Auteur/autrice : Sokhna Bator Sall

  • COTEDIVOIRE-AGRICULTURE-ENVIRONNEMENT / A Adzopé, une initiative agricole présentée en modèle de réussite de gestion durable des terres

    COTEDIVOIRE-AGRICULTURE-ENVIRONNEMENT / A Adzopé, une initiative agricole présentée en modèle de réussite de gestion durable des terres

    +++De l’envoyée spécial de l’APS, Sokhna Bator Sall+++

    Adzopé, 5 sept (APS) – A Adzopé, une commune située à plus de 100 kilomètres au sud de la capitale économique ivoirienne, Abidjan, une initiative réussie de production d’espèces végétales, comme l’Artemisia, est développée sur un site forestier de près de 700 hectares

    Ce site jadis marécageux, au sol argileux et imperméable, n’a pas été favorable au développement des cultures. Aujourd’hui, grâce à l’ingénieur agronome Père Barnabé Bakary, le lieu s’est transformé en un riche écosystème à la terre fertile.

    ‘’La structure du sol, jadis argileux et imperméable constituait le principal écueil’’, dit cet homme d’église qui a contribué à restructurer l’espace.

    Il s’exprimait, mercredi, lors d’une visite de terrain à l’initiative de la Convention des Nations unies pour la lutte contre la désertification et la sécheresse (UNCCD), en marge d’une session de formation destinée aux journalistes francophones africains spécialisés en environnement.

    Dans ce périmètre d’expérimentation, de production de formation, sont cultivés l’Artemisia et diverses autres espèces végétales comme la laitue.

    L’Artemisia, est une plante de la famille des armoises que des personnes atteintes de paludisme, notamment, utilisent pour se soigner et guérir d’autres infections.

    ‘’C’était un sol amorphe où l’eau stagnait, et il fallait le traiter pour le rendre beaucoup plus propice à la culture. Ce que nous avons réussi grâce au compost’’, un intrant bio composé de mélange de déchets d’origine végétale et/ou animale, a fait savoir l’agronome en soutane.

    ‘’On n’achète rien, tout est procuré naturellement’’, s’est-il réjoui, ajoutant que ‘’le compost naturel, un engrais biologique composé de résidus de la basse-cour, de feuilles mortes, de déchets organiques, aide à procurer au sol tout ce dont il a besoin pour pouvoir donner ces résultats’’.

    L’avantage du compost, selon lui, est qu’il est composé de tout qui est biodégradable et que l’on trouve dans l’environnement immédiat.

    Cette technique de fertilisation aide à mieux structurer le sol et à lui conférer une profondeur qui permet aux plantes de développer leurs racines et de retenir l’humidité et évacuer l’excès d’eau.

    In visu, l’usage de compost contribue à un bon approvisionnement des sols en éléments nutritifs et en eau, facilite le travail de ces femmes trouvées sur place en train de s’adonner au sarclage des sillons pour la culture de l’Artemisia, dans un spectacle de voltiges de libellules.   

    Ainsi, précise le Père Barnabé Bakary, en fonction du type de compost disponible, ‘’nous procédons à des calculs pour connaître le besoin de la plante et le compost le plus adapté’’.

    Il s’agit, selon lui, de disposer de compost moins cher, mais également de recycler tout ce qui est biodégradable tout autour en plus de permettre de travailler de manière intégrée.

    De plus, fait-il observer, ‘’il existe un type de compostage qui peut durer un mois, si les déchets sont bien hachés et avec un système de retournement. Certains peuvent durer six mois, s’ils sont mis dans un trou. Tout dépend des déchets biodégradables utilisés’’.

    Parfois, souligne l’ingénieur agronome, ‘’on fait appel à un institut qui commercialise un type de bactéries ou bien des vers de terre pour accélérer la décomposition, surtout si c’est à grande échelle’’.

    En plus du compost, on peut observer dans ce champ de production des tracés en sillons qui, selon le technicien, sont choisis en saison des pluies pour favoriser le ruissellement entre les plants. ‘’Ce qui facilite l’entretien des sols’’, dit-il, soulignant que l’Artemisia a besoin d’espace pour évoluer.

    ‘’Cette plante ne veut pas être concurrencée par les mauvaises herbes. Elle a besoin d’espace plus propre pour bourgeonner’’, confie le Père Bakary.

    Selon lui, l’autre avantage est que les sillons sont favorables à la culture de tubercules comme le manioc, la patate, entre autres, et leur assure un meilleur développement, car ils permettent aux sols d’être plus meubles.

    ‘’Aujourd’hui, dit-il, l’usage du compost par des coopératives de femmes s’activant dans le maraîchage leur a permis de réduire les coûts en achat d’engrais. Mieux, la production avec le compost assure une meilleure conservation des cultures de tomates, de choux, etc. et une durabilité’’.

    D’après lui, la plupart des producteurs des cultures de rente s’y mettent pour éviter l’achat d’engrais, qui est une ‘’denrée coûteuse’’.

    ‘’Celles qui produisent des tomates ou des choux à partir du compost soutiennent que leurs produits se conservaient mieux’’, souligne à ce propos le Père Baranabé Bakary.

    Après un parcours académique et religieux et un passage au séminaire, il obtient un Diplôme d’études universitaires générales (DEUG) en philosophie à l’Université catholique de l’Afrique de l’Ouest (UCAO), avant de partir en France, à l’École supérieure d’agronomie de Purpan en Toulouse.

    Il suit également une formation en Agrobiologique, qui lui a permis à son tour de former dans les domaines de l’agriculture, de l’élevage et de la gestion des jeunes déscolarisés.

    Grâce à cette expérience, le Père Bakary a fait du site d’expérimentation, de production et de formation dAdzopé, un modèle de réussite en gestion durable des terres.

    SBS/ABB/OID

  • AFRIQUE-ENVIRONNEMENT / La presse africaine invitée à mieux s’impliquer dans la sensibilisation sur la gestion durable des terres

    AFRIQUE-ENVIRONNEMENT / La presse africaine invitée à mieux s’impliquer dans la sensibilisation sur la gestion durable des terres

    De notre envoyée spéciale à Abidjan, Sokhna Bator Sall

    Abidjan, 3 sept (APS) – Les médias doivent mieux s’impliquer dans la dissémination des bonnes pratiques en matière de gestion durable des terres en Afrique, un sujet représentant un levier économique et un puissant créateur d’emploi et de richesse, estime Fragkidka Megaloudi, une officielle onusienne dans le domaine de la lutte contre la désertification.

    « Nous voulons montrer aux journalistes l’importance de la gestion durable des terres qui peut devenir un levier économique et un puissant créateur d’emplois et de richesses », a notamment dit Fragkidka Megaloudi, responsable à la Convention des Nations unies pour la lutte contre la désertification (CNULCD).

    Elle animait mardi, à Abidjan (Côte d’Ivoire), une session de formation destinée à sensibiliser des journalistes francophones africains sur les enjeux de la gestion durable des terres sur le continent africain.

    « Chaque dollar investi dans la restauration des terres peut générer jusqu’à 30 dollars de bénéfices économiques », a soutenu Mme Megaloudi lors de cette rencontre portant sur le thème « Comprendre la désertification, la dégradation des terres et la sécheresse : un aperçu des problèmes de dégradation, désertification au niveau mondial et en Afrique, causes et conséquences ».

    Une vingtaine de journalistes africains sélectionnés sur une liste de 200 candidatures participent à cette formation qui se tient en prélude de la seizième session de la Conférence des parties (COP16) de la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification (CNULCD), prévue à Riyad, en Arabie Saoudite, du 2 au 13 décembre 2024.

    La CNULD est la plateforme mondiale par le biais de laquelle les gouvernements, les entreprises et la société civile se réunissent pour discuter des défis actuels et tracer un avenir durable pour les terres.

    « Il s’agit d’une grande conférence. Mais elle est méconnue par l’opinion », a-t-elle dit au sujet de la Conférence des parties de la convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification.

    « Ainsi, la sensibilisation des journalistes sur les enjeux va aider à mieux s’imprégner sur ces sujets liés à la gestion durable des terres », a expliqué cette officielle à la CNULCD.

    Fragkidka Megaloudi rappelle que « la désertification des terres, et particulièrement en Afrique où 65% des terres arables sont dégradées, plonge des communautés entières dans la pauvreté et l’insécurité alimentaire ».

    « Ce fléau exacerbe les déplacements forcés et alimente les conflits. Cela crée un cercle vicieux de désespoir, alors que la restauration des terres dégradées, peut créer jusqu’à 12 millions d’emplois en Afrique d’ici 2030 », a poursuivi l’experte à la CNULCD.

    « Si les tendances se poursuivent, nous devrons restaurer 1,5 milliard d’hectares d’ici 2030 pour atteindre les objectifs de neutralité en matière de dégradation des terres pour pouvoir arriver à un équilibre », a-t-elle indiqué.

    Fragkiska Megaloudi a plaidé pour la poursuite des efforts en vue de « renforcer et rationnaliser les objectifs de l’Agenda 2030 et d’éradiquer la pauvreté au profit d’un développement durable inclusif ».

    Elle a estimé que le partage d’expérience avec les journalistes permettra de « voir comment mieux rapporter ces sujets au niveau des publics qui méconnaissent la problématique de la gestion durable des terres ».

    « Cet impact local de la dégradation des terres doit être relayée au grand public par les journalistes. C’est l’un des objectifs de cette session », a indiqué Fragkiska Megaloudi.

    SBS/MTN/BK

  • SENEGAL-ENVIRONNEMENT / Réforme des instruments de politiques publiques en matière de biodiversité : la deuxième phase de la plateforme Biodev 2030 lancée

    SENEGAL-ENVIRONNEMENT / Réforme des instruments de politiques publiques en matière de biodiversité : la deuxième phase de la plateforme Biodev 2030 lancée

    Dakar, 12 août (APS) – La deuxième phase de Biodev2030, une plateforme de dialogue, a été lancée lundi à Dakar, en vue d’accompagner la réforme des instruments de politiques publiques en matière de biodiversité, a constaté l’APS.

    Elle est mise en œuvre par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), et financée par l’Agence française de développement (AFD).

    « Ses objectifs spécifiques sont, au niveau national, d’accompagner la réforme des instruments de politiques publiques sectorielles pour favoriser le changement », a expliqué sa coordonnatrice, Aby Dramé, lors du lancement de la deuxième phase de ladite plateforme.

    Elle a souligné que « les parties prenantes participant aux espaces de dialogue ont la possibilité d’émettre des avis sur les orientations de la phase 2 du projet Biodev2030 dans le pays, en fournissant des recommandations et des orientations pour guider les actions futures ».

    Au niveau des territoires pilotes, il s’agit d’accompagner les acteurs à définir les changements de pratiques nécessaires et des projets associés. Au niveau international, il sera question de développer les capacités des acteurs sur le mainstreaming et le financement des projets de biodiversité.

    Les espaces de dialogue de BIODEV2030 ont pour mission de faciliter une collaboration efficace et constructive entre les parties prenantes, afin de promouvoir une gestion durable de la biodiversité et des ressources naturelles dans le pays.

    Le premier objectif est de lancer les activités du projet BIODEV 2030, phase 2, à l’échelle nationale.

    Cette deuxième phase, financée par l’Agence française de développement, concerne 15 pays dont le Sénégal et contribue à la mise en œuvre du Cadre mondial de la biodiversité adopté à Kunming, à Montréal.

    Ce cadre est le plan stratégique pour la décennie 2020 adopté lors de la 15ᵉ réunion des parties à la Convention sur la biodiversité, en décembre 2022.

    « Cette plateforme regroupe une diversité d’acteurs qui va appuyer les autorités politiques publiques sur les instruments qu’il faut pour mieux préserver la nature », a précisé Aby Dramé.

    Elle signale que « la phase 2 fait suite à une première, où des diagnostics sur l’état de la biodiversité ont été faits dans la région de Thiès ».

    « Dans cette deuxième phase, nous cherchons à accompagner les autorités, mais aussi les acteurs à la base au niveau national et territoires », a indiqué Mme Dramé.

    Par ailleurs, après réflexion des divers acteurs, a-t-elle déclaré, le choix de la localité d’intervention de cette deuxième phase sera connu.

    Un trio assurera le fonctionnement et l’animation de la plateforme de dialogue au niveau national.

    Il sera composé du point focal national de la Convention sur la diversité biologique (CDB) au niveau du ministère de l’Environnement et de la Transition écologique, d’un représentant du ministère de l’Économie, du Plan et de la Coopération et de la chargée de programme senior BIODEV 2030, phase 2 à l’UICN.

     Le projet BIODEV2030 est une approche expérimentale de mainstreaming de la biodiversité mise en œuvre dans 15 pays pilotes aux contextes socioéconomiques, environnementaux et géographiques multiples.

     À travers un processus axé autour du dialogue multiacteurs basé sur la science, le projet vise à contribuer à la mise en œuvre de l’accord de Kunming-Montréal dans ces pays, en favorisant l’adoption de pratiques productives conciliant biodiversité et développement.

    SBS/ASG/BK

  • SENEGAL-MONDE-DIASPORA / Atelier de réflexion et de partage sur la feuille de route de l »’Initiative Téranga Sénégal », vendredi

    SENEGAL-MONDE-DIASPORA / Atelier de réflexion et de partage sur la feuille de route de l »’Initiative Téranga Sénégal », vendredi

    Dakar, 8 août (APS) – Un atelier de réflexion et de partage sur la feuille de route 2024-2025 de l’‘’Initiative Téranga Sénégal’’ s’ouvre vendredi à Dakar, à l’initiative de l’Organisation non gouvernementale (ONG) Global African Gateway, annonce un communiqué transmis à l’APS.

    Prévue à partir de 9 heures à Dakar, la rencontre sera rythmée par des panels sur  »l’engagement de la diaspora africaine et africaine-américaine, à travers des investissements et des partenariats public-privé et internationaux ».

    Ils seront animés par des experts internationaux, représentants diplomatiques, autorités administratives et universitaires et secteur privé. Ils seront axés sur l’éducation, la formation, l’entreprenariat, l’employabilité des jeunes, le sport, le tourisme et la culture entre le Sénégal et les Etats-Unis d’Amérique, indique la même source.

    Les participants ‘’partageront leurs expériences et perspectives de renforcement des relations d’échanges et de développement avec des communautés de la diaspora africaine et africaine-américaine’’.

    Au terme de la rencontre, souligne le communiqué, ‘’la feuille de route 2024-2025 de l’Initiative Téranga Sénégal sera élaborée et le comité de pilotage international mis en place’’.

    SBS/ASG/ASB

  • MAROC-AFRIQUE-JUSTICE / Marrakech: la protection de l’environnement au menu du 17ème Congrès de l’Association des procureurs généraux d’Afrique

    MAROC-AFRIQUE-JUSTICE / Marrakech: la protection de l’environnement au menu du 17ème Congrès de l’Association des procureurs généraux d’Afrique

    Dakar, 11 juil (APS) – Le dix-septième congrès de l’Association des procureurs généraux africains (APA) s’est ouvert, jeudi, à Marrakech, sur  »le rôle de la justice dans la lutte contre le crime environnemental », a appris l’APS des organisateurs.

    Cette rencontre de deux jours a entamé ses travaux par une adoption des décisions issues de la réunion du comité exécutif de l’APA, indique communiqué.

    Elle vise à développer le travail des organes du ministère public et de la poursuite judiciaire sur le continent africain et à renforcer les domaines de coopération entre eux. Les décisions issues de ces travaux ont été approuvées par l’assemblée générale de l’association.

    Le texte souligne que  »les sessions du symposium discuteront du cadre juridique national et international de la protection de l’environnement, des meilleures pratiques dans la lutte contre la criminalité environnementale, du rôle de la justice dans la protection de l’environnement, et du droit à un environnement sain comme un droit de l’homme’’.

    Axée sur « le rôle de la justice dans la lutte contre le crime environnemental », la rencontre aborde des sujets visant à mettre en lumière les efforts des ministères publics des pays africains dans le domaine de la lutte contre la criminalité environnementale, à soulever les défis et les contraintes auxquels sont confrontés les organes chargés de l’application de la loi, ainsi qu’à mettre en évidence le rôle de la justice dans nos pays pour garantir la protection de l’environnement et assurer la dissuasion nécessaire à l’égard de ceux qui enfreignent les règles régissant le respect de l’environnement ».

    Cité dans le communiqué, El Hassan Daki, Procureur général du Roi près la Cour de Cassation et président du ministère public du Royaume du Maroc, a déclaré que ‘’la réunion aborde de nombreuses questions liées au développement de la structure institutionnelle de l’association et à l’élargissement de son champ d’action, consolidant ainsi le rôle de l’association en tant qu’espace africain de dialogue, d’échange d’expériences, de bonnes pratiques et de travail commun pour améliorer le niveau des ministères publics et des poursuites judiciaires, et développer les capacités de leurs membres pour accomplir au mieux leurs mission’’.

    Le congrès et le symposium réunissent 88 participants, dont des procureurs généraux, des juges du ministère public de 34 pays africains, ainsi que des représentants et des experts de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), du réseau européen des procureurs pour l’environnement, du Conseil de l’Europe, de l’association internationale des procureurs, de l’office des Nations unies contre la drogue et le crime, et de la Cour administrative de l’Union africaine.

    Des Procureurs généraux du Roi, la direction générale de la Sûreté nationale, la gendarmerie royale, ainsi que des représentants de certains secteurs gouvernementaux marocains notamment le ministère de la Transition énergétique et du Développement durable, l’Agence nationale des Eaux et Forêts, et l’association des Barreaux du Maroc participent à la rencontre.

    Le communiqué annonce que l’assemblée générale a élu le Kenya président de l’association, et le Royaume du Maroc secrétaire général pour une durée de deux ans renouvelables mais également, siège permanent de l’APA.

    SBS/OID

  • SENEGAL-HIVERNAGE-PREVISIONS / Des pluies attendues au sud et à l’est du pays, à partir du 13 juin (Anacim)

    SENEGAL-HIVERNAGE-PREVISIONS / Des pluies attendues au sud et à l’est du pays, à partir du 13 juin (Anacim)

    Dakar, 12 juin (APS) – L’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie annonce l’installation d’une phase humide dans les zones  sud et est du pays, du 13 au 15 juin, puis du 17 au 20 du même mois au sud, au centre et à l’est du territoire.

    L’Anacim en a fait l’annonce lors de la réunion mercredi, à Dakar, du Groupe de travail pluridisciplinaire (GTP), rencontre au cours de laquelle a été prédit une deuxième décade  »plus pluvieuse » du 17 au 20 juin.  Cette seconde phase intéressera tout le pays avec des pluies relativement marquées au sud, au centre et à l’est du territoire, indique l’agence de la météorologie.

    La première réunion décadaire du GTP a regroupé divers secteurs de la vie économique. Il s’agissait lors de la rencontre de partager les situations sectorielles de cette première décade du mois de juin.

    Le Groupe de travail pluridisciplinaire produit un bulletin grâce aux contributions de différentes structures de l’Etat relevant des secteurs de l’agriculture et de l’élevage, ainsi que du Commissariat à la sécurité alimentaire, du Centre de suivi écologique, de l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (ANACIM).

    Concernant la situation météorologique, les prévisions saisonnières annoncent une installation normale à légèrement tardive au sud-est et normale sur le reste du territoire de la saison des pluies.

    Elles tablent aussi sur une situation pluviométrique normale à excédentaire sur l’ensemble du pays sur la période juillet-août-septembre et pendant laquelle il est prévu une forte occurrence d’événements extrêmes.

    La situation hydrologique dans le bassin du fleuve Sénégal est marquée par une variation du niveau, entre une phase de baisse et une phase de hausse. Dans l’ensemble, la tendance est à la hausse.

    Pour le volet phytosanitaire, la Direction de la protection des végétaux (DPV) note que cette première décade se distingue par les infestations de sautereaux et d’oiseaux granivores. Ces infestations sont notées sur jachère, riz et périmètre horticole, principalement dans les régions de Kaffrine, Matam et Saint-Louis.

    Les traitements phytosanitaires se poursuivent avec le déploiement de drones et d’unités de protection des végétaux au niveau des sites concernés. Ces dernières sont appuyées par des comités de lutte villageois équipés de pulvérisateurs manuels et d’atomiseurs.

    Le service de l’élevage présente une situation alimentaire assez préoccupante dans la zone sylvopastorale avec une raréfaction de la paille de brousse au niveau des pâturages, dans les départements de Linguère, Louga, Kébémer, Podor, Kanel et Dagana. L’état d’embonpoint des animaux se dégrade de plus en plus.

    Le Commissariat à la sécurité alimentaire et à la résilience (CSAR), note que le niveau d’approvisionnement des marchés en céréales locales sèches (mil, sorgho et maïs) s’est amélioré durant ce mois avec les derniers déstockages des producteurs pour préparer la campagne agricole.

    Les disponibilités des légumineuses (arachide, niébé) ont nettement baissé dans les marchés de collecte. Les stocks des céréales importées (riz) ont baissé sur les marchés suivis. En revanche, les légumes locaux de grande consommation (oignon, pomme de terre) ont bien augmenté.

    Par contre, les marchés de bétail sont bien approvisionnés avec un accroissement de la demande pour les besoins de la Tabaski.

    Dans une note, l’Agence nationale de conseil agricole et rural (Ancar) exhorte au nettoiement des parcelles et au traitement des semences avec des produits d’enrobage chimiques de protection binaire insecticides-acaricides, entre autres recommandations.

    Le Centre de suivi écologique relève une installation timide de la végétation sauf au sud, notamment à Ziguinchor et Sédhiou. Les zones du nord et du centre sont sèches.

    La Direction de l’agriculture annonce la mise en place des semences et des engrais en temps réel.

    SBS/ASG/AKS/AB

  • AFRIQUE-MONDE-CLIMAT / Plaidoyer pour la suspension du paiement des intérêts de la dette des pays africains touchés par les catastrophes climatiques

    AFRIQUE-MONDE-CLIMAT / Plaidoyer pour la suspension du paiement des intérêts de la dette des pays africains touchés par les catastrophes climatiques

    De l’envoyée spéciale de l’APS : Sokhna Bator Sall

    Addis Abeba, 27 avr (APS) – Le directeur de la Division climat de la Commission économique pour l’Afrique (CEA) des Nations unies, Nassim Oulmana a plaidé à Addis Abeba, en Ethiopie, en faveur de la suspension du paiement des intérêts de la dette des pays africains touchés par les catastrophes climatiques.

    ‘’Aujourd’hui, l’ensemble des partenaires doivent accepter ce principe qui permet aux pays qui font face aux catastrophes climatiques de faire fonctionner une clause qui suspende leurs versements d’intérêts à la dette, pour consacrer l’ensemble de leurs ressources à la réponse à l’urgence des questions auxquelles font face leurs populations’’, a-t-il notamment déclaré.

    Oulman animait une conférence de presse,  après la clôture de la dixième session du Forum régional africain sur les Objectifs de développement durable (ODD), tenue du 23 au 25 avril , dans la capitale éthiopienne.

     ‘’Renforcer le programme de développement durable à l’horizon 2030 et l’Agenda 2063 et éradiquer la pauvreté en période de crises multiples : la mise en œuvre efficace de solutions durables, résilientes et innovantes’’, était le thème de cette rencontre de trois jours. 

    Il a dénoncé cet ‘’aspect immoral’’ d’imposer aux ‘’pays touchés par les catastrophes climatiques,  de continuer de payer leurs dettes.

     »Ce sont des mécanismes qu’il convient de changer, une réforme globale à mettre en place. La clause d’une suspension du paiement de taxes en cas de catastrophes naturelles, est quelque chose pour laquelle la CEA a fait un plaidoyer depuis quelques années’’, a-t-il rappelé.

    Selon lui, au-delà du défi climatique, les Etats du continent font face aux priorités de développement socio-économique. Un double défi, à son avis, renforcé par la dynamique démographique très importante du continent.

    ‘’Ce qu’on doit faire, c’est de procéder à une évaluation précise des besoins pour les pays africains touchés par des catastrophes naturelles afin d’avoir les bonnes méthodologies et les bons outils d’exploitation des ressources naturelles pour réduire au maximum l’impact indirect sur les vies humaines et matérielles’’, a-t-il préconisé.

    Pour le directeur de la Division climat de la CEA, ‘’ce sont des choses concrètes qui changent la vie des gens qui sont touchés par les catastrophes naturelles’’. Il estime que des mesures doivent être prises dans le cadre de réformes techniques à envisager’’.

    Plaidoyer pour les générations futures

    Il a en outre lancé un appel à une ‘’prise de conscience collective’’, un ‘’sursaut mondial’’, pour garantir un lendemain meilleur aux générations futures.

    ‘’Cette prise de conscience collective va permettre de surmonter les écueils pour redonner un sens aux institutions comme les Nations unies afin qu’elles continuent à développer un futur meilleur pour nos enfants’’, a-t-il fait valoir.

    Il s’est dit convaincu que ce  sursaut mondial, ‘’va redonner espoir à notre humanité actuelle et future afin de construire un lendemain meilleur pour nos enfants’’.

    ‘’Nous devons sauver notre planète, sauver notre humanité.  Aujourd’hui, nous sommes arrivés au point où tout le monde a fait le constat que les mécanismes qui étaient mis en place ne peuvent plus satisfaire les besoins », a-t-il fait observer.

     »D’où la nécessité d’un nouveau pacte mondial qui aidera à sauver la planète. Nous sommes tous obligés d’assurer aux générations futures des lendemains meilleurs’’, a dit   le directeur de la Division climat de la CEA.

    SBS/ABB/AB

  • AFRIQUE-SOCIETE-PESPECTIVES / L’Afrique doit miser sur les technologies pour atteindre le développement durable (responsable CEA)

    AFRIQUE-SOCIETE-PESPECTIVES / L’Afrique doit miser sur les technologies pour atteindre le développement durable (responsable CEA)

    De l’envoyée spéciale de l’APS : Sokhna Bator Sall

    Addis-Abeba, 25 avr (APS) – Le continent africain doit « accélérer la formation » dans le domaine du numérique pour mieux tirer parti des technologies qui constituent « un outil majeur pour atteindre les objectifs de développement durable », estime le chef de la division technologie et innovation à la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique, Matar Seck.

    « Les technologies constituent un outil majeur pour atteindre les objectifs de développement durable. D’après les statistiques, le triptyque innovations, technologies et sciences peut contribuer à 70% à l’atteinte des 17 objectifs de développement », a dit M. Seck.

    Il introduisait une communication sur « Le rôle des sciences, innovations et technologies : quelles solutions efficaces pour les Objectifs de développement durable », mercredi, à Addis-Abeba, au dernier jour des travaux de la 10ᵉ session de la Commission économique sur l’Afrique consacré aux technologies et à l’innovation pour le développement durable.

    « Avec les technologies de l’information, a-t-il souligné, beaucoup d’emplois peuvent être générés, surtout dans les pays en développement, en permettant d’inclure les jeunes et les femmes dans les activités de développement durable ».

    « C’est un atout à exploiter », a lancé Matar Seck, ajoutant que pour y arriver,  »il faut accélérer la formation dans le numérique, car 90% des nouveaux emplois seront dans le digital où auront une composante numérique ».

    L’Afrique a un atout à saisir dans ce domaine, une opportunité pour le continent de « se hisser parmi les leaders au nouveau mondial grâce à notre dividende démographique », a-t-il ajouté.

    Au niveau sanitaire également, la technologie compte beaucoup par l’entremise de la télémédecine qui se fonde sur les Technologies de l’information et de la communication, selon Matar Seck.

    Il a donné l’exemple de l’administration où les technologies sont déterminantes, pour un accès rapide des populations aux services.

    « Les États doivent investir sur l’éducation, mais également le développement des technologies émergentes, notamment l’intelligence artificielle, la nanotechnologie pour préparer les jeunes pour le futur », a préconisé Matar Seck.

    Il considère que « tout cela montre un grand intérêt pour l’ensemble des pays africains de promouvoir l’usage des technologies numériques, parce qu’aujourd’hui, c’est le raccourci pour accéder au développement durable ».

    Dans le domaine agricole, où « près de 70% de la population est rurale, en utilisant les dernières technologies, on peut développer et industrialiser cette activité », a-t-il dit.

    De même, dans le domaine de l’élevage, la productivité peut être améliorée, comme dans le secteur des arts, de la culture, la pêche.

    Il en est de même avec la sécurité des frontières, la sécurité alimentaire, par le bais des systèmes de productions alimentaires utilisant les technologies numériques.

    « En gros, les technologies peuvent être appliquées dans tous les secteurs pour améliorer les capacités de ces activités », ou « pour créer d’autres pour le bien des populations et créer de l’emploi pour cette jeunesse », a relevé M. Seck.

    Pour lui, « la seule voie pour créer de l’emploi » au profit cette jeunesse africaine, « est l’usage des technologies, à travers leur application dans les divers secteurs de développement ».

    SBS/ADL/BK

  • AFRIQUE-MONDE-DEVELOPPEMENT / L’Afrique doit privilégier l’approche continentale pour relancer son développement (experte)

    AFRIQUE-MONDE-DEVELOPPEMENT / L’Afrique doit privilégier l’approche continentale pour relancer son développement (experte)

    De l’envoyée spéciale de l’APS : Sokhna Bator Sall

    Addis Abeba, 24 avr (APS) – Isabelle Durant, présidente du Mécanisme d’experts sur le droit au développement aux Nations unies, a invité, mercredi, les pays africains à privilégier l’approche continentale pour relancer leur développement après diverses crises subies ces dernières années. 

     »Au-delà du financement, l’approche continentale est importante pour que l’Afrique relance son développement après ces crises’’, a-t-elle insisté dans un entretien avec l’APS, en marge des travaux de la 10ème session du Forum régional africain sur le développement durable (10 FRADD), qui se tient à Addis Abeba, du 23 au 25 avril 2024.

    Elle estime que la finance climatique, bien que très importante, ne peut pas remplacer le développement.

     »C’est quelque chose qui vient en plus, mais ne peut pas prendre la place de tous les aspects liés à la lutte contre la pauvreté et les inégalités, l’éducation, la santé. Toutes ces questions méritent un traitement propre en termes de développement, auxquelles s’ajoute la finance climatique’’, a-t-elle expliqué. 

    ‘’L’Afrique le fait d’ailleurs, car on sent une volonté d’aller plus vite et plus fort. Je pense que cela est important tout en gardant les politiques nationales qui sont évidemment adaptées aux régions et aux problèmes spécifiques que rencontrent les différentes sous régions africaines’’, a-t-elle dit.  

    Mme Durant estime que  »les voix africaines doivent se faire entendre, même s’il y a des différences entre les régions et que l’Union africaine puisse soutenir ces voix africaines, pour que l’Afrique se fasse entendre comme continent’’.

    Le thème de cette édition est :  »Renforcer le programme de développement durable à l’horizon 2030 et l’Agenda 2063 et éradiquer la pauvreté en période de crises multiples : la mise en œuvre efficace de solutions durables, résilientes et innovantes’’.

    Pour l’experte onusienne, ce thème montre que ‘’les ODD restent notre ciment commun’’.

    Elle a rappelé qu’après la Covid 19, ‘’on a subi des reculs importants à cause de l’interruption de toute l’activité économique ». 

     »Les femmes et les filles singulièrement ont payé un tribut beaucoup plus lourd que les Etats, notamment en voie de développement, qui n’ont pas pu apporter un soutien comme les pays plus riches ont pu à la fois pour les individus et les entreprises’’, a-t-elle relevé. 

    Aujourd’hui, a-t-elle souligné, il s’agit de poursuivre le travail sur les ODD, qu’il faut l’inscrire sur le Sommet du futur qui se prépare en septembre prochain.

     »C’est un pacte car, depuis 2015, on a adopté les ODD et il s’est passé beaucoup de choses, comme la Covid, la guerre en Ukraine, qui ont eu un impact sur le coût de la vie partout dans le monde, avec des conséquences inflationnistes », a dit l’ancienne secrétaire générale adjointe de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED).

    ‘’Le monde a pu changer en si peu de temps. Nous devons pouvoir garder nos ODD comme notre ciment commun mais aussi ajouter un cadrant au pilotage multilatéral’’, a-t-elle préconisé.

    Selon elle, pour pouvoir suivre l’évolution des ODD, il faut continuer le travail engagé en travaillant sur le financement qui est une question centrale.

    Concernant le Sommet du futur, Isabelle Durant a expliqué qu’il consiste en un projet qui reprend quatre grands domaines, notamment la gouvernance économique, le développement durable, les questions de droit au développement, la question liée à la technologie et à l’accès au numérique.

    ‘’Pour tout cela, elle a indiqué qu’un  texte va être négocié par les pays membres au mois de septembre prochain’’.

    Pour Mme Durant,  » ce Sommet du futur est une opportunité pour les Africains de faire entendre leurs voix communes pour que ce continent soit reconnu concrètement dans ses besoins, ses spécificités ».

    ‘’L’Afrique a un dividende démographique, un potentiel économique et climatique avec toutes les réserves de CO2. Le continent a énormément d’atouts mais aussi de handicaps liés au niveau de développement, à l’électrification, à tout ce qui fait que les besoins de base peuvent être rencontrés’’, a-t-elle déclaré.

    Elle a indiqué que lors du sommet, plusieurs points seront abordés relativement, entre autres, à l’architecture financière, aux dettes, à la numérisation dans les ODD, au climat, et la nouvelle génération, entre autres.

    SBS/AB/ASB/ASG

  • ETHIOPIE-AFRIQUE-DEVELOPPEMENT / Les pays africains doivent redoubler d’efforts pour éradiquer la pauvreté (ministre)

    ETHIOPIE-AFRIQUE-DEVELOPPEMENT / Les pays africains doivent redoubler d’efforts pour éradiquer la pauvreté (ministre)

    De l’envoyée spéciale de l’APS, Sokhna Bator Sall

    Addis-Abeba, 23 avr (APS) – Les pays africains doivent redoubler d’efforts pour éradiquer la pauvreté et atteindre un ‘’développement durable et inclusif’’, a soutenu la ministre éthiopienne du Plan et du Développement, Fitsum Assefa Adela, mardi, à Addis-Abeba.

    C’est une nécessité, s’ils veulent atteindre leurs objectifs de développement durable d’ici à 2030 en matière de climat, de biodiversité, d’énergie, d’eau, de prospérité économique ou encore de paix, d’agriculture et d’éducation.

    C’est valable aussi pour les objectifs fixés par l’Agenda 2063 de l’Union africaine pour transformer l’Afrique en une puissance mondiale, a-t-elle dit en présidant la cérémonie d’ouverture du 10e Forum régional africain sur le développement durable (FRADD), une rencontre de trois jours (23-25).

    ‘’L’énorme défi auquel nous sommes confrontés aujourd’hui exige notre engagement résolu à éradiquer la pauvreté et à garantir la mise en œuvre efficace de solutions durables, résilientes et innovantes’’, a lancé Fitsum Assefa Adela aux participants du FRADD.

    ‘’Nous réaffirmons notre engagement en faveur de la solidarité et de la collaboration étroite, afin de réaliser notre vision commune d’un monde juste, résilient et durable pour les générations actuelles et futures’’, a-t-elle dit.

    La ministre éthiopienne estime que ‘’nous devons donner la priorité aux besoins des groupes les plus vulnérables et veiller à ce que nos interventions soient guidées par les principes d’équité, de solidarité et de durabilité’’.

    S’exprimant en présence de représentants de plusieurs pays du continent, elle juge ‘’important de reconnaître que l’éradication de la pauvreté est une priorité absolue, qui nécessite une approche holistique et intégrée, ce qui nécessite des investissements substantiels dans la consolidation de la paix, l’éducation, les infrastructures sanitaires…’’

    ‘’En raison de cette approche globale, nous nous attaquons aux causes profondes et non aux symptômes’’, a ajouté Fitsum Assefa Adela.

    SBS/ESF/ASG