Auteur/autrice : Sokhna Bator Sall

  • AFRIQUE-MONDE-NTIC / Diverses priorités identifiées pour un avenir numérique sécurisé en Afrique

    AFRIQUE-MONDE-NTIC / Diverses priorités identifiées pour un avenir numérique sécurisé en Afrique

    De l’envoyée spéciale de l’APS: Sokhna Bator Sall

    Riyad, 18 déc (APS) – Plusieurs priorités ont été identifiées durant la 19ème réunion annuelle du Forum sur la gouvernance numérique de l’Internet, dans l’optique de favoriser un avenir numérique sécurisé permettant à l’Afrique de promouvoir son développement durable.

    La 19ème réunion annuelle du Forum sur la gouvernance de l’internet (FGI), ouverte dimanche à Ryad, a permis de se pencher sur la manière dont l’Afrique peut développer des technologies numériques, dans la foulée de l’adoption, en septembre dernier, du Pacte numérique à New York.

    Durant la rencontre, plusieurs sessions ont été organisées par la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (UNCEA) avec les représentants des pays africains mais aussi d’autres participants.

    ‘’L’objectif était d’examiner, suite à l’adoption du Pacte numérique au mois de septembre dernier, à New York, comment l’Afrique, sur la base de ce pacte, peut développer des technologies numériques pour son développement durable’’, a expliqué Mactar Seck, chef de section des technologies émergentes, innovation et de la transformation numérique à l’UNCEA.

    Dans un entretien accordé ce mercredi à l’APS en marge d’une présentation sur les ‘’échanges autour des priorités francophones dans la gouvernance de l’internet’’, Matar Seck a mis en exergue les cinq priorités du pacte numérique.

    La première priorité est relative à la manière de réduire la fracture numérique dans un contexte où l’Afrique a atteint un taux de 68% pour la connexion internet et où 800 millions d’Africains n’ont pas accès à la connexion.

    ‘’Il fallait discuter pour trouver des mécanismes afin d’augmenter les infrastructures au niveau des pays africains. Comment mettre en place une réglementation adéquate mais surtout connecter le monde rural’’, a-t-il expliqué.

    L’idée est aussi de ‘’réduire la fracture genre entre les hommes et les femmes avec des orientations stratégiques’’.

    Selon lui, ‘’les discussions ont permis de trouver plusieurs pistes, notamment l’implication du secteur privé dans le développement des TIC, qui reste une priorité pour l’Afrique’’.

    Les participants ont aussi tenté de voir ‘’comment mettre en place une bonne régulation pour permettre aux Etats et aux intervenants en TIC, de tirer profit de tout cela’’.

    L’autre aspect portait sur les infrastructures numériques publiques qui concernent tout ce qui est lié aux services administratifs, financiers et à l’identité numérique, a poursuivi Matar Seck.

    ‘’L’Afrique a un rôle à jouer en étant leader dans le transfert mobile d’argent. C’est un atout sur lequel on doit se focaliser’’, a-t-il exhorté.

    De même, la promotion de l’inclusion numérique a été au centre des discussions. Matar Seck estime qu’il faut pour cela revoir les politiques de développement, assurer le renforcement de la formation en technologies émergentes, la nano technologie, l’intelligence artificielle (IA), entre autres.

    Concernant la sécurité du réseau, il prévient que tout effort sera anéanti si les données ne sont pas sécurisées. ‘’L’Afrique doit être un continent souverain dans la gestion des données’’, a-t-il préconisé.

    A cet égard, il est ressorti des échanges la nécessité d’une collaboration étroite entre les Etats membres mais aussi au niveau mondial, pour lutter contre la cybercriminalité qui représente près de 10% du produit intérieur brut (PIB) des Etats africains.

    Matar Seck préconise de ‘’renforcer les capacités des acteurs en cybercriminalité’’, relevant qu’il ‘’existe un déficit d’experts en la matière’’.

    ‘’Il faut en plus, revoir et harmoniser notre cadre réglementaire et préparer nos diplomates à l’ère de la cyberdiplomatie, pour un bon usage des TICs’’, a-t-il ajouté.

    Concernant la gestion des données, il déplore le fait que ‘’la plupart des données africaines ne sont pas hébergées sur le continent mais dans des serveurs de multinationales’’.

    De son point de vue, l’Afrique doit prendre des mesures idoines pour gérer ses propres données.

    ‘’L’Afrique est un continent spécifique avec un nombre considérable de jeunes. D’après nos estimations, en 2050, la population jeune africaine va représenter 42% de la population jeune mondiale. C’est un atout mais également un inconvénient’’, a-t-il relevé.

    Il recommande de mettre en place des stratégies pour une meilleure gestion des données aux niveaux national, régional et international pour le devenir et la sécurité des pays africains.

    Pour la cinquième priorité relative à l’intelligence artificielle, il estime que l’Afrique doit être au diapason pour former sa population et mettre en place les politiques nécessaires afin de tirer bénéfice de l’IA.

    SBS/ADL/ASG

  • MONDE-INTERNET-CRISE / Ernst Noorman : « Miser sur la diplomatie en temps de crise et conflit pour assurer la connectivité des citoyens »

    MONDE-INTERNET-CRISE / Ernst Noorman : « Miser sur la diplomatie en temps de crise et conflit pour assurer la connectivité des citoyens »

    De l’envoyée spéciale de l’APS, Sokhna Bator Sall

    Riyadh, 18 déc (APS) – L’ambassadeur itinérant pour les affaires cybernétiques des Pays-Bas, Ernst Noorman, appelle à miser sur la diplomatie en temps de crise et de conflit, pour assurer la connectivité des citoyens.

    ‘’Les actions des Etats diffèrent d’un Etat à un autre, mais la diplomatie, bien qu’elle demande beaucoup de dialogue, on peut miser sur elle’’, a indiqué M. Noorman.

    Il intervenait, mardi, lors d’un panel axé sur le thème ‘’Protéger les infrastructures internet et l’accès général en temps de crise et de conflit’’. Ce panel se tenait au deuxième jour de la 19ème réunion annuelle du Forum sur la gouvernance de l’internet (FGI), à Ryad, en Arabie Saoudite.

    Selon lui, ‘’l’application des règles internationales restent toujours un défi, parce que les intérêts sont différents’’. Nonobstant cela, ‘’la diplomatie peut convaincre’’, a-t-il soutenu.

    Toutefois, a indiqué l’ambassadeur, ‘’le manque de responsabilité doit être analysée pour voir ce que peuvent faire les Etats en temps de crise pour s’assurer que les citoyens restent connectés à l’internet’’.

    ‘’Nous devons être en alliance pour trouver une solution. L’approche doit être globale et nous devons adopter toutes les directives des Nations unies dans ce domaine et ainsi encadrer les politiques dans ce contexte, mais aussi réfléchir sur comment les gens peuvent continuer à se connecter dans les zones de conflit en mettant en place des réseaux beaucoup plus résilients’’, a suggéré Ernst Noorman.

    Le panel était axé sur les directives, normes, principes ou accords existants, qui garantissent l’accès à l’internet et la stabilité en temps de crise et de conflit.

    Les panélistes ont évalué la nécessité de mettre en place ou de mettre à jour des cadres normatifs ou juridiques et des politiques aux niveaux national, régional et international. L’objectif vise à renforcer davantage la protection des ressources essentielles de l’internet.

    Les discussions ont permis de clarifier les rôles et responsabilités des différentes parties prenantes, notamment les gouvernements, le secteur privé, la communauté technique et la société civile, dans la mise en œuvre de ces directives et le contrôle de leur conformité.

    Les intervenants ont échangé sur les meilleures pratiques en matière de solutions technologiques alternatives pouvant contribuer à garantir l’accès à l’infrastructure internet dans les contextes où les infrastructures conventionnelles de télécommunications et d’internet auraient été endommagées ou détruites.

    L’accent a été mis sur les populations civiles et leur accès à l’internet plutôt que sur l’accès des acteurs de conflit ou l’utilisation du cyberespace dans les conflits.

    SBS/ASG/AB

  • ARABIESAOUDITE-SOCIETE-INTERNET / On ne peut envisager l’avenir du numérique sans une coopération soutenue entre les États, dit un fonctionnaire sénégalais  

    ARABIESAOUDITE-SOCIETE-INTERNET / On ne peut envisager l’avenir du numérique sans une coopération soutenue entre les États, dit un fonctionnaire sénégalais  

    De l’envoyée spéciale de l’APS, Sokhna Bator Sall

    Riyadh, 17 déc (APS) – L’avenir du numérique ne peut être envisagé sans une coopération soutenue entre les États, a soutenu, mardi, à Riyad en Arabie Saoudite, le chef du bureau des services et usages au ministère sénégalais de la Communication, des Télécommunications et du Numérique, Serigne Abdou Lahat Sylla, suggérant de ‘’bâtir un avenir numérique inclusif, sécurisé et durable’’.

    ‘’Le futur du numérique ne peut être envisagé sans une coopération accrue entre les nations. En travaillant ensemble, nous pouvons bâtir un avenir numérique qui soit inclusif, sécurisé et durable’’, a-t-il dit dans un entretien avec l’APS, à l’occasion de la 19e réunion annuelle du Forum sur la gouvernance de l’Internet (IGF).

    Cette rencontre se tient depuis dimanche, dans la capitale saoudienne. ‘’Construire notre avenir numérique multipartite’’ est le thème principal des échanges.

    ‘’Le Forum sur la gouvernance de l’Internet offre une plateforme unique pour discuter des enjeux mondiaux liés à l’Internet et identifier des solutions concrètes’’, a souligné Serigne Abdou Lahat Sylla.

    Faire du numérique un levier de développement économique et social

    ‘’Pour le Sénégal, a-t-il signalé, plusieurs priorités méritent une attention particulière, notamment l’élimination de la fracture numérique mondiale, la gouvernance inclusive et multipartite.’’

    Malgré les avancées dans ce domaine, ‘’l’accès à Internet reste inégal entre les pays et les régions’’, a relevé M. Sylla, estimant qu’‘’il est essentiel de renforcer la coopération internationale pour s’assurer que chaque individu, quelle que soit sa localisation, puisse bénéficier des opportunités du numérique’’.

    À son avis, la gouvernance de l’Internet ne peut être efficace sans les mécanismes de dialogue et de décision participatifs. La lutte contre les cybermenaces nécessite une coordination renforcée entre les États, selon Serigne Abdou Lahat Sylla.

    ‘’Le potentiel des technologies comme l’IA est immense mais elles doivent être développées et utilisées de manière responsable, dans le respect des principes éthiques et des droits humains’’, recommande M. Sylla.

    Les représentants du Sénégal ont fait savoir à ceux des autres pays que le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, ‘’s’est pleinement engagé dans la transformation numérique’’, a-t-il dit. ‘’Cet engagement s’inscrit dans le cadre des objectifs du nouveau référentiel ‘Sénégal 2050’, qui vise à faire du numérique un levier de développement économique et social.’’

    Un cadre réglementaire adéquat

    Serigne Abdou Lahat Sylla estime que ‘’le pays, pour atteindre ces objectifs, continue à mettre en œuvre des initiatives structurantes, notamment l’extension de l’accès à l’Internet haut débit, à travers des investissements majeurs dans les infrastructures de connectivité, y compris le déploiement de la fibre optique sur tout le territoire national’’.

    ‘’Cela s’est traduit par la promotion de l’inclusion numérique, avec une attention particulière accordée aux femmes, aux jeunes et aux populations rurales, afin que personne ne soit laissé de côté’’, a poursuivi M. Sylla.

    Le Sénégal cherche à renforcer sa cybersécurité à l’aide d’un cadre réglementaire adéquat, du soutien à l’innovation et de l’entrepreneuriat numérique, ce qui, selon le fonctionnaire sénégalais, facilite l’accès au financement en créant des écosystèmes propices à l’émergence des startups.

    Les autorités sénégalaises veulent faire en sorte que ‘’le numérique profite à tous et respecte les droits fondamentaux, notamment la protection des données personnelles et la liberté d’expression’’, a assuré Serigne Abdou Lahat Sylla.

    Le thème de la réunion de Riyad met en exergue ‘’la nécessité d’une approche collaborative entre les gouvernements, le secteur privé, la société civile et les organisations internationales, pour façonner un avenir numérique, qui soit inclusif, résilient et durable’’, a affrmé M. Sylla.

    SBS/ESF/MTN

  • MONDE-SENEGAL-NUMERIQUE-RETOMBEES / Ndèye Fatou Blondin Diop : « L’Internet doit avoir un impact positif pour l’humanité »

    MONDE-SENEGAL-NUMERIQUE-RETOMBEES / Ndèye Fatou Blondin Diop : « L’Internet doit avoir un impact positif pour l’humanité »

    De l’envoyée spéciale de l’APS : Sokhna Bator Sall

    Riyadh, 16 déc (APS) – Le numérique doit être un service universel avec un impact positif pour le changement de l’humanité, a plaidé, lundi, la coordonnatrice du Fonds pour le développement du service universel des télécommunications au Sénégal (FDSUT), Ndèye Fatou Blondin Diop.

    « Aujourd’hui, tout le monde se soucie [de voir] l’introduction de l’Internet dans la vie de tous les jours [induire] un changement positif pour l’humanité. Cela interroge la collecte de données, la confidentialité, l’éthique des données », a-t-elle déclaré.

    Cette question concerne aussi « la réduction des écarts et des inégalités de genre », le développement durable, mais aussi les écarts entre le monde rural et celui urbain, le Nord et le Sud, a-t-elle ajouté dans un entretien avec l’envoyée spéciale de l’APS à la 19ᵉ réunion annuelle du Forum sur la gouvernance de l’Internet (IGF, en anglais).

    « Construire notre avenir numérique multipartite » est le thème de cette rencontre, qui se tient à Riyad, la capitale saoudienne.

    Selon Ndèye Fatou Blondin Diop, le numérique doit être « un service universel avec un impact positif pour le changement de l’humanité ».

    Mais « que ce soit l’inclusion numérique ou la connectivité, on change de paradigmes dans le monde et l’on rapporte des nouveaux qui ne sont pas sans risques », a-t-elle.

    D’où la nécessité de s’interroger « sur les besoins des populations, notamment une meilleure santé, une gouvernance locale digitalisée, un accès à l’administration », entre autres problématiques.

    Tout cela « nécessite l’inclusion, la formation, la confidentialité », afin que les gens mesurent qu’Internet est un « outil formidable, mais qu’il faut utiliser avec précaution » pour qu’il ait un effet positif, a fait observer la coordonnatrice du Fonds pour le développement du service universel des télécommunications au Sénégal.

    Avec trois opérateurs, une couverture de l’essentiel des grandes villes et une opérabilité entre les différents services, « le Sénégal enregistre de grandes avancées » dans ce domaine.

    « Néanmoins, nous devons travailler les tarifs, les qualités de services, mais aussi l’inclusion numérique à travers le service universel. Nous avons encore du chemin à faire, car c’est un secteur pourvoyeur d’emplois », a-t-elle relevé.

    La question principale, c’est d’arriver à faire en sorte que les jeunes, « avec leur génie et leurs capacités, puissent utiliser ces outils », a insisté Ndèye Fatou Blondin Diop. L’État doit donner à ces jeunes les moyens leur permettant d’avoir accès au marché l’emploi et de disposer d’un carnet de commandes en tant qu’entrepreneurs, a ajouté Mme Diop.

    « C’est là où le Sénégal a des challenges. Le président de la République, à travers ses déplacements à l’étranger, met cela en avant comme préoccupation, dans le but de construire un Sénégal digitalisé dans une ère de modernisation. Nous sommes prêts pour aller vers cet agenda 2050 », a poursuivi Ndèye Fatou Blondin Diop.

    Elle est revenue sur les missions du Fonds pour le développement du service universel des télécommunications, notamment en ce qui concerne la gestion des zones appelées « grises » où les opérateurs ne vont pas, car n’ayant pas un retour sur investissements à court terme.

    Elle a rappelé que cela a conduit l’État du Sénégal à constituer un Fonds alimenté par une contribution des opérateurs, une partie étant destinée à subventionner l’arrivée de la connectivité dans les zones rurales.

    « En plus, il y a tout ce que l’on appelle l’inclusion numérique, notamment les services aux établissements publics, l’administration locale, aux structures de santé.  Tout cela est inclus dans l’inclusion numérique, en plus de la réduction de la pauvreté avec les femmes, le monde rural », a signalé Mme Diop.

    Le Fonds pour le développement du service universel des télécommunications a également pour mission de nouer des partenariats validés par l’État, a-t-elle précisé, évoquant à ce sujet la collaboration avec la Banque mondiale ou d’autres institutions ou Fonds qui aident « à accélérer ce processus de connectivité du territoire », afin que « dès 2025, certaines localités soient couvertes » par le réseau Internet.

    « C’est la raison de notre présence à ce Forum sur la gouvernance de l’Internet (IGF), a expliqué Ndèye Fatou Blondin Diop.

    SBS/BK

  • MONDE-NUMERIQUE-SOCIETE / L’inclusion numérique « est un impératif économique », selon la SG de l’IUT

    MONDE-NUMERIQUE-SOCIETE / L’inclusion numérique « est un impératif économique », selon la SG de l’IUT

    De l’envoyée spéciale de l’APS : Sokhna Bator Sall

    Riyad (Arabie Saoudite), 16 déc (APS) – La secrétaire générale de l’Union internationale des télécommunications (UIT), Doreen Bogdan-Martin, a souligné que l’inclusion numérique est un impératif économique qui exige de mettre ensemble tout le monde pour aller vers un futur plus numérique.

    « Nous avons une chance incroyable avec ce Forum sur la gouvernance de l’Internet, (FGI), ce projet collectif que nous avons initié depuis des décennies », a-t-elle avancé, lundi, à l’ouverture officielle de la 19ᵉ réunion annuelle de ce forum.

    Selon Doreen Bogdan-Martin, « les quatre tiers de l’humanité ne sont pas connectés aujourd’hui, notamment dans les pays à bas revenus ».

    « Nous devons exploiter notre potentiel collectif pour relever les défis du numérique », a-t-elle indiqué.

    Elle préconise à cet effet que les interventions soient concentrées « sur trois domaines, à savoir l’accessibilité, la réduction des prix de l’Internet qui est quatre fois plus cher en Afrique qu’elle ne l’est en Europe, et la résilience en termes de gouvernance et d’infrastructures ».

    « Nous avons besoin d’investissements, d’infrastructures. C’est en ce sens que le partenariat est important », en vue d’arriver à une infrastructure « viable et sécurisée pour aider la connectivité et lutter contre la cybercriminalité », a soutenu la secrétaire générale de l’UIT.

    En 2023, révèle-t-elle, « plus de 200 câbles souterrains ont été endommagés dans le monde ».

    De plus, ajoute-t-elle, « la crise climatique a un impact sur les infrastructures physiques. Nous devons passer aussi à des actions correctes, car 68% de personnes au monde sont en ligne. Cela veut dire que le tiers de l’humanité est numériquement exclu ».

    Dans le même temps, « 89 millions de femmes et d’hommes utilisent l’Internet en 2024, et dans les pays en développement, 37% de la population ont accès à l’Internet », a indiqué Mme Bogdan-Martin.

    Cela veut dire que « l’inclusion numérique est un impératif économique et exige de prendre en compte les populations jeunes et les différentes personnes selon le genre et le niveau d’éducation », a-t-elle poursuivi.

    « Si nous travaillons ensemble, nous pouvons faire des progrès et arriver à conserver cette base multipartite sur laquelle l’Internet que nous voulons doit reposer », a indiqué la secrétaire générale de l’Union internationale des télécommunications.

    Pour ce faire, elle a préconisé de  »rassembler les gouvernements, le secteur privé, l’université, la société civile et la communauté technique, en référence au thème du forum ».

    « Nous allons passer du rêve à la réalité avec un futur numérique partagé en donnant au Forum sur la gouvernance de l’Internet une importance », a-t-elle déclaré.

    Portant sur le thème  »Construire un avenir numérique multipartite », cette rencontre se poursuit jusqu’à jeudi.

    SBS/ADL/BK

  • MONDE-INTERNET-PERSPECTIVES / Antonio Guterres : « Le numérique doit servir l’humanité, et non l’inverse »

    MONDE-INTERNET-PERSPECTIVES / Antonio Guterres : « Le numérique doit servir l’humanité, et non l’inverse »

    De l’envoyée spéciale de l’APS : Sokhna Bator Sall

    Riyad, 16 déc (APS) – Le secrétaire général de l’Organisation des Nations unies (ONU), Antonio Guterres, a affirmé, lundi, que le « numérique doit servir l’humanité, et non l’inverse », estimant que le Pacte numérique mondial est le « modèle de l’avenir digital de l’humanité ».

    M. Guterres délivrait un message par visioconférence, lundi, lors de l’ouverture officielle de la 19ᵉ réunion annuelle du Forum sur la gouvernance de l’internet (IGF, en anglais).

    « Construire notre avenir numérique multipartite » est le thème de cette rencontre, qui se tient à Riyad, la capitale saoudienne.

    « Le pacte numérique est le modèle de l’avenir. C’est le cadre de recherche complet basé sur un principe simple, mais important », a déclaré le secrétaire général de l’ONU.

    Il a souligné l’importance de la gouvernance de l’Internet dans un monde marqué par des attaques de cybercriminalité de plus en plus récurrentes.

    À cet effet, il a invité les nombreux acteurs à travailler à la mobilisation des ressources pour investir dans les infrastructures du numérique.

    « L’avenir du numérique ne peut se bâtir soi-même. C’est ainsi que le forum sur la gouvernance de l’Internet est une plateforme qui nous autonomise tous », a expliqué Antonio Guterres.

    Selon le SG de l’ONU, « le numérique a franchi une étape cruciale avec l’adoption du Pacte numérique mondial ».

    Le Forum sur la gouvernance de l’Internet (IGF), ouvert depuis dimanche dans la capitale saoudienne, comporte dans son agenda plusieurs thématiques, qui seront débattues de panels et de sessions de haut niveau notamment.

    La 19ᵉ réunion annuelle du Forum sur la gouvernance de l’Internet sera clôturée jeudi.

    SBS/ASG/BK

  • ARABIESAOUDITE-MEDIAS-PERSPECTIVES / À Riyad, gouvernements, organisations de la société et médias cherchent une ‘’stratégie unifiée’’ de lutte contre la désinformation

    ARABIESAOUDITE-MEDIAS-PERSPECTIVES / À Riyad, gouvernements, organisations de la société et médias cherchent une ‘’stratégie unifiée’’ de lutte contre la désinformation

    De l’envoyée spéciale de l’APS, Sokhna Bator Sall

    Riyad, 15 déc (APS) – Des représentants de gouvernements, d’organisations de la société civile, de médias et du secteur privé ont souhaité, dimanche, à Riyad, avoir une ‘’stratégie unifiée’’ de lutte contre la désinformation, qui puisse tenir compte des réalités de chaque pays.

    Ils ont pris part à un panel sur le thème : ‘’Lutter contre la désinformation et collaborer pour construire un avenir numérique’’.

    C’était à l’ouverture officielle de la 19e réunion annuelle du Forum sur la gouvernance de l’Internet.

    ‘’Construire notre avenir numérique multipartite’’ est le thème principal de cette rencontre de cinq jours, qui se tient dans la capitale saoudienne.

    ‘’L’intelligence artificielle promeut la désinformation’’, ont décrié les participants dans une déclaration commune, à la fin du panel.

    Ils ont relevé la non-vérification de l’information par certains médias classiques et usagers des médias sociaux, ainsi que les contenus erronés véhiculés à l’aide de l’intelligence artificielle.

    Certains intervenants ont insisté sur la nécessité de la vérification.

    Les participants ont préconisé une ‘’stratégie unifiée’’ de lutte contre la désinformation, tout en précisant qu’elle doit être adaptée aux réalités de chaque pays.

    Le Forum sur la gouvernance de l’Internet a recommandé aux États d’avoir une coopération soutenue dans la lutte contre ce fléau.

    ‘’Nous devons nous concentrer sur les contenus et collaborer avec les organisations internationales, les universités, les gouvernements, les médias, etc., pour […] contrecarrer la désinformation’’, soutiennent les membres du panel.

    ‘’La coopération peut aider à cela […] Tout le monde peut contribuer’’, ajoutent-ils, préconisant ‘’un discours commun […] contre la désinformation’’, d’autant plus que ‘’la menace évolue de façon très rapide’’.

    Les représentants des gouvernements, des organisations de la société civile, des médias et du secteur privé au panel estiment que ‘’la solution doit reposer sur l’engagement conjoint en faveur des droits humains’’.

    ‘’La protection de l’individu doit être une priorité’’, soulignent-ils.

    SBS/ESF

  • ARABIESAOUDITE-INTERNET-PERSPECTIVES / Il faut, contre la désinformation, un environnement numérique solide, transparent et digne de confiance (diplomate)

    ARABIESAOUDITE-INTERNET-PERSPECTIVES / Il faut, contre la désinformation, un environnement numérique solide, transparent et digne de confiance (diplomate)

    De l’envoyée spéciale de l’APS, Sokhna Bator Sall

    Riyad, 15 déc (APS) – La secrétaire générale de l’Organisation de la coopération numérique (DCO), Deemah AlYahya, a exhorté cette organisation multilatérale, dimanche, à Riyad, à créer un environnement numérique solide, transparent et digne de confiance pour combattre la désinformation.

    ‘’La désinformation n’est plus un problème marginal. C’est une pandémie terrifiante, qui demande une action unie et urgente’’, a-t-elle dit aux dirigeants des pays membres de la DCO à l’ouverture de la 19e réunion annuelle du Forum sur la gouvernance de l’Internet.

    ‘’Construire notre avenir numérique multipartite’’ est le thème principal de cette rencontre de cinq jours, qui se tient dans la capitale saoudienne.

    Deemah AlYahya, diplomate et experte saoudienne en économie numérique, estime que ‘’nous pouvons construire un espace numérique plus sûr, plus inclusif et plus fiable, garantir en même temps que l’économie numérique mondiale reste une force positive dans la vie de tous’’.

    Des ‘’conséquences graves’’

    ‘’Nous devons créer un environnement numérique solide, transparent et digne de confiance, qui appelle à une collaboration renforcée avec le secteur privé, en particulier les médias sociaux, pour façonner de manière proactive le discours public et protéger les utilisateurs, en particulier pour les plus jeunes’’, a-t-elle dit aux dirigeants des pays membres de l’Organisation de la coopération numérique.

    ‘’Nous sommes engagés pour cette cause, en tant qu’organisation multilatérale fondée pour promouvoir une croissance et une prospérité numériques, inclusives et durables’’, a assuré Mme AlYahya.

    Dans une enquête menée dans 46 pays, 59 % des personnes interrogées ont exprimé leur inquiétude quant à la distinction entre les contenus authentiques et les faux contenus sur Internet, a-t-elle signalé.

    Soixante-quinze pour cent des internautes ont été confrontés à de fausses nouvelles au cours des six derniers mois, et la désinformation se propage 10 fois plus vite que les faits, sur les médias sociaux, selon la secrétaire générale de l’Organisation de la coopération numérique.

    Elle note que ‘’ces chiffres soulignent un paradoxe troublant, car les plateformes qui ont révolutionné la connectivité et le progrès sont devenues en même temps des vecteurs de division en érodant la confiance’’.

    En fin de compte, ‘’les conséquences sont graves’’, a affirmé Deemah AlYahya, ajoutant : ‘’Des études prédisent que la désinformation pourrait perturber les élections dans plusieurs pays au cours des deux prochaines années et menacer ainsi la stabilité mondiale.’’

    Mme AlYahya signale que ‘’les adolescents passent plus de sept heures par jour en ligne’’.

    Pendant la pandémie de Covid-19, ‘’la désinformation sur les questions de santé a entraîné une baisse de 30 % des taux de vaccination dans certaines régions, ce qui a mis en danger des millions de personnes’’, a-t-elle dit.

    Ces nombreux constats lui font dire que la désinformation ‘’n’est plus une question marginale’’. ‘’Il s’agit d’une pandémie numérique terrifiante, qui nécessite une action urgente et unie’’, a dit la secrétaire générale de la DCO aux représentants des pays membres de cette organisation à la rencontre de Riyad.

    ‘’Nous pouvons développer des solutions efficaces’’

    L’Organisation de la coopération numérique réunit 16 États membres, dont la population globale s’élève à près de 800 millions d’individus, dont les 70 % ont moins de 35 ans.

    ‘’Notre mission est claire, car il s’agit de garantir la révolution numérique, de servir le bien-être de l’humanité dans la confiance, la responsabilité et la vérité’’, a assuré la dirigeante de la DCO.

    Cette année, en guise de riposte à la menace de la désinformation, les pays membres de cette organisation ont fait une déclaration commune contre ce fléau. ‘’Cette déclaration est un appel collectif à l’action. Elle met l’accent sur la responsabilité partagée, la collaboration multipartite et la nécessité de donner la priorité aux normes éthiques dans la lutte contre la désinformation’’, a expliqué Deemah AlYahya.

    ‘’En travaillant ensemble, nous pouvons développer et mettre en œuvre des solutions efficaces pour lutter contre la désinformation, notamment en améliorant la modération du contenu et l’éducation des utilisateurs, en promouvant les innovations technologiques qui favorisent la responsabilité et l’exactitude’’, a-t-elle dit.

    ‘’Nous n’attendons pas que les autres montrent la voie’’

    Mme AlYahya pense que ‘’cette approche globale met en évidence la nécessité d’une action alignée dans tous les secteurs, pour protéger la liberté d’expression, tout en la protégeant contre les contenus préjudiciables et manipulateurs’’.

    ‘’Ensemble, nous travaillons sans relâche avec nos partenaires et nos membres pour créer un écosystème numérique plus sain, plus fiable et inclusif, tout en luttant contre la désinformation et en libérant tout le potentiel de la transformation numérique’’, a-t-elle poursuivi.

    ‘’À l’Organisation de la coopération numérique, a soutenu Deemah AlYahya, nous n’attendons pas que les autres montrent la voie. Nous traçons notre avenir en prenant des mesures audacieuses pour tracer une nouvelle voie. Nous sommes déterminés à affronter […] la désinformation, à façonner nous-mêmes les solutions et à inciter les autres à nous rejoindre dans cette mission.’’

    Mme AlYahya exhorte les pays membres de la DCO à rester ‘’fermes contre la désinformation, non pas en adversaires mais en partenaires déterminés à résoudre un problème commun’’. ‘’Le monde nous regarde. Les jeunes qui héritent de ces espaces numériques méritent mieux. Montrons-leur que nous pouvons relever le défi.’’

    SBS/ESF

  • SENEGAL-AFRIQUE-SOCIETE / Fin à Ouagadougou d’une session de formation régionale sur le genre

    SENEGAL-AFRIQUE-SOCIETE / Fin à Ouagadougou d’une session de formation régionale sur le genre

    +++De l’Envoyée spéciale de l’APS : Sokhna Bator Sall+++

    Ouagadougou, 1er dec (APS) – La session de formation régionale sur le genre s’est terminée, à Ouagadagou, au Burkina Faso, sur une note de satisfaction de la coordonnatrice Gnoumou Thiombiano, soulignant que les participants ont été outillés pour pouvoir apporter les changements en termes d’inégalité et d’iniquité entre les hommes et les femmes.

    ‘’Nous sortons de cette formation satisfaits, car il s’agissait de bien faire comprendre le genre et ainsi permettre aux participants de travailler à justement réduire les inégalités entre les hommes et les femmes dans tous les domaines de la vie. Ils ont été outillés pour pouvoir apporter les changements en termes d’inégalité et d’iniquité entre les hommes et les femmes’’, a-t-elle dit, vendredi, en marge de la cérémonie de clôture.

    Cette formation, qui s’est déroulée sur deux semaines à l’Institut supérieur des sciences de la populations (ISSP) de l’université Joseph Ki-Zerbo, visait à offrir aux participants une meilleure connaissance du genre, des normes sociales liées à cette problématique.

    Elle a accueilli des participants provenant du Burundi, de la République démocratique du Congo (RDC), du Burkina Faso et une forte délégation de représentants de diverses structures du Sénégal.

    Quatre thématiques ont été développées lors de la formation : genre et développement, genre et santé de la reproduction, genre et violence à l’égard des femmes, genre et éducation, en plus des travaux de groupes et des expériences partagées sur la problématique.

    Selon la coordinatrice de la session de formation régionale, ‘’le Burkina Faso est en avance s’agissant de textes juridiques en la matière, mais il a été constaté un manque d’expertise et de connaissances sur le concept genre. Il y avait des compréhensions très erronées qui expliquent des réticences sur la mise en œuvre de ces textes’’.

    Ce constat a motivé l’organisation de formation, a-t-elle souligné, ajoutant qu’il faut des ressources conséquentes et un renforcement suffisant des acteurs et actrices de terrain pour atteindre les objectifs fixés.

    SBS/ABB/OID

  • AFRIQUE-SOCIETE-GENRE / Ouagadougou accueille une formation régionale en genre

    AFRIQUE-SOCIETE-GENRE / Ouagadougou accueille une formation régionale en genre

    De l’envoyée spéciale de l’APS : Sokhna Bator Sall

    Ouagadougou, 18 nov (APS) – Une formation régionale visant une meilleure connaissance du genre, des normes et valeurs sociales liées à cette problématique, s’est ouverte lundi à Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso, en vue d’amplifier l’engagement des acteurs du développement sur ces sujets.

    Prévue pour se poursuivre jusqu’au 29 novembre prochain, cette formation « s’inscrit dans la vision de l’université Joseph Ki-Zerbo, un pôle de services universitaires performant et compétitif en Afrique », a déclaré le professeur Nicolas Méda, directeur de l’Institut supérieur des sciences de la population (ISSP) de cette institution.

    « Il est reconnu que les disparités entre hommes et femmes sont une réalité mondiale, et le continent africain est particulièrement concerné » par cette question, a indiqué le professeur Méda en procédant à l’ouverture officielle de cette session.

    Il a relevé le faible statut socio-économique des femmes, les diverses formes d’inégalités de genre et les violences dont la gent féminine fait l’objet.

    Des défis qui ont conduit de nombreux pays au monde à souscrire aux engagements internationaux en faveur des droits fondamentaux des femmes et des filles depuis plusieurs décennies », a  t -il ajouté..

    « Cet engagement des gouvernements ne peut être effectif sans un accompagnement de l’ensemble des acteurs du développement, avec une meilleure connaissance du sujet afin d’agir efficacement ». C’est ce qui justifie, selon lui, « la nécessité d’une telle formation sur ces questions ».

    Dans le même sillage, la coordonnatrice de la formation, Gnoumou Thiombiano Bilampoa, estime que la promotion de l’égalité de genre dans tous les domaines de la vie, reste une priorité pour les gouvernements et les institutions internationales.

    Elle a rappelé les engagements des pays africains en matière de promotion de l’égalité de genre, estimant que « l’égalité entre hommes et femmes nécessite l’engagement de l’ensemble des acteurs et actrices du développement ».

    Gnoumou Thiombiano Bilampoa a ajouté que « l’existence de l’expertise sur les questions de genre est une condition favorable ». Un constat qui, dit-elle, « a permis à l’ISSP d’initier cette formation sur ces questions ».

    Le but est d’ »outiller les acteurs et actrices du développement en connaissances sur le concept genre et sur les liens entre plusieurs thématiques d’intérêt, notamment la santé de la reproduction, les violences faites à la femme et l’éducation ».

    L’objectif poursuivi est de « favoriser une meilleure prise en compte de la problématique du genre dans tous les domaines d’activité en vue de favoriser la pleine participation des hommes et des femmes au développement durable des pays africains ».

    Plusieurs thématiques sont au menu de cette session qui regroupe des participants de plusieurs nationalités africaines.

    Les participants à la session vont bénéficier de modules de formation tels que genre et développement, genre et santé de la reproduction, genre et violence à l’égard des femmes.

    SBS/ASG/BK/ADL