Auteur/autrice : Ousmane Ibrahima Dia

  • SENEGAL-ELECTIONS / Législatives anticipées : 41 listes retenues par la DGE

    SENEGAL-ELECTIONS / Législatives anticipées : 41 listes retenues par la DGE

    Dakar, 7 oct (APS) – La Direction générale des élections a rendu publique, lundi, une liste provisoire de 41 partis, coalitions de partis et entités indépendantes devant prendre part aux élections législatives anticipées du 17 novembre. 

    Au total, 48 listes de partis politiques, coalitions de partis et entités indépendantes avaient été déposées à la Direction générale des élections (DGE).

    Les listes faisant l’objet de rejet vont bénéficier de 24 heures pour introduire un recours auprès du Conseil constitutionnel, qui va publier, une semaine plus tard, la liste définitive des candidats en lice pour le scrutin du 17 novembre.

    Voici la liste provisoire de candidature retenue par la DGE :  

           1. And liguey sunu rew

    1. Senegaal kese
    2. Rv naatangue
    3. Union des groupes patriotiques
    4. Coalition Pole alternatif kiraay ak natangue 3ème voie
    5. Coalition Xaal yoon
    6. Union citoyenne bunt- bi
    7. Jubanti Sénégal
    8. And ci koolute nguir Sénégal (aks)
    9. Alsar
    10. Coalition Nafoore Sénégal
    11. Union nationale pour l’intégration, le travail et l’équite (U. N. I. T. E)
    12. Samm sa gafaka-samm sa elleg acsif 
    13. Coalition Wareef
    14. Coalition Actions
    15. Union Naatall kaaw-gui (u.n.k)
    16. Coalition Dundu 
    17. La marche des territoires andu-nawle
    18. Les nationalistes jel linu moom
    19. Coalition Mankoo liggeeyal Senegaal (MLS)
    20. Coalition Dekkal Teranga
    21. And doolel liguey kat yi
    22. Parti ensemble pour le Sénégal (Peps)
    23. Coalition And beesal Senegal-abs
    24. Parti Garap-Ads
    25. Coalition Gox yu bees
    26. Coalition Républicaine samm sunu rew jotali kaddu askanwi
    27. Coalition Defar sa gokh
    28. Coalition Féderation du renouveau
    29. Parti Alliance jef jel
    30. Pastef
    31. Entité Alliance nationale pour la patrie
    32. Coalition Farlu
    33. And-suxali-production-transport-ak-commmerce-laap-fal-jikko
    34. Secteur privé
    35. Coalition Diam ak njarin
    36. Coalition Samm sa kaadu
    37. Parti Bes du niakk
    38. Takku wallu Sénégal (TWS)
    39. Grand rassemblement des artisans du Sénégal
    40. Coalition Sopi Sénégal

    FD/OID

     

     

  • SENEGAL-EDUCATION / Rentrée des classes, ce lundi, pour plus de 4 millions d’élèves

    SENEGAL-EDUCATION / Rentrée des classes, ce lundi, pour plus de 4 millions d’élèves

    Dakar, 7 oct (APS) – Quelque 4 120 409 collégiens et lycéens  font leur retour à l’école au Sénégal ce lundi pour la rentrée scolaire 2024-2025 après trois mois de vacances.

    Sur le réseau social X, le chef de l’État leur a souhaité  »une rentrée inspirante et enrichissante et une année scolaire pleine de succès ».

     »Aujourd’hui marque le début d’une nouvelle année scolaire pleine d’espoir et de réussite ! À tous les élèves du Sénégal, je souhaite une rentrée inspirante et enrichissante et une année scolaire pleine de succès. Que votre détermination et votre passion vous mènent vers de grands accomplissements. Ensemble, construisons l’avenir de notre nation en investissant dans l’éducation », a écrit Bassirou Diomaye Faye.

    A Dakar, le ministre de l’Éducation effectue la traditionnelle tournée de supervision de la rentrée.

    Elle a débuté à 8 heures par la visite de l’école élémentaire Front de Terre, suivie d’un passage au Groupe scolaire Mikado.

    Selon les services du ministère, le programme inclut également d’autres visites d’établissements scolaires de la capitale sénégalaise : Cathédrale, école Ahmadou Bamba Mbacké (ex-Kléber), le lycée et le CEM Lamine Guèye.

    Moustapha Guirassy tiendra, par la suite, un point de presse prévu à 10 heures 45 minutes.

    Samedi, la journée mensuelle de nettoiement, ‘’Setal sunu reew’’ était consacrée au nettoiement des écoles à l’échelle du territoire nationale.

    A cette occasion, le chef de l’État, Bassirou Diomaye Faye, a assuré que le gouvernement compte poursuivre le dialogue entamé avec le corps enseignant afin de satisfaire leurs nombreux points de revendication.

    ”Les enseignants, comme d’autres professions de la fonction publique, ont beaucoup de revendications (…). Nous entendons poursuivre le dialogue avec eux”, a-t-il notamment dit. 

    Le président de la République procédait ainsi au lancement, dans l’enceinte du lycée Demba Diop, à Mbour (ouest), des activités de cette cinquième journée nationale de nettoiement, dédiée aux écoles, en présence du ministre de l’Éducation nationale, Moustapha Guirassy et du corps professoral de cet établissement scolaire où a étudié Bassirou Diomaye Faye. 

    Le gouvernement met ”un point d’honneur sur l’éducation”, qui doit être ‘’un moteur de la transformation économique et sociale’’, selon lui.

    Le président Faye est revenu, à cette occasion, sur l’importance de la profession d’enseignant du point de vue de son rôle mais aussi de ses valeurs.

     »La profession enseignante a plus de valeurs que n’importe quelle autre profession, car c’est une profession qui forme les individus, qui nous prépare à la vie et qui nous prépare à l’insertion”, a-t-il expliqué.

    OID/ABB/SKS

  • SENEGAL-MONDE / Célébration de la Journée mondiale de la Poste, mercredi

    SENEGAL-MONDE / Célébration de la Journée mondiale de la Poste, mercredi

    Dakar, 4 oct (APS) – La Poste sénégalaise, à l’instar de ses homologues du monde, va célébrer, mercredi, la journée mondiale de la Poste sur le thème : ‘’Cent cinquante ans d’engagement pour la communication et le développement des peuples à travers le monde’’, a-t-on appris auprès de la société.

    Au Sénégal, la création de la Poste remonte à 1893 sous l’ère coloniale.

    A l’indépendance, en 1960, est créée l’Office des postes et télécommunications qui deviendra en 1995 la Société nationale La Poste.

    Abdoulaye Seck Marie Parsine fut le premier directeur des postes du Sénégal et de la Mauritanie, de 1893 à 1924.

    La journée mondiale de la poste, célébrée le 9 octobre de chaque année pour marquer la date anniversaire de la fondation de l’Union postale universelle (UPU) en 1874 à Berne (Suisse), a été instituée à l’issue du Congrès de l’UPU à Tokyo en 1969.

    Au Sénégal, La Poste traverse des difficultés économiques depuis plusieurs années.

    OID/ABB

  • SENEGAL-NECROLOGIE / Le chef de l’Etat a présenté ses condoléances à la famille de feu Amadou Mahtar Mbow

    SENEGAL-NECROLOGIE / Le chef de l’Etat a présenté ses condoléances à la famille de feu Amadou Mahtar Mbow

    Dakar, 4 oct (APS) – Le chef de l’Etat s’est rendu, vendredi, au domicile de feu Amadou Mahtar Mbow, pour présenter ses condoléances à la famille de l’ancien Directeur général de l’Unesco, décédé le 23 septembre dernier, a annoncé la présidence sénégalaise sur le réseau social X.

     »Le Président @PR_Diomaye a présenté ses condoléances à la famille du Pr Amadou Mahtar Mbow, décédé récemment. Ému, il a salué son engagement pour l’éducation et le multilatéralisme. Un hommage national sera organisé pour célébrer sa contribution exceptionnelle à notre nation », rapporte la même source.

    Le président Bassirou Diomaye Faye a salué  »les qualités humaines exceptionnelles de cet éminent Sénégalais, défenseur de la liberté, artisan du multilatéralisme et fervent promoteur de l’éducation’’.

    Le chef de l’Etat était à New-York, pour les besoins de l’Assemblée générale des Nations Unies, à l’annonce du décès de Amadou Mahtar Mbow, le 23 septembre.

    OID/AB

  • SENEGAL-AFRIQUE-MEDIAS-DISTINCTION / Abdou Khadre Dieylani Seydi, de l’APS, remporte le Grand Prix photo 2024 de la FAAPA

    SENEGAL-AFRIQUE-MEDIAS-DISTINCTION / Abdou Khadre Dieylani Seydi, de l’APS, remporte le Grand Prix photo 2024 de la FAAPA

    Dakar, 4 oct (APS) – Le reporter photographe Abdou Khadre Dieylani Seydi, de l’Agence de presse sénégalaise (APS), a remporté, vendredi, le Grand Prix photo 2023-2024 de la Fédération atlantique des agences de presse africaines (FAAPA).

    Le jury du concours de photographie de presse de la FAAPA a publié ses délibérations en marge de la neuvième réunion du conseil exécutif de ladite organisation, qui se tenait depuis jeudi à Abidjan.

    ‘’Les agences de presse africaines : quelles stratégies face à l’intelligence artificielle ?’’ est le thème de cette rencontre.

    La photo présentée par Abdou Khadre Dieylani Seydi au concours de la FAAPA pose la problématique de l’érosion côtière à Mbao, une commune située dans la région de Dakar.

    ‘’À Mbao, une commune côtière (…), l’urgente gravité du changement climatique rythme le quotidien de populations confrontées à l’avancée de la mer, avec des conséquences plus que visibles sur la dégradation de leur cadre de vie’’, a écrit Seydi en guise de légende de la photo récompensée par le jury.

    La MAP, Maghreb Arabe Presse, l’agence officielle de presse marocaine, a remporté le Grand Prix reportage de la FAAPA.

    L’AIP, l’Agence ivoirienne de presse, s’est adjugée le Grand Prix vidéo du concours.

    Abdou Khadre Dieylani Seydi avait remporté le Grand Prix photo 2020-2021 de la FAAPA. Deux journalistes de l’APS, Mohamed Tidiane Ndiaye et Abdoulaye Diallo, sont également lauréats du Grand Prix reportage de la FAAPA, respectivement en 2018 et 2023.

    Créée en 2014 à Casablanca, la Fédération atlantique des agences de presse africaines réfléchit à l’avenir des agences de presse d’Afrique et à l’accomplissement de leurs missions, en tenant compte des profondes mutations et de la diversité du paysage médiatique africain.

    OID/ABB/ESF

     

  • SENEGAL-JUSTICE / Bougane Guèye, Cheikh Yérim Seck et Kader Dia libres (médias)

    SENEGAL-JUSTICE / Bougane Guèye, Cheikh Yérim Seck et Kader Dia libres (médias)

    Dakar, 3 oct (APS) – Le leader de ‘’Gueum sa bopp’’ (opposition), Bougane Guèye, ainsi que le journaliste Cheikh Yérim Seck et le chroniqueur Kader Dia sont sortis, jeudi, libres de leur audition par le parquet, rapportent plusieurs sources médiatiques.

    Le leader du mouvement politique Gueum Sa Bopp (opposition) et président-directeur général du groupe de presse D-média, Bougane Guèye, avait été placé en garde à vue, après sa convocation, mercredi, à la Division spéciale de cybersécurité.

    Il est reproché à Bougane Guèye, également candidat aux prochaines élections législatives prévues le 17 novembre prochain, des propos injurieux et diffamatoires et la diffusion de fausses nouvelles.

    Le journaliste Cheikh Yérim Seck avait été lui aussi déféré au parquet pour diffamation et diffusion de fausses nouvelles après son audition par la Division spéciale de cybersécurité. Il lui était reproché d’avoir réfuté les chiffres du gouvernement sur les comptes publics.

    Des membres du gouvernement, dont le Premier ministre, Ousmane Sonko, ont dénoncé, lors d’une conférence de presse, la publication de ‘’données erronées’’ par leurs prédécesseurs, Macky Sall et d’anciens ministres, concernant les comptes publics du pays, la dette et le déficit budgétaire notamment.

    Selon les mêmes sources, le dossier de Cheikh Yérim Seck aurait été été classé sans suite.

    Dans la même journée, le chroniqueur à la Sen TV, Kader Dia, a lui aussi recouvré la liberté.

    Il a été convoqué par la Division spéciale de cybersécurité, suite à ses propos tenus lors d’une émission sur l’affaire des 30 migrants retrouvés morts dans une pirogue au large de Dakar.

    OID/ABB/ASG

  • SENEGAL-ENVIRONNEMENT-REPORTAGE / Trafic illicite de bois : un appétit nocif pour la forêt casamançaise

    SENEGAL-ENVIRONNEMENT-REPORTAGE / Trafic illicite de bois : un appétit nocif pour la forêt casamançaise

    Par Ibou Mané

    Bignona, 3 oct (APS) – Certains massifs forestiers de la Casamance, dernier poumon vert du Sénégal, sont menacés de disparition à plus ou moins brève échéance, une situation qui résulte principalement de la surexploitation frauduleuse des ressources naturelles dans un contexte d’insécurité lié au conflit auquel est en proie cette région naturelle depuis 1982.

    Aujourd’hui, malgré la croisade engagée par les forces de défense et de sécurité pour lutter contre le trafic illicite de bois et la protection stricte des communautés dans bien des contrées pour préserver leur environnement, le phénomène de l’exploitation illicite du bois persiste. Conséquence de cette situation, les espèces forestières s’amenuisent de plus en plus.

    En Casamance, les massifs forestiers sont composés du domaine forestier protégé et du domaine forestier classé. Le domaine forestier classé polarise vingt-huit forêts et s’étend sur 169 805,7 ha. Selon des données recueillies auprès de l’inspection régionale des eaux et forêts (IREF) de Ziguinchor, l’essentiel de la superficie du domaine forestier est concentré dans le département de Bignona avec une superficie classée totale de 100.315,3 ha répartis sur 18 forêts classées.

    ‘’Aujourd’hui, il est relativement difficile de faire une évaluation objective du niveau de conservation des massifs forestiers de la Casamance du fait d’un manque de données d’inventaires forestiers récentes’’, fait remarquer l’IREF de Ziguinchor.

    Néanmoins, malgré l’absence d’une évaluation scientifique globale de la dynamique des écosystèmes forestiers en Casamance, des signes évidents d’une diminution des surfaces forestières permettent d’affirmer que le phénomène de désertification gagne la région. Une situation qui est le résultat de l’action anthropique et d’une mauvaise gestion des décideurs politiques, voire des communautés de ce milieu fragile.

    Du coup, la végétation jadis luxuriante qui avait valu à la région sa réputation de verte Casamance s’est fortement dégradée. Ainsi, derrière les rideaux de verdure qui s’offrent à la vue dans certaines contrées ou défilent le long de certains axes routiers, se cachent parfois des paysages dévastés.

    Même si les conséquences des feux de brousse ne sont pas à négliger, force est de reconnaître que cette situation résulte grandement de l’exploitation abusive et clandestine de la forêt dans le contexte d’un conflit armé qui a duré près de 40 ans.

    Des actions anthropiques nuisibles aux forêts classées  

    En Casamance, l’action anthropique a détruit la forêt à travers les feux de brousse mais aussi et surtout, l’exploitation abusive et clandestine du bois.

    Dans la région de Ziguinchor, en près de 40 ans de conflit et d’insécurité, le business du bois et ses implications géopolitiques au niveau de la Sénégambie méridionale a causé des atteintes environnementales qui n’ont pas épargné les forêts classées.

    C’est le cas de celles localisées dans les départements de Ziguinchor et Bignona, où l’action de l’homme a tout détruit. Plusieurs massifs forestiers ont été perdus par la région, qui compte une trentaine de forêts classées.

    Un rapport présenté il y a près d’une quinzaine d’années déjà par le Projet d’appui au développement rural en Casamance (PADERCA) relevait que ‘’la première contrainte de la gestion du domaine forestier classé en Casamance, demeure l’insécurité (…)’’. Le rapport fait valoir que celle-ci  ‘’ne permet plus au service forestier d’effectuer des opérations de surveillance et d’accomplir leurs missions régaliennes’’.

    Ce document indiquait également que cette insécurité favorise l’exploitation frauduleuse massive qui pourrait être perçue comme l’enjeu majeur du conflit casamançais. ‘’Bien que ces massifs n’aient fait l’objet d’aucun déclassement, ils subissent différentes formes de dégradations affectant la biodiversité et la densité végétale’’.

    En outre, poursuit le rapport de synthèse du PADERCA sur le milieu naturel, ‘’les forêts classées subissent des processus d’empiètement plus ou moins importants selon les zones’’.

    Ainsi, même s’il est relativement difficile aujourd’hui de faire une évaluation objective du niveau de conservation des massifs forestiers de la Casamance du fait d’un manque de données d’inventaires forestiers récentes, force est de reconnaître que les surfaces forestières de la Casamance s’amenuisent.

    Les milieux naturels se dégradent. La pression exercée par l’homme sur les forêts impacte la biodiversité floristique et réduit l’habitat sauvage. Des défrichements pour une quête permanente de nouvelles terres de culture transforment et fragmentent les massifs forestiers.

    Par ailleurs, l’urbanisation, caractérisée par une apparition brutale de nouveaux quartiers, se fait au détriment des espaces naturels, comme c’est le cas au niveau de Niamone, une commune confrontée à la dégradation de la forêt classée de Bignona.

    D’ailleurs, un autre diagnostic de l’état actuel de la forêt et de son mode de gestion réalisé par L. Juratic dans le cadre de la coopération entre la Savoie (France) et le conseil départemental de Bignona, décrit une forêt très appauvrie.

    Il fait état en même de la présence, dans la commune de Bignona, d’une centaine de scieries mécaniques et manuelles illégales orientées vers la coupe frauduleuse de troncs de bois de teck et de vène, un phénomène qui accentue la dégradation des forêts.

    ‘’La réglementation de la filière commerciale bois est si contraignante et la quantité de bois dont l’exploitation est légalement autorisée si faible, que le recours à la fraude devient une nécessité pour faire face à une demande en forte croissance du fait de l’exode rural’’, avait déploré M. Juratic.

    Sa conclusion était sans appel : ‘’La forêt classée de Bignona, poumon vert du Sénégal, est gravement malade et est menacée de disparaitre à plus ou moins brève échéance si on ne change pas de façon drastique, la gestion de ce milieu fragile. Il faut le soigner vite et fort.‘’

    Inventaire alarmant dans les contrées du Naran et du Fogny

    Dans le cadre du programme  »Karoghen », des inventaires ont été réalisés dans une période récente dans les forêts de Songo (commune de Sindian), de Kouloukou (commune de Djignaky) et de Djiro (commune d’Oulampane).

    ‘’Et dans l’ensemble de ces forêts, nous avons remarqué que des espèces de valeurs, comme le vène, le linké, etc. sont en train de se raréfier terriblement, parce que tout simplement ce sont des espèces qui ont été ciblées dans la filière bois d’œuvre à destination de la Gambie’’, s’inquiète le colonel Mamadou Lamine Bodian, un agent du Service national des eaux et forêts à la retraite.

    M. Bodian, qui est par ailleurs le président de l’Association ‘’Karamba’’ (la forêt en joola), est d’avis que la forêt casamançaise est  »dégradée d’une manière générale ».

    ‘’Dans les communes de Sindian et de Djignaky, le constat est que tous les pieds d’arbre de diamètre supérieur à 10 m ont été systématiquement coupés. Et pire, au niveau de la régénération naturelle, ces espèces n’apparaissent pas. Cela est un signe très fort de leurs raréfaction’’, soutient-il.

    A Oulampane, une commune située au nord du département de Bignona et polarisant 48 villages, le phénomène de l’exploitation illicite des ressources forestières, circonscrit au départ le long de la bande frontalière, a progressé par la suite vers l’intérieur de la commune.

    ‘’Le phénomène persiste ! Au départ, c’était pratiquement au niveau de la bande frontalière où la coupe abusive de bois était très accentuée. Mais, entre temps, avec l’ampleur du trafic, toute la bande est terminée, sauf quelques exceptions près’’, se désole Sagar Coly, le maire d’Oulampane.

    Il estime que la désertification est devenue aujourd’hui manifeste, dans la quasi-totalité du périmètre communal, aussi bien le long de la bande frontalière qu’à l’intérieur de la commune.

    ‘’Si vous prenez la RN4 [Route nationale 4] qui va de Sénoba à Bignona, à partir de la commune d’Oulampane, toute la partie située vers la droite est complètement dévastée. Tous les arbres ont été abattus, sauf quelques rares espèces’’, s’alarme Sagar Coly.

    Il ajoute que tous les villages situés du côté gauche de la Route nationale n°4 en allant vers Bignona sont affectés également par le trafic de bois. Selon l’édile Oulampane, les bûcherons n’épargnent aucun arbre. Il soutient que le phénomène de la coupe abusive du bois s’accentue même d’année en année.

    ‘’Et le comble, c’est que les trafiquants débarquent en pleine nuit, traversent la RN4 pour rallier le sud de la commune en toute liberté’’, s’offusque-t-il.

    Intérêts contradictoires

    Nouha Cissé, observateur de la crise casamançaise, considère le parc forestier casamançais comme le siège de conflits d’intérêts entre ceux qui veulent bien le protéger, parce qu’ils s’y soignent, et d’autres qui l’utilisent aux fins de bois d’œuvre, de coupe, de charbonnage, ou pour le commerce illicite.

    Il y a aussi que, dit-il, la forêt sert d’’’abri pour les combattants du MFDC [Mouvement des forces démocratiques de Casamance] qui luttent et pour qui la forêt constitue un atout important dans le cadre de la guerre qu’ils ont entreprise en Casamance’’, soutient-il.

    Seulement, soupçonne M. Cissé, la complicité des populations locales semble évidente dans le cadre de l’exploitation de la forêt faute d’autres sources de revenus. Ainsi, dans les terroirs du Naran et du Fogny, les gens assistent, impuissants, à l’arrivée quasi quotidien de camions en provenance de la Gambie voisine.

    ‘’C’est en pleine journée, vers les coups de 14 heures, que le trafic s’opère avec des camions qui entrent et stationnent dans la forêt, jusque tard dans la nuit. Et c’est environ entre 2 heures et 4 heures du matin qu’ils rallient la frontière gambienne avec leur cargaison de bois’’, soutient l’édile d’Oulampane.

    Sagar Coly affirme que la complicité d’une frange de la population locale ne fait guère de doute. ‘’Quoiqu’on puisse dire, les trafiquants ne peuvent pas traverser la frontière, venir jusqu’au niveau de la RN4 à environ 30 km de la frontière, sans pouvoir bénéficier de complicités’’, dit-il.

    A l’en croire, ces complices seraient en relation directe avec les trafiquants et joueraient même parfois le rôle de sentinelles pour ces derniers qui ne vivent que de cette économie illicite.

    D’ailleurs, si l’on croit le chef du sous-secteur des eaux et forêts de Bignona, capitaine Cheikh Oumar Dieng, plus d’un million de troncs d’arbres ont été exportés vers la Gambie entre 2012 et 2022.

    Des chiffres alarmants qui attestent de la montée des périls environnementaux au niveau de cette bande frontalière, jadis sous la mainmise des trafiquants et d »éléments armés.

    Un business qui persiste

    Dans le Nord Sindian, ce ne sont pas les dénonciations qui font défaut, si l’on en croit certains observateurs. ‘’Il y a des gens qui alertent en pleine nuit, mais il se trouve que les populations, désarmées, tout comme les agents des eaux et forêts ne peuvent pénétrer dans les zones insécures sans autorisation de l’armée’’, explique Sagar Coly.

    ‘’Mais, tout compte fait, nous ne cesserons à notre niveau de dénoncer, de sensibiliser de concert avec les chefs de village, les jeunes, les femmes, toutes les forces vives de la commune’’, assure-t-il.

    Pour le maire d’Oulampane, les populations locales ne peuvent faire autre chose qu’alerter.  Mais cette démarche est, pour l’heure, loin de porter ses fruits. Par exemple, le 21 juin dernier, des troncs d’arbres coupés dans la forêt entre Féragnab, Balankine, Djilonguia et Djinoubor ont été retrouvés dans la brousse.

    ‘’Il s’agit de 51 troncs d’arbres composés de pieds de caïlcédrats abattus dont 35 ont été transportés par des éléments non identifiés et 16 troncs récupérés par le service des eaux et forêts’’, renseigne le maire d’Oulampane. Sagar Coly semble d’ailleurs désarmé face à la montée des périls.

    ‘’Tous les grands arbres ont été ravagés du fait de ce trafic international et nous n’avons pas encore le pouvoir et les moyens d’arrêter ce phénomène’’, lâche-t-il. Ce que confirme le capitaine Cheikh Oumar Dieng, chef du sous-secteur des eaux et forêts de Bignona.

    Il avertit que des espèces, comme le vène, le bois rouge et les caïlcédrats sont en voie de disparaître dans le Fogny.

    ‘’Toutefois, les opérations que nous menons conjointement avec les forces de défense de sécurité ont fait baisser le trafic dans cette contrée du département de Bignona’’, rassure-t-il.

    Des chargements de cargaison de bois  à 200 000 FCA

    A l’instar d’Oulampane, c’est tout le nord Sindian qui est victime du trafic illicite de bois.

    ‘’Pas plus tard que le 30 juillet dernier, l’armée a brûlé deux camions immatriculés en Gambie, entre Kandiadiou et Tampindo’’, révèle un habitant de Diocadou, une commune de Djibidione.

    C’est dire selon lui que la coupe de bois dans le Nord Sindian continue de plus belle, malgré la présence des militaires qui tentent par tous les moyens de stopper ce phénomène.

    ‘’Tous les camions sont immatriculés gambiens. Ils viennent de la Gambie, entrent dans la zone, achètent et chargent le bois moyennant 10 mille dalasis, soit environ 200 mille francs CFA et repartent ensuite avec leur chargement’’, explique l’homme sous le couvert de l’anonymat.

    Pour lui, il existe une complicité entre des populations locales et des trafiquants de bois venant de la Gambie. Une connexion qui gêne, avoue-t-il, les patrouilles de l’armée. ‘’Au départ, les trafiquants passaient par Alacounda, mais dès que l’armée a occupé ce secteur, ils ont créé d’autres brèches, d’autres circuits qui mènent vers Kanilaye en Gambie’’, souligne le natif de Diocadou.

    ‘’(…) L’armée est en train de tout faire, mais ce sont les populations qui ne jouent pas franchement le jeu’’, estime-t-il.

    En attendant, c’est un ballet incessant de camions qui est notée entre ces contrées du Fogny et la Gambie voisine. En atteste le témoignage de ce natif du nord Sindian établi dans une localité gambienne et choqué de voir ces files de camions d’une trentaine de tonnes chargés de bois en provenance des forêts de Casamance.

    ‘’Je vois passer régulièrement des camions provenant de la Casamance avec leurs chargements de bois. La situation est plus que complexe, compliquée, car le trafic de bois continue de plus belle’’, déclare-t-il.

    D’après lui, les camions partent le plus souvent des localités de Katimba, Alacounda, Djalankine, où l’environnement se dégrade de jour en jour, pour entrer ensuite en Gambie.

    ‘’Dans ces localités comme tant d’autres, on continue toujours à couper [le bois] malgré les efforts de l’armée. La situation est vraiment désolante’’, s’indigne-t-il. Les dégâts sont tels, le long de la bande frontalière, qu’il n’y a pratiquement plus d’arbres.

    A Kandiadiou, une zone qui ‘’semble quasiment déserte, voire sur l’axe Kandiadiou-Alacounda-Kafonda où le trafic est intense, difficile de voir un pied de caïlcédrats ou de vène. Tout est parti’’, confie une source locale.

    Cette situation désolante révulse presque Youssouph Diédhiou, un natif du village de Balinia, dans la commune de Djibidione.

    ‘’Même si le trafic illicite est moins intense que les années précédentes, le phénomène persiste encore dans la zone et ce notamment dans certains villages situés à la lisière de la frontière et où les tronçonneuses sont encore en activité’’, confie-t-il.

    Ce dernier reconnaît toutefois un ralentissement du phénomène dans la commune de Djibidione, une situation qui contraste avec celle de la commune de Sindian.

    ‘’ (…) à Djibidione, tout a été dévasté. Les gros arbres tels que les caïlcédrats ont tous été abattus et il n’y a plus rien. C’est pourquoi l’affaire est réglée ici avec de moins en moins de fréquentation des trafiquants de bois dans notre zone’’, justifie-t-il.

    Tout le contraire au niveau de la commune de Sindian où les trafiquants continuent de converger en provenance de la Gambie voisine. Pendant ce temps, le ballet des gros camions se poursuit de plus belle entre les contrées du Fogny et les localités gambiennes.

    ‘’Les populations s’organisent même si elles sont désarmées. (…)’’, déclare un habitant du Nord Sindian.

    Ce dernier relève que le malaise est bien profond chez les communautés locales. Un sentiment à la hauteur du désarroi qui habite les populations d’Oulampane.

    ‘’Il ne reste pratiquement rien au niveau de toute cette bande forestière’’, se désole Sagar Coly. Le maire d’Oulampane en veut pour preuve la situation dans les localités de Kafounda, Alacounda, Tampindo, Koudioughor, Diamaye-Kansirani, Diamaye-Inor, Boukékoum, Nialokane, Kandiadiou, Welmoundaye, Welkalir, Mambigné-Kantapor, Mararan, Katimba, Djiro, Grand Coulaye, Gongoulou, Digobel, Djipacoum, etc.

    Autant de villages où tout est ravagé, souligne-t-il. Face au trafic du bois, autorités locales et communautés interpellent l’Etat.

    ‘’Les autorités sénégalaises doivent solliciter de la Gambie des engagements fermes par rapport au trafic illicite de bois’’, soutient un natif de Diocadou. Il espère que le salut viendra de l’installation de camps militaires à Diocadou et Kandiadiou, pour freiner, voire atténuer fortement ce trafic.

    ‘’Moi, à mon niveau, je ne peux pas comprendre que des gens viennent de la Gambie, pillent les ressources de la Casamance et rentrent tranquillement chez eux où ils sont en paix et où personne ne les traque’’, s’offusque le maire d’Oulampane. Sagar Coly invite les nouvelles autorités sénégalaises à travailler dans ce sens pour inciter les autorités gambiennes à faire preuve de solidarité sur la question.

    ‘’Aujourd’hui, nous nous référons à l’Etat central qui a les moyens de mettre fin à ce phénomène’’, renchérit l’édile d’Oulampane. Pour ce dernier, tout le monde connaît les voies de passage des trafiquants dans la zone.

    ‘’Pourquoi ne pas chercher donc à implanter des positions dans la zone pour fermer ces voies de passage?’’, s’interroge-t-il. A croire le premier magistrat d’Oulampane, des déserts de naitre tout au long de la frontière au nord de la commune. Cela fait extrêmement mal, dit-il.

    ‘’Nous n’avons plus des forêts dans la commune mais plutôt des steppes, la savane’’, constate-t-il. Il interpelle à nouveau les autorités étatiques par rapport au chaos qui guette le territoire du Fogny.

    ‘’Si on n’y prend garde, si les autorités ne prennent pas à-bras-le-corps ce phénomène, il n’y aura plus d’arbres dans cette zone-là’’, prévient-il.

    ‘’J’ose croire et espérer qu’avec les nouvelles autorités, la donne va changer et que ce trafic illicite de bois sera définitivement éradiqué dans le nord Sindian et partout en Casamance’’, déclare-t-il.

    IM/MNF/ASB/OID/SBS/AB/ASG

  • SENEGAL-MEDIAS-REGULATION / Le journaliste Mamadou Oumar Ndiaye, nouveau président du CNRA

    SENEGAL-MEDIAS-REGULATION / Le journaliste Mamadou Oumar Ndiaye, nouveau président du CNRA

    Dakar, 2 oct (APS) – Le journaliste Mamadou Oumar Ndiaye a été nommé, mercredi, en Conseil des ministres, président du Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA), un poste vacant, a appris l’APS.

    M. Ndiaye, directeur de publication de Le Témoin Quotidien, succédera à Babacar Diagne, dont le mandat de six ans est arrivé à terme au mois de septembre dernier.

    Dans un communiqué parvenu à l’APS, M. Diagne dit remercier le chef de l’État et le gouvernement du Sénégal d’‘’avoir bien voulu donner une suite favorable’’ à sa demande de quitter la présidence de l’instance de régulation des médias.

    ‘’Mon mandat en qualité de président du CNRA est arrivé à terme au cours de ce mois de septembre 2024’’, a affirmé Babacar Diagne, rappelant que la durée du mandat des membres de l’organe de régulation, qui est de six ans, n’est ni renouvelable ni révocable.

    ‘’Le mandat de six ans étant arrivé à expiration ce 30 septembre, j’ai tenu au strict respect de la durée. Aussi ai-je sollicité et obtenu la compréhension et l’accord de l’autorité, qui m’a accordé de ne pas aller au-delà de la durée légale de mes fonctions à la présidence du CNRA’’, a-t-il déclaré.

    Babacar Diagne, journaliste de formation, diplômé de l’Ecole supérieure de journalisme de Lille (France), a été directeur général de la RTS. Il a été ambassadeur du Sénégal en Gambie et aux Etats-Unis d’Amérique, avant d’être nommé président du CNRA.

    OID/ASG

  • SENEGAL-MEDIAS / Le journaliste Momar Diongue, nouveau directeur général de l’APS

    SENEGAL-MEDIAS / Le journaliste Momar Diongue, nouveau directeur général de l’APS

    Dakar, 2 oct (APS) – Le journaliste Momar Diongue, titulaire d’une maîtrise en lettres modernes, a été nommé directeur général de l’Agence de presse sénégalaise (APS) en remplacement de Thierno Ahmadou Sy, annonce le communiqué du Conseil des ministres de ce mercredi 2 octobre.

    M. Diongue, qui a travaillé pour le magazine Nouvel Horizon, est également un analyste politique.

    Thierno Amadou Sy, journaliste, diplômé du Cesti, le Centre d’études des sciences et techniques de l’information de Dakar, avait été nommé directeur général de l’APS en octobre 2022.

    OID

  • SENEGAL-GOUVERNEMENT / Le communiqué du Conseil des ministres du mercredi 2 octobre 2024

    SENEGAL-GOUVERNEMENT / Le communiqué du Conseil des ministres du mercredi 2 octobre 2024

    Dakar, 2 oct (APS) – Le Chef de l’Etat, Son Excellence, Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar FAYE a présidé, ce mercredi 02 octobre 2024, la réunion hebdomadaire du Conseil des Ministres, au Palais de la République.

    Le Président de la République s’est tout d’abord incliné devant la mémoire de Monsieur Amadou Mahtar MBOW, Enseignant hors pair, ancien Ministre de l’Education, de la Culture et de la Jeunesse, ancien Député et ancien Directeur général de l’UNESCO. Il a salué le parcours exceptionnel de ce grand commis de l’Etat qui a brillamment servi son pays et fortement contribué au développement du système éducatif national, à la promotion du vivre ensemble et au rayonnement international du Sénégal.

    Dans cet élan, le Chef de l’Etat a demandé aux Ministres en charge de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Culture de préparer un hommage national à cet illustre compatriote dont les écrits et l’engagement patriotique et panafricain doivent être vulgarisés auprès des jeunes générations d’élèves et d’étudiants à travers l’expression culturelle et les contenus d’enseignement.

    A l’occasion de la célébration « d’octobre rose », le Président de la République a exprimé sa compassion à l’endroit des femmes atteintes de cancer. Il a demandé au Ministre de la Santé et de l’Action sociale d’apporter son soutien aux différentes organisations et de participer activement à la réussite des actions entreprises durant ce mois.

    En cette veille de rentrée scolaire et universitaire, le Président de la République a adressé un message d’encouragement et ses meilleurs vœux de succès à toute la communauté éducative, en particulier au corps enseignant et aux apprenants. Il a demandé au Gouvernement de prendre toutes les dispositions nécessaires, en relation avec les parties prenantes, pour, d’une part, accélérer la transformation consensuelle du système éducatif national et, d’autre part, garantir le bon déroulement de l’année scolaire et universitaire 2024-2025. Il a souligné la nécessité de veiller au renforcement du dialogue social dans le système éducatif mais également à l’amélioration du cadre de vie dans les écoles.

    Par ailleurs, le Chef de l’Etat a invité le Gouvernement à procéder au lancement, sans délai, d’un vaste programme de résorption des abris provisoires, de réhabilitation et de construction aux normes d’établissements scolaires. Il a, en outre, indiqué l’impératif de finaliser le nouveau Programme national de l’Education et de la Formation en adéquation avec les valeurs historiques et culturelles de la Nation. Ce programme doit également tenir compte des défis de notre société et des enjeux liés au numérique et à l’Intelligence artificielle.

    Au regard de la jeunesse de notre population, le Président de la République a insisté sur l’urgence de rebâtir notre modèle d’école publique autour du civisme, de la citoyenneté, de nos langues nationales et de l’ouverture aux langues étrangères universelles mais également à la préparation aux aptitudes scientifiques, techniques, technologiques et professionnelles de nos élèves face aux évolutions du monde contemporain.

    Le Chef de l’Etat a félicité le Premier Ministre et les Ministres concernés pour les efforts significatifs consentis pour redresser et réorienter le système éducatif national par la méthode, dans le consensus, la culture du résultat et la confiance des partenaires sociaux.

    Afin d’assurer un meilleur pilotage et une coordination optimale des activités scolaires et universitaires, le Président de la République a décidé de la création d’un Conseil supérieur de l’Education et de la Formation, organe de supervision logé à la Primature qui va assurer, avec la participation des acteurs impliqués, le suivi et l’évaluation systématique du Programme national de l’Education et de la Formation.

    Revenant sur la situation des finances publiques, le Chef de l’Etat a félicité le Premier Ministre et l’ensemble du Gouvernement pour la présentation de l’état des lieux exhaustif des finances publiques.

    Parlant du lourd héritage du régime précédent, des constats d’écarts remarquables sur les statistiques des finances publiques et de leurs conséquences directes sur la gouvernance publique et les engagements présents et futurs de l’Etat, le Président de la République a invité le Premier Ministre à prendre, sans délai, les mesures impératives de redressement pour accélérer le retour rapide à l’orthodoxie budgétaire, financière et comptable conformément à la Constitution et aux textes législatifs et réglementaires en la matière.

    Le Chef de l’Etat a félicité le Premier Ministre pour le pilotage abouti de la finalisation du nouveau référentiel de politique économique et sociale basé sur le Projet pour un Sénégal souverain, juste et prospère. Il s’est réjoui de la réussite de cet exercice délicat, inclusif et
    prospectif de refondation endogène de notre modèle de développement fondé sur les principes de patriotisme économique, de progrès social, de responsabilité et de redevabilité. Ce document national de présentation et de planification des axes de notre politique économique et sociale va révéler et refléter les choix stratégiques et opérationnels devant asseoir la transformation systémique du Sénégal. Il a, dans ce sens, informé le Conseil qu’il présidera, le lundi 14 octobre 2024 au CICAD, la cérémonie de présentation et de vulgarisation du Document de Politique nationale de Développement, en présence du Gouvernement, du monde socio-économique et de l’ensemble des partenaires du Sénégal.

    Evoquant le regain de pluviométrie constaté ces dernières semaines qui a provoqué des sinistres dans plusieurs localités du pays, le Président de la République a demandé au Ministre de l’Agriculture, au Ministre de l’Intérieur en charge de la Protection civile et au Ministre de l’Hydraulique, de faire le point sur les impacts de la pluviométrie et des crues des fleuves Sénégal, Gambie et Casamance sur les zones de cultures et d’habitation. Il a exhorté le Gouvernement à mobiliser les moyens logistiques adéquats en vue de faciliter le
    désenclavement rapide des localités isolées par l’effondrement d’ouvrages de franchissement causé par les fortes pluies et encouragé la solidarité nationale à l’endroit des populations sinistrées.

    Le Chef de l’Etat a également demandé au Gouvernement de réviser et de vulgariser le mécanisme d’assurance agricole. Il a, en outre, invité le Ministre de l’Agriculture à rendre compte du dispositif de préparation de la campagne de commercialisation agricole.

    Le Président de la République est enfin revenu sur sa visite aux Etats Unis d’Amérique, du 21 au 28 septembre 2024, où il a participé au Sommet de l’avenir et au débat de l’Assemblée générale des Nations Unies. Cette mission a été l’occasion d’exprimer à la communauté internationale la volonté du Sénégal d’œuvrer à la promotion de la paix et de la sécurité mondiale et d’impulser une nouvelle dynamique dans ses relations avec ses partenaires. C’est ainsi que les Etats-Unis d’Amérique ont exprimé leur disponibilité à aider le Sénégal pour la réalisation du « New Deal Technologique » faisant ainsi de notre pays un hub technologique et numérique en Afrique.

    Le Premier Ministre a, d’emblée, adressé à Monsieur le Président de la République, au nom du Gouvernement, ses félicitations pour la pertinence de son message délivré lors de l’Assemblée générale de l’ONU et les retombées positives attendues des audiences accordées
    à diverses personnalités et des visites effectuées dans certaines structures lors de son séjour aux États-Unis d’Amérique.

    Abordant les thèmes de sa communication, le Premier Ministre est revenu sur la situation de référence des finances publiques dévoilée lors du point de presse qu’il a tenu le jeudi 26 septembre 2024. Cet exercice illustre la détermination de Monsieur le Président de la
    République pour la transparence dans la gestion des affaires publiques.

    Le Premier Ministre s’est appesanti sur la priorité que représente, pour le Gouvernement, le rétablissement, dans des délais raisonnables, d’une saine gestion des finances publiques, au regard de l’étendue des dérives ressorties de l’état des lieux de la gestion
    du régime sortant. A cet égard, il a demandé au Ministre des Finances et du Budget et au Ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, de prendre les dispositions appropriées à cet effet, en relation notamment avec le Fonds monétaire international (FMI).

    Le Premier Ministre a ensuite informé le Conseil des dispositions prises pour la bonne tenue, le 14 juillet 2024, de la cérémonie présidée par le Chef de l’Etat, consacrée à la publication du nouveau Référentiel des politiques économiques et sociales du Sénégal sur la période 2025-2050. Il a relevé la nécessité, pour les Ministres, chacun en ce qui le concerne, d’assurer le relais par la communication avec les parties intéressées au titre des politiques sectorielles.

    Enfin, le Premier Ministre a rappelé aux Ministres et Secrétaires d’Etat l’attention toute particulière à accorder au suivi rapproché de l’exécution des diligences relatives notamment à la rentrée des classes 2024-2025, à l’orientation des nouveaux bacheliers, à la lutte contre la migration irrégulière, à la gestion de l’impact sur les populations et les cultures des inondations d’origine pluviométrique ou fluviale, aux mesures préventives contre les accidents de la route ainsi qu’à l’apurement des arriérés de paiement dus aux opérateurs intervenant dans le secteur agricole.

    AU TITRE DES COMMUNICATIONS DES MINISTRES :

    Le Ministre des Finances et du Budget a fait une communication sur les principales conclusions du rapport de l’audit des finances publiques sur la période 2019-mars 2024, réalisé par l’Inspection générale des Finances, leur implication sur le cadrage macro-budgétaire et les axes de réforme nécessaires pour prendre en charge les déviations relevées. Cet audit a été effectué à la suite d’un ordre de mission qu’il a signé, adossé à des termes de référence basés sur les orientations qu’il a données à ses services. Les résultats de cet audit ont fait l’objet du point de presse tenu par Monsieur le Premier Ministre le 26 septembre 2024.

    AU TITRE DES TEXTES LEGISLATIFS ET REGLEMENTAIRES,
    Le Conseil a examiné et adopté :
     le projet de décret portant organisation du Ministère des Infrastructures et des
    Transports terrestres et aériens.

    AU TITRE DES MESURES INDIVIDUELLES,

    Le Président de la République a pris les décisions suivantes :

    Au titre de la Présidence de la République :

     Monsieur Mamadou Oumar NDIAYE, Journaliste, est nommé Président du Conseil
    national de Régulation de l’Audiovisuel, Poste Vacant ;

     Monsieur Mamadou Lamine DIANTE, est nommé Président du Haut Conseil du
    Dialogue social en remplacement de Madame Innocence NTAP NDIAYE ;

     Monsieur Moustapha DJITTE, Magistrat, matricule de solde n°602 388/E est
    nommé Directeur général de l’Autorité de Régulation de la Commande publique
    (ARCOP), en remplacement de Monsieur Saer NIANG.

    Au titre de la Primature :

     Monsieur Hatab SANE est nommé Président du Conseil de surveillance de l’Agence
    nationale de relance des activités économiques et sociales en Casamance (ANRAC)

    Au titre du Ministère des Infrastructures, des Transports terrestres et aériens :

     Monsieur Souleymane GUEYE, Expert en Transport aérien est nommé Directeur des
    Transports aériens en remplacement de Monsieur Oumar Xassimou Dia ;

     Monsieur Badara DIOP, Ingénieur d’exploitation de l’aviation civile est nommé Directeur des Infrastructures aéroportuaires en remplacement de Monsieur Cheikh DIOUF ;

     Monsieur Mandiaye FAYE, Ingénieur des transports est nommé Directeur de la circulation routière et de la mobilité en remplacement de Monsieur Mouhamadou Moustapha NIANG ;

     Monsieur Abdoul Siléye Fatah BA, Ingénieur des transports, matricule n°627472/L précédemment Chef de la Division du Centre de Contrôle Technique au Ministère des Infrastructures et des Transports terrestres et Aériens, est nommé Directeur des transports Routiers en remplacement de Monsieur Yaya Samba NIANG ;

     Monsieur Yancoba Ben Alfousseyni SONKO, Master QHSE est nommé Président du Conseil d’Orientation du Fonds de Développement des Transports terrestres.

    Au titre du Ministère de l’Industrie et du Commerce :

     Monsieur Babacar SEMBENE, Commissaire aux Enquêtes économiques principal, est nommé Directeur général de l’Agence de Régulation des Marchés au Ministère de l’Industrie et du Commerce, en remplacement de Monsieur Ansoumana SANE ;

     Madame Françoise FAYE, Commissaire aux Enquêtes économiques principal, est nommé Directeur général de l’Agence sénégalaise pour la Propriété industrielle et l’Innovation technologique au Ministère de l’Industrie et du Commerce, en remplacement de Monsieur Makhtar DIA.

     Monsieur Ahmed Tidiane DIA, Commissaire aux Enquêtes économiques principal, est nommé Directeur du Commerce extérieur au Ministère de l’Industrie et du Commerce, en remplacement de Monsieur Ansou BADJI.

     Monsieur Henri Fall CARVALHO, Ingénieur en Industries agricoles et alimentaires, matricule de solde n° 618 880/M, est nommé Directeur des Petites et Moyennes Entreprises au Ministère de l’Industrie et du Commerce, en remplacement de Monsieur
    Seydina Aboubacar Sadikh NDIAYE.

     Monsieur Issa WADE, Commissaire aux Enquêtes économiques, est nommé Directeur général de l’Organe de Régulation du Système de Récépissé d’Entrepôt au Ministère de l’Industrie et du Commerce, en remplacement de Monsieur Driss Junior DIALLO.

     Ali Fourou BA est nommé PCA du CICES

    Au titre du Ministère du Travail, de l’Emploi et des Relations avec les Institutions :

     Monsieur Babacar SY, Inspecteur du Travail et de la Sécurité sociale, est nommé Directeur de l’Emploi au Ministère du Travail, en remplacement de Modou Fall, appelé à d’autres fonctions.

    Au titre du Ministère de la Fonction publique et de la Réforme du Service public :

     Monsieur Salif COLY, Professeur de l’Enseignement secondaire, matricule de solde n° 551.277/Z, est nommé Directeur du Centre national de Formation et d’Action, en remplacement de Monsieur Kalidou SOKOMA, appelé à d’autres fonctions ;

     Monsieur Ibrahima DIENG, Inspecteur du Travail et de la Sécurité sociale, matricule de solde n° 515.700/B, précédemment Directeur des Ressources humaines au Ministère de l’Economie, du Plan et de la Coopération, est nommé Directeur général de la Fonction publique, en remplacement de Monsieur Amadou Matar CISSE, appelé à d’autres fonctions ;

    Au titre du Ministère du Tourisme et de l’Artisanat :

     Monsieur Gora GAYE, titulaire d’un Diplôme d’Etudes approfondies en Géographie, est nommé Secrétaire général de l’Agence pour la Promotion et le Développement de l’Artisanat (APDA), en remplacement de Monsieur Youssoupha BA, appelé à d’autres
    fonctions.

     ANSOUMANA SANE, Promoteur touristique est nommé Président du Conseil de surveillance de l’Agence sénégalaise de Promotion touristique

    Au titre du Ministère de la Communication, des Télécommunications et du Numérique :

     Monsieur Momar Diongue, Journaliste, titulaire d’une maitrise en Lettres Modernes est nommé Directeur de l’Agence de Presse Sénégalaise, en remplacement de Monsieur Thierno Amadou SY ;

     Cheikhouna BEYE, Enseignant-chercheur, Maître de Conférences en Sciences de l’Information et de la Communication, est nommé Président du Conseil d’Administration de la RTS.

    Au titre du Ministère de la Santé :

     Monsieur SEGA GUEYE, titulaire d’un Doctorat en Sociologie, est nommé Directeur général de l’Agence sénégalaise de la Couverture Maladie universelle en remplacement de Monsieur Cheikh Tacko DIOP.

    Au titre du Ministère de la Justice :

     Monsieur Mbossé SOW, Greffier, est nommé PCA de l’Office national de Recouvrement des Avoirs criminels (ONRAC).

    Au titre du Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique :

     Monsieur Abdou Salam KANTE, Conducteur de travaux, retraité des armées, est nommé PCS de l’Agence d’assistance à la sécurité de proximité (ASP) en remplacement de Monsieur Hamidou Mbow ;

     Monsieur Cheikh NIANG, Magistrat matricule de solde 600 667/A est nommé Secrétaire général du Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique en remplacement de Monsieur Alioune Aïdara NIANG admis à faire valoir ses droits à une pension de
    retraite.

    Au titre du Ministère de l’Environnement et de la Transition écologique :

     Monsieur Sadibou DJIBA, Professeur d’Enseignement secondaire en Sciences naturelles est nommé PCA de l’Agence nationale de la Reforestation et de la Grande muraille verte.

    Au titre du Ministère de la Pêche et des Infrastructures maritimes et portuaires :

     Madame Sokhna Benga, Administrateur des Affaires maritimes, matricule de solde n° 618 080/U, est nommée Président du Conseil de Surveillance de l’Agence nationale des Affaires maritimes (ANAM) au Ministère des Pêches, des Infrastructures maritimes et portuaires, en remplacement de Monsieur Ibrahima CAMARA ;

     Monsieur Bécaye Diop, titulaire d’un MBA en Management, est nommé Directeur général de l’Agence nationale des Affaires maritimes (ANAM) au Ministère des Pêches, des Infrastructures maritimes et portuaires, en remplacement de Monsieur Massamba Achille Edouard GUEYE ;

     Madame Mbeugué GAYE, Biologiste, matricule de solde n°615 698/E, est nommée Directeur de la Pêche continentale au Ministère des Pêches, des Infrastructures Maritimes et Portuaires, en remplacement de Monsieur Adama Faye.

     Monsieur Aliou Ba, Economiste des Ressources naturelles, Expert en Pêche et Aquaculture, est nommé Président du Conseil de surveillance de l’Agence nationale de l’Aquaculture au Ministère des Pêches, des Infrastructures maritimes et portuaires, en remplacement de Monsieur Killé SAKHO.

    Au titre du Ministère des Finances et du Budget :

     Monsieur Idrissa SAMB, Inspecteur principal des Impôts est nommé Administrateur du Fonds de Garantie Automobile.

    Le Ministre de la Formation professionnelle, Porte-Parole du Gouvernement Amadou Moustapha Njekk SARRE