Auteur/autrice : Djiby Sene

Louga, 17 sept (APS) – Le ministre du Commerce, de l’Industrie et des PME, Serigne Gueye Diop, a annoncé, mardi, que l’État allait investir plusieurs dizaines de milliards de francs CFA dans la relance de la Plateforme industrielle du textile de Louga (PITEX), une usine spécialisée dans la confection de tenues et d’accessoires vestimentaires.

« L’État va mettre des dizaines de milliards FCFA pour faire de la plateforme industrielle du textile de Louga le fleuron de l’industrie dans cette région », a-t-il déclaré.

Serigne Gueye Diop s’exprimait devant les journalistes à l’issue d’une visite de la Plateforme industrielle du textile (PITEX) de Louga, en présence des autorités administratives, notamment la gouverneure de la région, Ndèye Ngénar Mbodj, et la préfète du département, Maude Manga.

 »Nous allons mettre les moyens nécessaires pour en faire un leader de l’industrie », a-t-il assuré, précisant que « cette nouvelle dynamique ne marque pas seulement le retour d’une infrastructure clé pour la région de Louga, mais elle s’inscrit dans la relance stratégique de l’industrie au Sénégal ».

Le ministre a également rappelé que « le pays s’apprête à organiser des Etats généraux de l’industrie, visant à transformer durablement le secteur industriel sénégalais ».

L’usine de Louga, autrefois un symbole de l’industrie textile sénégalaise, avait fermé ses portes en raison de difficultés économiques. Le ministre a évoqué, entre autres,  »des problèmes de fonds de roulement ».

« L’usine Sotexa, lors de son ouverture en 1980, représentait un espoir pour toute la région avec près de 4000 emplois. Aujourd’hui, nous envisageons d’aller encore plus loin grâce aux nouvelles technologies », a-t-il promis.

Pour assurer la pérennité de cette relance, le ministre a également annoncé « des partenariats stratégiques avec des entreprises internationales, notamment en Europe et en Asie ».

« Ces collaborations viseront à moderniser les infrastructures, à améliorer la production et à étendre les débouchés à l’international », a-t-il expliqué.

Il dit avoir « récemment accueilli des représentants de grands groupes comme Zara, et d’autres partenaires en Europe et en Chine, qui souhaitent participer à la relance de cette industrie ».

Serigne Gueye Diop a fait part de la volonté des autorités « de renforcer la formation des jeunes et d’accompagner les entrepreneurs locaux ».

Le ministre a salué le travail des acteurs impliqués dans cette relance, notamment Fatou Ndiaye, la directrice de la Plateforme industrielle du textile (PITEX) qu’il a présentée comme une  »leader persévérante et visionnaire » .

Fatou Ndiaye s’est dite « rassurée et optimiste quant à la volonté manifeste de l’État de soutenir la production locale à travers la relance stratégique » de l’usine.

Selon elle,  »PITEX est avant tout une aventure humaine portée par l’engagement, le patriotisme et la confiance en soi des fils de la région de Louga.  »Nous voulons prouver qu’à Louga, des jeunes motivés s’investissent activement dans le développement de leur région », a-t-elle fait valoir.

DS/OID

Louga, 4 sept (APS) – Le Directeur régional du développement rural (DRDR) de Louga, Daouda Anne, a présenté, mercredi, les solutions proposées par la plateforme de gestion intégrée de la fertilité des sols pour lutter efficacement contre la dégradation des terres dans la région afin d’améliorer la production agricole. 

 »Des pistes de solutions ont été proposées, notamment l’apport de matières organiques, le respect des bonnes pratiques agricoles, et des techniques spécifiques telles que le phosphatage des sols pour diminuer l’acidité, afin d’atténuer l’effet de ces dégradations sur la fertilité des sols et sur la production agricole « , a-t-il déclaré.

Daouda Anne s’adressait à des journalistes à l’issue d’une réunion de la plateforme sur la gestion intégrée de la fertilité des sols, en collaboration avec le projet Dundël suuf, pour discuter des facteurs de dégradation des sols dans la région.

Selon lui, « cette initiative, qui s’inscrit dans le cadre des efforts visant à améliorer la fertilité des sols au Sénégal, a réuni plusieurs acteurs du développement et membres du Comité régional de développement (CRD) ».

Il a signalé que « cinq types de dégradations des sols dans la région de Louga, à savoir l’érosion éolienne, l’érosion hydrique, la salinisation des sols, l’acidification des sols et la pollutions des sols », avant d’énumérer « des pistes de solutions contre leur dégradation ».

Le coordonnateur adjoint du projet  »Future Senegal Dundersouf », Saër Sarr, a souligné « l’importance de cette initiative pour l’amélioration du cadre politique et réglementaire de l’utilisation des fertilisants au Sénégal ».

Il a insisté sur le défi que représente la garantie de la sécurité alimentaire à travers une agriculture productive et durable, en améliorant la gestion des sols.

« Les discussions se poursuivront autour de la lutte contre l’amsakta, un ravageur récurrent dans la région, afin de trouver des solutions pour protéger les cultures locales », a-t-il assuré.

DS/OID

Louga, 2 sept (APS) – Trente-trois jeunes stagiaires, sélectionnés dans le cadre de la première phase du Projet d’appui à l’insertion des jeunes et des femmes formées (PAIJEF), vont intégrer des entreprises privées locales implantées dans la région de Louga (nord), a annoncé, lundi, le directeur de l’Apprentissage, Soulèye Kane.  

‘’Nous avons aujourd’hui, autour de cette table, trente-trois stagiaires participant à la première phase du PAIJF, mais il est important de préciser que la région de Louga accueillera au total 100 stagiaires répartis dans divers secteurs, allant du tertiaire au primaire en passant par le secondaire’’, a-t-il déclaré.

Soulèye Kane s’exprimait à l’issue d’une session régionale de coaching sur les comportements professionnels afin que ces jeunes stagiaires réussissent leur intégration en entreprise.

Venu représenter le ministre de la Formation professionnelle, il a salué le ‘’rôle essentiel du secteur privé local’’ dans l’accueil de ces jeunes en entreprise.

Le PAIJEF vise à insérer les jeunes et les femmes sur l’ensemble du territoire national, et est mis en œuvre avec le soutien technique de l’Agence régionale de développement (ARD) de Louga agissant comme bras technique du ministère de la Formation professionnelle, a-t-il fait savoir.

Le directeur de l’Apprentissage a ajouté que des sessions de renforcement de capacités sont prévues pour mieux préparer les stagiaires au monde de l’entreprise, en mettant l’accent sur les ‘’soft skills’’, le comportement professionnel, les modalités d’insertion et la législation du travail.

Le directeur de l’ARD, Cheikh Guèye, a, de son côté, déclaré que ‘’ce projet, qui appuie les jeunes dans un processus innovant d’insertion, commence par l’identification des PMI [Petites et moyennes industrie] de la région susceptibles d’accueillir des stagiaires’’.

Il a précisé qu’un appel à manifestation a été lancé aux entreprises locales pour exprimer leurs besoins en profils, ajouté qu’un appel à candidatures a été lancé à l’échelle régionale pour les jeunes diplômés souhaitant bénéficier d’un stage de 10 mois.

‘’Le projet, qui s’étend sur trois ans, prévoit de recruter et d’insérer 100 jeunes dans les entreprises locales réparties dans toutes les régions du pays’’, a signalé M. Guèye.

‘’Ces stagiaires, seront placés au sein de ces entreprises et seront rémunérés mensuellement à hauteur de 89 000 francs CFA’’, a-t-il ajouté, précisant qu’à Louga, pour 33 places disponibles, 570 candidatures ont été reçues. Ce qui témoigne, selon lui de ‘’l’intérêt croissant pour ce programme’’.

En collaboration avec l’inspection du travail, les autorités s’emploient actuellement à formaliser les contrats de stage pour garantir leur conformité avec la législation en vigueur.

‘’Nous discutons avec l’inspecteur du travail pour formaliser ces stages et veiller à ce que les contributions soient correctement versées à la caisse de sécurité sociale’’, a dit le directeur de l’ARD.

‘’Le PAIJEF est une réponse directe aux préoccupations liées à l’emploi dans la région de Louga. Il montre l’importance de ces stages dans la formation et l’acquisition d’une première expérience professionnelle pour les jeunes’’, s’est-il félicité.

DS/ABB/ASG/ASB