Auteur/autrice : Abdou Kogne SALL

  • SENEGAL-POLITIQUE / Les députés en plénière pour ouvrir la voie à un report de l’élection présidentielle du 25 février

    SENEGAL-POLITIQUE / Les députés en plénière pour ouvrir la voie à un report de l’élection présidentielle du 25 février

    Dakar, 5 fév (APS) – Les députés ont entamé lundi l’examen d’une proposition de loi dont l’adoption marquera une étape décisive vers le report de l’élection présidentielle du 25 février, alors que le chef de l’Etat, Macky Sall  a abrogé le décret convoquant le corps électoral, entrainant de fait une interruption du processus électoral.

    La proposition de loi émane de parlementaires du Parti démocratique sénégalais (PDS), dont la candidature de son leader, Karim Wade, a été déclarée irrecevable par le Conseil constitutionnel pour cause de double nationalité.

    Elle fait suite à une résolution adoptée par l’Assemblée nationale en vue de la création d’une commission d’enquête parlementaire visant à faire la lumière sur des accusations de supposées de corruption et de conflits d’intérêt visant certains membres du Conseil constitutionnel.

    Ces accusations ont été portées par le Parti démocratique sénégalais, la formation politique de l’ancien président Me Abdoulaye Wade (2000-2012).

    Les députés du groupe Liberté et démocratie ont bénéficié des voix des députés de la majorité présidentielle, Benno Bok Yaakar (BBY), pour faire passer cette résolution.

    La proposition de loi vise notamment à modifier l’article 31 de la Constitution dont le préambule consacre le droit à l’égal accès de tous les citoyens, sans discrimination à l’exercice du pouvoir à tous les niveaux, lit-on dans le projet de modification.

    Les députés du groupe du PDS estiment que le contrôle du parrainage a permis de relever de manquements graves liés au fichier des électeurs et aux défaillances techniques du logiciel de contrôle des parrainages, lesquels doivent définitivement être purgées.

    Des heurts à la place du lancement de la campagne électorale

    Ils estiment que pour éviter une instabilité institutionnelle et des troubles graves de nature à affaiblir la République, il s’avère urgent de remédier aux manquements relevés par une reprise complète du processus électoral et un report de six mois de l’élection présidentielle du 25 février.

    Dimanche, des heurts ont éclatés sur certaines artères de la capitale après que des candidats à l’élection présidentielle ont appelé leurs partisans à un rassemblement pour lancer la campagne électorale qui devait débuter le même jour.

    Ils ont affronté avec des jets de pierre les forces de l’ordre de l’ordre venues les disperser. Les protestataires ont brulé des pneus et érigé des barricades sur certains axes.

    Dans la foulée de ces violences, le signal de la chaine de télévision privée Walf TV a été coupé par les autorités pour ‘’incitation à la violence’’.

    Ces scènes de violence sont survenues au lendemain de l’annonce par le chef de l’Etat, Macky Sall, de l’abrogation du décret convoquant le corps électoral, entrainant de fait une suspension du processus électoral.

    Le président de la République, Macky Sall, réaffirmant sa décision de ne pas se présenter à la prochaine présidentielle, a annoncé samedi avoir abrogé le décret convoquant le corps électoral le 25 février prochain, en attendant les résultats de la commission d’enquête parlementaire visant à clarifier les conditions dans lesquelles certaines candidatures ont été déclarées irrecevables.

    Dans un message radiotélévisé à la nation, le chef de l’Etat a évoqué ce ‘’conflit ouvert’’, ce  »différend » entre l’Assemblée nationale et le Conseil constitutionnel, ‘’sur fond d’une supposée affaire de corruption de juges’’.

    Il note toutefois que le Conseil constitutionnel, dans son communiqué du 29 janvier 2024 signé par tous ses membres, ‘’a réfuté les allégations portées contre lui, tout en prenant la mesure de la gravité des accusations, et en tenant à ce que toute la lumière soit faite dans le respect des procédures constitutionnelles et légales régissant les relations entre les institutions, notamment la séparation des pouvoirs et le statut de ses membres’’.

     »Un coup d’Etat constitutionnel »

    ‘’A cette situation suffisamment grave et confuse, est venue s’ajouter la polémique sur une candidate dont la binationalité a été découverte après la publication de la liste définitive des candidats par le Conseil constitutionnel’’.

    Ce qui, dit-il, ‘’constitue une violation de l’article 28 de la Constitution qui dispose que  »tout candidat à la Présidence de la République doit être exclusivement de nationalité sénégalaise’’.

    Selon le président de la République, ces ‘’conditions troubles pourraient gravement nuire à la crédibilité du scrutin en installant les germes d’un contentieux pré et postélectoral’’.

    Cette décision a été suivie d’une vague de réactions de désapprobation parmi les candidats à l’élection présidentielle du 25 février.

    ‘’En décidant unilatéralement de stopper subitement le processus électoral, sans aucune base légale, le président de la République vient de perpétrer un coup d’Etat constitutionnel’’, a ainsi écrit Khalifa Ababacar Sall sur le réseau social X.

    Selon l’ancien maire de Dakar, candidat à l’élection, le président Macky Sall a porté un coup violent à la démocratie sénégalaise en abrogeant le décret convoquant le corps électoral.

    Thierno Alassane Sall a, de son côté, dans une déclaration rendue publique le même jour, estimé que le président Macky Sall a pris la ‘’décision de violer de manière flagrante notre charte fondamentale (la Constitution)’’.

    Un important dispositif sécuritaire déployé dans les rues de Dakar

    Il n’a pas manqué d’évoquer un devoir de  »prendre position et protéger » les valeurs de la République.

    ‘’J’en appelle à la responsabilité des forces vives pour un retour rapide et sans équivoque à l’ordre constitutionnel avec la tenue de la présidentielle à date échue’’, a de son côté indiqué le candidat Malick Gakou sur page Facebook.

    Dimanche, lors d’une conférence de presse organisée à Dakar, les députés de la coalition Yewwi Askan-wi (opposition) ont fait part de leur volonté de saisir la Cour suprême dès la publication du décret abrogeant celui convoquant le corps électoral, le 25 février.

    Ils n’ont pas manqué de promettre de déposer un recours au Conseil constitutionnel si la proposition de loi visant à reporter les élections était adoptée par l’Assemblée nationale et promulguée par le président de la République.

    Dimanche des appels à manifester devant l’Assemblée nationale ont été lancés sur les réseaux sociaux. Dans la soirée les autorités ont annoncé par le biais d’un communiqué une suspension des données mobiles d’internet.

    Un important dispositif sécuritaire a été déployés lundi aux alentours de l’Assemblée nationale en perspective de l’examen par les députés en séance plénière de la proposition de loi visant à reporter l’élection présidentielle, a constaté un reporter de l’APS.

    Dakar  »pressé de fixer une nouvelle date » pour la Présidentielle

    Des points de contrôle policiers sont visibles sur toutes les voies menant à l’hémicycle, alors qu’un calme plat régnait encore sur l’ensemble des axes de la capitale.

    L’annonce de l’abrogation du décret convoquant le corps électoral a été dans le même temps suivie de réactions des partenaires et organisations internationales.

    La Commission de la CEDEAO a ainsi exprimé ses ‘’préoccupations’’ relatives aux circonstances ayant conduit au ‘’report » de l’élection présidentielle au Sénégal, pressant notamment les autorités sénégalaises de fixer une nouvelle date pour le scrutin.

    La porte-parole du haut représentant de l’Union européenne pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité, Nabila Massrali, a appelé, dimanche, tous les acteurs concernés par la situation politique du Sénégal à œuvrer pour la tenue d’une élection présidentielle ‘transparente, inclusive et crédible, dans les meilleurs délais’’.

    De son côté, la France a appelé les autorités sénégalaises à ‘’lever les incertitudes autour du calendrier électoral’’’ sénégalais.

    Les Etats-Unis d’Amérique se sont déclarés ‘’profondément préoccupés’’ par l’annonce du report de la présidentielle et demandé qu’une nouvelle date soit fixée avec l’engagement des acteurs concernés pour une élection ‘’libre et équitable’’.

    AKS/OID

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les journaux tirent les conséquences de l’abrogation du décret convoquant le corps électoral

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les journaux tirent les conséquences de l’abrogation du décret convoquant le corps électoral

    Dakar, 5 fév (APS) – Les journaux du lundi épiloguent sur l’abrogation du décret convoquant le corps électoral, anticipant notamment un probable report de l’élection présidentielle du 25 février.

    Le président de la République, Macky Sall, réaffirmant sa décision de ne pas se présenter à la prochaine présidentielle, a annoncé samedi avoir abrogé le décret convoquant le corps électoral le 25 février prochain, en attendant les résultats de la commission d’enquête parlementaire visant à clarifier les conditions dans lesquelles certaines candidatures ont été déclarées irrecevables.

    Cette annonce équivaut de facto à un report de cette élection alors que la campagne électorale devait démarrer le lendemain, dimanche.

    Le Parti démocratique sénégalais (PDS) avait demandé et obtenu la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire après l’invalidation de la candidature de Karim Wade à l’élection présidentielle pour cause de double nationalité.

    Le PDS a émis des accusations de corruption présumée à l’encontre de certains membres du Conseil constitutionnel, après que la candidature de son leader, Karim Wade a été déclarée irrecevable.

    Dans un message à la nation radiotélévisé , le chef de l’Etat a évoqué ce « conflit ouvert », ce « différend » entre l’Assemblée nationale et le Conseil constitutionnel, sur fond d’une supposée affaire de corruption de juges ».

    ‘’La présidentielle ne se tiendra pas à date’’, affiche en Une Le Soleil qui évoque entre autres conséquences de cette décision, une division de la classe politique.

    ‘’La décision prise par le chef de l’Etat, Macky Sall, de suspendre le processus électoral a suscité des réactions diverses au sein de la classe politique. Si l’opposition évoque des prémisses d’une régression démocratique, le camp du pouvoir salue la justesse d’une initiative présidentielle visant à éviter des contentieux pré et post-électoraux, alors que du côté des non-alignés, la pilule reste amère’’, indique le journal.

    De son côté, Sud Quotidien s’exclame en Une : ‘’Macky Sall annule tout’’. Selon la publication, le chef de l’Etat reporte sine die, la 13e élection présidentielle de l’histoire politique du Sénégal qui devait se tenir dans trois semaines.

    ‘’Pour justifier cette décision très controversée et sans précédent dans l’histoire politique du Sénégal, du fait qu’il sort hors cadre des dispositions prévues par la Constitution du pays, Macky Sall a évoqué un différend entre l’Assemblée nationale et le Conseil constitutionnel, en conflit ouvert sur fond d’une supposée affaire de corruption de juges’’, rapporte le journal du groupe Sud communication.

    D’autres journaux sont préoccupés par l’image que cette décision renvoie. Il en est ainsi de L’Observateur dont la Une est illustrée par le montage d’une photo montrant le chef de l’Etat derrière une vitre cassée.

    Dans un article intitulé ‘’’Macky Sall, l’annulation de la Présidentielle et le saccage de son image’’, le journal estime que la décision d’abrogation du décret convoquant le corps électoral ‘’a provoqué une vive indignation au Sénégal et dans la communauté internationale. Une image balafrée du président Sall a été présentée à la face du monde’’.

    Le Quotidien n’hésite pas à évoquer un ‘’coup de force’’ au sujet de la décision du président Sall, alors que les citoyens sénégalais devaient se rendre aux urnes le 25 février pour choisir leur 5e président de la République.

    ‘’Pour la première fois dans l’histoire politique du pays, la Présidentielle ne va pas se tenir à date échue, alors que la campagne électorale devait démarrer dimanche et la présidentielle se tenir le 25 février, le président Macky Sall a pris une décision qui arrête tout le processus électoral’’, fait savoir la publication.

    Pendant ce temps, Bes Bi le Journal parle de ‘’coup de taille’’ au sujet de la décision ouvrant la voie à un report de l’élection présidentielle du 25 février, tandis que L’AS quotidien anticipe sur un report sine die de ce scrutin.

    Évoquant les développements et implications de la décision d’abrogation du décret convoquant le corps électoral, Walf Quotidien affiche en Une : ‘’Ci-gît la démocratie’’.

    La publication rend dans le même temps compte de ‘’violents affrontements entre militants et forces de l’ordre’’ dimanche alors que des leaders de l’opposition avaient appelé à un grand rassemblement sur la VDN, à Dakar, pour le démarrage de leur campagne électoral.

    La convocation ce lundi des députés pour examiner la proposition de loi visant à modifier l’article 31 de la Constitution pour reporter l’élection présidentielle intéresse d’autres publication.

    ‘’Si la décision est actée aujourd’hui par l’Assemblée nationale, Macky Sall restera à la tête du pays jusqu’au 2 avril 2025. Etant entendu que c’est la Constitution qui cadre la date de l’élection présidentielle au dernier dimanche du mois de février, le report nous mène à l’année prochaine et l’amendement introduit à cet effet prolonge de fait le mandat du président Macky Sall’’, croit savoir le journal Kritik.

    AKS/SMD

  • SENEGAL-POLITIQUE / Les députés examinent la proposition de loi portant report de l’élection présidentielle, lundi

    SENEGAL-POLITIQUE / Les députés examinent la proposition de loi portant report de l’élection présidentielle, lundi

    Dakar, 4 fév (APS) – Les députés vont examiner lundi en séance plénière la proposition de loi constitutionnelle portant dérogation aux dispositions de l’article 31 de la Constitution, a-t-on appris de source officielle, dimanche.

    La séance est prévue à partir de 11 heures, a indiqué la Direction de la communication de l’Assemblée nationale.

    Elle est présentée comme l’une des étapes pouvant ouvrir la voie à un report de l’élection présidentielle initialement prévue le 25 février prochain.

    La convocation des députés fait suite à la décision du président de la République d’abroger le décret convoquant le corps électoral en perspective de cette élection.

    AKS/BK

  • SENEGAL-POLITIQUE / La Task Force républicaine apporte son soutien à la décision d’abrogation du décret convoquant le corps électoral

    SENEGAL-POLITIQUE / La Task Force républicaine apporte son soutien à la décision d’abrogation du décret convoquant le corps électoral

    Dakar, 4 fév (APS) – La Task Force républicaine, une plateforme se réclamant de l’Alliance pour la République (APR, au pouvoir), a exprimé son soutien à la décision prise par le président Macky Sall d’abroger le décret portant convocation du corps électoral, le 25 février.

    Dans un communiqué parvenu à l’APS, la Task Force républicaine salue et soutient totalement la décision du président de la République tout en invitant les Sénégalais à faire preuve de responsabilité dans le traitement de cette question.

    Le président de la République, Macky Sall, réaffirmant sa décision de ne pas se présenter à la prochaine présidentielle, a annoncé samedi avoir abrogé le décret convoquant le corps électoral le 25 février prochain, en attendant les résultats de la commission d’enquête parlementaire visant à clarifier les conditions dans lesquelles certaines candidatures ont été déclarées irrecevables.

    Cette annonce équivaut de facto à un report de cette élection.

    Le Parti démocratique sénégalais (PDS) avait demandé et obtenu la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire après l’invalidation de la candidature de Karim Wade à l’élection présidentielle pour cause de double nationalité.

    Le PDS a émis des accusations de corruption présumée à l’encontre de certains membres du Conseil constitutionnel, chargé de l’examen des candidatures à ce scrutin.

    Dans un message radiotélévisé à la nation, le chef de l’Etat a évoqué ce « conflit ouvert », ce « différend » entre l’Assemblée nationale et le Conseil constitutionnel » sur fond d’une supposée affaire de corruption de juges ».

    Il note toutefois que le Conseil constitutionnel, dans son communiqué du 29 janvier 2024 signé par tous ses membres, « a réfuté les allégations portées contre lui, tout en prenant la mesure de la gravité des accusations, et en tenant à ce que toute la lumière soit faite dans le respect des procédures constitutionnelles et légales régissant les relations entre les institutions, notamment la séparation des pouvoirs et le statut de ses membres ».

    « A cette situation suffisamment grave et confuse, est venue s’ajouter la polémique sur une candidate dont la binationalité a été découverte après la publication de la liste définitive des candidats par le Conseil constitutionnel ».

    Ce qui, a-t-il dit, « constitue une violation de l’article 28 de la Constitution qui dispose que « tout candidat à la Présidence de la République doit être exclusivement de nationalité sénégalaise »

    Selon le président de la République, ces « conditions troubles pourraient gravement nuire à la crédibilité du scrutin en installant les germes d’un contentieux pré et postélectoral ».

    « Alors qu’il porte encore les stigmates des violentes manifestations de mars 2021 et de juin 2023, notre pays ne peut pas se permettre une nouvelle crise », sans compter « qu’en ma qualité de président de la République, garant du fonctionnement régulier des institutions, et respectueux de la séparation des pouvoirs, je ne saurais intervenir dans le conflit opposant le pouvoir législatif et le pouvoir judiciaire », a ajouté Macky Sall.

    Il a signalé que l’Assemblée nationale, « agissant en vertu de ses prérogatives », l’a saisi, pour avis, conformément à son règlement intérieur, d’une proposition de loi constitutionnelle en procédure d’urgence portant dérogation aux dispositions de l’article 31 de la Constitution ».

    Le président Sall dit avoir pris acte de « cette saisine après avoir consulté le président de l’Assemblée nationale, le Premier ministre, le président du Haut Conseil des collectivités territoriales, le président du Conseil économique, social et environnemental et le président du Conseil constitutionnel ».

    AKS

  • SENEGAL-AFRIQUE-POLITIQUE / Présidentielle 2024 : la CEDEAO presse les autorités sénégalaises de fixer une nouvelle date

    SENEGAL-AFRIQUE-POLITIQUE / Présidentielle 2024 : la CEDEAO presse les autorités sénégalaises de fixer une nouvelle date

    Dakar, 4 fév (APS) – La Commission de la CEDEAO a exprimé samedi ses ‘’préoccupations’’ relatives aux circonstances ayant conduit au ‘’report » de l’élection présidentielle au Sénégal, pressant notamment les autorités sénégalaises de fixer une nouvelle date pour le scrutin.

    ‘’La Commission de la CEDEAO exprime sa préoccupation face aux circonstances qui ont conduit au report de l’élection et appelle les autorités compétentes à accélérer les différents processus en vue de fixer une nouvelle date’’, a déclaré l’organisation sous régionale dans un communiqué.

    Après avoir ‘’pris note’’ de la décision prises par les autorités sénégalaise de reporter l’élection présidentielle du 25 février, la commission de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest exhorte la classe politique sénégalaise à donner la priorité au dialogue et à la collaboration en vue de parvenir à la tenue d’une élection transparente, inclusive et crédible.

    La CEDEAO n’a pas, dans le même temps, manqué de saluer la décision du président Macky Sall de ne pas briguer un autre mandat, rapporte le communiqué.

    Elle encourage ainsi le chef de l’Etat sénégalais à continuer de défendre et protéger la longue tradition démocratique du Sénégal.

    Le président de la République, Macky Sall, réaffirmant sa décision de ne pas se présenter à la prochaine présidentielle, a annoncé samedi avoir abrogé le décret convoquant le corps électoral le 25 février prochain, en attendant les résultats de la commission d’enquête parlementaire visant à clarifier les conditions dans lesquelles certaines candidatures ont été déclarées irrecevables.

    Cette annonce équivaut de facto à un report de cette élection.

    Le Parti démocratique sénégalais (PDS) avait demandé et obtenu la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire après l’invalidation de la candidature de Karim Wade à l’élection présidentielle pour cause de double nationalité.

    Le PDS a émis des accusations de corruption présumée à l’encontre de certains membres du Conseil constitutionnel, chargé de l’examen des candidatures à ce scrutin.

    Dans un message radiotélévisé à la nation, le chef de l’Etat a évoqué ce « conflit ouvert », ce « différend » entre l’Assemblée nationale et le Conseil constitutionnel,  sur fond d’une supposée affaire de corruption de juges ».

    Il note toutefois que le Conseil constitutionnel, dans son communiqué du 29 janvier 2024 signé par tous ses membres, « a réfuté les allégations portées contre lui, tout en prenant la mesure de la gravité des accusations, et en tenant à ce que toute la lumière soit faite dans le respect des procédures constitutionnelles et légales régissant les relations entre les institutions, notamment la séparation des pouvoirs et le statut de ses membres ».

    « A cette situation suffisamment grave et confuse, est venue s’ajouter la polémique sur une candidate dont la binationalité a été découverte après la publication de la liste définitive des candidats par le Conseil constitutionnel ». Ce qui, a-t-il dit, « constitue une violation de l’article 28 de la Constitution qui dispose que « tout candidat à la Présidence de la République doit être exclusivement de nationalité sénégalaise ».

    Selon le président de la République, ces « conditions troubles pourraient gravement nuire à la crédibilité du scrutin en installant les germes d’un contentieux pré et postélectoral ».

    AKS

  • SENEGAL-POLITIQUE / Présidentielle 2024 : des candidats désapprouvent l’abrogation du décret convoquant le corps électoral

    SENEGAL-POLITIQUE / Présidentielle 2024 : des candidats désapprouvent l’abrogation du décret convoquant le corps électoral

    Dakar, 3 fév (APS) – Des candidats à l’élection présidentielle ont exprimé dimanche leur désapprobation après l’annonce par le chef de l’Etat de l’abrogation du décret convoquant le corps électoral le 25 février.

    ‘’En décidant unilatéralement de stopper subitement le processus électoral, sans aucune base légale, le président de la République vient de perpétrer un coup d’Etat constitutionnel’’, a ainsi écrit Khalifa Ababacar Sall sur le réseau social X.

    Selon l’ancien maire de Dakar, le président Macky Sall a porté un coup violent à la démocratie sénégalaise en abrogeant le décret convoquant le corps électoral.

    Thierno Alassane Sall a, de son côté, dans une déclaration rendue publique le même jour, estimé que le président Macky Sall a pris la « décision de violer de manière flagrante notre charte fondamentale (la Constitution) ».

    Il n’a pas manqué d’évoquer un devoir  de « prendre position et protéger » les valeurs de la République.

    ‘’J’en appelle à la responsabilité des forces vives pour un retour rapide et sans équivoque à l’ordre constitutionnel avec la tenue de la présidentielle à date échue’’, a de son côté indiqué le candidat Malick Gakou sur page Facebook.

    Le président de la République, Macky Sall, réaffirmant sa décision de ne pas se présenter à la prochaine présidentielle, a annoncé samedi avoir abrogé le décret convoquant le corps électoral le 25 février prochain, en attendant les résultats de la commission d’enquête parlementaire visant à clarifier les conditions dans lesquelles certaines candidatures ont été déclarées irrecevables.

    Le Parti démocratique sénégalais (PDS) a demandé et obtenu la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire après l’invalidation de la candidature de Karim Wade à l’élection présidentielle pour cause de double nationalité.

    Le PDS a émis des accusations de corruption présumée à l’encontre de certains membres du Conseil constitutionnel, chargé de l’examen des candidatures à ce scrutin.

    Dans un message radiotélévisé à la nation, le chef de l’Etat a évoqué ce « conflit ouvert », ce « différend » entre l’Assemblée nationale et le Conseil constitutionnel,  »sur fond d’une supposée affaire de corruption de juges ».

    Il note toutefois que le Conseil constitutionnel, dans son communiqué du 29 janvier 2024 signé par tous ses membres, « a réfuté les allégations portées contre lui, tout en prenant la mesure de la gravité des accusations, et en tenant à ce que toute la lumière soit faite dans le respect des procédures constitutionnelles et légales régissant les relations entre les institutions, notamment la séparation des pouvoirs et le statut de ses membres ».

    « A cette situation suffisamment grave et confuse, est venue s’ajouter la polémique sur une candidate dont la binationalité a été découverte après la publication de la liste définitive des candidats par le Conseil constitutionnel ». Ce qui, a-t-il dit, « constitue une violation de l’article 28 de la Constitution qui dispose que « tout candidat à la Présidence de la République doit être exclusivement de nationalité sénégalaise ».

    Selon le président de la République, ces « conditions troubles pourraient gravement nuire à la crédibilité du scrutin en installant les germes d’un contentieux pré et post électoral ».

    AKS

  • SENEGAL-INSTITUTIONS / Abdou Latif Coulibaly annonce sa démission de ses fonctions de ministre secrétaire général du gouvernement

    SENEGAL-INSTITUTIONS / Abdou Latif Coulibaly annonce sa démission de ses fonctions de ministre secrétaire général du gouvernement

    Dakar, 3 fév (APS) – Le secrétaire général du gouvernement, Abdou Latif Coulibaly, a déclaré samedi avoir communiqué au chef de l’Etat sa décision de quitter ses fonctions à la suite de l’annonce de l’abrogation du décret convoquant le corps électoral le 25 février.

    « Jai communiqué cette après-midi au chef de l’Etat ma décision de quitter mes fonctions de ministre secrétaire général du gouvernement », a-t-il notamment fait savoir sur sa page Facebook.

    Cette démission fait suite à l’annonce de l’abrogation par le chef de l’Etat du décret convoquant le collège électoral, ouvrant ainsi la voie à un report du scrutin alors que la campagne électorale devait démarrer ce dimanche.

    « Je lui indiquais qu’en ayant constaté les faits qui se déroulent à l’Assemblée nationale et ayant également pris très bonne note de l’adresse au peuple sénégalais, j’ai décidé de partir », a-t-il souligné.

    Le bureau de l’Assemblée nationale a adopté et transmis au président de la République le même jour une proposition de loi visant à reporter l’élection présidentielle.

    « Après mûre réflexion, j’ai pris la décision de tirer toutes les conséquences de tout cela pour quitter le gouvernement. Je recouvre ainsi ma pleine liberté pour pouvoir défendre mes opinions et mes convictions », a encore expliqué l’ancien journaliste d’investigation.

    Abou Latif Coulibaly est le frère de Cheikh Tidiane Coulibaly, un des juges du Conseil constitutionnel sur lequel le Parti démocratique sénégalais (PDS) a porté des accusations de corruption présumée et de conflits d’intérêts après que la candidature de Karim Wade a été déclarée irrecevable.

    AKS/BK

  • SENEGAL-POLITIQUE / L’intégralité du discours du président Macky Sall

    SENEGAL-POLITIQUE / L’intégralité du discours du président Macky Sall

    Mes chers compatriotes,

    Alors que s’annonce l’élection présidentielle du 25 février 2024, notre pays est confronté, depuis quelques jours, à un différend entre l’Assemblée nationale et le Conseil constitutionnel, en conflit ouvert sur fond d’une supposée affaire de corruption de juges.

    Ainsi, l’Assemblée, se fondant sur ses prérogatives, a décidé, par Résolution en date du 31 janvier 2024, de mettre en place une Commission d’enquête parlementaire pour éclairer sur le processus de vérification des candidatures et sur tout autre fait se rapportant à l’élection.

    Dans son communiqué du 29 janvier 2024 signé par tous ses membres, le Conseil constitutionnel a réfuté les allégations portées contre lui, tout en prenant la mesure de la gravité des accusations, et en tenant à ce que toute la lumière soit faite dans le respect des procédures constitutionnelles et légales régissant les relations entre les institutions, notamment la séparation des pouvoirs et le statut de ses membres.

    A cette situation suffisamment grave et confuse, est venue s’ajouter la polémique sur une candidate dont la bi-nationalité a été découverte après la publication de la liste définitive des candidats par le Conseil constitutionnel ; ce qui constitue une violation de l’article 28 de la Constitution qui dispose que « tout candidat à la Présidence de la République doit être exclusivement de nationalité sénégalaise ».

    Ces conditions troubles pourraient gravement nuire à la crédibilité du scrutin en installant les germes d’un contentieux pré et postélectoral.

    Alors qu’il porte encore les stigmates des violentes manifestations de mars 2021 et de juin 2023, notre pays ne peut pas se permettre une nouvelle crise.

    J’ajoute qu’en ma qualité de Président de la République, garant du fonctionnement régulier des Institutions, et respectueux de la séparation des pouvoirs, je ne saurais intervenir dans le conflit opposant le pouvoir législatif et le pouvoir judiciaire.

    Devant cette situation, l’Assemblée nationale, agissant en vertu de ses prérogatives, m’a saisi, pour avis, conformément à son règlement intérieur, d’une proposition de loi constitutionnelle en procédure d’urgence portant dérogation aux dispositions de l’article 31 de la Constitution.

    J’ai pris acte de cette saisine après avoir consulté le Président de l’Assemblée nationale, le Premier ministre, le Président du Haut Conseil des collectivités territoriales, le Président du Conseil économique, social et environnemental et le Président du Conseil constitutionnel.

    En conséquence, compte tenu des délibérations en cours à l’Assemblée nationale réunie en procédure d’urgence, et sans préjuger du vote des députés, j’ai signé le décret n° 2024-106 du 3 février 2024 abrogeant le décret n° 2023-2283 du 29 novembre 2023 portant convocation du corps électoral.

    Pour ma part, mon engagement solennel à ne pas me présenter à l’élection présidentielle reste inchangé.

    Enfin, j’engagerai un dialogue national ouvert, afin de réunir les conditions d’une élection libre, transparente et inclusive dans un Sénégal apaisé et réconcilié. Vive le Sénégal ! Vive la République !

  • SENEGAL-POLITIQUE-POSITION / Macky Sall redit son engagement à ne pas se présenter à la prochaine présidentielle

    SENEGAL-POLITIQUE-POSITION / Macky Sall redit son engagement à ne pas se présenter à la prochaine présidentielle

    Dakar, 3 fév (APS) – Le président Macky Sall a réaffirmé, samedi, son « engagement solennel » à ne pas se présenter à la prochaine présidentielle.

    « Mon engagement solennel à ne pas me présenter à l’élection présidentielle reste inchangé », a-t-il déclaré lors d’une adresse à la nation.

    Le président sortant a annoncé, à cette occasion, l’abrogation du décret convoquant le corps électoral pour le 25 février alors que la campagne électorale devait s’ouvrir dimanche.

    Le chef de l’Etat a dans le même temps annoncé qu’il engagerait un dialogue national ouvert afin « de réunir les conditions d’une élection libre, transparente inclusive dans un Sénégal apaisé et réconcilié ».

    AKS/BK

  • SENEGAL-PRESIDENTIELLE-CAMPAGNE-MEDIAS / Le CORED appelle les journalistes à veiller à l’équilibre

    SENEGAL-PRESIDENTIELLE-CAMPAGNE-MEDIAS / Le CORED appelle les journalistes à veiller à l’équilibre

    Dakar, 2 fév (APS) – Le Conseil pour l’observation des règles d’éthique et de déontologie dans les médias (CORED) appelle les journalistes et techniciens des médias à veiller à l’équilibre et à la véracité de l’information dans la couverture de la campagne électorale pour la présidentielle du 25 février prochain.

    Dans un communiqué rendu public vendredi, l’instance en charge de l’observation des règles d’éthique et d déontologie dans les médias a notamment invité les journalistes et techniciens des médias à veiller à l’équilibre et à la véracité de l’information dans le cadre de la couverture de cette campagne.

    Le CORED les exhorte à veiller à l’objectivité et à l’équilibre entre les différents candidats en lice, à respecter la règle du pluralisme, un des fondements majeurs de la démocratie.

    Considérant que la campagne électorale est un moment pendant lequel les appareils politiques font des offres de programmes aux citoyens, le CORED appelle les médias à s’inscrire dans cette dynamique en ayant à l’esprit l’Article 19 du Code de la presse, lequel dit : « Le journaliste et le technicien des médias ne doivent accepter aucun avantage, ni aucune promesse qui pourraient limiter leur indépendance professionnelle ou l’expression de leur propre opinion. »

    Le CORED rappelle dans le même temps que « tous les candidats sont d’égale dignité », et la presse, dans sa diversité, doit éviter que les moyens financiers dictent la façon de couvrir les activités liées à la campagne électorale.

    Il invite par ailleurs les acteurs politiques et leurs militants à « la plus grande sérénité » en leur rappelant que le rôle des journalistes est d’informer les citoyens sur les coalitions et les candidats participant au scrutin et leurs programmes, afin de contribuer à la formation de l’opinion de l’électorat.

    AKS/BK