Auteur/autrice : Abdou Kogne SALL

  • SENEGAL-MONDE-SOCIETE / La liberté d’expression et le fonctionnement du Comité sénégalais des droits de l’homme au menu d’échanges avec des agences onusiennes

    SENEGAL-MONDE-SOCIETE / La liberté d’expression et le fonctionnement du Comité sénégalais des droits de l’homme au menu d’échanges avec des agences onusiennes

    Dakar, 13 juin (APS) – Une délégation du Comité sénégalais des droits de l’homme a échangé, mardi, à Dakar, avec des représentants du système des Nations unies sur des sujets relatifs à la liberté d’expression au Sénégal et aux mécanismes de fonctionnement dudit comité, a appris l’APS de son président, Me Pape Sène.

     »Nous avons rencontré ce matin le système des Nations unies au Sénégal c’est-à-dire les agences onusiennes basées à Dakar. Nous avons échangé sur des questions liées au fonctionnement du Comité sénégalais des droits de l’homme et de la situation en lien avec l’actualité’’, a-t-il souligné lors d’un entretien téléphonique.

     »Nous avons notamment répondu à la liberté d’expression avec les restrictions dernièrement imposées sur Internet et la suspension pour un mois du signal de Walf Tv », une chaine de télévision privée, a expliqué M. Sène.

    Il a insisté sur le fait que le Comité sénégalais des droits de l’homme travaille à travers un monitoring qui lui permet de connaître les tenants et aboutissants de chaque décision.

    En tant que structure indépendante, le Comité doit se baser des informations avant de faire une quelconque recommandation à l’autorité concernée. Et la première chose à faire est d’approcher cette autorité, lui poser des questions afin d’en connaître davantage, a laissé entendre l’avocat.

    Il a, dans le même temps, fait savoir que la réunion organisée avec l’appui du Haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’homme a servi de cadre d’échanges sur les défis et perspectives du Comité sénégalais des droits de l’homme.

     »Cela nous a permis d’exposer les missions de promotion des droits de l’homme et les activités que mène le comité sénégalais des droits de l’homme sur le terrain », a dit son président.

    ‘’Tous les participants ont convenu de la nécessité de renforcer le partenariat avec le Comité sénégalais des droits de l’homme et les agences onusiennes dans tous les catégories de droit’’, a ainsi salué M. Sène.

    AKS/OID

  • SENEGAL-AFRIQUE-JUSTICE / Le Sénégal a désigné son autorité d’exécution des décisions de la Cour de justice de la CEDEAO (officiel)

    SENEGAL-AFRIQUE-JUSTICE / Le Sénégal a désigné son autorité d’exécution des décisions de la Cour de justice de la CEDEAO (officiel)

    Dakar, 13 juin (APS) – Le Sénégal a rejoint la liste des Etats ayant désigné leur autorité nationale d’exécution des décisions de la Cour de justice de la CEDEAO en faisant officiellement de son ministère de la Justice l’entité chargée d’une telle tâche, a appris l’APS mardi.

    ‘’Dans une lettre transmettant la décision du pays à la Cour, la République du Sénégal a déclaré que son ministère de la Justice servira d’autorité nationale compétente pour l’exécution, comme le prévoit l’article 24 du Protocole’’, ont indiqué les services de communication de la juridiction communautaire dans un communiqué.

    Le Sénégal a rejoint la liste croissante des États membres de la CEDEAO qui ont désigné leur autorité nationale pour l’exécution des décisions de la Cour de la CEDEAO, peut-on y lire.

    Lors d’une conférence internationale tenue à Banjul, la capitale gambienne, du 22 au 25 mai, le président de la Cour de justice de la CEDEAO, Edward Amoako Asante, avait cité le Sénégal parmi les Etats n’ayant pas encore procédé à la nomination de cette autorité.

    ‘’Je voudrais lancer solennellement un appel au Bénin, au Cap Vert, à la Guinée Bissau, au Sénégal à la Sierra Leone et au Liberia de procéder à la nomination d’une autorité chargée de veiller à l’exécution des arrêts de la Cour de justice de la CEDEAO’’, avait notamment déclaré le juge ghanéen à la clôture de cette conférence qui était consacrée aux changements de gouvernement par des moyens anticonstitutionnels.

    Le Sénégal devient ainsi le 10e Etat membre de l’espace communautaire à désigner une autorité compétente chargée d’exécuter les décisions de la Cour à la grande satisfaction de son président.

    ‘’Cela constitue une étape importante dans la résolution du problème controversé de la mauvaise application des décisions de la Cour qui s’élève à 106 selon les dossiers disponibles à la Cour’’, a souligné le président de la Cour dans des propos rapportés par le communiqué.

    Le président de la juridiction communautaire a signalé 11 autres décisions prononcées contre la Commission de la CEDEAO et les institutions de l’espace communautaire étaient encore en suspens en n’ayant pas encore été exécutées.

    « La désignation de l’autorité nationale est une première étape importante dans le processus d’exécution et nous devons rester engagés avec les États membres pour résoudre les problèmes épineux qui ont également contribué au faible taux d’exécution », a-t-il ajouté.

    Il a dans le même temps fait part de son optimisme quant à la désignation d’autorités chargées d’exécuter les décisions de la Cour par les cinq Etats membres restants.

    AKS/OID

  • AFRIQUE-SECURITE / RDC : La MONUSCO condamne l’attaque meurtrière d’un camp de déplacés de la province d’Ituri

    AFRIQUE-SECURITE / RDC : La MONUSCO condamne l’attaque meurtrière d’un camp de déplacés de la province d’Ituri

    Dakar, 12 juin (APS) – La cheffe de la  Misson pour la stabilisation de la RDC (Monusco), Bintou Keita, a « condamné avec la plus grande fermeté » l’attaque meurtrière d’un site abritant des personnes déplacées dans la nuit de dimanche à lundi à Lala, une localité de la province d’Ituri.

    L’attaque attribuée à des miliciens de la Coopérative pour le Développement du Congo (CODECO) a causé la mort d’au moins 45 personnes et blessé une dizaine d’autres dans cette localité située à 75 kilomètres de Bunia, en territoire de Djugu, dans la province d’Ituri, ont rapporté plusieurs sources.

    La Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies en République démocratique du Congo (RDC) a estimé qu’il s’agissait d’un massacre ciblé contre des personnes déplacées et vulnérables, dans un communiqué parvenu à l’APS.

    Rappelant que les attaques délibérées contre les populations civiles pouvaient constituer des crimes de guerre, Bintou Keita a réitéré son appel à une cessation immédiate des violences de tous les groupes armés.

    Elle invite particulièrement le groupe armé responsable de cette attaque à respecter ses engagements pris dans le cadre du Protocole d’accord du dialogue d’Aru signé le 1er juin’’ entre quatre groupes armés locaux.

    Dans des propos rapportés par le communiqué, l’envoyée spéciale de la cheffe de l’ONU en RDC les appelle ‘’à rejoindre, sans tergiversations, le Programme de désarmement, démobilisation, relèvement communautaire et stabilisation (PDDRCS)’’.

    La MONUSCO, par la voix de sa responsable, exhorte dans le même temps les autorités congolaises à diligenter une enquête et à traduire en justice les auteurs de ces exécutions sommaires.

    Créée le 1er juillet 2010, la MONUSCO a remplacé la Mission de l’organisation des Nations Unies en République démocratique du Congo (MONUC), en application de la résolution 1925 du Conseil de sécurité datée du 28 mai 2010.

    ‘’La nouvelle mission est autorisée à utiliser tous les moyens nécessaires pour s’acquitter de son mandat, notamment en vue d’assurer la protection des civils, du personnel humanitaire et du personnel chargé de défendre les droits de l’homme se trouvant sous la menace imminente de violences physiques et pour appuyer le Gouvernement de la RDC dans ses efforts de stabilisation et de consolidation de la paix’’ peut-on lire sur le site d’information des Nations unies.

    ABB/AKS/OID

  • AFRIQUE-JUSTICE / Allégations de détournement de fonds : la Cour de justice de la CEDEAO rejette une requête de deux ONG contre le Nigeria

    AFRIQUE-JUSTICE / Allégations de détournement de fonds : la Cour de justice de la CEDEAO rejette une requête de deux ONG contre le Nigeria

    Dakar, 11 juin (APS) – La Cour de justice de la CEDEAO a déclaré ‘’irrecevable’’ une requête introduite par deux ONG contre l’Etat du Nigeria pour un supposé détournement au sein d’une commission chargée de gérer des fonds dits écologiques tirés de l’exploitation pétrolière dans la région du Delta du Niger, a appris l’APS auprès de la juridiction communautaire.

    ‘’La Cour de la CEDEAO a radié le 9 juin 2023 une affaire déposée par deux organisations non gouvernementales (ONG) alléguant les violations des droits des Nigérians dans le delta du Niger résultant de pratiques de corruption dans une agence créée par le gouvernement nigérian en 2000 pour gérer et administrer les fonds écologiques obtenus de l’exploration pétrolière dans le delta du Niger, une région riche en pétrole’’, rapporte un communiqué du service de communication de la juridiction.

    La Cour a déclaré l’affaire irrecevable bien qu’elle a admis être compétente pour statuer sur l’affaire basée sur des allégations de violations des droits l’homme.

    Elle a estimé que le Nigeria, en tant qu’Etat membre, ne pouvait pas être qualifié de fonctionnaire communautaire sur la base des dispositions juridiques invoquées par les requérants dans leur requête introductive.

    Deux ONG – Incorporated Trustees of Socio-Economic Rights and Accountability Project (SERAP) et le Social Development Integrated Centre (SOCIAL ACTION), toutes enregistrées au Nigeria pour promouvoir respectivement les droits de l’homme et la justice sociale, avaient déclaré à la Cour que le gouvernement nigérian avait créé la Commission de développement du delta du Niger (NDDC) en 2000 pour gérer et administrer les fonds écologiques obtenus grâce à l’exploration pétrolière dans la région du delta du Niger.

    Les requérants avaient soutenu qu’à la suite de rapports faisant état de corruption enracinée au sein de la Commission chargée de gérer ce fonds, le président, par l’intermédiaire du Conseil exécutif fédéral (FEC), avait constitué une équipe pour auditer plus de 13 000 contrats d’une valeur de près de 13 millions de dollars attribués entre 2001 et 2019.

    Les avocats représentant les ONG – Kolawole Oluwadare, Adelanke Aremu, Valentine Adegoke et Atinuke Adejuyigbe ont ajouté que la demande d’audit par les habitants de la région découlait des énormes écarts entre les ressources allouées par rapport au développement infrastructurel, humain et économique de la région, a indiqué le communiqué.

    Ils ont déclaré au tribunal que le rapport d’audit médico-légal n’avait pas encore été rendu public et, par conséquent, le premier requérant SERAP avait écrit une lettre datée du 25 septembre 2021 au président nigérian demandant une directive présidentielle adressée au procureur général de publier les noms des personnes mises en examen dans le détournement présumé de fonds, de poursuivre les personnes mises en examen et de récupérer tous les fonds détournés.

    Ils ont ajouté que le président et le procureur général ont omis ou refusé ou négligé d’agir comme l’exige la loi, et que malgré la richesse pétrolière du Nigéria, de nombreux Nigérians de la région ont très peu profité en raison de l’énorme corruption et de l’impunité des autorités.

    AKS

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / Le démarrage du dialogue politique et l’interdiction des rassemblements au menu

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / Le démarrage du dialogue politique et l’interdiction des rassemblements au menu

    Dakar, 10 juin (APS) – La situation politique du pays continue de préoccuper les journaux qui s’intéressent principalement dans leur livraison du week-end au démarrage effectif du dialogue national et à l’interdiction jusqu’au 16 juin de toutes manifestations à Dakar.

    Les discussions autour des termes de référence du dialogue politique boycotté par une partie de la classe politique ont été officiellement entamées vendredi à Dakar à la salle de conférence de la Direction générale des élections, en présence de représentants de l’opposition, de la société et de la mouvance présidentielle.

    Parmi les points devant faire l’objet de discussions dans ces pourparlers, figurent la réforme du parrainage aux élections nationales, les candidatures à l’élection présidentielle, le cumul de la fonction de chef de l’Etat avec celle de chef de parti, la rationalisation des partis politiques et leur financement, etc

    Vox Populi dénombre 16 points qui feront l’objet de pourparlers dans le cadre de la commission politique du dialogue national. Le journal cite entre autres ‘’le 3e mandat, les candidatures (à l’élection présidentielle), la réforme du Code électoral, le parrainage’’.

    Sud Quotidien évoque de son côté ‘’les défis qui plombent les travaux de la commission politique’’.

    ‘’Au centre de toutes les attentions au regard de sa lourde mission consistant à proposer des pistes de solutions à la crise politique actuelle, la commission politique devra surmonter plusieurs défis liés au temps relativement court, au boycott de plusieurs partis membres de la plateforme F24 et de la coalition Yewwi Akan wi, mais aussi au choix des membres de son comité d’experts indépendants’’, analyse la publication.

    La mesure préfectorale interdisant les manifestations politique dans le département de Dakar pour la période du 9 au 16 juin est également commentée par les quotidiens à l’image du Soleil qui parle de ‘’Marches et manifestations interdites’’.

    ‘’Le préfet de Dakar, Mor Talla Tine, a rejeté toutes les demandes de manifestations reçues dans le département pour la période allant du 9 au 16 juin 2023’’, rapporte le journal.

    Il signale que l’autorité préfectorale a justifié cette mesure par le souci de préserver l’ordre public et la paix sociale.

    La publication rappelle plusieurs déclarations de manifestations avaient été déposées sur la table du préfet, citant entre autres les déclarations du mouvement Y’en a marre, du groupe Walfadjri, de la structure dénommée FRAPP, de la plateforme F24 et du mouvement And Defar Sunu Reew Falaat Macky Sall.

    S’intéressant à ce sujet et à d’autres liés au contexte politique, Le Quotidien entrevoit une ‘’décrispation’’, en signalant que la plateforme F24 opposée à une éventuelle candidature de Macky Sall à la prochaine présidentielle, s’est pliée à la décision du préfet.

    ‘’Le F24, qui avait voulu piétiner l’interdiction de rassemblement de l’autorité, est revenu à de meilleurs sentiments en suspendant son rassemblement. Par la même occasion, Dakar va renouer avec le calme’’, souligne le journal du groupe Avenir communication.

    AKS

  • SENEGAL-AFRIQUE-POLITIQUE / Umaro Sissoco Embalo : ‘’La classe politique sénégalaise va finir par s’entendre’’

    SENEGAL-AFRIQUE-POLITIQUE / Umaro Sissoco Embalo : ‘’La classe politique sénégalaise va finir par s’entendre’’

    Dakar, 9 juin (APS) – Le chef de l’Etat bissau-guinéen, président en exercice de la CEDEAO, dit suivre avec beaucoup d’intérêt la situation prévalant au Sénégal, assurant que la classe politique sénégalaise allait finir par s’entendre.

    ‘’Les forces vives du Sénégal vont finir par s’entendre et la justice va prévaloir. (…) Je suis avec beaucoup d’intérêt la situation au Sénégal’’, a notamment déclaré Umaro Sissoco Embalo à Radio France internationale (RFI).

     »L’armée sénégalaise est une armée républicaine. Ils vont finir par s’entendre et la justice va prévaloir. (..) Le Sénégal est un pays modèle de la sous-région et de l’Afrique. Ce n’est pas la première fois que l’on voit des manifestations et des gens dans la rue au Sénégal », a t-il relevé.

    Des violences et émeutes meurtrières ont éclaté au Sénégal les 1er et 2 juin à la suite de l’annonce de la condamnation à 2 ans de prison ferme de l’opposant Ousmane Sonko pour ‘’corruption de la jeunesse’’.

    Officiellement 16 personnes ont péri et des dizaines d’autres ont été blessées dans ces violences qui avaient éclaté principalement à Dakar, la capitale, et Ziguinchor, ville du sud dont Ousmane Sonko est le maire.

    ‘’Ce n’est pas parce qu’aujourd’hui il y des manifestations qu’il faut se précipiter pour évoquer une inquiétude. Non ! Il n’y pas d’inquiétude au Sénégal’’, a soutenu le président bissau-guinéen.

    AKS/OID

     

  • SENEGAL-POLITIQUE / Emeutes : Pastef annonce 21 morts et réclame la libération de quelque ‘’700 détenus politiques’’

    SENEGAL-POLITIQUE / Emeutes : Pastef annonce 21 morts et réclame la libération de quelque ‘’700 détenus politiques’’

    Dakar, 8 juin (APS) – Pastef-Les patriotes, le parti politique de l’opposant Ousmane Sonko, a annoncé, jeudi, à Dakar, la mort de 21 personnes dans les violentes manifestations de la semaine dernière et a réclamé la libération de ‘’plus de 700 détenus politiques’’.

    ‘’Vingt et une personnes sont décédées’’ au cours des émeutes survenues entre jeudi 1er et samedi 3 juin, et ‘’plus de 700 personnes ont été arrêtées’’, a déclaré son porte-parole, El Hadj Malick Ndiaye, lors d’une conférence de presse du bureau politique dudit parti.

    ‘’Il faut libérer les détenus politiques’’, a ajouté M. Ndiaye en présence d’autres leaders de l’opposition, dont le docteur Dialo Diop, le député élu de Pastef Birame Soulèye Diop, Toussaint Manga et Madièye Mbodj.

    Certains des quelque 700 détenus ont été mis aux arrêts avant les violentes manifestations consécutives à la condamnation d’Ousmane Sonko, jeudi 1er juin, à deux ans de prison ferme pour ‘’corruption de la jeunesse’’, a laissé entendre M. Ndiaye.

    Le ministère de l’Intérieur a annoncé, au cours du week-end, que 16 personnes avaient trouvé la mort dans ces violentes manifestations.

    Des centaines de blessés et d’importants dégâts matériels ont également été constatés, selon le même ministère.

    ‘’Douze ans de terreur et de gabegie, ça suffit !’’ a lancé El Hadj Malick Ndiaye en parlant de la façon de gouverner de Macky Sall. ‘’Nous invitons le président de la République à ne pas écouter ceux qui pensent que la stratégie de la terrer doit prévaloir’’ et à ‘’mette hors d’état de nuire les nervis’’.

    Des rassemblements ‘’contre l’injustice’’

    ‘’Tout le monde au Sénégal sait que M. Ousmane Sonko est en prison à la cité Keur Gorgui. C’est la personne la plus maltraitée au Sénégal […] La cité Keur Gorgui est la prison la plus gardée au Sénégal’’, a ironisé El Hadj Malick Ndiaye en faisant allusion à la surveillance policière dont le leader de Pastef-Les patriotes et maire de Ziguinchor (sud) fait l’objet depuis plusieurs jours.

    Ses proches, ses partisans et ses avocats sont interdits d’entrer dans son domicile situé à la cité Keur Gorgui, un quartier de Dakar, selon le porte-parole de son parti politique.

    La formation politique d’Ousmane Sonko va tenir des rassemblements, de concert avec les autres partis et organisations membres du F24, vendredi 9 et samedi 10 juin, à Dakar, a annoncé M. Ndiaye.

    Il s’agit de rassemblements ‘’contre l’injustice et la détention de plus de 700 personnes’’, a-t-il dit.

    ‘’Pastef a pris les dispositions nécessaires pour venir en aide aux familles des victimes en ce qui concerne les frais d’hospitalisation des blessés, les autopsies et les honoraires d’avocats’’, a dit Marie-Rose Faye, porte-parole adjointe dudit parti.

    La formation politique d’Ousmane Sonko ‘’a une pensée pour les victimes économiques, les personnes qui n’ont pas été épargnées par les saccages’’ de la semaine dernière, a ajouté Mme Faye.

    ‘’Nous interpellons Macky Sall, nous interpellons les organisations internationales, notamment la Cour pénale internationale. Nous sommes en train de documenter’’ les conséquences des manifestations, a-t-elle poursuivi, réclamant l’organisation d’‘’une élection présidentielle libre, inclusive et transparente’’ par le gouvernement en 2024.

    ESF/ASG

  • AFRIQUE-MONDE-JUSTICE / Génocide Rwandais : Félicien Kabuga ‘’inapte’’ à être jugé (tribunal onusien)

    AFRIQUE-MONDE-JUSTICE / Génocide Rwandais : Félicien Kabuga ‘’inapte’’ à être jugé (tribunal onusien)

    Dakar, 7 juin (APS) – Un tribunal des Nations unies basé à La Haye (Pays Bas) a déclaré que Félicien Kabuga (88 ans), financier présumé du génocide rwandais de 1994, est inapte à être jugé, a appris l’APS mercredi de source médiatique.

    Le tribunal a conclu que Félicien Kabuga est inapte à participer de manière significative à son procès et qu’il est très peu probable qu’il retrouve sa forme physique à l’avenir, rapporte un communiqué du Mécanisme international chargé d’achever les travaux du Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR), relayé par des médias.

    Il signale que le tribunal était à la ‘’recherche d’une alternative qui ressemble le plus possible à un procès, mais sans possibilité de condamnation’’.

    Le procès du financier présumé du génocide rawandais, poursuivi pour ‘’génocide, incitation directe et publique à commettre le génocide, et de crimes contre l’humanité’’ s’était ouvert le 29 septembre 2022.  Il avait par la suite été suspendu en mars dernier par les juges le temps de décider si Félicien Kabuga, était en assez bonne santé pour rester sur le banc des accusés.

    Il est notamment présenté comme le financier présumé du génocide des Tutsi, au Rwanda, en 1994, qui avait fait au moins 800 000 morts.

    A l’ouverture du procès, les procureurs avaient notamment accusé l’ancien président de la célèbre Radio télévision libre des Mille collines (RTLM) d’avoir participé à la création des milices hutu Interahamwe, bras armé du régime génocidaire hutu.

    Il avait été arrêté en 2020 près de Paris après 25 ans de cavale.

    ABB/AKS

  • SENEGAL-MONDE-DIPLOMATIE / Les réactions internationales s’enchainent au lendemain des violences meurtrières

    SENEGAL-MONDE-DIPLOMATIE / Les réactions internationales s’enchainent au lendemain des violences meurtrières

    Dakar, 2 juin (APS) – Les réactions internationales se sont enchaînées au lendemain des violences meurtrières qui ont suivi l’annonce de la condamnation à deux ans d’emprisonnement ferme de l’opposant Ousmane Sonko par un tribunal de Dakar.

    Le leader de Pastef, maire de Ziguinchor (Sud) et candidat déclaré à l’élection présidentielle de février 2024, a été condamné, jeudi, à deux ans de prison par la Chambre criminelle du tribunal de grande instance de Dakar pour ‘’corruption de la jeunesse’’.

    Il était jugé pour des accusations de « viols répétitifs » et « menaces » de mort. Des accusations portées à son encontre par Adji Sarr, une jeune employée d’un salon de beauté de Dakar. L’opposant était absent du procès.

    L’annonce du verdict a entrainé des violences à Dakar, Zigunchor et d’autres localités du pays. Neuf morts et de nombreux dégâts matériels ont été enregistrés, a fait savoir jeudi dans la soirée, le ministre de l’Intérieur, Antoine Felix Diome.

    Dans un communiqué relayé sur le réseau social Twitter, l’Union européenne s’inquiète de la montée des tensions politiques et sociales et déplore la mort des neuf personnes.

    ‘’Il est primordial de préserver les fondements de la démocratie, l’Etat de droit et respect des droits et des libertés’’, a tweeté l’UE.

    De son côté, la communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) dont le Sénégal est membre, a, dans un communiqué, ‘’condamné les violences qui ont causé des pertes en vies humaines et appelé au règlement des différends’’.

    La France, ancienne puissance coloniale, s’est dite ‘’extrêmement préoccupée’’ par les violences.

    Dans un communiqué de son ministère des Affaires étrangères, le gouvernement français appelle à  »la retenue, à cesser les violences et à résoudre cette crise, dans le respect de la longue tradition démocratique du Sénégal’’.

    AKS/OID

  • SENEGAL-NIGERIA-DIPLOMATIE / Macky Sall à Abuja pour l’investiture de son nouvel homologue nigérian

    SENEGAL-NIGERIA-DIPLOMATIE / Macky Sall à Abuja pour l’investiture de son nouvel homologue nigérian

    Dakar, 28 mai (APS) – Le président du Sénégal, Macky Sall, a quitté Dakar dimanche pour se rendre à Abuja, la capitale fédérale du Nigeria, où il prendra part à la cérémonie d’investiture du nouveau président de ce pays, Bola Tinubu, a appris l’APS de la présidence sénégalaise.

    A son départ de l’aéroport Léopold-Sédar-Senghor, le chef de l’Etat a été salué par le Premier ministre, Amadou Ba, et d’autres autorités, selon la même source.

    Elle ajoute que le retour de Macky Sall à Dakar est prévu lundi.

    Bola Tinubu, ancien sénateur et gouverneur de l’Etat de Lagos âgé de 71 ans, a été élu président de la première économie du continent et pays le plus peuplé d’Afrique, le 25 février dernier.

    AKS/ESF