Auteur/autrice : Ousmane Ibrahima Dia

  • SENEGAL-ECONOMIE-TIC / La plateforme e-RSCOOP a enregistré 1025 sociétés coopératives (responsable)

    SENEGAL-ECONOMIE-TIC / La plateforme e-RSCOOP a enregistré 1025 sociétés coopératives (responsable)

    Dakar, 30 jan (APS) – La Plateforme digitale d’enregistrement et d’immatriculation des sociétés coopératives (e-RSCOOP) a enregistré 1025 unités à la date du 18 janvier 2024, a révélé, mardi, à Dakar, le secrétaire général du ministère du Commerce, de la Consommation et des Petites et moyennes entreprises, Abraham Mbaye.

     »Au regard des investissements importants consentis et des performances enregistrées en un délai record, je rappelle que la plateforme a enregistré 1025 sociétés coopératives à la date du 18 janvier 2024 », a-t-il déclaré.

    Il s’exprimait à l’ouverture d’un atelier de mise à niveau et de suivi de la performance de la plateforme digitale d’enregistrement et d’immatriculation des sociétés coopératives (e-RSCOOP).

    Cette activité est organisée conjointement par la délégation de l’Union européenne et le Centre du commerce international, de concert avec le ministère sénégalais du Commerce, de la Consommation et des Petites et Moyennes entreprises.

    « Il convient de concentrer désormais nos efforts sur sa pérennisation afin d’assurer la faisabilité de ces dispositifs administratifs et d’en faire un outil autonome disposant de ses propres ressources », a indiqué Abraham Mbaye, en présence d’un représentant du ministère de l’Agriculture, de l’Equipement rural et de la Souveraineté alimentaire.

    Différents partenaires du Sénégal étaient également représentés à cette rencontre, de même que des responsables issus des 14 régions du Sénégal.

    La Plateforme digitale d’enregistrement et d’immatriculation des sociétés coopératives a été conçue dans le cadre de la mise en œuvre du programme d’appui à la compétitivité de l’Afrique de l’Ouest, financé par l’Union européenne, a rappelé Oulimata Fall Sarr, coordinatrice national dudit programme.

    Elle constitue « une contribution du PACAO-Sénégal pour l’amélioration du monde des affaires et la modernisation des services publics », a-t-elle relevé, avant d’ajouter que cette plateforme « est l’illustration parfaite d’une utilisation efficiente de la technologie pour la globalisation et l’appui aux petits producteurs et autres organisations établis en milieu rural ».

    « Pour en faire une activité profitable à l’ensemble des filières porteuses de la croissance au Sénégal, il convient, conformément à la stratégie de pérennisation arrêtée en mars 2022, d’innover et conjuguer les efforts des institutions d’appui aux entreprises pour créer un écosystème solide au service des sociétés coopératives, d’où l’ambition d’ériger la plateforme e-RSCOOP en un centre de services agricoles digitaux », a souligné Mme Sarr.

    Le but de cette plateforme est  »d’offrir aux sociétés coopératives une solution intégrée utile et efficace au service de leur compétitive », d’une part, et « accroître la transparence face à la dématérialisation », d’autre part.

    BB/OID/ADL/BK

     

     

     

     

     

  • SENEGAL-GOUVERNANCE-LEGISLATION / De nouvelles modifications apportées aux dispositions relatives à l’OFNAC

    SENEGAL-GOUVERNANCE-LEGISLATION / De nouvelles modifications apportées aux dispositions relatives à l’OFNAC

    Dakar, 30 jan (APS)– Les députés ont apporté, mardi, en séance plénière, des modifications à la loi portant création de l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (OFNAC) et à celle relative à la déclaration de patrimoine, afin de  »combler les lacunes relevées au terme des huit (8) années d’application » de ces dispositions, a-t-on appris de l’Assemblée nationale.

    Selon un communiqué transmis à l’APS, les députés ont adopté « le projet de loi n°22/2023 modifiant la loi n°2012-30 du 28 décembre 2012 portant création de l’Office national de lutte contre la Fraude et la Corruption (OFNAC) et le projet de loi n° 23/2023 modifiant la loi n° 2014-17 du 02 avril 2014 relative à la déclaration de patrimoine ».

    Ces deux textes ont été défendus par Moustapha Ba, le ministre des Finances et du Budget, entouré de ses principaux collaborateurs.

    Dans le rapport de l’intercommission constituée de la commission des finances et du contrôle budgétaire et la commission des lois, de la décentralisation, du travail et des droits humains, le ministre a rappelé que, « conformément à ses engagements internationaux et en application de la loi n° 2012-22 du 27 décembre 2012 portant Code de transparence dans la gestion des finances publiques, le Sénégal a adopté la loi n° 2014-17 du 02 avril 2014 relative à la déclaration de patrimoine ».

    M. Ba, cité par le même document, a signalé que « cette dernière loi vise, d’une part, à prévenir tout risque d’enrichissement illicite des personnes occupant de hautes fonctions, et d’autre part, à satisfaire, dans un contexte de transparence, au besoin légitime d’information des citoyens sur la situation et le comportement des dirigeants publics ».

    Le ministre a en outre indiqué que cette loi « est intervenue deux années après la création de l’OFNAC qui se voit investie de la mission de recevoir, de traiter et de conserver les déclarations de patrimoine de certaines catégories de hauts responsables et celles des ordonnateurs de recettes et de dépenses, des administrateurs de crédits et des comptables publics effectuant des opérations annuelles d’un montant supérieur ou égal à un milliard (1 000 000 000) de francs CFA ».

    Selon le ministre des Finances et du Budget, « le décret n° 2014-1463 du 12 novembre 2014 portant application de la loi n° 2014-17 du 02 avril 2014 relative à la déclaration de patrimoine a parachevé le corpus juridique existant en précisant les conditions d’application de la loi ».

    M. Ba considère qu’à la faveur de ce dispositif, « le Sénégal a renforcé son arsenal de lutte contre l’enrichissement illicite et enregistré des résultats encourageants en termes de nombre de personnes assujetties s’étant acquittées de l’obligation de déclarer leur patrimoine ».

    Il a souligné qu’en « dépit de ce bilan et des efforts de sensibilisation déployés par l’OFNAC, l’application du dispositif juridique a rencontré des limites principalement liées, entre autres, aux difficultés d’interprétation de certaines dispositions de la loi et de son décret d’application, notamment, au caractère peu dissuasif du système de sanctions de la non-déclaration et à l’absence de sanctions pour les déclarations incomplètes, frauduleuses ou inexactes ».

    Selon Moustapha Bâ, la modification du texte initial vise à combler les lacunes relevées au terme des huit années d’application, tout en élargissant le champ d’assujettissement à un certain nombre d’agents publics occupant de hautes fonctions, qu’ils soient gestionnaires de deniers publics ou non.

    Dans le nouveau texte, « il est désormais tenu compte, dans l’identification des personnes assujetties, du pouvoir de décision ou d’influence que certains acteurs publics peuvent avoir dans l’exercice de leur mission ».

    Les sanctions ont été également renforcées à l’encontre des assujettis défaillants, par « l’interdiction d’accéder à une fonction publique et par l’application d’amendes ou de peines privatives de liberté ».

    « La fausse déclaration et la dissimulation de patrimoine font l’objet de sanctions graves », lit-on dans le rapport, lequel souligne que « la nature des contrôles effectués par l’OFNAC est mieux précisée et la mise à jour des déclarations de patrimoine est rendue obligatoire ».

    Le ministre a assuré que « pour satisfaire le besoin légitime d’information des citoyens sur la situation et le comportement des dirigeants publics, il est prévu la publication et l’actualisation régulières de la liste des assujettis en règle ainsi que de celle des assujettis défaillants ».

    Toutefois, a-t-il précisé, « les dispositions de la présente loi ne s’appliquent pas au président de la République dont le régime de déclaration de patrimoine est prévu par l’article 37 de la Constitution ».

    Il en est ainsi des magistrats de la Cour des comptes qui déclarent leur patrimoine dans les conditions prévues par la loi organique portant statut des magistrats de la Cour des comptes, selon le ministre.

    OID/SBS/BK

  • SENEGAL-COLLECTIVITES-INFRASTRUCTURES / Mbacké : le PM inaugure un système de transfert d’eau douce et un stade

    SENEGAL-COLLECTIVITES-INFRASTRUCTURES / Mbacké : le PM inaugure un système de transfert d’eau douce et un stade

    Mbacké, 29 jan (APS) – Le Premier ministre Amadou Ba a inauguré dimanche, à Mbacké, un système de transfert d’eau douce et un stade.

    D’une longueur de 50 Kms, le nouveau système de transfert d’eau douce en provenance de Sadio vers Mbacké a coûté 23 milliards de francs CFA.

    L’ouvrage a été entièrement réalisé par la Société nationale des eaux du Sénégal (Sones).

     »Cet ouvrage concerne l’amélioration qualitative et quantitative de l’eau. Outre les usages domestiques, cette eau va être utilisée pour développer le potentiel agricole qu’il y’a dans la zone », a souligné Amadou Ba.

    Selon lui, ‘’toutes les communes et tous les villages traversés ont été alimentés et c’est un potentiel de près de 100.000 branchements qui vont être possible dans la commune de Mbacké ».

    Amadou Ba a également procédé à l’inauguration officielle du nouveau stade de Mbacké qui porte le nom de l’ancien maire de la commune, feu El Hadji Ibrahima Guèye dit Iba Gueye.

     »C’est une infrastructure que nous confions à la jeunesse et souhaitons qu’elle puisse nous permettre d’avoir des Sadio Mané ou bien des joueurs plus brillants que Sadio Mané et qui vont nous valoir beaucoup plus de satisfaction dans les années à venir », a dit le premier ministre,

    AN/OID

  • SENEGAL-MONDE-DIPLOMATIE / Macky Sall en visite à Rome et à La Barbade

    SENEGAL-MONDE-DIPLOMATIE / Macky Sall en visite à Rome et à La Barbade

    Dakar, 28 jan (APS) – Le chef de l’Etat   va prendre part lundi à Rome au sommet Italie-Afrique avant de se rendre à La Barbade pour une visite officielle de trois jours, a appris l’APS de la présidence de la République.

     »Le président Macky Sall quitte Dakar ce dimanche 28 janvier pour prendre part au Sommet Italie-Afrique prévu à Rome le 29 janvier’’, annonce la présidence dans un communiqué.

    Selon le document, ‘’ce Sommet portera sur des thématiques comme l’énergie, la sécurité alimentaire, l’éducation, la culture, la lutte contre le terrorisme et la migration entre autres’’.

    Après l’Italie, le président Macky se rendra, mardi, à La Barbade pour une visite officielle de trois jours. 

    La Barbade est une ancienne colonie britannique située dans les Iles Caraïbes. Indépendante depuis 1966, elle s’est officiellement affranchie de la Couronne britannique le 30 novembre 2021.

    Le retour à Dakar du chef de l’Etat à Dakar est prévu le 1er février.

    OID/AKS

  • SENEGAL-MEDIAS  / Babacar Diagne invite l’Etat à accompagner la « politique de mutations » de l’APS

    SENEGAL-MEDIAS  / Babacar Diagne invite l’Etat à accompagner la « politique de mutations » de l’APS

    Saly, 27 jan (APS) – Le président du Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA), Babacar Diagne, a invité, samedi, les pouvoirs publics à accompagner la  »politique de mutations enclenchée » par la nouvelle direction de l’Agence de presse sénégalaise.

     »Il y a une belle dynamique à l’APS. L’agence publique d’informations connait beaucoup de mutations pour pouvoir relever les défis de la numérisation et de la rapidité. C’est pourquoi nous invitons l’État à accompagner cette politique de mutations », a déclaré M Diagne.

    Le président du CNRA s’exprimait à l’ouverture d’un atelier de formation et de sensibilisation des journalistes de l’APS, en perspective de l’élection présidentielle du 25 février 2024.

    Cette rencontre initiée par la Direction générale de l’APS, en partenariat avec le Conseil national de régulation de l’audiovisuel, a enregistré la participation de plusieurs journalistes et reporters de la rédaction centrale et des régions.

     »Les pouvoirs publics doivent accompagner l’agence publique d’information pour lui permettre de relever les défis, à l’image des grandes agences mondiales comme l’Agence France presse, Associated Press (USA) ou encore Reuters [Grande-Bretagne] », a poursuivi M. Diagne.

    Le régulateur en chef de l’audiovisuel public est revenu sur le modèle économique des grandes agences de presse mondiales.

     »Une agence comme Reuters est devenue une plateforme financière comme Bloomberg ou le Dow Jones. Aux États-Unis d’Amérique, Associated Press est une plateforme coopérative qui regroupe près de 1 500 organes de presse », a rappelé l’ancien directeur général de Radiodiffusion télévision sénégalaise.

     »Moi-même, j’ai été un ancien client de l’APS en tant que directeur de la RTS. Je connais l’importance d’une entreprise comme l’APS […]. C’est pourquoi les autorités doivent accompagner les mutations actuelles », a insisté Babacar Diagne.

    Le directeur général de l’APS, Thierno Ahmadou Sy, a pour sa part insisté sur la nécessité de  »sensibiliser les reporters de l’APS sur les défis d’une couverture médiatique large en perspective de l’élection présidentielle à venir ».

    L’atelier qui prend fin dimanche est axé sur la réglementation de la couverture médiatique de l’élection présidentielle, les techniques d’écriture d’une dépêche d’agence, le rappel des principes éthiques et déontologiques, entre autres thématiques.

    Les thèmes seront introduits par les journalistes Ibrahima Bakhoum et Ibrahima Sané, le juriste Matar Sall et des responsables de la rédaction centrale de l’APS.

    MTN/OID/SMD

  • SENEGAL-FRANCE-POLITIQUE / Un forum sur l’élection présidentielle sénégalaise, samedi, à Trappes

    SENEGAL-FRANCE-POLITIQUE / Un forum sur l’élection présidentielle sénégalaise, samedi, à Trappes

    Dakar, 25 jan (APS) – Le Collectif des cadres de la diaspora, constitué de ressortissants sénégalais vivant en France, va organiser, samedi, à Trappes, en banlieue parisienne, un forum sur « la mobilisation de l’expertise de la diaspora pour le développement du Sénégal », en prélude à l’élection présidentielle du 25 février prochain, annonce un communiqué reçu à l’APS.

    Les organisateurs de cette rencontre veulent « faire entendre la voix des Sénégalais de l’extérieur dans la campagne et, surtout, servir de plateforme stratégique en contribution aux programmes » des candidats.

    À l’approche de l’élection présidentielle au Sénégal, les Sénégalais vivant en France se mobilisent autour d’un « forum diaspora » pour « faire entendre [leurs] préoccupations dans un contexte sécuritaire sous-régional tendu », ajoute le communiqué.

    OID/ESF/BK

  • SENEGAL-METEO / L’épisode poussiéreux persistera jusqu’à dimanche (ANACIM)

    SENEGAL-METEO / L’épisode poussiéreux persistera jusqu’à dimanche (ANACIM)

    Dakar, 25 jan (APS) – L’épisode poussiéreux en cours sur le territoire sénégalais va persister jusqu’à dimanche, signale l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (ANACIM).

    ‘’L’épisode de poussière noté sur le pays depuis plus de deux jours persistera jusqu’à dimanche à 23 heures’’, indique l’agence dans un bulletin de prévision mis à jour en collaboration avec le Centre de gestion de la qualité de l’air (CGQA).

    L’ANACIM ajoute que ‘’la qualité de l’air restera très mauvaise sur le territoire national pour le reste de la semaine’’.

    OID

  • Afrique-foot / CAN : la Mauritanie en huitièmes de finale

    Afrique-foot / CAN : la Mauritanie en huitièmes de finale

    Dakar, 23 jan (APS) – La Mauritanie a décroché une qualification historique pour les huitièmes de finale de la coupe d’Afrique des nations en battant l’Algérie, mardi soir, sur la marque de 1 but à 0.

    OID

  • SENEGAL-ECONOMIE / Macky Sall salue les ‘’avancées significatives’’ dans le secteur de l’électricité

    SENEGAL-ECONOMIE / Macky Sall salue les ‘’avancées significatives’’ dans le secteur de l’électricité

    Diamniadio, 23 jan (APS) – Le chef de l’Etat, Macky Sall a salué, mardi, à Diamniadio, les ‘’avancées significatives’’ réalisées dans le secteur de l’électricité au cours des douze dernières années.

     »En 12 ans, notre production d’électricité est passée de 500 mégawatts à 1800 mégawatts, dont 30% provient de l’énergie renouvelable. Aujourd’hui nous avons résorbé le gap, le Sénégal exporte même de l’électricité vers le Mali et la Gambie’’, a-t-il dit.

    Le président de la République présidait le Symposium ‘’Les années Macky Sall’’ au Centre international de conférence, Abdou Diouf (CICAD) à l’initiative du par le Club ‘’Sociétés, Démocraties et Perspectives’’.

    Il a évoqué les ‘’avancées significatives’’ notées dans ce secteur au cours de ses douze années de gouvernance, annonçant que le Sénégal va bientôt atteindre ‘’le cap de 2 gigawatts de production’’.

    Macky Sall dit avoir hérité d’un pays avec des réseaux électrique et routier vétustes, ce qui nécessitait des réponses urgentes telles que le Programme d’urgence de développement communautaire (PUDC), le Programme d’urgence de modernisation des axes et territoires frontaliers (PUMA).

    Durant ces douze ans, la croissance démographique a été plus élevée que la croissance économique, a-t-il relevé.

    ‘’Notre croissance démographique est plus importante que notre croissance économique, c’est ce qui explique les problèmes que nous avons. Nous avons aujourd’hui 100 000 enseignants, malgré ce nombre important, nous constatons un déficit’’, a-t-il dit.

    Le ministre conseiller, Elhadj Kassé, le Coordonnateur du symposium, et Oumar Demba Ba, Conseiller diplomatique du président de la République ont magnifié la politique étrangère du chef de l’Etat sortant.

    Macky Sall a fait du Sénégal une voix qui compte et qui retentit sur la scène internationale », a soutenu M. Kassé.

     »En un an Macky Sall a réussi à obtenir une place au G20 pour l’Union africaine. Connaissant la complexité d’intégration de ces types de groupes, je peux affirmer que le président a réussi une prouesse diplomatique », a déclaré Oumar Demba Ba.

    Le Symposium sur ‘’Les années Macky Sall’’ est organisé par Le Club Sociétés, Démocraties et Perspectives’’

    Durant deux jours, les participants aborderont ‘’la vision du président Macky Sall, ‘réformes et modernisation de la démocratie sénégalaise, l’expérience d’une alliance stratégique ou l’approche trans-idéologique de la gouvernance’’.

    Sur les questions économiques et d’économie politique, le Symposium mettra l’accent sur ‘’la transformation structurelle de l’économie sénégalaise (…), la diaspora, l’industrie, le pétrole et le gaz, le rôle de l’Etat et du secteur privé etc’’.

    Les questions sociales et de protection sociale seront également au menu avec des débats sur ‘’les filets sociaux et l’équité territoriale ou la passion égalitaire et inclusive du président Macky Sall’’.

    Les participants aborderont les questions de culture et de Médias, les questions démocratiques avec une réflexion sur ‘’le modèle sénégalais, entre libertés, sécurité et cohésion sociale’’.

    MYK/FD/OID/AKS

     

  • SENEGAL-DEVELOPPEMENT-EDITION / Des proches de Mamadou Dia mettent en exergue sa vision du développement inspirée par les réalités locales

    SENEGAL-DEVELOPPEMENT-EDITION / Des proches de Mamadou Dia mettent en exergue sa vision du développement inspirée par les réalités locales

    Dakar, 20 jan (APS) – Des universitaires, proches et anciens collaborateurs, entre autres, ont mis en exergue la vision du développement que prônait l’ancien président du Conseil du gouvernent sénégalais de 1957 à 1962, samedi, à la librairie Harmatan, à l’occasion de la cérémonie de dédicace du livre ‘’Sur les traces de Mamadou Dia : les enjeux de la Fondation Mamadou Dia pour l’économie humaine’’.

    Cet ouvrage a été publié par la Fondation Mamadou Dia sous la direction de Moustapha Niasse, Roland Collin et Pape Séne.

    Moustapha Niasse, ancien président de l’Assemblée nationale du Sénégal est également ancien collaborateur de Mamadou Dia. Roland Colin, auteur d’une biographie sur Mamadou Dia, se prévaut également de se ses liens avec Léopold Sédar Senghor, premier président du Sénégal qui fut son professeur à l’Ecole nationale de la France d’Outre-mer.

    L’ancien président de l’Assemblée nationale Moustapha Niasse a estimé que la pensée de l’ancien président du Conseil devrait être enseignée dans les écoles et les universités pour permettre aux jeunes de mieux connaitre ce ‘’grand homme d’Etat qui a beaucoup travaillé’’ pour le Sénégal.

    M. Niasse a rappelé le parcours de Mamadou Dia et sa vision politique. ‘’Mamadou Dia disait que le développement commence par les paysans. C’est ce qu’il appelait le développement par les communautés de base’’, a déclaré Moustapha Niasse, vice-président de la Fondation Mamadou Dia.

    Il a décrit Mamadou Dia comme quelqu’un de ‘’pragmatique’’ et qui ‘’avait une bonne vision politique’’.

    Pape Séne, professeur à Science Po Paris et directeur général de la Fondation, a souligné que le président Dia ‘’accordait beaucoup d’importance à la formation’’.

    ‘’C’est pourquoi il a créé l’ENEA, l’Ecole nationale d’économie appliquée devenue l’ESEA, Ecole supérieure d’économie appliquée, qui abrite aujourd’hui la Fondation Mamadou Dia’’, a-t-il dit.

    La Fondation met en avant le triptyque ‘’Action, recherche et formation’’ pour pérenniser l’action du président Dia, a-t-il indiqué.

    Pour sa part, le professeur Ibrahima Ndiaye, directeur de l’ESEA, a souligné que les enseignements dispensés par son établissement ‘’sont plus basés sur la pratique’’.

    ‘’Nos étudiants sont toujours sur le terrain en contact avec les acteurs territoriaux. Cette approche pédagogique a été insufflée par le président Dia et elle est toujours vivace au sein de l’institut’’, a-t-il expliqué.

    Selon lui, Mamadou Dia avait créé l’ENEA pour former des cadres moyens qui seront chargés de mettre en œuvre sa politique de ‘’communauté de base’’ notamment par l’animation rurale.

    Le Professeur Ibrahima Faye, recteur de l’université Alioune Diop de Bambey, a expliqué que ‘’l’action rurale pensée par Mamadou Dia intègre le développement communautaire qui est une approche destinée à responsabiliser les populations, généralement défavorisées, par des projets de formation, des projets microéconomiques, des projets de services sociaux de base en vue d’améliorer les conditions de vie de la communauté’’.

    Présent à la cérémonie, Me Boukounta Diallo, administrateur de la Fondation Léopold Sedar Senghor, a déclaré que ‘’le président Mamadou Dia avait des théories économiques collées aux réalités sénégalaises de son temps parce qu’il a eu la chance d’être en contact direct avec la situation rurale’’.

    Des universitaires, proches et anciens collaborateurs de Mamadou Dia ont lancé en 2022 une Fondation portant le nom de l’ancien président du Conseil du gouvernent sénégalais de 1957 à 1962, en vue de perpétuer son oeuvre.

    Dénommée Fondation Mamadou Dia pour l’économie humaine, cette structure a été mise sur pied au cours d’une assemblée générale.

    L’universitaire et socio-anthropologue français Roland Colin, ancien directeur de cabinet de Mamadou Dia, a été portée à sa présidence.

    Moustapha Niasse, président de l’Assemblée nationale du Sénégal et également ancien collaborateur de Mamadou Dia, en assure la vice-présidence.

    Roland Colin, auteur d’une biographie sur Mamadou Dia, se prévaut également de se ses liens avec Léopold Sédar Senghor, premier président du Sénégal qui fut son professeur à l’Ecole nationale de la France d’Outre-mer.

    Il revendique une ’’double proximité’’ avec Mamadou Dia et Léopold Senghor, dont les antagonismes politiques et la rivalité à la tête de l’Etat, ont conduit à la crise politique de 1962 au Sénégal.

    Les  »évènements de 1962 » font référence à une crise institutionnelle sur fond de divergences politiques liées notamment à des visions contraires de la décolonisation.

    Mamadou Dia était partisan d’une rupture avec la France, contrairement à Senghor, resté jusqu’au bout attaché à l’ancien colonisateur.

    Des visions opposées qui ont conduit à une crise de régime et à la rupture de l’amitié liant les deux hommes, qui entretenaient des relations profondes nées de combats politiques qu’ils ont menés après 1945 et jusqu’à l’indépendance.

    Mamadou Dia et quatre de ses ministres, accusés de tentative de Coup d’Etat, sont arrêtés et condamnés à de lourdes peines. Ils seront longtemps détenus dans un centre spécial de détention à Kédougou, dans le sud-est du Sénégal.

    Une médiation entreprise par Roland Colin a facilité la libération de Dia et de ses compagnons (Valdiodio Ndiaye, Ibrahima Sar, Joseph Mbaye et Alioune Tall) en 1974.

    Selon Moustapha Niasse, la mise sur pied de la Fondation Mamadou Dia pour l’économie humaine constitue  »un acte de nature humaine pour perpétuer le legs d’une personnalité multidimensionnelle’’.

     »Au-delà de l’homme d’Etat qu’il fut, il faut toujours voir le soufi derrière’’, a-t-il dit au sujet de Mamadou Dia, un homme qui a selon lui « toujours allié rigueur et morale’’ dans tout ce qu’il entreprenait.

    Il était revenu, avec force anecdotes, sur le séjour de l’ancien président du Conseil à Kédougou, que l’intéressé considérait comme « une retraite spirituelle et non comme de la pénitence’’.

    Le choix porté sur l’Ecole supérieure d’économie appliquée (ESEA, ex ENEA) pour abriter cette assemblée générale constitutive représentait à ses yeux un symbole important, d’autant que cet établissement va également servir de siège à la Fondation Mamadou Dia pour l’économie humaine.

    Moustapha Niasse avait rappelé que l’Ecole nationale d’économie appliquée (ENEA) est une création de Mamadou Dia visant à donner corps au ’’socialisme autogestionnaire, à l’animation rurale et à l’éducation populaire’’ dont il était le chantre.

    Selon l’ancien ministre des Affaires étrangères, c’est Mamadou Dia qui, en 1962, avait demandé au ministre français de la coopération de l’époque, de l’aider à créer au Sénégal un établissement de formation de haut niveau pour les cadres du développement sénégalais.

    ’’L’expérience a prouvé qu’il était souvent désastreux d’envoyer à l’extérieur des cadres coopératifs en formation, du fait qu’il se trouvent absolument coupés des réalités paysannes africaines, les mouvements coopératifs européens n’offrant qu’une lointaine analogie, dans la plupart des aspects, avec la coopération africaine’’, écrivait-il alors dans une correspondance adressée au ministre français.

    Instituteur de formation, Mamadou Dia a été secrétaire général du Bloc démocratique sénégalais (BDS), ancêtre de l’actuel Parti socialiste pendant 13 ans.

    De 1949 à 1955, Dia a été sénateur français, avant de siéger au Palais Bourbon (Paris) en tant que député du Sénégal de 1955 à 1956.

    Il a également occupé les fonctions de maire de la commune de Diourbel, avant de devenir vice-président, puis président du Conseil du gouvernement.

    En décembre 1962, en raison de profondes divergences l’opposant au président Léopold Sédar Senghor, qui l’accusait de fomenter un coup d’Etat, il est arrêté et condamné à la perpétuité en 1963.

    Gracié en mars 1974 puis libéré, il est amnistié en avril 1976, un mois avant le rétablissement du multipartisme au Sénégal.

    Il n’a malgré tout gardé aucune rancune à l’égard de Léopold Sédar Senghor, altruiste au point de prier pour le rétablissement de Senghor, lorsque ce dernier était tombé malade.

    Dans un film documentaire projeté lors de la cérémonie, Moustapha Niasse a témoigné que  »Senghor et Dia étaient deux figures qui se complétaient’’. Senghor incarnait la nation, dit-il, Mamadou Dia, l’Etat.

    Mamadou Dia est décédé le 25 janvier 2009. Il est resté, pour la postérité, comme le chantre d’une ’’vision socialiste du développement’’ inspire en priorité par les réalités locales.MYK/OID