Auteur/autrice : Ndèye Suzanne Sy

  • SENEGAL-SANTE / Situation de la rage : 45 cas enregistrés entre janvier et septembre 2024

    SENEGAL-SANTE / Situation de la rage : 45 cas enregistrés entre janvier et septembre 2024

    Dakar, 27 sept (APS) – Le virus de la rage circule bel et bien au Sénégal, 45 cas ayant été enregistrés chez les animaux entre janvier et septembre 2024, a indiqué, vendredi, à Dakar, docteur Anta Cheikh Guèye, membre de l’Odre national des médecins vétérinaires du Sénégal (ONMS).

    « Le virus de la rage circule dans le pays. Pour preuve, entre janvier et septembre 2024, 45 cas de rage ont été enregistrés chez les chiens, les bovins, les caprins et les équidés », a-t-elle déclaré.

    Elle prenait part à un atelier de renforcement des capacités des journalistes, en prélude de la célébration, samedi à Fatick, de la Journée mondiale de la rage.

    « Briser les frontières de la rage » est l’un des thèmes de cette commémoration relativement à la situation de la maladie chez les animaux. « Lever les obstacles à l’élimination de la rage » est l’autre thème retenu, concernant la rage humaine.

    Selon docteur Anta Cheikh Guèye, la rage sévit de façon endémique au Sénégal et pose un problème majeur de santé publique.

    Elle a signalé qu’en 2023, « 51 suspicions de rage avaient été rapportées par les directions régionales de l’Elevage, dont huit dans la région de Fatick chez les chiens, les bovins et les caprins ».

    « Sur les 51 suspicions de cas de rage, 28 avaient été accompagnées de prélèvements pour lesquels le LNERV », Laboratoire national de l’élevage et de recherches vétérinaires, « avait confirmé 22 cas positifs et six négatifs, soit un taux de positivité de 78,57% enregistrés chez les chiens, les bovins, les caprins et les équidés », a expliqué le docteur Guèye.

    Pour répondre au « défi » du contrôle de la rage, « le ministère en charge de l’Élevage, à travers la Direction des services vétérinaires, a entrepris […] la vaccination et le contrôle de la population des chiens errants qui constituent une menace permanente pour les populations », dans le cadre du programme de renforcement de la protection zoo-sanitaire financé par le Budget consolidé d’investissement, a-t-elle indiqué.

    Elle a fait savoir que « 1469 chiens domestiques ont été vaccinés et 1419 chiens errants éliminés », par le biais de cette initiative, avant de révéler qu’un Programme national intégré de lutte contre la rage a été élaboré, mais dont le financement n’a pas encore été bouclé.

    Ledit programme prévoit, en plus de la vaccination de masse des chiens et des personnels exposés, le contrôle de la population de chiens errants, ainsi qu’un important volet d’information, d’éducation et de communication.

    La coordonnatrice du Programme national de lutte contre les maladies tropicales négligées, docteur Ndèye Mbacké Kane, a pour sa part rappelé le lien existant entre la rage humaine et animale et la zoonose.

    « On ne peut pas guérir de la rage. Dès que la maladie est déclarée, elle est mortelle », a-t-elle précisé, avant de souligner la nécessité de la prévention qui passe, dit-elle, par la vaccination des chiens.

    « La vaccination des chiens est la stratégie la plus rentable pour prévenir la rage chez les humains et interrompre la transmission à la source », avec le contrôle des populations de chiens errants, a-t-elle indiqué.

    En cas de morsure par un chien, avant de se rendre dans une structure sanitaire, « il faut absolument laver la plaie avec de l’eau et du savon pendant 15 minutes », a-t-elle recommandé.

    Cette précaution est d’autant plus importante que « chaque 15 minutes, il y a une personne qui décède de rage dans le monde, et 40% de ces décès concernent les enfants », a-t-elle dit, en citant l’Organisation mondiale de la Santé.

    NSS/BK/ASG

  • SENEGAL-NUTRITION / Un pédiatre déconseille la consommation des chips et des bonbons au chocolat

    SENEGAL-NUTRITION / Un pédiatre déconseille la consommation des chips et des bonbons au chocolat

    Dakar, 26 sept (APS) – Les chips, appelées également croustilles, et les bonbons au chocolat peuvent entraîner des ‘’addictions’’ chez les enfants et les adultes, car ils renferment des substances ayant les mêmes propriétés que le cannabis, a averti le professeur de pédiatrie et de nutrition Mohamadou Guélaye Sall, mercredi, à Dakar.

    ‘’Les chocolats et les chips […] renferment des substances cannabinoïdes, qui ont le même effet que le cannabis et rendent dépendantes certaines personnes’’, a signalé M. Sall en présentant une communication sur les addictions alimentaires, lors d’une réunion de travail de l’ANSTS, l’Académie nationale des sciences et techniques du Sénégal.

    Les cannabinoïdes de synthèse, que peuvent contenir ces deux aliments du reste riches en sucre et en matières grasses, ont le principe actif du cannabis, selon le médecin.

    Les addictions alimentaires susceptibles de découler de la consommation des chips et des bonbons au chocolat se traduisent par des ‘’comportements anormaux’’, a-t-il expliqué.

    Elles sont en même temps des facteurs de ‘’déviation du goût’’, d’obésité et de maladies cardiovasculaires, chez les enfants surtout, selon Mohamadou Guélaye Sall.

    Il y a souvent ‘’un excès de sel et de matières grasses’’ dans ces deux aliments, les chips et les chocolats, qui peuvent entraîner ‘’l’estime de soi, le manque de confiance et la dépression’’ chez les enfants, a-t-il poursuivi.

    La diététicienne et nutritionniste Bintou Cheikh Seck

    M. Sall invite les entreprises agroalimentaires à veiller au respect des normes de fabrication de ces deux aliments.

    Il recommande aussi aux parents de garantir ‘’une bonne diversification alimentaire’’ aux enfants.

    La diététicienne et nutritionniste Bintou Cheikh Seck, intervenant à la réunion de travail de l’ANTS, a relevé la ‘’progression galopante’’ des maladies chroniques, des maladies non transmissibles, dont le diabète, des maladies cardiovasculaires et des cancers.

    Les pouvoirs publics sénégalais doivent mener ‘’une politique d’information et d’éducation des populations’’, pour les aider à éviter ces maladies, selon Mme Seck.

    ‘’Une alimentation saine doit être fournie à l’enfant dès le bas âge. Il doit grandir avec les bonnes habitudes alimentaires’’, conseille-t-elle aux parents, signalant que les maladies non transmissibles pourraient faire partie des causes majeures de décès dans les vingt-cinq prochaines années.

    NSS/ADL/ESF

  • SENEGAL-SANTE-FINANCEMENT / Fonds de lutte contre le Sida, la tuberculose et le paludisme : un gap de 3 milliards de dollars enregistré

    SENEGAL-SANTE-FINANCEMENT / Fonds de lutte contre le Sida, la tuberculose et le paludisme : un gap de 3 milliards de dollars enregistré

    Dakar, 25 sept (APS) – Les activités de reconstitution du Fonds mondial de lutte contre le Sida, la tuberculose et le paludisme ont révélé un gap de trois milliards de dollars pour des besoins de financement évalués à 18,5 milliards, a-t-on appris mercredi d’un comité de suivi, de veille et d’alerte (CAVA) de cette campagne menée dans six pays dont le Sénégal.

    « Les activités de reconstitution du Fonds mondial pour le cycle actuel ont tablé sur un montant de 18 milliards de dollars.  Au final, nous avons reçu les dernières informations qui attestent que 15,7 milliards de dollars ont été mobilisés », a expliqué Babacar Thiam, spécialiste en financement de la santé.

    Il présentait, au nom de ce comité de suivi, de veille et d’alerte, les résultats de cette campagne dénommée  »Meettotarget 2.0 », au cours d’une rencontre avec les journalistes, à Dakar.

    M. Thiam a rappelé que le Fonds mondial de lutte contre le Sida, la tuberculose et le paludisme est un partenariat international consistant à mobiliser et investir plus de cinq milliards de dollars US par an pour lutter contre des maladies infectieuses meurtrières et « l’injustice qui les alimente », en vue de « renforcer les systèmes de santé et la préparation aux pandémies dans plus de 100 pays parmi les plus durement touchés ».

    Pour cet expert membre de la société civile,  »la mobilisation des ressources financières est une question cruciale au niveau du pays, parce que le Sénégal est un pays qui est majoritairement dépendant du financement des donateurs de l’extérieur ».

    L’État fait selon lui « de plus en plus d’efforts » dans ce domaine, lesquels sont  « matérialisés par la construction de nouveaux hôpitaux, de nouvelles infrastructures, entre autres ».

    Mais il reste le « défi » d’une « couverture plus large en termes d’infrastructures sur l’ensemble du territoire » national.

    Ce qui a motivé le lancement de cette campagne de reconstitution du Fonds mondial de lutte contre le Sida, la tuberculose et le paludisme, en vue de « voir comment davantage déployer les efforts de mobilisation des ressources au niveau des pays ciblés comme le Sénégal ».

    La Côte d’Ivoire, le Bénin, le Burkina, le Cameroun et la République démocratique du Congo sont les autres pays dans lesquels cette campagne a été déroulée.

    Elle est déroulée « dans un contexte assez particulier, parce qu’au même moment », la Banque mondiale et l’Alliance pour le renforcement de la vaccination en Afrique (Gavi) vont faire « le même travail de reconstitution de leurs fonds », a expliqué Babacar Thiam.

    « C’est ce qu’on appelle un +embouteillage+, en termes de mobilisation et de sollicitation des différents donateurs. Parce qu’il y a des donateurs pour le Fonds mondial, il y a des donateurs pour la Banque mondiale, des donateurs également pour Gavi. Donc c’est une situation assez difficile », a-t-il indiqué.

    Le Sénégal, en ce qui le concerne, s’organise à travers un comité de suivi pour essayer de développer des activités devant amener les décideurs locaux « à mieux comprendre l’enjeu du financement de la santé », a-t-il dit.

    « Nous sommes dans un contexte particulier, notamment dans le domaine politique où il n’y a pas assez d’institutions qui sont là. L’Assemblée [nationale] est dissoute, le Haut conseil [des collectivités territoriales] est dissous, ainsi que le Conseil économique, social et environnemental », ce qui se traduit selon lui par « l’absence d’interlocuteurs ».

    « Il faut attendre que tout s’organise pour le faire. Mais n’empêche, parallèlement, il y aura d’autres actions qui doivent être menées, soit en direction de la presse, soit en direction de la société civile et du secteur privé », a-t-il annoncé.

    NSS/SKS/ADL/BK/ASG

  • SENEGAL-TELECOMS / Les syndicats des opérateurs de télécommunications réclament des assises sur le numérique

    SENEGAL-TELECOMS / Les syndicats des opérateurs de télécommunications réclament des assises sur le numérique

    Dakar, 25 sept (APS) – La Coordination des syndicats des opérateurs des télécommunications a appelé, mercredi, l’Etat à tenir des assises nationales sur la question du numérique, lesquelles devront servir d »’occasion pour définir une stratégie du développement du secteur ».

    ‘’Ces assises qui rassembleront l’Etat, travailleurs, secteur privé, experts et universitaires permettront de définir une vision nationale et une stratégie de développement du numérique inclusive.’’

    Telle est en effet la conviction de la secrétaire générale du Syndicat des travailleurs des télécommunications et des postes, section Société nationale des télécommunications (Sonatel), Rose Marie Baloucoune.

    Elle prenait part à une conférence de presse de la Coordination des syndicats des opérateurs des télécommunications.

    ‘’La tenue d’assises servira de dialogue pour les travailleurs’’, a dit Mme Baloucoune. Elle estime que  »la souveraineté numérique, la digitalisation de notre économie ne se feront et ne pourront se faire sans les travailleurs’’.

    Selon la syndicaliste, les nouvelles autorités laissent espérer qu’en Afrique,  »le Sénégal aura plus d’ambitions de puissance et de souveraineté dans le domaine du numérique ».

    Toutefois,  »depuis des mois, les travailleurs du secteur des télécommunications attendent qu’elles [les nouvelles autorités] mettent le pied à l’étrier pour trouver des solutions au développement du secteur des télécommunications et du numérique au Sénégal’’, a-t-elle fait remarquer.

    Parmi les doléances figure  »l’élaboration d’un plan stratégique national de capacitation des ressources humaines pour la préservation des emplois et l’employabilité des jeunes diplômés face aux mutations engendrées par les technologies telles que l’intelligence artificielle’’, signale Rose Marie Baloucoune.

    La Coordination des syndicats des opérateurs des télécommunications souhaite également ‘’la création d’un bureau national chargé du numérique sous l’autorité du Premier ministre, en remplacement du Conseil national du numérique’’.

    Les syndicalistes préconisent de même ‘’la reconfiguration de l’actionnariat au niveau des opérateurs par l’entrée de l’Etat et des travailleurs dans leur capital’’.

    NSS/ADL/ASG

  • SENEGAL-AFRIQUE-SOCIETE / Appel à une  »priorisation plus poussée des défis liés aux changements climatiques »

    SENEGAL-AFRIQUE-SOCIETE / Appel à une  »priorisation plus poussée des défis liés aux changements climatiques »

    Dakar, 24 sept (APS) – Le secrétaire général du ministère de la Santé et de l’Action sociale, Serigne Mbaye, a souligné, mardi, l’importance d’une « priorisation plus poussée des défiés liés aux changements climatiques » dont les effets sont susceptibles d’entraver le développement.

    « La promotion d’une réponse rapide et appropriée, requiert de la part de nos pays, une priorisation plus poussée des défis liés au changement climatique avec notamment le développement de stratégies de renforcement des capacités de nos communautés, institutions et acteurs de la santé et de l’environnement », a-t-il déclaré.

    Il prenait part à la cérémonie d’ouverture, à Dakar, de la 5ᵉ rencontre ClimHealth Afrique, une initiative visant à fournir une plateforme de discussions et de collaborations pour aborder les problèmes liés au changement climatique et à la santé en Afrique.

    Serigne Mbaye rappelle que les effets du changement climatique sur la santé humaine ainsi que son impact sur l’environnement et les économies des pays africains, sont susceptibles d’entraver le développement.

    Il estime que « les pays africains auront plus à souffrir des conséquences des changements climatiques sur la santé, de par la vulnérabilité de leurs populations, liée entre autres à la pauvreté, à la faiblesse des institutions, à la situation géographique, à la faible intégration du changement climatique dans la planification, la budgétisation et à la faible capacité de résilience ».

    Près d’un décès prématuré sur 4 lié à l’environnement

    « Selon l’OMS, près d’un décès prématuré sur quatre en Afrique est lié à l’environnement. Les changements climatiques risquent d’accroître les urgences sanitaires et les épidémies dans les années à venir », a prévenu Serigne Mbaye.

    Il déclare que « les changements climatiques entraînent également des décès et des maladies dus à des phénomènes météorologiques extrêmes de plus en plus fréquents ».

    Il a cité à ce propos « les vagues de chaleur, les tempêtes et les inondations, la perturbation des systèmes alimentaires, l’augmentation des zoonoses, des toxi-infections alimentaires et des maladies à transmission hydrique ou vectorielle, ainsi que des problèmes de santé mentale ».

    « Quand on parle de canicules, elles vont exacerber certaines maladies chroniques, comme les maladies cardiovasculaires », explique le docteur Codou Badiane, point focal santé et environnement au ministère de la Santé.

    Elle soutient que la pollution de l’air « va entraîner une aggravation des maladies respiratoires ». « Nous avons également des maladies à transmission vectorielle, comme le paludisme, la dengue, le chikungunya, etc., qui sont aggravées par ces phénomènes climatiques extrêmes », a-t-elle déclaré.

    Elle signale en outre « l’émergence ou la réémergence de certaines maladies comme les zoonoses, qui menacent notre existence ».

    La directrice du groupe organique au sein du bureau de l’OMS en Afrique, Adelheid Onyango, a rappelé l’existence d’un plan stratégique approuvé par l’Assemblée mondiale et adopté en Afrique.

    « Notre priorité en Afrique est de renforcer la résilience des systèmes de santé et des populations », a-t-elle précisé. Elle juge qu’il est nécessaire, pour les populations, d’ »être préparées à faire face aux problèmes liés au changement climatique » et aux risques.

    Le travail devra selon elle consister à mettre en place l’appui technique dont les pays ont besoin pour identifier « les vulnérabilités », et ensuite mettre en place les plans pour répondre à ces vulnérabilités, en vue de faire face aux problèmes liés au changement climatique.

    NSS/SKS/ASG/BK

  • SENEGAL-SANTE-RECHERCHE / Les pays africains invités à davantage valoriser les inventions des chercheurs du continent

    SENEGAL-SANTE-RECHERCHE / Les pays africains invités à davantage valoriser les inventions des chercheurs du continent

    Dakar, 23 sept (APS) – Les pays africains doivent faire preuve de solidarité et travailler davantage à valoriser les inventions et innovations des chercheurs du continent, a plaidé le virologue sénégalais Souleymane Mboup, lundi, à Dakar.

    ‘’L’Afrique se doit de se solidariser, de se positionner pour valoriser nos inventions et nos innovations, celles de nos chercheurs et de nos inventeurs’’, a déclaré M. Mboup.

    Il prenait part aux 19ᵉ Journées scientifiques de la Fédération des étudiants en sciences pharmaceutiques de l’Afrique de l’Ouest.

    ‘’La souveraineté pharmaceutique dans l’espace ouest-africain’’ est le thème de cette rencontre.

    ‘’En pratique, il s’agit d’opérer un changement de comportement et d’attitude pour une meilleure prise en charge des responsabilités et, surtout, une mutualisation de nos moyens’’, a expliqué le virologue, directeur de l’Institut de recherche en santé, de surveillance épidémiologique et de formation.

    Le professeur Souleymane Mboup estime que ‘’les dirigeants africains doivent prendre conscience de l’importance scientifique et économique, de l’importance tout court de la santé publique, que peut apporter cette recherche’’.

    Il propose que l’accent soit mis sur la recherche et l’innovation en vue du développement d’une industrie capable de conduire le continent à la souveraineté pharmaceutique. 

    En bonnet (bleu), le professeur Souleymane Mboup 

    ‘’Il faudra que l’indice pharmaceutique soit un élément important de ce processus, pour qu’on puisse fabriquer des médicaments et des vaccins qui permettent de sauver des vies, de prolonger la vie des individus et, surtout, d’améliorer les résultats en matière de santé personnelle et publique’’, a ajouté le chercheur.

    ‘’Il faut éviter d’être toujours dépendant des découvertes faites ailleurs. Il faut qu’on arrive nous-mêmes à temporaliser la recherche pour apporter notre contribution à cette souveraineté pharmaceutique », a-t-il insisté.

    L’Afrique doit soutenir fortement la recherche et l’innovation ‘’en protégeant nos chercheurs par des moyens adéquats et suffisants, en les aidant dans leurs travaux, tout en contribuant à la vulgarisation des résultats de cette recherche’’, a préconisé Souleymane Mboup.

    ‘’J’insiste beaucoup, encore une fois, sur le mot réalité’’, a-t-il dit, soulignant que ‘’toutes ces stratégies mises en œuvre pour relever les déficits sanitaires du continent ne pourront se faire que quand l’expertise’’, ‘’les solutions locales’’ et ‘’les solutions endogènes seront publiées’’.

    Alioune Diouf, le directeur de l’Agence de réglementation pharmaceutique

    Pour ce faire, ‘’il nous faudra des stratégies africaines qui soient globales, qui soient inclusives, mais qui soient surtout complexes’’, a poursuivi le directeur de l’Institut de recherche en santé, de surveillance épidémiologique et de formation.

    Selon le directeur de l’Agence de réglementation pharmaceutique, Alioune Diouf, la régulation serait un apport considérable permettant d’encadrer les ressources de l’industrie locale forte dans le secteur pharmaceutique, ‘’assez vite’’.

    ‘’Nous devrons également renforcer les partenariats entre les secteurs publics, privés, favoriser l’innovation technologique et promouvoir une meilleure coopération régionale’’, a suggéré M. Diouf en prenant part aux Journées scientifiques de la Fédération des étudiants en sciences pharmaceutiques de l’Afrique de l’Ouest.

    Il juge ‘’cruciale’’ l’intégration d’organisations telles que l’Union européenne, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest et l’Union africaine dans la démarche visant à créer ‘’un cadre propice à l’émergence d’une industrie pharmaceutique forte et compétitive’’.

    NSS/BK/ESF

  • SENEGAL-SOCIETE / Amsatou Sow Sidibé : « Il nous faut inculquer davantage l’idée de l’exigibilité des droits humains »

    SENEGAL-SOCIETE / Amsatou Sow Sidibé : « Il nous faut inculquer davantage l’idée de l’exigibilité des droits humains »

    Dakar, 20 sept (APS) – La Commission nationale des droits de l’homme du Sénégal veut arriver à faire en sorte que les différents niveaux de la société soient davantage imprégnés de l’idée que « les droits humains sont des droits exigibles, spécialement quand il s’agit des femmes et des enfants ».

    « Il s’agit d’inculquer à tous les niveaux dans nos sociétés l’idée que les droits humains sont des droits exigibles, spécialement quand il s’agit des femmes et des enfants », a déclaré sa présidente, l’universitaire Amsatou Sow Sidibé.

    Elle prenait part à l’assemblée générale de la Commission panafricaine des leaders pour les droits de l’homme, de la femme et de l’enfant, vendredi, à Dakar.

    Selon Mme Sidibé, la Commission panafricaine pour les droits de l’homme, de la femme et de l’enfant inclut « tous les droits humains, spécialement les droits des femmes et des enfants ».

    « C’est une commission qui comporte des membres venant d’un peu partout en Afrique, surtout en Afrique francophone, et qui veut unir ses efforts pour que la culture des droits des femmes et des enfants soit une réalité », a indiqué l’enseignante-chercheure à la faculté de droit de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar.

    « Il s’agit d’une organisation qui veut asseoir le leadership transformationnel, parce que nos communautés elles-mêmes doivent être sensibilisées sur l’importance de l’humain en général, et sur l’importance des femmes et des enfants », a expliqué Amsatou Sow Sidibé.

    Les institutions nationales des droits de l’homme représentent « une interface » entre l’État, les populations la société civile, a-t-elle avancé.

    « Nous allons les soutenir, les appuyer, parce que tout ce que nous recherchons, c’est l’effectivité des droits humains. Que ces droits humains qui sont dans les textes, dans les conventions, dans la Constitution, soient une réalité partout, dans les maisons, dans les quartiers, partout dans nos pays », a-t-elle dit.

    Interpellée sur les voies et moyens de rendre effectif le respect des droits humains, Mme Sidibé a répondu : « Nous voulons le vécu maintenant. Nous voulons la pratique dans les droits humains. Et nous voulons toujours rappeler à l’État, à nos États, qu’ils ont pris des engagements internationaux en matière de droits humains, il suffit de les respecter pour que le peuple vive sa dignité ».

    « Le mot dignité doit être devant nous, devant l’État, devant la société civile, devant les populations, devant les femmes, devant les enfants. La dignité humaine, c’est de ça qu’il s’agit », a-t-elle insisté.

    Pour Mamadou Salif Diallo, président de la Commission panafricaine des droits de l’homme, de la femme et de l’homme, « il faudrait prendre des dispositions en tant qu’Africain, en tant que leader africain, pour pouvoir remédier à ces situations » de non respect des droits humains.

    « Il s’agit pour nous de prendre des dispositions pour trouver des solutions afin de remédier » à ces situations, a ajouté Mamadou Salif Diallo.

    « La première disposition que nous avons prise, c’est d’abord la mise en place de cette commission. C’est la première étape. La deuxième étape, nous sommes en train de mobiliser des leaders africains avec eux, nous allons apporter notre expérience et les accompagner pour que les droits des femmes et des enfants soient pris en compte », a-t-il expliqué.

    Silèye Gorbal Sy, initiateur de cette rencontre, estime que la Commission panafricaine, en adoptant ses textes statutaires et réglementaires, est appelée à jouer « un rôle capital » pour la promotion des droits de l’homme, en particulier des femmes et des enfants, à travers ses leaders « dans tous les domaines de la vie économique et sociale de notre continent ».

    NSS/BK/ASG

  • SENEGAL-EDUCATION-REFORME / Vers l’introduction de l’enseignement de l’anglais à l’Elémentaire

    SENEGAL-EDUCATION-REFORME / Vers l’introduction de l’enseignement de l’anglais à l’Elémentaire

    Dakar, 19 sept (APS) – L’introduction de l’anglais à l’Elémentaire notamment au niveau du CM1 et du CM2 sera effective à la rentrée des classes prochaine pour une phase expérimentale, a annoncé, jeudi, le Secrétaire général du gouvernement.

     »Le Premier ministre demande au ministre de l’éducation de veiller, en ce qui concerne l’introduction de l’Anglais, aussi bien pour la phase expérimentale que pour le déploiement, à l’élaboration d’une feuille de route précise et réaliste en veillant à l’égalité d’accès des apprenants ainsi que l’adéquation avec les besoins de production et du monde travail’’, a indiqué Ahmadou Al Aminou Lo.

    Lisant les recommandations du Conseil interministériel sur la rentrée 2024 -2025, présidée par le Premier ministre, Ousmane Sonko, M. Lo a annoncé à cet effet que  »les ministres chargés de l’éducation nationale et de la formation professionnelle, en rapport avec toutes les parties prenantes, engageront dès cette année, la refonte profonde des curricula de l’Education et de la Formation, selon la Vision du Projet ».

    Il a rappelé que cette vision est axée sur la souveraineté nationale, la promotion des valeurs et de la citoyenneté, de l’histoire authentique et des langues nationales, des sciences, des techniques et du numérique, de la sécurité routière, de l’éducation environnementale et du développement durable.

    Concernant les langues nationales, le Premier ministre a émis le souhait de faire le bilan des initiatives en cours et de lui soumettre les résultats, a t-il rapporté.

    Parmi toujours les réformes, ‘’les ministres chargés de l’Education nationale, de l’enseignement supérieur et de la Formation professionnelle, en rapport avec toutes les parties prenantes, engageront dès cette année, la réforme du système d’évaluation certificative (CFEE, BFEM, BAC) en lien avec la refonte des curricula’’, a fait savoir le Secrétaire général du gouvernement.

    Il a indiqué par ailleurs que  »le ministre de l’Education nationale devra prendre les dispositions idoines pour mettre en œuvre la Stratégie numérique pour l’Éducation, avec notamment la création, dès la rentrée scolaire, d’une filière numérique et le démarrage de son expérimentation au sein des Lycées Nation-Armée pour la Qualité et l’Équité (LYNAQE) et de certains lycées d’excellence’’.

    Le ministre de l’Enseignement supérieur est invité, en rapport avec le ministre des Finances et du Budget, à ‘’veiller à la finalisation des chantiers en cours dans les campus pédagogiques et sociaux’’.

    Le ministre de l’Education nationale est invité ‘’à déployer la Nouvelle Initiative pour la Transformation Humaniste de l’Éducation (NITHÉ) pour la promotion des valeurs et de la citoyenneté’’.

    NSS/OID/ABB

  • SENEGAL-EDUCATION / Rentrée des classes: 30 mesures prises pour une bonne rentrée des classes et un bon déroulement de l’année académique

    SENEGAL-EDUCATION / Rentrée des classes: 30 mesures prises pour une bonne rentrée des classes et un bon déroulement de l’année académique

    Dakar, 19 sept (APS)– Trente mesures destinées à garantir une bonne rentrée scolaire et une bonne rentrée académique ont été prises à l’issue d’une réunion interministérielle présidée ce jeudi par le Premier ministre, Ousmane Sonko.

    ‘’Le ministre de l’éducation nationale (MEN), en rapport avec les ministres en charge de l’Intérieur, de l’Assainissement, de l’Environnement et des Collectivités territoriales, des Forces armées, prendra les dispositions nécessaires pour une remise à l’état des structures éducatives affectées par l’hivernage (…)’’, a informé le ministre, secrétaire général du gouvernement, Ahmadou Al Aminou Lo.

    Il a aussi annoncé ‘’l’instauration d’une journée mensuelle de mobilisation citoyenne pour la propreté de tous les établissements et écoles du Sénégal’’.

    Il a également fait état de dispositions ‘’nécessaires’’ pour l’accès des structures d’éducation à l’eau et à l’électricité.

    Ahmadou Al Aminou Lo a souligné que le Premier ministre a insisté sur la nécessité de ‘’diligenter le branchement à l’électricité des centres de formation professionnelle (CFP) de Koki, Ndindi, Touba, Mboumba, Taif et Thiempeng avant la rentrée’’.

    Il annonce que le ministère de l’Education nationale procédera à la structuration d’un programme ‘’innovant’’ pour accélérer le remplacement intégral des abris provisoires, à travers un partenariat public-privé.

    ‘’Le ministre de la Formation professionnelle, en relation avec les ministres chargés de l’Economie, des Finances, des Collectivités territoriales, est instruit de soumettre, au plus tard à fin mars 2025, un plan d’actions pour accélérer le programme de construction de centres de formation professionnelle (…)’’, a-t-il poursuivi.

    Selon lui, ‘’une attention particulière devra être accordée au modèle économique desdits centres’’.

    Il informe que le Premier ministre a instruit le ministre de l’Education nationale de soumettre, au plus tard à fin mars 2025, un plan d’actions pour la mise en œuvre d’un ‘’programme d’urgence’’ de mise à niveau des infrastructures scolaires.

    S’agissant de la mise à disposition de tables-bancs aux écoles, dans le cadre du Projet de mobilier national, il signale qu’il a été demandé aux ministres concernés de procéder, en relation avec le ministère des Finances et du Budget, à une ‘’dotation suffisante’’, au titre du budget 2025.

    L’objectif est de permettre la réhabilitation de 100 000 tables-bancs et l’acquisition de 70.275 tables-bancs neufs.

    Dans le cadre de la mise en œuvre de la directive présidentielle relative au port obligatoire de l’uniforme scolaire à la rentrée 2024-2025, il a été demandé de ‘’veiller à la disponibilité des uniformes dans les délais requis’’.

    Dans le but d’assurer les conditions d’une éducation ‘’inclusive’’, garantissant le libre accès de tous les enfants à l’école, sans distinction aucune, notamment concernant le port vestimentaire, ‘’le ministre de l’Education nationale devra soumettre, au plus tard le 27 septembre 2024, un arrêté invitant les établissements scolaires à conformer leurs règlements intérieurs aux dispositions de la Constitution’’, a indiqué le secrétaire général du gouvernement.

    NSS/ASG/SBS/AKS

  • SENEGAL-EDUCATION / La rentrée des classes fixée au 3 octobre pour les enseignants et au 7 octobre pour les élèves (officiel)

    SENEGAL-EDUCATION / La rentrée des classes fixée au 3 octobre pour les enseignants et au 7 octobre pour les élèves (officiel)

    Dakar, 19 sept (APS) – La rentrée des classes 2024-2025 est prévue le 3 octobre pour le personnel enseignant et le 7 du même mois pour les élèves, a appris l’APS de source officielle, jeudi.

     »La rentrée des classes est prévue le 3 octobre pour le personnel enseignant et le 7 octobre pour les élèves. Cette rentrée concerne 4 120 409 apprenants et 106 689 enseignants’’, a déclaré Médoune Thiam, Conseiller technique au ministre de l’Education nationale, à l’occasion de la réunion préparatoire de la rentrée des classes, présidée par le Premier ministre Ousmane Sonko.

    Il a indiqué que  »dans les 4 120 409 apprenants, il y a  2 340 219 élèves du primaire ; 852 269 élèves du moyen secondaire et 377 197 des élèves du secondaire général »’. Selon lui,  »ces effectifs sont répartis dans 21 448 établissements scolaires’’.

    La réunion, présidée par le Premier ministre, Ousmane Sonko, a enregistré la présence des ministres de l’Education, des Collectivités territoriales, de l’Assainissement, de la Formation professionnelle et de la Jeunesse et des Sports.

    NSS/OID