Auteur/autrice : Ndèye Suzanne Sy

  • SENEGAL-MEDIAS / Bassirou Diomaye Faye : « La situation de la presse mérite des mesures de redressement appropriées »

    SENEGAL-MEDIAS / Bassirou Diomaye Faye : « La situation de la presse mérite des mesures de redressement appropriées »

    Dakar, 14 août (APS) – La crise du secteur de la presse nécessite une attention particulière du gouvernement et des mesures de redressement appropriées, a déclaré le président de la République, mercredi, en Conseil des ministres, en demandant à ses collaborateurs concernés de veiller à l’application intégrale du code de la presse et au bon fonctionnement des entreprises de presse.

    « Appelant à un dialogue rénové avec la presse nationale », Bassirou Diomaye Faye « a relevé que la situation générale de celle-ci mérit[ait] une attention particulière du gouvernement et des mesures de redressement appropriées ».

    « En effet, une presse professionnelle, responsable et respectueuse de l’État de droit demeure un pilier majeur de la démocratie », rapporte le communiqué du Conseil des ministres en citant M. Faye.

    Le porte-parole du gouvernement, Amadou Moustapha Njekk Sarré, note que le chef de l’État « a demandé [à ses collaborateurs], notamment au ministre de la Communication, de veiller à l’application intégrale du code de la presse ».

    Bassirou Diomaye Faye a également lancé un appel « au bon fonctionnement des entreprises de presse, dans un esprit permanent d’ouverture et de concertation en vue du respect des cahiers de charges signés ».

    Le Conseil des diffuseurs et éditeurs de la presse au Sénégal (CDEPS), l’une des principales organisations patronales du secteur des médias, a observé une « journée sans presse », mardi, en guise de protestation contre le « blocage des comptes bancaires » d’entreprises de presse.

    Le CDEPS dénonce aussi la « saisie du matériel de production » de certaines entreprises, ainsi que la « rupture unilatérale et illégale des contrats publicitaires » liant l’État à certains de ses membres.

    Il déplore « le gel de l’aide à la presse » et affirme que les nouvelles autorités du pays ont pris ces mesures en raison du non-paiement de l’impôt par des entrepreneurs privés des médias.

    Seules les entreprises de presse du secteur public et quelques-unes du secteur privé ont diffusé leur programme ou fonctionné correctement, durant la journée de mardi.

    NSS/ESF/BK

  • SENEGAL-SANTE / Gestion des ressources humaines : le MSAS mise sur la digitalisation

    SENEGAL-SANTE / Gestion des ressources humaines : le MSAS mise sur la digitalisation

    Dakar, 12 août (APS) – Le ministère de la Santé et de l’Action sociale (MSAS) a expérimenté sa première Commission nationale de mutation, à travers la plateforme de management intégré des ressources humaines en santé et action sociale (MIRSAS), a déclaré, lundi, le secrétaire général dudit ministère, Serigne Mbaye.

    Il a précisé que la finalité de cette plateforme est de contribuer à la digitalisation des services dédiés aux usagers tout en assurant une distribution équitable et démocratique du personnel.

    « Nous savons qu’au niveau également des ressources, du management des ressources, notamment de celle qui est la plus importante, la ressource humaine, il est important d’avoir de la performance », a-t-il dit.

    Atteindre la performance implique selon lui la transparence, la maîtrise, la rationalisation, l’économie de temps et de ressources, a-t-il affirmé, à l’occasion d’un atelier de lancement des travaux de la Commission nationale de mutation du MSAS.

    Selon lui, dans l’ensemble de l’administration, la digitalisation est devenue désormais « une action centrale ». « C’est l’ensemble de ces motivations qui font que, véritablement, aller vers la digitalisation devient un impératif », a-t-il expliqué.

    Il a rappelé que le ministère de la Santé et de l’Action sociale « a toujours consenti des efforts pour maîtriser la gestion du personnel, élément clé de son succès ». Et d’insister : « Il nous faut à chaque fois doter nos structures de personnels, doter nos structures de personnels qualifiés, mais également veiller à la gestion correcte de ces personnels ».

    Il précise qu’il incombe à la Commission nationale de mutation du MSAS d’assurer au personnel une mobilité, des choix de carrière et une progression dans le cadre du travail.

    « Nous cherchons à transformer, nous cherchons à aller encore de l’avant, à maîtriser notre personnel, à assurer une bonne gestion de la mutation, à en assurer la transparence, pour faire des mouvements de personnel apaisés, pour faire des mouvements de personnel équitables et justes, pour permettre également d’aller vite, d’aller bien et d’aller mieux », a-t-il indiqué.

    Ahmadou Ba, représentant du projet « Investir dans la santé » de l’USAID, l’Agence des États-Unis pour le développement international, pense que « cet outil va permettre la gestion transparente des agents du ministère de la Santé et de l’Action sociale ».

    Il assure qu’il garantit à chaque citoyen, où qu’il se trouve, de bénéficier des soins de santé auxquels il aspire, preuve qu’il s’agit d’un système de santé « plus juste et plus résilient ».

    Le ministère de la Santé s’est appuyé sur l’expérience du management intégré des ressources axé sur une dotation rationnelle (Mirador) développée par le ministère de l’Éducation nationale.

    « […] tout le monde connaît le mirador des enseignants, c’est célèbre. Ils ont été pilotes, ils ont été pionniers et nous nous sommes rapprochés d’eux », a-t-il signalé.

    NSS/ASG/BK

  • SENEGAL-SANTE-PUBLICATION / « Docteur 7 étoiles », leçons de vie et de praticien d’un neurologue réputé

    SENEGAL-SANTE-PUBLICATION / « Docteur 7 étoiles », leçons de vie et de praticien d’un neurologue réputé

    Dakar, 9 août (APS) – Le neurologue sénégalais Amadou Gallo Diop vient de sortir un livre retraçant sa trajectoire d’étudiant en médecine et de praticien à l’hôpital, sous forme de  »leçons » reçues de ses professeurs à l’université et des malades dont la souffrance et les attentes ont contribué à lui passer une vision de la médecine faite d’empathie et d’ouverture vers les autres.

    Intitulée « Docteur 7 étoiles », cette nouvelle publication est un condensé de la trajectoire d’un praticien réputé et « bien formé, chercheur, formateur, manager, communicateur, citoyen du monde et acteur communautaire ».

    « Je n’ai fait que résumer dans un opuscule que j’ai voulu être très simple et didactique, des leçons que nous-mêmes, nous avons reçues dès que nous avons mis les pieds à l’école de médecine de Dakar, en tant qu’étudiants, en bénéficiant de ce que nos professeurs nous apprenaient, de ce que nous avons pratiqué en faisant des stages dans les hôpitaux », a expliqué le professeur Diop en marge de la cérémonie de dédicace dudit ouvrage, jeudi.

    Le neurologue, enseignant à la faculté de médecine de l’université Cheikh-Anta Diop de Dakar, dit mettre son livre au service des étudiants, qui peuvent s’imprégner à travers ses pages de cette expérience singulière consistant à « recevoir des personnes malades qui souffrent, qui viennent vers nous et qui recherchent l’amélioration, voire la sauvegarde de leur vie ». 

    L’ouvrage de 50 pages, scindé en sept chapitres, contient aussi une leçon de vie comme de rares métiers peuvent permettre, en ce qu’ils donnent l’opportunité d’aller « vers les populations défavorisées qui sont dans le monde rural », mais aussi de voyager « à travers le monde », pour apprendre des autres et d’ailleurs.

     « J’ai rajouté deux annexes, le premier, c’est des conseils d’hygiène de vie », a-t-il dit, soulignant que le médecin, l’infirmière, la sage-femme ou le manager de la santé ne peut  »rien faire », s’il n’est pas en bonne santé.

    « Dans chacune des étoiles, vous allez avoir 5 branches comme les étoiles, et chacune des branches dans le livre va vous inciter à développer des choses », a expliqué le chef du service de neurologie du centre hospitalier national universitaire de Fann, à Dakar.

    Il a cité, « en vrac », « la sérénité, l’honnêteté, la générosité, l’organisation, la tolérance, un certain nombre de caractéristiques qui ne s’apprennent pas à l’université et qui vont venir au fil du temps ».

    Concernant le coût du livre, le professeur Amadou Gallo Diop a dit que tout a été fait pour qu’il soit « accessible à tout le monde. Je peux vous assurer que personnellement, je n’ai eu aucun intérêt financier par rapport à cette affaire-là ».

    « S’il y avait une surprise », ce serait que lui-même en achète pour « les offrir à gauche et à droite ».

    D’éminentes personnalités ont pris part à la cérémonie de dédicace, parmi lesquelles le professeur Fatoumata Ly, qui a loué les qualités humaines de l’écrivain en le présentant comme « un homme compétent, empathique, un pédagogue qui refuse le diktat de l’argent et l’incursion du smartphone dans l’exercice de ses fonctions ».

    « Des vertus que l’auteur n’a pas hésité à transposer dans ses écrits », a-t-elle dit dans la note de lecture qu’il a consacrée au nouvel ouvrage, appelé à servir de « viatique et de boussole aux apprenants afin d’assurer le bien-être du patient à l’avenir ».

    NSS/BK/ASG

  • SENEGAL-SOCIETE-GENRE / Le CRES envisage de mettre en place une communauté pour l’autonomisation des femmes

    SENEGAL-SOCIETE-GENRE / Le CRES envisage de mettre en place une communauté pour l’autonomisation des femmes

    Dakar, 7 août (APS) – Le Consortium pour la recherche économique et sociale (CRES) envisage de mettre en place une communauté pour booster l’autonomisation économique des femmes, afin qu’elles puissent bénéficier des mêmes droits que les hommes.

    « Il est envisagé la mise en place d’une communauté pour l’autonomisation économique des femmes, un levier essentiel pour qu’elles bénéficient des mêmes droits que les hommes », a déclaré Abdoulaye Diagne, directeur exécutif du CRES.

    Il prenait part, mardi, à un atelier de deux jours de formation à Dakar, sur l’écriture et la publication de blogs sur l’autonomisation économique des femmes. 

    La redistribution des rôles est difficile à mettre en pratique, a-t-il souligné au cours de cette rencontre organisée à l’intention des journalistes.

    « Les changements qui devraient être opérés ont du mal à pénétrer le tissu social, surtout la question de la place de la femme dans les lieux de travail », a regretté M. Diagne.

    Il a relevé que cette formation vise à créer cette communauté appelée à porter le plus grand nombre des actions politiques menées dans ce sens.

    Il est prévu des productions d’articles et de blogs qui seront primés en octobre prochain à Abidjan, sous l’égide du Forum sur l’autonomisation économique des femmes en Afrique de l’Ouest (FAUEFAO), renseigne le docteur Fatou Cissé, chercheure au Consortium pour la recherche économique et sociale.

    « La formation vise à avoir des champions qui accompagnent le processus », afin que des initiatives opérées dans le domaine de la santé et les violences basées sur le genre puissent également être déroulées en matière d’autonomisation des femmes, a-t-elle expliqué.

    Marième Ndour, spécialiste en genre, a évoqué les défis et obstacles  »multiples et interconnectés » auxquels les femmes se trouvent confrontés. Pour  les surmonter, a-t-elle elle suggéré,   »il est essentiel de promouvoir des politiques inclusives ».

    « La parité salariale et l’égalité des chances dans le marché du travail sont des aspects essentiels de l’autonomisation économique des femmes », a-t-elle défendu.

    En septembre 2024, un concours sera lancé pour récompenser les trois meilleurs blogs sur l’autonomisation économique des femmes en Afrique de l’Ouest.

    Ce concours sera ouvert aux participants de la formation ainsi qu’à d’autres journalistes exerçant en Afrique de l’Ouest.

    Un appel à candidatures sera diffusé début septembre 2024 via la page web et les réseaux sociaux de FAUEFAO, ainsi que par l’entremise des  plateformes digitales et de leurs partenaires.

    Les résultats du concours seront annoncés en octobre lors de la troisième édition du colloque de FAUEFAO à Abidjan (Côte d’Ivoire).

    NSS/ADL/BK

  • SENEGAL-SANTE-HUMEUR / Les travailleurs du Samu en grève à partir de mercredi pour réclamer le paiement d’arriérés de primes

    SENEGAL-SANTE-HUMEUR / Les travailleurs du Samu en grève à partir de mercredi pour réclamer le paiement d’arriérés de primes

    Dakar, 6 aout (APS) – Les travailleurs du Service d’aide médicale d’urgence (Samu), affiliés au Syndicat autonome des médecins du Sénégal (Sames) ont déclaré avoir décidé d’aller en grève à partir de mercredi pour réclamer le paiement d’arriérés de primes et d’heures supplémentaires.

    Ils en ont fait l’annonce au cours d’une conférence de presse organisée mardi au siège du Samu, à Dakar.

    Intervenant lors de cette rencontre avec des journalistes, Mohamed Traoré, le secrétaire général de la section Samu du Syndicat autonome des médecins du Sénégal, a fait savoir que durant la période couvrant cette grève seules les urgences primaires seront prises en charge.

    ‘’Toutes les activités secondaires seront suspendues, y compris la recherche de places, les consultations de routine, les transports simples, la couverture médicale et les activités à l’Aéroport international Blaise Diagne’’, a indiqué le syndicaliste.

    Le docteur Mohamed Traoré a expliqué que les travailleurs du Samu avaient décidé de partir en grève pour protester contre le non-respect des engagements pris lors de récentes négociations au sujet du paiement d’arriérés de la prime liée au travail effectué dans le cadre de la lutte contre la Covid-19.

    Il a rappelé que les agents du Samu courraient derrière le versement d’une prime de motivation dénommée ‘’Nepad’’ et le règlement des heures supplémentaires.

    ‘’Face au mépris et au manque de considération pour le personnel soignant de la seule structure publique de médecine pré-hospitalière du Sénégal, nous annonçons une grève de 72 heures, à compter de ce mercredi 7 août 2024’’, a ainsi déclaré le syndicaliste.

    Il a insisté sur le fait que le syndicat qu’il dirige étaient déterminé à faire respecter les droits du personnel soignant du Samu en l’absence du respect des engagements pris lors de précédentes négociations. ‘’Nous n’hésiterons pas à utiliser tous les moyens légaux à notre disposition pour obtenir satisfaction’’, a-t-il averti.

    En décidant d’observer un arrêt de travail de trois jours, les agents du Samu voudraient également, selon le responsable de leur syndicat, que les autorités sanitaires aillent dans le sens de trouver des solutions à leurs doléances portant, entre autre,s sur la dotation d’équipements de travail au Samu.

    Mohamed Traoré a par exemple évoqué la mise à disposition de tenues adaptées à l’hivernage, la nomination d’un médecin du travail pour prendre en charge les maladies professionnelles.

    NSS/AKS/ASG

  • SENEGAL-SANTE-PERSPECTIVES / Le nouveau directeur de la santé s’engage pour un système  »robuste et efficace »

    SENEGAL-SANTE-PERSPECTIVES / Le nouveau directeur de la santé s’engage pour un système  »robuste et efficace »

    Dakar, 6 août (APS) – Le nouveau directeur de la santé, le docteur Ousmane Cissé, a assuré de son engagement à relever le défi lié à l’avènement d’un système de santé « robuste et efficace », un « impératif » auquel les populations sont selon lui attachées.

    « J’apprécie pleinement l’ampleur des responsabilités qui m’ont été confiées et les défis que nous devons collectivement relever, étant donné l’attachement de nos concitoyens à un système de santé robuste et efficace. Il s’agit d’un impératif », a-t-il déclaré.

    Le nouveau directeur de la santé s’exprimait lundi à l’occasion de la cérémonie de passation de service avec son prédécesseur, le docteur Bernabé Gningue.

    « Notre système sanitaire doit ainsi faire face à de grands défis tels que la riposte face aux épidémies et pandémies, la prévention et le traitement des maladies chroniques, la sécurité et l’effectivité de la prise en charge des urgences, la qualité de l’offre de soins en lien avec le plateau technique, la disponibilité des ressources humaines de qualité dans les services à tous les lieux », a énuméré le docteur Cissé.

    Il a rappelé l’engagement de l’État à améliorer les indicateurs de performance pour les aligner sur les standards internationaux et garantir davantage la sécurité des usagers du service public de la santé.

    « Un travail sera fait pour le renforcement des infrastructures de santé afin de s’assurer que nos établissements sont bien équipés, accessibles et capables de répondre aux besoins croissants de nos populations », a notamment assuré le docteur Cissé.

    Il a cité, parmi les chantiers en vue, « la promotion de la santé et la prévention des maladies à travers les campagnes de sensibilisation, les programmes de vaccination et les initiatives favorisant le mode de vie sain », de même que « l’équité territoriale dans l’accès aux soins ».

    Ousmane Cissé a par ailleurs insisté sur l’apport des « innovations technologiques, la télémédecine notamment », ajoutant qu’il compte développer la coopération avec les facultés de médecine et les instituts de formation supérieure en santé.

    « La formation continue et le développement professionnel des personnels de santé sera notre un de nos apports les plus précieux », a-t-il ajouté.

    Il soutient que « le monitoring des pratiques et performances, ou l’audit de l’offre de soins favorisera la compétitivité de nos structures et l’amélioration continue des services » de santé.

    « Mon action sera guidée par l’approche +One Health+ », dans une optique d’amélioration de l’offre de soins « au plus près de nos populations, afin de concrétiser la couverture maladie universelle en mobilisant toutes les forces vives de notre système de santé, du directeur national aux acteurs communautaires de santé », a-t-il promis.

    NSS/ABB/ADL/BK

  • SENEGAL-SANTE / Une randonnée pédestre pour lancer une enquête sur les risques liés aux maladies non transmissibles

    SENEGAL-SANTE / Une randonnée pédestre pour lancer une enquête sur les risques liés aux maladies non transmissibles

    Dakar, 4 août (APS) – La deuxième enquête nationale sur les facteurs favorisant les maladies non transmissibles a été officiellement lancée dimanche à travers une randonnée pédestre organisée à Dakar, a constaté l’APS.

    La deuxième enquête nationale sur les facteurs de risque des maladies non transmissibles (Steps) a notamment été lancée pour obtenir des informations qui permettront d’élaborer des actions à mettre en œuvre afin de lutter contre ces maladies, ont indiqué ses initiateurs.

    ‘’Sans une planification, on ne peut pas prendre les dispositions et les mesures nécessaires pour lutter contre les maladies non transmissibles. C’est la deuxième enquête STEP pour avoir des informations visant à élaborer des actions à mettre en œuvre pour lutter contre ces maladies non transmissibles (MNT)’’, a ainsi expliqué le secrétaire général du ministère de la Santé et de l’Action sociale.

    Serigne Mbaye fait remarquer que le choix porté sur une randonnée pédestre lancer cette enquête était symbolique dans la mesure où l’activité physique fait partie des recommandations fortes des médecins pour lutter contre les maladies non transmissibles.

    L’enquête STEP va permettre ainsi de recueillir des données, puisque, dit-il,  »sans données probants, point de planification », a insisté l’officiel du ministère de la Santé et de l’Action sociale.

    ‘’Ces enquêteurs viennent pour le bien populations en collectant des informations qui permettront de planifier les mesures urgentes et importantes pour lutter contre le diabète, l’hypertension artérielle et les maladies chroniques de façon générale’’, a-t-il expliqué.

    Selon M. Mbaye, l’idée est de disposer des informations pour mesurer les risques de survenance de maladies non transmissibles, d’avoir également des chiffres sur le nombre de personnes atteintes par exemple de diabète, d’hypertension artérielle, afin de formuler des messages de prévention les plus adéquats à la cible.

    Pour sa part, le docteur Aloise Waly Diouf de l’Organisation mondiale de la santé a indiqué que ‘’l’enquête STEPS et la promotion de l’activité physique constituent des leviers sûrs à partir desquels il est possible de lutter contre les facteurs de risque des maladies non transmissibles’’.

    ‘’Si l’activité physique est l’antidote de la sédentarité, l’enquête STEPS nous permet de disposer de données fiables de la prévalence de ces facteurs de risques comportementaux des MNT’’, a fait valoir le docteur Diouf.

    Il s’agit, à son avis,  de  »promouvoir l’activité physique pour lutter contre les maladies non transmissibles quand on sait que l’inactivité physique constitue l’un des principaux facteurs de risque de mortalité liée aux MNT.

     »Les personnes ayant une activité physique insuffisante présentent un risque de décès supérieur de 20 % à 30% à celles qui sont actives’’, a-t-il averti.

    Les maladies non transmissibles constituent la première cause de morbidité, de handicap et de mortalité évitables dans le monde avec 74% des décès dans le monde qui leur sont imputables, selon l’OMS.

    Les pays à revenus faibles ou intermédiaires, majoritairement composés par les pays de l’Afrique sub-saharienne en payent le plus lourd tribut.

    NSS/ADL/AKS

  • SENEGAL-SANTE-PALUDISME / Les médicaments antipaludiques jugés de  »très bonne qualité » (étude)

    SENEGAL-SANTE-PALUDISME / Les médicaments antipaludiques jugés de  »très bonne qualité » (étude)

    Dakar, 31 juil (APS) – Le responsable du service du contrôle physico-chimique de l’Agence de réglementation pharmaceutique a rassuré ce mercredi sur la  »très bonne qualité » des médicaments antipaludiques utilisés au Sénégal, se basant sur une étude.

    Les résultats de cette étude montrent que sur 255 échantillons, « seuls deux n’ont pas satisfait à l’ensemble des procédures de certification de qualité. Ce qui fait un taux de conformité de 99,2% qui traduit la bonne qualité des médicaments antipaludiques utilisés au Sénégal dans la chaine d’approvisionnement en officines », a déclaré le professeur Serigne Amar Sarr.

    Il prenait part à un atelier de partage des résultats de ladite étude portant sur la surveillance de la qualité des médicaments antipaludiques utilisés au Sénégal en 2023.

    Elle s’est déroulée dans huit régions, que sont Dakar, Kaolack, Diourbel, Kolda, Kédougou, Tambacounda, Saint-Louis et Ziguinchor.

    Selon Serigne Amar Sarr, professeur de chimie analytique, les risques liés à la prise des médicaments de mauvaise qualité concernent les risques de décès, d’intoxication ou le développement d’autres maladies non contrôlées.

    Aussi, note-t-il que le contrôle des médicaments « accroit la confiance des populations ».

    Serigne Amar Sarr a émis un certain nombre de recommandations pour préserver les acquis, allant dans le sens de réduire le nombre d’échantillons d’antipaludiques, compte tenu de leur qualité « globalement satisfaisante » sur les trois dernières années.

    Les recommandations préconisent également d’insister sur la recherche des impuretés, de veiller à la prise rapide d’actions réglementaires en cas de non-conformités constatées à l’issue du contrôle.

    Serigne Amar Sarr préconise aussi de veiller à la disponibilité de tous les intrants et la qualification des équipements, d’accélérer le processus de régularisation de l’enregistrement des produits bénéficiant déjà d’une autorisation d’importation (50%) mais également de diversifier les familles thérapeutiques ciblées.

    Selon le responsable technique et médicaments essentiels et produits de santé au sein du bureau de l’Organisation mondiale de la Santé Sénégal, docteur Guy Bertand Njambong, « la lutte contre les médicaments et les produits falsifiés ne peut être menée par un seul acteur, elle nécessite l’engagement et la collaboration de tous les acteurs, y compris le gouvernement et les professionnels de santé et la société civile ».

    Le docteur Oumou Kalsoum Ndao Ndiaye, directrice générale sortante de l’Agence de régulation pharmaceutique, soutient qu’il « ne suffit pas seulement de donner des autorisations de mise sur le marché (AMM) à des produits pour les faire circuler dans le pays, ni d’acquérir des médicaments à travers les méthodologies ou de distribuer les médicaments sur la chaîne d’approvisionnement ».

    « Il faut contrôler. Un bon médicament peut entrer dans le pays en bonne qualité, mais se détériorer au cours de la distribution », a expliqué Mme Ndao, en signalant, en guise d’exemple, que le contrôle a permis de retirer du marché sénégalais deux médicaments utilisés dans le traitement du paludisme, l’artésunate injectable et Lufanter.

    NSS/ADL/BK/ASG

  • SENEGAL-SANTE / La Cour des comptes lance une évaluation des urgences médicales

    SENEGAL-SANTE / La Cour des comptes lance une évaluation des urgences médicales

    Dakar, 31 juil (APS) – La Cour des comptes a lancé, mardi, une mission d’évaluation du dispositif de gestion des urgences médicales, en vue d’apprécier la qualité et l’efficacité du dispositif national de prise en charge, a appris l’APS auprès de responsables de sa chambre des affaires administratives en charge de cet audit.

    ‘’Il s’agit de voir dans quelle mesure le dispositif en place permet d’éliminer la morbidité et la mortalité liées à une mauvaise prise en charge des urgences (…)’’, a précisé  Mamadou Thiao, le président de ladite chambre.

    Ce travail sera mené ‘’à travers l’examen de la qualité du cadre de gouvernance des urgences, de la fonctionnalité du système de transport sanitaire, de l’efficacité de la régulation médicale et de l’adéquation des ressources ainsi que des infrastructures’’, a-t-il indiqué.

    Prenant part à l’atelier de lancement de la mission d’évaluation des urgences sanitaires, il a souligné que les services d’urgence représentent un maillon important de l’offre de soins au niveau des hôpitaux. Ils constituent de fait ‘’une préoccupation majeure du gouvernement’’, surtout dans la période post Covid-19.

    ‘’Nous menons cet exercice compte tenu de l’importance du thème, mais aussi des efforts que le ministère de la Santé est en train de faire aujourd’hui pour une meilleure gestion des urgences médicales mais aussi des enjeux au niveau de la population, parce que cela reste un problème auquel les gens sont confrontés au vu des accidents’’, a justifié M. Thiao.

    Le chef de la mission d’évaluation de la gestion des urgences médicales, Aly Ndiaye, a expliqué que l’objectif est de ‘’questionner la pertinence des objectifs qui seront définis par les pouvoirs publics compétents dans le cadre de la gestion des urgences’’.

    De l’avis du magistrat, l’évaluation permet d’avoir’’ une vue plus large que les audits classiques que nous menons’’. ‘’L’évaluation a une loupe plus grossissante et qui donne une vue plus large que l’audit sur l’action publique. En terme de méthodologie, il y a beaucoup de choses qui changent’’, a-t-il signalé.

    ‘’(…) dès demain, nous allons  faire les diligences et nous comptons boucler la mission en juin 2025’’, a-t-il dit.

    La directrice générale des établissements de santé (DGES), Fatou Mbaye Sylla, rappelle qu’il y a quelques années la gestion des urgences était une ‘’problématique qui ne satisfaisait ni les pouvoirs publics, ni les acteurs, ni la population’’. Selon elle, ‘’sa gestion est souvent décriée’’.

    Elle a indiqué que la Cour des comptes a ‘’pris en charge cette évaluation qui est la première du genre en Afrique de l’Ouest’’.

    ‘’Nous avons besoin d’un œil neuf extérieur habilité pour dire si ce que nous sommes en train de faire est bon, ou pas. C’est vrai qu’il y a des performances mais aussi il y a des gaps, sinon les gens ne se seraient pas plaints’’, a expliqué le docteur Sylla.

    Elle a précisé que cette étude sera menée par rapport à toutes les composantes de la prise en charge.

    ‘’Elle nous permettra, à l’issue de ces travaux, d’avoir des conclusions qui nous permettront d’améliorer ce que nous sommes en train de faire’’, a-t-elle conclu.

    NSS/SKS/ASG/ABB/OID

  • SENEGAL-SANTE / Hépatites : le Pr Aminata Sall Diallo appelle à doter le programme national de davantage de moyens

    SENEGAL-SANTE / Hépatites : le Pr Aminata Sall Diallo appelle à doter le programme national de davantage de moyens

    Dakar, 30 juil (APS) – La coordonnatrice du Programme national de lutte contre les hépatites, Aminata Sall Diallo, a insisté sur l’importance de doter davantage ce programme de moyens et de ‘’veiller’’ à ce que  le Sénégal renforce son leadership dans le domaine de la lutte contre ces maladies.

    ‘’Il faut doter le programme de moyens afin de mieux prendre en charge les hépatites. Il faut veiller à ce que le Sénégal garde son rang en renforçant son leadership’’, a-t-elle plaidé.

    Elle prenait part à la journée mondiale de lutte contre l’hépatite, célébrée cette année sur le thème ‘’Il est temps d’agir’’.

    Elle s’est appesantie sur les progrès accomplis par le Sénégal depuis le lancement du Programme national de lutte contre les hépatites en 1999.

    Elle signale que la prévalence de l’hépatite B a chuté aujourd’hui à 6,3%, contre 17 % au moment du lancement du programme.

    Pour l’hépatite C, la prévalence a reculé à 1,6%, contre 10 % en 2010, période où elle était localisée chez les utilisateurs des drogues injectables, ou les homosexuels.

    Le Pr Diallo estime que l’on doit lutter autant contre l’hépatite B que contre l’hépatite C ».

    Le représentant résident de l’Organisation mondiale de la santé au Sénégal (Oms), Jean Marie Vianny Yaméogo, estime que ‘’pour éliminer l’hépatite d’ici 2030, il faut aller là où il y a la population et la demande’’.

    ‘’C’est ce qu’on entend faire avec le Programme national de lutte contre l’hépatite (PNLH), et l’aider à faire connaître son expérience, ses bonnes pratiques (…)’’, a déclaré le chef de file des partenaires techniques et financiers du Sénégal.

    Il explique que son rôle sera de mettre en place des portails ‘’afin d’aider les autres pays à suivre l’exemple’’ du pays. Selon lui, ‘’ces pays ne sont pas au même niveau d’avancée en matière de lutte contre les hépatites’’. Il estime que ‘’le Sénégal a montré la voie’’ dans le domaine de la lutte contre les hépatites.

    De manière pratique, il s’agira selon le représentant de l’OMS au Sénégal d’‘’appuyer le pays dans les trois composantes de ce plan de lutte contre les hépatites’’.

    Il estime que dans le cadre de la prévention, ‘’il faut faire en sorte qu’on puisse administrer les vaccins contre l’hépatite dès la naissance aux nouveau-nés’’.

    ‘’Il y a également le dépistage. Il faut aider le Sénégal à aller le plus loin possible et enfin aider le Sénégal dans les questions de prise en charge qui partent de la disponibilité du vaccin mais également de traitement. Il faut traiter les inégalités’’, a expliqué docteur Jean Marie Vianny Yaméogo.

    Il affirme que ‘’le Sénégal est l’un des rares pays qui a 50 ans d’expérience dans la lutte contre les hépatites’’.

    Sous ce rapport, il mérite ‘’d’être accompagné’’ par l’ensemble de la communauté internationale, notamment par les partenaires techniques et financiers.

    NSS/SKS/ASG/ASB