Auteur/autrice : Abdou Kogne SALL

  • SENEGAL-PRESIDENTIELLE-SCRUTIN / Ce n’est pas encore l’affluence au Point E

    SENEGAL-PRESIDENTIELLE-SCRUTIN / Ce n’est pas encore l’affluence au Point E

    Dakar, 24 mars (APS) – Le vote, démarré à 8 heures, se poursuit normalement au centre Cheikh Mouhamadou Fadilou Mbacké de Point E, où les électeurs ne se sont pas encore déplacés en nombre, a constaté l’APS.

    Le centre en question compte 9 bureaux de vote. Il s’agit du plus grand centre que compte la commune de Point E, Fann, Amitié.

    Les forces de défense et de sécurité également sont en train de voter avec des ordres de mission spéciaux.

    La liste des 19 candidats est affichée devant chaque bureau de vote.

    Il s’agit du lieu de vote de l’ancien président de la République Abdoulaye Wade par ailleurs secrétaire général du Parti démocratique sénégalais (PDS).

    NSS/AKS/OID

  • SENEGAL-PRESIDENTIELLE-SCRUTIN / Démarrage sans encombre du vote à Gossas

    SENEGAL-PRESIDENTIELLE-SCRUTIN / Démarrage sans encombre du vote à Gossas

    Gossas, 24 mars (APS) – Les électeurs se sont déplacés en nombre au centre Samba Yomb de Gossas où le vote a démarré à 8 heures, a constaté l’envoyée spéciale de l’APS.

    Les électeurs sur les lieux avant 8 heures ont commencé à voter dès l’ouverture des trois bureaux de ce centre.

    L’ancien Premier ministre, Mahammed Boun Abdallah Dionne, candidat à l’élection présidentielle, doit voter dans ce centre où sont inscrits 1 372 électeurs.

    AFD/AKS/ASG/MTN

  • SENEGAL-PRESIDENTIELLE-SCRUTIN / Le vote a démarré au stade Demba Diop  

    SENEGAL-PRESIDENTIELLE-SCRUTIN / Le vote a démarré au stade Demba Diop  

    Dakar, 24 mars (APS) – Les opérations de vote ont démarré au stade Demba Diop de Dakar qui compte 24 bureaux, a constaté l’APS.
    “Tout se passe bien. Le matériel est en place”, a assuré Ndeye Tabara Sylla, la présidente bureau de vote numéro 13.
    Les électeurs en rang sont venus nombreux dans le centre Stade Demba Diop.
    Les Sénégalais se rendent aux urnes ce dimanche pour élire un nouveau président de la République, ultime étape d’un processus électoral dont la mise en œuvre au forceps a éprouvé comme jamais les fondements institutionnels du pays.

    Au total, 7 371 890 électeurs sont appelés aux urnes pour élire le successeur de Macky Sall, au pouvoir depuis 12 ans et qui ne se représente pas pour un nouveau mandat après en avoir fait deux à la tête du pays.

    Dix-neuf candidats dont une femme sont en lice pour le scrutin.

    ABB/AKS/OID
  • SENEGAL-PRESIDENTIELLE-SCRUTIN / Le vote a démarré à 8 h à la Zone B, à Dakar

    SENEGAL-PRESIDENTIELLE-SCRUTIN / Le vote a démarré à 8 h à la Zone B, à Dakar

    Dakar, 24 mars (APS) – Les opérations de vote ont démarré à 8 heures pour le compte du premier tour de l’élection présidentielle à l’école Ahmadou Bamba Mbarkhane Diop situé à la Zone B, un quartier de Dakar, a constaté l’APS.

    Mamadou Lamine Diallo, un des candidats au scrutin présidentiel doit voter dans ce centre qui compte cinq bureaux de vote.

    Le leader du mouvement MLD/ Tekki va effectuer son vote à 12h, d’après son équipe de campagne.

    De longues files d’attente ont été constatées devant les bureaux avant le démarrage des opérations électorales.

    La majorité des électeurs présents à l’ouverture des bureaux est constituée des personnes âgées.

    SK/AKS/ASB

  • SENEGAL-RUSSIE-DIPLOMATIE / Macky Sall « condamne fermement » l’attentat meurtrier de Moscou

    SENEGAL-RUSSIE-DIPLOMATIE / Macky Sall « condamne fermement » l’attentat meurtrier de Moscou

    Dakar, 23 mars (APS) – Le président Macky Sall a fermement condamné l’attaque meurtrier perpétrée vendredi contre une salle de concert de Moscou, la capitale de la Russie.

    « Je condamne fermement l’attentat terroriste ignoble à Moscou, ayant fait plusieurs morts et blessés », a indiqué le chef de l’Etat sénégalais dans un message publié sur le réseau social X.

    Il a exprimé sa solidarité au peuple et au gouvernement russes et présenté ses « condoléances émues ».

    Au moins, 133 personnes ont perdu la vie dans cet attentat revendiqué par le groupe Etat islamique, ont rapporté plusieurs médias.

    AKS/BK

  • SENEGAL-POLITIQUE / Présidentielle du 24 mars : Cheikh Tidiane Dièye se retire au profit de Bassirou Diomaye Faye

    SENEGAL-POLITIQUE / Présidentielle du 24 mars : Cheikh Tidiane Dièye se retire au profit de Bassirou Diomaye Faye

    Dakar, 20 mars (APS) – Cheikh Tidiane Dièye, candidat à l’élection présidentielle du 24 mars, a appelé, mercredi, à Dakar, à voter pour Bassirou Diomaye Faye, après avoir annoncé sa décision de retirer sa candidature.

    Il en a fait l’annonce au cours d’une conférence de presse organisée dans la capitale sénégalaise

    Cheikh Tidiane Dièye était présenté comme l’un des plans de substitution à la candidature avortée du leader des Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef). Depuis le début de la campagne électorale, il a mis à profit son temps d’antenne au journal diffusé quotidiennement sur la télévision publique, la RTS, pour expliquer le programme du candidat de cette formation politique dissoute, Bassirou Diomaye Faye.

    L’universitaire et chercheur a longtemps milité dans les mouvements sensibles à la doctrine tiers-mondiste et dans les plateformes citoyennes, avant de se frayer un chemin vers la politique.

    AKS/ASG

  • SENEGAL-PRESIDENTIELLE-CAMPAGNE / Bassirou Diomaye Faye, héritier désigné d’un projet de  »redressement national »

    SENEGAL-PRESIDENTIELLE-CAMPAGNE / Bassirou Diomaye Faye, héritier désigné d’un projet de  »redressement national »

    Dakar, 20 mars (APS) – Elargi de prison six jours après le lancement officiel de la campagne électorale pour la présidentielle de ce dimanche, Bassirou Diomaye Faye est aussitôt monté au front, à l’assaut des suffrages, dans les habits d’un lieutenant devenu, par la forces des choses, le leader de troupes engagées dans une lutte sans merci pour faire triompher un projet politique dans lequel beaucoup voient un idéal de renouveau.

    La participation de l’inspecteur principal des impôts de 43 ans à l’élection présidentielle du 24 mars est à l’image des péripéties et nombreux obstacles auxquels sa formation politique fait face depuis 2021, date à laquelle des accusations de viols ont été portées contre Ousmane Sonko, le leader des Patriotes africains pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef), formation aujourd’hui dissoute.

    La candidature de Bassirou Diomaye Faye est, sans doute, l’une des conséquences de l’âpre lutte menée depuis plus de trois ans par ce parti, un ‘’mortal kombat’’ avec le pouvoir en place, une adversité quasiment inédite qui a parfois des pris des tournures tragiques et dramatiques : la prison, la mort et les blessures. Contrecoups de l’opposition de deux logiques apparues inconciliables tant les antagonismes sont restés vivaces entre les deux camps.

    ‘’Les morts ne reviendront pas, les amputés ne retrouveront ni leurs bras, ni leurs jambes, les éborgnés ne retrouveront pas leurs yeux et on a toujours des malades qui ont été évacués à l’étranger du fait de cette répression aveugle’’, a regretté le candidat de la coalition ‘’Diomaye Président’’, lors d’une conférence de presse organisée au lendemain de sa libération de prison.

    Un séjour carcéral de près d’un an qui a sans aucun doute contribué à augmenter la cote du lieutenant d’Ousmane Sonko au sein des alliés et sympathisants de leur camp. Son engagement en est devenu plus raffermi, au même titre que son désir de lutter jusqu’au bout pour ‘’le projet’’, y compris par le sacrifice et le don de soi si nécessaire, toutes choses qui donnent des accents mystiques à une conviction, perçue dès le début : le pays vaut tout, jusqu’à mourir même pour lui.

    Tout se passe comme si la prison a eu un effet d’accélération de la maturation politique de celui qui passait jusque-là comme un ‘’cerveau’’ dans l’ombre d’un mentor à l’exposition médiatique sans pareil. La prison a créé un leader tranquille, mais un leader quand même.

    En atteste la posture adoptée par Bassirou Diomaye Faye dès sa sortie de la Prison du Cap Manuel, après avoir bénéficié, comme son leader, d’une remise en liberté à la faveur du vote d’une loi d’amnistie.

    Les militants et soutiens d’Ousmane Sonko étaient sans doute loin de se douter que le véhicule qui fendaient la foule hystérique ce 14 mars là, n’était pas celui qu’ils croyaient. Jusqu’à ce que Bassirou Diomaye Faye, vêtu d’un boubou de couleur bleue, casquette vissée sur la tête, émerge du véhicule et déploie ses bras sous les acclamations.

    Cette image, analysée à rebours du temps et du destin, sonne comme une intronisation populaire, d’autant qu’Ousmane Sonko, sorti de prison en même temps que le candidat de son groupe politique, n’a pas été aperçu par la foule. Il se susurre que le mentor a préféré s’éclipser cette nuit-là pour que son fidèle lieutenant attire toute la lumière possible d’un moment de vérité que seule la politique autorise.

    ‘’Bassirou est plus honnête que moi. Bassirou est un homme extrêmement brillant. Il est un homme d’action qui fait partie du projet depuis le début. Je place le projet entre ses mains. Bassirou, c’est moi’’, témoignait d’ailleurs Ousmane Sonko dans une vidéo consacrant la désignation du natif de Ndiaganiao comme candidat à l’élection présidentielle pour le compte de sa formation politique dissoute.

    Bassirou Diomaye Faye, pendant longtemps numéro du deux du PASTEF, à travers ses fonctions de secrétaire général ou président des cadres de ce parti dissous, devient de fait la surprise du chef. L’héritier désigné, appelé à combattre, par une légitimation par substitution, un système que son mentor ne rêve que de terrasser.

    De l’ambition à revendre

    Si au premier abord il paraît de peu d’étoffe pour un homme aspirant à la magistrature suprême, il semble désormais établi que le candidat de la coalition ‘’Diomaye Président’’ a de l’ambition à revendre.

    Il est tout aussi avéré, pour avoir de la vision pour son pays, il ne suffit pas seulement de savoir haranguer les foules, comme ces politiciens professionnels passés maîtres dans l’art de faire le show.

    Bassirou Diomaye Faye peut compter sur plus que cela. Le germe qui crée l’ambition s’était manifesté en lui depuis ses jeunes années.

    En témoigne, son refus de regagner son village natal, Ndiaganiao, dans le département de Mbour (ouest), après la proclamation des résultats du Baccalauréat pour lequel il pensait mériter plus qu’une mention passable.

    Car, bien souvent premier de sa classe, Bassirou a reçu l’annonce des résultats du Bac par des larmes de déception.

    Déception parce qu’il ne cherchait pas seulement le Bac mais avec la mention !

    Ayant obtenu ce sésame d’office mais sans mention, Bassirou a été cueilli par son frère car il refusait de rentrer à la maison, renseigne une note biographique qui lui est consacrée. C’était en 2000, à Mbour.

    Bac en poche, le natif de Ndiaganiao, né en 1980, fut orienté à la Faculté des sciences juridiques et politiques de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, où il a obtenu sa maîtrise en droit.

    Ce sésame lui permettra de se présenter au concours d’entrée à l’Ecole nationale d’administration et à celle de la magistrature. Il opta finalement pour la branche des impôts et domaines, section fréquentée quelques années plutôt par son leader Ousmane Sonko, tout comme certains autres cadres du PASTEF.

    Qu’il soit arrêté quelques années plus tard, en avril 2023, avant d’être inculpé de plusieurs chefs, notamment outrage à magistrat, relève d’une véritable ironie du sort.

    A sa sortie de l’ENA en 2007, son chemin croise avec celui d’Ousmane Sonko avec qui il partage le travail au quotidien à la direction générale des impôts et domaines mais aussi la même salle de sport.

    Une amitié est née. En 2014, lors d’une des réunions ayant conduit à porter sur les fonts baptismaux le parti Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef), il n’était que simple invité, indique une note consacrée à sa biographie. La même source renseigne que l’intrus a fini par taper à l’œil de ses hôtes, en se faisant remarquer, de par la pertinence de ses idées, sa rigueur surtout et sa production intellectuelle lors des réunions du bureau politique.

    Très proche de Sonko, il sera vite copté pour diriger les cadres de Pastef, poste qu’il cumule avec celui de chargé de la diaspora. Il est décrit, à ce titre, comme l’artisan du maillage de PASTEF à l’étranger, notamment en Europe, où il a multiplié les tournées pour vendre le nouveau parti et partager ses valeurs et ses aspirations pour un Sénégal renouvelé et prospère.

     »Bassirou est un esprit brillant, très discret, froid dans l’analyse, cohérent dans les idées et sait exactement dans chaque situation donnée comment maîtriser ses sentiments’’, peut-on lire dans sa biographie.

    Il est aussi dépeint comme une personne qui  »s’oppose farouchement lorsqu’il n’est pas d’accord avec une idée ou une approche, mais aussi qui se range avec fidélité et loyauté lorsqu’une décision est prise, fut-elle en contradiction avec la sienne ».

    En fin de compte, une victoire à l’issue de la présidentielle viendrait consacrer, aux yeux de certains inconditionnels, l’accomplissement d’une prophétie : voir le candidat célébrer son anniversaire, le 25 mars, par une consécration, au lendemain du premier tour de la présidentielle.

    AKS/SMD/BK/OID

  • SENEGAL-PRESIDENTIELLE-PROFIL / Cheikh Tidiane Dièye, tombé en politique par le tiers-mondisme

    SENEGAL-PRESIDENTIELLE-PROFIL / Cheikh Tidiane Dièye, tombé en politique par le tiers-mondisme

    Dakar, 19 mars (APS) – Universitaire et chercheur, Cheikh Tidiane Dièye a longtemps milité dans les mouvements sensibles à la doctrine tiers-mondiste et dans les plateformes citoyennes, avant de se frayer un chemin vers la politique, en devenant, pour la présidentielle du 24 mars, une des voix du projet de Pastef, le parti dissous de l’opposant Ousmane Sonko.

    Présenté comme l’un des plans de substitution à la candidature avortée du leader des Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef), il met naturellement à profit son temps d’antenne au journal de la campagne électorale diffusé quotidiennement sur la télévision publique, la RTS, pour expliquer le programme du candidat de cette formation politique dissoute, Bassirou Diomaye Faye.

    Natif de Ziguinchor, au sud du pays, Cheikh Tidiane Dièye, 52 ans, est crédité d’un bon parcours académique et professionnel.

    Le sociologue du développement a notamment a obtenu une maîtrise dans cette discipline à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis (nord), deuxième établissement d’enseignement supérieur créé au début des années 1990.

    Il a ensuite décroché son doctorat à l’Institut des hautes études internationales et du développement de Genève, en Suisse. 

    C’est aussi à Genève qu’il va débuter sa carrière professionnelle, plus précisément au Centre international pour le commerce et le développement durable, avant de rejoindre l’ONG Enda Tiers-Monde à Dakar en 2002.

    Au sein de cette organisation il coordonnait les programmes sur le commerce et les négociations commerciales internationales.

    Alliant parfaitement ses activités professionnelles et celles politiques, Cheikh Tidiane Dièye fonde, en 2012, le Centre africain pour le commerce, l’intégration et le développement (CACID) dont il est le directeur exécutif. Egalement responsable de la formation politique « Avenir Sénégal Bi Ñu Bëgg », il s’était fait connaitre pour son combat contre le régime de l’ancien président Abdoulaye Wade.

    Vice-président et rapporteur de la commission valeurs, éthiques et questions sociétales des Assises nationales en 2008, M. Dièye s’était retrouvé à la pointe de la lutte contre la volonté du président Abdoulaye Wade (2011-2012) de briguer un troisième mandat, projet que combattait le Mouvement du 23 juin (M23) dont il fut un des membres actifs.

    De nature calme et mesurée, Cheikh Tidiane Dièye s’illustre surtout sur le terrain de la lutte citoyenne pour la bonne gouvernance, l’intégration des peuples africains et la place de l’Afrique dans le commerce mondial.

    Il a consacré une bonne partie de sa carrière à défendre le développement du continent africain aussi bien dans le monde académique que sur la scène politique.

    Se considérant comme un universitaire, il a enseigné dans de nombreux établissements d’enseignement supérieur au Sénégal et à l’étranger, à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, principalement, mais aussi à l’Université Assane Seck de Ziguinchor, à l’Université Felix Houphouët-Boigny d’Abidjan (Côte d’Ivoire) et à la Trade Capacity Building and Training Centre (TRAPCA), à Arusha, en Tanzanie.

    Il a été pendant 18 ans, directeur des cours à l’Institut des Nations unies pour la formation et la recherche (UNITAR) et enseignant à l’Institut des Nations unies pour le développement économique et la planification (IDEP), basé à Dakar.

    Cheikh Tidiane Dièye a aussi enseigné à l’Institut de la Francophonie de l’Université de Lyon 3, en France, et à l’Université internationale de Rabat, au Maroc. Il est aussi régulièrement professeur-invité à l’École d’été de l’Université du Québec à Montréal, au Canada.

    Membre de plusieurs comités techniques d’institutions internationales comme la CEDEAO, l’Union africaine, la Banque africaine de développement, l’Organisation internationale de la francophonie, Cheikh Tidiane Dièye jouit d’une expertise reconnue dans le domaine du commerce et des négociations internationales, de l’intégration régionale, de la coopération internationale, des relations Nord-Sud et Sud-Sud, du développement durable et de la bonne gouvernance.

    Le statut de membre fondateur et coordinateur de plusieurs mouvements citoyens et plateformes politiques indépendantes, légitime la position de cette figure politique écoutée au sein de l’opposition.

    Il est décrit par ses proches et ses pairs comme une « personne intègre, respectueuse des valeurs républicaines et de la bonne gouvernance ».

    Le sociologue du développement a dirigé de nombreux travaux de recherches.

    Il est aussi l’auteur de plusieurs dizaines d’articles et d’ouvrages. Il s’intéresse beaucoup aux questions de gouvernance et de redevabilité.

    « La corruption bureaucratique au Sénégal », est l’une de ses publications sur le sujet paru en 2019.

    MTN/AKS/SMD/BK

  • SENEGAL-MIGRATIONS-REPORTAGE / Endeuillée par la perte de ses fils, Ndiagne réclame des solutions à l’émigration irrégulière

    SENEGAL-MIGRATIONS-REPORTAGE / Endeuillée par la perte de ses fils, Ndiagne réclame des solutions à l’émigration irrégulière

    Louga, 17 mars (APS) – Avec son lot de morts, l’émigration irrégulière continue de plonger des familles dans le deuil et la tristesse à Ndiagne, une commune du département de Louga (nord) où les familles éplorées réclament des solutions à ce phénomène.

    Les habitants de Ndiagne pleurent leurs fils. Modou Diaw et Baye Mame Gor figurent parmi les centaines de personnes qui ont perdu la vie en tentant de rejoindre les îles Canaries, en Espagne. Les deux frères ont péri dans le chavirement d’une pirogue de migrants au large des côtes de Saint-Louis, dans le Nord du Sénégal. La fin tragique de rêves d’une vie meilleure pour les victimes et la souffrance encore vive de toute une famille.

    Encore marquée par la perte de ses deux frères, Amy Diaw demeure inconsolable. Les larmes aux yeux, elle dit être encore ‘’profondément choquée et attristée’’.

    La sœur ainée des deux victimes estime qu’ils ne pouvaient pas échapper à leur destin, mais reste convaincue qu’ils n’auraient pas voyagé en mer s’ils disposaient au Sénégal d’emplois décents leur permettant de subvenir à leurs besoins et ceux de la famille.

    Elle appelle ‘’l’Etat à investir davantage dans la lutte contre le chômage des jeunes’’, car ‘’le plus important est qu’il soutienne nos jeunes, pour qu’ils puissent avoir un emploi décent’’.

    Amy Diaw n’est pas d’accord avec ceux qui pensent que le chômage n’est pas une raison suffisante pour se lancer dans une aventure aussi risqué que de prendre la pirogue pour rejoindre l’Europe. Elle dit être convaincue que ‘’la seule chose qui pousse les jeunes à se lancer dans cette aventure périlleuse est qu’ils veulent juste travailler, réussir et aider leurs parents ».

    Cet avis semble être partagé par l’oncle des défunts. Ibrahima Niang insiste sur l’urgence d’agir maintenant pour éviter le pire. Après la mort tragique de ses deux neveux,  il signale que ‘’sept autres jeunes de la commune qui avaient pris la mer depuis presque deux mois, n’ont pas fait signe de vie.

    Ici, la tristesse se mêle à l’inquiétude. Le risque est réel, mais le constat reste patent. Rien ne semble décourager les candidats au départ.

    ‘’C’est triste et difficile de perdre ses grands-frères, mais on ne meurt qu’une seule fois’’, déclare Baye Saliou Diaw, avant de confier que ‘’ses grands frères sont morts pour toute la famille’’.

    Le jeune homme est formel. Ce drame ne l’empêchera pas de tenter l’aventure s’il voit une embarcation de transport de migrants. Selon lui, ‘’personne ne prend la mer pour se suicider, mais plutôt pour aller à la recherche d’une vie meilleure ailleurs’’.

    Les forces vives de la nation invitées à apporter ‘’la meilleure réponse’’ 

    L’ancien directeur de la société nationale de transport en commun Dakar Dem Dikk (DDD), Oumar Boun Khatab Sylla, appelle toutes les forces vives de la nation, à se saisir de ‘’la question urgente’’ de l’émigration irrégulière pour apporter ‘’la meilleure réponse’’.

    ‘’C’est une situation très triste, inquiétante et alarmante qui interpelle tout être humain. Alors, il faut que toutes les forces vives de la nation se saisissent de cette question”, a- t-il plaidé.

    M. Sylla a reconnu toutefois que ‘’l’Etat a fait beaucoup d’efforts dans plusieurs secteurs, notamment dans l’emploi des jeunes (…)’’. Mais, selon lui, ‘’ avec ce que nous sommes en train de voir, c’est comme si nous étions dans une situation surréaliste’’.

    ‘’La problématique de l’émigration irrégulière persiste parce que tout simplement on ne s’est pas bien posé la question pour réfléchir sur des mesures durables”, a-t-il analysé.

    Il a insisté sur ‘’la nécessité d’une réflexion profonde sur la question de l’émigration irrégulière pour que les mesures à prendre ou les solutions qui doivent urgemment être apportées, soient efficaces’’.

    Amath Diop, spécialiste en migration et développement à la Direction générale d’appui aux Sénégalais de l’extérieur (DGASE), estime que ‘’l’Etat a le devoir d’accompagner les jeunes afin qu’ils restent au pays pour travailler’’.

    ‘’L’Etat n’a pas le droit de fixer les jeunes, mais le devoir plutôt de les accompagner afin qu’ils restent au pays pour travailler et accompagner la dynamique de développement”, a-t-il déclaré lors d’un atelier pour la mise en place d’un cadre régional de concertation sur la migration et le développement (CRCM).

    Il a rappelé que ‘’le fait de voyager est un droit inaliénable’’, ajoutant que ‘’l’Etat ne peut pas dire à telle personne de ne pas voyager, mais il a le devoir d’encadrer pour que cette personne puisse quand même partir de manière ordonnée et régulière’’. ‘C’est le meilleur moyen de lui permettre de travailler de manière sereine et de contribuer véritablement au développement du pays à travers la dynamique de soutien de sa famille’’, a-t-il fait observer.

    Il a insisté sur l’importance de la sensibilisation, la formation et l’accompagnement financier pour permettre à ces jeunes qui  »pourraient tenter d’aller de manière irrégulière à l’étranger, de rester et travailler afin de contribuer au développement du Sénégal”.

    ‘’C’est vrai qu’au Sénégal on n’a pas encore cette politique migratoire formelle, car on a travaillé sur un document de politique qui n’est pas encore entériné, mais il y a plusieurs acteurs qui sont sur le chantier de la migration et du développement, qui sont en train de travailler pour qu’on parvienne à atteindre ces objectifs’’, a-t-il fait savoir.

    Promotion d’une migration sûre, régulière et ordonnée

    Un cadre de concertation sur la migration et le développement a été mis sur pied à Louga pour promouvoir ‘’une migration sûre, régulière et ordonnée’’. La nouvelle structure va interagir avec tous les acteurs concernés par les questions de développement et de migration, dans la région de Louga, selon Moustapha Kémal Kébé, le responsable du Bureau d’accueil, d’orientation et de suivi des Sénégalais de l’extérieur (BAOS) de Louga.

    ‘’Ce cadre aura pour mission de renforcer la gouvernance migratoire au niveau régional et d’assurer la synergie des acteurs autour de la migration et du développement, de promouvoir une migration sûre, régulière et ordonnée’’, a précisé M. Kébé.

    ‘’Il y avait beaucoup d’initiatives parcellaires parce que chaque structure travaillait seule. La mise en place de ce cadre permettra d’harmoniser les interventions des acteurs, qui pourront partager leurs informations’’, a expliqué le responsable du BAOS de Louga en parlant des missions du nouveau cadre.

    Cette structure va fédérer les initiatives en matière de financement, d’investissement et de création d’emplois, en lien avec la migration, selon M. Kébé. Il estime qu’elle permettra d’atteindre leurs objectifs en termes de prise en charge des préoccupations des migrants.

    Le cadre de concertation sur la migration et le développement va aussi sensibiliser les jeunes sur les dangers de la migration irrégulière et les inciter à n’emprunter que les voies légales, s’ils veulent aller travailler à l’étranger, a dit le responsable du BAOS de Louga.

    La structure va associer à cette sensibilisation les autorités administratives, les responsables des services décentralisés de l’État et les associations de ressortissants sénégalais à l’étranger.

    Amath Diop magnifie l’initiative du Bureau opérationnel d’appui aux Sénégalais de l’extérieur (BOAS) de réunir tous les acteurs de la gouvernance migratoire pour leur permettre de partager leurs expériences en vue de la mise en place d’un cadre régional de concertation sur la migration et le développement (CRCM).

    ‘’Il y a beaucoup d’acteurs qui mènent effectivement des activités extrêmement importantes, mais sans cette une cette synergie-là, il sera difficile d’aller vers des actions coordonnées et efficaces’’, a-t-il averti.

    DS/ASB/AKS

  • SENEGAL-PRESIDENTIELLE-CAMPAGNE / Idrissa Seck entend promouvoir la paix, la sécurité et la réconciliation nationale

    SENEGAL-PRESIDENTIELLE-CAMPAGNE / Idrissa Seck entend promouvoir la paix, la sécurité et la réconciliation nationale

    Dakar, 17 mars (APS) – L’ancien Premier ministre Idrissa Seck, candidat de la coalition  »Idy2024 », s’est engagé, dimanche, à créer les conditions garantissant la paix, la sécurité et la réconciliation nationale s’il remportait l’élection présidentielle dont le premier tour est prévu le 24 mars.

    “Mon programme est structuré autour de 5 axes dont le premier est consacré à la paix, à la stabilité, à la sécurité et à la réconciliation nationale“, a déclaré Idrissa Seck devant un nombre important de militants et sympathisants qui étaient réunis aux Parcelles Assainies, une commune de la banlieue de Dakar.

    Le leader de la coalition Idy2024 a notamment estimé que la paix devait être conditionnée à la sécurité qui permet de surveiller les frontières, protéger les personnes et leurs biens“.

    L’ancien Premier ministre s’est également engagé à nommer des personnes compétentes aux postes de responsabilité afin de trouver des solutions aux problèmes auxquelles les sénégalais sont confrontés. Il envisage pour cela de mettre en place une équipe de combat pour s’attaquer aux questions récurrentes de la cherté de la vie, du loyer et de l’électricité.

    Idrissa Seck a annoncé la mise en œuvre d’un programme spécial dédié aux jeunes pour favoriser la diminution du chômage et l’accroissement du pouvoir d’achat des ménages.

    BB/AKS/ADC