséquences de la montée des eaux.

    A Nguidilone, c’est l’entrée du village qui est la partie la plus impactée par le débordement du fleuve Sénégal. Par contre, à Sinthiou Diam Dioro, dans la commune de Dabia, c’est tout le village qui est immergé.

    Arrivé à hauteur d’un radié, on aperçoit un bus immobilisé. Il s’est embourbé au tout début du débordement du fleuve. Ce véhicule de transport appelé ‘’horaire’’ assurait la desserte entre Dakar et le Dandé Mayo nord.

    Sinthiou Diam Dioro, localité la plus impactée

     »On peut dire que c’est presque 95% du village qui est sous les eaux. Tous les bâtiments en banco sont tombés, il ne reste que les constructions en ciment », explique Moussa Diaw, un habitant du village.

    Diaw est venu rencontrer le directeur général de la SAED en visite dans les périmètres agricoles de Sinthiou Diam Dioro qui sont épargnés par les eaux.

    Bati Sow, une habitante du village, déclare avoir eu du mal à sortir du village, à cause du débordement du fleuve, qui n’a pas épargné, selon elle, une partie des cimetières.

     »Pour se déplacer dans le village, aller à la boutique ou au marché, les gens prennent des pirogues », déclare-t-elle. Elle déplore le fait que les ministres qui étaient dans la région jeudi ne sont pas venus jusqu’à Sinthiou Diam Dioro, considéré comme la localité la plus impactée par la crue.

    Mais la situation est plus critique dans la zone du Dandé Mayo Nord située derrière Orefondé. Le pont reliant le walo au diéry est submergée, empêchant le passage des voitures.

    Même à Oréfondé, l’eau est arrivée jusqu’aux abords de certaines maisons.

    C’est ici que ceux qui se rendent dans le Dandé Mayo viennent prendre des pirogues. Ce qui était une terre ferme est devenu un lieu d’embarcation, faisant de la berge un lieu de vie. Des commerces s’y développent avec la vente de cacahuètes, d’eau fraîche et autres boissons. Le débordement du fleuve fait aussi le bonheur des charretiers.

    De la Route nationale numéro 2 (RN 2) jusqu’au point de traversée, chaque passager en partance pour le Dandé Mayo doit débourser 100 francs CFA pour emprunter une charrette.

    Sur le rivage, deux pirogues à moteur ont accosté en attendant de trouver des clients.  »Le transport peut durer une heure de temps. Arrivé à Diorbivol, le passager qui veut continuer prend un véhicule. Seuls ceux qui sont dans ce village reprennent une pirogue’’, explique un piroguier.

    AT/ASB/OID/FKS/ASG

  • SENEGAL-ENERGIE-INFRASTRUCTURES / Câble sous-marin Cap des Biches-Bel-Air : vers le renforcement du réseau de transport d’énergie électrique à haute tension

    SENEGAL-ENERGIE-INFRASTRUCTURES / Câble sous-marin Cap des Biches-Bel-Air : vers le renforcement du réseau de transport d’énergie électrique à haute tension

    Dakar, 8 oct (APS) – Le Directeur de Cabinet du ministre de l’Énergie, du Pétrole et des Mines a visité, lundi, le bateau devant réaliser les travaux d’installation du câble sous-marin 225kv déployé entre le Cap des Biches et Bel-Air, une infrastructure majeure du programme de renforcement du réseau de transport électrique à haute tension.

    Il était accompagné de l’Ambassadeur américain à Dakar, du Directeur général de la Senelec Papa Toby Gaye et du Directeur de l’Électricité, Cheikh Moulaye Idriss Fall.

    Ce projet de câble sous-marin est financé par le Millennium Challenge Account Sénégal II (MCA) et le Millennium Challenge Corporation (MCC) des États-Unis, à 200 millions de dollars, soit un investissement de près de 120 milliards de FCFA.

    Il vise la modernisation et le renforcement du réseau de transport de Senelec et la fourniture d’électricité de qualité à faible coût.

     »Ce câble est vraiment quelque chose d’extraordinaire sur plus de 30 kms. C’est la première ligne haute tension sous-marin de l’Afrique de l’Ouest. Cela va renforcer la capacité et la fiabilité du réseau électrique du Sénégal. Et va augmenter l’accès à l’électricité à des millions de Sénégalais pour pousser la croissance économique et créer des emplois, mais aussi, améliorer les résultats scolaires et sanitaires’’, a salué Michael Raynor, ambassadeur des Etats-Unis à Dakar.

    .

    En termes d’impacts, ce projet devrait profiter à environ 4,6 millions de Sénégalais sur une période de vingt ans, permet d’élargir l’accès à l’électricité et promouvoir la croissance économique.

    Pour le directeur de cabinet du Ministre de l’Energie, du Pétrole et des Mines (MEPM), ce câble ‘’s’inscrit en droite ligne de la politique définie par les plus hautes autorités de l’État’’.

    ‘’Il s’agit pour nous, de réfléchir à travers les éléments clés de notre politique énergétique en rapport avec les principes de souveraineté’’, a dit Pr Meissa Diakhaté.

    Selon lui, ‘’l’autre aspect, est de voir que le Sénégal s’inscrit dans une dynamique de rendre son peuple prospère. Et nous en avons pleine conscience que le développement économique et la prospérité demandent des outils structurants’’.

    Parmi ces outils, il a cité une ‘’énergie de qualité’’.

    ‘’La demande en électricité est très forte. Nous voulons de l’équité. Ce projet s’inscrit en droite ligne de cette volonté de rendre plus équitable. Le Sénégal se veut un pays juste », a souligné Meissa Diakhaté.

    FDS/OID/AB

  • SENEGAL-COLLECTIVITE-DEVELOPPEMENT / Sédhiou : Aïssatou Mbodj annonce l’installation d’une fabrique de glace pour la conservation des produits halieutiques

    SENEGAL-COLLECTIVITE-DEVELOPPEMENT / Sédhiou : Aïssatou Mbodj annonce l’installation d’une fabrique de glace pour la conservation des produits halieutiques

    Sédhiou, 8 oct (APS) – La Déléguée générale à l’entrepreneuriat rapide des femmes et des jeunes (DER/FJ), Aïssatou Mbodj, a annoncé, lundi à Sédhiou (sud), l’installation prochaine d’une fabrique de glace et d’une chambre froide pour la conservation des produits halieutiques.

    Elle intervenait lors d’un Comité régional de développement (CRD) consacré au renforcement des initiatives locales et à la promotion de l’entrepreneuriat chez les femmes et jeunes de la région.

    La DER/FJ s’engage à apporter des solutions concrètes et durables pour améliorer les conditions de vie de la population et parmi les initiatives prévues,  »il y a la construction d’une fabrique de glace représentant une étape cruciale », a indiqué la déléguée générale. 

     »Les habitants de Sédhiou se considèrent souvent comme les parents pauvres, confrontés à de nombreux manquements’’, a dit Aïssatou Mbodj, communément appelée Aïda Mbodj.

    Elle a indiqué que ce projet, longtemps attendu, sera accompagné par la mise en place d’une chambre froide, une infrastructure essentielle pour la conservation des produits halieutiques et l’installation d’un magasin de conservation.

    Aïssatou Mbodj a rappelé que l’axe Goudomp-Niaguis est particulièrement riche en crevettes, une ressource précieuse pour la région.  »C’est pourquoi, la DER/FJ va prendre toutes les dispositions nécessaires pour préserver ces captures, en mettant en place des infrastructures adaptées pour la conservation et la transformation des produits de la pêche », a-t-elle assuré.

    Selon la déléguée générale,  »la DER/FJ présente de belles perspectives pour la population de Sédhiou ».  »En soutenant l’entrepreneuriat et en développant des infrastructures essentielles, la délégation espère améliorer significativement la qualité de vie dans la région, a-t-elle expliqué, appelant à une collaboration entre les différents acteurs locaux.

     »Cette collaboration sera déterminante pour la réussite de ces initiatives et pour le développement durable de Sédhiou », a-t-elle fait valoir. 

     

    OB/SKS/AB/OID

  • MONDE-ISRAEL-PALESTINE-CRISE / Un an sous les bombes israéliennes, Gaza un théâtre de ruines

    MONDE-ISRAEL-PALESTINE-CRISE / Un an sous les bombes israéliennes, Gaza un théâtre de ruines

    Dakar, 08 oct (APS) – Un an après les attaques du Hamas contre Israël, le 07 octobre 2023, le poids de la réplique de Tsahal pèse de plus belle sur les habitants de Gaza dont le territoire est passé d’un niveau d’urbanisme élevé à un état de ruine sans précédent.

    Ce 7 octobre 2023, vers 06 heure du matin, une pluie de roquettes lancées depuis la bande de Gaza s’abat sur le sol israélien. C’est le début de l’opération ‘’Déluge d’Al-Aqsa’’ (en référence à la mosquée d’Al-Aqsa) menée par l’aile militaire du Hamas, mouvement à la manette de la bande depuis 2007.

    Pris au dépourvu malgré les nombreuses alertes de l’Egypte, Israël qui y a laissé près de 1200 vies et 250 otages, a vigoureusement réagi à ces attaques faisant des dizaines de milliers de morts, des déplacés internes et externes et une situation humanitaire au bord du gouffre.

    Un bilan humain de près de 42.000 morts

    ‘’Le niveau de souffrance auquel nous assistons à Gaza est sans précédent dans mon mandat en tant que secrétaire général des Nations-Unies. Je n’ai jamais vu autant de morts et de destructions que celui que nous observons à Gaza ces derniers mois’’, avait déclarait Antonio Guterres à des journalistes.

    Pour l’heure, le nombre de morts avoisine les 42.000 et le nombre de blessés s’élève à plus de 96.900. 60% de ce chiffre est constitué de femmes et d’enfants, selon les chiffres du mouvement de résistance palestinien.

    Plus d’un million des 2,3 millions d’habitants ont fui la bande avec des familles entières qui se déplacent du nord au sud à leurs risques et périls.

    L’éducation, l’autre victime de la guerre

    Selon les rapports de plusieurs organisations non-gouvernementales dont l’ONG ‘’Save the children’’, 87 % des bâtiments scolaires à Gaza ont été détruits ou endommagés. 212 écoles ont été directement touchés et 282 autres à moindre degré.

    Sur les 16 campus universitaires, 4 ont été rasés et les 10 autres endommagés.

    Parmi les mesures des autorités éducatives à Gaza, une fermeture de six mois des écoles pour 625.000 élèves. La cause selon le ministère de l’Education, plus de 5.479 élèves et 261 enseignants ont perdu la vie depuis le début du conflit.

    L’office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient parle d’un million d’enfants traumatisés par la guerre et nécessitant un soutien mental et psychologique.

    Une crise humanitaire alarmante

    A Gaza, les hôpitaux, pour la plupart non opérationnels peinent à contenir le nombre de patients quotidiens. Une publication récente de l’office des Nations-Unies pour la coordination des affaires humanitaires relève que ‘’seuls 229 patients dans un état critique, ainsi que 316 accompagnants, ont été exceptionnellement évacués médicalement de Gaza depuis la fermeture du terminal de Rafah début mai. Cela comprend huit patients, dont sept enfants, évacués vers la Roumanie le 30 septembre’’.

    Les incursions terrestres et aériennes sur les bâtiments servant d’abris aux réfugiés se sont multipliées.

    Sur le plan alimentaire, 96 % des populations sont menacés par une insécurité alimentaire aiguë selon les données fournies par le programme alimentaire mondial (PAM) alors que l’aide humanitaire internationale peine à pénétrer dans la bande de Gaza ou entre en quantité largement en deçà de la demande.

    Un embrasement régional qui obstrue la quête de paix

    Les attaques des navires occidentaux par les houthis (groupe de résistance yéménite) dans la mer rouge, les roquettes du Hezbollah (Liban), les attaques des groupes shi’ite basés en Irak et en Syrie, le tout regroupé dans l’axe de résistance monté par l’Iran contribuent à entretenir les tensions dans la région.

    Pour le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, ‘’aucun accord de cessez-le-feu ne sera conclu avant l’atteinte des objectifs des forces de défense israélienne’’ qui est l’élimination totale du Hamas.

    Le 31 juillet dernier, le chef de la branche politique du Hamas, Ismaël Haniyeh, est assassiné par Israël à Téhéran. Le 27 septembre 2024, Hassan Nasrallah, chef du Hezbollah libanais, est tué par les Israéliens.

    A la question de savoir jusqu’à quand la fin de la guerre, Netanyahu répond : ‘’aussi longtemps que cela devra prendre pour en arriver à la victoire. Et je pense que nous nous en approchons’’.

    KM/OID/ASB