Auteur/autrice : Abdou Kogne SALL

  • SENEGAL-POLITIQUE / Les Dakarois ont des opinions divergentes sur les recommandations du dialogue national

    SENEGAL-POLITIQUE / Les Dakarois ont des opinions divergentes sur les recommandations du dialogue national

    Dakar, 29 fév (APS) – Des Dakarois interrogés par l’APS étalent leurs divergences, concernant les propositions faites lors du dialogue national qui s’est déroulé lundi et mardi derniers à Diamniadio (ouest), à l’initiative du président de la République.

    Les participants à cette concertation ont proposé au chef de l’État de convoquer par décret les électeurs aux urnes, le 2 juin prochain, pour l’élection de son successeur. Le scrutin devait initialement se tenir dimanche 25 février.

    Les participants ont également proposé à Macky Sall, dont le mandat prendra fin le 2 avril prochain, de rester au pouvoir jusqu’à l’élection de son successeur.

    « Le dialogue national a été un prétexte pour approuver l’annulation de l’élection présidentielle, afin de pouvoir réintégrer Karim Wade sur la liste des candidats déjà publiée par le Conseil constitutionnel », soutient Babacar Kandji.

    La concertation de deux jours n’a servi qu’à « légitimer » la reprise du processus électoral qui, pourtant, se déroulait normalement, ajoute M. Kandji.

    « C’est comme si, après la proclamation des résultats définitifs de l’examen du baccalauréat, on réintégrait les candidats recalés et demandait aux admis de reprendre les épreuves », compare-t-il en observant le processus interrompu par Macky Sall début février après la publication, par le Conseil constitutionnel, d’une liste de 19 dossiers de candidature déclarés  recevables.

    Lors du dialogue national, des participants ont proposé au gouvernement de reprendre à zéro le processus électoral, dans le but de réintégrer des candidats dont les dossiers ont été jugés irrecevables.

    Dans ce lot figure l’ancien ministre Karim Wade, fils de l’ancien président de la République Abdoulaye Wade et candidat du Parti démocratique sénégalais (PDS).

    Le PDS est à l’origine du vote, le 5 février, par l’Assemblée nationale, de la loi portant report au 15 décembre prochain du scrutin présidentiel prévu le 25 février.

    Cette loi d’initiative parlementaire a été jugée contraire à la Constitution par cette haute juridiction, qui a annulé le décret avec lequel le président de la République a renoncé à la convocation des électeurs aux urnes pour le 25 février 2024.

    « Aller à l’élection » et de « passer à autre chose »

    Les membres du Conseil constitutionnel ont invité Macky Sall en même temps à fixer la nouvelle date de l’élection dans les meilleurs délais.

    Djibril Sarr, qui vit à Dakar, estime que le dialogue de deux jours s’apparente à un « monologue », car « la plupart des participants étaient issus de la majorité présidentielle ».

    Mame Diarra Dieng partage son avis. « Les deux candidats qui ont pris part au dialogue national, à savoir le Premier ministre, Amadou Ba, et Mahammed Boun Abdallah Dionne, un ancien Premier ministre de Macky Sall, sont tous les deux proches du président de la République », argue-t-elle.

    Mame Diarra Dieng dit par ailleurs souhaiter, comme si elle en avait assez de la controverse autour de l’élection présidentielle, que soient prises des mesures permettant d’ »aller à l’élection » pour « passer à autre chose ».

    D’autres personnes interrogées dans les rues de Dakar bénissent le dialogue national et saluent la proposition faite par les participants de tenir l’élection présidentielle le 2 juin prochain.

    Lamine Ba et Babacar sont de ceux-là. Ils estiment que le dialogue a servi à « rassembler les Sénégalais » et à « pacifier l’espace public », une allusion aux divergences de vues consécutives à la non-tenue du scrutin à la date initialement prévue.

    Non seulement ils adhèrent au report du vote, mais la date choisie lors de la concertation leur convient.

    Mais Lamine Ba, à l’opposé du PDS et de ses dirigeants, ne veut pas d’une reprise du processus électoral.

    M. Gning, l’un des Dakarois interrogés, opte pour le « recommencement du processus électoral, pour que Karim Wade et Ousmane Sonko puissent faire partie des candidats », et que le Sénégal tienne « une élection présidentielle inclusive ».

    MYK/ALT/ABB/AKS/FKS/ESF/BK

  • SENEGAL-SECURITE / Une bande armée interpellée et des sites d’orpaillage démantelés dans l’est du Sénégal (DIRPA)

    SENEGAL-SECURITE / Une bande armée interpellée et des sites d’orpaillage démantelés dans l’est du Sénégal (DIRPA)

    Dakar, 29 fév (APS) – Une bande armée sévissant dans la zone frontalière du Sénégal avec le Mali a été interpellée et plusieurs sites d’orpaillage clandestins démantelés dans le cadre d’une opération de sécurisation lancée le 10 février dans les régions orientales du Sénégal, a appris l’APS d’une source sécuritaire, jeudi.

    L’opération dénommée ‘’Sentinelle Est’’ et toujours en cours a notamment permis de démanteler plusieurs sites d’orpaillage clandestins qui agressaient le fleuve Falémé, a annoncé la Direction de l’information et des relations publiques des armées (DIRPA).

    Dans un communiqué publié sur le réseau social X, la DIRPA signale que la pression mise sur le terrain et la bonne coopération sécuritaire avec la République du Mali ont permis l’interpellation d’une bande armée particulièrement violente, qui sévissait de part et d’autre de la frontière entre les régions de Kédougou et de Kayes (Mali).

    L’armée signale en même temps que des actions de présence sont conduites dans tous les villages frontaliers, sites d’intérêts économiques ainsi que dans les espaces non habités.

    L’opération lancée par la zone militaire numéro 3 a pour objectif de renforcer la sécurité des populations vivant le long de la frontière avec le Mali, a rappelé la DIRPA.

    Elle fait savoir qu’une force terrestre et fluviale appuyée par des vecteurs aériens a été déployée simultanément dans les régions de Tambacounda (est) et de Kédougou (sud-est).

    Plusieurs sites d’orpaillage ont dernièrement fait l’objet d’attaques à main armée dans la région de Kédougou.

    AKS/ASG

  • SENEGAL-MIGRATION-DRAME-REACTION / Macky Sall exprime sa ‘’tristesse’’ après le chavirement meurtrier d’une pirogue au large de Saint-Louis

    SENEGAL-MIGRATION-DRAME-REACTION / Macky Sall exprime sa ‘’tristesse’’ après le chavirement meurtrier d’une pirogue au large de Saint-Louis

    Dakar, 29 fév (APS) – Le président Macky Sall a exprimé, jeudi, sa ‘’tristesse », sa « compassion » et sa « solidarité’’ au lendemain du chavirement meurtrier d’une pirogue de migrants au large de Saint-Louis (nord).

    ‘’C’est avec une profonde tristesse que j’exprime ma compassion et ma solidarité, suite au tragique chavirement d’une pirogue au large de Saint-Louis’’, a notamment indiqué le chef de l’Etat dans un message publié sur le réseau social X.

    Au moins, 26 décès ont été confirmés et une vingtaine de rescapés dénombrés dans le chavirement de l’embarcation qui serait partie de la Petite Côte, la partie du littoral sénégalais située au sud de Dakar.

    ‘’En ces moments difficiles, nos pensées et nos prières accompagnent les familles et proches des victimes. Les autorités compétentes sont mobilisées pour leur apporter soutien et assistance’’, a souligné Macky Sall.

    AKS/FKS/ASG

  • SENEGAL-INSTITUTIONS / Violences politiques : Macky Sall demande au gouvernement de prendre des mesures d’assistance des familles des victimes

    SENEGAL-INSTITUTIONS / Violences politiques : Macky Sall demande au gouvernement de prendre des mesures d’assistance des familles des victimes

    Dakar, 28 fév (APS) – Le président de la République a invité le gouvernement, mercredi, en Conseil des ministres, à prendre des mesures d’assistance des familles des personnes décédées lors des violentes manifestations survenues au cours des trois dernières années.

    S’exprimant lors de la réunion hebdomadaire du gouvernement, il a proposé et fait adopter à ce dernier un projet de loi d’amnistie des faits liés aux violences politiques survenues entre 2021 et 2024.

    Il s’agit des violences politiques survenues au cours des trois dernières années, au cours desquelles de nombreuses personnes ont été tuées, blessées ou emprisonnées.

    AKS/ESF/BK

  • SENEGAL-POLITIQUE-JUSTICE / Macky Sall va soumettre les conclusions du dialogue national au Conseil constitutionnel

    SENEGAL-POLITIQUE-JUSTICE / Macky Sall va soumettre les conclusions du dialogue national au Conseil constitutionnel

    Dakar, 28 fév (APS) – Le chef de l’Etat va saisir le Conseil constitutionnel pour recueillir son avis sur les conclusions et recommandations du dialogue national clôturé, mardi, à Diamniadio, a-t-on appris de source officielle, mercredi.

    « Conformément à l’article 92 de la Constitution, le président de la République saisira le Conseil constitutionnel pour recueillir son avis sur les conclusions et recommandations du dialogue national », rapporte notamment le communiqué du Conseil des ministres tenu mercredi.

    Les conclusions et recommandations issues du dialogue national seront officiellement remises au chef de l’Etat lundi 4 mars, lors d’une audience, a indiqué la source.

    Les participants au dialogue national ont proposé que le chef de l’Etat prenne un décret convoquant le corps électoral le 2 juin prochain pour la tenue de l’élection présidentielle initialement fixée au 25 février dernier.

    Ils ont également proposé que le président sortant, dont le mandat arrive à échéance le 2 avril, puisse rester en fonction jusqu’à l’installation de son successeur.

    Selon le communiqué, le président de la République a magnifié la volonté d’apaisement, de pacification de l’espace politique, de réconciliation et de dépassement de l’ensemble des acteurs du dialogue national afin de préserver la stabilité du pays et de consolider un Sénégal uni, résilient et prospère dans la solidarité, l’équité et l’épanouissement de ses populations.

    Il a remercié et félicité les participants et toutes les parties prenantes au dialogue national qui ont répondu à son invitation, à l’occasion de cette concertation, tenue les 26 et 27 février, qui a, encore une fois, « démontré la grandeur et le sens des responsabilités du peuple sénégalais, ainsi que la vitalité et le rayonnement de notre démocratie », peut-on lire.

    Une concertation pour déterminer la date de la présidentielle

    Le chef de l’Etat a salué, lors la réunion hebdomadaire du gouvernement, « l’esprit constructif et républicain qui a marqué les travaux avec des propositions qui permettent de déterminer dans la convergence de vues, le réalisme et le consensus, un calendrier électoral ajusté, intégrant la nouvelle date de l’élection présidentielle ».

    Seize des dix-neuf candidats retenus par le Conseil constitutionnel n’ont pas participé à cette rencontre, de même que plusieurs franges d’acteurs se réclamant de la société civile.

    Cette décision est une des matérialisations de la crise politique que le pays traverse depuis l’annonce du report de l’élection présidentielle qui devait déboucher sur le choix d’un successeur au président Macky Sall, au pouvoir depuis 2012.

    La convocation de cette concertation est le procédé choisi par Macky Sall préalablement à la détermination d’une nouvelle date pour l’élection présidentielle.

    Il s’était notamment engagé le 16 février à « pleinement exécuter » une décision du Conseil constitutionnel invitant les autorités compétentes à fixer une date pour l’élection présidentielle, après que la juridiction a constaté l’impossibilité de l’organiser le 25 février, comme initialement prévue.

    Dans cette même décision, le Conseil constitutionnel a jugé « contraire à la Constitution », l’adoption par l’Assemblée nationale, d’une loi repoussant au 15 décembre prochain la tenue du scrutin.

    Cette loi parlementaire a été votée le 5 février, deux jours après que le président de la République a annoncé, lors d’un discours à la nation, l’abrogation du décret par lequel il avait convoqué les électeurs aux urnes le 25 février.

    Vague de libération d’activistes et de militants politiques

    En prenant cette décision, le 3 février, il a invoqué des soupçons de corruption concernant des magistrats parmi ceux qui ont procédé à l’examen des 93 dossiers de candidature et jugé recevables 20 d’entre eux.

    S’adressant à la nation, le chef de l’État a souhaité l’organisation d’un « dialogue national ouvert, afin de réunir les conditions d’une élection libre, transparente et inclusive dans un Sénégal apaisé ».

    Selon la loi électorale, il faut être de nationalité exclusivement sénégalaise pour briguer la magistrature suprême au Sénégal.

    Les membres du groupe parlementaire Liberté et démocratie avaient demandé et obtenu la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire pour faire la lumière sur les allégations de corruption et de « connexions douteuses ».

    L’ouverture d’une information judiciaire a mis fin aux travaux de cette commission d’enquête parlementaire chargée de faire la lumière sur les accusations portées par le PDS contre des juges du Conseil constitutionnel.

    Quatre personnes ont perdu la vie dans les violences qui ont émaillé les manifestations de protestation contre le report de l’élection présidentielle.

    Ces victimes ont été enregistrées à Dakar, Saint-Louis et Ziguinchor lors de heurts ayant opposé des protestataires aux forces de l’ordre.

    Ces évènements ont été suivis, quelques jours plus tard, par une vague de libérations d’activistes et de militants arrêtés dans le cadre d’activités en lien avec leur engagement politique.

    AKS/BK

  • SENEGAL-POLITIQUE / Le gouvernement a adopté le projet de loi d’amnistie des faits de violence survenus entre 2021 et 2024

    SENEGAL-POLITIQUE / Le gouvernement a adopté le projet de loi d’amnistie des faits de violence survenus entre 2021 et 2024

    Dakar, 28 fév (APS) – Le Conseil des ministres a examiné et adopté, mercredi, en Conseil des ministres, un projet de loi d’amnistie des faits liés aux violences politiques survenues entre 2021 et 2024.

    L’adoption du projet de loi par le gouvernement survient à la suite de la promesse faite par Macky Sall, lundi dernier, à l’ouverture du dialogue national, de proposer une ‘’loi d’amnistie générale des faits se reportant aux manifestations politiques survenues entre 2021 et 2024’’.

    Le projet de loi sera présenté à l’Assemblée nationale ‘’dans les meilleurs délais’’, selon le communiqué du Conseil des ministres.

    ‘’Dans un esprit de réconciliation nationale, je saisirai l’Assemblée nationale, après son adoption en Conseil des ministres, d’un projet de loi d’amnistie générale sur les faits se reportant aux manifestations politiques survenues entre 2021 et 2024’’, a déclaré Macky Sall à l’ouverture du dialogue national.

    Il faisait allusion aux violences politiques survenues notamment en 2021 et 2024, au cours desquelles de nombreuses personnes ont été tuées, blessées ou emprisonnées.

    AKS/ESF

  • SENEGAL-INSTITUTIONS / Le communiqué du Conseil des ministre du mercredi 28 février 2024

    SENEGAL-INSTITUTIONS / Le communiqué du Conseil des ministre du mercredi 28 février 2024

    Dakar, 28 fév (APS) – Le Conseil des ministres s’est tenu ce mercredi 28 février 2024 au Palais de la République, sous la présidence du Chef de l’Etat, Son Excellence, Monsieur Macky SALL.

    A l’entame de sa communication, le Président de la République a remercié et félicité les participants et toutes les parties prenantes au Dialogue national qui ont répondu à son invitation, à l’occasion de cette concertation, tenue les 26 et 27 février, qui a, encore une fois, démontré la grandeur et le sens des responsabilités du peuple sénégalais, ainsi que la vitalité et le rayonnement de notre démocratie.

    Le Chef de l’Etat a salué l’esprit constructif et républicain qui a marqué les travaux avec des propositions qui permettent de déterminer dans la convergence de vues, le réalisme et le consensus, un calendrier électoral ajusté, intégrant la nouvelle date de l’élection présidentielle.

    Dans cette dynamique, le Président de la République recevra le rapport du dialogue national, lors d’une audience prévue le lundi 04 mars 2024.

    Conformément à l’article 92 de la Constitution, le Président de la République saisira le Conseil constitutionnel pour recueillir son avis sur les conclusions et recommandations du dialogue national.

    Le Président de la République a, par ailleurs, magnifié la volonté d’apaisement, de pacification de l’espace politique, de réconciliation et de dépassement de l’ensemble des acteurs du dialogue national afin de préserver la stabilité du pays et de consolider un Sénégal uni, résilient et prospère dans la solidarité, l’équité et l’épanouissement de ses populations.

    A cet effet, le Chef de l’Etat a rappelé au Conseil sa volonté de faire adopter ce jour un projet de loi d’amnistie, qui sera présenté à l’Assemblée nationale dans les meilleurs délais. En outre, le Président de la République a invité le Gouvernement à mettre en œuvre des mesures d’assistance en faveur des familles des personnes décédées lors de manifestations.

    Poursuivant sa communication sur les droits des consommateurs, le Président de la République a rappelé ses orientations et les efforts consentis par l’Etat avec l’application de la loi 2021-25 du 12 avril 2021 sur les prix et la protection des consommateurs.

    Dans cette perspective, le Chef de l’Etat a demandé au Premier Ministre et au Ministre du Commerce, de la Consommation et des PME de faire le point sur : (i) l’état d’application des mesures économiques et sociales de lutte contre la vie chère adoptées en novembre 2022, (ii) la politique de maitrise des prix des denrées de consommation courante.

    En cette période de Carême et très prochainement de Ramadan, le Président de la République a relevé l’impératif de veiller à l’approvisionnement correct des marchés en denrées et produits de première nécessité à des prix accessibles aux populations.

    A ce titre, le Chef de l’Etat a souligné l’importance de la mobilisation des services de l’Etat dans le cadre du contrôle économique notamment, pour assurer l’application stricte des prix homologués.

    Le Président de la République a invité, dès lors, le Ministre chargé du Commerce à poursuivre des concertations rapides avec les acteurs de l’écosystème du Commerce, en vue d’anticiper et de juguler toute tendance ou risque de spéculation sur les marchés.

    Le Chef de l’Etat a enfin indiqué l’urgence d’asseoir une stratégie de renforcement des droits des Consommateurs dans le contexte de l’organisation de la Journée internationale des droits des Consommateurs, le 15 mars 2024.

    Saisissant l’occasion de la célébration le vendredi 1er mars 2024, de la Journée internationale de la Protection civile, le Président de la République a rappelé les réalisations notables constatées, pour renforcer la transformation et la montée en puissance de la Brigade nationale des Sapeurs-pompiers (BNSP), dont la présence territoriale, les équipements, les ressources humaines et la doctrine d’intervention ont été améliorés de façon significative depuis 2012.

    Dans cet élan, le Président de la République a demandé au Ministre de l’Intérieur et au Ministre, auprès du Ministre de l’Intérieur en charge de la Protection civile et de la Sécurité de proximité de poursuivre l’accélération de la mise en œuvre territoriale de la Stratégie nationale de la Protection civile en liaison avec les collectivités territoriales, les autorités administratives déconcentrées, les acteurs privés et les communautés.

    Au demeurant, le Chef de l’Etat a signalé l’importance de veiller à la sécurité civile des établissements recevant du public, des marchés, espaces commerciaux et édifices publics notamment, mais également à l’audit et aux contrôles systématiques des bâtiments menaçant ruine, ainsi que des établissements et infrastructures classés.

    Sur le climat social, la gestion et le suivi des affaires intérieures, le Chef de l’Etat est revenu sur le désenclavement de la région naturelle de Casamance et de la liaison maritime Dakar- Ziguinchor, en demandant au Premier Ministre de prendre avec les Ministres concernés toutes les dispositions urgentes et adéquates en vue d’accélérer le développement des systèmes de transport terrestres, maritimes et aériens desservant les régions de Kolda, Sédhiou et Ziguinchor.

    Dans sa communication, le Premier Ministre est revenu sur la coordination de l’activité gouvernementale en évoquant :

    • le Conseil interministériel consacré au pèlerinage aux Lieux saints de l’Islam ;
    • les concertations avec la Communauté universitaire ;
    • la réception de génisses à haut potentiel laitier ;
    • la situation de la mise en œuvre du Programme Spécial de Désenclavement ;
    • la situation du paiement des bourses de sécurité familiale.

    AU TITRE DES COMMUNICATIONS DES MINISTRES

    • le Ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur a fait une communication sur la situation internationale ;
    • le Ministre de l’Education nationale a fait une communication sur la situation pédagogique et sociale;
    • le Ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation a fait une communication sur la situation pédagogique et sociale dans les établissements d’enseignement supérieur, l’orientation des nouveaux bacheliers, le démarrage du super calculateur et le lancement du Nano satellite « Gainde-Sat » ;
    • le Ministre de l’Agriculture, de l’Equipement rural et de la Souveraineté alimentaire a fait une communication sur le suivi de la campagne de commercialisation de l’arachide 2023/2024, la campagne de contre saison froide 2023/2024, les exportations de produits horticoles et le matériel agricole.

    AU TITRE DES TEXTES LEGISLATIFS ET REGLEMENTAIRES

     

    Le Conseil a examiné et adopté :

     

    • le projet de loi portant amnistie ;
    • le projet de décret modifiant le décret n° 2020 – 1788 du 23 septembre 2020 portant création d’une allocation spéciale de retraite au profit des enseignants et chercheurs titulaires des universités.

     

    AU TITRE DES MESURES INDIVIDUELLES

    Le Président de la République a pris les décisions suivantes :

    • Monsieur Diène NDIAYE, Ingénieur des pêches et de l’Aquaculture, précédemment Directeur de Cabinet du Ministre du Tourisme et des Loisirs, est nommé Secrétaire général du Ministère du Tourisme et des Loisirs, en remplacement de Monsieur Mamadou Bassirou NDIAYE, appelé à d’autres fonctions.
    • Monsieur Mamadou Lamine Bara GUEYE, titulaire d’un Master of Business Administration (MBA) en Qualité Hygiène Sécurité et Environnement, est nommé Directeur général de l’Office de Gestion des Infrastructures sportives.
    • Monsieur Pape Sambare NDIAYE, Administrateur civil principal, est nommé Directeur de l’Administration générale et de l’Equipement au Ministère du Pétrole et des Energies, en remplacement de Monsieur Ibrahima NDIAYE, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite.

     

    Fait à Dakar, le 28 février 2024

    Le Ministre du Commerce, de la Consommation

    et des Petites et moyennes Entreprises,

    Porte-parole du Gouvernement

    Abdou Karim FOFANA

  • SENEGAL-POLITIQUE-ECONOMIE / Saint-Louis : le blues des acteurs du tourisme après la multiplication des annulations de réservations

    SENEGAL-POLITIQUE-ECONOMIE / Saint-Louis : le blues des acteurs du tourisme après la multiplication des annulations de réservations

    Saint-Louis, 28 fév (APS) – Les nombreuses annulations de réservations enregistrées au niveau des réceptifs hôteliers de Saint-Louis en lien avec la montée de la tension politique laissent craindre une baisse du chiffre d’affaires du secteur touristique de cette localité du nord du Sénégal, ont indiqué à l’APS des professionnels du secteur.

    Selon Bachir Cissé, le président du Syndicat d’initiative de Saint-Louis, l’office du tourisme local, la situation politique actuelle du pays, marquée par une montée de la tension politique à la suite du report de l’élection présidentielle initialement prévue le 25 février, a affecté le secteur touristique de la ville tricentenaire.

    ‘’Nous avons enregistré pas mal d’annulations de groupes de touristes, parce que le pays a connu quelques remous, voire une certaine instabilité’’, a-t-il confirmé lors d’un entretien avec l’APS.

    Des manifestations violentes ayant entrainé la mort de quatre personnes, dont deux étudiants à Saint-Louis, ont éclaté après le report annoncé de l’élection présidentielle.

    Cette situation a impacté les arrivées de touristes dans la ville, a en croire M. Cissé.

    Il a rappelé que lors des différents salons du tourisme, notamment celui tenu au mois de janvier dernier à Lille (France), ‘’beaucoup de clients s’étaient inquiétés de la situation au Sénégal’’.

    Trouvé dans un l’hôtel dont il est le gérant, M. Cissé estime que le tourisme a besoin d’une certaine stabilité pour que les étrangers choisissent de venir passer leurs vacances dans un pays.

    ‘’Quand le touriste décide de partir dans un pays, il a besoin du minimum de quiétude et de sécurité. D’ailleurs, lorsqu’une personne part en vacances, ce n’est pas pour se retrouver dans des situations d’insécurité ou de peur ’’, a souligné l’hôtelier.

    En période électorale, dit-il, les touristes préfèrent décaler d’une à deux semaines leurs vacances, le temps que l’élection se tienne pour éviter de se retrouver dans des situations de probables troubles.

    Une baisse du chiffre d’affaires attendue

    Pour M. Cissé, la tension ambiante après les violentes échauffourées entre manifestants et forces de l’ordre a eu des conséquences économiques dans le secteur touristique de Saint-Louis. Il en veut pour preuve les nombreuses annulations reçues de ses clients.

    ‘’A partir du moment où ils ont eu écho des violences et des morts d’hommes, j’ai été informé de plusieurs annulations de réservations. Aujourd’hui, je ne dirais pas que l’hôtel est vide de clients, mais c’est tout comme, comparé à la même période les années passées’’.

    M. Cissé pense toutefois qu’’il est trop tôt pour faire le bilan’’, même s’il ajoute qu’il est évident que son chiffre d’affaires connaîtra une baisse.

    ‘’Je peux vous dire, d’ores et déjà, que notre chiffre d’affaires du mois de février sera nettement inférieur à celui de l’année dernière’’, craint-il.

    ‘’On avait quand même un très bon taux d’occupation, entre 60% et 70%, mais actuellement, on est peut-être à 35%’’, se désole M. Cissé, soulignant que les remous politiques ont impacté le secteur touristique saint-louisien.

    La baisse du taux de fréquentation des touristes affecte également les guides touristiques, qui font face au chômage.

    Selon Abdou Razakh Niang, le secrétaire général de l’Association des guides touristiques de Saint-Louis, la situation politique a affecté effectivement leur profession.

    Appel à un consensus des acteurs politiques

    Face à tous ces problèmes, les professionnels du tourisme invitent les acteurs politiques à trouver un accord pour la tenue de l’élection présidentielle.

    ‘’Il faut que l’on aille à l’élection afin que le pays retrouve sa stabilité, que les gens reprennent normalement leur travail et que les activités économiques tournent aussi normalement’’, plaide le guide touristique.

    Le directeur d’hôtel Bachir Cissé espère qu’un accord entre les ‘’forces vives de la nation’’ sera rapidement trouvé pour la tenue de l’élection présidentielle.

    ‘’On espère juste qu’ils vont trouver un accord rapidement, qu’on fasse l’élection présidentielle et puis on passe à autre chose parce qu’on le veuille ou non aujourd’hui, le pays est à l’arrêt’’, dit-il. ‘’Les investisseurs ne viendront pas dans un pays instable’’, ajoute-t-il.

    CGD/ASB/ABB/AKS/ASG

  • SENEGAL-POLITIQUE / Les participants au dialogue national proposent la date du 2 juin pour la présidentielle

    SENEGAL-POLITIQUE / Les participants au dialogue national proposent la date du 2 juin pour la présidentielle

    Dakar, 27 fév (APS) – Les participants au dialogue national ont proposé à ce que le chef de l’Etat prenne un décret convoquant le corps électoral le 2 juin prochain pour la tenue de l’élection présidentielle initialement fixée au 25 février, a-t-on appris, mardi, de plusieurs membres de la commission chargée de réfléchir sur le sujet.

    ‘’La commission date et gestion de la transition a, à la quasi-unanimité de ses membres, décidé de retenir la date du 2 juin. Il restera à voir comment par quel mécanisme il va falloir régler la question de la participation des candidats’’, a confirmé à l’APS, Babacar Gaye, un de ses membres.

    Le responsable de  »Suxali » (renaissance), un mouvement politique né des flancs du Parti démocratique sénégalais (PDS) a, en même temps, fait savoir que les 19 candidats déjà retenus par le Conseil constitutionnel doivent participer à l’élection.

    ‘’Il reste maintenant à voir comment intégrer certainement les autres candidats qui ont été écartés de manière injuste’’, a-t-il signalé.

    Le président du groupe parlementaire Liberté et démocratie, Mamadou Lamine Thiam, a de son côté, déclaré que la gestion de l’après 2 avril était essentielle.

    Mettant en garde contre l’éventualité d’un vide institutionnel en lien avec le départ annoncé de Macky Sall du pouvoir, le 2 avril prochain, M. Thiam a soutenu que les participants avaient proposé à ce que l’actuel chef de l’Etat puisse gérer la période de transition jusqu’à l’installation de son successeur.

    Les commissions mises en place dans le cadre du dialogue national, ouvert lundi, en présence du chef de l’Etat, ont travaillé à huit clos sur une proposition de date pour la tenue de l’élection présidentielle et les voies et moyens de déterminer le processus à mettre en œuvre à l’issue le 2 avril prochain, date coïncidant avec la fin du mandat du chef de l’Etat sortant.

    Les travaux de la commission chargée de réfléchir sur la date de la prochaine présidentielle étaient dirigés par le ministre de l’Intérieur, Sidiki Kaba.

    Une autre commission, conduite par le ministre des Affaires étrangères, Ismaila Madior Fall, assurant l’intérim de la ministre de la Justice, a réfléchi sur les modalités suivant lesquelles le processus électoral se poursuivrait après le 2 avril.

    Des chefs religieux, représentants de syndicats et d’organisations de la société civile et des candidats recalés à l’élection présidentielle ont répondu à l’appel du président de la République à dialoguer afin de permettre au pays de trouver les moyens de résoudre la crise politique qu’il traverse depuis l’annonce du report de l’élection présidentielle du 25 février 2024.

    Des responsables du Parti démocratique sénégalais (PDS), la formation politique à l’origine des accusations portées sur certains des membres du Conseil constitutionnel qui ont procédé au contrôle de la régularité des candidats à l’élection présidentielle, ont participé à la rencontre.

    Les accusations du PDS ont été portées après que le dossier de candidature du leader de cette formation, Karim Wade, a été déclaré irrecevable en raison de la double nationalité sénégalaise et française du fils de l’ancien président Abdoulaye Wade.

    Le Premier ministre Amadou Bâ, candidat de la coalition Benno Bokk Yaakaar (majorité), des candidats recalés et plusieurs autres acteurs politiques ont également fait le déplacement au Centre de conférence de Diamniadio, où se tient ces concertations.

    Seize des dix-neuf candidats retenus par le Conseil constitutionnel ont fait part de leur décision de ne pas participer à cette rencontre, de même que plusieurs franges d’acteurs se réclamant de la société civile.

    Cette décision est une des matérialisations de la crise politique que le pays traverse depuis l’annonce du report de l’élection présidentielle qui devait déboucher sur le choix d’un successeur au président Macky Sall, au pouvoir depuis 2012.

    La convocation de cette concertation est le procédé choisi par Macky Sall préalablement à la détermination d’une nouvelle date pour l’élection présidentielle.

    Il s’était notamment engagé le 16 février à « pleinement exécuter » une décision du Conseil constitutionnel invitant les autorités compétentes à fixer une date pour l’élection présidentielle, après que la juridiction a constaté l’impossibilité de l’organiser le 25 février, comme initialement prévue.

    Dans cette même décision, le Conseil constitutionnel a jugé « contraire à la Constitution », l’adoption par l’Assemblée nationale, d’une loi repoussant au 15 décembre prochain la tenue du scrutin.

    Cette loi parlementaire a été votée le 5 février, deux jours après que le président de la République a annoncé, lors d’un discours à la nation, l’abrogation du décret par lequel il avait convoqué les électeurs aux urnes le 25 février.

    En prenant cette décision, le 3 février, il a invoqué des soupçons de corruption concernant des magistrats parmi ceux qui ont procédé à l’examen des 93 dossiers de candidature et jugé recevables 20 d’entre eux.

    S’adressant à la nation, le chef de l’État a souhaité l’organisation d’un « dialogue national ouvert, afin de réunir les conditions d’une élection libre, transparente et inclusive dans un Sénégal apaisé ».

    Selon la loi électorale, il faut être de nationalité exclusivement sénégalaise pour briguer la magistrature suprême au Sénégal.

    Les membres du groupe parlementaire Liberté et démocratie avaient demandé et obtenu la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire pour faire la lumière sur les allégations de corruption et de « connexions douteuses ».

    L’ouverture d’une information judiciaire a mis fin aux travaux de cette commission d’enquête parlementaire chargée de faire la lumière sur les accusations portées par le PDS contre des juges du Conseil constitutionnel.

    Quatre personnes ont perdu la vie dans les violences qui ont émaillé les manifestations de protestation contre le report de l’élection présidentielle.

    Ces victimes ont été enregistrées à Dakar, Saint-Louis et Ziguinchor lors de heurts ayant opposé des protestataires aux forces de l’ordre.

    Ces évènements ont été suivis quelques jours plus tard par une vague de libérations d’activistes et de militants arrêtés dans le cadre d’activités en lien avec leur engagement politique.

    SG/CS/AKS/BK

  • SENEGAL-POLITIQUE / « Aar Sunu election » appelle de nouveau Macky Sall à fixer une date pour l’élection présidentielle

    SENEGAL-POLITIQUE / « Aar Sunu election » appelle de nouveau Macky Sall à fixer une date pour l’élection présidentielle

    Dakar, 26 fév (APS) – « Aar Sunu élection » (Protéger notre élection), un regroupement d’entités et d’acteurs se réclamant de la société civile, a de nouveau appelé, lundi, le chef de l’Etat, à fixer une date pour l’organisation de l’élection présidentielle avant le 2 avril, date coïncidant avec la fin du mandat de 5 ans de Macky Sall à la tête du pays.

    « Toutes les organisations membres de la plateforme Aar Sunu élection exigent du président de la République de prendre toutes les dispositions utiles pour fixer la date et organiser l’élection présidentielle de 2024 avant le 02 avril 2024, date marquant la fin de son mandat », ont-ils indiqué lors d’une conférence de presse.

    Les responsables de « Aar Sunu élection » ont rencontré la presse, lundi, à Dakar, alors que devait s’ouvrir à partir de 16 heures, les travaux du dialogue national initié par le président Macky Sall et auquel 16 des 19 candidats retenus par le Conseil constitutionnel n’ont pas répondu.

    « Au lieu de fixer une date pour la tenue de l’élection présidentielle avant la date du 02 avril marquant la fin de son mandat, le président a opté de faire du dilatoire en décidant de convoquer un dialogue national pour fixer la date de l’élection présidentielle », ont déploré les membres de cette plateforme.

    Ils estiment que la décision du président de la République d’appeler à un dialogue revêt un caractère inopportun et se situe aux antipodes de la décision du Conseil constitutionnel du 15 février.

    Au lieu de fixer une date pour la tenue de l’élection présidentielle avant la date du 2 avril, marquant la fin de son mandat, le président a opté de faire du dilatoire en décidant de convoquer un dialogue national pour fixer la date de l’élection présidentielle.

    Ils ont ainsi demandé à cette haute juridiction d’assumer « pleinement ses responsabilités en fixant la date pour éviter que le Sénégal ne bascule dans un chaos aux conséquences incommensurables ».

    AKS/BK