Auteur/autrice : Ndèye Suzanne Sy

  • SENEGAL-SANTE / Hépatite B : plus d’un million de Sénégalais affectés, selon Ibrahima Sy

    SENEGAL-SANTE / Hépatite B : plus d’un million de Sénégalais affectés, selon Ibrahima Sy

    Dakar, 29 juil (APS) – Le Sénégal « paie un lourd tribut » aux hépatites virales, avec « plus d’un million » de Sénégalais porteurs chroniques du virus de l’hépatite B, « 360 000 personnes » étant atteintes de l’hépatite C, a indiqué, lundi, à Dakar, le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Ibrahima Sy.

    « Le Sénégal paie un lourd tribut aux hépatites virales. Selon les dernières études, en 2023, plus d’un million de Sénégalais seraient porteurs chroniques de l’hépatite B, et 360 000 porteurs chroniques de l’hépatite C. Ils transmettent ces virus pendant des années avant d’évoluer eux-mêmes vers la cirrhose et le cancer du foie », a-t-il dit.

    Le ministre de la Santé s’exprimait en marge de la célébration de la Journée mondiale de lutte contre les hépatites, commémorée cette année sur le thème : « Il est temps d’agir ».

    Il a relevé les efforts réalisés dans la lutte contre les hépatites virales, lesquels ont permis de « réduire le fardeau des hépatites » au Sénégal, même si « des défis persistent ».

    Aussi le ministère de la Santé et de l’Action sociale a-t-il « lancé un plan décennal de lutte contre les hépatites depuis 2019 », en lien avec les objectifs mondiaux d’élimination des hépatites et à partir d’un travail collectif mené sous l’égide du Programme national de lutte contre les hépatites (PNLH).

    Trois axes ont été retenus dans le cadre de ce plan, a précisé Ibrahima Sy, citant le renforcement de la prévention et l’articulation des étapes de la prise en charge des patients atteints de l’hépatite B ou C « selon des parcours  de soins et des stratégies thérapeutiques spécifiques ».

    Il a par ailleurs évoqué le soutien apporté « à tous les niveaux » aux « valeurs d’équité dans les soins par des mesures concrètes de correction des inégalités sociales et territoriales », a expliqué Ibrahima Sy.

    « L’investissement est certes lourd, mais le retour sur investissement, en termes de vies sauvées, de cancers évités, de qualité de vie améliorée, est considérable », a souligné le ministre de la Santé et de l’Action sociale.

    Il soutient qu’à l’horizon 2030, ce plan devrait permettre d’éviter « 8 500 à 16 000 décès dus à l’hépatite B, 88 000 à 90 000 nouvelles infections. À l’horizon 2050, ce sont 66 % des décès et nouvelles infections que nous aurons évitées ».

    « Pour hépatite C, à l’horizon 2050, nous aurons sauvé 20 000 à 35 000 vies et diminué l’incidence de ces infections de 31 à 47% », a ajouté Ibrahima Sy, avant de s’engager à faciliter la mise en œuvre de ce plan. Il a invité « les acteurs et partenaires au développement à en faire de même pour le plus grand bien » des populations sénégalaises.

    « Il est temps d’agir », le thème consacré cette année à la Journée mondiale de lutte contre les hépatites, « offre l’occasion de rappeler que cette maladie peut être éliminée d’ici 2030, grâce à des ressources suffisantes et un engagement politique résolu », a conclu le ministre de la Santé et de l’Action sociale.

    Jean-Marie Vianny Yameogo, chef de file des partenaires techniques et financiers, a de son côté signalé l’urgence d’agir dans ce domaine. « Nous devons accélérer l’action pour améliorer la prévention, le diagnostic et le traitement, afin de sauver des vies et d’améliorer les résultats en matière de santé », a-t-il dit.

    Il a fait observer que « le nombre de décès imputables à cette maladie est en nette augmentation », même si l’hépatite constitue « la deuxième cause de décès dû à une maladie infectieuse dans le monde avec 1,3 million de décès par an, soit autant que la tuberculose ».

    Sur la base de ces chiffres, « une personne meurt toutes les 30 secondes d’une maladie liée à l’hépatite », a alerté M. Yameogo.

    NSS/BK/MTN

  • SENEGAL-SANTE-INFRASTRUCTURES / Hôpital général Idrissa Pouye : Dr Ibrahima Sy souligne l’urgence d’augmenter la capacité d’accueil

    SENEGAL-SANTE-INFRASTRUCTURES / Hôpital général Idrissa Pouye : Dr Ibrahima Sy souligne l’urgence d’augmenter la capacité d’accueil

    Dakar, 29 juil (APS) – Le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Dr Ibrahima Sy, a souligné l’urgence d’augmenter la capacité d’accueil et des services de l’hôpital général Idrissa Pouye (HOGIP), de Grand-Yoff, à Dakar, qui fait face à des difficultés liées à la vétusté de ses infrastructures et au nombre important de malades pris en charge.

    ‘’Il y a un besoin de faire évoluer cet hôpital, non seulement en termes de capacité d’accueil, mais aussi en termes de services qui y sont offerts’’, a déclaré Ibrahima Sy en marge d’une visite inopinée dans cet établissement public de santé, samedi.

    Prenant l’exemple du service de la dialyse, le ministre de la Santé a indiqué avoir pris note de la requête concernant l’érection d’un service de néphrologie permettant de prendre en charge un certain nombre de patients en cas d’urgence.

    ‘’J’aurai bientôt l’évaluation qu’ils ont eue à faire dans le cadre d’une visite qui a été réalisée ici avant-hier (jeudi). On va travailler avec la direction de l’hôpital, la direction des établissements de santé et un certain nombre de bailleurs qui ont des fonds pour voir ce qu’on peut faire réellement pour que l’hôpital puisse continuer à fonctionner’’, a-t-il assuré.

    D’après lui, il s’agit d’une mesure provisoire en attendant de pouvoir procéder à la réhabilitation de l’hôpital.

    ‘’L’hôpital est une infrastructure qu’il faut essentiellement préserver’’, a souligné M. Sy, ajoutant avoir été ‘’marqué’’ par  »l’état » de cet hôpital.

    ‘’Il faut le dire, nous croyons que nos malades méritent quand même d’avoir un certain nombre de conditions qui leur permette d’être bien soignés’’, a estimé le ministre, ajoutant qu’‘’au départ l’hôpital n’était pas calibré à recevoir autant de monde’’.

    ‘’J’ai même constaté qu’il y a un problème de pénétration de lumière, un problème parfois d’aération, un problème d’humidité. Il faut qu’on essaie de voir comment régler tout cela, parce qu’il faut que les malades soient soignés dans des conditions de sécurité optimale’’, a t-il lancé.

    Ces corrections permettront, selon lui, de ‘’répondre aux normes de soins de santé et de qualité en milieu hospitalier ».

    Pour le directeur de l’hôpital général Idrissa Pouye, ‘’il y a urgence à réduire le temps d’attente, mais également à augmenter la capacité d’accueil de l’hôpital’’.

    ‘’Nous sommes le seul hôpital dans la sous-région qui a 14 salles opératoires. Il faut renforcer ces salles afin de pouvoir les rendre fonctionnelles à 100 %. Ce qui réduira effectivement la liste d’attente’’, a dit Dr Ousmane Gueye.

    Il a noté que ‘’l’hôpital a besoin de renforcement en équipements’’, en plus de ‘’besoins sur le plan des ressources humaines’’.

    ‘’Nous avons du personnel qui doit prendre en charge beaucoup de malades, puisque l’hôpital a toutes les spécialités. Nous avons une capacité d’accueil de 289 lits extensibles à 300 et nous sommes à 1 150 agents’’, a déclaré le directeur, ajoutant avoir  »bon espoir pour la réhabilitation de l’HOGIP, qui demeure une urgence ».

    NSS/SKS/ABB/OID

  • SENEGAL-MEDIAS-GENRE / Fournir aux médias des connaissances et données sur le genre est un « impératif » (officielle)

    SENEGAL-MEDIAS-GENRE / Fournir aux médias des connaissances et données sur le genre est un « impératif » (officielle)

    Dakar, 26 juil (APS) – Astou Diouf Guèye, directrice nationale de l’équité et de l’égalité de genre au ministère de la Famille et des Solidarités, a souligné jeudi ‘’l’impératif’’ de fournir aux médias les connaissances nécessaires en matière de genre, et l’utilité des données dans le traitement des questions y afférentes.

    ‘’Nous sommes conscients que les médias jouent un rôle essentiel dans la formation des opinions publiques et dans la diffusion des informations. Ils ont le pouvoir de façonner les perceptions, d’influencer les politiques’’, a-t-elle déclaré.

    Elle prenait part à un atelier de renforcement des capacités des membres de l’Association des professionnels de l’information sur le genre (APIG). La rencontre était axée sur l’utilisation des statistiques genre dans la production d’articles d’actualité et autres activités médiatiques.

     »Cette formation entre dans le cadre de la mise en œuvre de la phase 2 du Projet +Les femmes comptent+ (PLFC), qui se mesure dans la production de données statistiques sensibles au genre depuis l’aménagement d’une composante genre dans la Stratégie nationale de développement social (SNDS) III et IV’’, a-t-elle expliqué.

    Elle considère que  »les statistiques sont le reflet de la réalité vécue par les femmes et les hommes dans notre société’’. Elle en déduit qu’‘’elles révèlent des inégalités ou disparités souvent invisibles et nous permettent de mesurer les progrès réalisés ainsi que les défis qui restent à relever’’.

     »En tant que professionnels de médias, vous avez la responsabilité de rendre ces chiffres accessibles et compréhensibles au grand public », a-t-elle lancé à l’endroit des journalistes membres de l’APIG.

    Selon elle, l’apport du projet ‘’Les femmes comptent’’ n’est plus à démontrer.

    La présidente de l’Association des professionnels de l’information sur le genre (APIG), Adama Diouf Ly, a pour sa part rappelé le rôle ‘’crucial’’ des médias en tant que vecteurs d’informations.

     »En tant que journalistes, en prenant en compte la thématique genre dans nos productions, nous ne faisons que participer à la marche d’une société juste et équitable,  où les préoccupations de toutes les couches de la population sont prises en compte, hommes et femmes, garçons et filles’’, a défendu Mme Ly.

    Elle a souligné l’intérêt de ‘’mieux cerner les contours’’ de ce concept transversal en lien avec tous les secteurs de la vie.

    NSS/SKS/SBS/ASG

  • SENEGAL-SANTE-FINANCEMENT-COLLECTIVITE / Un projet quinquennal a permis des avancées significatives dans la mobilisation des ressources locales (responsable)

    SENEGAL-SANTE-FINANCEMENT-COLLECTIVITE / Un projet quinquennal a permis des avancées significatives dans la mobilisation des ressources locales (responsable)

    Dakar, 25 juil (APS) – Le projet quinquennal ‘’Initiative Nouveau Partenariat pour une meilleure santé’’ (NPI Expand en anglais) financé par l’USAID a permis d’enregistrer des avancées significatives dans le cadre de la mobilisation des ressources locales, contribuant ainsi à l’engagement de 31 collectivités territoriales, a appris l’APS des responsables dudit projet.

    ‘’Nous avons enregistré des avancées très significatives dans le cadre de la mobilisation de ressources, et nous sommes fiers de noter que 31 collectivités territoriales ont signé des engagements pour augmenter leurs contributions dans le cadre du financement de la santé maternelle néo-natale’’, a déclaré le docteur Issa Diop Touré, directrice pays des programmes EMPIRE EXPAND, la branche de l’USAID en charge de ce projet.

    Elle prenait part à l’atelier de clôture du projet NPI Expand exécuté de 2019 à 2024  avec comme objectif d’aider à accroître la disponibilité et l’utilisation de services de santé de qualité dans tous les domaines de santé prioritaires de l’USAID.

    Selon Dr Touré, ces ressources domestiques permettront au pays de diminuer la lourdeur du prix pour aider les populations à avoir un meilleur accès financier aux structures de santé.

    ‘’Dans les zones où nous sommes intervenus, les acteurs communautaires, actuellement, sont au fait de leurs droits, de leurs responsabilités, à être pris en compte, dont les structures qui sont mises en place par les ministères de la santé, les Comités de développement sanitaire (CDS) pour que leurs aspirations soient prises en compte dans le processus de planification locale’’, a -elle noté.

    Pour sa part, Mamadou Sarr, conseiller technique numéro 1 du ministre de la Santé et de l’Action sociale, s’est réjoui des bons résultats enregistrés dans l’exécution dudit projet.

     »Le projet a permis de renforcer la promotion de la santé de la reproduction, de la mère, du nouveau-né et de l’adolescent (e) (SRMNIA), l’engagement communautaire et le développement d’un réseau de plaidoyer avec une implication remarquée des collectivités territoriales dans une perspective d’accroissement de la disponibilité et de l’utilisation des services de santé de qualité pour tous », a-t-il souligné.

    ‘’Si ces projets réussissent, avec des acquis probants, il faudrait penser à mettre en œuvre et à pérenniser en réalité ces acquis-là et envisager de les étendre dans d’autres districts qui n’ont pas pu bénéficier de ce projet », a par ailleurs plaidé docteur Sarr.

    Dans le cadre de la pérennisation de ces acquis, Moundiaye Cissé président de l’ONG 3 Cap santé a indiqué qu’un partenariat dynamique a été noué avec l’Assemblée nationale en renforçant les capacités de plusieurs parlementaires sur les questions de santé et en menant le plaidoyer pour l’amélioration de la nomenclature budgétaire des collectivités territoriales afin que  »des moyens puissent être mis en place dans le cadre des budgets des collectivités territoriales ».

    La directrice adjointe du responsable de la santé à l’USAID, Jerelle Norin, a rappelé que l’exécution du projet a permis de dégager un montant de quatre milliards pour couvrir 12 régions sur les 14.

    NSS/SKS/OID

  • SENEGAL-SANTE / Lutte contre les maladies non transmissibles : un officiel souligne l’urgence d’avoir des données sanitaires fiables

    SENEGAL-SANTE / Lutte contre les maladies non transmissibles : un officiel souligne l’urgence d’avoir des données sanitaires fiables

    Dakar, 24 juil (APS) – Le Secrétaire général du ministère de la santé et de l’action sociale (Msas), Serigne Mbaye, a souligné, mercredi, l’urgence d’avoir des données sanitaires fiables dans le cadre de la lutte contre les Maladies non transmissibles (MNT) afin d’évaluer et d’orienter les politiques publiques.

    ‘’La lutte contre les MNT est une priorité pour le Ministère de la Santé et de l’Action sociale, et la disponibilité de données est plus qu’urgente pour évaluer et orienter nos politiques publiques’’, a-t-il déclaré.

    M. Mbaye s’exprimait ainsi à l’occasion de la cérémonie de lancement de la semaine de formation des enquêteurs et superviseurs de l’Enquête nationale sur les facteurs de risque des maladies non transmissibles (Steps) 2024, prévue aux mois d’août et septembre.

    Selon lui, les maladies non transmissibles (MNT), responsables de 74% des décès dans le monde et de 45% au Sénégal, engendrent des pertes économiques ‘’significatives’’ en raison de leurs coûts élevés de soins et de la baisse de productivité qu’elles provoquent.

    Le STEPS 2024  »embrasse plusieurs pathologies du fait d’un besoin crucial pour le pays d’avoir des données de base », a indiqué le Secrétaire général, soulignant que les hautes autorités fondent ‘’un espoir sur la qualité des données’’ qui seront collectées sur le terrain.

    Il a rappelé que la première enquête qui a eu lieu en 2015. Celle de 2020 a été annulée à cause de la pandémie de Covid-19.

    ‘’Les politiques adéquates de prévention et la prise en charge des MNT au Sénégal pour les 5 prochaines années dépendront fortement de la qualité de travail des enquêteurs’’, a pour sa part avancé le docteur Aloise Diouf, représentant de l’OMS au Sénégal.

    Il a indiqué que les MNT sont devenues ‘’la première cause de mortalité prématurée partout dans le monde avec un lourd tribut, soit 86%, payé par les pays à faibles revenus ou intermédiaires composés par les pays de l’Afrique sub-saharienne »’.

    Pour sa part, le chef de la division de lutte contre les maladies non transmissibles, Malik Anne, a précisé que l’enquête ‘’vise la prévalence de l’hypertension artérielle au niveau de la population, des données sur le diabète, la consommation d’alcool et de tabac’’.

     »Nous voulons avoir des données concernant l’activité physique, l’obésité, la consommation de fruits et de légumes. Mais en dehors de cela, nous allons aussi évaluer la santé mentale », a-t-il ajouté.

    L’enquête s’intéressera au stress, à l’acuité visuelle, aux fonctions sensorielles, à l’acuité auditive, au traumatisme et à la violence entre autres.

     »Les quatorze régions du Sénégal seront touchées par cette enquête ciblant 480 districts de recensement; 7203 personnes seront enquêtées. A cet effet, 150 enquêteurs composés de médecins, infirmiers, sages-femmes, agents-enquêteurs seront mobilisés », a annoncé M. Anne.

    NSS/MK/OID

  • SENEGAL-SANTE / Un rapport met en exergue la baisse de la prévalence du VIH/Sida

    SENEGAL-SANTE / Un rapport met en exergue la baisse de la prévalence du VIH/Sida

    Dakar, 23 juil (APS) – Le taux de prévalence du VIH/sida au Sénégal est passé de 3% à moins1%, a déclaré, mardi, le directeur-pays de l’Onusida, Demba Koné ajoutant que  »la situation est sous contrôle ».

    ‘’Le Sénégal est un des rares pays qui, depuis l’apparition de l’épidémie [du sida], a pu avoir un contrôle assez régulier. La situation est globalement sous contrôle. Nous sommes passés au début de 2,7% de prévalence à environ 0,5 voire 0,3%’’, a estimé Demba Koné, qui s’exprimait en marge du lancement du rapport de l’Onusida sur la situation du Sida en 2023.

    Ces bons résultats du Sénégal sont dus, selon lui, à une convergence d’actions qui ont permis au Sénégal d’avoir un bon contrôle sur l’épidémie du VIH Sida.

    ‘’On peut dire que des efforts considérables ont été faits sur la base des finances que nous avons eues, sur la base des programmes que nous avons élaborés, sur la base de l’engagement de tous les acteurs : communautaires, gouvernementaux, la société civile, le privé, etc.’’, a-t-il ajouté.

    M. Koné a toutefois signalé une ‘’augmentation du nombre de nouvelles infections chez les jeunes’’, attribuant la cause à un déficit d’informations et de communication dans les programmes de prévention.

    ‘’Les programmes de prévention avaient diminué. L’information et la communication de masse avaient beaucoup baissé, parce qu’on avait plus mis l’accent sur les médicaments’’ a t-il noté.

    Mais  a t-il constaté ‘´ je pense que nous nous rendons compte, aujourd’hui, qu’il y a encore des efforts à faire pour que les jeunes ne puissent pas être infectés’’, a-t-il constaté.

    Les homosexuels et les zones urbaines plus touchés par le sida

    En plus des jeunes, le directeur de l’Onusida-Sénégal a également souligné le ‘’défi’’ que constitue le cas des enfants nés de mères séropositives, qui ‘’cachent leur séropositivité’’.

    ‘’Le nombre de ces enfants-là diminue globalement, mais le problème que nous avons, est leur mise sous traitement dans le cas où les mamans cachent leur statut séropositif. Donc, les enfants ne peuvent pas accéder au traitement’’, a-t-il regretté.

    M. Koné a par ailleurs rappelé l’objectif de l’Onusida-Sénégal, qui est ‘’d’avoir une génération sans sida, c’est-à-dire des enfants sans VIH, bien que nés de mères séropositives’’.

    ‘’Là où on a constaté une augmentation ces dernières années, avec les dernières études, c’est au niveau des hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes’’, a-t-il en également relevé, tout en assurant que ‘’des efforts sont en train d’être faits afin que les programmes puissent mieux fonctionner, que la sensibilisation puisse se faire davantage et que l’infection puisse encore diminuer’’.

    ‘’Nous avons constaté que par rapport à l’évolution de cette maladie, les personnes vulnérables ont changé. Dakar et les autres grandes zones urbaines sont les plus touchées’’, a en outre révélé le directeur de l’Onusida-Sénégal.

    NSS/ABB/AB/SKS/OID

  • SENEGAL-SANTE-AFRIQUE / Un nouveau rapport souligne  »l’urgence d’intensifier les services de lutte contre le Vih »

    SENEGAL-SANTE-AFRIQUE / Un nouveau rapport souligne  »l’urgence d’intensifier les services de lutte contre le Vih »

    Dakar, 22 juil (APS) – Un nouveau rapport de l’Alliance mondiale souligne  »l’urgence d’intensifier les services de lutte contre le Vih », dans les pays les plus touchés par la pandémie.

    Intitulé ‘’Transformer la vision en réalité’’, le rapport montre que les programmes ciblant la transmission verticale du VIH ont permis d’éviter ‘’4 millions d’infections chez les enfants âgés de 0 à 14 ans depuis 2000’’.

    À l’échelle mondiale, ‘’les nouvelles infections à VIH chez les enfants âgés de 0 à 14 ans ont diminué de 38 % depuis 2015 et les décès liés au sida ont diminué de 43 %’’, fait savoir le rapport.

    Selon l’étude, parmi les douze pays de l’Alliance mondiale, plusieurs ont atteint une forte couverture du traitement antirétroviral à vie chez les femmes enceintes et allaitantes vivant avec le Vih.

    Elle relève que l’Ouganda approche ‘’les 100 %, la République-Unie de Tanzanie 98 % et l’Afrique du Sud 97 %’’. Le Mozambique a quant à lui ‘’atteint une couverture de 90 %’’, la Zambie 90 %, l’Angola 89 %, le Kenya 89 %, le Zimbabwe 88 % et la Côte d’Ivoire 84 %, informe le rapport.

    ‘’Les pays de l’Alliance mondiale innovent pour surmonter les obstacles et accélérer le progrès vers l’élimination du sida chez les enfants. Cependant, malgré les progrès réalisés, ni le monde ni les pays de l’Alliance mondiale ne sont actuellement en voie d’atteindre les engagements liés au VIH en faveur des enfants et des adolescents », prévient-il cependant.

    Le rythme des progrès dans la prévention des nouvelles infections à Vih et des décès liés au sida chez les enfants a ralenti ces dernières années, fait valoir le rapport.

    120.000 enfants de 0 à 14 ans infectés en 2023

    Il révèle qu’environ ‘’120.000 enfants âgés de 0 à 14 ans ont été infectés par le VIH en 2023, dont environ 77.000 dans les pays de l’Alliance mondiale’’. Il signale que ‘’les décès liés au sida chez les enfants âgés de 0 à 14 ans se sont élevés à 76.000 dans le monde, les pays de l’Alliance mondiale représentant 49.000 de ces décès inutiles’’.

    Le rapport observe que ‘’les taux de transmission verticale restent extrêmement élevés dans certaines localités, en particulier en Afrique de l’Ouest et Centrale, avec des taux supérieurs à 20 % dans des pays comme le Nigeria et la République démocratique du Congo’’.

    ‘’Il est préoccupant de constater que l’écart de traitement entre les adultes et les enfants continue de se creuser’’, regrettent ses auteurs.

    ‘’En 2023, il y a eu 210 000 nouvelles infections dans le monde chez les jeunes femmes et les filles âgées de 15 à 24 ans, soit quatre fois plus que l’objectif fixé de 50 000 pour 2025’’, indiquent-t-ils.

    Le rapport recommande de faire la prévention des nouvelles infections chez ces couches de la population, pour protéger la santé et le bien-être des jeunes femmes et réduire le risque de nouvelles infections chez les enfants.

    L’Alliance mondiale pour mettre fin au sida chez les enfants d’ici 2030 a été lancée en 2022 par l’OMS, l’UNICEF et l’ONUSIDA pour redynamiser l’agenda pédiatrique du VIH.

    Douze pays en sont membres. Il s’agit de l’Afrique du Sud, de l’Angola, du Cameroun, de la Côte d’Ivoire, du Kenya, du Mozambique, du Nigéria, de l’Ouganda, de la République Unie de Tanzanie, de la République démocratique du Congo (RDC), de la Zambie et du Zimbabwe.

    NSS/SKS/ASG/OID

  • SENEGAL-SANTE / Il faut « réorienter la réponse au VIH », préconise Maguette Ndoye Ndiaye

    SENEGAL-SANTE / Il faut « réorienter la réponse au VIH », préconise Maguette Ndoye Ndiaye

    Dakar, 19 juil (APS) – Le directeur de la Division de lutte contre le Sida (DLSI), Maguette Ndoye Ndiaye, a recommandé vendredi de « réorienter » la réponse au Vih/Sida afin de relever les défis de la lutte contre cette pandémie et d’atteindre les objectifs poursuivis par le Sénégal en vue de son éradication.

    « Les besoins des Personnes vivant avec le Vih (Ppvih) ne sont plus exclusivement médicaux, ils sont économiques, sociaux, entre autres. Nous devons réorienter la réponse afin d’apporter des solutions aux problèmes. Je pense que la réponse au Vih doit sortir des chantiers battus », a déclaré le nouveau directeur de la DLSI.

    Il s’exprimait lors de la passation de service avec son prédécesseur, professeur Cheikh Tidiane Ndour.

    Il a rappelé que le gouvernement sénégalais a « très tôt consenti d’énormes efforts » dans la riposte contre le Sida.

    « Malgré ces efforts, dit-il, la réponse reste confrontée à des défis aussi bien d’ordre programmatique que de mobilisation de ressources, d’orientation de la vision ».

    À cela s’ajoutent les défis relatifs au dépistage des enfants ainsi qu’aux soins et à la prise en charge des personnes infectées par le virus, autant de facteurs qui rendent incertaine l’atteinte de l’objectif « 95-95-95 » fixé par les Nations unies pour l’élimination du Sida d’ici 2030.

    L’ONU, à travers cet objectif, souhaite que « 95% des personnes atteintes de VIH connaissent leur statut, que 95% des personnes connaissant leur statut soient traitées et que 95% des personnes traitées avec des antiviraux aient une charge virale supprimée ».

    Maguette Ndoye Ndiaye relève à cet égard qu’il y a « le dépistage chez les enfants qui demeure le défi du premier 95 », ainsi que « le défi lié aux soins et la prise en charge qui peut bloquer le deuxième 95 ».

    Selon lui, « au-delà de ces défis programmatiques, il y a des défis liés à la mobilisation des ressources. Et surtout le défi de l’orientation de la réponse au Vih en plus des défis organisationnels ».

    Il suggère de « renforcer le lien entre le dépistage et les soins », de mettre aussi en place « un code d’identification unique par les empreintes digitales ».

    Il propose également de travailler à l’amélioration de la cible 95 -95 -95 chez les enfants et les populations clés et assurer la mise à l’échelle de la stratégie d’auto-dépistage du VIH.

    Maguette Ndoye Ndiaye dit mesurer pleinement l’ampleur de la tâche et la lourde responsabilité qui l’attendent. Cela implique « un travail acharné, un engagement sans relâche », pour relever les défis auxquels le programme est confronté, malgré « les innombrables acquis », a-t-il indiqué.

    Son prédécesseur, Cheikh Tidiane Ndour, souligne que « des progrès notables ont été réalisés » dans la lutte contre la pandémie, faisant que le Sénégal est cité « comme un modèle à travers le monde ».

    Concernant la cible des trois 95, dit-il, « on est à 91% des Sénégalais infectés par le Vih connaissant leur statut, dont 95% mis sous traitement avec 90% d’entre eux ayant obtenu une charge virale indétectable ».

    Il a aussi fait état de stratégies innovantes à haut impact comme le dépistage, la mise en place de pôles régionaux pour faciliter l’appropriation au niveau opérationnel.

    « Je pars avec l’espoir que le Sénégal est cité parmi les pays en mesure de mettre fin au Vih/Sida par l’atteinte de la cible des trois 95 […] », a-t-il conclu.

    Le directeur de la lutte contre la maladie (DLM), Mamadou Moustapha Diop, venu co-présider la cérémonie avec le directeur général de la santé (DGS), a invité les acteurs de la Division de lutte contre le Sida à « préserver et renforcer les acquis de la lutte contre le VIH ».

    NSS/ASG/BK

  • AFRIQUE-SANTE / Réponses urgences : le continent africain confronté à des défis en matière de ressources humaines et financières

    AFRIQUE-SANTE / Réponses urgences : le continent africain confronté à des défis en matière de ressources humaines et financières

    Diamniadio, 19 juil (APS) – La directrice régionale de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour l’Afrique indique que les pays africains   sont confrontés à ‘’plusieurs défis liés aux ressources financières et aux ressources humaines capables d’assurer la préparation et la riposte aux urgences’’ (EPR).

    ‘’Il y a des défis par rapport au niveau de développement de nos pays liés aux ressources financières, à l’investissement dans la santé y compris la préparation de la réponse aux épidémies’’, a déclaré Matshidiso Moeti.

    Elle intervenait lors d’une table ronde des partenaires sur la préparation et la riposte aux situations d’urgence, organisée jeudi au Hub régional de l’OMS de Diamniadio.

    Elle déclare qu’après la maladie Ebola et la pandémie de covid-19, les pays sont devenus mieux préparés à financer eux-mêmes la réponse.

    ‘’Nous avons des défis de ressources humaines dans la plupart des pays de l’Afrique’’, a insisté le docteur Moeti.

    Elle a rappelé l’existence d’un programme adressant ce problème avec notamment la formation d’experts dans 25 pays ciblés, de manière à disposer d’une équipe de spécialistes dans différents domaines.

    Ce programme va permettre aux pays africains d’avoir des spécialistes capables d’intervenir en premier lieu, avant tout recours à toute assistance externe, a-t -elle expliqué.

    C’est dans cette perspective que le hub régional d’urgence de l’OMS qui accueille la présente rencontre, a été construit au niveau de Diamiadio, a-t-elle justifié.

     »Une infrastructure qui permet d’analyser des données très rapidement, savoir ce qui se passe non seulement pour déclarer les maladies mais également communiquer avec les populations », a-t-elle relevé. Selon elle, un système de santé, ce sont les ménages, la communauté, entre autres.

    La directrice régionale de OMS Afrique relève qu’il y a  »plus de situations d’urgence en Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale que dans les autres parties du continent ».

    ‘’Il y a des changements sociétales et politiques, en plus des situations humanitaires, les réfugiés qui subissent des violences, en plus des épidémies. Autant de facteurs qui demandent de la mobilisation et des investissements à tous les niveaux’’, a insisté le docteur Moeti.

    Responsable du Hub régional des urgences de l’OMS, Thierno Baldé rappelle qu’il y a actuellement des épidémies de rougeole, de diphtérie et de choléra. Une situation qui intervient dans contexte marqué par des ‘’mouvements massifs de populations, dont la majorité sont des femmes et des enfants qui n’ont pas accès à des soins de santé de base’’.

    NSS/ADL/SBS/ASG

  • SENEGAL-SANTE-EQUIPEMENTS / Une évaluation conclut à la bonne qualité des laboratoires de biologie médicale

    SENEGAL-SANTE-EQUIPEMENTS / Une évaluation conclut à la bonne qualité des laboratoires de biologie médicale

    Dakar, 15 juil (APS) – Le professeur Babacar Faye, chef du département de parasitologie de l’université Cheikh-Anta-Diop (UCAD) de Dakar, s’est réjoui, lundi, à Dakar, de la qualité des laboratoires de biologie médicale examinés récemment dans des établissements de santé publics et privés, tout en leur demandant de poursuivre les efforts fournis pour rester conformes aux normes de qualité.

    Il a fait ce constat au terme d’une évaluation consacrée à la qualité des laboratoires de biologie médicale dans plusieurs établissements de santé.

    Cinquante-huit laboratoires, dont certains appartiennent à des infrastructures sanitaires relevant du secteur privé, ont été évalués, selon M. Faye.

    « Leur niveau est bon », a-t-il dit lors de la présentation des résultats de l’évaluation, tout en invitant leur personnel et leur propriétaire – l’État et le secteur privé – à « continuer sur cette lancée en vue de la pérennisation des acquis ».

    « Globalement, nous pouvons dire que le niveau est bon, mais il faut toujours l’améliorer […] Avec la direction des laboratoires [du ministère de la Santé et de l’Action sociale], il y a un accompagnement régulier en vue de la qualité des résultats », a expliqué Babacar Faye.

    Selon lui, le but de l’évaluation est d’aider les laboratoires de biologie médicale examinés à améliorer leurs performances.

    Cette « analyse situationnelle » permet d’identifier les gaps relevés dans les hôpitaux, les centres de santé et les laboratoires évalués, a-t-il dit.

    « Il peut arriver que certains laboratoires se trompent dans le diagnostic d’une pathologie particulière, ce qui peut entraîner des conséquences désastreuses dans la prise en charge de ladite maladie », a signalé le chef du département de parasitologie de la faculté de médecine de l’UCAD.

    « Nous n’avons évalué qu’une partie [des laboratoires de biologie médicale]. Avec l’aide de la direction des laboratoires, d’autres évaluations auront lieu, ce qui permettra aux laboratoires d’être performants à tous les niveaux », a ajouté M. Faye.

    Il signale que « les gaps en matière d’équipement sont surtout les défis à relever dans les laboratoires ».

    « Nous devons essayer de suivre au maximum l’évolution rapide de la biologie. Des efforts sont en train d’être faits. Il faut continuer d’en faire pour permettre à nos laboratoires d’être au niveau optimal, pour le bien-être des usagers », a poursuivi le médecin.

    Le professeur Amadou Moctar Dièye, directeur des laboratoires au ministère de la Santé et de l’Action sociale, a félicité les établissements de santé propriétaires des laboratoires jugés performants et a adressé ses encouragements à ceux dont les résultats sont moins bons.

    L’évaluation va aider le ministère à faire en sorte que « les résultats qui sortent de nos laboratoires soient parmi les plus fiables », a dit M. Dièye lors de la présentation des résultats.

    NSS/ADL/ESF/BK