Auteur/autrice : Ndèye Suzanne Sy

  • SENEGAL-SANTE / Cartographie de la région de Matam : des lacunes identifiées dans la couverture sanitaire (responsable)

    SENEGAL-SANTE / Cartographie de la région de Matam : des lacunes identifiées dans la couverture sanitaire (responsable)

    Dakar, 18 sept (APS) – La cartographie de la région de Matam, réalisée par le Hub de cartographie collaborative de l’Afrique de l’Ouest et du Nord, a permis d’’’identifier des lacunes’’ dans la couverture sanitaire sur le territoire régional, a affirmé son directeur régional dudit hub, Ibrahima Cissé.

    ‘’L’ensemble de la région a été cartographié, y compris les routes, les pistes rurales, les centres de santé et tous les points d’intérêt identifiés. Ce système a permis de générer des données ouvertes et d’identifier les lacunes dans la couverture de la région’’, a expliqué M.Cissé.

    Il prenait part au lancement du rapport Hub de cartographie collaborative en Afrique de l’Ouest et du Nord (WNAH) mercredi à Dakar.

    Cette cartographie a permis de constater que ‘’la plupart des structures sanitaires sont situées sur la route principale, alors qu’une partie de la population vit à l’intérieur de la région’’.

    Il estime que ‘’l’éloignement des structures de santé et l’insuffisance des services ont été mis en évidence et ont conduit à un réajustement de la stratégie de Marie Stopes pour la région, une Ong qui intervient dans le domaine de la santé de la reproduction et qui a une antenne dans cette zone nord du Sénégal’’.

    Au Sénégal, rappelle-t-il, le Hub a ‘’travaillé sur un projet sur la santé avec un partenaire, Marie Stopes, avec les autorités compétentes’’. Cette collaboration a permis de ‘’cartographier toute la région de Matam et particulièrement les structures sanitaires’’, a expliqué le docteur Cissé.

    Pour le cas du Sénégal, le domaine d’intervention était l’accès aux soins de qualité pour les femmes dans la région de Matam, a-t-il insisté.

    Selon lui, ‘’en deux ans, parce que le HUB a été lancé en mars 2022, (…) nous avons pu couvrir vraiment plus d’une vingtaine de pays et mener beaucoup de projets. Ces pays sont le Liberia, la Guinée, le Maroc, le Niger, le Togo’’. Ce sont des pays ‘’touchés par des catastrophes naturelles, comme les inondations, le séisme et le problème d’accès à l’eau’’, a-t-il informé.

    Le hub régional de cartographie collaborative de l’Afrique de l’Ouest et du Nord « travaille à mettre à la disposition des communautés, des autorités et des institutions des données claires pour faire face à leurs problèmes et aider » dans la prise de décisions, avait indiqué son directeur régional, Ibrahima Cissé, à l’occasion de son lancement en mars 2022.

    « Nous voulons être plus proches des communautés, afin que les données et les cartes puissent être des outils d’analyse et de prise de décision, qui contribueront à améliorer les conditions de vie des populations », avait-il expliqué.

    NSS/SKS/ASG/OID

  • SENEGAL-DEVELOPPEMENT-TIC / Une start-up ambitionne de développer des solutions d’IA  »éthique » et  »accessible »

    SENEGAL-DEVELOPPEMENT-TIC / Une start-up ambitionne de développer des solutions d’IA  »éthique » et  »accessible »

    Dakar, 17 sept (APS) – La start-up sénégalaise, Afrik’IA, lancée mardi, à Dakar, ambitionne de développer des solutions d’intelligence artificielle (IA) générative ‘’éthique, inclusive et accessible’’, adaptées aux besoins d’utilisateurs locaux dans le domaine de l’éducation, de la santé, de l’agriculture et de la gouvernance territoriale, a appris l’APS de son fondateur.

    ‘’Notre mission est de concevoir des solutions d’intelligence artificielle générative adaptées aux besoins des secteurs stratégiques tels que l’éducation, l’agriculture, la santé et la gouvernance territoriale. Nous croyons en une IA éthique, inclusive et accessible, qui répond directement aux attentes des utilisateurs locaux’’, a déclaré le fondateur de la start-up.

    Le docteur Ibrahima Sylla, enseignant au département de géographie de l’université Cheikh-Anta-Diop de Dakar s’exprimait ainsi à l’occasion du lancement d’Afrik’IA, à l’Agence universitaire de la Francophonie.

    D’après ce spécialiste des questions de géomatique et du numérique, le nom d’Afrik’IA est la contraction du nom Afrique et d’intelligence artificielle.

    ‘’Le lancement d’Afrik’IA répond justement à ce besoin d’accompagner l’État et le secteur privé dans différents domaines. Concrètement, nous utilisons des bases de données d’IA qui existent à l’échelle mondiale et, à partir de ça, nous créons de la valeur’’, a expliqué Ibrahima Sylla.

    En plus simple, a-t-il ajouté, ‘’nous répondons grâce à l’IA à des besoins ponctuels. Dans le domaine de l’agriculture, par exemple, nous créons des solutions d’IA capables de faire du diagnostic et de la prédiction. Cette approche est valable aussi dans le domaine de l’éducation, de la santé, etc.’’.

    Considérant que l’IA est ‘’porteuse de sens’’, ‘’porteur de valeur’’, le fondateur d’Afric’IA souligne que sa start-up est ‘’résolument engagée dans le domaine de l’IA.

    Afrik’IA a été incubé par l’Institut supérieur privé de formation spécialisée en géomatique et les métiers du numérique, qui a, lors du lancement de la start-up, signé une convention avec l’Agence de développement local (ADL).

    Lors de cette signature d’entente, le directeur de l’ADL, Diamé Signaté, a indiqué que ‘’le partenariat est fondamental dans l’ambition de moderniser nos outils et d’optimiser nos processus afin de mieux répondre aux attentes des collectivités et aux populations’’. ‘’Afrik’IA se veut le fer de lance d’une IA ‘Made in Sénégal’, qui tient compte des réalités locales, des défis spécifiques et des potentialités inexplorées de nos territoires.’’

    ‘’Appliquée au développement territorial, l’intelligence artificielle permet d’optimiser la gestion des ressources, de prévoir les mouvements démographiques, en même temps qu’elle ouvre des horizons inexplorés dans les domaines d’innovation attendus’’, a-t-il souligné.

    Étant donné que ‘’l’IA ouvre des horizons inexplorés dans les domaines d’innovation attendus’’, Diamé Signaté estime que  »le partenariat est fondamental dans l’ambition de moderniser nos outils et d’optimiser nos processus afin de mieux répondre aux attentes des collectivités et aux populations ».

     »En ce sens, Afrik’IA incarne notre vision d’un Sénégal résolument tourné vers l’avenir, un Sénégal où l’intelligence artificielle devient un moteur essentiel de développement durable et de transformation sociale’’, a ajouté le directeur général de l’ADL.

    NSS/ABB/OID

  • SENEGAL-SANTE / Fabrication de médicaments à base de plantes : Yérim Mbagnick Diop prône une approche concertée

    SENEGAL-SANTE / Fabrication de médicaments à base de plantes : Yérim Mbagnick Diop prône une approche concertée

    Dakar, 11 sept (APS) – Le professeur Yérim Mbagnick Diop, coordonnateur de la Delivery Unit, structure en charge de la relance de l’industrie pharmaceutique sénégalaise, a souligné mercredi l’importance de promouvoir une approche concertée en vue d’atteindre l’objectif de fabrication de médicaments à base de plantes à l’horizon 2030.

    ‘’Dans notre objectif à l’horizon 2030, on voudrait enregistrer au moins dix médicaments à base de plantes. C’est un processus qui est long, mais il faut une acceptation de tout le monde’’, a déclaré le pharmacien.

    Il prenait part à un atelier organisé dans le cadre la célébration de la 22e journée africaine de la médecine traditionnelle.

    ‘’Soutenir une médecine traditionnelle de qualité et sûre à travers des mécanismes réglementaires appropriés’’ est le thème sur lequel a été célébrée cette journée.

    ‘’En termes de cartographie des pathologies les plus visées par l’utilisation de ces plantes, c’est au niveau de la Delivery Unit d’orienter maintenant la stratégie vers des priorités, parce qu’on ne peut pas tout faire d’un coup’’, a-t-il précisé.

    Il annonce que la Delivery Unit va ‘’adresser les maladies, comme le diabète ou l’hypertension’’. ’’’On va avoir la panoplie de plantes utilisées par les pratiquants pour les traiter’’, a-t-il indiqué.

    Le responsable de Delivery Unit a également assuré les plantes utilisées par les pratiquants vont être soumises à la rigueur de la science pour les évaluer et les valider avant de les proposer à l’utilisation par les populations.

    Il estime que ‘’les pratiquants doivent s’ouvrir’’, car étant ‘’un peu jaloux de leurs connaissances’’. Les pratiquants modernes doivent eux aussi cultiver ce même état d’esprit, a-t-il indiqué.

    Il ajoute que sa structure souhaite, ‘’avec les praticiens de la médecine traditionnelle, sur la base de leurs préparations, de leurs présentations, les accompagner à standardiser, à assurer la qualité et la sécurité’’.

    Il s’agit de manière pratique, souligne Yérim Mbagnick Diop, de ‘’quitter les préparations qui sont faites dans les cuisines’’, pour aller ‘’vers des préparations encadrées avec les bonnes pratiques de fabrication’’. 

    C’est certes ‘’un challenge’’, mais l’’ambition existant et les autorités accompagnant ce processus, il est possible de réaliser cet objectif, a-t-il martelé.

    Emmanuel Bassène, professeur d’université et coordonnateur de la cellule de médecine traditionnelle, souligne la nécessité ‘’d’avoir des textes réglementaires pour promouvoir et accompagner ceux qui ont l’initiative de produire avec les conditions qu’on leur a promis dans la restructuration (…)’’.

    Il pense que ‘’des conditions particulières’’ sont nécessaires, pour ce genre de médicaments qui ‘’sont fabriqués localement avec des plantes (…)’’. Il ajoute qu’’’il faut’’ également ‘’des conditions juridiques particulières pour cette autorisation, il faut les finaliser et en déduire un arrêté ministériel’’.

    D’après le responsable de la cellule de la médecine traditionnelle, l’Agence de régulation pharmaceutique (ARP) a mis en place les outils appropriés.

    Ce travail étant fait, il faut y aller de façon très intelligente avec la protection de la propriété intellectuelle de ce savoir-faire endogène, a-t-il suggéré.

    ‘’C’est pour rassurer les pratiquants de la médecine traditionnelle qu’ils ne vont rien perdre dans la chose. On va protéger notre savoir’’, a-t-il promis aux acteurs de la médecine traditionnelle.

    NSS/SKS/ASG/AKS/ADL

  • SENEGAL-AFRIQUE-COMMERCE / L’accord sur la ZLECAF :  »une opportunité » pour la sécurité des aliments, estime un expert de la FAO

    SENEGAL-AFRIQUE-COMMERCE / L’accord sur la ZLECAF :  »une opportunité » pour la sécurité des aliments, estime un expert de la FAO

    Dakar, 11 sept (APS) – L’accord portant création de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) représente une opportunité à saisir pour les pays membre de ladite zone économique en vue d’assurer la sécurité sanitaire des aliments, leur certification et leur traçabilité au profit des petites et moyennes entreprises du secteur alimentaire, a affirmé Mamadou Ndiaye, expert à la FAO.

    ‘’L’accord sur les mesures sanitaires et phytosanitaires doit être vu par les Etats membres comme une opportunité avec les deux objectifs principaux : protéger la santé des consommateurs et développer le commerce au sein du continent’’, a-t-il déclaré.

    Mamadou Ndiaye prenait part mardi, à Dakar, à un atelier de formation sur les dispositions de l’Accord de la ZLECAF axées notamment sur les mesures sanitaires et phytosanitaires et sur les obstacles techniques au commerce (SPS/OTC).

    Selon Mamadou Ndiaye,  »le commerce international ne peut se faire sans contrôles ».

    Pour l’expert de la FAO, le respect des normes, en plus de protéger la santé des consommateurs, constitue une opportunité d’affaires pour les petites et moyennes entreprises (PME).

    C’est pourquoi l’accord sanitaire et phytosanitaire (SPS) contenu dans la ZLECAF est conçu de manière à non seulement protéger la santé des consommateurs, mais également à favoriser le commerce en facilitant l’application des normes, a expliqué Mamadou Ndiaye.

    Venu présider la rencontre, le directeur du commerce extérieur, Ansou Badji, a rappelé l’existence d’instruments juridiques de nature à ‘’éliminer les droits de douane entre les parties prenantes de l’accord ».

    Dans tous les accords commerciaux, déclare-t-il, d’autres instruments complémentaires accompagnent le processus de libéralisation’’.

    C’est le cas pour l’accord de la Zlecaf avec un protocole sur les marchandises, qui prévoit l’élimination des droits de douane, soit l’essentiel des droits de douane entre nos Etats, a-t-il expliqué.

    En plus de ce protocole, il y a deux annexes portant sur les mesures sanitaires et phytosanitaires, ainsi que sur les obstacles techniques au commerce.

    Ces instruments visent surtout à faciliter l’application de ces mesures par les États en leur permettant de protéger leurs populations contre les risques de maladie liés au commerce des produits agroalimentaires.

     »L’application de ces mesures-là peut parfois poser problème. Si elle est mal faite, ces mesures peuvent être utilisées aussi par certains États pour des restrictions déguisées au commerce’’, a souligné Ansou Badji.

    L’atelier a pour objectif de  »donner aux PME les outils complémentaires pour pouvoir être sur le marché régional et international ».

    NSS/SKS/ADL/ASG/OID

  • SENEGAL-SANTE / L’investissement public et privé et la qualité des soins contrariés par une pénurie de professionnels qualifiés (responsableONG)

    SENEGAL-SANTE / L’investissement public et privé et la qualité des soins contrariés par une pénurie de professionnels qualifiés (responsableONG)

    Dakar, 9 sept (APS) – L’investissement public et privé dans la santé ainsi que la qualité des soins sont entravés par un manque pénurie de professionnels de santé qualifiés, estime le représentant résident de l’ONG IntraHealth au Sénégal, docteur Joseph Barboza.

    ‘’Les institutions de formation ont des capacités limitées en matière de formateurs qualifiés, d’équipements et de matériels et souffrent de l’insuffisance de réseautage entre les sociétés savantes’’, a indiqué M. Barboza.

    Il prenait part lundi à un atelier de dissémination des résultats de l’analyse situationnelle sur l’équité, la diversité et l’inclusion (EDI) dans quatre régions au Sénégal.

    Cette rencontre est également axée sur l’élaboration d’une feuille de route nationale et d’un plan stratégique des établissements de formation en santé.

    Selon lui, les pays au sud du Sahara sont confrontés à un problème de ressources humaines dans le domaine de la santé.

    Le manque de ressources humaines est due à une absence de formation et à un manque de moyens d’accompagnement, a  t -il fait valoir.

    ‘’La situation des ressources humaines en santé se traduit entre autres par l’insuffisance de personnels de santé qualifiés, la disparité dans la régulation des professions de santé, le manque de reconnaissance réciproque des diplômes limitant le processus de l’intégration régionale’’, a-t-il expliqué.

    Face à cette situation, il a indiqué que ‘’la mise en place des concepts équité, diversité et inclusion (EDI), est une nécessité pour les acteurs de la santé, en ce sens qu’elle permettrait ‘’une meilleure qualité et une équité dans les soins’’.

    C’est dans ce sens que le projet Classroom to care (C2C), mis en œuvre depuis 2022 et devant prendre fin en 2026, va contribuer à renforcer la capacité de 12 écoles privées.

    Il s’agit d’augmenter durablement le nombre d’infirmiers/sages-femmes qualifiés et prêts à servir les populations marginalisées et dans des régions mal desservies.

    Pour le président du collectif des établissements privés de formation en santé Abdoulaye Gaye, ce projet a permis aux établissements de disposer d’une analyse situationnelle qui a abouti à l’élaboration d’un plan stratégique.

    Il sera mis en place une cellule interne d’assurance qualité (CIAQ) avec une dotation de matériels didactiques haut de gamme pour la mise en place de laboratoires de compétence (…), a  t-il annoncé.

    Ces laboratoires de compétence sont dédiés à la formation des infirmiers et des sage-femmes, d’enseignants permanents et de vacataires formés dans la méthode d’approche par les compétences (APC).

    Pour le représentant de la Direction des ressources humaines du ministère de la Santé, Pape Guèye Seck, ‘’chaque lettre (…) renvoie à un défi majeur de l’enfance’’.

    ‘’Au niveau de nos écoles, qui constituent l’espace de socialisation par excellence, on se doit de connaître la réalité de la diversité, l’accepter, et venir la promouvoir’’.

    ‘’Le ministère de la Santé (…) fonde un réel espoir dans cet atelier de dissémination de l’analyse situationnelle sur l’équité, la diversité et l’inclusion dans quatre régions du Sénégal et l’élaboration d’une feuille de route nationale et un plan d’action EDG dans les accords (…)’’, a conclu M. Seck.

    A la fin de cette session de formation, il est attendu l’élaboration d’un plan d’action et d’une feuille de route pour une prise en compte des concepts équité, diversité et inclusion.

    NSS/SKS/ASG/ADL

     

  • SENEGAL-SANTE-PREVALENCE / Lombalgies : « une part importante dans les accidents de travail et les maladies professionnelles » (spécialiste)

    SENEGAL-SANTE-PREVALENCE / Lombalgies : « une part importante dans les accidents de travail et les maladies professionnelles » (spécialiste)

    Dakar, 9 sept (APS) – Les lombalgies occupent ‘’une part importante dans les accidents du travail et les maladies professionnelles’’ au Sénégal, révèle le président de l’Association des kinésithérapeutes rééducateurs (Askir), Cheikh Seck.

    ‘’Les trois quarts de la population mondiale dont l’âge est compris entre 20 et 90 ans ont déjà souffert de douleurs lombaires ou vont en souffrir’’, a-t-il prédit, à l’occasion de la célébration de la journée mondiale de la physiothérapie.

    Selon lui, ‘’les lombalgies représentent une part importante dans les accidents du travail (AT) et les maladies professionnelles (MP). Près de la moitié des accidents de travail de lombalgie sont survenus lors de port de charges’’.

    Il signale que ‘’certains facteurs de risques de lombalgies (manutentions, chutes, accidents, postures contraignantes, surtout les fauteuils avec dossier non conformes dans nos bureaux, sont présents dans beaucoup de profession’’. C’est dire selon lui que ‘’les lombalgies peuvent donc toucher tous les travailleurs ou toutes les professions’’.

    Le kinésithérapeute affirme indique que les lombalgies résultant de ces situations entrainent des conséquences  en termes d’incapacité ou en termes de nombre et de durée des arrêts de travail parmi les salariés exposés.

    Il estime que ‘’cette douleur lombaire dépasse le cadre symptomatique d’une simple douleur, et nous pousse à réfléchir sur la problématique de toutes les affections touchant la colonne vertébrale (rhumatologie, neurochirurgie, ortho traumatologie’’.

    ‘’Cela nous permet de montrer la pluridisciplinarité de la kinésithérapie ou la physiothérapie, qui touche la neurologie, la cardiologie, la pneumologie, l’urologie, la médecine du sport ou la gynécologie, notamment la santé de la mère et de l’enfant’’, a souligné le Dr Cheikh Seck.

    Il a recommandé ‘’une meilleure implication des physiothérapeutes’’ dans les politiques de rééducation fonctionnelle, de réadaptation ou de handicap en général ».

    ‘’Nous souhaitons aussi un accompagnement dans la politique de formation, et d’insertion, l’harmonisation des curricula de formation et la création d’un corps d’accueil dans la fonction publique (…) pour les physiothérapeutes, de la licence jusqu’au doctorat’’, a-t-il plaidé.

    Il évoque aussi la finalisation du processus de reclassement à la hiérarchie A2, qui est vivement souhaitée. 

    Le secrétaire général du ministère de la Santé et de l’Action sociale, Serigne Mbaye, déclare qu »’une étude réalisée en 2020 chez les professionnels de santé avait montré une prévalence de 62,5% [des lombalgies]’’.

    Si des ‘’efforts considérables ont été réalisés’’, il n’en reste pas moins qu’’’il y a encore beaucoup d’efforts à faire pour prendre en charge toute la problématique de la physiothérapie’’, a-t-il soutenu. Il a promis de ‘’transmettre les requêtes formulées auprès du ministre de tutelle afin d’y apporter des solutions’’.

    Selon l’Organisation mondiale de la santé, les lombalgies représentent un enjeu de santé publique, un symptôme répandu avec quatre personnes sur cinq qui en souffriront au cours de leur vie.

    La journée mondiale de la physiothérapie est célébrée sur le thème ‘’La prise en charge des lombalgies ou douleurs lombaires’’.

    NSS/SKS/ASG

  • SENEGAL-SANTE / Mpox : au Sénégal, tous les cas suspects se révèlent négatifs

    SENEGAL-SANTE / Mpox : au Sénégal, tous les cas suspects se révèlent négatifs

    Dakar, 8 sept (APS) – Le Sénégal a enregistré 53 cas suspects de mpox ou ‘’variole du singe’’, qui se sont révélés tous négatifs, a-t-on appris du médecin Boly Diop, le responsable de la surveillance de cette maladie au ministère de la Santé et de l’Action sociale.

    ‘’Depuis le 14 août 2024, jour de la déclaration du mpox comme une urgence par l’OMS (Organisation mondiale de la santé), le Sénégal a notifié 53 cas suspects, qui ont été testés au laboratoire et sont revenus tous négatifs’’, a déclaré M. Diop en livrant aux journalistes, samedi, à Dakar, un bilan de la surveillance de cette maladie.

    Les 53 cas suspects ont été relevés dans 27 districts sanitaires du pays depuis le 14 août, a-t-il dit.

    Depuis cette date-là, l’Organisation mondiale de la santé considère le mpox comme une ‘’urgence de santé publique de portée internationale’’.

    ‘’Un dispositif a été mis en branle pour que les acteurs du système sanitaire renforcent la surveillance et la communication, pour que les populations aient le maximum d’informations relatives à cette épidémie’’, a assuré Boly Diop.

    ‘’On mise sur les mesures de prévention individuelles et collectives […] Une fois qu’un pays frontalier enregistre un cas, le dispositif doit être accéléré’’, a poursuivi le médecin.

    Neuf cent soixante et onze cas suspects, dont 123 cas confirmés, ont été signalés en Afrique, selon l’OMS.

    Elle affirme que 10 décès causés par le mpox ont été dénombrés dans le continent.

    Des cas ont été signalés au Burundi, en Côte d’Ivoire, au Congo, au Kenya, au Gabon, en Guinée et en Ouganda.

    ‘’Le mpox est un virus initialement présent chez l’animal, notamment chez des rongeurs en Afrique, et qui circule désormais chez l’être humain […] La maladie causée par ce virus porte le même nom […] et se présente comme une forme atténuée de la variole humaine, avec des symptômes moins graves et une létalité plus faible’’, explique l’Institut Pasteur sur son site Internet.

    NSS/ESF

     

  • SENEGAL-SANTE-FORMATION / L’Ecole internationale de médecine lance son nouveau plan de développement

    SENEGAL-SANTE-FORMATION / L’Ecole internationale de médecine lance son nouveau plan de développement

    Dakar, 5 sep (APS) – L’Ecole internationale de médecine  générale, pharmacie, médecine dentaire Saint Christopher a lancé un nouveau plan de développement, qui s’inscrit dans la lancée du Sénégal  d’être un hub sous-régional dans le domaine de la santé, a-t-on appris de sa direction.

    ‘’L’Ecole internationale de médecine, fondée en 2023 à Dakar, compte plus de 2 500 étudiants, de 21 nationalités et fait aujourd’hui figure de référence dans le secteur en Afrique de l’Ouest. Après avoir été achetée par Admaius Capital Partner en 2024, l’institution a lancé un ambitieux plan de développement », indique un communiqué transmis à l’APS.

    ‘’Le programme d’amélioration s’est d’ores et déjà concrétisé, avec notamment  un nouveau bâtiment de 2 000 m2 accueillant un nouveau centre de simulation, le seul de ce type au Sénégal’’, lit-on dans le document.

    Ce nouveau plan de développement s’articule, entre autres, autour  de ‘’l’expansion vers de nouveaux domaines d’études, comme les soins infirmiers, la gynécologie, la physiothérapie, l’assistance pharmaceutique et la formation des techniciens de laboratoire ’’, ajoute le texte.

    Pour mener à bien cette feuille de route,  l’école a attire des experts de haut niveau, comme, par exemple, Najat Vallaud-Belkacem, ancienne  ministre française de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche et  première femme à occuper ce poste, Abdou Fall, qui a occupé plusieurs postes ministériels au sein du gouvernement sénégalais, notamment celui de ministre de la Santé et de ministre de la Jeunesse, des Sports et des Loisirs, Pierre Sané, ancien secrétaire général d’Amnesty International et ancien adjoint du directeur général pour les sciences sociales et humaines à l’Unesco.

    Quant au nouveau directeur général, Mohamed Ali Ben Naceur, »il apporte plus de 23 ans d’expérience dans la gestion des soins de santé, pour avoir occupé des postes clés de direction, notamment celui de directeur du principal groupe hospitalier tunisien, etc. », informe la direction de l’école internationale de médecine.

    NSS/SKS/ABB

  • SENEGAL-SANTE / Variole du singe: l’arrêt de la propagation du virus reste « l’enjeu premier » (expert)

    SENEGAL-SANTE / Variole du singe: l’arrêt de la propagation du virus reste « l’enjeu premier » (expert)

    Dakar, 5 sept (APS) – L’enjeu premier de la lutte contre la variole du singe appelée également  »Mpox » est de stopper la propagation de la avant qu’elle n’affecte les groupes vulnérables dont le système immunitaire est faible, a soutenu le directeur du Centre international de recherche et de formation en génomique appliquée et de surveillance sanitaire (CIGASS), Professeur Daouda Ndiaye.

    ‘’L’enjeu premier est de faire en sorte que la maladie ne puisse pas se propager et atteindre les groupes vulnérables, que sont les personnes vivant avec le VIH et les femmes enceintes’’, a-t-il déclaré.

    Il animait mercredi une conférence intitulée ‘’Emergence des nouveaux pathogènes en Afrique : enjeux et perspectives’’ à l’initiative de l’Association des journalistes en santé, population et développement (AJSPD) en collaboration avec le CIGASS.

    Analysant les enjeux de ces nouvelles pathologies ré-émergentes comme la variole du singe, le parasitologue estime que ‘’des plans de réponse efficaces et rapides sont nécessaires, pour lutter contre cette pathologie ».

    Il s’agit ainsi de cibler les zones où les personnes sont les plus exposées, en mettant en place de bons outils de diagnostic et des systèmes de santé en mesure de prendre en charge les cas graves, a suggéré Daouda Ndiaye.

    ‘’En cas de modification de l’écosystème qui est à l’origine d’un changement au niveau de la population, il y aura un déficit sur le plan des soins’’, a-t-il prévenu. 

    De l’avis du parasitologue, les migrations humaines peuvent être à l’origine de l’émergence de nouveaux agents pathogènes, comme le mpox. Ce qui justifie l’impératif ‘’de mettre en place des outils qui permettent aux populations d’y faire face’’.

    Le directeur du CIGASS a rappelé l’importance d’une bonne communication et des comportements consistant à se laver les mains et à contacter la structure sanitaire la plus proche en cas de suspicion de la maladie.

    Le Professeur Ndiaye estime qu’ » il faut connaître l’agent responsable de la maladie’’. D’où l’apport considérable de la génomique pour pouvoir mettre en place  »un excellent système de réponse ».

    Il a rappelé que c’est la raison pour laquelle on parle aujourd’hui de ‘’one health’’ (une seule santé).

    L’Organisation mondiale de la santé a déclaré le 14 juillet le mpox comme étant une urgence publique de portée internationale, son plus haut niveau d’alerte.

    La République démocratique du Congo (RDC), pays le plus touché par le mpox, a enregistré plus de 17 500 cas et 629 morts depuis le début de l’année, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

    L’épidémie a fait son apparition dans treize pays d’Afrique, parmi lesquels le Burundi (796 cas), le Congo-Brazzaville (162 cas) et la République centrafricaine (45 cas).

    NSS/SKS/ASG/ADL

  • SENEGAL-AFRIQUE-SANTE / Trente-cinq experts formés à Dakar aux techniques de diagnostic du virus Mpox

    SENEGAL-AFRIQUE-SANTE / Trente-cinq experts formés à Dakar aux techniques de diagnostic du virus Mpox

    Dakar, 30 août (APS) – Trente-cinq experts venant de dix-sept pays africains ont été formés à Dakar aux techniques de diagnostic moléculaire (PCR en temps réel et séquençage) du virus mpox ou variole du singe.

    Après avoir reçu cette formation qui a démarré lundi dernier, ils « vont rentrer avec des kits réactifs qui vont leur permettre de faire le diagnostic et le séquençage », a souligné le docteur Abdourahmane Sow, directeur de la santé publique à l’Institut Pasteur de Dakar (IPD) et investigateur de cette formation.

    L’atelier régional de formation sur le diagnostic moléculaire du virus de la variole du singe, auquel ils ont pris part, a été clôturé ce vendredi. Il a été organisé en collaboration avec l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et l’Organisation ouest africaine de la santé (OOAS).

    « L’objectif de cet atelier, c’est de nous permettre de mieux nous préparer, donner [aux participants] tous les outils, des compétences techniques, pratiques et théoriques, pour qu’ils puissent rentrer chez eux afin d’avoir les capacités de détecter, de traiter et de contrôler la maladie », a expliqué le docteur Sow.

    S’adressant à la presse au terme de la cérémonie de clôture, il a souligné que « si on met tous les efforts en contribution, on peut dire que notre région est en train de se préparer pour faire face à cette situation ».

    « […] Pour l’Afrique de l’Ouest, nous avons trois pays qui ont des cas actifs, où la situation est active. C’est le Nigeria, la Côte d’Ivoire et le Liberia. Pour les autres pays, même si on n’a pas de cas, on doit renforcer le système de surveillance. Des cas suspects sont en train d’être reçus, il faut que les gens puissent avoir toutes les capacités à les tester », a-t-il conseillé.

    « Certains vaccins homologués »

    Le professeur Thierno Baldé, coordinateur du Centre régional d’urgence de l’OMS pour l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale, basé au Sénégal, a insisté sur le dynamisme de l’épidémie de mpox.

    « Je pense qu’elle est très dynamique. Le mot dynamique, il est important. Le mot, c’est une épidémie aussi qui est très complexe parce qu’il y a différents modes de transmission aujourd’hui qui sont là », a-t-il affirmé.

    Il estime qu’il s’agit d’une épidémie « très complexe ». « L’un des rôles les plus importants de l’OMS et de ses différents partenaires, c’est vraiment de sonner la cloche d’alerte, afin que l’on puisse mobiliser tous les efforts qu’il faut pour mieux comprendre justement cette dynamique-là », a recommandé le spécialiste.

    Il est revenu la « transmission interhumaine » et « la transmission zoonotique […] dans certains pays ». Il indique, à ce sujet, que « des études sont en cours pour le vaccin », assurant que « certains vaccins ont été homologués ».

    Le 15 août dernier, l’Organisation mondiale de la Santé a déclaré que la recrudescence de la variole simienne (mpox) en République démocratique du Congo (RDC) et dans un nombre croissant de pays d’Afrique constitue « une urgence de santé publique de portée internationale ».

    NSS/ASG/BK