Auteur/autrice : Ousmane Ibrahima Dia

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les scènes de violence consécutives à la condamnation d’Ousmane Sonko en exergue

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les scènes de violence consécutives à la condamnation d’Ousmane Sonko en exergue

    Dakar, 2 juin (APS) – Les scènes de violence qui ont éclaté à Dakar et Ziguinchor après l’annonce du verdict du procès pour viols et menaces de mort de l’opposant et maire de Ziguinchor (sud), Ousmane Sonko, contre Adji Sarr, sont au menu des quotidiens reçus vendredi à l’APS.

    De violents affrontements entre forces de l’ordre et manifestants sont survenus à Dakar à la suite du procès pour viols et menaces de mort d’Ousmane Sonko. Ce dernier a été acquitté par la chambre criminelle du tribunal de Dakar des accusations de viol et de menaces de mort sur la jeune dame Adji Sarr, mais a été condamné à deux ans de prison ferme pour ‘’corruption de la jeunesse’’.

    La juridiction l’a condamné à payer une amende de 600.000 francs CFA. Ndèye Khady Ndiaye, propriétaire du salon de massage où se seraient déroulés les faits jugés, a été acquittée de l’accusation de complicité de viol. Mais elle a été condamnée à deux ans de prison ferme pour incitation à la débauche.

    La chambre criminelle a également condamnée Mme Ndiaye à payer une amende de 600.000 francs CFA. Ousmane Sonko et Ndèye Khady Ndiaye doivent payer solidairement 20 millions de francs CFA de dommages et intérêts à Adji Sarr, selon la décision rendue par la juridiction.

    ‘’De sanglantes manifestations après la condamnation de Ousmane Sonko’’, affiche à la Une Libération, qui fait état de neuf morts entre Dakar et Ziguinchor dans de violents affrontements.

    Le journal relève que ‘’plusieurs biens publics et privés ont été saccagés, incendiés ou pillés’’. Le siège du Centre des œuvres universitaires de Dakar (COUD) et plusieurs bus universitaires ont été réduits en cendres, indique la publication, notant que l’UCAD arrête les cours et le campus social ferme jusqu’à nouvel ordre, dans un climat de restriction de l’accès aux réseaux sociaux.

    L’As décrit ‘’des scènes de violence inouïes’’. ‘’Dakar, tel un champ de ruines, un policier tué par une foule folle ; neuf morts à Ziguinchor et à Dakar ; des banques, des boutiques et des édifices pillés par des jeunes déchaînés’’, indique le journal.

    ‘’Pire que mars 2021’’, selon Les Echos, qui écrit : ‘’Ziguinchor paie un lourd tribut avec trois morts, à Pikine, un jeune de 21 ans tué ; un policier lynché sauvagement, des scènes au COUD, au CESTI, à l’EBAD et à la faculté de droit’’ de l’université Cheikh Anta Diop.

    ‘’La brigade des douanes de Pikine attaquée, une gare du TER incendiées, la gare du BRT vandalisée, des banques, stations-services, magasins Auchan mis à sac’’, ajoute la publication.

    Le ministre de l’Intérieur ‘’déplore neuf morts, l’Etat bloque Facebook, YouTube, WhatsApp…’’ relève Les Echos.

    ‘’Manifs’ chaos’’, relève L’Observateur, qui fait le récit d’une ‘’journée d’apocalypse à l’Université de Dakar’’. ‘’Du feu, des pillages et des morts’’, déplore le quotidien EnQuête. ‘’Verdict fatal’’, titre Bës Bi.

    ‘’Le Sénégal bascule dans la violence’’, selon WalfQuotidien.

    ‘’Dakar et sa banlieue ont renoué, hier, avec les scènes de violences et de casses après le verdict rendu par la Chambre criminelle sur l’affaire de +viols répétitifs et menaces de mort+, condamnant Ousmane Sonko à deux ans de prison ferme. Non contents de la décision du juge, les jeunes sont sortis en masse dans beaucoup de quartiers de la capitale pour exprimer leur colère’’, écrit le journal.

    OID/ASG

  • SENEGAL-COLLECTIVITE-DEVELOPPEMENT / Keur Ndiaye Sam résout l’équation de l’accès aux services sociaux de base, grâce à l’un de ses fils

    SENEGAL-COLLECTIVITE-DEVELOPPEMENT / Keur Ndiaye Sam résout l’équation de l’accès aux services sociaux de base, grâce à l’un de ses fils

    Louga, 1er juin (APS) – Keur Ndiaye Sam, un village à cheval entre les départements de Kébémer et de Louga (nord), a complétement changé de visage ces dernières années grâce à la réalisation d’infrastructures de base financées par Aliou Lo, le président du conseil d’administration (PCA) de Lobbou Mame Diarra, une société spécialisée dans la distribution et la commercialisation du gaz-butane.

    Keur Ndiaye Sam est devenu l’un des rares villages sénégalais à disposer presque de tous les services sociaux de base. Il le doit à l’un de ses fils, Aliou Lo. Ce dernier l’a doté d’un poste de santé, d’une école franco-arabe et d’un institut islamique en construction. Lo a aussi mis 150 logements sociaux à la disposition des habitants du village.

    Né à Kawsara, près de Keur Ndiaye Sam, Aliou Lo est en train de transformer le visage de son village, avec ses nombreuses réalisations. Et il a réussi à l’unifier avec quatre autres villages :  Keur Ndiaye, Sam Seck, Sam Gueye et Keur Gallo.

    Il a aussi mis en place cinq forages et une zone industrielle. Il a dans le même temps démarré la construction d’un stade pour la jeunesse et un bâtiment devant abriter la future radio communautaire de Keur Ndiaye Sam.

    En plus, il a procédé à la réfection de l’école élémentaire du village et la construction du mur de clôture ainsi que de deux nouvelles salles de classe. Et c’est lui qui assure le fonctionnement de la cantine scolaire pour permettre aux élèves, surtout ceux qui viennent des villages un peu reculés, de pouvoir se restaurer à l’école.

     »Il s’est récemment engagé à bitumer la piste latéritique du tronçon qui relie Kelle Guèye à Keur Ndiaye Sam »’, signale Cheikh Ndiaye, le maire de Kelle Guèye. Il ne tarit pas d’éloges pour celui qu’il considère comme un citoyen modèle, que tout maire aimerait avoir dans sa commune.

    Cheikh Ndiaye invite l’Etat à ‘’accompagner’’ le natif de Keur Ndiaye Sam, citant les infrastructures qu’il a réalisées dans son village. ‘’On ne peut que s’en réjouir et prier pour lui », a-t-il dit.

    L’édile a fait part de sa disponibilité à accompagner le bienfaiteur, soulignant que toutes les réalisations qu’il a faites pour améliorer le quotidien des populations, devraient être du ressort de l’Etat sénégalais

    Le porte-parole de la famille du défunt khalife El Hadj Samba Ka salue « les nombreuses actions sociales de Aliou Lo en faveur des populations ».

    « Keur Ndiaye Sam a un digne fils, un bienfaiteur qui, par sa générosité et son attachement à ses racines, est en train de faire de son mieux pour développer notre localité avec ses propres moyens, », souligne Moussa Ka. Il a notamment rappelé les infrastructures de base qu’il a réalisées pour améliorer les conditions de vie des populations. Selon lui, Aliou Lo a construit, sur fonds propres, cinq forages qu’il a respectivement offerts aux populations de Keur Ndiaye Sam, Kawsara, Keur Gallo, Sam Gueye et Sam Seck.

    ‘’Il a construit une école franco-arabe qui compte 450 élèves dont il assure la prise en charge, un poste de santé, une résidence Khadim Rassoul, deux usines dont l’une fabrique des carreaux, tandis que l’autre s’active dans la transformation de produits céréaliers pour les femmes, une ferme où l’on élève 400 bœufs de races différentes », a-t-il ajouté.

    C’est la raison pour laquelle « les gens viennent maintenant de partout, notamment de Touba et Dakar pour demander qu’on leur offre des parcelles, parce qu’ils savent que, dans quelques années, Keur Ndiaye Sam sera une grande ville ».

    DS/ASB/OID/ASG

  • SENEGAL-POLITIQUE  / La politique ne doit pas être un facteur de division, selon Moundiaye Cissé

    SENEGAL-POLITIQUE  / La politique ne doit pas être un facteur de division, selon Moundiaye Cissé

    Dakar, 31 mai (APS) – La politique ne doit pas être un facteur de division, a affirmé, mercredi, le directeur de l’ONG 3D Moundiaye Cissé, à l’ouverture des travaux du dialogue national.

    Prenant la parole au nom de la société civile, M. Cissé a dit regretter le fait que « la politique arrive aujourd’hui à diviser des familles, des collègues de travail ». Il a souligné que la société civile sénégalaise se félicite de l’ »ambiance joviale » qui a prévalu ce mercredi lors du lancement du dialogue national. Il a appelé les leaders politiques à en faire un comportement de tous les jours.

     »On se félicite de l’ambiance, du comportement de tous les leaders politiques présents dans la salle », a magnifié Moundiaye Cissé.

    La solennité du moment ainsi que la dimension symbolique de la salle des banquets du Palais présidentiel n’a toutefois pas empêché le maître des lieux et les participants d’enrober leurs propos de traits d’humour.

    Par moments, provoqués par les leaders politiques de l’opposition ou de la majorité présidentielle ou par un intervenant, le président de la République s’est souvent prêté au jeu en faisant rire l’auditoire.

     »C’est de ce genre de comportements dont les Sénégalais ont besoin », a souligné Moundiaye Cissé, demandant aux leaders politiques d’inculquer ces valeurs à leurs militants et mêmes aux citoyens.

    Le directeur de l’ONG 3D a également invité le président Macky Sall à prendre « des gages pour respecter les consensus qui seront issus de ces concertations nationales ». Il s’agira selon lui de dégager des consensus forts pour apaiser les tensions.

    Le représentant de la société civile a aussi exhorté le président de République à  »encourager » la révision des articles L 29 et L30 du code électoral.

    Il a aussi prôné une « amélioration » du système de parrainage, relevant que des leaders disposant d’une certaine légitimité populaire sont souvent éliminés par ce système.

    Moundiaye Cissé a par ailleurs demandé la libération des détenus d’opinion comme Aliou Sané, Bassirou Diomaye Faye, Fadhilou Keita. Il a cependant a dénoncé les comportements de personnes qui  »brûlent, cassent comme ils veulent ».

    SMD/CS/OID/ASG

  • SENEGAL-POLITIQUE / L’intégralité du discours du chef de l’Etat à l’ouverture des travaux du dialogue national

    SENEGAL-POLITIQUE / L’intégralité du discours du chef de l’Etat à l’ouverture des travaux du dialogue national

    Dakar, 31 mai (APS) – Voici le discours prononcé par le chef de l’Etat, mercredi, à l’ouverture des travaux du dialogue national

    Monsieur le Président de l’Assemblée nationale,

    Monsieur le Premier Ministre,

    Madame la Présidente du Haut Conseil des Collectivités territoriales,

    Monsieur le Président du Conseil économique social et environnemental,

    Madame la Présidente du haut Conseil du dialogue social,

    1. le Haut Représentant du Président de la République,

    Mesdames, messieurs les leaders de partis et coalitions de partis politiques,

    Mesdames, messieurs les représentants du patronat, des centrales syndicales et de la société civile,

    Chères autorités religieuses et coutumières,

    Mesdames, messieurs en vos rangs, titres et qualités,

    Mes chers compatriotes d’ici et de la diaspora,

    Je souhaite d’abord vous remercier toutes et tous, mesdames, messieurs, d’avoir bien voulu répondre à mon appel à ce dialogue national ; appel que j’avais lancé dans mon message à la nation, à l’occasion de la fête de l’indépendance, et que j’ai réitéré le jour de la Korité.

    Cette rencontre n’est pas une première, parce que le diisso fait partie de notre identité socio culturelle.

    C’est pourquoi j’ai érigé le dialogue en principe de gouvernance qui, transcendant le face à face pouvoir-opposition, intègre toutes les forces vives de la nation ; parce que la vie nationale ne peut être monopolisée par les seuls antagonismes politiques, au détriment d’autres priorités d’intérêt commun.

    Voilà pourquoi nos concertations nationales antérieures ont porté sur des domaines variés comme :

    • l’avenir de l’Enseignement supérieur ;
    • la réforme des Institutions, à l’origine du référendum constitutionnel de mars 2016 qui a conféré à l’Assemblée nationale les nouvelles prérogatives d’évaluation des politiques publiques, et la désignation de deux (2) membres du Conseil Constitutionnel par le Président l’Assemblée nationale ;
    • les Collectivités territoriales (ce qui a abouti à l’Acte 3 de la décentralisation) ;
    • le dialogue politique, qui a permis la réforme du Code électoral, dont l’élection des maires et des présidents de conseil départemental au suffrage universel direct constituent deux innovations majeures ;
    • le dialogue social, qui a donné naissance au Haut Conseil du dialogue social et aux conférences sociales ;
    • et tout récemment les concertations nationales sur la lutte contre la vie chère.

    C’est dans le même esprit que j’ai instauré le 28 mai comme Journée du dialogue national.

    Aujourd’hui, mes chers compatriotes, le besoin de concertation est encore plus pressant, alors que le monde entier continue de subir les conséquences cumulées de la pandémie COVID-19 et d’une guerre majeure, dont personne ne peut prédire ni l’étendue, ni la fin.

    S’y ajoutent pour nous, la menace immédiate liée à l’avancée du terrorisme dans le sahel, qui a fini d’atteindre des pays jusque-là épargnés.

    En outre, l’échéance électorale présidentielle de février 2024 s’impose d’elle-même comme sujet de dialogue.

    Je voudrais dire ici que le gouvernement prendra toutes les dispositions nécessaires pour organiser une élection paisible, démocratique, libre et transparente, comme notre pays sait si bien le faire ; y compris en janvier et juillet 2022.

    Je n’oublie pas le défi de la jeunesse, de la formation, de l’emploi et de l’entreprenariat. Nous avons beaucoup fait dans le cadre d’instruments comme les Centres de formation, la Convention Etat-Employeurs, la DER/FJ, le 3FPT, l’ANPEJ et le Programme XËYU NDAW ÑI.

    Mais il reste évidemment beaucoup à faire pour améliorer l’employabilité des jeunes et vaincre le chômage.

    Autre défi qui mérite concertation : l’exploitation prochaine de nos ressources gazières et pétrolières.

    Toutes ces questions nous interpellent en tant que nation, au-delà de nos différences et de nos divergences.

    Il est donc de notre devoir de nous retrouver pour délibérer sur nos affaires communes, dans le respect de nos acquis démocratiques, le respect des règles qui fondent la nation sénégalaise, l’Etat de droit, la République et ses Institutions, le respect de notre Justice, le respect de nos Forces de défense et de sécurité, le respect des biens publics et de la propriété privée, le respect de nos confessions religieuses et de leurs guides.

    C’est tout cela qui forme notre modèle de société que nous avons la responsabilité individuelle et collective de faire vivre et protéger.

    Le régime de liberté que nous avons choisi va de pair avec l’exigence de responsabilité. Il n’y a pas de démocratie sans liberté, comme il ne peut y avoir de liberté sans responsabilité. Toute liberté a comme contrepartie la responsabilité qui en limite les abus.

    C’est dire que ce dialogue doit marquer notre engagement individuel et collectif de raviver les valeurs qui fondent notre vivre ensemble dans la paix, la stabilité et l’harmonie sociale.

    Adhérer à ces valeurs, c’est bannir la violence physique et verbale, ainsi que les discours haineux et la stigmatisation.

    Chaque violence physique, chaque violence verbale, chaque mot de haine, chaque bien privé ou public saccagé, et au-dessus de tout, chaque sénégalais tué laisse une blessure profonde à notre pays, à notre humanité, et à la nation sénégalaise.

    Je saisis l’occasion pour renouveler mes condoléances émues aux familles endeuillées, et souhaiter prompt rétablissement aux blessés.

    Si besoin en était, je voudrais vous rassurer que l’Etat est et restera debout, pour protéger la nation, la République et ses Institutions.

    Ensemble, avec toutes les composantes socio politiques éprises de paix, de stabilité et de cohésion nationale, nous avons le devoir solidaire de défendre notre modèle de société, qui nous ressemble et nous rassemble.

    C’est l’une des raisons d’être fondamentales de ce dialogue national.

    Il y va de notre intérêt commun. Comme je l’ai rappelé dans mon message du 31 décembre 2022, nous sommes parce que le Sénégal est. Nul ne doit s’imaginer plus grand ou plus fort que cette nation qui nous abrite tous.

    Mesdames messieurs,

    Ici et maintenant, c’est la nation qui nous parle, car elle exige la paix. C’est chacune et chacun de vous qui parle avec votre Sénégal que vous aimez, car vous prolongerez ici par vos mots, par vos suggestions, par votre respect des valeurs du dialogue, notre aspiration à la paix, à la démocratie et au Sénégal de progrès économique et social qui saura prendre en charge son avenir.

    Mesdames, messieurs, distingués participants,

    D’autres défis nous interpellent, dont l’exploitation de nos ressources pétrolières, gazières et minières.

    L’expérience en Afrique prouve à suffisance que ces ressources suscitent souvent la convoitise, des rivalités géostratégiques et des actes malveillants, allant de la piraterie au sabotage, voire au terrorisme.

    Comme gouverner c’est prévoir, nous souhaitons le meilleur en nous préparant au pire.

    C’est pourquoi nous avons considérablement renforcé les capacités opérationnelles de nos Forces de défense et de sécurité, afin qu’en tout temps et en tout lieu, elles soient à la hauteur de leur mission de veille sur nos ressources naturelles.

    Je tiens à renouveler ici ma ferme détermination pour l’exploitation sécurisée, transparente, inclusive et durable de nos ressources.

    Ainsi, selon les dispositions de la Constitution issue du référendum de mars 2016, « Les ressources naturelles appartiennent au peuple. Elles sont utilisées pour l’amélioration de ses conditions de vie. L’exploitation et la gestion des ressources naturelles doivent se faire dans la transparence et de façon à générer une croissance économique, à promouvoir le bien-être de la population en général et à être écologiquement durables ».

    En application de cette norme constitutionnelle, le gouvernement a adopté une série de mesures, comprenant :

    • la révision de nos Codes minier, pétrolier et gazier, en intégrant les normes de l’Initiative pour la Transparence des Industries extractives à laquelle j’ai fait adhérer notre pays en 2013 ;
    • les lois sur le partage des recettes tirées de l’exploitation future des hydrocarbures entre les générations actuelles et futures, et sur le contenu local, pour soutenir la participation du secteur privé national à l’exploitation de nos ressources naturelles ;
    • la création d’un registre des bénéficiaires effectifs dans le secteur extractif ;
    • et la modification du Code général des impôts pour étendre l’obligation de déclaration des bénéficiaires effectifs à l’ensemble des secteurs de la vie économique au Sénégal.

    Au demeurant, nos efforts en matière de gestion transparente des ressources extractives ont été reconnus par l’ITIE. Je ne reviendrai pas ici sur les excellentes appréciations dans l’évaluation d’octobre 2021 du Conseil d’administration de l’ITIE sur le Sénégal.

    Dans la même dynamique, nous avons mis en place en 2016 le Comité d’Orientation stratégique du pétrole et du gaz, COS-PETROGAZ, chargé de conseiller le Président de la République et le gouvernement sur toutes les questions liées aux filières pétrolière et gazière.

    Je présiderai d’ailleurs prochainement une réunion élargie du COS-PETROGAZ, pour faire le point sur :

    • l’état d’avancement des projets pétroliers et gaziers et la stratégie « gas to power », production d’électricité à partir du gaz domestique ;
    • le bilan et les perspectives de développement du contenu local dans le secteur des hydrocarbureset des Mines ;
    • les résultats, orientations et impacts économiques et sociauxattendus de la politique nationale  de gestion des ressources pétrolières et gazières ;
    • et la gouvernance des entreprises et agences publiques du secteur de l’énergie.

    Je rappelle également que nous avons créé en 2017 l’Institut national du pétrole et du gaz.

    L’INPG a formé à ce jour 78 ingénieurs et techniciens déjà opérationnels. Notre objectif est d’élargir le spectre des formations pour intégrer d’autres corps de métiers, y compris des juristes hautement qualifiés dans ce domaine complexe ; parce que si nous voulons maitriser au mieux l’exploitation de nos ressources, il nous faut disposer d’un capital humain diversifié et de qualité.

    En outre, à la faveur de la loi sur le contenu local, je souhaite que le secteur privé national investisse davantage dans la chaine de valeurs de la filière gazière et pétrolière afin de créer de nouvelles opportunités d’emplois et d’activités génératrices de revenus pour nos jeunes.

    Je veux redire ici la disponibilité constante du gouvernement à échanger sur l’exploitation de nos ressources naturelles sur une base saine, sereine et informée. Aucune question n’est tabou.

    De la même manière, en plus des questions politiques et celles spécifiques des ressources naturelles, ce dialogue national pourrait porter sur d’autres sujets, notamment économiques et sociaux.

    A l’épreuve de la pandémie COVID-19 et de la guerre en Ukraine, et malgré une conjoncture économique difficile, le gouvernement a pris un ensemble de mesures de soutien aux ménages et aux entreprises ; mesures d’ordre fiscal, subventions des prix de denrées de première nécessité et hausse des salaires, en plus de l’appui aux couches sociales les plus vulnérables à travers les Bourses de sécurité familiale.

    L’État a également fait un effort considérable de réduction des dépenses publiques, en particulier sur son train de vie.

    Au cours de ce dialogue, nous pouvons échanger sur les voies et moyens de mieux soutenir notre secteur privé, atténuer le coût de la vie et optimiser la dépense publique.

    S’agissant du format du dialogue, tirant parti de l’expérience passée, nous pourrions reconduire les mêmes Commissions, à savoir :

    • politique ;
    • économique et sociale ;
    • cadre de vie et environnement;
    • paix et sécurité ;
    • ressources naturelles ;
    • bonne gouvernance et lutte contre la corruption ;
    • administration, décentralisation et territorialisation des politiques publiques ;
    • enfin, Commission de synthèse.

    Sur le volet dialogue politique, je vous recommande de mener les concertations de façon à consolider nos acquis démocratiques par de nouveaux consensus sur le Code électoral, le processus électoral et les droits civiques et politiques.

    J’ai désigné mon Haut Représentant, Monsieur Moustapha Niasse, ancien Président de l’Assemblée nationale, pour me représenter au dialogue et en assurer la conduite si vous en convenez.

    S’agissant de sa structuration, je souhaite qu’elle soit inclusive, en intégrant aux blocs composés de la majorité présidentielle, de l’opposition et des non-alignés, les représentants des guides religieux et coutumiers, ainsi que ceux de la société civile.

    Je resterai, pour ma part, attentif à vos conclusions.

    Encore une fois, je vous remercie pour le temps et les efforts appréciables que vous allez consacrer à ces assises.

    C’est une grande cause, plus grande que chacun de nous ; parce qu’elle est nationale, qu’elle nous engage toutes et tous, et fait de chacun de nous un acteur indispensable de notre réussite collective.

    Je suis confiant que nous pouvons y arriver, si nous puisons dans la sagesse de nos anciens et le génie créateur de notre peuple.

    Je vous y encourage vivement et souhaite plein succès aux travaux du dialogue national.

     

     

  • SENEGAL-TRANSPORT / Les Sénégalais invités à préserver les bus de Dakar Dem Dikk

    SENEGAL-TRANSPORT / Les Sénégalais invités à préserver les bus de Dakar Dem Dikk

    Dakar, 31 mai (APS) – Le cadre unitaire des syndicats des travailleurs de Dakar Dem Dikk a appelé, mercredi, les Sénégalais à préserver le patrimoine de la société publique de transport en mettant fin aux saccages et actes de vandalisme contre les bus de ladite société.

    ‘’Les bus qui sont brûlés sont synonymes d’emplois menacés et les salariés sont dans une situation d’inquiétude et de désarroi et c’est pour cela que nous sensibilisons les Sénégalais’’, a déclaré Marc Tendeng, le secrétaire général de l’Union démocratique des travailleurs de Dakar Dem Dikk (UDT/3D).

    Le cadre unitaire des syndicats de Dakar DEm Dikk faisait face à la presse au dépôt de Ouakam.

    ‘’Plus d’une centaine de nos bus ont été brûlés, surtout au niveau de notre dépôt de Keur Massar il y a quelques jours’’, a déploré M. Tendeng, relevant que le parc automobile de DDD est très souvent victime de ‘’saccage et d’actes de vandalisme’’ dans ce contexte politique tendu. ‘’Cette situation perdure et devient préoccupante. Donc nous alertons et invitons les Sénégalais à plus de citoyenneté’’, a martelé Marc Tendeng.

    Selon lui, ‘’les bus de Dakar Dem Dikk appartiennent à l’ensemble des Sénégalais. DDD est un ‘patrimoine national’’.

    Lorsque les bus sont retirés de la circulation pour des raisons de sécurité, les pertes sont estimées à ‘’plus d’une quarantaine de millions’’ de francs CFA en une journée, a-t-il relevé.

    ‘’Ça ne peut pas continuer. Déjà, on a un parc qui commence à s’effriter. Nous avons peu de véhicules dans le réseau urbain, donc, si on continue comme ça, se sont des emplois qui sont menacés’’, a prévenu Marc Tendeng.

    Le cadre unitaire des syndicats a également demandé à l’Etat de prendre en compte la sécurité des travailleurs, des usagers mais également du parc automobile.

    ‘’On invite aussi l’Etat à prendre ses responsabilités à travers le ministère de l’Intérieur pour nous sécuriser, car nous n’avons ici à Ouakam que deux éléments des forces de défense et ce n’est pas suffisant’’, ont plaidé les travailleurs.

    MFD/OID/ASG

  • SENEGAL-MEDIAS-AUTOREGULATION / Le Tribunal des pairs du CORED sert 9 avertissements et 3 blâmes

    SENEGAL-MEDIAS-AUTOREGULATION / Le Tribunal des pairs du CORED sert 9 avertissements et 3 blâmes

    Dakar, 31 mai (APS) – Le Tribunal des pairs du Conseil pour l’observation des règles d’éthique et de déontologie (CORED) dans les médias a servi neuf  avertissements et trois blâmes à différents journalistes, médias et responsables d’organes de presse, a appris l’APS.

    Le Tribunal des pairs de l’organe d’autorégulation a statué, en 11 mois, sur douze affaires et émis des avis rendus publics ce mercredi, au cours d’une conférence de presse. Au total, vingt-quatre médias sont concernés.

    Huit affaires relèvent de la procédure d’auto-saisine tandis que les quatre autres ont été portées devant le tribunal des pairs sur la base de plaintes de citoyens.

    Le tribunal a également statué sur des cas opposant des entreprises de presse.

    Ces journalistes et responsables d’organes de presse ont été épinglés, entre autres, pour manquement à l’équilibre dans le traitement de l’information, diffamation, l’absence d’organigramme, la publication d’informations sans la mention publireportage, la reprise de la production d’autres publications sans précision de la source, le non-respect de la mémoire des morts, la publication d’information à caractère ethnique.

    Tous ces avis du Tribunal des pairs du CORED  »sont inspirés du Code de la presse et de la Charte des journalistes du Sénégal que nous ne cesserons de demander aux consœurs et confrères de lire pour s’en imprégner afin d’éviter certains manquements à l’avenir’’, a indiqué l’instance d’autorégulation dans sa déclaration liminaire.

    ‘’Nous nous réjouissons de voir que de plus en plus de Sénégalais nous font confiance quand ils se sentent lésés par la presse’’, ajoute la même source.

    Pour preuve, le Tribunal des pairs du CORED dont le mandat s’achève fin septembre 2023, a eu à connaître au total quinze  plaintes dont deux  irrecevables et vingt-trois  autosaisines. Vingt-six avis ont déjà été publiés et peuvent être parcourus sur le site cored.sn.

    Les avis sont pris en compte dans la délivrance du quitus pour obtenir la Carte nationale de presse, indique la même source, soulignant que les sanctions ‘’font perdre des points au média épinglé dans le cadre de l’accès au Fonds d’appui et de développement de la presse’’.

    NAN/OID/ASB

  • SENEGAL-AFRIQUE-ECONOMIE / Le Waqf au menu d’un atelier régional

    SENEGAL-AFRIQUE-ECONOMIE / Le Waqf au menu d’un atelier régional

    Dakar, 30 mai (APS) – Un atelier de partage des connaissances et de validation du programme de coopération du waqf s’est ouvert, mardi, en présence d’experts venus du Cameroun, de la Côte d’Ivoire, du Niger, de la République de Guinée, de la Guinée Bissau, de la Gambie, et du Sénégal, a constaté l’APS.

    ‘’La mise en place d’un programme de coopération régionale, dans le domaine du Waqf, constitue une ambition volontariste qui se justifie au regard du contexte actuel de nos économies qui sont caractérisées par l’inclusion socio-économique des couches vulnérables et leur accès à des services financiers diversifiés et adaptés’’, a déclaré Mamadou Moustapha Ba, ministre des Finances et du Budget.

    Il présidait la cérémonie d’ouverture de l’atelier régional de partage des connaissances et de validation du programme de coopération régionale pour le développement des écosystèmes nationaux du waqf en Afrique de l’Ouest et du Centre.

    Le ministre des Finances et du Budget a rappelé que l’Etat du Sénégal va ‘’appuyer’’ le processus de révision de la loi relative au Waqf visant une ‘’efficacité plus ardue du mécanisme ‘’.

    ‘’Le Sénégal a consenti pour l’exercice 2023 à une dotation initiale d’un milliard de francs CFA en faveur du fonds publique waqf monétaire et les produits générés par ce fonds permettront notamment d’assurer la couverture maladie universelle à 100 mille apprenants des daaras », a renseigné Mamadou Moustapha Ba.

    Dans le droit islamique, le waqf est une donation faite à perpétuité par un particulier à une œuvre d’utilité publique, pieuse ou charitable, ou à un ou plusieurs individus.

    Le Sénégal s’en est ‘’inspiré’’ à travers l’adoption en 2015 d’une loi sur le waqf et la mise en place en 2017 d’une structure opérationnelle dénommée Haute autorité du waqf (HAW).

    ‘’Le Sénégal devient ainsi le 1er pays de l’Afrique subsaharienne à se doter d’un cadre juridique et institutionnel comme le waqf accompagné par des partenaires techniques et financiers internationaux’’, a souligné Mamadou Moustapha Ba.

    Il a ajouté que ‘’l’Etat du Sénégal a fait des choix stratégiques en faveur du waqf qui se traduisent notamment par l’octroi d’avantages fiscaux au waqf public et au waqf d’intérêt public avec l’exonération du droit d’enregistrement et de l’impôt sur le revenu’’.

    Il a rappelé également la mise en place du projet d’appui à la modernisation des daaras avec une composante waqf pour prendre en charge le fonctionnement de 64 daaras qui seront construits et équipés par la Banque islamique de développement avec un coût global de 20 millions de dollars US.

    Le ministre a indiqué qu’il est également prévu   »la constitution du Waqf public monétaire et du Waqf public agricole, qui va démarrer par l’aménagement et l’exploitation d’une assiette foncière de 50 hectares dans la région de Matam’’.

    ‘’On part d’une expérience réussie au Sénégal et dont d’autres Etats d’Afrique de l’ouest et du centre ont voulu s’inspirer et l’appliquer dans leur pays’’, a déclaré Racine Ba, directeur général de la Haute autorité du waqf.

    Selon lui,  »le Sénégal nourrit l’ambition de voir l’Afrique subsaharienne devenir une région où l’écosystème du Waqf connaît un développement harmonieux’’.

    Cet atelier régional est une initiative pilotée par la Banque islamique de développement (BID) et soutenue par la Banque arabe pour le développement en Afrique (BADEA).

    Des pays comme le Sénégal, le Niger et la Guinée ont développé une expertise qui, aux yeux des similitudes socio-économiques et culturelles, doit être adaptée et adoptée, par les autres pays membres, pour tirer tous les bienfaits que peut apporter le waqf, a indiqué Abdallah Sow, directeur du Hub régional de la Banque islamique de développement (BID).

    L’atelier, organisé par la Haute autorité du waqf (HAW), se poursuit jusqu’au jeudi 31 mai.

    MFD/OID/ASG

  • SENEGAL-COLLECTIVITES-EDUCATION / Mont-Rolland : les résultats scolaires boostés grâce au maire (acteurs)

    SENEGAL-COLLECTIVITES-EDUCATION / Mont-Rolland : les résultats scolaires boostés grâce au maire (acteurs)

    Mont-Rolland, 30 mai (APS) – Les cent pour cent obtenus aux derniers examens scolaires sonnent comme une prime à l’engagement sans faille de la commune de Mont Rolland pour l’éducation, à travers des initiatives comme l’Ecole privée actions sociales (EPAS), une structure accueillant les élèves exclus du lycée pour leur donner une seconde chance.

     »Vous voyez cette classe en construction, c’est la 6-ème. Elle porte l’empreinte de la commune de Mont-Rolland. Aujourd’hui, nous avons un mur de clôture et l ‘eau courante soulage tous les pensionnaires de l’école », lance Assane Camara, directeur de l’école élémentaire Pakhamkhouye.

    ‘’Yves Lamine Ciss donne à tous les maîtres de CM1 et CM2 une somme symbolique à chaque fin de mois, pour le renforcement des capacités des élèves. Avec des fournitures scolaires suffisantes, la commune de Mont Rolland prend en charge tout ce qui est restauration et reprographie lors des essais périodiques, examens blancs’’, poursuit le chef d’établissement.  Cela est valable aussi bien pour les structures publiques que privées.

    L’ École privée actions sociales (EPAS), la seule structure du département de Tivaouane à accueillir les exclus du lycée, pour leur donner une seconde chance, bénéficie aussi du dispositif d’appui de la municipalité.  »En tant que maire, mon devoir est de satisfaire tout fils de Mont Rolland qui veut poursuivre ses études et Dieu merci, nous n’avons pas regretté de mettre en place une telle trouvaille, puisque nous enregistrons des succès depuis sa mise en place », témoigne le maire Yves Lamine Ciss, qui a battu le record de longévité à la tête de la commune de Mont Rolland, aujourd’hui plus de trois mandats consécutifs.

    A Mont-Rolland, une localité qui concentre une forte communauté chrétienne, le travail abattu par la commune est bien apprécié par les foyers d’éducation.  »J’en suis à ma 5-ème année mais je n’ai jamais vu un maire aussi disponible  que Yves Lamine Ciss’’, témoigne la sœur Claire Ndiaye,  qui gère les filles en rupture scolaire au centre de formation des sœurs. Le maire a équipé l’atelier de formation et l’atelier de confection coupe couture, de broderie et de teinture. ‘’Il nous a trouvé une machine de broderie qui coûte 6 millions de francs CFA. Chaque année la commune nous appuie à hauteur de 1 million de francs », témoigne Sœur Claire Ndiaye, qui totalise 25 années de vie religieuse.

    Elle se rappelle les incessants allers et retours entre Mbour et Mont-Rolland, pour des commandes d’uniformes avant l’achat par le maire de la machine de broderie, dont les retombées sont déjà visibles. Elle ne tarit pas d’éloge à l’endroit de l’édile de la commune de Mont-Rolland. ‘’Ma modeste personne ne suffit plus pour remercier le maire et son équipe. Aujourd’hui, je pense qu’il faudra un déplacement spécial de la mère provinciale ou la secrétaire provinciale pour remercier le maire de la commune de Mont Rolland. Ses nombreuses actions pour le triomphe de l’éducation méritent d’être connues partout dans les collectivités locales du  Sénégal’’, dit-elle.

    La particularité de ce centre de formation des sœurs est qu’il dispense des apprentissages d’un niveau relevé.  Marie Lucienne Emiliane Ciss en est la preuve vivante. Elle s’est  d’abord formée sur place avant de bénéficier d’un appui pour aller décrocher son certificat d’aptitude professionnel (CAP) et son brevet technique (BT). ‘’Je partage toute l’expérience acquise dans cet établissement et celle obtenue à Dakar avec les filles de Mont Rolland’’, confie-t-elle, se disant très fière de transmettre à ses sœurs de la commune, une partie de ce qu’elle avait appris sur place des années auparavant.

    Le centre de formation professionnelle de Mont Rolland reçoit aussi le soutien de l’équipe municipale. Son directeur  Saliou Sène considère  que ‘’s’il  y a quelqu’un qui (est conscient) que l’éducation et la formation sont des compétences transférées, c’est bien le maire de Mont-Rolland’’.

    Il raconte qu’après avoir pris service en octobre 2013, il avait constaté que le maire allouait un million de FCFA en fonds de dotation au centre spécialisé dans l’agriculture et la restauration. ‘’Quand nous avons eu notre premier projet financé par  le 3 FPT en  2017,  à hauteur de  85 millions pour une ferme intégrée d’application pour permettre aux sortants d’être opérationnels, le maire nous a donnés 15 millions pour un forage’’, se rappelle Saliou Sène. Il s’agissait d’un projet d’appui  à la filière agri-élevage. En plus de financer une bonne partie des activités du centre de formation professionnelle de Mont Rolland, le maire prend en charge les 30 premiers inscrits de chaque année scolaire.

    L’insertion des sortants de ce centre dont les enseignements sont théoriques à 20 pour cent et à 80 pour cent  pratiques, préoccupe l’édile de la commune de Mont Rolland, qui met la main à la pâte, pour trouver un emploi aux apprenants qui en sortent.

    Quand les élèves vont passer leurs examens professionnels à Thiès, ‘’c’est le maire qui prend tout en charge, le déplacement, la restauration et l’hébergement des élèves’’, témoigne-t-il.

    Juste après les examens professionnels, ceux qui veulent poursuivre leurs études peuvent prétendre à des bourses de la part de la commune, pour aller décrocher un BEP. C’est ainsi que des cohortes d’élèves de Mont-Rolland se retrouvent au CFA de Dakar, à  Cambérène et à Saint-Louis, renseigne le chef d’établissement.

     »’Le 3 FPT finance les 90 pour cent et la mairie, les 10 pour cent’’, explique-t-il, notant à titre d’illustration que le centre avait quatre cohortes en agriculture, soit  160 élèves et quatre autres en transformation de fruits et légumes. Sur un montant de 80 millions, le maire  avait donné les 4 millions 800 mille francs, informe Saliou Sène.

    S’y ajoute le financement de la formation de deux filières en hôtellerie.

    Avec  une enveloppe de 243 millions de FCFA, le centre de formation professionnelle, dont le développement fulgurant se confond au nom de son vaillant directeur Saliou Sène, se dotera de deux cuisines modernes, de salles de service, d’un grand restaurant et de salles de réunion. Il dispose déjà  d’un complexe pour l’hébergement avec cinq chambres bien équipées.

    Le centre de formation professionnelle de Mont Rolland, qui est en chantier, bénéficie pour sa filière couture  de 143 millions de FCFA. Avec ce montant, deux salles de coupe, deux salles de couture, une salle d’incubation et une  buanderie sont réalisées. Les frais d’équipement du bloc administratif à hauteur de 6 millions et les émoluments de l’architecte – 4 millions – ont été supportés par le maire. Le centre s’active dans la confection de blouses pour la commune.

    Même s’il relève du ressort du conseil départemental, selon l’Acte 3 de la décentralisation, le lycée Brave Hyppolite de Mont-Rolland n’est pas laissé en rade par la commune, dont le maire considère que ce sont aussi des fils de la localité qu’il accueille. Il donne des récompenses aux meilleurs élèves de cet établissement.

    Il offre des vélos aux lauréats afin de permettre à ceux d’entre eux qui viennent des villages voisins de venir très tôt au lycée ou de bien rentrer chez eux après les cours, détaille Barthélémy Mbengue.

    En plus de la construction d’un terrain de basket fonctionnel et de deux salles de classe, sans oublier la prise en charge de la restauration durant les examens, le maire soutient aussi la Plateforme de renforcement et d’amélioration du niveau des élèves de Mont-Rolland (PRANEM).

    Par l’octroi d’un appui mensuel à tous membres de cette plateforme, l’élu veut relever le niveau des élèves dans toutes les matières. Après avoir suspendu cette subvention durant la pandémie de Covid-19, le processus a été relancé pour redémarrer cette  trouvaille de la commune de Mont-Rolland.

    MKB/ADI/ASB/OID/ADL

  • SENEGAL-POLITIQUE / Babacar Diop appelle à la mise en place d’un large front pour ‘’sauver la démocratie sénégalaise’’

    SENEGAL-POLITIQUE / Babacar Diop appelle à la mise en place d’un large front pour ‘’sauver la démocratie sénégalaise’’

    Dakar, 29 mai (APS) – Le président de Forces démocratiques du Sénégal (FDS-Les Guelwaars, opposition), Babacar Diop, a appelé, lundi, à Dakar, à la mise en place d’un large front pour sauver la démocratie sénégalaise.

    ‘’(…) nous en appelons à la mise en place d’un large front pour sauver notre démocratie en danger. Notre front de la démocratie sera une stratégie de pénétration des institutions afin de les transformer et non une stratégie de destruction des institutions’’, a dit M. Diop lors d’une conférence de presse.

    Cette rencontre avec les médias était axée sur le bilan de sa tournée politique en France, le dialogue politique convoqué par le président de la République et la proposition d’un nouveau pôle politique autour du projet ‘’Le Nouveau Sénégal’’.

    A propos du front pour la démocratie, Babacar Diop, par ailleurs maire de Thiès, a expliqué qu’il ‘’sera le front de la paix, de la stabilité et de la radicalité dans la non-violence’’.

    ‘’Nous pouvons transformer le Sénégal et ses institutions dans la stabilité et dans la préservation de l’unité nationale’’, a-t-il dit.

    Selon lui, ‘’la démocratie sénégalaise est entre deux feux : celui de la violence de l’autoritarisme (…) et un populisme primaire (…)’’.

    Il a ajouté que ‘’Fds-Les Guelwaars refuse de choisir entre l’autoritarisme et le populisme primaire’’.

    S’agissant du dialogue national par le président Macky Sall, mercredi, Fds-Les Guelwaars ‘’a décidé de ne pas y participer’’, selon Babacar Diop, qui estime que ‘’les conditions d’un dialogue sincère et franc ne sont pas encore réunies dans ce Sénégal transformé en une énorme prison’’.

    Par contre, Fds-Les Guelwaars ‘’a décidé de participer au +Penccum Senegaal+, le dialogue initié’’ par le Mouvement F24’’, a annoncé M. Diop qui invite le président Macky Sall à ‘’renoncer à la tentation (…) du troisième mandat qui reste un incendie qui embrase nos démocraties africaines’’.

    Le leader de FDS- les Guelwaars a fait aussi le bilan de sa tournée à  l’étranger du 9 au 22 mai 2023 pour rencontrer les Sénégalais.

    ‘’Ce voyage a permis de renforcer le réseau de notre parti dans la diaspora. De nombreux cadres sénégalais ont décidé de rejoindre notre formation politique pour travailler avec nous à la construction d’une majorité démocratique et sociale au Sénégal’’, s’est -il félicité.

    Babacar Diop a annoncé qu’il va proposer le projet ‘’Le Nouveau Sénégal’’ dont les grandes lignes ‘’seront présentées au mois de juillet à travers un séminaire national qui regroupera des intellectuels et universitaires vivant au Sénégal et dans la diaspora’’.

    ABD/OID

  • SENEGAL-ECONOMIE / La 18e édition des Cauris d’or célèbre la persévérance

    SENEGAL-ECONOMIE / La 18e édition des Cauris d’or célèbre la persévérance

    Dakar, 26 mai (APS) – La 18e édition des Cauris d’or, prévue le 10 juin, va célébrer la persévérance, ‘’une qualité fondamentale non seulement pour une personne mais pour toute entité’’, a appris l’APS du président du Mouvement des entreprises du Sénégal (MEDS), initiateur de l’évènement.

    ‘’Cette année, la thématique retenue c’est la persévérance qui englobe tout’’, a-t-il confié à la rédaction de l’APS dont il était l’invité. Il a rappelé que l’année dernière, l’évènement avait été axé sur le thème ‘’la constance’’.

    ‘’Chaque année, on met en lumière un thème qui répond à l’évolution non seulement des cauris mais à l’évolution du monde’’, a dit Mbanick Diop.

    Selon lui, ‘’la persévérance est une qualité fondamentale non seulement pour une personne mais pour toute entité’’.

    Il a présenté les Cauris d’or comme une initiative ‘’prestigieuse’’ et ‘’surtout légendaire’’. Elle est ‘’la première du genre en Afrique’’, a-t-il vanté.

    Mbagnick Diop s’est réjoui ‘’de cette constance, de porter pendant près de 20 ans ce concept novateur’’.

    Faisant la genèse des Cauris d’or, il a rappelé qu’il est parti du constat, dans les années 2000, qu’‘’il n’y avait absolument rien pour célébrer les champions sénégalais, les champions africains’’.

    ‘’Si je parle de champions, je parle de capitaine d’industrie, de chefs d’entreprise, de décideurs et après réflexion, j’ai pensé qu’il fallait créer un événement. Ceux qui faisaient l’économie, ceux qui faisaient bouger le continent ceux qui faisaient bouger le Sénégal d’où les cauris’’, a-t-il expliqué.

    A propos de la notion des Cauris, il dit s’être inspiré des coquillages utilisés notamment au moyen âge ‘’comme monnaie d’échange’’.

    ‘’Ces coquillages ont évolué pour devenir monnaie et comme on parle économie, on parle entreprises, j’ai choisi ce symbole’’, a-t-il dit.

    OID/ASG