Auteur/autrice : Abdou Kogne SALL

  • SENEGAL-AFRIQUE-POLITIQUE / Présidentielle du 24 mars : la Cedeao va déployer 130 observateurs

    SENEGAL-AFRIQUE-POLITIQUE / Présidentielle du 24 mars : la Cedeao va déployer 130 observateurs

    Dakar, 17 mars (APS) – La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao) va déployer au Sénégal une mission d’observation électorale de 130 membres dirigée par l’ancien sous-secrétaire général des Nations unies, le nigérian, Ibrahim Agboola Gambari.

    Dans le cadre de la tenue de l’élection présidentielle du 24 mars au Sénégal la Commission de la Cedeao déploiera une forte délégation de 130 observateurs sous la direction du professeur Ibrahim Agboola Gambari, ancien sous-secrétaire général des Nations unies et ancien ministre des Affaires étrangères du Nigeria, a indiqué l’organisation communautaire dans un communiqué.

    La Commission de la Cedeao déclare ainsi suivre l’évolution de la situation politique au Sénégal en se félicitant notamment de la promulgation d’une loi d’amnistie dans le pays qui s’apprête à élire le 24 mars un président de la République en remplacement de Macky Sall au pouvoir depuis 12 ans.

    Elle lance un appel à toutes les parties prenantes du processus électoral à faire du Sénégal le vrai gagnant l’élection, les invitant à prôné et donner la priorité à la tolérance, à la paix et à la réconciliation à travers des propos et des actes pacifiques.

    AKS

  • SENEGAL-METEO / Une couche de poussière annoncée sur le pays, dimanche

    SENEGAL-METEO / Une couche de poussière annoncée sur le pays, dimanche

    Dakar, 16 mars (APS) – L’Agence de la météorologie nationale a annoncé qu’une couche de poussière sera de mise, dimanche, sur la quasi-totalité du pays.

    Cette couche de poussière sera davantage dense dans la moitié Nord, l’Est et le littoral dans la journée de dimanche, alors qu’un ciel complètement dégagé est de mise samedi sur toute l’étendue du pays, a signalé l’Agence nationale de l’aviation et de la météorologie (ANACIM).

    Elle prévient, dans un bulletin de prévision à courte échéance, qu’il va faire excessivement chaud dans les localités de l’intérieures du pays avec des pics de températures pouvant varier entre 43 et 45°C.

    A l’opposé, la chaleur sera beaucoup moins sensible à Dakar où les températures n’excéderont pas 27°C, indique le document transmis à l’APS.

    Les prévisionnistes de l’ANACIM table sur une fraicheur nocturne et matinale dans les régions proches du littoral, alors que de fortes températures sont en vue dans l’Est et une partie du Centre du territoire.

    Les visibilités pourraient être affectées par endroits en raison de la couche de poussière qui sera présente le Dimanche, ajoute l’Agence de la météorologie.

    Dans le même temps, les vents souffleront d’intensités faibles à modérées et de secteur Nord-est à Est, devenant Nord à Est le long de la côte, assure l’ANACIM.

    AKS

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / Le rejet des recours en annulation de la date de la présidentielle et la première sortie publique d’Ousmane Sonko en Une

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / Le rejet des recours en annulation de la date de la présidentielle et la première sortie publique d’Ousmane Sonko en Une

    Dakar, 16 mars (APS) – Le rejet par la Cour suprême des recours en annulation des décrets régissant l’organisation de l’élection présidentielle du 24 février et la prise de parole d’Ousmane Sonko et Bassirou Diomaye Faye, deux figures de l’opposition, au lendemain de leur élargissement de prison, font le menu des journaux parvenus samedi à l’APS.

    La Cour suprême a jugé  »irrecevables » vendredi les requêtes en annulation des décrets régissant l’organisation de l’élection présidentielle du 24 mars en argumentant que la fixation de la date du scrutin rentre dans les prérogatives du président de la République.

    De plus, rappellent les juges de la Cour suprême, le Conseil constitutionnel a “la plénitude de juridiction en matière électorale” et ses décisions ne sont susceptibles d’aucun recours et sont contraignantes.

    Ces requêtes en référé examinées vendredi lors d’une audience publique émanait notamment de candidats dits ‘’spoliés’’ et de responsables du Parti démocratique sénégalais (PDS), une formation politique opposée à la tenue de l’élection présidentielle le 24 mars au motif que son candidat a été injustement écarté de la course.

    Les plaignants avaient introduit ces recours devant la haute juridiction pour demander l’annulation des décrets régissant l’organisation de l’élection présidentielle du 24 mars prochain, pour excès de pouvoir.

    ‘’La Cour suprême anéantit l’espoir des spoliés’’, affiche ainsi à sa Une le journal L’AS en faisant savoir dans ses colonnes que le juge des référés, Jean Aloise Ndiaye, a déclaré irrecevables les requêtes en suspension déposées par le Parti démocratique sénégalais et des candidats spoliés.

    ‘’Tous les arguments de droit étaient favorables à l’annulation du décret du chef de l’Etat ayant convoqué le corps électoral du 24 mars abrégeant la durée de la campagne électorale, en totale violation du Code électoral qui dispose que la durée de la campagne pour la présidentielle est de 21 jours. Les juges de la Chambre administrative ont fermé les yeux pour éviter au Sénégal un précédent lourd de conséquences’’, commente la publication.

    Fin de non-recevoir à Karim Wade et au PDS : toutes les requêtes en référé pour excès de pouvoir contre les décrets fixant la date de la présidentielle (ont été) rejetées à l’audience de la Chambre administrative de la Cour suprême, informe de son côté, Sud Quotidien.

    Tirant les conséquences de cet arrête de la haute juridiction, le journal du groupe Sud Communication souligne que le processus électoral devant mener à l’élection présidentielle du 24 mars va se poursuivre.

    Le PDS et compagnie déboutés, le processus électoral se poursuite et l’élection présidentielle aura lieu le 24 mars, résume à sa Une Le Soleil.

    ‘’La décision du juge des référés de la Cour suprême, déclarant irrecevables toutes les requêtes introduites pour la suspension des décrets organisant la présidentielle, réduit les chances de Karim Wade de participer à cette joute. Les conséquences de ce jugement sont entre autres l’impossibilité de reprendre le processus électoral et la confirmation de la date du scrutin au 24 mars’’, explique le journal.

    Pendant ce temps, d’autres publications du week-end ont mis l’accent sur l’effet accélérateur de l’entrée en campagne du candidat de l’opposition, Bassirou Dimaye Faye avec le soutien d’Ousmane Sonko.

    ‘’Sonko et Diomaye ouvrent les hostilités’’, indique Walf Quotidien en rendant compte de la conférence de presse organisée vendredi par les deux premiers responsables du parti Pastef, dissous.

    ‘’Elargis de prison avant-hier, Ousmane Sonko et le candidat de la coalition Diomaye Président ont fait face aux journalistes. Sonko a, cette fois-ci, ménagé le président Macky Sall pour se défouler sur Amadou Ba, le candidat de la coalition au pouvoir, Benno Bok Yakaar (BBY).

    ‘’Pour sa première sortie après une privation de liberté de huit mois, Ousmane Sonko n’a pas caché son plaisir de retrouver ses alliés, militants et sympathisants venus nombreux le soutenir. L’homme qui n’a pas perdu de sa verve, n’a pas tardé à emprunter les mécanismes habituels de ses discours’’, fait remarquer L’Observateur.

    La publication du groupe futurs médias (GFM), n’a pas manqué de relever qu’aux côtés de Bassirou Diomaye Faye, Sonko a fait des révélations sur les discussions avec le régime de Macky Sall, attaqué durement le candidat Amadou Ba, raillé kles manœuvres de la majorité et a donné les clés pour décrypter ses dernières décisions.

    Analysant la teneur de la première sortie publique de l’opposant, Enquête évoque un temps de la normalisation. ‘’Après les rapports conflictuels avec Macky Sall et son régime, l’ex-Pastef engage une ère plus soft, moins belliqueuse, sans rancœur, ni désir de vengeance’’, soutient le journal.

    Pour Le Quotidien, la décrispation de l’espace politique est le ‘’Nouveau projet de Pastef’’.

    AKS

  • SENEGGAL-PRESIDENTIELLE-PROFIL / Amadou Bâ, le candidat de la continuité

    SENEGGAL-PRESIDENTIELLE-PROFIL / Amadou Bâ, le candidat de la continuité

    Dakar, 15 mars (APS) – L’ancien Premier ministre, Amadou Ba, candidat de l’Alliance pour la République (APR) et de la coalition Benno Bokk Yaakaar (mouvance présidentielle), se présente comme le continuateur de l’œuvre de Macky Sall, au pouvoir depuis 12 ans.

    Adoubé par le président sortant Macky Sall, l’ancien Premier ministre Amadou Bâ déclare être le candidat de la continuité. A juste titre.  Un an après avoir pris les rênes du pays, Macky Sall le nomme ministre de l’Économie et des Finances (2013 à 2019).

    Il sera à la tête de la délégation sénégalaise qui sera chargée de vendre le Plan Sénégal émergent (PSE), le référentiel de la gouvernance de Macky Sall.

    Amadou Bâ sera par la suite ministre des Affaires étrangères (2019 à 2020), avant d’être porté à la tête du gouvernement de septembre 2022 à mars 2024.

    Ancien directeur des Impôts et des domaines, ce haut fonctionnaire de 62 ans bénéficie d’un pedigree enviable.

    Après son bac, Amadou Bâ s’inscrit à l’université Cheikh-Anta-Diop (UCAD) de Dakar où il obtient une maîtrise en Sciences économiques, spécialisation Gestion des entreprises.

    Amadou Bâ passe par la suite le concours d’entrée à l’École nationale d’administration et de magistrature (ENAM), section Impôts et domaines.

    Sa formation terminée, il entame, en 1988, sa carrière professionnelle dans l’administration fiscale sénégalaise, à Diourbel (centre).

    A la Direction générale des impôts et domaines (DGID), il gravit les échelons, devenant successivement commissaire contrôleur des assurances, puis inspecteur vérificateur à la direction des vérifications et enquêtes fiscales.

    Sur le plan politique, Amadou Bâ, ancien membre du Parti socialiste, lorsque ce parti était aux affaires, a rejoint l’APR après l’élection de Macky Sall à la tête du pays, en 2012.

    En acceptant d’être le porte-étendard de l’APR pour la présidentielle du 24 mars prochain, Amadou Bâ entend perpétuer le legs de Macky Sall, qui doit quitter le pouvoir le 2 avril prochain.

    ABB/AKS/ASG

  • SENEGAL-PRESIDENTIELLE-PROFIL / Mamadou Lamine Diallo, l’ambition présidentielle d’un technocrate compétent

    SENEGAL-PRESIDENTIELLE-PROFIL / Mamadou Lamine Diallo, l’ambition présidentielle d’un technocrate compétent

    Dakar, 14 mars (APS) – Candidat à une élection présidentielle pour la deuxième fois, Mamadou Lamine Diallo, 64 ans, présente le profil du brillant technocrate à la grande capacité de propositions, féru des questions économiques et de développement industriel du Sénégal et du continent africain en général.

    Le candidat de la coalition  »MLDTEKKI2024 » au scrutin du 24 mars, s’était présenté comme candidat indépendant à l’élection présidentielle de février 2007 au Sénégal, obtenant 0,48 % des votes. Il avait développé, au cours de la campagne électorale, des idées pour, disait-il,  »montrer aux Sénégalais qu’une autre voie est possible », estimant que des « solutions pertinentes » pouvaient être trouvées aux difficultés rencontrées par les populations, la jeunesse notamment.

    En sa qualité de président du Mouvement Tekki, il est membre de la Conférence des leaders de la coalition Bennoo Siggil Senegaal, victorieuse lors des élections locales de 2009. Il a également pris une part active aux travaux des Assises nationales, organisées en 2008-2009 par des organisations socioprofessionnelles, de la société civile, des partis politiques, pour faire un inventaire de la trajectoire du Sénégal depuis 1960 et jeter les bases d’une refondation.

    Né en 1959 à Dakar, il effectue ses études primaires à la Zone B et secondaires au lycée Van Vollenhoven (actuel lycée Lamine Gueye), où il obtint son baccalauréat en 1977. Il intègre alors les classes préparatoires au Lycée Louis le Grand à Paris (France) avant d’être admis à l’École polytechnique de Paris, puis à l’École des Mines de Paris, obtenant un diplôme d’ingénieur de ces deux établissements. En 1988, il obtient son doctorat en économie de l’École des Mines de Paris.

    Pour 2024, Mamadou Lamine Diallo propose un programme dénommé ‘’Agenda de redressement national du Sénégal’’, axé sur quatre piliers et six mesures d’urgence. Leur mise en œuvre, selon lui, permettra à court terme d’apaiser le climat socio-politique, à moyen terme d’apporter des réponses aux urgences auxquelles font face les Sénégalais, et, à long terme, de réformer l’économie pour créer des emplois.

    Les quatre piliers de son programme de candidat sont : la restauration des valeurs qui sous-tendent la République ; la réconciliation du Sénégalais avec les institutions ; la construction d’une nouvelle économie offensive planifiée d’industrialisation et, enfin, la construction d’un Sénégal brillant en Afrique et dans le monde.

    L’objectif du deuxième pilier du programme est de  »réconcilier le Sénégalais avec ses Institutions ». Il est axé notamment sur la réduction des pouvoirs du président de la République.  »Je propose de réduire, dès ma prise de fonction, les pouvoirs du président de la République et de les encadrer dans certains domaines : le président de la République ne sera plus président du Conseil supérieur de la magistrature ; les nominations aux emplois civils et militaires seront organisées par des règles précises selon les postes considérés », dit Diallo dans son programme.

    Le président de la République  »sera un justiciable et pourra être attrait devant la justice pour des décisions contraires aux intérêts du Sénégal. En particulier, les faits constitutifs de la haute trahison seront précisés dans la loi pour donner un contenu concret à la haute trahison », souligne le candidat, relevant que  »cette redevabilité juridique sera étendue à l’ensemble de l’administration : pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire ».

    Sur la feuille de son expérience, Mamadou Lamine Diallo aligne de prestigieuses positions : économiste Senior de l’Energie aux bureaux d’études SEED et SYNDEX à Paris, effectuant des études sur les marchés pétroliers, le raffinage et les énergies domestiques (1988-90) ; conseiller de l’administrateur de la Banque mondiale à Washington D.C., chargé du suivi des programmes d’ajustement structurels (1990-93).

    Diallo a été, entre 1993 et 1994, directeur adjoint à la Direction des études de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), y effectuant des travaux sur la dévaluation du franc CFA, les taux de change d’équilibre, la mise en chantier de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA).

    De 1994 à 2002, il a été conseiller technique du Premier ministre, chargé du suivi des réformes sectorielles pour le renforcement de la compétitivité de l’économie, successivement président du Conseil d’administration de la Société nationale de recouvrement (SNR), président du Conseil d’administration du Centre expérimental de recherches et d’études pour l’équipement (CEREEQ), président du Comité de gestion de la liaison maritime Dakar-Ziguinchor.

    Entre 2002 et 2010, il est directeur adjoint à la Direction de la recherche et de la statistique de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), directeur adjoint de Cabinet puis directeur de Cabinet du président de la Commission de l’Union africaine à Addis Abeba, conseiller du directeur du département des études économiques et monétaires de la BCEAO, à Dakar.

    En juillet 2022, Mamadou Lamine Diallo est élu député à l’Assemblée nationale pour la troisième fois.

    ADC/AKS/ASG/OID

  • SENEGAL-ELECTION-JUSTICE / La Cour suprême examine les requêtes en annulation des décrets régissant l’organisation de la présidentielle du 24 mars, vendredi

    SENEGAL-ELECTION-JUSTICE / La Cour suprême examine les requêtes en annulation des décrets régissant l’organisation de la présidentielle du 24 mars, vendredi

    Dakar, 13 mars (APS) – La Cour suprême va examiner en audience publique, vendredi, à partir de 9 h 30, les requêtes en référé pour excès de pouvoir contre les décrets fixant la date de l’élection présidentielle du 24 mars, convoquant le corps électoral et déterminant la durée de la campagne électorale pour le scrutin, a appris l’APS de source judiciaire.

    Cette requête en référé émane notamment de Lamine Thiam, Karim Meissa Wade, Saliou Dieng, Magatte Sy, et Mayoro Faye, des membres du Parti démocratique sénégalais (PDS), une formation politique opposée à la tenue de l’élection présidentielle le 24 mars au motif que son candidat a été injustement écarté de la course.

    Ces membres du Parti démocratique sénégalais ont introduit lundi un recours devant la Cour suprême pour demander l’annulation des décrets régissant l’organisation de l’élection présidentielle du 24 mars prochain, pour excès de pouvoir.

    Dans leur requête, les concernés visent le décret 2024-690 du 6 mars 2024 fixant la date de la prochaine élection présidentielle, le décret 2024-691 du 6 mars 2024 portant convocation du corps électoral et le décret 2024-704 du 7 mars 2024 fixant la période de la campagne électorale pour l’élection présidentielle du 24 mars prochain.

    Ils estiment que les décrets susvisés, ‘’méritent amplement annulation parce que violant l’article LO 137 du code électoral qui dispose que les électeurs sont convoqués par décret publié au moins quatre-vingt jours avant le premier tour du scrutin”.

    Selon eux, ces décrets  violent également l’article LO 129 du même code qui prévoit que ‘’la campagne en vue de l’élection du président de la république est ouverte vingt et un jours avant le premier jour du scrutin”.

    ‘’En convoquant le corps électoral 15 jours avant le premier tour du scrutin alors que la loi électorale impose un délai minimum de 80 jours, de même, en ouvrant la campagne en vue de l’élection présidentielle pour une période de 15 jours alors que la loi électorale impose un délai de 21 jours, les décrets attaqués violent les textes visés au moyen et encourent l’annulation”, font-ils valoir.

    De l’arrêt de la Cour suprême à l’issue de cette audience en référé du vendredi pourrait dépendre la poursuite du processus électoral devant déboucher sur la tenue le 24 mars du premier tour de l’élection présidentielle, alors que la campagne électorale bat son plein à travers le pays.

    AKS/MTN/ASG

  • SENEGAL-POLITIQUE-PROFIL / El Hadj Mamadou Diao, le dissident volontariste

    SENEGAL-POLITIQUE-PROFIL / El Hadj Mamadou Diao, le dissident volontariste

    Dakar, 13 mars (APS) – El Hadj Mamadou Diao dit Mame Boye Diao, 54 ans, dont la candidature à la présidentielle du 24 mars est la matérialisation du rejet du choix de son camp d’adouber l’ancien Premier ministre, Amadou Ba, propose aux électeurs l’avènement d’un ‘’Sénégal nouveau’’, s’il sortait vainqueur du scrutin.

    Le fils de Mountaga Diao, un ancien baron du Parti socialiste du Fouladou, Mame Boye Diao, a tardé à faire son entrée en politique à cause de certaines appréhensions. Il franchit le pas en 2012 et intègre l’Alliance pour la République (APR, parti présidentiel).

    Ce retard n’a pourtant pas été un frein à son ascension dans la formation politique de Macky Sall, devenant en 2019, un membre du directoire de campagne du chef de l’Etat sortant.

    La notoriété du maire de Kolda dans le monde politique sénégalais a commencé à gagner en ampleur d’autant plus que l’homme use d’audace et ne manque pas d’occasions pour le démontrer.

     ‘’Mon engagement politique est motivé par une double conviction : celle que Macky Sall présentait historiquement tous les atouts, aux plans moral, intellectuel et éthique pour porter le Sénégal sur une voie rapide d’émergence ; et celle que ma ville, Kolda, recèle de potentialités énormes devant permettre son décollage économique. Une ville pour laquelle je nourris une ambition et une passion quasi obsessionnelles’’, a-t-il expliqué.

    Sous la bannière de l’Alliance des forces de progrès (AFP, mouvance présidentielle), en 2014, Mame Boye Diao est candidat aux élections municipales qu’il  perd face à Abdoulaye Bibi Baldé, un camarade de parti. Il avait alors 43 ans.

    En 2022, il dirige une liste parallèle à travers la Coalition CPJE/Nay Leer qui lui a permis de prendre sa revanche sur Abdoulaye Bibi Baldé, candidat de la coalition présidentielle. Il devient ainsi le maire de la commune de Kolda.

    L’appétit venant en mangeant, l’enfant du Fouladou a décidé de monter encore plus haut dans ses ambitions en visant le fauteuil présidentiel.

    Il a ainsi déclaré sa candidature après la décision du président de la République de ne pas briguer un troisième mandat. Mame Boye Diao refuse de se ranger derrière Amadou Ba, le candidat désigné par Macky Sall.

    Il paie alors sa dissidence au prix fort. Juste après l’annonce de sa candidature, il est limogé de son poste de directeur de la Caisse des dépôts et consignations (CDC).

    Malgré ce revers, le candidat de la coalition Diao 2024 exprime sa reconnaissance au président de la République, tout en campant sur sa position de briguer la magistrature suprême.

    Il dit être ‘’quelqu’un de libre’’. Une attitude rebelle qu’il avait déjà à l’université en tant que meneur syndical.

    L’inspecteur principal des impôts et des domaines reste déterminé à aller à la conquête des suffrages des Sénégalais en déclinant sa vision pour le Sénégal dans un livre-programme de 268 pages, ‘’Le Sénégal qui vient’’ publié aux éditions L’Harmattan-Sénégal, 2023.

    Cet ouvrage est selon lui, ‘’une réflexion d’ensemble qui, au-delà du diagnostic, nous appelle à nous projeter et à faire comprendre qu’il est possible que le Sénégal de demain soit construit sur la base de jalons clairs et qui peuvent redonner de l’espoir à la jeunesse de notre pays.

    ‘’C’est un Sénégal qui doit être inclusif et qui permettra que chacun apporte sa pierre à l’édifice’’, ajoute le natif de Bignona qui a fait ses études élémentaires et secondaires à Kolda.

    Après avoir décroché le baccalauréat, Mame Boye Diao rejoint l’Université Gaston Berger de Saint-Louis (UGB) où, en 1993, il obtient le diplôme d’études universitaires générales (DEUG) en sciences juridiques et politiques. Il fait partie de la première génération d’étudiants à l’UGB.

    En 1996, Diao, fils de l’enseignante et femme politique Adji Amy Niang, décroche une maîtrise en sciences politiques, option Relations internationales.

    Deux ans plus tard, il fait son entrée à l’Ecole nationale d’administration du Sénégal (ENA) où il sort major de sa promotion comme inspecteur des Impôts en 2000.  S’en suivra un parcours professionnel classique au service de l’Etat.

    De 2000 à 2005, l’enfant du Fouladou devient le chef de l’IFAC au Centre des services fiscaux de Dakar-Plateau avant d’atterrir à Fatick en tant que chef de centre des services fiscaux de 2005 à 2011. Puis il est nommé chef du Centre des services fiscaux des Parcelles Assainies, de 2011 à 2014.

    En mars 2014, Mame Boye devient directeur des Services fiscaux régionaux. Après trois ans à la tête de cette structure, il est promu en 2017 directeur des services à la Direction générale des Impôts et des Domaines.

    Mame Boye Diao a assumé à ce titre les fonctions de chef de centre, receveur des domaines, conservateur de la propriété et des droits fonciers, assiette et recouvrement des impôts directs et indirects, assiette des impôts locaux, etc,.

    Le 9 février 2023, il est nommé directeur général de la Caisse de dépôts et consignations (CDC). Un poste qu’il va occuper jusqu’à son limogeage le 12 septembre de la même année après sa décision d’être candidat à l’élection présidentielle du  25 février 2024.

    Mame Boye Diao est marié à Adja Amélie Diadhiou avec laquelle il a trois enfants.

    FD/AKS/ASG

  • SENEGAL-PRESIDENTIELLE-PROFIL / Boubacar Camara, un expert sans frontières en quête d’une consécration suprême

    SENEGAL-PRESIDENTIELLE-PROFIL / Boubacar Camara, un expert sans frontières en quête d’une consécration suprême

    Dakar, 13 mars (APS) – Le fonctionnaire aux nombreuses casquettes Boubacar Camara, après des années passées à conseiller les dirigeants, au Sénégal et à l’étranger, aspire maintenant à tenir les rênes de son pays. 

    M. Camara, l’un des 19 candidats à l’élection présidentielle sénégalaise du 24 mars, a exercé plusieurs métiers et de hautes fonctions : soldat, officier de la marine marchande et expert maritime, contrôleur et inspecteur des douanes, directeur général des douanes, inspecteur général d’État, consultant international et avocat. 

    Prenant goût à la politique, Kamah – son surnom – crée en 2016 le mouvement ‘’Génération Y’’ et aspire à diriger le Sénégal. ‘’Je suis entré en politique pour contribuer de manière engagée. J’ai contribué en tant que fonctionnaire. J’ai soufflé dans l’oreille de beaucoup d’hommes politiques, y compris des chefs d’État, qui m’ont dit que c’était bien’’, déclare Boubacar Camara lors d’un débat organisé par Nubianlane, ‘’un cercle de réflexion sur les problématiques de développement en Afrique’’, basé à Dakar. 

    ‘’Nous estimons que l’exploitation de nos ressources naturelles n’est pas judicieuse’’, soutient M. Camara, dont la candidature à l’élection présidentielle de 2019 a été rejetée à cause d’un nombre de parrains insuffisant. 

    Mars 2024. L’homme de 65 ans revient à la charge et figure parmi les 20 prétendants – sur 93 dossiers de candidature déposés au Conseil constitutionnel – autorisés à briguer les suffrages des Sénégalais. 

    Né à Dakar, Kamah a passé son enfance entre la Sicap Rue 10 et Grand-Yoff, un quartier de la banlieue. C’est dans cette ville qu’il décroche un baccalauréat scientifique, le sésame qui lui ouvre les portes de la marine marchande, et devient officier, puis expert maritime. 

    En vingt ans, Boubacar Camara gravit les échelons des douanes sénégalaises, du grade d’agent breveté aux fonctions de directeur général. 

    L’année 2000 a été prodigieuse dans sa carrière. Quelques jours avant sa nomination au poste de directeur général des douanes par le tout nouveau président de la République, Abdoulaye Wade, l’ancien soldat est admis au concours professionnel de la prestigieuse Inspection générale d’État (IGE). Mais il rejoindra ce corps d’élite en 2004 et la quitte deux ans plus tard en prenant une disponibilité pour se lancer dans le conseil de sociétés privées, d’administrations douanières en Afrique et de sociétés internationales de contrôle. 

    Sollicité de part et d’autre, M. Camara quitte définitivement l’Inspection générale d’État au milieu des années 2010 en anticipant  sa retraite de huit ans.

    ‘’On ne peut pas comprendre notre programme ‘Tabax’, construire en langue wolof, sans comprendre notre conception du ‘jengu’, c’est-à-dire le refus de l’utilisation de l’État comme instrument d’enrichissement personnel’’, déclare le candidat du Parti de la construction et de la solidarité (PCS/Jengu Tabax), ajoutant : ‘’Nous sommes engagés pour un sursaut salvateur. Il y a beaucoup de désordre dans […] les institutions sénégalaises.’’ 

    ‘’Nous ne pouvons plus rester le fonctionnaire qui donne des conseils’’, soutient-il, dénonçant ‘’la politisation des institutions’’ du pays. 

    Le docteur en droit de l’université Pierre-Mendès-France de Grenoble (France), cofondateur de deux instituts supérieurs de formation, fait partie des concepteurs d’une application de collecte électronique des documents, le célèbre système Orbus 2000, un complément de Gaïndé 2000. Deux outils qui ont valu beaucoup de satisfaction aux douanes sénégalaises.

    Titulaire d’un certificat d’aptitude à la profession d’avocat, M. Camara est membre du barreau de Paris depuis 2008. À la fin de la décennie 2000-2010, il entame une collaboration avec le ministre Karim Wade, le fils du président de la République, en exerçant les fonctions de secrétaire général du département ministériel de la Coopération internationale, des Transports aériens, des Infrastructures et de l’Énergie. Durant la même période, le multicarte Boubacar Camara préside le conseil d’administration de la compagnie Sénégal Airlines. 

    Au milieu des années 2010, le théoricien de la philosophie politique ‘’jengu tabax’’ (se retrousser les manches, au service du pays) se reconvertit dans l’immobilier, en même temps qu’il conseille des groupes internationaux et des pays africains dans les domaines de l’énergie solaire, des hydrocarbures, du partenariat public-privé, de la douane, du commerce international et de l’investissement direct en Afrique. 

    Boubacar Camara, président du conseil d’administration de Sococim Industries, l’un des principaux fabricants de ciment du pays, en démissionne après six ans, s’engage en politique et crée le mouvement ‘’Jengu Ngir Jëriñ Senegaal’’ en mai 2018, puis le PCS/Jengu Tabax en avril 2019. 

    Secrétaire général d’un cabinet international d’architecture depuis près de cinq ans, il a conseillé pendant plusieurs années la République démocratique du Congo en matière de ‘’structuration des financements’’ et a été directeur général adjoint des douanes du Bénin. Pendant deux ans.

    ‘’Cette mission exercée en tant que Sénégalais et ancien directeur général des douanes de mon pays est un exemple de solidarité à l’actif du président de la République, Patrice Talon, qui a très tôt compris que l’expertise n’a pas de frontières’’, écrit Kamah en annonçant, en novembre 2023, la fin de sa collaboration avec les autorités béninoises. 

    Au cours des cinq dernières années, Boubacar Camara a mené une vie politique très active. Le fonctionnaire devenu opposant a exercé les fonctions de superviseur général de la campagne électorale d’Ousmane Sonko en 2019, après le rejet de sa propre candidature par le Conseil constitutionnel. Entre-temps, il a soutenu la coalition Jotna dirigée par M. Sonko, avec lequel il fonde (avec d’autres leaders politiques) Yewwi Askan Wi, une coalition qu’il quittera après l’échec de sa liste à l’élection du conseil municipal de Grand-Yoff. 

    Pour les élections législatives de 2022, Boubacar Camara lance sans succès la coalition ‘’Tabax Jotna’’ et le Plan Buddi. Il publie ensuite, chez L’Harmattan Sénégal, son ‘’livre-programme’’ intitulé ‘’Construire le Sénégal du futur’’ (300 pages). Dans l’ouvrage figure un chapitre de 80 pages titré ‘’Mettre de l’ordre’’ !  

     ESF/AKS/ASG/ADL

  • SENEGAL-PRESIDENTIELLE-PROFIL / Habib Sy, le candidat qui  »ne brigue pas » la magistrature suprême

    SENEGAL-PRESIDENTIELLE-PROFIL / Habib Sy, le candidat qui  »ne brigue pas » la magistrature suprême

    Dakar, 13 mars (APS) – Habib Sy, homme politique sénégalais, plusieurs fois ministre sous le règne de l’ancien président Abdoulaye Wade, figure sur la liste des 19 candidats retenus par le Conseil constitutionnel vraisemblablement au nom et pour le compte du projet politique de l’opposant Ousmane Sonko.

    Sans faire partie de la formation politique fondée par Ousmane Sonko, M. Sy a bénéficié du parrainage de 13 députés du parti dissous, Les Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (PASTEF) pour faire partie des candidats retenus.

    Dans les habits d’un gentilhomme, Habib Sy, ne s’en cache d’ailleurs pas et le rappelle à chacune de ses sorties publiques depuis la validation de sa candidature par le Conseil constitutionnel.

    Dans le Journal de la campagne, émission diffusée tous les soirs sur les antennes de la RTS, la télévision publique, sous la supervision du Conseil national de régulation de l’audiovisuelle, Habib Sy met à profit ses trois minutes d’exposition médiatique pour promouvoir la candidature de Bassirou Diomaye Faye, le bras droit d’Ousmane Sonko, devenu par la force des choses le porteur du projet de leur formation politique dissoute.

    Il est d’ailleurs agité l’idée que le natif de Linguère, qui se définit fièrement comme un ‘’Djolof-Diolof’’ appelle à voter pour Bassirou Diomaye Faye.

    Habib Sy a fait ses premières classes à l’école Biram Seck de Linguère, dans la région de Louga. Il rejoint plus tard le lycée Faidherbe de Saint-Louis, actuel lycée Cheikh Omar Foutiyou Tall, où Abdoulaye Wade, lui-même ancien pensionnaire, effectua une visite en 1974. ‘’J’étais en classe de Première’’, se remémore-t-il.

    Son baccalauréat en poche, cap sur l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, à la faculté de Droit où, il obtient une Maitrise en Sciences juridiques.

    Il réussit par la suite le concours d’entrée à l’Ecole nationale d’administration et de magistrature (ENAM), qui deviendra Ecole nationale d’administration (ENA), et sort comme Commissaire aux enquêtes économiques.

    Ce père de six enfants est un passionné de lecture, de la marche, mais aussi d’agriculture et d’élevage, des activités auxquelles il se consacre autant que faire se peut.

    Habib Sy fut le dernier directeur de cabinet du président Wade à son départ du pouvoir en 2012. Me Wade l’avait aussi nommé ministre d’Etat et porté à la tête de plusieurs départements ministériels.

    Sa relation avec l’ancien président sénégalais ne date pas de l’élection du prédécesseur de Macky Sall.

    De 1995 à 1997, il était son directeur de cabinet quand l’opposant Wade, est entré dans le gouvernement de majorité présidentielle sous le régime du président Abdou Diouf.

    Abdoulaye Wade devenu président en 2000, Habib Sy va attendre 2004 pour connaître son premier poste ministériel, dans le gouvernement dirigé par Macky Sall. Il a notamment été nommé ministre d’Etat à la tête du département de l’Agriculture et de l’Hydraulique.

    Deux ans plus tard, en 2006, il est propulsé à la tête du ministère des Infrastructures, de l’Équipement et des Transports terrestres. L’ancien maire de Linguère (nord) a été également ministre de la Fonction publique, avant de devenir en 2009 le directeur de cabinet du président Wade. Poste qu’il occupera jusqu’au départ du chef de l’État en 2012.

    Militant du Parti démocratique sénégalais (PDS) et membre du comité directeur de ce parti formé par Wade, Habib Sy quitte le navire après un long compagnonnage.

    Il lance le mouvement ‘’Yessal Sénégal’’ (Moderniser le Sénégal) qui se fixe le pari de ‘’l’espoir et de la modernité’’ du Sénégal.

    Bien qu’il considère Abdoylaye Wade comme son mentor, ‘’son maître à penser’’, Habib Sy se rapproche de la coalition de l’opposition, Yewwi askan wi, prenant ses distances avec les anciens camarades du PDS, pour se rapprocher d’Ousmane Sonko, Déthié Fall, Cheikh Tidiane Dieye, Aida Mbodj, entre autres.

    Ousmane Sonko le lui rend bien, en demandant à ses députés de parrainer la candidature de Sy. Pas ingrat pour un sou, il bat campagne pour le candidat de PASTEF, Bassirou Diomaye Faye, malgré qu’il soit lui-même candidat.

    SBS/ABB/AKS/OID

  • SENEGAL-POLITIQUE-PROFIL / Déthié Fall : un stratège à la conquête de la Présidence

    SENEGAL-POLITIQUE-PROFIL / Déthié Fall : un stratège à la conquête de la Présidence

    Dakar, 13 mars (APS) – Déthié Fall, 48 ans, va sans doute avoir besoin de sa réputation de stratège pour trouver les moyens de convaincre l’électorat le 24 mars et s’ouvrir les portes du Palais de la République.

    Le président du Parti républicain pour le progrès (PRP – Disso ak Askan Wi), membre influent de la coalition de l’opposition dénommée Yewwi Askan-wi (libérer le peuple) est présenté comme l’un des théoriciens de la stratégie ayant permis à l’opposition de mettre en ballotage la majorité présidentielle lors des élections législatives de 2022.

    Un talent et une réputation dont l’explication pourrait se trouver dans son parcours académique et politique.

    Déthié Fall est ingénieur polytechnicien diplômé de l’École polytechnique de Thiès (EPT), une région qu’il connait bien pour y avoir fait ses premiers pas en politique, à partir de 2004, au côté de son ex-mentor Idrissa Seck avec qui il a cheminé durant 16 ans au sein du parti Rewmi.

    En 2021, cet officier de réserve formé à l’Ecole nationale des officiers d’active (ENOA) de Thiès se démarque de son mentor. Il quitte le poste de vice-président qu’il y occupe 2014 met sur pied le PRP dont il est président.

    Devenu membre à, part entière de l’opposition sénégalaise, il a d’ailleurs occupé le poste de mandataire national de la Coalition ‘’Yewwi Askan wi’’ (opposition) lors des élections territoriales de juillet 2022.

    Pour l’élection présidentielle du 24 mars, Déthié Fall va conduire sa propre coalition, ‘’DéthiéFall2024’’, avec comme slogan :  »Le Sénégal bon à vivre et beau à voir’’.

    Reconnu pour ses qualités de fidélité, de probité et d’un sens élevé du devoir, Déthié Fall a écrit sur sa page Facebook :  ‘’ Je réitère à la nation sénégalaise mon total et invariable engagement pour la consolidation de la démocratie et la construction d’un Sénégal uni et prospère où il fera bon à vivre et beau à voir’’.

    Pour rallier les électeurs à son programme, le natif de Saint-Louis (nord) fait prévaloir ses compétences d’industriel ‘’chevronné’’ sorti de l’université du Québec à Montréal, au Canada.

    ‘’Je suis l’actuel directeur industriel d’une grande société dans le privé. J’ai à mon actif, un capital de 20 ans d’expérience professionnelle dans le développement industriel’’, lit-on sur son curriculum vitae remis à l’APS.

    Un petit bémol toutefois : on ne connait pas au président de la coalition ‘’DéthiéFALL2024’’ une base acquise, ni à Thiès où il est entré en politique, ni à Saint-Louis où il est originaire.

    Il lui est aussi reproché de n’avoir jamais exercé une fonction dans l’administration publique.

    Cependant, l’ex-bras droit du président de Rewmi a fait preuve d’une preuve d’une ingéniosité politique en conceptualisant l’idée d’une inter-coalition Yewwi Askan Wi-Wallu, regroupant les deux grands blocs de l’opposition. Une formule inédite qui a fait mouche lors des élections territoriales de juillet 2022 pour avoir casser la majorité parlementaire de la coalition au pouvoir.

    Cette trouvaille dénommée ‘’Plan Déthié Fall’’ (PDF), jugée ‘’historique’’ par son concepteur, a permis à l’opposition d’avoir, pour la première fois, sous le régime de Macky Sall, 80 députés sur 165.

    Pour le scrutin présidentiel du 24 mars prochain, une nouvelle stratégie aussi efficace sera certainement de mise.

    FKS/ABB/AKS/OID