Auteur/autrice : Sokhna Bator Sall

  • SENEGAL-SANTE / Le comité consultatif de la mutualité sociale pour des systèmes de protection renforcés

    SENEGAL-SANTE / Le comité consultatif de la mutualité sociale pour des systèmes de protection renforcés

    Dakar, 11 oct (APS) -Le comité consultatif de la mutualité sociale (CCMS) dans l’espace de l’Union économique et monétaire des Etats ouest-africains (UEMOA), veut des systèmes de protection sociale renforcés dans les Etats membres en vue de garantir leur pérennité et l’extension de la couverture à grande échelle.

    Des acteurs du secteur sont réunis à Dakar pour partager les leçons apprises en Afrique subsaharienne comme à l’international, sur l’articulation des mutuelles  avec les systèmes nationaux de protection sociale en santé.

    Il s’agit de soutenir les réflexions en cours au sein du document de travail de l’Organisation internationale du travail (OIT) sur la délégation de gestion aux mutuelles dans les systèmes nationaux de protection sociale en santé dans le monde.

    De plus, le CCMS souhaite ‘’créer un espace d’échanges d’une part avec les représentants des travailleurs et des employeurs au niveau régional afin qu’ils soient informés des travaux et puissent donner une vision consolidée de leur positon’’.

    ‘’Le Sénégal a depuis 2012 mis au cœur de ses priorités, la protection sociale en santé des populations. Dans cette politique de protection sociale, compte, le risque de maladie. Les mutuelles sociales sont  au cœur de cette dynamique’’ a rappelé le conseiller technique au ministère du Développement communautaire, de la Solidarité  nationale et de l’Equité sociale et territoriale.

    Djibril Faye présidait, mercredi à Dakar, l’ouverture de cet atelier thématique sur ‘’le rôle des mutuelles sociales dans les systèmes nationaux de protection sociale en santé’’.

    Il a souligné que le Sénégal a mis en place depuis 2013, un programme de couverture maladie universelle avant de mettre en place l’Agence nationale de la couverture maladie universelle qui doit évoluer en CSU (couverture sanitaire universelle).

    ‘’Le Sénégal est aujourd’hui, dans un contexte de restructuration. L’évaluation des recommandations de cet atelier nous aidera à ajuster et améliorer ce que nous faisons’’ a-t-il indiqué.

    Cette rencontre organisée sous l’égide de l’Organisation internationale du travail (OIT) en collaboration de la commission de l’Uemoa, prend fin vendredi à Dakar.

    SBS/ADL/MTN

  • SENEGAL-INSTITUTIONS / Tous les changements opérés dans le gouvernement

    SENEGAL-INSTITUTIONS / Tous les changements opérés dans le gouvernement

    Dakar, 11 oct (APS) – Le président de la République, Macky Sall, et le Premier ministre, Amadou Ba, ont procédé à d’importants changements dans le gouvernement, dont la liste des nouveaux membres a été publiée ce mercredi.

    Dans les ministères dits de souveraineté, l’ex-ministre des Forces Armées, Sidiki Kaba, devient ministre de l’Intérieur en remplacement d’Antoine Diome, lequel est appelé à s’occuper du stratégique département du Pétrole et des Énergies.

    Le député Oumar Youm, président du groupe Benno Bokk Yaakaar à l’Assemblée nationale, devient ministre des Forces armées.

    L’avocate Aïssata Tall Sall, ex-ministre des Affaires étrangères, a permuté avec l’ex-garde des Sceaux, ministre de la Justice, Ismaïla Madior Fall.

    Dans les portefeuilles ministériels dits de souveraineté, on observe aussi le maintien de Mamadou Moustapha Ba aux Finances et au Budget.

    Amadou Mansour Faye reste au département des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement, tandis que Samba Ndiobène Ka, l’ex-ministre du Développement communautaire, est promu à la tête du ministère de l’Agriculture, de l’Équipement rural et de la Souveraineté alimentaire. Il remplace Aly Ngouille Ndiaye, démissionnaire en raison de son ambition de diriger le pays.

    Doudou Ka quitte le ministère des Transports aériens et des Infrastructures aéroportuaires pour s’occuper d’un département dit de souveraineté, l’Économie, le Plan et la Coopération, en remplacement d’Oulimata Sarr.

    Cheikh Oumar Anne est resté au ministère de l’Éducation nationale, Moussa Baldé a fait de même pour l’Enseignement supérieur, la Recherche et l’Innovation.

    Mariama Sarr conserve le ministère de la Formation professionnelle, de l’Apprentissage et de l’Insertion, Serigne Mbaye Thiam reste au département de l’Eau et de l’Assainissement.

    Fatou Diané va continuer à diriger le ministère de la Femme, de la Famille et de la Protection des enfants, Marie Khémess Ngom Ndiaye est maintenue au portefeuille de la Santé et de l’Action sociale.

    Oumar Sarr va poursuivre la gestion du ministère des Mines et de la Géologie.

    Alioune Ndoye reste ministre de l’Environnement, du Développement durable et de la Transition écologique. C’est valable pour Pape Sagna Mbaye pour les Pêches et l’Économie maritime, Samba Sy pour le Travail, le Dialogue social et les Relations avec les institutions, Abdoulaye Saydou Sow pour l’Urbanisme, le Logement et l’Hygiène publique, Abdou Karim Fofana, pour le Commerce, la Consommation et les Petites et moyennes entreprises. M. Fofana reste en même temps porte-parole du gouvernement.

    Moustapha Diop est également maintenu au ministère du Développement industriel et des Petites et moyennes industries.

    Antoine Mbengue entre au gouvernement pour la première fois pour s’occuper des Transports aériens et du Développement des infrastructures aéroportuaires, tout comme Thérèse Faye Diouf, la nouvelle ministre du Développement communautaire, de la Solidarité nationale et de l’Équipé sociale et territoriale.

    Oulimata Sarr, Sophie Gladima et Mamadou Talla quittent le gouvernement

    L’ancien ministre de l’Environnement et ex-directeur général de la SONACOS (huileries et arachide), Modou Diagne Fada, est appelé à gérer les Collectivités territoriales, l’Aménagement et le Développement des territoires en remplacement de Mamadou Talla.

    Victorine Anquediche Ndèye conserve le ministère de la Microfinance, de l’Économie sociale et solidaire.

    Pape Malick Ndour reste à la Jeunesse, à l’Entrepreneuriat et à l’Emploi, Mame Mbaye Niang poursuit sa mission au Tourisme et aux Loisirs, tout comme Aliou Sow va poursuivre l’exercice de ses fonctions ministérielles au ministère de la Culture et du Patrimoine historique.

    Moussa Bocar Thiam va continuer à gérer la Communication, les Télécommunications et l’Économie numérique, et Gallo Ba, la Fonction publique et la Transformation du secteur public.

    Lat Diop, l’ex-directeur général de la Loterie nationale sénégalaise, et Daouda Dia, sont de nouveaux ministres. Ils vont s’occuper des Sports, pour le premier nommé, de l’Élevage et des Productions animales pour le second.

    Birame Faye, l’ex-ministre délégué chargé de la Sécurité de proximité et de la Protection civile, est promu ministre de l’Artisanat et de la Transformation du secteur informel. Il remplace Pape Amadou Ndiaye, qui devient ministre délégué auprès du ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement.

    M. Ndiaye est chargé du Développement des chemins de fer.

    El Hadji Momar Samb devient ministre délégué auprès du garde des Sceaux, ministre de la Justice, chargé de la Bonne gouvernance de la Promotion des droits humains. Il remplace Mamadou Saliou Sow, le nouveau ministre délégué chargé de la Sécurité de proximité et de la Protection civile, auprès du ministre de l’Intérieur.

    Issakha Diop conserve la Prévention et la Gestion des inondations en restant ministre délégué auprès du ministre de l’Eau et de l’Assainissement.

    Oulimata Sarr (Économie, Plan et Coopération), Sophie Gladima (Pétrole et Énergies) et Mamadou Talla (Collectivités territoriales, Développement et Aménagement des territoires) ne font plus partie du gouvernement.

    SBS/ESF/SMD/MTN

  • SENEGAL-AFRIQUE-RECHERCHE-PERFORMANCE  / L’UEMOA procède à l’accréditation de sept laboratoires sénégalais

    SENEGAL-AFRIQUE-RECHERCHE-PERFORMANCE / L’UEMOA procède à l’accréditation de sept laboratoires sénégalais

    Dakar, 9 oct (APS) – La représentante de l’UEMOA au Sénégal, Aissa Kabo, a salué, lundi, à Dakar, les « résultats tangibles » du Système ouest-africain d’accréditation (SOAC), qui vient d’accréditer sept laboratoires sénégalais dans plusieurs secteurs d’activité.

    Mme Kabo intervenait à une cérémonie de remise de diplômes d’accréditation du SOAC à sept laboratoires du Sénégal.

    Les laboratoires accrédités s’activent dans les essais, les étalonnages et la biologie médicale. L’Association sénégalaise de normalisation (ASN), un organisme national de certification de produits et de services, a également reçu l’accréditation du SCOA.Cette reconnaissance de l’UEMOA confirme que l’ASN a les compétences requises pour « délivrer des résultats d’évaluation de la conformité mondialement acceptés », a souligné le président de son conseil d’administration, Aboubacry Barro.

    « Les opérateurs économiques dont les produits sont certifiés ou analysés par un organisme d’évaluation de la conformité accrédité par le SOAC ont plus facilement accès aux marchés internationaux que les autres », a-t-il souligné.

    Selon M. Barro, les laboratoires accrédités par le SOAC bénéficient d’une reconnaissance internationale.Les laboratoires accrédités appartiennent à la fondation Ceres-Locustox, à l’Institut sénégalais de recherche agricole, à la Société africaine de raffinage, à l’Institut Pasteur et à l’Institut de technologie alimentaire. Le Laboratoire national d’analyses et de contrôle bénéficie également de l’accréditation de l’UEMOA.

    Le SOAC a été créé en 2010 au sein de l’organisation d’intégration économique et monétaire, en vue de  « l’harmonisation des activités d’accréditation, de certification, de normalisation et de métrologie ».

    « Nous félicitons l’équipe du SOAC pour les résultats tangibles enregistrés, pour la mobilisation des partenaires autour de ce grand projet communautaire surtout », a dit Mme Kabo.

    C’est « une journée de consécration de l’excellence », a-t-elle ajouté en parlant de l’accréditation de sept laboratoires sénégalais par cet organisme de l’UEMOA.

    L’Union économique et monétaire ouest-africaine a jugé utile d’aider des entreprises du secteur privé notamment à distribuer des produits de qualité, a-t-elle rappelé en parlant des missions du SOAC.« Un grand pas a été franchi, car nous accueillons sept laboratoires accrédités au Sénégal. C’est l’excellence qui a été récompensée. Il est donc normal que la Commission de l’UEMOA s’associe à cette activité », a affirmé la représentante de l’organisation communautaire au Sénégal.

    « Nous vous assurons de notre disponibilité à continuer à vous accompagner », a poursuivi Aissa Kabo, annonçant l’organisation, en novembre prochain, au Sénégal, d’un concours en vue de la remise du prix UEMOA de la qualité.Elle assure que l’Union économique et monétaire ouest-africaine va continuer à soutenir le SOAC, qui est un outil d’aide à la libre circulation des biens et des services au sein de l’organisation.

    « Le SOAC est un passeport pour l’accès des produits et services ouest-africains aux marchés nationaux, régionaux et internationaux, conformément aux principes directeurs mondiaux sur les obstacles techniques au commerce édictés dans le cadre de l’Organisation mondiale du commerce », a souligné Mme Kabo en parlant encore des missions du Système ouest-africain d’accréditation.SBS/ESF/SMD

  • SENEGAL-SOCIETE / Explosion de gaz à Derklé: la famille toujours sous le choc

    SENEGAL-SOCIETE / Explosion de gaz à Derklé: la famille toujours sous le choc

    Dakar, 22 sept (APS) – La famille Diouf reste toujours sous le choc après l’explosion, vendredi dernier, au quartier à Derklé, un quartier de Dakar, d’une bonbonne de gaz butane occasionnant la mort de sept personnes, une situation qu’elle met sous le compte de la volonté divine.

     »C’est une grosse perte et c’est très difficile’’, s’est confié Aline Diouf, un membre de la famille des victimes.

    Toujours sous le choc, Aline Diouf continue d’accueillir des délégations de personnes venues présenter les condoléances. Sous un arbre ombragé qui trône à la devanture du portail  de la maison, il déclare accepter la volonté divine.

    ‘’Nous sommes croyants, nous croyons à la volonté divine. C’est Dieu qui en a décidé ainsi et il n’y que Lui qui peut le faire. Et nous vivons cette situation avec philosophie. Dieu l’a fait et on n’y peut rien », a-t-il laissé entendre.

    Au moment de l’explosion, ‘’onze personnes se trouvaient à l’intérieur de la maison : mon grand frère, ses deux enfants, ma petite sœur et ses trois enfants et les trois bonnes’’, a précisé M. Diouf.

    ‘’Sept personnes parmi elles sont décédées dont cinq membres de la famille et les deux bonnes. Les autres sont en train d’être suivis à l’hôpital’’, a-t-il informé.

    Revenant sur les causes du drame, Aline Diouf souligne que ‘’ cela s’est produit au moment où on devait changer le bec de la bonbonne de gaz. Contrairement à ce que racontent certaines personnes’’.

    Toutefois, a-t-il fait savoir, une enquête est ouverte par la police pour identifier les véritables causes de l’accident.

    ‘’C’est au moment de la prière du vendredi que j’ai été alerté. Et je me suis précipité pour aller directement à l’hôpital de Grand Yoff. Sur place, j’ai constaté que certains étaient admis en réanimation. Tout le monde était mobilisé pour leur porter secours. Et les cas ont été traités selon leur degré de brûlure’’, a expliqué Aline Diouf.

    En dépit du drame, la famille garde sa dignité.  »Nous, la famille, nous gardons notre dignité. La famille n’a jamais demandé de l’aide à qui que ce soit. Parce que des personnes mal intentionnées sont en train de profiter de l’occasion pour soutirer de l’argent à certaines bonnes volontés’’, met-il en garde.

    Il a salué la visite de la délégation gouvernement sous la conduite du ministre auprès du ministre de l’Intérieur, en charge de la Sécurité de proximité.

    DOB/SBS/OID/ASB

     

  • SENEGAL-ARABIE-DIPLOMATIE / Riyad et Dakar entretiennent des relations très  »solides » (diplomate)

    SENEGAL-ARABIE-DIPLOMATIE / Riyad et Dakar entretiennent des relations très  »solides » (diplomate)

    Dakar, 22 sept (APS) – Les relations entre l’Arabie Saoudite et la République du Sénégal sont aujourd’hui plus solides, a affirmé l’ambassadeur saoudien à Dakar, Saad ben Abdallah Al Nufai, saluant des relations ‘’historiques » et  »stratégiques » fondées  »sur l’amitié, la fraternité, la sincérité et la clarté ».

    ‘’Les défis et les intérêts sont identiques. De même que nos orientations et nos destins sont les mêmes. Les relations entre l’Arabie Saoudite et la République du Sénégal sont aujourd’hui plus solides qu’à n’importe quel moment dans le passé’’, a déclaré Saad ben Abdallah Al Nufai.

    Il s’exprimait, jeudi, lors de la célébration du 93ème anniversaire de la fête nationale du Royaume coïncidant avec la 61ème année de ses relations diplomatiques avec le Sénégal. ‘’Des relations fondées sur l’amitié, la fraternité, la sincérité et la clarté’’, a-t-il insisté.

    Célébrée chaque 23 septembre, la fête nationale commémore l’unification du Royaume par le roi fondateur feu Abdel Aziz Al-Saoud.

     »Ce jour représente en outre un symbole d’union et de cohésion entre le peuple et ses dirigeants’’, a-t-il souligné.

    ‘’Les relations entre nos deux pays sont aussi bien historiques que stratégiques du point de vue des origines, de l’histoire, de l’identité et de la proximité. C’est un modèle de coopération entre les Etats. J’en veux pour preuve le très haut niveau de coordination entre les deux pays et les positions communes de part et d’autre sur la plupart des questions internationales’’, a affirmé M. Al Nufai.

    Cela justifie, selon lui, l’appui du Sénégal à la candidature saoudienne pour l’organisation de l’Expo 2030.

    D’autre part, a-t-il indiqué, le royaume d’Arabie Saoudite a également appuyé les efforts du président Macky Sall pour que l’Union africaine rejoigne le G20 en tant que membre.

    ‘’Des actions sont en train d’être menées pour la signature d’autres accords entre les deux pays lors du prochain sommet Afrique-Arabie Saoudite qui se tiendra prochainement à Riyad’’, a annoncé l’ambassadeur.

    Il a signalé que  »la quatrième session de la grande Commission mixte sénégalo-saoudienne se tiendra pendant la seconde moitié de l’année en cours’’.

    Selon lui, le Royaume d’Arabie Saoudite reste engagé auprès de la République du Sénégal pour davantage de développement économique, de stabilité et de prospérité.

    De plus, un soutien humanitaire annuel est également assuré à travers le centre roi Salman pour l’action sociale et le secours en plus de milliers de bourses d’études accordées aux étudiants sénégalais dans différentes filières.

    SBS/OID/ASB

  • SENEGAL-ARABIE-COOPERATION / Abdou Karim Fofana magnifie ‘’l’excellence’’ des relations d’amitié entre Dakar et Riyad

    SENEGAL-ARABIE-COOPERATION / Abdou Karim Fofana magnifie ‘’l’excellence’’ des relations d’amitié entre Dakar et Riyad

    Dakar, 22 sept (APS) – Le ministre du Commerce, porte-parole du gouvernement, Abdou Karim Fofana, a magnifié  ‘’l’excellence des relations d’amitié fraternelle et de coopération fructueuse’’ entre le Sénégal et le Royaume d’Arabie Saoudite.

    Présent, jeudi, à la célébration de la fête nationale du Royaume d’Arabie Saoudite,  M. Fofana a salué ‘’une agréable opportunité de magnifier les relations d’amitié fraternelle et de coopération qui unissent si heureusement, le Sénégal et l’Arabie Saoudite depuis de longue années’’.

    ‘’Ces liens exemplaires érigés en partenariat stratégique solide, fondés sur l’attachement à un socle de valeurs partagées, un héritage religieux, culturel et économique commun ainsi que sur un soutien réciproque constant, se traduisent opportunément, par la fréquence des rencontres au plus haut niveau’’, a laissé entendre le ministre sénégalais.

    La coopération sénégalo-saoudienne est ‘’multidimensionnelle et riche de plusieurs dizaines d’accords et de conventions qui couvrent un large spectre de domaines touchant les secteurs cruciaux de la vie et du développement de nos nations respectives’’, a-t-il rappelé.

    De fait, a souligné le ministre, ce pertinent cadre juridique en constant renforcement, sous-tend le partenariat gagnant-gagnant qui s’inscrit dans une dynamique de consolidation et d’ouverture à de nouveaux secteurs d’intérêt mutuel.

    Il a magnifié l’engagement du gouvernement saoudien à  »accompagner les pertinentes initiatives du président Macky Sall pour la construction d’un Sénégal émergent, sur le fondement de la stabilité et de la solide démocratie qui caractérisent le Sénégal’’.

    M. Fofana a rappelé que le Fonds saoudien pour le développement participe depuis 1977, au financement d’un nombre important de projets au Sénégal dans les secteurs prioritaires de l’agriculture, de l’hydraulique, de la santé, de l’énergie, de l’éducation, de l’habitat, des infrastructures routières et du développement rural.

    Aujourd’hui, plus de 26 projets ont ainsi été réalisés pour un montant total de près de 400 millions de dollars américains (246,2 milliards FCFA), a fait savoir Abdou Karim Fofana.

    Il s’est en outre félicité de la signature de l’Accord sur le projet de bitumage de la route Oréfondé-Nguidjilone, dans la région de Matam, d’une valeur de 176 millions de rial (environ 29 milliards FCFA), et de la signature de l’Accord du projet de l’autoroute côtière Dakar-Saint Louis avec la phase I: Dakar-Tivaouane, d’une valeur de 236 millions de rial (plus de 38 milliards FCFA).

    C’est également dans cet esprit d’amitié conviviale et de partenariat pour la coprospérité qu’il a salué l’accompagnement constant du Royaume d’Arabie Saoudite à l’organisation du Forum international de Dakar sur la Paix et la Sécurité en Afrique dont la 9e édition se tiendra les 27 et 28 novembre.

    Dans cet élan de raffermissement continu des relations sénégalo saoudiennes, les autorités des deux pays ont décidé, à l’occasion de la 3e session de la Commission mixte de coopération bilatérale, tenue à Dakar en novembre dernier, d’accroître le partenariat économique par la promotion des échanges commerciaux et l’implication croissante des secteurs privés des deux côtés, a t-il souligné.

    Cette belle volonté s’est illustrée par la signature de l’accord de coopération entre la Fédération des chambres saoudiennes et l’Union nationale des chambres de commerce, d’industrie et d’agriculture du Sénégal, en marge des travaux de ladite Commission mixte, a t-il signalé.

    ‘’Ce nouvel instrument permettra, à n’en point douter, le développement des échanges économiques et commerciaux et la mise en place de projets d’investissement conjoints, au regard des opportunités offertes par les positions stratégiques des deux pays, situés au confluent des routes commerciales maritimes’’, a-t-il salué.

    ‘’La 4e session de la grande Commission mixte que votre pays va accueillir, dans quelques semaines, sera une nouvelle occasion de procéder à une évaluation exhaustive de la mise en œuvre des différentes initiatives entreprises par nos deux pays, en même temps qu’elle constituera une opportunité d’orienter les relations vers de nouveaux horizons encore plus prometteurs », a ajouté M. Fofana.

    Aujourd’hui a-t-il fait constater, « plus que jamais, il urge de renforcer nos moyens de résilience à travers entre autres, une solidarité plus soutenue tant au niveau bilatéral que dans les instances multilatérales qui nous regroupent, devant la situation internationale actuelle marquée par de nombreuses crises géopolitique, socioéconomique, sécuritaire ou environnemental’’.

    Par ailleurs, il s’est félicité de ‘’la parfaite convergence de vues » entre le Sénégal et le Royaume d’Arabie au sein de l’Organisation de coopération islamique (OCI).

    La 12ème session du comité permanent pour l’information et les affaires culturelles (COMIAC) se tiendra du 16 au 18 octobre prochain  à Dakar.

    SBS/ASB/OID

  • SENEGAL-BRESIL-SOCIAL-COOPERATION / La DGPSN au Brésil pour s’inspirer de sa nouvelle politique de protection sociale

    SENEGAL-BRESIL-SOCIAL-COOPERATION / La DGPSN au Brésil pour s’inspirer de sa nouvelle politique de protection sociale

    Dakar, 13 sept (APS) – La Déléguée général à la protection sociale et à la solidarité nationale (DGPSN), Aminata Sow, effectue une mission de  »benchmarking » au Brésil pour s’inspirer de la nouvelle politique de protection sociale de ce pays, annonce un communiqué transmis à l’APS par ses services.

    ‘’Cette mission s’inscrit en droite ligne de la politique  de protection sociale conformément aux objectifs  du plan  Sénégal émergent (Pse)’’, indique la même source.

    Elle souligne que ‘’ce partage d’expériences entre le Brésil et le Sénégal en matière  de protection sociale offre des opportunités à la DGPSN pour renforcer son dispositif d’accompagnement des ménages pauvres et/ou vulnérables pour asseoir leur autonomisation économique’’

    A ce propos, Mme la déléguée générale a  »magnifié et salué les efforts » du Brésil dans le domaine de la protection sociale. ‘’Le Brésil a adopté des mesures de protection sociale vraiment efficaces. Les présidents Lula et Macky Sall ont beaucoup de similitudes dans leurs politiques de lutte contre les inégalités sociales’’ a relevé Aminata Sow.

    L’objectif selon elle, ‘’est de s’inspirer de la nouvelle politique  de protection sociale du Brésil avec le retour au pouvoir du Président  Lula, qui a donné aux filets sociaux un nouveau départ sur lequel, la DGPSN voudrait continuer de s’en inspirer’’.

    Pour sa part, le ministre  d’Etat brésilien chargé du Développement et de l’Assistance sociale, de la famille et de la lutte contre  la faim, Wellington Dias, a salué la présence  de cette ‘’importante’’ délégation du Sénégal au Brésil pour s’inspirer de leur politique de protection sociale.

    Le communiqué rappelle que  »le programme national de bourse de sécurité familiale (PNBSF) a été calqué sur le modèle brésilien de programmes de transferts monétaires dont le symbole est la Bolsa familia (bourse familiale) qui ne cesse de façonner les pays en développement, particulièrement l’Afrique’’.

    Il signale que  »l’’année 2023 marque le 20ème anniversaire de la Bolsa familia de la fédération du Brésil ».  »Ce filet social mis en place par le président Lula en 2003 fait du Brésil une référence dans le secteur de la protection sociale au monde. Aujourd’hui, plus de 21 millions de familles sont bénéficiaires de la Bolsa familia’’, ajoute t-il.

    Aminata Sow a invité la partie brésilienne au 10ème anniversaire du Programme  national de la bourse de sécurité familiale (PNBSF) du Sénégal.

    Entamée le 11 septembre, la mission est conduite par la Déléguée générale à la protection sociale et à la solidarité nationale en compagnie de l’ambassadrice du Sénégal au Brésil, du président du conseil d’orientation, des directeurs, conseillers techniques et des coordonnateurs de cellules.

    SBS/ADL/OID

  • SENEGAL-SOCIAL-FINANCEMENT / L’Etat invité à consacrer au moins 7% du budget à la protection sociale

    SENEGAL-SOCIAL-FINANCEMENT / L’Etat invité à consacrer au moins 7% du budget à la protection sociale

    Saly-Portudal, 30 août (APS) – La Délégation générale à la protection sociale et à la solidarité nationale (DGPSN) et ses partenaires veulent que l’Etat consacre au moins 7% du budget national au financement de la protection sociale, a annoncé mercredi son administratrice, Aminata Sow.

    « Nous voulons qu’au moins 7% du budget  de l’Etat soit destiné à la protection sociale. Pour la rende pérenne et l’étendre cela demande des moyens. C’est pourquoi, il faut que l’on réfléchisse sur son financement », a plaidé Mme Sow.

    Elle s’entretenait avec l’APS en marge d’un atelier de partage de deux jours avec les élus locaux (parlementaires, conseillers, maires et  présidents de département) portant sur le projet de loi d’orientation de la protection sociale.

    Ainsi, fait-elle savoir, « après discussion avec des partenaires et des experts sur la question, il a été suggéré de faire figurer sur le texte de loi, la question du financement en invitant l’Etat à réserver au moins 7% du budget au financement de la protection sociale. Cela n’est pas encore intégré mais c’est une proposition ».

    La délégation générale  à la protection sociale et à la solidarité nationale va s’inspirer de la deuxième étude réalisée par le Bureau international du travail (BIT) sur la traçabilité du financement en matière de protection sociale.

    « Le résultat devra nous permettre de savoir quel pourcentage du budget consacré au financement de la protection sociale. C’est un secteur multisectoriel pour lequel, il faut savoir définir ce qui est dépensé et ce qui ne l’est pas », a fait observer la déléguée générale.

    « Nous voulons que l’Etat octroie  au moins 7% du budget national à la protection sociale », a-t-elle insisté.

    Pour ce faire, il faut que le financement de la protection sociale soit sécurisé, à travers le budget de l’Etat mais également des collectivités territoriales.

    « Il faut que les collectivités territoriales s’engagent à financer la protection d’autant plus qu’elles sont les premiers contacts avec les populations », a plaidé Aminata Sow, ajoutant que c’est tout le sens de ce projet de loi qui sera bientôt présenté à l’Assemblée nationale pour son adoption.

    Par ailleurs, a-t-elle soutenu,  la protection sociale est une priorité pour le gouvernement.

    « La protection sociale est mise en œuvre depuis longtemps mais nous avons constaté un regain d’engagement en 2012 parce que c’est une politique publique qui entre dans cadre normatif », a souligné Aminata Sow.

    « C’est tout le sens de ce projet de loi d’orientation de la protection sociale. Il porte sur le financement de la protection sociale, les personnes concernées durant tout leur cycle de vie en vue de leur procurer une protection sociale universelle »,  a-t-elle expliqué.

    SBS/ASB/MTN

     

  • SENEGAL-LEGISLATION-SOCIAL / Vers l’adoption d’une loi d’orientation de la protection sociale

    SENEGAL-LEGISLATION-SOCIAL / Vers l’adoption d’une loi d’orientation de la protection sociale

    Saly, 30 août (APS) – Un projet de loi d’orientation de la protection sociale sera bientôt présenté aux députés sénégalais en vue de son adoption, a révélé la déléguée générale à la protection sociale et à la solidarité nationale (DGPSN), Aminata Sow.

    Elle en a fait l’annonce lors d’un atelier de partage organisé sous l’égide de la DGPSN. Lors de cette rencontre, des élus locaux,  parlementaires, conseillers territoriaux et économiques et sociaux ont débattu  pendant deux jours (du 28 au 29) de ce projet qui se résume en cinq chapitres et quarante-deux articles.

    Pour la déléguée générale, il est important de créer un cadre normatif, qui est tout le sens de ce projet de loi d’orientation de la protection sociale. La future loi définira la protection sociale mais également son cadre normatif, les acteurs, sa mise en œuvre, son financement,  les personnes concernées, car conformément à la stratégie, elle vise la personne durant tout son cycle de vie.

    Le texte comporte des dispositions générales- l’organisation de la protection sociale, les mesures de protection sociale, le financement de la protection  sociale, les mécanismes d’évaluation, de suivi et de réclamations-, ainsi que des dispositions transitoires et finales.

    L’exposé des motifs indique que ‘’les instruments politiques, normatifs et institutionnels ont produit un certain nombre de résultats appréciables qui trouvent aujourd’hui leurs limites dans la dispersion des textes (…)’’.

    Ce texte constitue un référentiel du dispositif institutionnel sénégalais en matière de prise en charge des risques sociaux, selon l’exposé des motifs.

    ‘’Ces réalités ont par ailleurs fortement entravé la réalisation de l’objectif d’extension de la protection sociale à l’ensemble de la population. Le rôle de la protection sociale dans l’atteinte des objectifs de développement durable (ODD) méritent ainsi d’être repensé’’, souligne-t-il.

    SBS/ASG

  • SENEGAL-SOCIETE-GENRE-REPORTAGE / Les tanneuses, ces « oubliées » du processus de fabrication  du « dallu ngaye »

    SENEGAL-SOCIETE-GENRE-REPORTAGE / Les tanneuses, ces « oubliées » du processus de fabrication du « dallu ngaye »

    Par Momar Khoulé Ba

    Ngaye Mékhé, 10 août (APS) – Le ‘’dallu Ngaye’’, cette marque de chaussures bien de chez nous, a acquis une notoriété à travers le pays, grâce à la dextérité des cordonniers de cette partie du Cayor, où travailler la peau est une tradition bien gardée qui se transmet de père en fils, depuis des générations.

    Intervenant au tout début du processus, les tanneuses occupent aussi une place de choix dans la fabrication de ces chaussures. Ces femmes qui polissent les peaux de bête, pour préparer la matière première dans laquelle seront taillés et cousus des souliers, des ceintures, des sacs et autres accessoires, sont pourtant souvent oubliées, en raison de leur position en retrait.

    À 79 ans, Fatiminetou Dieng a passé presque toute sa vie à travailler la peau. Dans la cour d’une tannerie à l’est de Ngaye, où nous l’avons trouvée, elle retire fièrement du fond d’un bassin, une peau qu’elle vient juste d’épiler, après plusieurs heures de travail. Son seul plaidoyer –  pas pour elle, mais pour les générations futures -, c’est que l’Etat du Sénégal arrête l’importation des peaux d’animaux.

    Après plusieurs jours de labeur, Fatiminetou Dieng ne gagne que 2.000 FCFA ou parfois moins sur chaque peau de mouton ou de chèvre traitée, pour un métier aussi éreintant, pratiqué aussi bien par les femmes que par les hommes.

     »Nous travaillons sans arrêt ici, à nos risques et périls. Vous voyez on n’a pas de masque encore moins de véritables outils de travail. Tout se fait ici à la main avec des gants rudimentaires », fait-elle constater, toute résignée, la sueur dégoulinant sur son corps frêle.

    C’est sa corvée quotidienne depuis plusieurs décennies, une affaire de famille. Elle rêve de voir avant sa retraite, une amélioration conséquente des conditions d’exercice du métier de tanneuse.

    Un souhait qu’elle partage avec Mariama Tabane, une de ses collègues qui, toute petite, accompagnait déjà ses parents à la tannerie. Cette mégisserie a bénéficié du lifting de la mairie, sous l’impulsion de l’édile de Ngaye, Maguette Wade, qui envisage d’ailleurs de trouver de nouveaux débouchés à ces braves dames préoccupées surtout par la modernisation de leur outil de travail.

    « Depuis plus de 30 ans, j’exerce le métier de tanneuse. J’y ai rejoint ma mère avec ma sœur. Lorsque ma mère est décédée, j’ai continué à l’exercer et à occuper l’endroit où elle travaillait avec d’autres femmes », se souvient Mme Tabane.

    « Nous les Maures, nous sommes les pionnières de la tannerie. Depuis que j’étais toute petite, j’étais chargée des petites commissions pour aider ma mère dans sa tâche. C’est ainsi que je me suis familiarisée avec le métier et j’ai pu l’apprendre en observant ma mère. Donc, je n’ai pas  reçu de formation au vrai sens du terme dans la tannerie », poursuit-elle.

    « Aujourd’hui, rien ne m’échappe dans ce métier », se félicite la tanneuse, qui se ravitaille en peaux auprès des bouchers de la SERAS, à Dakar. Ces derniers lui envoient la marchandise à bord de véhicules de transport en commun.

    A l’entendre parler, l’on devine tout cet art et ce savoir-faire qui se cachent derrière ce travail dont les Maures ont été les précurseurs. Les peaux sont trempées dans de l’eau de chaux, afin de faciliter leur épilation.

    « Cette méthode est très lassante. Nous dépensons beaucoup d’énergie à détacher les poils à la main mais aussi beaucoup de temps, car nous n’avons pas d’épileuse, la machine qui permet d’enlever ces poils facilement et rapidement », déplore Mariama Tabane.

    La municipalité à la rescousse

    « Nous venons de signer une convention avec la Délégation à l’entreprenariat rapide des femmes et des jeunes (DER) pour l’obtention d’une épileuse, d’une écharneuse servant à détacher la chair », renseigne Mariama Tabane, qui est aussi conseillère municipale à la mairie de Ngaye Mékhé.

    Les tanneuses ont mis sur pied un GIE pour bénéficier de financements et appuis. Chacun des membres peut travailler pour son propre compte, mais aussi pour le GIE. « Si le travail se fait  dans le cadre du GIE, c’est la présidente Saoudatou Tabane qui passe les commandes et lorsqu’elle est absente, je m’en charge en tant que responsable et membre du bureau », indique-t-elle.

    Mariama Tabane est convaincue que son statut de conseillère municipale lui permet d’apporter beaucoup de facilités à l’association des tanneuses, dont elle est membre. Elle défend toujours ses collègues tanneuses lors de réunions du conseil municipal. Une tribune où ces vaillantes dames  peuvent aussi compter sur le soutien d’un autre  »avocat », en la personne de Mao Djité, président de la commission artisanat à la mairie de Ngaye, qui ne manque jamais de plaider publiquement leur cause.

    Résultat : grâce à l’actuel maire, Wade, leur local a été transformé en un atelier, à l’abri du soleil et de la pluie, avec la construction d’un mur de clôture et d’un magasin de stockage, ainsi que l’installation de tentes.  »Le ministre de l’Artisanat aussi nous apporte parfois beaucoup de réconfort et de soutien. Il nous a promis une modernisation de notre activité, lors d’une visite de courtoisie effectuée sur le site, récemment’’, informe la tanneuse et conseillère municipale.

    Elle s’offusque de ce que les prix des peaux de mouton et de chèvre restent les mêmes.  »Elles sont moins coûteuses, car elles ne servent qu’aux petites œuvres d’art, à la fabrication de gris-gris etc. », se désole-t-elle, en ajoutant qu’elles ne leur rapportent presque plus rien, car les commandes sont entravées par les importations.  »Nous vendons ces peaux entre 1.500 et 2.000 francs, ‘ lance-t-elle.

    Les peaux de bœuf sont plus chères car leur traitement est plus difficile à cause de leur poids. D’ailleurs, à Ngaye, seules les cordonneries les plus habiles comme  »Maabo »et  »Thiawane » commandent les peaux de bœuf. Celles-ci ont été lauréates des prix du chef de l’État, respectivement, sous les magistères de Abdou Diouf et de Macky Sall.

    La moitié d’une peau de bœuf se vend à 10.000 FCFA, dit-elle, estimant qu’elles pourraient la céder à un meilleur prix, si elles avaient assez de matériel pour faire une tannerie de plus haute qualité.

    Les tanneuses de Ngaye Mékhé sont conscientes que seul l’État du Sénégal peut freiner l’importation de peaux provenant de la France ou de l’Italie, qui mènent une rude concurrence à celles produites localement, même s’il s’agit en réalité de  »déchets de leur tannerie ».  Une situation bien déplorable au moment où les tanneuses locales peinent à bien travailler leurs peaux.

     »Nous avons du mal à les concurrencer, car les peaux venant d’Europe ne coûtent pas moins cher, que celles que nous fabriquons, mais elles sont plus jolies, parce que travaillées avec des machines permettant une grande précision dans le design », explique-t-elle.

    Une autre manière pour le gouvernement de les aider à tenir tête à ces peaux concurrentes, serait  un appui en machines sophistiquées pour améliorer la qualité de leurs produits et les rendre plus attrayants, plaide-t-elle.

     »Ainsi, l’Etat pourra interdire l’importation car nous pourrons satisfaire les demandes et même penser à exporter », argue la tanneuse et conseillère municipale. Elle évoque l’exemple du Maroc, qui n’importe pas de peaux, selon elle, et où l’Etat soutient la tannerie locale en achetant beaucoup de machines.

    Le caractère manuel de la tannerie locale, implique la lenteur et la faiblesse de sa production. Les peaussières ont très souvent été confrontées à un manque à gagner, dû à leur incapacité à honorer leurs commandes à temps. Les peaux pourrissent rapidement, car elles ne peuvent pas les garder pendant longtemps.

    Le moins que l’on puisse dire est que les braves tanneuses de Ngaye croient dur comme fer que les lendemains de leur activité s’annoncent prometteurs. Au seuil de ses 80 ans, Fatiminetou Dieng espère voir de ses propres yeux, une tannerie moderne avant de passer la main à la jeune génération de tanneuses.

    MKB/ADI/SBS/ASG