Auteur/autrice : Abdou Kogne SALL

  • SENEGAL-MAROC-ENVIRONNEMENT / Développement durable : Dakar et Rabat veulent renforcer leur collaboration

    SENEGAL-MAROC-ENVIRONNEMENT / Développement durable : Dakar et Rabat veulent renforcer leur collaboration

    Dakar, 25 sept (APS) – Le Sénégal et le Royaume du Maroc ont signé un mémorandum d’entente portant sur l’échange d’expériences, le transfert de savoirs, l’assistance technique et le développement de projets conjoints dans les domaines du développement durable et de la transition écologique, a-t-on appris de source officielle.

    Le mémorandum d’entente visant à renforcer les relations bilatérales dans les domaines du développement durable et de la transition énergétique, a notamment été signé lundi dans la capitale marocaine par le ministre sénégalais de l’Environnement et de la Transition écologique, Daouda Ngom, et son homologue marocain de la Transition écologique et du Développement durable, Leila Benali, a rapporté la MAP, l’agence marocaine de presse.

    La signature de ce mémorandum ouvre la voie au développement de projets conjoints dans les différents domaines reconnus d’importance particulière pour les deux parties, notamment la gouvernance du développement durable, le changement climatique, la gestion durable des déchets ainsi que le développement de l’économie circulaire.

    Il s’inscrit également dans le cadre de la concertation et de la coordination continues entre le Royaume du Maroc et la République du Sénégal et permettra de donner une nouvelle impulsion aux projets stratégiques de coopération dans les domaines de l’environnement et de la transition écologique, selon la MAP.

    AKS/OID

  • SENEGAL-RUSSIE-JEUNESSE / Le Forum d’Orenbourg ouvert dans l’effervescence et le brassage

    SENEGAL-RUSSIE-JEUNESSE / Le Forum d’Orenbourg ouvert dans l’effervescence et le brassage

    +++De l’envoyée spéciale de l’APS : Khadija Mendy+++

    Orenbourg (Russie), 25 sept (APS) – Les participants au Forum Eurasia Global d’Orenbourg, en Russie, ont, dans une ambiance frénétique, procédé à une prise de contact marquée par l’installation de clubs d’amitié au rythme de pas de danse mettant en lumière les différentes cultures, a constaté l’envoyée spéciale de l’APS.

    ‘’Tu n’auras pas une seconde chance pour faire une bonne première impression’’, a introduit le vice-président du directoire du Festival mondial de la jeunesse, en citant la célèbre icone de la mode Coco Channel.

    Quelque 500 participants, répartis dans 91 clubs d’amitié se sont livrés à des séances d’interactions lors desquelles chacun aborde son voisin afin d’établir une communication fluide, un pas important dans une perspective de coopération internationale.

    Main dans la main, sans distinction de race ou de nationalité, les participants ont effectué des mouvements circulaires en se laissant aller au rythme des musiques proposées.

    Le stade Marsovo Pole, situé dans l’Oblast d’Orenbourg, qui accueillait la cérémonie a vibré à la cadence de la diversité culturelle.

    Tareq est de Bangladesh. Venu chercher des opportunités de financement d’un projet qu’il développe dans son pays, il n’a pas pu s’abstenir de noyer momentanément ses idées dans cette frénésie musicale.  »C’est la meilleure cérémonie d’ouverture au monde’’, a-t-il lancé les yeux pétillant de joie.

    Pour Anastasia, originaire de la République de Carélie, sur la frontière russe avec la Finlande, la gaieté et l’excitation sont indescriptibles. ‘’Voir autant de jeunes gens du monde entier s’assembler dans mon pays pour partager nos expériences, nos émotions, nos productions et nos connaissances est une source d’émerveillement pour moi’’, a t-elle déclaré.

    La native carélienne dont les mouvements du corps suivent la musique indienne que propulsent les baffles installés de part et d’autre du stade, souhaiterait davantage de programmes de la sorte au bénéfice de la jeunesse mondiale qui s’en retrouve enrichie.

    Ibrahim Jabbie, un autre participant venu porter le flambeau de la Sierra Leone, et dont les deux mains sont serrées entre le coude et l’avant-bras de deux autres camarades de nationalité distincte qui effectuent des rotations en chantant, les attentes au sortir de ce forum sont grands.

    ‘’J’espère développer des connections avec des gens de même vision que moi afin qu’on puisse travailler ensemble dans des domaines d’intérêt commun et si possible, de mettre en place quelque chose d’utile qui sera productive’’, a-t-il martelé.

    Il n’a pas non plus manqué d’extérioriser son contentement né de l’opportunité que lui offre ce forum de diversifier son carnet d’adresse et de se lier d’amitié avec des pairs.

    Le béninois Philomène, foulant le sol russe pour la première fois de sa vie,  est fasciné par la variété et la complexité des cultures de même que la symbiose notée dans les actions des participants.

    ‘’Ce que j’ai trouvé ici cadre parfaitement avec l’un des éléments des bandes d’annonces du forum : la Russie terre d’opportunités’’.

    KM/AKS/SBS/OID

  • SENEGAL-USA-COOPERATION / Cinq millions de dollars du gouvernement américain pour soutenir la lutte contre la corruption

    SENEGAL-USA-COOPERATION / Cinq millions de dollars du gouvernement américain pour soutenir la lutte contre la corruption

    Dakar, 25 sept (APS) – Les États-Unis d’Amérique se sont engagés à mettre à place un programme de financement de 5 millions de dollars pour appuyer le Sénégal dans ses efforts de lutte contre la corruption, a-t-on appris de source officielle.

    L’annonce émane du Secrétaire d’État américain, Anthony Blinken qui a été reçu en audience mardi par le président Bassirou Diomaye Faye en marge de l’Assemblée générale annuelle des Nations unies.

    Lors de cette rencontre, le Secrétaire d’État américain a annoncé la mise en place d’un programme de 5 millions de dollars par l’USAID, destiné à appuyer les efforts du gouvernement sénégalais dans la lutte contre la corruption et la promotion de la transparence.

    « Ce soutien renforcera également les réformes institutionnelles en cours pour une meilleure gouvernance », a notamment fait savoir la présidence sénégalaise dans un document dont l’APS a eu connaissance.

    Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, et le secrétaire dEtat américain, Anthony Blinken, ont échangé  sur les moyens de renforcer la coopération entre les Etats Unis d’Amérique et le Sénégal.

    « Cette rencontre a permis aux deux hommes de saluer l’excellence des relations entre le Sénégal et les États-Unis, et de réaffirmer leur engagement à renforcer la coopération économique entre les deux pays », a déclaré la source.

    Elle assure que deux hommes ont également évoqué l’importance de soutenir la jeunesse et de promouvoir la transparence et la lutte contre la corruption.

    Les deux dirigeants ont également échangé sur les questions sécuritaires dans le Sahel et les conflits au Moyen-Orient ainsi que dans d’autres régions du monde.

    Les États-Unis se sont dits prêts à soutenir le Sénégal dans ses efforts de réformes et d’amélioration de la gouvernance.

    La présidence sénégalaise fait en outre savoir que d’autres secteurs prioritaires de l’Agenda National de Transformation 2050 du Sénégal, qui sera officiellement présenté le 7 octobre, ont été identifiés comme axes de coopération renforcée entre les deux pays.

    Il s’agit notamment du secteur digital avec le « New Deal technologique », de l’agriculture et de l’industrialisation.

    AKS/OID

  • SENEGAL-NECROLOGUE-REACTION / Amadou Mahtar Mbow a défendu l’exigence de solidarité et d’égale dignité des peuples (DG UNESCO)

    SENEGAL-NECROLOGUE-REACTION / Amadou Mahtar Mbow a défendu l’exigence de solidarité et d’égale dignité des peuples (DG UNESCO)

    Dakar, 24 sept (APS) – Amadou Makhtar Mbow, premier Africain à avoir dirigé l’UNESCO, a défendu avec force l’exigence de solidarité et d’égale dignité des peuples, a déclaré mardi, Audrey Azoulay, la directrice de l’agence onusienne en charge des sciences, de l’éducation et de la culture.

    « Amadou Mahtar M’Bow a défendu avec force l’exigence de solidarité et d’égale dignité entre les peuples et entre les cultures », a-t-elle réagi à l’annonce du décès ce mardi de M. Mbow à l’âge de 103 ans.

    « A l’heure des indépendances, il s’est évertué à ce que chaque Etat trouve sa juste place à l’UNESCO, donnant chair à l’ambition du multilatéralisme », a témoigné Mme Azoulay dans un message publié sur le réseau social X.

    Elle n’a pas manqué d’insister sur le fait que le monde devait au défunt  « l’œuvre scientifique monumentale qu’est l’Histoire générale de l’Afrique, qui a donné au monde et plus particulièrement aux Africaines un moyen de s’approprier leur histoire et de se projeter vers l’avenir ».

    La direction de l’UNESCO a également salué la mémoire d’un  humaniste convaincu et d’un intellectuel complet.

    Amadou Makhtar Mbow qui fut pendant 13 ans directeur général de l’UNESCO « a profondément marqué notre institution », a-t-elle martelé en exprimant sa « profonde tristesse ».

    AKS/MTN

  • SENEGAL-NECROLOGUE-REACTIONS / La classe politique réagit au décès d’Amadou Mahtar Mbow

    SENEGAL-NECROLOGUE-REACTIONS / La classe politique réagit au décès d’Amadou Mahtar Mbow

    Dakar, 24 sept (APS) – Les réactions ont afflué au Sénégal et à l’étranger à la suite de l’annonce du rappel à Dieu à l’âge de 103 ans d’Amadou Mahtar Mbow,  ancien Directeur général de l’UNESCO.

    Dans un message publié sur le réseau social X, le Premier ministre du Sénégal, Ousmane Sonko a salué la mémoire d’un grand intellectuel et homme de culture qui a consacré sa vie à la  nation sénégalaise et à l’Afrique.

    « Son parcours exceptionnel, de ses débuts à Dakar à son rôle à la tête de l’UNESCO, témoigne de son dévouement et de sa vision », a témoigné Ousmane Sonko.

    Il souligne que l’héritage du défunt continuera d’inspirer les générations futures.

    Mamadou Lamine Diallo, député dans la législature récemment dissoute, rend hommage à « un homme multidimensionnel qui aimait le peuple sénégalais et l’Afrique ».

    Sur le réseau social X, l’ancien président sénégalais Macky Sall parle d’un « patriarche centenaire, généreux, serviable, profondément pénétré des valeurs de la nation sénégalaise et qui aura consacré sa vie au bien de l’humanité ».

    « J’ai appris avec une profonde tristesse le rappel à Dieu d’Amadou Makhtar Mbow, ancien ministre et ancien Directeur général de l’UNESCO », a-t-il écrit.

    « Sa contribution au développement de l’éducation, de la science et de la culture à l’échelle mondiale est significative. Son leadership et les initiatives qu’il a lancées ont façonné des générations et continueront d’influencer les politiques publiques, témoignant ainsi de sa vision à long terme pour un monde plus inclusif et éclairé », a ajouté Macky Sall.

    Le président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Fakhi Mahamat, évoque de son côté la mémoire d’un géant de la culture.

     « J’adresse mes condoléances attristées à sa famille, au gouvernement, au peuple du Sénégal et à toute l’Afrique », a écrit le patron de l’UA sur la plateforme X.

    AKS/ASG

  • SENEGAL-NECROLOGUE-REACTION / Bassirou Diomaye Faye pleure la perte d’un patriarche de la nation sénégalaise

    SENEGAL-NECROLOGUE-REACTION / Bassirou Diomaye Faye pleure la perte d’un patriarche de la nation sénégalaise

    Dakar, 24 sept (APS) – Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a rendu hommage à l’ancien directeur général de l’UNESCO, Amadou Moctar Mbow, décédé mardi à l’âge de 103 ans, saluant la mémoire d’un patriarche de la nation sénégalaise au legs inestimable.

    « C’est avec une profonde émotion que j’apprends la disparition du Professeur Amadou Mahtar Mbow, ancien Directeur général de l’UNESCO et un grand défenseur du multilatéralisme », a-t-il indiqué dans un message partagé sur le réseau social X.

    Le chef de l’État salue ainsi la mémoire d’un « des patriarches de la Nation sénégalaise qui s’est éteint, en laissant un héritage inestimable, marqué par son combat pour une justice éducative et culturelle mondiale ».

    Le président Faye à New York dans le cadre de l’Assemblée générale des Nations unies prie pour que la  sagesse et l’engagement d’Amadou Moctar Mbow continuent d’inspirer l’Afrique et le monde.

    AKS/OID

  • SENEGAL-LEGISLATIVES / Samm Sa Kadu, une alliance électorale de sept entités politiques, mise sur pied  (communiqué)

    SENEGAL-LEGISLATIVES / Samm Sa Kadu, une alliance électorale de sept entités politiques, mise sur pied  (communiqué)

    Dakar, 24 sept (APS) – Sept entités politiques ont déclaré lundi avoir noué une alliance dénommée « Samm Sa Kadu », respecter sa parole, pour participer aux élections législatives anticipées du 17 novembre prochain.

    Il s’agit notamment du Parti de l’unité et du rassemblement (PUR), de l’Alliance pour la relève citoyenne (ARC), de Taxawu Senegaal, de l’Alliance générationnelle pour les intérêts de la République (AGIR), du Parti républicain pour le progrès (PRP), du mouvement Gueum Sa Bopp et de celui des  Serviteurs.

    ‘’La coalition Samm Sa Kadu : sauver le Sénégal a été mise sur les fonts baptismaux pour offrir aux populations sénégalaises des représentants crédibles, capables d’assumer pleinement le rôle de parlementaires au service exclusif du peuple’’, ont indiqué les responsables de cette alliance électorale dans un communiqué.

    Anta Babacar Ngom (ARC), Khalifa Ababacar Sall (Taxxawu Senegaal), Déthié Fall (PRP), Pape Djibril Fall (Les Serviteurs), qui étaient des candidats à l’élection présidentielle du 24 mars dernier, Bougane Guèye Dani (Gueum Sa Bopp) ainsi que Cheikh Tidiane Youm (PUR) assurent vouloir « constituer une majorité parlementaire forte à l’issue des élections législatives »

    Il s’agit ont-ils indiqué dans le communiqué vouloir disposer d’une majorité à l’issue des législatives afin ‘’d’instaurer une cohabitation au sein de l’exécutif et  garantir « un véritable équilibre des pouvoirs’’

    AKS

  • SENEGAL-MONDE-ECONOMIE / Le président Faye préconise une réforme de la gouvernance mondiale

    SENEGAL-MONDE-ECONOMIE / Le président Faye préconise une réforme de la gouvernance mondiale

    Dakar, 24 sept (APS) – Le président Bassirou Diomaye Faye a souligné, lundi, à New York, la nécessité de réformer la gouvernance mondiale dans le but de la faire adapter aux réalités actuelles.

    Le chef de l’Etat sénégalais, en intervenant à la clôture du sommet des Nations Unies consacré à l’avenir, a notamment dit qu’il était nécessaire de réformer la gouvernance politique, économique et financière mondiale pour qu’elle reflète les réalités d’aujourd’hui.

    Il a notamment dit qu’il restait beaucoup à faire pour garantir une pleine inclusion des pays en développement dans les instances internationales non sans admettre que des progrès avaient été récemment accomplis à travers, par exemple, la décision du G20 d’attribuer un siège de membre permanent à l’Afrique.

    Le président Faye a en même temps évoqué l’impératif de renforcer les actions en faveur de l’éducation et de la formation professionnelle et technique pour lutter contre l’ignorance et l’endoctrinement et doter les jeunes de métiers et de moyens d’épanouissement.

    ‘’Un tel investissement contribuera à lutter contre les inégalités et à la réalisation des Objectifs de Développement Durable (ODD). Il est plus qu’urgent d’accélérer la mise en œuvre du plan de relance des ODD initié par le Secrétaire général des Nations Unies’’, a-t-il fait valoir dans son discours dont l’APS a reçu copie.

    Il n’a pas manqué d’appeler à davantage investir dans la connectivité et la digitalisation par le renforcement des infrastructures numériques, l’innovation et le soutien à l’industrie créative des jeunes.

    ‘’Nous devons offrir aux jeunes les moyens de se former, de réussir et de s’épanouir. Ils doivent être au cœur de nos actions et associés dans la gestion et les prises de décisions en tant que vecteurs de paix et acteurs de développement’’, a martelé Bassirou Diomaye Faye.

    AKS

  • SENEGAL-MONDE-DIPLOMATIE / Bassirou Diomaye Faye évoque sa vision d’un avenir meilleur pour l’humanité

    SENEGAL-MONDE-DIPLOMATIE / Bassirou Diomaye Faye évoque sa vision d’un avenir meilleur pour l’humanité

    Dakar, 23 sept (APS) – Le chef de l’Etat sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, a insisté lundi, à New York, sur le fait que le futur du monde ne pouvait pas se construire sur le modèle actuel dominé par les injustices, l’extrême pauvreté, les tensions géopolitiques et le réchauffement de la planète.

    ‘’Il est clair que notre futur ne peut se construire sur le modèle actuel dominé par les injustices, l’extrême pauvreté qui touche 10 % de la population mondiale, les tensions géopolitiques de haute intensité et le réchauffement sans précédent de la planète qui affectent gravement nos pays’’, a-t-il indiqué dans son discours dont l’APS a reçu copie.

    Le président de la République du Sénégal intervenait à la clôture du Sommet de l’avenir, organisé en marge de l’Assemblée générale annuelle des Nations Unies.

    ‘’L’avenir que nous voulons nous commande de ne laisser personne de côté face aux nombreux défis que sont la paix et la sécurité, la réduction des inégalités, l’éradication de la pauvreté, la justice et l’équité’’, a-t-il souligné.

    Il a fait observer qu’il n’était possible de réaliser un meilleur avenir pour le monde que dans la recherche de solutions dont le fondement se trouve dans un cadre multilatéral.

    ‘’Autrement, il continuera de susciter la méfiance des uns, la défiance des autres, et de perdre ainsi la crédibilité et la légitimité attachées à son autorité’’, a averti le président Faye.

    Il n’a pas manqué de tirer la sonnette d’alarme en évoquant les rapports du secrétaire général des Nations Unies.

    ‘’Si les tendances actuelles se maintiennent, 575 millions de personnes vivront encore dans l’extrême pauvreté d’ici 2030. Ce qui va entraver davantage tout espoir de développement durable’’, a-t-il fait valoir en martelant ‘’l’impératif de s’attaquer au cycle infernal de la dette dont les taux anormalement élevés asphyxient de nombreux pays du Sud’’.

    De l’avis du président du Sénégal, le système d’iniquité que souligne le récent rapport de la CNUCED, constitue une entrave croissante à la prospérité mondiale, en particulier dans les pays en développement dont les taux d’emprunt sont 2 à 12 fois supérieurs à ceux appliqués aux pays développés.

    ‘’Pour une meilleure soutenabilité de la dette, il faut réformer les conditions d’accès au crédit surtout le crédit export, en assouplissant les règles sur les taux d’emprunt et la durée des délais de grâce et des périodes de remboursement’’, a-t-il affirmé.

    AKS

  • SENEGAL-POLITIQUE / Les alliances électorales se nouent et se défont en perspective des élections législatives anticipées

    SENEGAL-POLITIQUE / Les alliances électorales se nouent et se défont en perspective des élections législatives anticipées

    Dakar, 23 sept (APS) – Des alliances électorales voient le jour et d’autres se défont en perspective des élections législatives anticipées du 17 novembre prochain, en fonction aussi des intérêts du moment.

    La commission chargée de la réception des dossiers de déclaration de candidature s’apprête, au même moment, à entamer ses travaux mardi 24 septembre, ce qui va déclencher le processus censé déboucher sur le choix des députés de la 15e législature.

    Le compte à rebours de la dissolution de l’Assemblée nationale semble avoir démarré dès la victoire de Bassirou Diomaye Faye à l’élection présidentielle du 24 mars dernier. En vertu de ses prérogatives constitutionnelles, le 12 septembre, le chef de l’État a dissous l’institution parlementaire et a convoqué les électeurs, le 17 novembre prochain, à des élections législatives anticipées.

    L’alliance PDS-APR-Rewmi augure la disparition de BBY

    Les alliances qui se nouent, celles qui se dispersent aussi, font croire que les partis politiques et les coalitions de partis politiques s’étaient préparés à des élections législatives anticipées. Des alliances électorales auxquelles on pouvait s’attendre ont vu le jour. D’autres, des plus improbables, se sont également nouées. Des ruptures ont eu lieu en même temps.

    Le Parti démocratique sénégalais (PDS) et l’Alliance pour la République (APR), les formations politiques des anciens présidents Abdoulaye Wade et Macky Sall, ont déclaré avoir noué une alliance avec Rewmi, le parti de l’ancien Premier ministre Idrissa Seck, pour briguer les suffrages des Sénégalais et faire élire des députés.

    Dans un communiqué publié dimanche 22 septembre, ils font part de leur ‘’volonté de mettre en place une grande coalition politique, ouverte aux alliés respectifs et à toute formation politique qui souhaiterait la rejoindre, afin de remporter largement les élections législatives prochaines’’. Cette alliance ouvre la voie aux retrouvailles des principaux partis politiques sénégalais se réclamant du libéralisme. Tout récemment, ils s’étaient éloignés les uns des autres lorsqu’il s’est agi de voter un projet de loi en faveur de la dissolution du Haut Conseil des collectivités territoriales (HCCT) et du Conseil économique, social et environnemental.

    Au plus fort de la crise préélectorale engendrée par le report de l’élection présidentielle du 25 février, le PDS et l’APR, la principale formation politique de Benno Bokk Yaakaar (BBY), s’étaient mis d’accord, contre de nombreux autres partis politiques.

    Un ‘’manque de considération’’ de PASTEF envers ses alliés

    L’annonce de l’alliance PDS-APR-Rewmi augure la disparition de BBY, qui disposait d’une courte majorité au sein de la législature dissoute.

    Le leader de cette coalition, Macky Sall, ébauchait déjà les contours d’une nouvelle alliance en théorisant un cadre politique ‘’plus approprié’’ que Benno Bokk Yaakaar. ‘’Il nous faudra, en tirant les leçons du verdict des urnes, inventer un cadre plus approprié, adapté et ajusté à nos impératifs de l’heure. Nous devons penser et accepter que nous devons aller au-delà de BBY et nous projeter dans le temps nouveau de l’action politique’’, a écrit l’ex-président de la République dans une lettre destinée à ses alliés politiques.

    D’autres partis politiques membres de BBY ont commencé à se mouvoir dans d’autres cadres et alliances. C’est le cas du Parti socialiste (PS), dont la secrétaire générale, Aminata Mbengue Ndiaye, a rejoint la Nouvelle Responsabilité, que dirige l’ancien Premier ministre Amadou Ba, le candidat de Benno Bokk Yaakaar à la dernière élection présidentielle. ‘’Nous avons acté, avec le Premier ministre Amadou Ba, le principe d’aller ensemble aux élections législatives du 17 novembre’’, a déclaré la présidente du HCCT.

    Après ‘’vous [avoir] accordé notre confiance en décembre 2023 en vous investissant comme candidat du PS, nous sommes convaincus qu’ensemble nous contribuerons à la préservation de notre unité nationale et de notre cohésion sociale mises à rude épreuve depuis mars 2024’’, a dit la secrétaire générale du PS en parlant d’Amadou Ba.

    Khalifa Sall, un dissident du PS et leader de la coalition Taxawu Senegaal, s’est rendu au siège du Parti socialiste. À la rencontre d’Aminata Mbengue Ndiaye. Mais il n’a pas encore rejoint la coalition réunissant Mme Ndiaye et Amadou Ba. Taxawu Senegaal a démenti une information faisant état de son ralliement à cette coalition.

    Le déplacement de son leader au siège du PS ‘’entre dans le cadre […] d’une série de rencontres avec différents partis politiques et coalitions’’, ont tenu à préciser Khalifa Sall et ses partisans.

    Les Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (PASTEF) veulent aller aux élections législatives sous leur propre bannière. Le leader de cette formation politique, Ousmane Sonko, l’a fait savoir à ses alliés, samedi 21 septembre, à Dakar. Des leaders de partis et mouvements alliés de la coalition ‘’Diomaye Président’’ – dirigée par PASTEF – désapprouvent cette démarche du parti au pouvoir et de son leader.

    ‘’And Goryi’’-Union des hommes dignes, de l’avocat Moussa Diop, membre de ‘’Diomaye Président’’, a annoncé sa participation aux élections législatives, avec sa propre liste. Me Diop, qui a soutenu la candidature de Bassirou Diomaye Faye à l’élection présidentielle, a dénoncé le ‘’manque de considération’’ de PASTEF envers ses alliés.

    D’autres leaders politiques alliés de ‘’Diomaye Président’’, dont Aïda Mbodj, ont fait part de leur volonté de se ranger derrière le parti au pouvoir. Si ces alliés parviennent à investir des militants de leurs partis politiques respectifs, ce sera sous la bannière de PASTEF, comme l’exige Ousmane Sonko, le Premier ministre.

    Cette démarche ‘’s’inscrit dans la continuité’’ de l’engagement ‘’indéfectible’’ de la coalition ‘’Diomaye Président’’, pour ‘’la réussite du Projet [de transformation systémique du Sénégal] visant à bâtir un [pays] souverain, juste et prospère’’, a expliqué Mme Mbodj dans un communiqué.

    Les manœuvres, les alliances et les scissions risquent de se poursuivre au fur et à mesure qu’on s’approche de la date de clôture du dépôt des listes de candidature aux élections législatives.

    AKS/ESF/ADL