Auteur/autrice : Ousmane Ibrahima Dia

  • SENEGAL-TRANSPORT-DRAME / Kolda : un imam et son fils tués dans un accident de la circulation

    SENEGAL-TRANSPORT-DRAME / Kolda : un imam et son fils tués dans un accident de la circulation

    Kolda, 8 fév (APS) – Un imam et son fils ont trouvé la mort dans un accident de la circulation survenu, vendredi, à hauteur du village de Salamata, aux environs de 22 heures, a-t-on appris d’une source sécuritaire.

    Le minibus qui les transportait a heurté un camion en stationnement faisant deux morts et 17 blessés.

    L’imam et son fils revenaient de la ziarra annuelle de Médinatoul Houda, dans le département de Vélingara (sud).

    Les blessés ont été admis à l’hôpital régional de Kolda.

    MG/OID/FKS

  • SENEGAL-ELEVAGE / Vol de bétail : des éleveurs réclament le durcissement du cadre juridique

    SENEGAL-ELEVAGE / Vol de bétail : des éleveurs réclament le durcissement du cadre juridique

    Kaolack, 7 fév (APS) – Face à la recrudescence du vol de bétail dans les régions de Kaolack et Kaffrine, les acteurs du secteur préconisent le renforcement du cadre juridique afin d’éradiquer définitivement ce fléau dans la zone centre du pays.

     »La loi criminalisant le vol de bétail, votée à l’Assemblée nationale le 22 mai 2017, avait pour objectif d’«éradiquer définitivement le phénomène compte tenu des peines allant de cinq à dix ans de prison ferme avec la non-négociation ou de remise de peine et des amendes conséquentes », a expliqué la coordonnatrice de la Cellule de lutte contre le vol de bétail (CLCVB) au ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage, Dr Astou Fall, lors de la mission de sensibilisation sur les enjeux et les impacts du vol de bétail dans les régions de Kaffrine et Kaolack.

     »Mais l’application de cette peine pose problème. Cela est dû, peut-être, à l’insuffisance des ressources judiciaires et sécuritaires. Parce qu’au Sénégal, les forces de l’ordre et les institutions judiciaires manquent souvent de moyens financiers, logistiques, humains et techniques. Pour enquêter sur des cas de vols de bétail, surtout dans les zones rurales reculées, il faut des moyens », a affirmé Mme Fall.

    Pourtant, a  t -elle souligné, l’Etat du Sénégal a mis en œuvre plusieurs initiatives pour lutter contre le vol de bétail, parmi lesquelles le renforcement du cadre juridique, la création de brigades spécialisées dans les unités rurales de la Gendarmerie à travers le pays.

    Particulièrement remontés, les acteurs de l’élevage déplorent la non -application de cette disposition législative qui, selon eux, n’a  »aucun impact » sur la lutte contre le vol de bétail, parce que l’approche n’était pas des meilleures.

     »Même si chacun doit jouer sa partition dans ce combat, l’Etat du Sénégal doit prendre des mesures drastiques, en corsant davantage les sanctions contre ces malfrats, afin de mettre un terme à de telles pratiques », a plaidé Modou Fall Sow, membre du Comité communal de lutte contre le vol de bétail de la commune de Paoskoto.

    Embouchant la même trompette, le responsable du foirail de Birkelane, Amadou Seydou Ba, considère qu’il faut  »nécessairement » appliquer la loi criminalisant le fléau du vol de bétail.

     »Il faut une campagne nationale de mobilisation contre le vol de bétail ; des mesures doivent être prises contre ce crime que constitue le vol de bétail et la meilleure façon, c’est de le criminaliser le plus rapidement possible », clame-t-il tout en souhaitant que ce genre de mission soit renouvelé.

     »Le vol de bétail a été déjà criminalisé, mais ça persiste toujours. Si la situation perdure, c’est parce que certains soutiennent ceux qui s’adonnent à cette pratique illégale », a dénoncé le sous-préfet de Ndiédieng, Abdoulaye Diop, soulignant au passage le caractère «transfrontalier» du vol de bétail au Sénégal.

    Selon Abdoulaye Diop, l’Etat n’a jamais cessé de lutter contre le vol de bétail. A l’en croire, il s’agit «d’une situation très compliquée parce que les populations n’ont pas la culture de la dénonciation, rendant difficile ce combat contre ce fléau».

     »Nous sommes confrontés à un problème lié au manque de dénonciation qui rend difficile la mission pour laquelle tout le monde est engagé », se désole M. Diop qui estime que l’Etat a pris  »toutes les dispositions » pour éradiquer ce fléau.

    A cet effet, l’Association nationale de lutte contre le vol de bétail au Sénégal (ANLCVB) a mis en place une cinquantaine de comités communaux de vigilance à travers le territoire national. Ils sont chargés de veiller, de sensibiliser, de sécuriser et de travailler en étroite collaboration avec les populations locales.

    C’est dans le souci d’éradiquer ce fléau, explique le président de l’ANLCVB, El Hadji Aboubacar Bitèye, que leur association a été portée sur les fonts baptismaux.

     »Ce sont des Sénégalais qui s’en prennent aux biens de leurs concitoyens, puisque, jusque-là, seul un voleur étranger a été arrêté et tué à la frontière entre le Sénégal et la Guinée-Bissau, après une dispute avec les victimes », a-t-il fait savoir.

    M. Bitèye a insisté sur la nécessité de créer davantage de comités de vigilance dans toutes les communes du pays. Lesquels comités devront être présidés par les maires.

    A Ndramé Escale et à Ndiédieng, des communes de la région de Kaolack, situées non loin de la trans- gambienne et régulièrement visitées par des voleurs de bétail, les éleveurs se sont  »résolument engagés » dans la lutte contre ce fléau, à l’image de leurs maires  »fortement impliqués » dans ce  »combat de survie ».

    A l’initiative de bureau sous-régional ouest-africain de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), une  mission de sensibilisation sur les enjeux et les impacts du vol de bétail a séjourné du 25 au 28 janvier dernier dans les régions de Kaffrine et de Kaolack.

    Cette mission de sensibilisation des acteurs pastoraux et de plaidoyer envers les plus hautes autorités a enregistré la présence de journalistes et des responsables de l’Association nationale de lutte contre le vol de bétail au Sénégal (Anlcvb).

    ADE/ASB/HB/OID/ADL

  • SENEGAL-ELEVAGE-TECHNOLOGIES / Lutte contre le vol de bétail : la géolocalisation, une alternative aux stratégies traditionnelles

    SENEGAL-ELEVAGE-TECHNOLOGIES / Lutte contre le vol de bétail : la géolocalisation, une alternative aux stratégies traditionnelles

    Kaolack, 7 fév (APS) – L’immatriculation du cheptel à travers un système de géolocalisation efficace constitue une alternative aux stratégies traditionnelles de lutte contre le vol de bétail au Sénégal, a indiqué l’expert du bureau sous-régional de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) pour l’Afrique de l’Ouest, l’ingénieur agronome spécialiste en production animale, Dr Ibrahima Thiam.

     »L’absence d’immatriculation de l’animal est non seulement un blocage pour la lutte contre le vol de bétail, mais aussi pour la traçabilité même des animaux », a, d’emblée, souligné Dr Thiam.

    Plaidant pour l’utilisation des nouvelles technologies de l’information et de la communication (TIC) dans la lutte contre le vol de bétail, il a soutenu que l’identification du cheptel permet à chaque animal de disposer d’un numéro rattaché à un troupeau, à un propriétaire, à une localité, à un département, à une région et à un pays, permettant ainsi d’assurer sa traçabilité.

    Dr Ibrahima Thiam intervenait lors d’une mission de sensibilisation sur les enjeux et les impacts du vol de bétail, dans les régions de Kaffrine et Kaolack, initiée par le bureau sous-régional ouest-africain de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) du 25 au 28 janvier dernier.

    Cette mission de sensibilisation des acteurs pastoraux et de plaidoyer à l’endroit des plus hautes autorités sur ce fléau a enregistré la présence de journalistes et des responsables de l’Association nationale de lutte contre le vol de bétail au Sénégal (ANLCVB).

    Insistant fortement sur l’importance de l’identification, le zootechnicien et agroéconomiste révèle que cette procédure est cruciale pour l’amélioration génétique avec tous les programmes qui permettent d’augmenter la production de lait, de viande, etc…

     »C’est à partir de la généalogie de l’animal ou d’un groupe d’animaux qu’on peut arriver à choisir les meilleurs animaux qu’on va utiliser pour la sélection avec des logiciels qui existent », a-t-il expliqué lors du passage de la mission de la FAO dans le département de Birkelane.

    La FAO, misant beaucoup sur la digitalisation de l’agriculture, les TICs (grâce au système de géolocalisation) peuvent constituer une solution au vol de bétail, selon l’expert.

     »Ce système de géolocalisation peut, non seulement contribuer à la lutte contre le vol de bétail, mais aussi servir à d’autres segments de l’élevage notamment la gestion de reproduction, des pâturages, le suivi des animaux, l’amélioration génétique, l’identification et la traçabilité du bétail », a  t -il affirmé.

    Sans une identification et une traçabilité du bétail, il juge difficile de procéder à  »l’amélioration génétique de nos races, qui est l’une de nos faiblesses, parce que nos races ne produisent pas beaucoup ».

    Pour le Dr Ibrahima Thiam, l’identification permet à chaque animal de disposer d’un numéro rattaché à un troupeau, un propriétaire, une localité, un département, une région et à un pays. Ce qui permet ainsi d’assurer sa traçabilité.

    L’abattage clandestin, un problème de santé publique

    Sur un autre registre, Dr Ibrahima Thiam est foncièrement opposé à l’abattage clandestin qui, selon lui, est à l’origine de nombreux problèmes de santé publique, aussi bien pour les animaux que pour les humains.

     »La finalité de tout ce bétail volé, c’est d’aller directement dans le circuit de l’abattage clandestin en dehors de tout contrôle vétérinaire officiel pour s’occuper de l’inspection sanitaire et de salubrité ainsi que des aspects liés à la santé animale et d’appui-conseil aux éleveurs. Il faut que des dispositions soient prises, parce que c’est une problématique de santé publique », a-t-il indiqué.

     »Nous nous sommes dans un monde où il y a beaucoup de zoonoses, c’est-à-dire des maladies qui sont transmissibles de l’animal à l’homme. Si de telles maladies sont détectées à l’abattoir, grâce à l’identification on pourrait remonter au propriétaire. Et si c’est une maladie contagieuse, on prend les dispositions nécessaires »  affirme le spécialiste en zootechnique et agroéconomie.

    Ainsi, il recommande que les populations soient sensibilisées sur les dangers de ces maladies parmi lesquelles on peut citer la fièvre de la Vallée du Rift, la tuberculose et d’autres pathologies comme les charbons.

    En plus de ces maladies, l’ingénieur agronome signale la présence d’autres types de pathologies propagées par les animaux et qui ne peuvent être détectées que dans les laboratoires.

     »Il existe d’autres pathologies très graves qui peuvent entrainer une mortalité rapide, en 24-48 heures, au maximum. Il s’agit du charbon bactéridien, une maladie foudroyante qui entraine une septicémie au niveau de l’organisme contaminé par un animal mort que les gens ont tendance à dépiécer. Ce qui pose la problématique de l’abattage clandestin », alerte Dr Ibrahima Thiam.

    Chef de service départemental de l’élevage et des productions animales de Birkelane, Samba Thioye est du même avis. En effet, il trouve que la lutte contre le vol de bétail contribue largement à promouvoir la santé publique.

    Ses services effectuent régulièrement des inspections ante et post-mortem.

     »Pour l’inspection ante mortem, il y a l’identification qui consiste à retracer l’animal avant son abattage », explique-t-il.

    Ce qui, selon M. Thioye, fait partie des solutions mises en place, en plus de la surveillance épidémiologique pour déceler les différentes pathologies.

     »Le vol de bétail cause un véritable problème de santé publique pour les populations, puisque l’abattage du bétail volé ne répond à aucune norme sanitaire », a relevé Samba Thioye qui en  appelle à la diligence du président de la République, Bassirou Diomaye Faye, pour qu’il prenne des mesures allant dans le sens de combattre définitivement le phénomène du vol de bétail.

    ADE/ASB/HB/OID/ADL

     

  • SENEGAL-COLLECTIVITES-ENFANCE / Kaffrine : le Conseil municipal des enfants, un outil d’apprentissage, de citoyenneté et de leadership

    SENEGAL-COLLECTIVITES-ENFANCE / Kaffrine : le Conseil municipal des enfants, un outil d’apprentissage, de citoyenneté et de leadership

    Kaffrine, 5 fév (APS) – Le Conseil municipal des enfants (CME), mis en place dans la commune de Kaffrine (centre), se veut un outil d’apprentissage, de citoyenneté et de leadership, pour prendre en charge les préoccupations de cette couche vulnérable, a indiqué Modou Ndao, formateur et encadreur des conseils municipaux de Kaffrine et Diockoul.

    Installé à Kaffrine en 2022, avec l’appui de l’Ong Save The Children, à travers son projet “Buumu Mbeckté »’, le CME comprend des enfants âgés de 8 à 18 ans, notamment des écoliers, des talibés et des autres couches sociales, a expliqué M. Ndao. Il ajoute que le Conseil municipal des enfants reste « un cadre d’expression » pour la défense des différentes préoccupations de ces derniers, mais aussi « un véritable outil de renforcement de la démocratie participative », avec la prise en charge des questions qui touchent l’enfance.

    Le premier conseil municipal avait été installé en 2018 dans la commune de Diockoul Mbelbouck, dans le département de Kaffrine, avec l’appui de l’Ong ‘’Vision mondiale’’, a-t-il rappelé. Aujourd’hui, ces conseillers, au nombre de 50, sont la troisième génération avec des mandats de deux ans renouvelables, a-t-il expliqué. Le conseil est une structure composée essentiellement des enfants, qui fonctionne à l’image d’une municipalité, a précisé Coumba Magassouba, l’actuelle mairesse du Conseil municipal des enfants. Ils ont organisé une élection à l’issue de laquelle, un maire a été élu, ainsi que les membres du bureau municipal et des commissions, a fait savoir Mme Magassouba.

    Le Conseil municipal des enfants est composé de 6 commissions : éducation, santé, protection de l’enfance, loisirs et environnements et communication. « Nos réunions se font soit au siège de Sos enfants, soit à la mairie de Kaffrine, car, pour le moment, nous n’avons pas de siège fixe », a-t-elle indiqué.

    « Un rôle actif dans la définition des solutions aux problèmes qui concernent les enfants »

    « Le Conseil municipal des enfants occupe une place essentielle dans la société », estime son premier maire, Alpha Omar Souaré, aujourd’hui étudiant en master en sociologie du développement à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis (nord). Selon lui, il permet aux enfants de « prendre la parole, de défendre leurs droits et de participer activement à la lutte contre les violences auxquelles ils sont exposés ». Il soutient avoir sensibilisé les jeunes et les adultes sur « des sujets aussi cruciaux que les violences physiques, psychologiques et sexuelles faites aux enfants ». Un engagement qui lui a permis de comprendre l’importance d’avoir « un espace où les enfants peuvent non seulement être écoutés, mais aussi jouer un rôle actif dans la définition des solutions aux problèmes qui les concernent ». En plus de cela, le conseil se réunit en session ordinaire une fois tous les deux mois, afin de permettre aux enfants de se concentrer sur les études.

    Au-delà des rencontres, des formations sont organisées au sein des conseils grâce à l’appui de l’organisation Vision mondiale. « Cette formation m’a permis de mieux comprendre comment organiser un groupe, prendre des décisions et diriger des projets. Cela m’a donné la confiance nécessaire pour exercer mon rôle de maire du CME et être un porte-parole efficace de la jeunesse », a-t-il témoigné.

    Il a souligné que le concept la « Paire-Education » lui a permis d’apprendre à sensibiliser les conseillers et à les inciter à adopter des comportements « responsables » face à la violence. « La Paire-Education m’a appris à être un agent de changement au sein de ma communauté, à communiquer de manière persuasive et à encourager mes camarades à s’engager pour la protection des enfants », a salué M. Souaré. Grâce à cette formation, il a pu améliorer sa prise de parole en public, que ce soit lors de réunions, d’événements publics ou de campagnes de sensibilisation de la population aux droits des enfants et à la lutte contre la violence. L’étudiant en sociologie cite les causeries avec les groupements de femmes sur des sujets « très importants » comme les grossesses et mariages précoces. Des rencontres qui ont permis d’informer et de sensibiliser les femmes sur les conséquences de ces fléaux sur la santé et le bien-être des jeunes filles.

    Des caravanes de sensibilisation sur les mariages précoces et les grossesses non désirées 

    Alpha Omar Souaré a aussi évoqué la caravane de sensibilisation sur l’importance du maintien des filles à l’école, la sensibilisation pour l’obtention des extraits de naissance. En plus, ils ont fait des émissions radiophoniques pour davantage sensibiliser sur l’importance de la protection de l’enfance et la lutte contre les violences faites aux enfants. « Les actions menées ont produit des résultats concrets et mesurables.

    Grâce à la caravane de sensibilisation, des milliers de personnes ont été informés sur les dangers des mariages précoces et des grossesses non désirées », a-t-il magnifié. « Les causeries ont permis de créer une prise de conscience parmi les femmes et les jeunes, qui sont désormais plus enclins à dénoncer ces pratiques et à défendre les droits des enfants. L’émission radio a été écoutée par un large public, et les retours ont été très positifs, avec de nombreux auditeurs exprimant leur soutien pour la cause de la protection de l’enfance », a ajouté l’ancien maire du Conseil municipal des enfants. « Récemment nous avons organisé une randonnée pour porter la voix des enfants. Nous avons remis un mémorandum au gouverneur l’année passée. Cette année aussi, un autre été remis au préfet du département de Kaffrine », a- t-il relevé.

    Il ne cesse de prendre en charge aussi certains cas particuliers des enfants vulnérables ou vivant avec un handicap.
    L’ancien maire du conseil plaide pour plus d’accompagnement des autorités municipales et la création d’un parlement des enfants. « Nous avons fait une demande pour que le maire de notre commune signe un arrêté officiel reconnaissant les actions du Conseil municipal des enfants. Cette formalisation renforcerait la légitimité de notre travail », plaide Souaré. Leur formateur, Modou Ndao, estime de son côté que « la vision du Conseil municipal des enfants est d’avoir une ligne budgétaire dédiée aux enfants dans toutes les mairies du Sénégal ».

    CTS/ASB/HK/OID

  • SENEGAL-DROGUES-SECURITE / Kolda : l’Armée détruit plusieurs hectares de champs de chanvre indien (DIRPA)

    SENEGAL-DROGUES-SECURITE / Kolda : l’Armée détruit plusieurs hectares de champs de chanvre indien (DIRPA)

    Dakar, 5 fev (APS) – L’Armée a annoncé, mercredi, la destruction de plusieurs hectares de champs de chanvre indien à Saré Koundian, dans la région de Kolda.

    « Les unités de la Zone militaire N°6 ont procédé à la destruction de plusieurs hectares de champs de chanvre indien à Saré Koundian, dans la région de Kolda », informe la Direction de l’information et des relations publiques des Armées (DIRPA) sur son compte X.

    Avec des images à l’appui, l’Armée souligne que « cette activité rentre dans le cadre de la lutte contre la criminalité et les trafics illicites dans cette zone frontalière avec la Guinée ».

    HK/OID

  • SENEGAL-AGRICULTURE-ANALYSE / L’agriculture biologique, une alternative pour booster la production

    SENEGAL-AGRICULTURE-ANALYSE / L’agriculture biologique, une alternative pour booster la production

    Kaolack, 4 fév (APS) – Les paysans et autres producteurs de la région de Kaolack estiment qu’il faut aller vers une agriculture biologique pour booster la production et atteindre la souveraineté alimentaire.

     »Les produits chimiques qui sont, le plus souvent, utilisés dans notre agriculture, constituent, non seulement, un danger pour la santé des populations, mais aussi pour la fertilité des sols’’, a signalé Abdoulaye Seck Wilane, un producteur agricole dans le département de Nioro du Rip.

    Selon lui, dans sa politique de développement agricole, l’État du Sénégal doit trouver des stratégies allant dans le sens de mettre en valeur une agriculture biologique.

    Cheikh Ahmed Tidiane Thiam est du même avis, expliquant que l’agriculture biologique a fini de faire ses preuves dans beaucoup de pays dont le développement est basé sur l’agriculture.

    Le président du Cadre de concertation des producteurs agricoles (CCPA) est favorable, pour sa part, à une transition vers l’agroécologie pour avoir une production et de très bons rendements agricoles.

     »Avec cette tendance vers la préservation de la biodiversité, il faut vraiment tendre vers l’agroécologie qui veut qu’on utilise moins d’engrais chimiques et moins de pesticides pour booster la production, augmenter les rendements agricoles et permettre aux générations futures de trouver des terres fertiles, avec une bonne biodiversité’’, a-t-il dit.

    Selon lui, la tendance mondiale, aujourd’hui, c’est la promotion d’une agriculture biologique et non de promouvoir ’’l’utilisation abusive’’ des pesticides chimiques, des engrais qui, à l’en croire, ont causé du tort aux pays et aux sols des régions de Louga (nord) et Kaolack (centre), lessivant l’essentiel des terres cultivables. Il s’agit de mettre en valeur les engrais organiques, d’autant plus que les terres sénégalaises ne sont pas extensibles.

    Pour Ibrahima Thiam, chargé des revendications du Syndicat national des cultivateurs, maraîchers et éleveurs du Sénégal (SCEMS) affilié à la Confédération syndicale autonome (CSA), l’agriculture sénégalaise a rencontré, cette année, beaucoup de difficultés dont le faible rendement des productions agricoles, particulièrement pour l’arachide.

     »Certes, il a plu abondamment cette année, mais les rendements n’ont pas suivi. Certains accusent la mauvaise qualité des semences et les engrais, moi je ne peux pas dire quelle est la véritable cause de cette situation qui a fait que, malgré les efforts des cultivateurs, les résultats attendus ne sont pas au rendez-vous’’, a-t-il déploré.

    M. Thiam dit ne pas comprendre qu’avec le faible rendement des cultures arachidières, les producteurs sont obligés de vendre leurs productions à la SONACOS, alors que les opérateurs privés stockeurs restent devoir de l’argent aux producteurs.

     »Cette situation, avec le prix plancher de 305 francs CFA fixé par le gouvernement, fragilise le producteur qui, pour commercialiser son produit et avoir de l’argent pour prendre en charge ses besoins et ceux de sa famille, est obligé de vendre vils prix ses graines d’arachide à des commerçants’’, a-t-il regretté.

    Ibrahima Thiam, producteur dans la commune de Keur Madiabel, dit avoir semé plus de 1,119 tonne d’arachide sur une superficie de près de 15 hectares, mais n’a récolté que 350 kilogrammes d’arachide seulement.

     »Quand les nouvelles autorités ont fixé un nouveau prix au producteur, on avait beaucoup d’espoir mais, au final, c’est une déception. Parce qu’au moment de vendre nos maigres productions, nous avons été obligés de faire face à des bandits économiques qui sont au cœur de la commercialisation. C’est la SONACOS qui est la cause principale de nos problèmes’’, s’est-il indigné.

    Il affirme que cette présente campagne de commercialisation de l’arachide n’est pas du goût des producteurs agricoles, puisque des personnes véreuses font le tour des villages et autres marchés hebdomadaires pour s’approvisionner en graines d’arachide.

    Plaidoyer pour une ‘’démarche participative et inclusive’’

     »Nous demandons aux autorités d’ouvrir les frontières pour permettre l’exportation de l’arachide. Que l’État sache que la famine va s’installer dans le monde rural si cette situation perdure, parce que les producteurs d’arachide sont faibles, les paysans ne disposent que du mil, du maïs et des fanes d’arachide’’, a dit Ibrahima Thiam qui invite l’État à prévoir des vivres de soudure.

    Il affirme que la présence des Chinois dans le processus de commercialisation des graines d’arachide avait toujours été au grand bonheur des producteurs, parce que le kilogramme dépassait plus de 500 francs CFA.

    Mais, ajoute-t-il, la fermeture des frontières à l’exportation de l’arachide ne fait qu’appauvrir le monde rural.

     »Les opérateurs privés stockeurs vivent des subventions de l’État, en exploitant ‘’impitoyablement’’ les producteurs, alors qu’avec les Chinois, ils croisent les doigts, parce que le prix au producteur est valorisé au grand bonheur des acteurs agricoles’’, a signalé le syndicaliste du secteur agricole.

    Il invite les pouvoirs publics, particulièrement le gouvernement à travers le ministère de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Élevage à adopter une ‘’démarche participative et inclusive’’ afin d’écouter ‘’tous les sons de cloche agricole’’.

     »Mettre à la disposition d’un politicien ou d’un homme affaire plus de 100 tonnes de semences et d’engrais, ainsi que des subventions et autres intrants agricoles et laisser en rade les véritables ayants droit, est une véritable perte pour l’État du Sénégal, parce que c’est au détriment des véritables acteurs qui ne vivent que pour et par les activités agricoles’’, a-t-il fait observer.

    Le gouvernement, à son avis, doit ouvrir de grandes concertations agricoles avec les vrais acteurs pour essayer de trouver des solutions aux problèmes du secteur agricole, ‘’parce que les rapports qui sont présentés à l’État ne reflètent pas souvent la réalité. Dans le Saloum, il n’y a pas d’arachide, les rendements sont très faibles’’.

     »C’est certainement parce qu’il n’y a pas de semences certifiées dans ce pays, il n’y a que des semences écrémées. Il faut aller vers le renouvellement du capital semencier’’, a-t-il indiqué.
    Tout en estimant que ‘’le kilogramme devrait pouvoir être vendu à, au moins, 500 francs CFA ou plus, parce que j’avais même proposé entre 1000 et 1250 francs CFA le kilogramme d’arachide’’.

     »Nous fondions beaucoup d’espoir sur le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, un fils de paysan, qui connait bien le secteur agricole. Il doit faire en sorte que les véritables agriculteurs soient identifiés, au lieu d’écouter les acteurs de l’agro-business qui ne sont là que pour leurs propres profits économiques’’, a martelé Thiam.

    Le chef de l’État, d’après lui, doit avoir une ‘’bonne visibilité’’ du secteur et des acteurs du monde agricole pour pouvoir faire, avec son gouvernement, une ‘’meilleure planification’’ des politiques agricoles telles que préconisées par le nouveau référentiel des politiques publiques ‘’Vision Sénégal 2050’’.

     »On ne peut guérir un malade si on ne connait pas la maladie dont il souffre. Parce que, jusqu’ici, pour la plupart des rencontres, on n’appelle pas les véritables acteurs. Et si ces derniers usent de toutes sortes de subterfuges pour être présents, on ne leur donne pas la parole pour pouvoir faire entendre la voix des paysans et du monde rural’’, a souligné ce producteur agricole du département de Nioro du Rip.

    Les tentatives de rencontrer un responsable de l’usine de la SONACOS de Lyndiane sont restées vaines, de même, qu’un entretien avec le responsable intérimaire de la Direction régionale du développement rural (DRDR) de Kaolack, Samba Gaye, et du président du Collectif des producteurs et exportateurs de graines d’arachide (COPEGA), Habib Thiam, malgré nos multiples et incessantes interpellations physiques et téléphoniques.

    ADE/ADC/ASB/MTH/OID

  • SENEGAL-AGRICULTURE-POINT / Kaolack : la campagne de commercialisation arachidière n’a pas répondu aux attentes des acteurs

    SENEGAL-AGRICULTURE-POINT / Kaolack : la campagne de commercialisation arachidière n’a pas répondu aux attentes des acteurs

    Kaolack, 4 fév (APS) – La campagne de commercialisation arachidière 2024-2025, lancée officiellement le 5 décembre dernier sur l’ensemble du territoire national, n’a pas répondu aux attentes des producteurs et autres acteurs qui s’activent dans cette filière dans la région de Kaolack, longtemps considérée comme le bassin arachidier du Sénégal, a constaté l’APS sur le terrain.

    Le secrétaire général du Cadre de concertation des producteurs d’arachide (CCPA), Sidy Bâ, rappelle que la Direction de l’analyse, de la prévision et des statistiques agricoles (DAPSA) avait estimé la production de l’année dernière à 1,5 million de tonnes. 

    Pour cette année, «la production d’arachide est estimée entre 700 et 800 000 tonnes, ce qui reste d’ailleurs à confirmer , a-t-il précisé, soulignant des risques de « baisse drastique » des revenus des producteurs.

    Si certains producteurs et paysans de la région de Kaolack indexent la « mauvaise qualité » des semences et engrais, M. Bâ pense le contraire pour ce qui est de l’engrais, mettant en cause surtout l’arrêt pluviométrique survenu à un moment critique de la production, entre le 25 août et les 12 et 25 septembre et le niveau de fertilité des terres. Selon le secrétaire général du CCPA, au mois d’août, il a été enregistré à Gandiaye, pas moins de 200 mm de pluies, alors qu’au mois de septembre, la pluviométrie se situait à plus de 300 mm.

    «De fortes pluies qui causent plus de dommages que d’effets qui peuvent booster la production », a-t-il souligné. « Cette année, la campagne de commercialisation de l’arachide est assez particulière puisqu’il y a moins d’acheteurs par rapport aux années précédentes et un seul huilier dans le marché, la SONACOS (Société nationale de commercialisation des oléagineux du Sénégal) », a-t-il fait observer. 

    Selon lui, le prix au producteur indiqué par le Comité national interprofessionnel de l’arachide (CNIA) et validé par l’Etat n’est pas respecté, parce que les producteurs bradent leurs graines à des prix inférieurs à celui indiqué. « Aujourd’hui, les graines d’arachide sont vendues dans les marchés à 225 francs CFA, mais de manière clandestine. D’ailleurs, il y a eu quelques arrestations dans différentes localités du pays. Ce qui fait que, même s’ils vendent leurs produits, ils le font en cachette », a-t-il souligné. 

    Cette situation, ajoute Sidy Ba, a fait que les revenus des producteurs d’arachide ont « fortement baissé » par rapport aux années passées « parce qu’une bonne partie des points de collecte n’est pas opérationnelle. Ce qui fait que les opérateurs privés stockeurs (OPS), qui étaient dans la filière, n’ont pas d’argent pour s’engager dans cette campagne », a-t-il fait noter. Il ajoute que les exportateurs qui étaient actifs dans la commercialisation des graines d’arachide sont « invisibles », impactant « considérablement » la bonne campagne de commercialisation. 

    Le gouvernement a fixé à 305 francs CFA le prix du kilogramme d’arachide pour la nouvelle campagne de commercialisation dudit produit agricole, soit une hausse de 25 francs par rapport à la précédente campagne où il était fixé à 280 francs CFA.

    Le blocage de l’exportation des graines mis en cause 

     Parmi les causes de cette campagne de commercialisation jugée « mauvaise », certains acteurs de la filière pointent du doigt le blocage, par les nouvelles autorités, de l’exportation des graines d’arachide qui, pourtant, faisait l’affaire des producteurs et autres exportateurs.

    « S’il y avait assez d’acheteurs, avec la présence des autres huiliers qui étaient là, on n’allait pas connaitre cette campagne qui, il faut dire, n’est pas des meilleures. Il y a beaucoup de leçons à tirer et, probablement, l’Etat du Sénégal, à travers le ministère de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage, tirera les leçons qu’il faut », espère Sidy Bâ. 

    Soulignant que les rendements sont « assez faibles », il pense que cette donne « inédite » est due, « certainement », aux effets néfastes du changement climatique avec son lot de désagréments dont l’irrégularité de la pluviométrie, la non prise en compte, par les producteurs et autres paysans de l’information climatique dans la planification de leurs activités agricoles, entre autres phénomènes à analyser par les chercheurs et spécialistes du développement agricole.

    Il cite l’Agence nationale de l’aviation civile et de ka météorologie (ANACIM), l’Institut sénégalais de recherches agricoles (ISRA), les ingénieurs et techniciens du ministère en charge de l’Agriculture, aussi bien au niveau central que celui déconcentré, pour « booster » les rendements agricoles, surtout dans cette partie centrale du Sénégal communément appelée « Bassin arachidier ». « L’autre constat fait durant l’hivernage de 2024, c’est que, maintenant, il pleut beaucoup plus en septembre qu’en août. Les pluies qui tombent au mois de septembre causent beaucoup de dégâts chez les producteurs », a fait remarquer Sidy Bâ.

    La dissolution du CNIA réclamée

    Le président de l’association Aar Sunu Moomeel (Préserver notre patrimoine), Bassirou Bâ, réclame lui, la dissolution du CNIA et son remplacement par une structure « capable de mieux défendre les intérêts » des acteurs de la filière arachidière. 

    « Les paramètres utilisés ne sont pas régulièrement évalués et corrigés, l’estimation des coûts de la main-d’œuvre et la valorisation de la main-d’œuvre familiale ne sont pas totalement prises en compte lors de la fixation du prix de l’arachide par le gouvernement », a déploré Bassirou Bâ.

    D’après lui, le seuil de sauvegarde fondé sur la valeur du travail ne rémunère pas réellement l’effort du producteur. C’est pourquoi son organisation réclame la suppression de la subvention des semences d’arachide et le renforcement de celle des engrais, l’ouverture des frontières en vue d’une meilleure commercialisation de l’arachide et la suppression du prix plancher.

    Pour sa part, Sidy Bâ, également porte-parole du Conseil national de concertation et de coopération des ruraux (CNCR), s’oppose « catégoriquement » à la suppression du Comité national interprofessionnel de l’arachide, estimant, toutefois, qu’il doit être dirigé par un producteur d’arachide qui connait mieux les réalités de cette filière. « Malheureusement, lors de la dernière assemblée générale, on l’a confié à un opérateur semencier stockeur », a dit M. Bâ, membre du CNIA. 

    Les coopératives communautaires, « normalement » une affaire exclusive des acteurs

    Par rapport à l’ambition des nouvelles autorités du pays de mettre en place des Coopératives agricoles communautaires, le président du CRCR de Kaolack invite les pouvoirs publics à s’appuyer sur l’existant, estimant que l’initiative de telles structures est « une affaire exclusive » des acteurs agricoles. Cette initiative doit être laissée à l’appréciation des « véritables acteurs » du secteur, a dit le syndicaliste agricole, Ibrahima Thiam de Médina Niassène, dans la commune de Keur Madiabel.

    « Les autorités sénégalaises doivent laisser la primeur aux organisations professionnelles d’agriculteurs et autres acteurs du monde rural. Les paysans sont partie prenante dans le dispositif de planification et de développement agricole, il faut leur donner l’occasion de s’exprimer et de s’affirmer dans cette dynamique enclenchée par les nouveaux tenants des pouvoirs exécutif et législatif », a-t-il soutenu. 

    Selon lui, dans l’étape de Koungheul, dans la région de Kaffrine (centre), lors de la campagne électorale des élections législatives anticipées du 17 novembre 2024, le Premier ministre, « très rassurant », avait promis de rendre au pays et au producteur agricole leur souveraineté. 

     »Nous sommes des citoyens apolitiques qui n’œuvrons que pour le développement économique et sociale de notre pays, nous réclamons plus d’attention de la part de nos autorités », a lancé M. Thiam qui constate que l’agriculture est en train de mettre d’envoyer des producteurs au chômage. « Il n’est pas du devoir de l’Etat de créer des coopératives, il doit encourager les initiatives communautaires qui existent et les soutenir. Beaucoup d’initiatives ont été créées par l’Etat mais n’ont abouti à rien ; c’est le cas du syndicat +Japandoo+, parce que le Président Abdoulaye Wade est allé au Canada où il a vu comment les producteurs sont organisés et a décidé de créer des syndicats forts », a rappelé, à son tour, Sidy Bâ, le porte-parole du CNCR.

    La Société coopérative du groupement inter-villageois des producteurs agricoles (SCOP) de l’arrondissement de Ngodji a été créée depuis cinq ou six ans. Et elle parvient, tant bien que mal, à régler les problèmes de ses membres à travers la distribution d’engrais et de semences, l’organisation de sessions de formation et du matériel agricole subventionné et vendu à ses membres, a fait savoir M. Bâ. 

    « Si l’Etat crée des coopératives à la place des véritables acteurs, il va déstabiliser les initiatives déjà créées par des paysans et gérées par des paysans eux-mêmes. Et des investisseurs dans l’agro-business vont s’immiscer dans ce secteur et continuer à faire leurs affaires sur le dos des paysans et autres producteurs agricoles », a-t-il alerté. 

    D’après lui, le ministre de l’Agriculture, de la souveraineté alimentaire et de l’élevage doit mettre la pédale douce, en se concertant avec les organisations professionnelles, en se basant sur l’existant, le renforcer et encourager les autres à intégrer cette dynamique d’organisation communautaire. 

    Les tentatives de rencontrer un responsable de l’usine Lyndiane de la SONACOS sont restées vaines, de même, qu’un entretien avec le responsable intérimaire de la Direction régionale du développement rural (DRDR) de Kaolack, Samba Gaye, et du président du Collectif des producteurs et exportateurs de graines d’arachide (COPEGA), Habib Thiam, malgré nos multiples et incessantes interpellations physiques et téléphoniques.

    ADE/ADC/ASB/HK/OID

  • SENEGAL-TRANSPORT-DRAME / Kédougou : un mort et un blessé grave dans un accident de circulation à Niémeniké

    SENEGAL-TRANSPORT-DRAME / Kédougou : un mort et un blessé grave dans un accident de circulation à Niémeniké

    Kédougou 2 fev (APS) – Un camion gros porteur a dérapé, samedi, à Niémeniké, un village de la commune de Tomboronkoto, tuant une personne et blessant une autre dont l’état est jugé grave, a-t-on appris d’une source sécuritaire.

    L’accident est survenu aux environs de 11 heures au village de Niéméniké sur la route nationale (RN 7) dans la commune de Tombnoronkoto.

    Le camion gros porteur qui roulait à vive allure a dérapé avant de tuer une personne, a dit la source sécuritaire, citant les témoins trouvés sur les lieux.

    La personne blessée a été évacuée au poste de santé de Mako.

    Le corps sans vie a été acheminé à la morgue d’hôpital régional Amath Dansokho par les sapeurs-pompiers.

    Les populations ont organisé une manifestation de protestation après l’accident.

    IB/ABD/OID

  • AFRIQUE-CRISE / Bassirou Diomaye Faye a eu des « entretiens fructueux » avec Paul Kagamé et Félix Tshisekedi sur la « situation préoccupante » à l’Est de la RDC

    AFRIQUE-CRISE / Bassirou Diomaye Faye a eu des « entretiens fructueux » avec Paul Kagamé et Félix Tshisekedi sur la « situation préoccupante » à l’Est de la RDC

    Dakar, 1 er fev (APS) – Le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a déclaré, samedi, avoir eu des  »entretiens fructueux » avec ses homologues rwandais Paul Kagamé et congolais Félix Tshisekedi sur la  »situation préoccupante » à l’Est de la République démocratique du Congo.

     »J’ai eu des entretiens téléphoniques fructueux avec les Présidents Paul Kagamé et Félix Tshisekedi sur la situation préoccupante à l’Est de la RDC », a annoncé le président Faye sur son compte X.

    Le chef de l’Etat a déclaré qu’il souhaitait s’enquérir  »de la tournure des événements et, avec les deux dirigeants, explorer les voies d’un dialogue franc pour une paix durable dans la région ».

    Selon lui,  »le Sénégal reste engagé pour la stabilité et la sécurité en Afrique et dans le monde ».

    Le groupe armé du M23, appuyé par des forces rwandaises, est entré dans la ville de Goma, à l’est de la RDC, dans la nuit de dimanche 26 à lundi 27 janvier.

    Le M 23 combat l’armée congolaise dans la région de l’est depuis plus de trois ans.

    Le président de la République démocratique du Congo (RDC), Felix-Antoine Tshisekedi, a annoncé, mercredi soir, qu’une ‘’riposte vigoureuse et coordonnée’’ est en cours contre les ‘’terroristes‘’ du M23 qui ont pris le contrôle de l’Est du pays notamment à Goma.

    OID/SKS

  • SENEGAL-SOCIAL / Violences survenues entre 2021 et 2024 : 10 millions de francs Cfa pour chaque famille de personne décédée

    SENEGAL-SOCIAL / Violences survenues entre 2021 et 2024 : 10 millions de francs Cfa pour chaque famille de personne décédée

    Dakar, 1er fev (APS) – Le gouvernement va allouer un montant de 10 millions de francs Cfa à chaque famille de personne décédée durant les évènements survenus entre 2021 et 2024 et la somme de 500 mille francs Cfa à chaque victime ou ex détenu, a appris l’APS.

    L’annonce a été faite, vendredi, lors d’un point de presse, par la ministre de la Famille et des Solidarités, Maïmouna Dièye.

    Sur APS TV, la ministre a fait état de 2172 détenus et autres victimes répertoriées et 79 personnes ayant perdu la vie dans des manifestations politiques survenues entre février 2021 et février 2024.

    Concernant les familles des personnes décédés, elle a annoncé l’admission des orphelins mineurs au statut de pupilles de la Nation, l’enrôlement dans les programmes sociaux du gouvernement (Bourses, Couverture sanitaire universelle, Carte d’égalité des chances, etc.)

     »Suivant des modalités à définir », il est également prévu la facilitation de l’accès aux financements à travers des mécanismes tels que la DER, le Fonds national de crédit pour les femmes et le Fonds national de promotion de l’entrepreneuriat féminin.

    La ministre a également annoncé une prise en charge médicale et psychosociale pour tout ex-détenu ou autre victime, blessé ou malade, en lien direct avec les événements de février 2021 à février 2024.

    Pour les blessés et les ex détenus, elle a également annoncé ‘’une allocation forfaitaire de 500 000 FCFA pour toutes les personnes figurant dans la base de données établie par l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD), en relation avec le ministère de la Justice, les sources policières, les représentants des victimes et ceux de la société civile ».

    Des dizaines de personnes ont été tuées dans les violences politiques survenues au Sénégal entre février 2021 et février 2024, selon diverses sources. De nombreux blessés ont également été dénombrés.

    Des centaines personnes accusées d’être à l’origine de troubles à l’ordre public et d’avoir commis d’autres délits ont été arrêtées et placées en détention pendant plusieurs mois.

    La plupart d’entre elles, des militants de Pastef notamment, l’actuel parti au pouvoir, ont été libérées en février et mars derniers sans être jugées à la faveur du vote d’une loi d’amnistie en février 2024.

    OID/SKS