Dakar, 13 mai (APS) – La présidente du Haut Conseil des collectivités territoriales (HCCT), Aminata Mbengue Ndiaye, a suggéré, lundi, à l’Intersyndicale des travailleurs des collectivités territoriales de « suspendre » son mot d’ordre de grève pour donner une chance au dialogue, en vue de trouver une »solution heureuse » à la crise liée à ce mouvement d’humeur.
« Je profite de cette occasion pour lancer un appel solennel à l’Intersyndicale des Collectivités territoriales à suspendre leur grève pour donner place à des négociations », a-t-elle notamment déclaré.
Le HCCT »se propose pour une médiation sociale pour arriver à une solution heureuse », a ajouté Aminata Mbengue Ndiaye, à la clôture de la deuxième session ordinaire de l’année 2024 de l’institution. Une deuxième édition axée sur le thème « Fonction publique locale : enjeux et perspectives pour une meilleure gouvernance des territoires ».
L’Intersyndicale des travailleurs des collectivités territoriales observe un mouvement d’humeur depuis plusieurs mois, pour réclamer notamment de meilleures conditions de travail.
Diamniadio, 7 mai (APS) – Les étudiants de l’université Amadou Mahtar Mbow (UAM) de Diamniadio, par la voix de leur représentant, Lamara Ba, ont invité le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Abdourahmane Diouf, à aider à achever les travaux du campus social et ceux du complexe sportif de l’université.
M. Diouf effectuait lundi une visite de prise de contact à l’UAM, où il a échangé avec le personnel enseignant mais également avec les étudiants. Il a visité les différentes infrastructures et équipements de cette université.
»Nous voulons l’achèvement des travaux en cours du campus social et ceux du complexe sportif de l’université, un accompagnement financier pour équiper le laboratoire de l’université », a lancé M. Ba.
« Nous avons besoin d’un renforcement de notre service médical pour des soins de santé de qualité. Nous réclamons le remboursement de nos frais médicaux, qui constituent un réel fardeau pour nous », a poursuivi le représentant des étudiants de l’UAM, devant Abdourahmane Diouf.
Lamara Ba a aussi demandé à la tutelle de renforcer le budget du centre des œuvres universitaires, afin de mieux soutenir les étudiants non boursiers.
« Ces appuis permettront de créer au sein de l’université des conditions de performances et des études de qualité « , a expliqué M. Ba.
Le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation Abdourahmane Diouf a demandé à son tour aux étudiants de l’UAM de »mettre à profit les atouts de leur université pour éviter toute perturbation et se concentrer exclusivement sur leurs études afin de réaliser des performances ».
Il a magnifié »les bonnes conditions offertes aux étudiants de l’université pour réaliser des performances dans leurs études ».
« On m’avait dit beaucoup de bien de votre université. Quand je suis entré ici j’ai été agréablement surpris. Effectivement, je puis vous assurer que les conditions de travail ici sont meilleures que celles dans certaines universités européennes. Il faut en être très fier », a-t-il martelé.
Il a rappelé aux étudiants que c’est l’argent du contribuable sénégalais qui a permis la réalisation de cette université.
« La meilleure manière d’exprimer votre reconnaissance, c’est de très bien travailler et de faire des performances », a lancé le ministre.
Hann Bel-Air (Dakar), 6 mai (APS) – Les travaux du conseil scientifique du Pole pastoralisme et zones sèches (PPZS) se sont ouverts lundi matin, dans les locaux de l’Institut sénégalais de recherche agricole (ISRA), à Hann Bel-Air à Dakar, en présence d’universitaires, d’experts, d’étudiants, de chercheurs et divers autres acteurs.
»Ce conseil sera une tribune d’échanges entre les acteurs de la recherche et du développement (…) Je voudrais vous assurer de l’accompagnement du ministère. , a déclaré le ministre de l’Environnement et de la Transition écologique, Daouda Ngom.
Il présidait l’ouverture des travaux de ce conseil scientifique qui se tient sur trois jours, au Laboratoire national de l’élevage et de recherches vétérinaires (LNERV) de l’ISRA-Pôle de Recherche de Hann à Dakar.
La rencontre est consacrée aux résultats des activités scientifiques. Les participants vont aussi se prononcer sur l’évolution et les résultats de recherche du PPZS.
‘’Le Conseil scientifique du PPZS est un moment de réflexion et de partage d’une portée scientifique sans commune mesure sur l’élevage pastoral. Il participe au rayonnement de la science, du partenariat des institutions nationales et internationales qui le constituent’’, a pour sa part indiqué Momar Talla Seck, le directeur général de l’ISRA.
Il a dit en outre que ‘’le changement climatique continue d’exacerber les sécheresses et les pénuries d’eau, mettant en péril la subsistance même des communautés pastorales’’.
Selon lui, les conflits fonciers et les tensions intercommunautaires ‘’entravent souvent’’ les efforts de développement, ‘’sapant la cohésion sociale et compromettant la paix régionale’’.
‘’C’est pourquoi il est essentiel que nous redoublions d’efforts et que nous poursuivions notre collaboration afin de relever ces défis avec détermination et résilience’’, a-t-il exhorté.
‘’En unissant nos forces et en partageant nos connaissances et nos expériences, nous pouvons ouvrir la voie à un avenir plus prospère, équitable et durable pour les éleveurs et les habitants des zones sèches en Afrique de l’Ouest’’, a ajouté Momar Talla Seck.
Le PPZS est un consortium fédérant des compétences pluridisciplinaires d’institutions telles que le CIRAD, l’ISRA, l’UCAD et le CSE. Son objectif est de promouvoir le partenariat scientifique et le développement des territoires et des sociétés par la recherche et le transfert de connaissances sur les fonctions, les fonctionnements et les fonctionnalités de l’élevage pastoral.
Pikine, 5 mai (APS) – Le ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Élevage, Mabouba Diagne, a solennellement exhorté les éleveurs et vendeurs de moutons à suffisamment approvisionner le marché à des prix raisonnables, en perspective de la fête de l’Eid el Kebir ou Tabaski prévue le 16 juin prochain. ‘’Je lance un appel solennel à nos amis éleveurs à ravitailler suffisamment le marché en moutons et à des prix raisonnables pour les ménages sénégalais’’, a-t-il suggéré. Mabouba Diagne s’exprimait, dimanche, à la fin de sa visite à la Société de gestion des abattoirs du Sénégal (SOGAS), à Pikine (banlieue de Dakar), où était organisé ce jour une journée de nettoiement. ‘’Il est vrai que vous faites des affaires, a-t-il ajouté s’adressant aux éleveurs, mais également en sorte qu’il y ait abondement de moutons et à des prix raisonnables, en tenant compte de la cherté de la vie’’, a-t-il réitéré. M. Diagne a rappelé que les besoins en moutons de Tabaski tournent environ autour de 810 000 têtes et qu’actuellement, le Sénégal en importe entre 250 000 et 300 0000 moutons. Le ministre de l’Élevage a assuré que le gouvernement ‘’ne ménagera aucun effort’’ pour accompagner les éleveurs dont les préoccupations sont, selon lui, au cœur des politiques publiques. Il a en outre salué les efforts de mobilisation de la commune de Dalifort, les forces de défense et de sécurité, les services d’hygiène et de l’Environnement, ainsi que divers acteurs pour cette journée de nettoiement du site de la SOGAS dédié aux petits ruminants. ‘’C’est ce que nous avons envie de voir. Voici ce que doit ressembler le Sénégal. Nous allons construire ce pays ensemble et chacun devra apporter sa modeste contribution’’, a-t-il lancé. ‘’Nous ne ménagerons aucun effort pour répondre aux attentes des Sénégalais’’, a affirmé le ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Élevage. SG/ABB
Keur Massar, 3 mai (APS) – Les »bajenu gox » (marraines de quartier) du département de Keur Massar (banlieue de Dakar) ont sollicité vendredi des pouvoirs publics, l’accompagnement et la prise en charge médicale de leurs membres.
‘’Nous souhaitons un accompagnement et une prise en charge des +bajenu gox+ en cas de maladie. Nous avons des malades parmi nous et nous cotisons nous-mêmes pour les aider’’, a indiqué Fatoumata Fall, secrétaire générale adjointe des »bajenu gox » du département de Keur Massar.
Elle intervenait lors d’une rencontre de présentation du bilan annuel des activités des marraines de quartier du département de Keur Massar, une activité organisée d’habitude le 8 mars lors de la Journée internationale des droits des femmes.
»Nous sollicitions aussi des pouvoirs publics, la poursuite de la [rémunération] des marraines de quartier mais aussi rendre effective son augmentation qui était passée de 25.000 francs à 50.000 francs, sur décision de l’ex-président Macky Sall », a poursuivi Mme Fall, par ailleurs secrétaire des »bajenu gox » du district sanitaire de Keur Massar.
‘’L’Etat, c’est une continuité, et pour cela, nous exhortons les nouvelles autorités à continuer la motivation des +bajenu gox+ (marraine de quartier), qui a été portée par l’ex président à 50.000 francs CFA. Malheureusement, pour le moment, nous continuons à ne percevoir que 25.000 francs’’, a-t-elle insisté.
Fatoumata Fall a aussi invité les pouvoirs publics à faciliter la formation des marraines de quartier qui, selon elle, mènent un travail ‘’remarquable’’, notamment dans l’accompagnement et la sensibilisation des femmes enceintes, dès consultations prénatales jusqu’à leur accouchement, tout en assurant le suivi.
‘’Certaines sont médiatrices, elles sont sur le terrain pour sensibiliser sur les droits de l’enfant, et le droit des femmes’’, a-t-elle ajouté.
Diamniadio, 3 mai (APS) – Le Premier ministre a annoncé 23 décisions à mettre en œuvre pour le déroulement de la campagne agricole hivernale de cette année, à laquelle le gouvernement va octroyer un budget record de 120 milliards de francs CFA, a constaté l’APS, vendredi, à Diamniadio (ouest).
Concernant les engrais, les produits phytosanitaires et les semences, Ousmane Sonko a déclaré avoir demandé au ministre de l’Agriculture, Mabouba Diagne, de ‘’prendre les mesures nécessaires pour solder la dette de l’État vis-à-vis des opérateurs, pour les campagnes de 2021, 2022 et 2023 au plus tard au cours de la semaine du 6 au 10 mai 2024’’.
S’exprimant à la fin d’un conseil interministériel consacré à cette campagne agricole, il a aussi réclamé au même ministre ‘’un audit de la dette au titre de la campagne agricole 2023-2024’’. Il lui a demandé de proposer ‘’un plan d’apurement de la dette validée’’ et d’‘’organiser des concertations entre les opérateurs, les banques et l’administration fiscale, afin de remédier aux retards de paiement de la dette de l’État aux opérateurs’’.
Il a été demandé au ministre de l’Agriculture de ‘’prendre toutes les dispositions requises pour le démarrage effectif de la distribution des intrants […] dans les plus brefs délais’’.
Pour ce faire, ‘’une attention toute particulière’’ sera accordée ‘’à l’implication active des coopératives et des sociétés de coopératives’’.
Lors du conseil interministériel, M. Sonko a demandé au ministre de l’Agriculture de ‘’veiller, en relation avec le ministre des Finances et du Budget, au respect des principes de transparence, d’intégrité, d’économie et d’efficacité dans l’octroi des agréments’’, avec ‘’une attention particulière à la solvabilité des opérateurs’’.
Le gouvernement a promis en même temps de ‘’renforcer […] les capacités d’intervention de la direction de la protection des végétaux’’, afin de bien mener ‘’la lutte contre les oiseaux granivores dans les zones de culture du riz’’ notamment.
Le secrétaire d’État aux Coopératives et à l’Encadrement paysan, le ministre des Forces armées et son collègue de l’Agriculture sont chargés de veiller à la distribution des intrants agricoles (semences, engrais…), ‘’dans les conditions de stricte transparence, auprès des réels ayants droit, en veillant à identifier et à sanctionner tout détournement d’objectif’’.
‘’Une traçabilité complète des subventions agricoles’’
Le conseil interministériel consacré à la campagne agricole a décidé de ‘’mettre des moyens logistiques à la disposition des directions nationales et des services techniques déconcentrés’’.
Les ministres concernés vont en même temps ‘’veiller à la disponibilité, sur l’ensemble du territoire national, des plannings de distribution des intrants (semences et engrais) auprès de chaque’’ direction régionale du développement rural.
Le gouvernement a décidé d’innover cette année en attribuant un identifiant à chaque producteur bénéficiaire de la subvention de l’État et à tous les opérateurs fournisseurs d’intrants agricoles.
Il va créer ‘’une plateforme de gestion et de suivi’’ de la campagne agricole, ‘’de la définition des objectifs’’ à la distribution des intrants aux producteurs.
Ce dispositif va garantir ‘’une traçabilité complète des subventions agricoles’’.
Ces innovations technologiques auront lieu dans le ‘’strict respect’’ de la protection des données personnelles, selon le Premier ministre.
Une ‘’cellule logistique militaire’’ du ministère des Forces armées sera mise à la disposition du département de l’Agriculture pour contribuer à la distribution des intrants agricoles.
Le ministre de l’Agriculture, Mabouba Diagne
Le gouvernement va ‘’fixer des conditions et modalités de cession du matériel agricole récemment acquis par l’État en garantissant la stricte transparence, l’équité et l’efficacité aux […] ayants droit, en mettant un dispositif de suivi de leur utilisation aux fins et lieux déclarés’’.
Il a été décidé aussi d’‘’accélérer la distribution du matériel agricole dans la vallée du fleuve Sénégal (nord)’’.
Ousmane Sonko a demandé au gouvernement de ‘’renforcer la dotation [des producteurs] en petit matériel agricole’’ et de ‘’commanditer un audit du programme Intermaq et Sismar d’acquisition et de distribution de matériel agricole, de magasins de stockage d’intrants agricoles et de chambres frigorifiques’’.
Il a chargé le ministre de l’Agriculture de ‘’diligenter’’ et de ‘’sécuriser, en relation avec le secrétaire d’État aux Coopératives et à l’Encadrement paysan, et le ministre des Forces armées, la mise en place des commissions de cession des intrants, avec les autorités administratives, au plus tard le 13 mai 2024’’.
‘’Identifier toute anomalie’’ et la corriger
Un dispositif de contrôle du respect des règles fixées pour la distribution des intrants aux ayants droit sera mis en place.
Il va permettre d’‘’identifier toute anomalie’’ et de la corriger, lors de la remise des intrants aux producteurs.
Le conseil interministériel a pris aussi la décision de ‘’recenser […] les infrastructures de stockage des semences et des engrais existantes’’.
Les ministres concernés sont chargés de faciliter ‘’la mobilisation, par les opérateurs, des financements appropriés de la campagne de production agricole 2024’’ et d’‘’inscrire dans le budget les montants requis pour la subvention de 120 milliards de francs CFA retenus pour la campagne de production agricole 2024’’.
Le budget octroyé à la campagne agricole hivernale 2024 est plus important que ceux des précédentes années – celui de 2023, un record, était de 100 milliards.
Le gouvernement va aussi ‘’entreprendre les concertations nécessaires avec l’Association professionnelle des banques et établissements financiers du Sénégal, l’Association professionnelle des systèmes financiers décentralisés, La Banque agricole, la BNDE et les institutions de microfinance, en vue de leur implication renforcée dans le financement de la campagne de production agricole 2024’’.
Le ministre des Finances et du Budget, Cheikh Diba
Le ministre de la Microfinance et de l’Économie sociale et solidaire est chargé de créer ‘’les conditions d’une intervention accrue des institutions de microfinance, y compris celles de petite taille, au financement des campagnes de production et de commercialisation agricoles’’.
Ousmane Sonko a recommandé au gouvernement d’‘’intensifier le programme de phosphatage des sols’’ et d’élever au rang d’‘’urgence absolue la reconstitution, dans les meilleurs délais possibles, du capital en semences sélectionnées d’arachide, sous la direction de l’ISRA’’, l’Institut sénégalais de recherches agricoles.
M. Sonko a demandé ministre, secrétaire général du gouvernement, d’assurer, avec la collaboration de ses collègues concernés, ‘’le suivi de la mise en œuvre des mesures […] retenues’’ lors du conseil interministériel et de lui ‘’en faire régulièrement le compte rendu’’.
Diamniadio, 3 mai (APS) – Le Premier ministre Ousmane Sonko a estimé vendredi que le secteur agricole devra « désormais » jouer un « rôle prépondérant dans la création d’emplois pour les jeunes et les femmes, la lutte contre l’émigration clandestine et la lutte contre la pauvreté ».
« Désormais, l’agriculture devra jouer son rôle, le rôle prépondérant dans la création d’emplois pour les jeunes et les femmes, la lutte contre l’émigration clandestine et la lutte contre la pauvreté », a-t-il notamment déclaré.
Le chef du gouvernement intervenait à l’ouverture, au Centre international de conférences Abdou Diouf de Diamniadio, un conseil interministériel consacré à la campagne agricole 2024-2025.
Ousmane Sonko a rappelé qu’il s’agissait du premier du genre organisé depuis l’arrivée au pouvoir du président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye.
« Cela témoigne de l’importance que le président de la République et son gouvernement accordent au secteur de l’agriculture au sens large et au monde rural en particulier », a-t-il souligné.
Le Premier ministre a assuré que « la doctrine de la souveraineté alimentaire guidera désormais les interventions de l’Etat ». « La campagne agricole 2024-2025 marque l’amorce de cette nouvelle dynamique, celle de notre marche résolue pour l’atteinte de notre souveraineté alimentaire », a expliqué le chef du gouvernement.
« Avec la doctrine de la Souveraineté alimentaire, il s’agit de faire de l’agriculture, le levier essentiel du développement inclusif et durable de notre pays », a ajouté le Premier ministre.
Diamniadio, 2 mai (APS) – Des acteurs de l’agroécologie, membres de la coalition nationale ‘’la Dynamique pour une Transition Agroécologique au Sénégal (DyTAES)’’ se sont penchés récemment à Diamniadio sur la préparation de la campagne agricole 2024, en collaboration avec la Direction de l’Agriculture, indique un communiqué transmis jeudi à l’APS.
Les échanges ont ‘’particulièrement porté sur la subvention des intrants organiques et des perspectives concrètes de collaboration entre les parties prenantes’’, selon la même source.
L’atelier, ajoute le texte, a été aussi ‘’un cadre d’écoute, de partage, de co-construction et de projection entre les divers participants et a été fortement enrichie par les contributions des acteurs en provenance des six zones agroécologiques du Sénégal’’.
Il précise que la rencontre a, en plus, porté entre autres, sur le système de distribution des intrants, leurs modalités d’acquisition, le dispositif d’accompagnement et la pleine implication des producteurs et productrices dans le processus à toutes les échelles pour identifier conjointement les meilleures dispositions à prendre pour la réussite de la campagne agricole 2024.
Les participants ont obtenu des résultats majeurs lors de ces échanges, notamment, un accord sur une implication direct des DyTAELs dans les commissions départementales et locales afin d’informer les acteurs de l’agroécologie de la disponibilité des intrants organiques et de faciliter les processus d’acquisition.
Ils ont aussi convenu que le système de suivi des intrants organiques sera élaboré par chaque DyTAEL afin de faire un retour sur la qualité, la quantité et l’efficacité des produits et du dispositif actuel. Une remontée de ces informations sera effectuée au ministère de l’Agriculture de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage par la DyTAES qui sera associé aux réunions de la direction de l’agriculture sur les intrants.
‘’En outre, sur la base des échanges de la journée, une liste de recommandations succinctes spécifiques aux intrants organiques sera partagé au ministre et ses collaborateurs dans les meilleurs délais ainsi que le rapport global de la session’’, selon le communiqué
Il précise que depuis 2019 au Sénégal, les acteurs de l’agroécologie se sont fédérés autour d’une coalition nationale : la Dynamique pour une Transition Agroécologique au Sénégal (DyTAES).
Cette plateforme multi-acteurs regroupe aujourd’hui 78 membres notamment des organisations de producteurs, des ONG, des associations consuméristes, des réseaux d’élus, des communes, des institutions de recherches et de formations, des services étatiques et des privés.
Ce collectif d’acteurs œuvre depuis bientôt cinq ans pour une mise à l’échelle de l’agroécologie à travers le plaidoyer, le partage d’expérience, la recherche, la formation, l’accompagnement des territoires en transition agroécologique et le dialogue politique.
Diamniadio, 30 avr (APS) – L’administrateur général du Centre régional de recherches en éco-toxicologie et sécurité environnementale (CERES-Locustox), Papa Sam Guèye, a appelé, mardi, au respect strict des bonnes pratiques pratiques agricoles, eu égard »aux risques inhérents » à l’utilisation des pesticides.
‘’Les pesticides sont le seul intrant chimique agricole qui pose problème au regard des risques inhérents à son utilisation. Il faut respecter les normes. Il faut respecter les bonnes pratiques agricoles. Il y a des dispositions pratiques qu’il faut observer et faire observer pour avoir des produits de qualité’’, a-t-il conseillé.
Il intervenait en marge de l’ouverture d’un atelier de partage sur la mise à jour des systèmes d’alerte sur les risques sanitaires liés aux pesticides (SARIS-PESTICIDES) et de suivi sanitaire de l’exposition aux pesticides (SSEP) des producteurs.
La rencontre s’est tenue au ministère de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage, à Diamniadio. Elle est organisée à l’initiative du Projet d’intensification éco-soutenable de l’Agriculture dans les Niayes (PIESAN), en collaboration avec le CERES-Locustox. Elle a regroupé plusieurs experts et spécialistes ainsi que divers acteurs du secteur et des producteurs.
Papa Sam Guèye prévient que les risques liés à l’utilisation des pesticides sans respect des normes requises, expose ‘’d’abord le producteur lui-même’’. L’exposition aux pesticides concerne aussi le consommateur compte tenu de »leurs retombées sur les récoltes, sur l’environnement, les produits agricoles et les produits récoltés (…) », a-t-il poursuivi.
Il estime qu’il faut »utiliser judicieusement les produits », expliquant que l’appareil utilisé doit être »calibré pour sortir le bon débit’’. Selon lui, ‘’si on dit 0,5 litre par hectare, c’est exactement 0,5 litre par hectare. Ce n’est pas 2 voire 3 litres par hectares’’, a-t-il insisté. ‘’Si vous mettez par exemple 3 litres par hectare, vous quadruplez la dose et ça a des retombées sur les résidus qui vont rester sur les produits qu’on doit manger’’, a-t-il prévenu.
Dakar, 29 avr (APS) – Des médecins militaires ont entamé, lundi, une session de formation sur ‘’la protection des soins de santé en situation de conflit armé’’, à l’initiative du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et de l’Ecole d’application du service de santé des armées (EASSA).
Cette formation, régulièrement organisée depuis 2019, a pour principal objectif de renforcer les capacités du personnel sanitaire militaire à la protection de la mission médicale dans les situations de conflit armé, indique un communiqué transmis à l’APS, précisant que la formation dure deux jours.
‘’La violence contre les soins de santé est un phénomène en évolution caractérisant les conflits armés et autres situations d’urgence contemporains. Il arrive fréquemment que les personnels de santé, les patients, les structures médicales et les véhicules sanitaires soient la cible d’attaques dans les conflits armés, malgré la protection spécifique que leur confère le droit international humanitaire (DIH)’’, lit-on dans le document.
Cité par le communiqué, Jean-Nicolas Marti, chef de la Délégation régionale du CICR à Dakar, déclare : ‘’De nos jours, il est, malheureusement, déplorable de noter que des infrastructures sanitaires ainsi que le personnel médical fassent l’objet d’attaques lors de combats’’.
‘’Le CICR a recensé 3 780 attaques entre 2016 et 2020, dans 33 pays en moyenne par an. Ces actes, d’une extrême gravité, constituent des violations sérieuses du droit international et contribuent à accroitre inévitablement la vulnérabilité des patients privés d’un service de santé vital’’, a-t-il ajouté.
Le communiqué rappelle que le CICR est présent au Sénégal depuis 1991 à travers une Délégation régionale qui couvre aussi le Cabo Verde, la Gambie, la Guinée-Bissau, le Libéria, le Maroc, la Mauritanie et la Sierra-Leone.
‘’Il apporte protection et assistance aux victimes de conflits armés et autres situations de violence. Outre la diplomatie humanitaire qui est une composante essentielle de son identité, la Délégation régionale du CICR met en œuvre des programmes spécifiques pour répondre aux défis humanitaires de la région, conformément à son mandat’’, selon le texte.
‘’Certaines de ces activités sont menées en étroite coopération avec les Sociétés Nationales de Croix-Rouge et de Croissant-Rouge des pays couverts. Par ailleurs, le CICR fait la promotion des principes humanitaires et du droit international humanitaire (DIH) auprès des porteurs d’armes’’, ajoute la même source.