Auteur/autrice : Abdou Kogne SALL

  • SENEGAL-POLITIQUE / Ousmane Sonko salue l’attachement des Sénégalais à la démocratie

    SENEGAL-POLITIQUE / Ousmane Sonko salue l’attachement des Sénégalais à la démocratie

    Dakar, 27 déc (APS) – Le chef du gouvernement a rendu vendredi hommage au peuple sénégalais pour son attachement à la démocratie qu’il a démontré à deux reprises à la face du monde en 2024.

    « En cette année 2024, les Sénégalais ont montré, à deux reprises, à la face du monde que nous sommes un grand peuple, une grande démocratie », a souligné Ousmane Sonko dans sa déclaration de politique générale.

    Le Premier ministre fait notamment allusion aux différentes péripéties politiques ayant débouché sur la tenue d’une élection présidentielle et des élections législatives transparentes.

    Beaucoup de citoyens sénégalais ont été emprisonnés et d’autres ont payé de leur vie lors de différents évènements à soubassement politique ayant rythmé le pays sur une longue période.

    « Beaucoup ont douté, mais les Sénégalais dans leur majorité ne l’ont jamais fait. Nous avons regardé l’avenir parce qu’il était synonyme d’espoir. Nous avons affronté les épreuves pour avancer. Avancer pour ne jamais sombrer », a fait valoir M. Sonko.

    Il a notamment salué le fait que la nation sénégalaise ne s’est pas laissée perdre par le doute.

    un modèle démocratique debout

    « Nous sommes un grand peuple, animé d’une foi inébranlable et poursuivant un but commun par l’apport de tous : la construction d’un grand pays qui compte dans le concert des nations », a martelé le Premier ministre devant les députés.

    Il a vanté un modèle démocratique qui a su rester debout grâce à la résilience des millions de Sénégalais, d’est en ouest, du nord au sud.

    « ‘Notre précieuse démocratie a vacillé, mais a tenu, Dieu merci. Hommage au peuple sénégalais, en particulier à sa jeunesse, pour la lutte qu’il a menée pour préserver ce modèle démocratique. Cette force vitale pour la résistance démocratique, chers jeunes, chers citoyens, nous devons désormais la mobiliser pour le développement du pays », a indiqué le chef du gouvernement.

    Il n’a pas manqué d’inviter les Sénégalais à ne pas avoir peur de questionner nos certitudes. « N’ayons pas peur du changement », leur a-t-il dit.

    AKS/MTN

  • SENEGAL-MIGRATIONS / Ousmane Sonko promet une « solution idéale » à l’émigration irrégulière

    SENEGAL-MIGRATIONS / Ousmane Sonko promet une « solution idéale » à l’émigration irrégulière

    Dakar, 27 déc (APS) – Le Premier ministre Ousmane Sonko a réitéré vendredi l’engagement du gouvernement sénégalais à apporter une solution idéale au problème de l’émigration irrégulière.

    « Le gouvernement apportera une solution idéale à l’émigration irrégulière par la mise en œuvre d’une politique de développement et de lutte contre la pauvreté portée par la vision Sénégal 2050 », a assuré le Premier ministre lors de sa déclaration de politique générale.

    Il a en même temps évoqué le renforcement des dispositifs de lutte contre la migration irrégulière par la multiplication des contrôles et le renforcement des sanctions.

     Ousmane Sonko n’a pas manqué de souligner la nécessité de promouvoir une migration régulière sur la base de partenariats avec les pays d’accueil et de transit des migrants.

    Le chef du gouvernement a également évoqué le soutien aux initiatives de retour volontaire et à la réintégration des migrants.

    Des dizaines de Sénégalais, des jeunes en majorité, perdent la vie chaque année en tentant de rejoindre l’Europe, principalement l’Espagne, en embraquant dans des pirogues d’infortune.

    D’autres n’hésitent pas à braver le désert du Sahara ou d’autres voies proposées par des passeurs pour tenter l’aventure.

    AKS/SKS/MTN

  • SENEGAL-SOCIETE-POLITIQUE / Le PM promet un parachèvement du processus de pacification définitive de la Casamance

    SENEGAL-SOCIETE-POLITIQUE / Le PM promet un parachèvement du processus de pacification définitive de la Casamance

    Dakar, 27 sept (APS) – Le Premier ministre, Ousmane Sonko, a fait part, vendredi, de l’engagement du gouvernement sénégalais à parachever le processus de pacification totale et intégrale de la région naturelle de Casamance située dans la partie sud du Sénégal.

    ‘’Des avancées significatives et louables dans la restauration de la paix ont été réalisées ces dernières années, reste donc maintenant à parachever le processus de pacification totale et définitive de cette région naturelle aux potentiels infinis’’, a-t-il souligné dans sa déclaration de politique générale faite à l’Assemblée nationale.

    La région naturelle de Casamance constituée des régions de Ziguinchor, Kolda et Sédhiou a longtemps vécu dans une certaine instabilité en raison d’un conflit opposant l’Etat à des insurgés armés se réclamant du Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (MFDC).

    Le mouvement qui réclame l’indépendance de cette région a été quasiment vaincu militairement par l’armée sénégalaise qui a achevé de détruire les plus importantes bases et fortifications du mouvement à travers des opérations de ratissage et de sécurisation ayant débouché par endroits au retour des personnes déplacées.

    ‘’L’équité sociale ne peut être évoquée sans accorder une priorité absolue au retour des déplacés du conflit en Casamance’’, a expliqué le chef du gouvernement en rappelant que la perspective d’un Sénégal juste, prospère et souverain passait d’abord par un pays pacifié dans son intégrité et un peuple plus que jamais réconcilié.

    ‘’Depuis le 2 avril 2024, pas un jour ne s’est achevé sans que mon action et mes pensées ne soient tournées vers la Casamance. Cette partie du territoire national qui a été meurtrie pendant 42 ans, par la violence née de l’enchevêtrement des incompréhensions, manipulations de toute sorte’’, a assuré Ousmane Sonko.

    Il a fait savoir que le gouvernement, sous les orientations du président de la République, s’engage et œuvre quotidiennement avec ouverture à la pacification de la Casamance dans la fermeté quant aux principes de l’unité nationale.

    Selon le Premier ministre, l’une des premières mesures prise par le gouvernement sur ce dossier a été de tenir un Conseil interministériel consacré au retour des déplacés dans leurs villages.

    Ce conseil consacre ‘’l’ambitieux Plan Spécial Diomaye pour la Casamance 2024-2025’’, d’un coût provisoire de 54 milliards de FCFA, a commenté M. Sonko.

    Il a rappelé que le plan devrait se traduire par le renforcement des capacités institutionnelles et budgétaires de l’Agence nationale pour la Relance des activités économiques en Casamance (ANRAC), chargée de coordonner l’exécution des interventions du plan spécial et la mobilisation du financement des opérations de déminage d’un coût estimatif de 15 milliards de FCFA.

    Le plan permettra de recourir en priorité aux très petites, petites et moyennes entreprises et à la main d’œuvre locales dans la conduite des projets gouvernementaux ou appuyés par l’Etat, de créer une expertise locale pour l’entretien et le maintien des infrastructures, du matériel et des équipements, a-t-il souligné.

    La mise en œuvre du plan permettra d’asseoir un dispositif adapté d’accompagnement des déplacés, pour assurer l’employabilité et l’emploi des jeunes et des femmes, en créant les conditions d’un développement continu d’une expertise locale pour l’entretien et la maintenance des infrastructures, du matériel et des équipements, a encore dit Ousmane Sonko.

    AKS/ASB

  • SENEGAL-SOCIETE-STATISTIQUES / Ousmane Sonko annonce un vaste programme de recensement des Sénégalais de l’extérieur

    SENEGAL-SOCIETE-STATISTIQUES / Ousmane Sonko annonce un vaste programme de recensement des Sénégalais de l’extérieur

    Dakar, 27 déc (APS) – Le gouvernement du Sénégal va prochainement lancer un programme de recensement des Sénégalais établis à l’étranger dans le cadre de la valorisation de leurs potentiels par des programmes adaptés, a indiqué vendredi le Premier ministre, Ousmane Sonko.

    « Le gouvernement lancera un vaste programme de recensement des Sénégalais de l’extérieur pour mieux valoriser leurs potentiels grâce à des programmes adaptés », a-t-il notamment fait savoir.

    Prononçant la déclaration de politique générale du gouvernement, le Premier ministre a en même temps assuré qu’une autorité en charge des questions de la diaspora va être mise en place.

    Ousmane Sonko a assuré qu’il s’agira d’un organe consultatif rattaché à la Primature dont le rôle sera, entre autres, de conseiller le gouvernement sur les questions touchant aux Sénégalais de l’étranger.

    Il  a annoncé que des associations de la diaspora les plus représentatives seront représentées dans cet organe.

    « Le gouvernement nommera des magistrats de liaison dans certains postes au-delà du mandat judiciaire. Le magistrat de liaison produira des conseils juridiques aux compatriotes tout en les aidant dans les procédures judiciaires », a-t-il expliqué.

    Devant les députés, le chef du gouvernement a aussi émis l’idée d’étendre de 5 à 10 ans la durée de validité des passeports.

    AKS/MTN/ASG

  • SENEGAL-INSTITUTIONS-DPG / Ousmane Sonko salue la ‘’restructuration’’ en cours des entreprises de presse  

    SENEGAL-INSTITUTIONS-DPG / Ousmane Sonko salue la ‘’restructuration’’ en cours des entreprises de presse  

    Dakar, 27 déc (APS) – Le Premier ministre s’est réjoui, vendredi, à Dakar, de la ‘’restructuration’’ menée par le gouvernement dans le secteur de la presse, une réforme qui, à ses yeux, se fait dans le respect de la loi.

    En faisant sa déclaration de politique générale devant les députés, Ousmane Sonko a parlé du nécessaire retour à l’orthodoxie et au strict respect des lois et règlements relatifs au fonctionnement des médias.

    Le gouvernement, sous la houlette du ministère de la Communication, des Télécommunications et du Numérique, a entamé une régularisation des entreprises de presse.

    Les pouvoirs publics veulent amener les entreprises de presse à se conformer à la législation en vigueur dudit secteur, selon le Premier ministre.

    ABB/SMD/CS/ESF

  • SENEGAL-POLITIQUE-JUSTICE / Ousmane Sonko annonce un projet d’abrogation de la loi d’amnistie votée en mars

    SENEGAL-POLITIQUE-JUSTICE / Ousmane Sonko annonce un projet d’abrogation de la loi d’amnistie votée en mars

    Dakar, 27 dec (APS) – Le Premier ministre, Ousmane Sonko, a annoncé vendredi,  le dépôt prochain à l’Assemblée nationale d’un projet de loi portant abrogation de la loi d’amnistie votée par la précédente législature.

    S’exprimant dans le cadre de sa déclaration de politique générale, le chef du gouvernement a indiqué qu’il ne s’agit pas d’une chasse aux sorcières, mais d’un exercice de vérité et de justice.

    La loi d’amnistie en question, votée le 6 mars 2023 et promulguée six jours plus tard concerne les faits se rapportant aux manifestations politiques survenues entre 2021 et 2024, lesquelles ont occasionné de nombreux décès et donné lieu à des dizaines d’arrestations d’opposants.

    Cette loi d’amnistie avait ouvert la voie à la libération d’Ousmane Sonko et du candidat de son parti à la présidentielle du 24 mars 2024, Bassirou Diomaye Faye.

    L’abrogation de cette loi n’est guidée par aucune volonté de chasse aux sorcières ou de vengeance », s’est défendu le Premier ministre dans sa déclaration de politique générale. Il n’a pas manqué de préciser que l’abrogation de cette loi permettra de faire la lumière et de tirer les responsabilités des uns et des autres quel que soit le bord où l’on se trouve.

    ABD/SMD/CS/AKS/ASG

  • SENEGAL-INSTITUTIONS / Le Premier ministre fait sa déclaration de politique générale à l’Assemblée nationale

    SENEGAL-INSTITUTIONS / Le Premier ministre fait sa déclaration de politique générale à l’Assemblée nationale

    Dakar, 27 déc (APS) – Le Premier ministre, Ousmane Sonko, a commencé à prononcer sa déclaration de politique générale (DPG) à l’Assemblée nationale, a constaté l’APS, vendredi, à Dakar.

    Le chef du gouverneur est entré dans l’hémicycle un peu après 10 heures, quelques minutes avant l’arrivée du président de l’Assemblée nationale, Malick Ndiaye.

    La quasi-totalité des députés, écharpes sur l’épaule, étaient déjà assis à leur siège, de même que les membres du gouvernement.

    L’ancien président de l’Assemblée nationale Amadou Mame Diop et l’ancienne Première ministre Aminata Touré, haut représentant du président de la République, figurent également parmi les personnalités présentes.

    La presse est également bien représentée pour la DPG du chef du gouvernement, huit mois après la nomination d’Ousmane Sonko.

    ABB/SMD/CS/AKS/ASG/ESF

  • SENEGAL-SECURITE / Kedougou : un site clandestin d’orpaillage démantelé à Margou (armée)

    SENEGAL-SECURITE / Kedougou : un site clandestin d’orpaillage démantelé à Margou (armée)

    Dakar, 26 dec (APS) – Au moins dix-huit groupes électrogènes, des panneaux solaires et d’autres équipements ont été saisis jeudi à Margou, une localité du département de Kedougou (sud-est) dans le cadre d’une opération de démantèlement de sites clandestins d’orpaillage entreprise par l’armée,  a-t-on appris de source sécuritaire.

    « Dans la poursuite des opérations de sécurisation, les éléments de la zone militaire N°4 ont démantelé un site d’orpaillage clandestin à Margou dans la zone de la Falémé ce 26 décembre. 18 groupes électrogènes, plusieurs panneaux solaires et divers équipements ont été saisis », rapporte notamment la Direction de l’information et des relations publiques des armées dans un communiqué.

    Il s’agit là d’une opération menée par des éléments de cette zone militaire couvrant les régions administratives de Tambacounda et de Kedougou.

    Une opération de sécurisation d’envergure dénommée Sentinelle avait été dans un passé récent entreprise par l’armée sénégalaise dans cette partie du pays.

    De nombreux sites clandestins d’orpaillage avaient été déjà démantelés.

    Ces opérations surviennent alors que les nouvelles autorités du pays ont pris la décision d’interdire l’orpaillage dans la zone de la Falémé, la principal affluent du fleuve Sénégal en proie à un véritable problème de pérennité en raison entre autres de conséquences liées à l’extraction de l’or.

    AKS

  • SENEGAL-POLITIQUE / DPG : Ousmane Sonko au révélateur des représentants du peuple

    SENEGAL-POLITIQUE / DPG : Ousmane Sonko au révélateur des représentants du peuple

    Dakar, 26 déc (APS) – Plus de neuf mois après sa nomination à la tête du gouvernement, Ousmane Sonko va faire sa première déclaration de politique générale devant les députés, un exercice censé donner les indications, orientations et priorités des actions appelées à être mises en œuvre pour le développement socio-économique du pays.

    Cette déclaration survient plus de deux mois après la présentation du nouveau référentiel des politiques publiques dénommé ‘’Sénégal 2050 : Agenda de transformation nationale ».

    Le programme comporte une Stratégie nationale de développement (SND) devant être mise en œuvre entre 2025 et 2029. ‘’Les autorités sénégalaises estiment ainsi avoir besoin d’environ 18 500 milliards de francs pour financer cette stratégie quinquennale.

    Nul doute que la mise en œuvre de la SND va occuper une place de choix dans la déclaration de politique générale, ‘’une obligation constitutionnelle du Premier ministre, lequel, une fois élu, doit la faire à l’Assemblée nationale’’, selon le sociologue Elimane Haby Kane, président du Think Thank Legs Africa.

    ‘’C’est le moment solennel pendant lequel le Premier ministre soumet aux représentants du peuple la politique qu’il compte mettre en œuvre, pendant qu’il est encore dépositaire de la confiance du président de la République qui a la prérogative de définir la politique de la Nation’’, a-t-il expliqué à l’APS.

    Il s’agit, a-t-il souligné, de permettre aux citoyens de mieux comprendre les orientations générales des politiques publiques et les programmes et projets phares ainsi que la démarche de gouvernance.

    M. Kane dont la structure s’investit dans les politiques publiques et la bonne gouvernance, parle d’un exercice devant favoriser une ‘’lisibilité de l’action publique du gouvernement’’ dirigé par le Premier ministre. En cela, la DPG revêt un caractère ‘’éminemment politique’’.

    Pendant la DPG, le Premier ministre peut solliciter un vote de confiance de l’Assemblée nationale, mais peut aussi faire l’objet d’une motion de censure par les députés pour faire tomber le gouvernement qu’il dirige, a relevé Elimane Haby Kane.

    Il présente la DPG comme un ‘’document important pour tout analyste des politiques publiques et observateur de la gestion des affaires publiques. (…). Il peut aussi permettre de faire la situation de référence de l’état du pays’’.

    Historien et enseignant-chercheur à la Faculté des sciences et technologies de l’éducation et de la formation (Fastef. ex ENS), Mamadou Yéro Baldé présente la DPG comme un « moment solennel et décisif dans la vie d’un gouvernement et de la République ».

    Il s’agit, selon lui, d’un document devant servir à traduire « les grandes orientations du gouvernement, les principales réformes et mesures à mettre en place ».

    Le docteur en Histoire moderne et contemporaine n’a pas manqué de comparer l’exercice de la Déclaration de politique générale au « Discours de la méthode », en référence à ce titre de ce texte majeur de la philosophie de René Descartes au XVIIe siècle.

    SMD/AKS/OID/ASG

  • SENEGAL-POLITIQUE / La DPG, un exercice aux allures de rituel

    SENEGAL-POLITIQUE / La DPG, un exercice aux allures de rituel

    Dakar, 26 déc (APS) – Au fil des années, la déclaration de politique générale a fini de s’installer comme un rituel donnant souvent l’occasion de faire la comparaison des postures et faits marquants de son exercice par les différents chefs de gouvernement s’étant succédé à travers l’histoire politique du Sénégal.

    L’ancien président de la République, Abdou Diouf (1981-2000) a été le premier à se prêter à l’exercice de la déclaration de politique générale le 10 mars 1970. Il était alors le Premier ministre nommé par le président Léopold Sédar Senghor, au pouvoir de 1960 à 1981.

    Il serait difficile de ne pas évoquer la déclaration de politique générale du Premier ministre Mamadou Lamine Loum, en septembre 1998, marquant la fin du règne du régime socialiste et celle de Moustapha Niasse, en juillet 2000, qui a ouvert la première alternance politique au Sénégal.

    Ces DPG sont souvent citées en référence de par leur tonalité et leur originalité.

    ‘’Jeter un pont sur le 21ème siècle ainsi que nous en avons l’ambition, c’est ouvrir une perspective nouvelle à notre pays et donner un sens aux sacrifices que nous avons consentis pendant plus de deux décennies’’, déclarait par exemple Mamadou Lamine Loum devant les députés.

    Son successeur deux ans plus tard, Moustapha Niasse notait que son gouvernement s’était attelé à prendre à bras-le-corps les problèmes des Sénégalais, dans un esprit de cohésion et de solidarité.

    Il évoquait aussi une série de réformes sans précédent dont l’objectif était de ‘’libérer l’énergie créatrice’’ des Sénégalais, celle des plus jeunes en particulier.

    ‘’Premièrement, le Chef de l’État a pris la décision que soit fait un inventaire précis, objectif et sans complaisance de la situation de notre pays. Cet inventaire a débuté : il vise à mesurer les acquis, s’ils existent – et il est vrai qu’il en existe, – même si ces derniers sont limités et ont une incidence très relative sur l’exercice de correction et de redressement qui est entrepris actuellement’’, disait Moustapha Niasse.

    Idrissa Seck, souvent présenté comme un grand tribun aimant agrémenter ses discours de références tirées dans la culture occidentale comme celle arabo-islamique, s’est aussi sacrifié à l’exercice en février 2003. Il avait aussi marqué les esprits par la tonalité et l’originalité de son discours à l’Assemblée nationale.

    ‘’La formidable aventure de la marche bleue donne de cet enseignement une manifestation parfaite, en style et en sens. Avec l’aide de Dieu, et sous la direction de celui (Abdoulaye Wade) qui, tour à tour objet de critique et sujet de fascination, épreuve après épreuve, échec après échec, jalon après jalon, a attendu, avec endurance, sans jamais perdre l’enthousiasme, l’avènement du changement le 19 mars 2000’’, déclamait l’ancien maire de Thiès dans son discours.

    Poursuivant, il avait ajouté :  »Me voici à nouveau, près de lui (Abdoulaye Wade), en cette position de confiance et d’autorité, chargé d’une nouvelle mission : celle d’organiser et de conduire la marche du Sénégal vers le développement économique, social et culturel’’.

    ‘’De mémoire, les DPG de Mamadou Lamine Loum, celles de Moustapha Niasse et d’Idrissa Seck m’ont plus marqué par leur tonalité et leur originalité. Le premier était le dernier sous le règne de Diouf et le second fut le premier chef du gouvernement après l’alternance’’, a commenté Elimane Haby Kane, le président du Think Thank Legs Africa.

    Pour le sociologue, la DPG d’Idrissa Seck a surtout marqué par l’originalité et la théorisation des grappes de convergence et de la dichotomie entre le goorgorlu (débrouillardise) et le njublang (escroquerie)’’.

    Professeur d’Histoire moderne et contemporaine à la Faculté des sciences et technologies de l’Education et de la Formation (Fastef ex. ENS), Mamadou Yéro Baldé cite également en exemple la déclaration de politique générale de Moustapha Niasse prononcée un jeudi 20 juillet 2000 dans un contexte d’alternance. « Bref les déclarations qui interviennent dans des moments de rupture sont toujours marquantes », a fait constater l’universitaire.

    Il va sans dire que la nature de la dernière élection présidentielle et ses péripéties, la trajectoire politique de l’actuel Premier ministre tout comme celle du président de la République offrent, à coup sûr, à Ousmane Sonko de la matière thématique qui laisse supposer une déclaration de politique générale à caractère historique.

    SMD/AKS/ASG/OID